Le gouvernement britannique a jugé mardi « absolument inacceptable » la décision d'une mosquée londonienne d'exclure les femmes d'une course à pied, qui s'est déroulée dimanche dernier dans un parc de la capitale.
Organisée par la Mosquée de l'Est de Londres (East London Mosque) pour lever des fonds destinés à des associations musulmanes, cette course de 5 km était ouverte aux hommes et aux garçons, ainsi qu'aux filles de moins de douze ans.
« J'ai vu ces informations (...) et j'ai été horrifié comme tout le monde. Il est absolument inacceptable que les femmes se voient interdire de participer à une course de loisirs dans un espace public alors que les hommes sont autorisés à le faire », a réagi le ministre chargé des Communautés, Steve Reed, interrogé sur la radio LBC.
Il s'est dit « certain » que la Commission pour l'égalité et les droits humains, un organisme de surveillance indépendant, était « au courant de ce cas » et allait « déterminer s'il y a eu une violation de la loi ou des règlements ».
« Je suis sûr que des sanctions suivront si c'est approprié », a-t-il ajouté.
« Nous ne voulons pas d'une situation dans ce pays où les hommes sont autorisés à faire des choses que les femmes se voient interdire. Nous ne pouvons pas tolérer cela », a poursuivi le ministre.
La mairie de Tower Hamlets, le quartier dans lequel se trouve Victoria Park où a eu lieu la course, a dit avoir contacté la mosquée pour demander des « clarifications d'urgence ».
« Nous sommes fermement engagés à garantir que les loisirs et les activités sportives dans Tower Hamlets soient inclusifs et accessibles », a assuré un porte-parole.
Sur le site internet de la mosquée, le maire de Tower Hamlets, Lutfur Rahman, est cité en train de féliciter les participants.
Selon ce site, la 12e édition annuelle de cette Muslim Charity Run a rassemblé dimanche « des centaines de coureurs et de supporteurs », permettant de lever « des milliers de livres » au profit de causes allant des « projets locaux pour la jeunesse » et des « banques alimentaires » au « soutien aux réfugiés » et à « l'aide humanitaire internationale ».
Contactée par l'AFP, la Mosquée de l'Est de Londres n'a dans l'immédiat pas répondu. Citée lundi dans le journal The Times, elle s'est défendue de toute infraction à la loi sur l'égalité en affirmant que les « événements sportifs non mixtes étaient légaux » et « courants ».
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLe premier président de la Cour de cassation du Liban et chef du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Souheil Abboud, a appelé mardi les juges d'instruction « à prendre les décisions nécessaires, malgré les difficultés ».
Ses propos sont intervenus lors d'une réunion avec les juges visant à s'enquérir « des avancées dans leurs dossiers, ainsi que des obstacles qui pourraient avoir empêché de clore certains d'entre eux », selon un communiqué publié par le CSM, sans plus de détails.
Cette réunion a eu lieu une semaine après la nomination, par le ministre de la Justice Adel Nassar, de onze nouveaux juges d’instruction pour se pencher sur autant d’assassinats et de tentatives d’assassinats politiques remontant jusqu’en 1978, pour pallier la vacance des postes en question. Cette démarche a suscité des questions sur le timing de la réouverture de ces dossiers, tout en ravivant l’espoir de voir un jour leurs auteurs traduits en justice. Ces désignations, intervenues après plusieurs mois de coordination avec le CSM, s’inscrivent « dans le cadre d’efforts pour mettre fin à l’impunité au Liban », selon les termes utilisés par l’Agence nationale d’information (Ani).
Parmi les affaires les plus anciennes figurent les assassinats, en 1978, de l’ancien député Tony Frangié (grand-père du député du même nom) et des membres de sa famille, et la tentative d’assassinat (1980) de l’ancien président de la République Camille Chamoun.
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLe président de la République libanaise Joseph Aoun a reçu, au palais de Baabda, l'amiral Edward Ahlgren, conseiller du ministère britannique de la Défense pour les affaires du Moyen-Orient, à la tête d’une délégation, a déclaré la présidence dans un post sur X. La discussion a porté sur la situation au Liban et dans la région, ainsi que sur les derniers développements, notamment après l'accord entre le Hamas et Israël pour mettre fin à la guerre de Gaza, et la réunion de Charm el-Cheikh pour signer cet accord lundi, en présence du président américain Donald Trump et de plusieurs chefs d’Etat.
Le chef de l'Etat a remercié le Royaume-Uni pour son soutien continu au Liban, en particulier en ce qui concerne la construction de tours d’observation aux frontières est (avec la Syrie) et sud (avec Israël).
En février 2024, Londres aurait proposé la construction de miradors à la frontière sud, similaires aux tours de surveillance déjà installées depuis une dizaine d'années dans la région de Baalbeck. Londres avait concrétisé en 2012 la construction de 82 tours et bases d'opérations avancées, pour superviser la frontière avec la Syrie face à toute tentative d'infiltration au Liban de la part des islamistes.
L'amiral Ahlgren a également été également reçu par le président du Parlement Nabih Berry.
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