Le président de la République Joseph Aoun a condamné vendredi « l’attentat terroriste » qui a touché une mosquée dans un secteur alaouite à Homs, et fait au moins huit morts. Il a exprimé sa « profonde solidarité » avec son homologue syrien Ahmed el-Chareh, qu'il a qualifié de « frère. » L'attaque a été revendiquée quelques heures plus tard par le groupuscule jihadiste syrien « Saraya Ansar el-Sunna » (« Brigade des partisans des sunnites »).
Joseph Aoun a « présenté ses plus sincères condoléances et sa plus profonde solidarité à son frère, le président Ahmad el-Chareh, à son gouvernement, ainsi qu’au peuple syrien frère, et plus particulièrement aux victimes de ce crime odieux, à leurs proches et à leurs autorités spirituelles », a écrit sur son compte X la présidence libanaise, peu après l'attaque. Le chef de l’État a par ailleurs « renouvelé son soutien à la Syrie dans sa lutte contre le terrorisme et dans ses efforts pour bâtir un État de liberté, de démocratie, de modernité et de tolérance. » Appelant à la « protection des libertés fondamentales », il a enfin indiqué que « le discours de haine ainsi que les phénomènes de stigmatisation et d’exclusion de l’autre de la vie nationale et publique constituent le défi le plus redoutable pour toute société sortant d'une guerre aux causes et facteurs multiples ».
Depuis son élection en janvier 2025, Joseph Aoun ne s'est pas encore rendu en Syrie, malgré des déplacements dans plusieurs pays arabes. Issu d’une école politique qui a toujours voulu garder ses distances avec l’opposition syrienne au président déchu Bachar el-Assad, le chef de l’État a semblé jusqu'à présent réticent à s’engager dans un rapprochement avec M. Chareh. Lorsqu'il était commandant en chef de l’armée, il avait souvent affronté des factions islamistes syriennes, dont certaines associées à Hay’at Tahrir el-Cham, le groupe dirigé par Ahmad el-Chareh qui a renversé le régime Assad après treize ans de guerre civile.
Suite à l'attentat à la ceinture piégée perpétré le dimanche 22 juin dans l’église Saint-Élie à Damas, qui avait fait au moins 25 morts et 63 blessés, également revendiqué par « Saraya Ansar el-Sunna », Joseph Aoun n'avait appelé son homologue syrien que deux jours plus tard, pour lui présenter ses condoléances pour les victimes. Le jour même de l'attaque, Joseph Aoun avait pourtant présenté ses « sincères condoléances à l’Église grecque-orthodoxe » et appelé « les autorités syriennes à prendre les mesures nécessaires pour (...) protéger l’ensemble des citoyens syriens ». Ahmad el-Chareh avait alors assuré que les autorités syriennes avaient arrêté les individus impliqués dans l'attentat et insisté sur le fait que son gouvernement prendrait des mesures pour empêcher de nouveaux attentats.
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLe président du Somaliland Cabdiraxmaan Cirro a salué un « moment historique » après l'annonce vendredi par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de la reconnaissance de cette république autoproclamée qui a fait sécession de la Somalie et n'était à ce jour reconnue par aucun autre pays.
« Cette étape marque le début d’un partenariat stratégique qui promeut les intérêts mutuels, renforce la paix et la sécurité régionales et apporte des avantages partagés à toutes les parties prenantes, sans préjudice pour aucune d’entre elles », a-t-il déclaré sur X.
Territoire de la taille de l'Uruguay (175.000 km2) à la pointe nord-ouest de la Somalie, le Somaliland a déclaré unilatéralement son indépendance en 1991. Il fonctionne depuis en autonomie, avec ses propres monnaie, armée et police, et se distingue par sa relative stabilité comparé à la Somalie, minée par l'insurrection islamiste des shebab et les conflits politiques chroniques.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLe Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé vendredi la reconnaissance officielle de « l'Etat indépendant et souverain » du Somaliland, une première pour cette république autoproclamée qui a fait sécession de la Somalie et n'était à ce jour reconnue par aucun autre pays.
« Le Premier ministre Netanyahu, son chef de la diplomatie (Gideon) Saar et le président de la République de Somaliland ont signé une déclaration conjointe et mutuelle », d'après un communiqué des services du chef de gouvernement israélien.