L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails.
« Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre actuellement dans son bureau à Jérusalem l'envoyé spécial et gendre du président américain (Donald) Trump, Jared Kushner », a déclaré le bureau de Netanyahu.
Selon des médias israéliens, la visite de Jared Kushner intervient alors que Washington intensifie ses efforts pour assurer le maintien du cessez-le-feu négocié par les États-Unis dans la bande de Gaza.
Le gendre et conseiller du président américain Donald Trump est arrivé dès dimanche en Israël pour s'entretenir avec Benjamin Netanyahu. Cette rencontre anticipée n’avait pas été officiellement annoncée, puisque M. Kushner ne devait rencontrer Netanyahu qu’à partir de lundi, a rapporté l'agence Reuters.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLa Thaïlande a annoncé lundi suspendre l'accord de cessez-le-feu avec le Cambodge, cosigné fin octobre par Donald Trump, après l'explosion d'une mine terrestre près de la frontière ayant blessé deux de ses soldats. L'accord visait à mettre un terme aux hostilités entre les deux pays, qui se sont affrontés à leur frontière durant cinq jours en juillet lors de combats menés par leurs troupes au sol, leur artillerie et leur aviation. Ils ont fait au moins 43 morts et provoqué l'évacuation de plus de 300.000 civils.
Le porte-parole du gouvernement thaïlandais, Siripong Angkasakulkiat, a déclaré lundi que Bangkok cessera le « suivi de la déclaration conjointe ». Une référence au texte de l'accord signé en Malaisie fin octobre par les Premiers ministres cambodgien Hun Manet et thaïlandais Anutin Charnvirakul, en compagnie du président américain Donald Trump et du Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim. Il prévoyait notamment la libération de 18 prisonniers cambodgiens détenus en Thaïlande depuis plusieurs mois. Les deux parties avaient également accepté de retirer les armes lourdes et de déminer les zones frontalières.
La Thaïlande et le Cambodge étaient dans un premier temps convenus d'une trêve fin juillet.
L'explosion d'une mine dans la province de Sisaket, dans l'est du pays, a grièvement blessé un soldat thaïlandais à la jambe et un autre souffre de douleurs thoraciques, a affirmé l'armée thaïlandaise dans un communiqué. « Nous pensions que la menace pour la sécurité s'était atténuée, mais elle n'a en réalité pas diminué », a estimé le Premier ministre thaïlandais Anutin Charnvirakul lors d'une conférence de presse.
De son côté, le ministère cambodgien de la Défense a promis lundi dans un communiqué un « engagement indéfectible » pour la paix. Les autorités de Phnom Penh n'ont en revanche pas commenté dans l'immédiat l'explosion de la mine.
Les deux pays voisins d'Asie du Sud-Est ont un différend ancien portant sur le tracé de certaines parties de leur frontière, longue de 800 kilomètres. Les combats de juillet avaient été déclenchés par des affirmations de la Thaïlande selon lesquelles le Cambodge avait posé des mines ayant blessé ses soldats. Depuis la trêve de fin juillet, les deux pays s'accusent mutuellement de violations du cessez-le-feu et les analystes estiment qu'un pacte de paix global réglant le différend territorial au coeur du conflit reste difficile à atteindre. Les deux royaumes ont traversé cet été l'épisode le plus sanglant de leurs relations depuis celui de 2008 à 2011, qui avait causé la mort de 28 personnes.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLe parquet général a demandé lundi à la cour d'appel de Paris de remettre en liberté l'ex-président français Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis vingt jours à la prison parisienne de la Santé après sa condamnation dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007.
La prison, « c'est dur, c'est très dur, ça l'est certainement pour tout détenu, je dirais même que c'est éreintant », a déclaré Nicolas Sarkozy, qui a suivi le visage fermé les débats en visioconférence, offrant par écran interposé la première image de l'histoire d'un ancien président de la République en prison, en veste bleu foncé, pull et chemise. « Je me bats pour que la vérité triomphe », a encore affirmé, au cours d'une audience d'une cinquantaine de minutes, l'ancien président, qui a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs. Cette détention, inédite pour un ex-président dans l'histoire de la République française, a suscité de vifs débats. Il s'agit aussi d'une première dans l'Union européenne, où aucun ancien chef d'État n'a connu l'emprisonnement.
Pour Nicolas Sarkozy, « même s'il est un homme fort, robuste et courageux, cette détention a été pour lui une grande souffrance et une grande douleur », a souligné avant lui un de ses avocats, Me Jean-Michel Darrois, qui s'exprimait à ses côtés en visioconférence.
« C'est la détention qui constitue une menace pour Nicolas Sarkozy, pas le contraire », a souligné de son côté Me Christophe Ingrain, un autre de ses avocats, observant qu'il était pour des raisons de sécurité « placé à l'isolement » et qu'il bénéficiait de la protection de deux agents en détention. Des dispositions justifiées par « son statut » et les « menaces qui pèsent sur lui », selon le ministre de l'Intérieur français Laurent Nuñez.
Si la cour d'appel, qui rendra sa décision à 12h30 GMT (14h30 à Beyrouth), suivait les réquisitions, Nicolas Sarkozy sortira dans la journée et attendra libre son procès en appel, qui devrait commencer la deuxième quinzaine de mars. Sous les yeux de son épouse Carla Bruni et de deux de ses fils, Pierre et Jean, l'avocat général, Damien Brunet, a demandé que « soit fait droit à la demande de Nicolas Sarkozy » de le libérer sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec témoins et co-prévenus.
Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris l'avait reconnu coupable d'avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Il a aussitôt fait appel.
Plus que la condamnation, c'est le mandat de dépôt l'envoyant en prison, non susceptible de recours, qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la « gravité exceptionnelle » des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par « la haine ».
Pour décider d'une libération, les magistrats de la cour d'appel ne s'appuieront cependant pas sur les mêmes critères que ceux du mandat de dépôt. L'appel de Nicolas Sarkozy replace son incarcération dans les critères de la détention provisoire, qui diffèrent de ceux de l'exécution de peine. Le maintien en détention n'est désormais possible que s'il est l' »unique moyen » de protéger des preuves, d'empêcher pressions ou concertations, de prévenir fuite ou récidive, ou de le protéger. Sinon, Nicolas Sarkozy devra être remis en liberté sous contrôle judiciaire, éventuellement assigné à résidence avec un bracelet électronique.
Fin octobre, il avait reçu la visite du ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, une entrevue qui a suscité des critiques, notamment de magistrats. Dans une rare prise de position, le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, y avait vu un « risque d'obstacle à la sérénité » et donc « d'atteinte à l'indépendance des magistrats » avant le procès en appel.
Les dates précises du procès en appel, qui n'ont pas encore été officiellement annoncées, devraient être communiquées aux avocats jeudi, ont indiqué à l'AFP des sources proches du dossier.
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