04.11.2025 à 13:01
Agathe Grinon

"Avant la COP30 de Belém, l'Europe tente d'éviter l'humiliation climatique", titre Le Point. Présentée "comme championne de la lutte contre le changement climatique, [l'UE] ne veut pas arriver les mains vides au sommet mondial sur le climat au Brésil" [RTBF]. "Les ministres de l'Environnement des États membres de l'Union européenne se retrouvent donc ce mardi à […]
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"Avant la COP30 de Belém, l'Europe tente d'éviter l'humiliation climatique", titre Le Point. Présentée "comme championne de la lutte contre le changement climatique, [l'UE] ne veut pas arriver les mains vides au sommet mondial sur le climat au Brésil" [RTBF]. "Les ministres de l'Environnement des États membres de l'Union européenne se retrouvent donc ce mardi à Bruxelles pour tenter de trouver un accord sur les objectifs climatiques 2035 et 2040", résume le média belge.
En l'occurrence il s'agit pour les 27 de s'accorder "à l'unanimité sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre en 2035 (la contribution déterminée au niveau national) - un chiffre que l'ONU leur réclame depuis des mois pour la COP - et à la majorité qualifiée sur leur loi climat en 2040" [L'Express]. Le premier relève "de l'Accord de Paris" de 2015, le second "de la loi climat européenne", résume la RTBF.
Sur l'objectif 2035, les Européens vont tenter aujourd'hui d'aller plus loin que la "fourchette de réduction des émissions comprise entre - 66,25 % et - 72,5 % par rapport à 1990", sur laquelle ils s'étaient entendus en septembre [France 24]. Tandis que pour 2040, l'UE devrait adopter un certain nombre de "flexibilités" à l'objectif de baisse des émissions de - 90 % proposé en juillet, afin de "ménager ses industries" [Le Point].
Pour convaincre les États membres, la Commission européenne a inclus la possibilité, à partir de 2036, "de réaliser jusqu'à 3 % de l'effort en finançant des projets climatiques dans des pays tiers, par le biais de crédits carbone" [RTBF]. Une concession jugée insuffisante par plusieurs capitales, comme Paris, Berlin, Rome ou Varsovie. Certaines demandent par exemple d'augmenter ce plafond, d'autres d'avancer la date de démarrage.
Côté français, le gouvernement "a successivement réclamé des garanties sur le nucléaire, le financement des industries propres, puis un 'frein d'urgence' pour prendre en compte les incertitudes sur la capacité des puits de carbone (forêts, sols…) à absorber du CO2, au moment où l'état des forêts se dégrade en Europe" [France 24].
Autre ajustement particulièrement réclamé par la Pologne : une "clause de révision" des objectifs tous les deux ans d'ici 2040 [Le Point]. Mais toutes ces flexibilités se heurtent "à la résistance des pays vigoureusement pro-climat, qu'il s'agisse des Nordiques ou des Espagnols". Et "hérissent les organisations environnementales" [L'Express].
"Il faut être 27 pour danser le tango", a prévenu le commissaire européen en charge du Climat, Wopke Hoekstra, laissant augurer des tractations ardues [L'Express]. Selon le Danemark, qui assure la présidence semestrielle du Conseil de l'UE, "tous les ingrédients sont réunis pour parvenir à un accord sur une orientation générale pour 2040" [RTBF].
Pour Copenhague, celle-ci servirait "de base pour 2035", mais "des pays comme la Hongrie et la Slovaquie" y sont opposés. Tandis que le probable nouveau Premier ministre tchèque, Andrej Babiš, "veut faire dérailler les plans de l'Union européenne sur la réduction des émissions" [Politico].
"Avec ses États membres, l'Union européenne se présente comme le plus gros bailleur de fonds de la planète en faveur du climat, comptabilisant 31,7 milliards d'euros de fonds publics mobilisés en 2024", rappelle France 24. Néanmoins, "le bras de fer est difficile [concernant les objectifs 2035 et 2040] dans une Europe qui a relégué les questions climatiques derrière les enjeux de défense et de compétitivité ces derniers mois".
