Le président de la République Joseph Aoun a salué vendredi les « efforts continus » de l’Arabie Saoudite pour « réduire l’escalade » et « instaurer la paix » au Yémen, dans un message publié sur X par la présidence libanaise, à l'heure où les forces du Conseil de transition du Sud (CTS) progressent au sud et à l'est du pays.
Le président Aoun a souligné « l’accent mis par le royaume sur la primauté de l’unité, du dialogue et des solutions politiques, ainsi que son engagement à préserver la souveraineté, l’unité et la cohésion sociale du Yémen ». Selon lui, « ces efforts reflètent une approche régionale responsable, qui privilégie les règlements politiques, évite l’escalade et cherche à alléger les lourdes charges humanitaires et sécuritaires pesant sur le peuple yéménite ».
Le CTS, soutenu par les Émirats arabes unis, a récemment pris le contrôle de vastes portions de territoire au sud et à l’est du Yémen, affirmant vouloir rétablir l’ancien État du Yémen du Sud, indépendant de 1967 à 1990. Jeudi, après des affrontements entre les séparatistes et un chef tribal proche de Riyad, l’Arabie Saoudite a condamné ces prises de territoire « de manière unilatérale », dénonçant « une escalade injustifiée » et exprimant l'espoir d'un « retrait urgent (...) des forces » du CTS des provinces de Mahra et Hadramout.
Le chef de l’État a également relevé « la coordination menée par le royaume wahhabite avec ses partenaires régionaux et internationaux, en soutien à l’apaisement et au renforcement de l’ordre institutionnel et des processus politiques globaux, considérés comme des piliers essentiels pour parvenir à une stabilité durable au Yémen et dans l’ensemble de la région arabe ». Début décembre, le CTS avait refusé une demande des Émirats arabes unis et de l'Arabie saoudite de se retirer des nouveaux territoires accaparés, selon une source proche des séparatistes citée par l'AFP.
Plus de 15 000 combattants yéménites appuyés par l'Arabie saoudite sont massés dans des zones stratégiques à la frontière entre les deux pays, selon un responsable militaire yéménite vendredi. Riyad pourrait envisager une action militaire contre les séparatistes si les négociations échouent, a affirmé ce responsable à l'AFP sous couvert de l'anonymat.
Sur un autre plan, alors qu'il répète que les négociations directes avec Israël, entamées début décembre, ont pour objectif d' « d’éloigner le spectre de la guerre » au Liban, Joseph Aoun a affirmé « le soutien de principe du Liban à toutes les initiatives encourageant le dialogue, la réconciliation et l’aboutissement à des solutions politiques globales aux crises régionales », insistant sur « l’importance de l’action arabe commune pour consolider la sécurité, le développement et la paix ». Les tensions entre le Liban et les pays du Golfe au cours des dernières années, causées par l’influence significative du Hezbollah au Liban, se sont apaisées cette année à la suite de l’élection de Joseph Aoun et à la nomination de Nawaf Salam à la tête du gouvernement - soucieux tous deux de ramener le Liban dans le giron arabe - ainsi qu’à l’affaiblissement du parti chiite après la dernière guerre face à Israël.
Joseph Aoun a enfin souhaité à l’Arabie Saoudite « plein succès dans ses efforts », soulignant « la profondeur des relations libano-saoudiennes, fondées sur le respect mutuel et la volonté partagée de préserver la stabilité de la région ».
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLa France « condamne avec la plus grande fermeté l'attentat » qui a fait huit morts dans une mosquée de Homs, dans le centre de la Syrie, a affirmé vendredi le ministère des Affaires étrangères français dans un communiqué.
« Cet acte terroriste abject (...) s'inscrit dans une stratégie délibérée visant à déstabiliser la Syrie et les autorités de transition », a-t-il déclaré, dénonçant une volonté de « compromettre les efforts en cours pour instaurer la paix et la stabilité », après l'attaque qui a touché un secteur alaouite de la ville.