25.11.2025 à 11:59
L'Autre Quotidien

Stanley Kubrick - Girl With A Lipstick 1940
Mineurs migrants cherchant un peu de chaleur dans le monde et ne la trouvant que dans un Lavomatic, quartier de La Goutte d'Or, Paris 18.
Fever Ray - To The Moon And Back
Gardez-vous de lécher la bave des Anciens !
Bashô
Il n’y a de tache qu’en un endroit et pourtant tout l’habit est gâté.
Proverbe chinois
Là où il y a de l'espoir, forcément, il y a des épreuves. Simplement, les espoirs sont rares, pour la plupart abstraits, et les épreuves innombrables, et pour la plupart, tout à fait concrètes. C'est également ce que j'ai appris par l'expérience.
Haruki Murakami, 1Q84
23.11.2025 à 11:55
L'Autre Quotidien

Plusieurs de ses récits d'espionnage sont portés à l'écran : en 1943, La Croisière de l'angoisse, sous le titre Voyage au pays de la peur par Norman Foster et Orson Welles et Au loin, le danger, sur un scénario de W.R. Burnett sous le titre Intrigues en Orient par Raoul Walsh, et en 1944, Épitaphe pour un espion sous le titre Hotel Reserve par Lance Comfort et Le Masque de Dimitrios sous le même titre par Jean Negulesco avec Peter Lorre et Sydney Greenstreet. Contrairement aux récits manichéens à l'atmosphère lourde et angoissante jusqu'alors privilégiés par le genre, les romans d'espionnage d'Ambler mettent en scène des gens ordinaires, qui deviennent espions par hasard ou par sottise. Ces antihéros, souvent charmés par les idéaux du patriotisme triomphant, se retrouvent victimes de traquenards, de méprises ou de faux-semblants et remettent en doute un peu trop tard les mensonges du pouvoir. Homme de gauche, Ambler met à profit sa connaissance du milieu des affaires et sa formation d'ingénieur pour construire des récits crédibles qui, bien que teintés d'humour, demeurent impitoyables dans leur dénonciation de la raison d'État et des valeurs dominantes de l'Occident capitaliste.
Istanbul, décembre 1940. Graham, un ingénieur anglais spécialisé dans l’artillerie de marine, est pris pour cible par un tueur à gages en rentrant d’une boîte de nuit, le Jockey Cabaret. Le chef des services secrets turcs, un certain colonel Haki, décide de l’exfiltrer d’urgence. Nous voici plongés dans une atmosphère trouble qui n’est pas sans rappeler celle d’un autre roman d’Eric Ambler : Le Masque de Dimitrios.
Graham embarque sur un cargo italien, le Sestri Levante, qui doit le ramener en Europe. Commence alors une angoissante partie de cache-cache avec les neuf autres passagers qui voyagent à bord de ce cargo, et dont l’identité semble parfois douteuse. Dans le grand jeu de l’espionnage, Graham a tout d’un amateur. Parviendra-t-il vivant à destination ?
Eric Ambler décrit ce huis-clos avec la précision mêlée d’humour typiquement britannique qui est sa marque de fabrique. Vingt ans plus tard, Ian Fleming, l’inventeur de James Bond, saura s’en souvenir.
Jean-Pierre Simard, le 25/11/2025
Eric Ambler- La Croisière de l’angoisse - éditions de l’Olivier
Dolores Del Rio & Joseph Cotten, les héros du film
23.11.2025 à 11:26
L'Autre Quotidien

“Knot Pot 2503” (2025), crocheted colored porcelain, 2.75 x 3 x 3.25 inches
Ses œuvres sont également d'une taille trompeusement petite, généralement environ 7,5 cm de large, ce qui rend le processus de couture littérale de minces morceaux d'argile encore plus impressionnant.
Actuellement basé à Conway, en Caroline du Sud, où il est professeur associé d'arts visuels (céramique) à la Coastal Carolina University, Brooks a passé ces dernières années à expérimenter la consistance de l'argile. Alors que nous pouvons considérer ce matériau durci comme fragile et rigide, l'artiste repousse les limites de sa flexibilité.
« Une partie de mes recherches s'est concentrée sur un mélange unique de matériaux argileux qui possèdent des qualités d'élasticité plutôt que les qualités de plasticité que l'on trouve traditionnellement dans les recettes d'argile courantes », explique-t-il dans un communiqué. « Pour parler clairement, ce matériau se comporte davantage comme du caoutchouc que comme de l'argile, et il durcit très rapidement une fois que les composants ont été mesurés et mélangés. »
Brooks commence par extruder de longs rouleaux de différentes couleurs, qu'il roule parfois en plaques fines comme du papier. Contrairement à la terre crue (argile durcie mais non cuite), ce matériau est très souple et extensible. « Un rouleau fabriqué à partir de cette argile peut facilement être noué », explique-t-il. « Cette méthode peut être utilisée pour assembler différentes pièces, ou l'argile peut être crochetée, tricotée ou tissée pour créer des formes plus dynamiques. »
“Wood Fired Knot Pot 11” (2025), crocheted wood-fired stoneware, 2.75 x 3 x 3.25 inches
De nombreux récipients de Brooks sont des expressions exubérantes de couleur, tandis que d'autres sont plus terreux et cuits au bois. Comme s'ils étaient faits d'un matériau souple, les récipients semblent s'écraser et se plier, soulignant encore davantage la référence vibrante à la fibre.
Les œuvres de Brooks sont exposées aux côtés de celles de Steven Young Lee et Michael Velliquette jusqu'au 31 décembre à la Duane Reed Gallery de Saint-Louis. Pour en savoir plus, consultez le site web et le compte Instagram de l'artiste.
Kate Mothes, le 25/11/2025
Les récipients crochetés de Jeremy Brooks