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03.11.2025 à 11:24
Florian Chaaban

"Le Parlement va-t-il réussir à adopter un budget en temps et en heure ? Après plus d'une semaine de débats tendus à l'Assemblée nationale, la question est sur toutes les lèvres lundi 3 novembre", entame France info. Ce lundi, les députés français vont clore leurs discussions "sur la partie 'recettes' du budget de l'État, sans […]
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"Le Parlement va-t-il réussir à adopter un budget en temps et en heure ? Après plus d'une semaine de débats tendus à l'Assemblée nationale, la question est sur toutes les lèvres lundi 3 novembre", entame France info.
Ce lundi, les députés français vont clore leurs discussions "sur la partie 'recettes' du budget de l'État, sans espoir de voter sur ce premier volet mardi [4 novembre] comme initialement prévu" [France 24]. À l'ordre du jour : "la poursuite des discussions sur la justice fiscale, avec notamment des amendements sur la taxation des plus-values immobilières, ou les droits de succession", relate Le Parisien.
Alors que la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin devrait dresser un bilan des mesures adoptées jusqu'à présent, "il semble peu probable que le texte puisse trouver une majorité dans l'hémicycle" [France 24].
"[Au terme] de débats houleux sur la justice fiscale, la compétitivité des entreprises et le pouvoir d'achat des ménages, les députés ont adopté une série de mesures fiscales, sans parvenir à dégager un consensus politique", observe Sud Ouest. "La copie, encore largement incomplète, suscite des critiques de toutes parts".
"Enjeu vital pour le gouvernement, la taxation des plus hauts patrimoines [connue sous le nom de taxe Zucman] n'a pas été adoptée par l'Assemblée nationale [vendredi 31 octobre]. Après cet échec, les socialistes dégaineront-ils l'arme de la censure ?", s'interroge L'Echo.
Témoin de l'instabilité de la situation, chaque camp avance ses pions, sans que ne se dégage un réel consensus. "Les Républicains considèrent ainsi que le texte n'est 'pas votable en l'état'. Même son de cloche du côté du Rassemblement national, qui souhaite toujours une dissolution et dénonce, par la voix de son vice-président Sébastien Chenu, 'un budget de bric et de broc, sans aucune cohérence, qui ne s'attaque pas aux dépenses toxiques de l'État'" [France info].
Alors que le temps presse, "le scepticisme règne sur la capacité du Premier ministre à faire voter dans les temps un budget qui tienne l'objectif de 5 % du déficit public pour 2026", écrit Le Monde. Selon les règles fixées par l'Union européenne, les États membres ne doivent pas dépasser la limite de 3 % du PIB pour le déficit public et celle de 60 % du PIB pour la dette publique. Des cibles encore lointaines.
"Les députés s'empareront mardi en séance du budget de la Sécurité sociale, rejeté en commission vendredi" [Le Parisien]. Celui-ci doit faire l'objet d’un vote solennel le 12 novembre, "après lequel pourront reprendre les discussions sur le projet de loi de finances, jusqu’au plus tard le 23 novembre à minuit", selon le délai constitutionnel imposé.
Mais d'ores et déjà, "le rapporteur général du Budget, Philippe Juvin (LR), anticipe son rejet : 'je ne vois pas très bien comment cette partie 1 pourrait être votée, parce qu'elle ne va satisfaire personne'", a-t-il déclaré dimanche [France 24]. "En cas de rejet de cette première partie, le projet de budget partirait au Sénat dans sa version initiale".
"Chaque jour gagné à Matignon par Sébastien Lecornu rend le coût de la censure de son gouvernement plus élevé pour ses opposants", souligne Le Monde. "Les considérations calendaires (la date butoir du 31 décembre) et électorales (les municipales de mars 2026), tout comme le spectre d'une tempête financière en l'absence d’un budget voté à temps pour la deuxième année consécutive, sont des paramètres-clés dans les calculs des partis", poursuit le journal du soir.
"Face au risque de ne pas adopter de budget d'ici à la fin de l'année, certains élus commencent à envisager – voire à préférer – d'autres solutions" [France info]. "Car si le Parlement ne s'est pas prononcé dans un délai de 70 jours, le gouvernement peut mettre en place son projet initial par ordonnance, une procédure inédite sous la Ve République". À ce jour, "plus de 2 000 amendements restent à examiner", rappelle Ouest-France.
