La sénatrice LR Sophie Primas, porte-parole du gouvernement Bayrou, s’est dite ouverte à la possibilité de gouverner avec le Rassemblement national, revendiquant même sa volonté de « travailler » avec le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella. La longue dérive de la droite vers son extrême franchit un nouveau pallié. L'analyse de nos journalistes politique Florent Le Du et Émilio Meslet.
Alors que le débat autour d’une éventuelle suspension de la réforme des retraites gagne en ampleur depuis qu’Élisabeth Borne s’y est dite ouverte dans un entretien accordé au Parisien hier, les Républicains montent au créneau. C’est « une ligne rouge pour la droite », a estimé auprès de l’AFP l’entourage de Bruno Retailleau. « La droite ne pourra que s’opposer de toutes ses forces » à une telle mesure, ajoute-t-on de même source.Ce ballon d’essai permet à l’exécutif démissionnaire de tenter d’obtenir un accord avec la gauche tout en mettant la pression sur la droite en vue d’une éventuelle entente avec ce bord. Si une étude d’impact sur une éventuelle suspension a été demandée à Bercy, comme l’a confirmé Roland Lescure le ministre démissionnaire de l’Économie, Sébastien Lecornu s’est bien gardé d’y faire référence lors de sa déclaration ce 8 octobre au matin à Matignon. Décryptage et analyse avec Florent Le Du et Emilio Meslet, journalistes politique à l'Humanité.
La crise de régime a franchi un nouveau cap. Le premier ministre a annoncé lundi 6 octobre qu’il remettait sa démission à Emmanuel Macron. Le président de la République a demandé à son fidèle lieutenant déchu Sébastien Lecornu « de mener, d’ici à mercredi soir, d’ultimes négociations, afin de définir une plateforme d’action et de stabilité pour le pays », a annoncé l’Élysée.