Un cinquième convoi pour le « retour volontaire » de réfugiés et migrants syriens, dans le cadre d'un plan mis en place par le Haut commissariat pour les réfugiés de l'ONU (HCR), est parti mercredi matin, depuis la Cité sportive de Beyrouth. Le nombre de personnes concerné n'était pas immédiatement disponible.
Comme pour les précédents convois, le retour a été coordonné par la Sûreté générale, avec le HCR, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), la Croix-Rouge libanaise et plusieurs organisations humanitaires. Il est prévu que le convoi rejoigne la Syrie par le poste-frontière de Masnaa (à l’est de Chtaura dans la Békaa), comme pour les trois premiers du même type. Le précédent avait traversé la frontière via le poste-frontière de Arida au Nord.
Encadré par le HCR, le premier convoi de « retours volontaires » organisé fin juillet depuis la chute du régime de Bachar el-Assad, le 8 décembre 2024, n'avait ramené que 71 personnes, sur les 17 000 réfugiés qui avaient exprimé leur intérêt pour le plan lancé le 1er juillet par l'agence onusienne. Un second convoi avait concerné 300 personnes mi-septembre. Un troisième, il y a deux semaines, n'avait transporté qu'une dizaine de familles, tandis que le quatrième, il y a une semaine, avait concerné 168 personnes.
Plus généralement, un million de réfugiés syriens sont rentrés de l'étranger en Syrie depuis la chute d'Assad, avait annoncé le HCR il y a deux semaines, appelant la communauté internationale à « accroître son soutien pour mettre fin aux souffrances et aux déplacements de millions de Syriens contraints de fuir leurs foyers au cours des 14 dernières années et à aider à la reconstruction du pays ».
Tout en décrivant ces retours massifs comme « un signe du grand espoir et des attentes élevées des Syriens après la transition politique dans leur pays », le HCR avait souligné que les personnes qui rentrent chez elles sont confrontées à « d'immenses défis », et déploré que les fonds destinés à faire face à la crise syrienne soient « en baisse ». En Syrie, moins d'un quart des fonds dont les agences des Nations unies ont déclaré avoir besoin pour fournir de l'aide cette année ont été fournis.
Plus tôt ce mois-ci, Lisa Abou Khaled, porte-parole de la branche libanaise du HCR, avait expliqué à L'Orient-Le Jour que « ceux qui choisissent le recours à ces retours groupés représentent une minorité. La plupart des personnes rentrent par leurs propres moyens ». Elle notait avoir « enregistré 114 000 inscriptions pour le programme de départ volontaire, tandis qu’au moins 238 000 dossiers ont été radiés de nos listes au Liban en 2025 après un retour authentifié ou présumé, en attendant les chiffres de septembre. »L’objectif affiché par le gouvernement libanais s’élève à 400 000 retours d’ici à la fin de l’année, selon la ministre des Affaires sociales, Hanine Sayyed.
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLe président intérimaire syrien Ahmad el-Chareh, qui effectue mercredi sa première visite en Russie, va demander à Moscou de livrer le dirigeant déchu Bachar el-Assad, a déclaré à l'AFP un responsable gouvernemental syrien qui a requis l'anonymat.
Le nouveau dirigeant syrien est arrivé à Moscou où il doit rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine, selon l'agence officielle syrienne Sana. M. Chareh avait renversé en décembre 2024, à la tête d'une coalition islamiste, Bachar el-Assad qui avait fui en Russie, l'un de ses principaux alliés.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est arrivé mercredi au tribunal à Tel-Aviv pour une nouvelle audience dans son procès au long cours pour corruption ouvert en mai 2020.
Le Premier ministre s'est présenté souriant, costume noir et cravate rouge, entouré de plusieurs ministres hués par une poignée de manifestants à leur arrivée au tribunal. Lundi, le président américain Donald Trump avait suggéré devant le Parlement israélien qu'une grâce soit accordée à M. Netanyahu, poursuivi pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires distinctes.
Cette nouvelle audition survient au surlendemain de la libération des otages retenus à Gaza, dans le cadre d'un échange contre des détenus palestiniens réalisé dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu parrainé par Washington. Benjamin et Sara Netanyahu (son épouse), sont accusés d'avoir accepté des produits de luxe d'une valeur de plus de 260.000 dollars, tels que cigares, bijoux et champagne, de la part de milliardaires, en échange de faveurs politiques.
Dans deux autres affaires, M. Netanyahu est accusé d'avoir tenté de négocier une couverture plus favorable dans deux médias israéliens. Au cours du procès, qui a été reporté à plusieurs reprises depuis son ouverture en mai 2020, et avant même son ouverture, M. Netanyahu a toujours nié avoir commis le moindre acte répréhensible, répétant à l'envi être victime d'une cabale politique pour l'écarter du pouvoir.
Chef du Likoud, le grand parti de la droite israélienne, M. Netanyahu détient le record du plus grand nombre d'années passées à la tête du gouvernement israélien (plus de 18 années au total, avec des interruptions, depuis 1996). Le projet de réforme de la justice porté par son gouvernement, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël, après son retour aux affaires fin 2022, a provoqué l'un des plus grands mouvements de contestation populaire qu'ait connu le pays depuis sa création en 1948.
Le projet n'a été suspendu par le gouvernement qu'après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas ayant déclenché la guerre de Gaza, le 7 octobre 2023. La réforme était décrite par ses adversaires comme une dérive illibérale, susceptible de saper les fondements même de l'état de droit en affaiblissant le pouvoir des juges au bénéfice de celui des élus.
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