"Autre option envisagée en cas de rejet du budget : le dépôt d'une loi spéciale avant le 19 décembre, pour autoriser l'État à percevoir les impôts existants. Les dépenses seraient gelées par décret, en attendant le vote d'un budget début 2026. C'est ce qui avait été fait à la fin de l'année 2024 après l'échec du vote du budget" [France info]. Faute de solution, reste toujours une dernière option : "le retour de l'article 49.3, que le Premier ministre a promis de ne pas utiliser".
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31.10.2025 à 11:32
Florian Chaaban

"Ses détracteurs l'appelaient 'Chat control' : l'Union européenne va renoncer à la mesure la plus critiquée d'un texte contre la pédocriminalité, une technologie qui aurait permis de scanner les conversations privées, a indiqué une source diplomatique jeudi 30 octobre", entame La Croix. En 2022, la Commission européenne a proposé une loi pour endiguer la prolifération […]
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"Ses détracteurs l'appelaient 'Chat control' : l'Union européenne va renoncer à la mesure la plus critiquée d'un texte contre la pédocriminalité, une technologie qui aurait permis de scanner les conversations privées, a indiqué une source diplomatique jeudi 30 octobre", entame La Croix.
En 2022, la Commission européenne a proposé une loi pour endiguer la prolifération d'images pédopornographiques en ligne, "une initiative qui a nourri des débats enflammés au cours des dernières années" [Le Parisien]. "Soutenue par plusieurs associations de protection de l'enfance, elle prévoyait d'obliger les plateformes et services de messagerie en ligne à détecter puis signaler de tels contenus", poursuit le quotidien.
Selon le Parlement européen, plus de 100 millions d'images d'enfants victimes d'abus ont été détectées en 2023. Et les sollicitations sexuelles visant des enfants auraient bondi de 300 % en deux ans.
Le texte était toutefois "vivement critiqué par des eurodéputés et certains pays dont l'Allemagne, qui y voyaient une atteinte 'disproportionnée' au respect de la vie privée" [L'Echo].
Ces derniers s'inquiétaient particulièrement de "l'utilisation d'une technologie permettant de scanner les conversations privées d'utilisateurs, y compris sur des messageries cryptées comme Signal ou WhatsApp, pour y détecter des contenus pédopornographiques", observe France 24.
Comme le souligne Ouest-France, le dossier a donné lieu à des discussions particulièrement âpres entre les Vingt-Sept "sur la confidentialité et la cybersécurité". Après trois ans de tractations entre les États membres, "le Danemark, qui occupe actuellement la présidence tournante de l'Union européenne, a donc finalement décidé de retirer cette mesure contestée du texte, dans l'espoir qu’il soit enfin adopté" [Le Soir].
"Les règles actuellement en vigueur pour détecter les contenus pédopornographiques en ligne expirent bientôt, en avril 2026", note La Croix. Considérées comme provisoires et en place depuis 2021, elles permettent aux entreprises numériques de rechercher des contenus publiés sur leurs plateformes contenant du matériel pédopornographique.
Le nouveau compromis "ressemble davantage à ce qui est actuellement autorisé : que les plateformes puissent détecter les contenus pédopornographiques, mais exclusivement sur une base volontaire, sans se le faire ordonner par un juge par exemple. Des règles que plusieurs pays, dont le Danemark, jugent largement insuffisantes" [RTL].
"Ce ne sera malheureusement pas l'offensive contre les abus sexuels sur les enfants dont nous avons besoin, mais ce sera tout de même bien mieux qu'un véritable recul", a expliqué son ministre de la Justice, Peter Hummelgaard [France 24].
Selon un rapport de l'organisation britannique Internet Watch Foundation (IWF) publié en 2024, près de deux tiers "des contenus pédopornographiques [sont] hébergés sur des serveurs situés dans l'UE", relate Le Figaro.
Dans un communiqué publié jeudi, "l'un des principaux opposants au texte, l'ancien eurodéputé allemand Patrick Breyer, a salué une 'demi-bonne nouvelle'" [Le Monde]. "Tout en saluant un 'triomphe pour le mouvement de défense des libertés numériques' et le droit à la confidentialité des correspondances, il regrette que d'autres articles de la proposition de loi contiennent d'autres mesures jugées liberticides, comme un contrôle de l'âge à l'installation d'applications de messageries, qui seraient interdites aux moins de 16 ans", conclut le journal du soir.
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