02.04.2025 à 18:59
Nadim Fevrier
Gaza. Selon l’UNICEF, au moins 322 enfants ont été tués par Netanyahu et ses alliés depuis la reprise des bombardements israéliens, au 18 mars 2025. Sans parler des 609 enfants blessés, soit une moyenne de 100 enfants tués ou mutilés au cours des dix derniers jours. Une rupture définitive du cessez-le-feu sous le regard complice des pays occidentaux et avec l’approbation pleinement affichée de Donald Trump. Ce dernier ne démord pas de sa volonté de transformer la bande de Gaza en une « Côte d’Azur du Moyen-Orient ».
Ce 2 avril, des corps de Palestiniens, la plupart des enfants, ont été retrouvés après une frappe de Tsahal sur une clinique dans un bâtiment de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), abritant une clinique à Jabalia. Notre brève.
Au diable la précieuse trêve de janvier à Gaza, que le redoublement des frappes de Tsahal a définitivement enterré. Depuis le 18 mars 2025, plus de 1 000 personnes ont été tuées par les frappes israéliennes. Parmi elles, 322 enfants. Ce dimanche 30 mars, des enfants ont péri à Khan Younes alors qu’ils célébraient l’Aïd. Des bombardements à l’aveugle, tandis qu’aucune marchandise n’est autorisée à entrer dans l’enclave depuis le 2 mars 2025. 15 secouristes palestiniens, parmi eux un employé de l’UNRWA, ont été tués par Tsahal. « 15 secouristes exécutés, car considérés par l’armée israélienne comme suspects », a déploré également la présidente du groupe parlementaire de LFI, Mathilde Panot.
Pour aller plus loin : À Gaza, un enfant est tué ou blessé toutes les dix minutes
À Gaza, les enfants sont « à nouveau plongés dans un cycle de violences meurtrières et de privations. Toutes les parties au conflit doivent respecter les obligations mises à leur charge par le droit international humanitaire, en particulier celle consistant à protéger les enfants », a déclaré Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF.
Désapprouvant la guerre menée par le criminel de guerre Netanyahu et son gouvernement, les familles des otages détenus par le Hamas font part de leur profonde inquiétude. « Au lieu de libérer les otages par un accord et de mettre fin à la guerre, le gouvernement israélien envoie davantage de soldats à Gaza, pour combattre dans les mêmes zones où ils se sont battus encore et encore », a déclaré le Forum des familles, la plus grande association de proches d’otages en Israël, rappelle RFI.
02.04.2025 à 17:45
Nadim Fevrier
Les annonces se multiplient : projets d’extraction de lithium, relance de la géothermie profonde, promesses de souveraineté énergétique et de réindustrialisation verte. En une semaine à peine, un nouveau document européen classe les projets alsaciens parmi les 47 « projets stratégiques » soutenus par la Commission européenne. Stéphane Séjourné, commissaire européen, est attendu sur place pour en faire la promotion. Mais de débat public ? Aucune trace. De consultation locale ? Aucune initiative. D’étude d’acceptabilité sociale ? Pas davantage.
Dans ce contexte, un événement citoyen est organisé samedi 5 avril à Roeschwoog, dans le Bas-Rhin. Il s’adresse à toutes celles et ceux qui refusent que des décisions aussi structurantes soient prises en leur nom, sans eux. Au programme : tables rondes participatives, exposition scientifique de vulgarisation, interventions d’experts, stands associatifs et temps de débat entre habitant·es.
Les projets industriels avancent à grande vitesse. Mais leur cadrage reste strictement technocratique. Le lithium est présenté comme l’alternative verte incontournable. Les discours sur la relocalisation, les emplois et la transition masquent les réalités : séismes induits, conflits d’usage de l’eau, incertitudes sur les effets à long terme, absence de contrôle démocratique sur les choix technologiques.
La filière est soutenue par des industriels puissants, parfois opaques, capables de produire des bandes dessinées « pédagogiques » à destination des enfants pour vanter les mérites de l’extraction. La communication remplace le débat. Les slogans prennent le pas sur les données. Et pendant ce temps, la voix des habitant·es reste absente.
Pour aller plus loin : Souveraineté énergétique ou illusion extractiviste – L’enjeu caché des projets de lithium en France
Organisé par le collectif Becs Rouges, en lien avec plusieurs collectifs et associations locales, l’événement du 5 avril se veut à la fois exigeant et accessible. Il s’appuie sur une exposition de 8 panneaux pédagogiques conçue par l’hydrologue Guillaume Barjot, pour décrypter les enjeux réels du lithium, ses alternatives, ses externalités, et les stratégies de communication utilisées pour fabriquer le consensus.
Il s’inscrit pleinement dans les objectifs portés par le programme de LFI, L’Avenir en Commun : planification écologique, reconquête démocratique, priorité à la sobriété et au partage équitable des ressources. Car ce qui est en jeu ici dépasse le seul cas de l’Alsace : c’est une certaine idée de la transition, de la démocratie énergétique et de la justice environnementale.
L’Alsace est une terre marquée par l’histoire industrielle. Elle a connu les promesses trahies de Stockamine, les séismes de Vendenheim, la fermeture des bassins miniers sans réparation. Elle est aussi une des régions les plus sismiques de France. L’idée que l’on pourrait y forer à plus de 4 000 mètres sans conséquences durables relève d’une illusion technocratique.
Les luttes environnementales d’aujourd’hui ne sont pas le fait de minorités anti-progrès. Elles sont l’expression d’un désir de démocratie réelle, de maîtrise collective du futur. L’heure n’est pas au fatalisme, mais à la mobilisation.
Toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans les combats pour la justice écologique, la démocratie réelle et la souveraineté des territoires y sont chaleureusement invité·es : samedi 5 avril à Roeschwoog (Bas-Rhin), Maison des Œuvres et de la Culture, de 13h30 à 18h30.
Par HydroLooney
Crédits photo : « Une mine de lithium », Crédits : Reinhard Jahn, CC-BY-SA 2.0, pas de modifications apportées.
02.04.2025 à 14:49
Nadim Fevrier
Après sa condamnation pour injure raciale la semaine dernière, Éric Zemmour vient d’être condamné pour contestation de crime contre l’Humanité. Ce 2 avril 2025, la cour d’appel de Paris l’a sanctionné d’une amende de 10 000 euros. En 2019 en effet, il affirmait que le Maréchal Pétain, traître à la patrie, avait « sauvé » des juifs français pendant la Seconde Guerre mondiale.
Interrogé par l’inénarrable Bernard-Henri Lévy sur CNEWS sur ses déclarations antérieures (« Un jour (…) vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les juifs »), la vedette de CNEWS de l’époque essayait tant bien que mal de se défendre : « Français, précisez, précisez, français », avant d’affirmer sur un ton péremptoire : « C’est encore une fois le réel, je suis désolé ».
Pour rappel, le propagateur de haine avait été relaxé par le tribunal de Paris en 2021, par la cour d’appel en 2022, avant que la Cour de cassation n’annule sa relaxe. Celle-ci ordonna alors un nouveau procès. La justice a rappelé à Éric Zemmour qu’on ne pouvait contester des vérités historiques comme celles-là, fussent-elles marquées du sceau des heures sombres. Cela ne l’empêchera sûrement pas d’être invité sur CNEWS aujourd’hui ou demain pour jouer la victime d’une soi-disant censure, alors qu’il a tout l’espace des chaines bolloriés pour distiller le poison du racisme. Notre brève.
Pour aller plus loin : Zemmour condamné pour racisme : les médias complices par leur silence