La tragédie a acté, à Gaza, la fin d'un mensonge. Les États qui ont soutenu le gouvernement de Netanyahou se savent désormais coupables devant l'histoire de collaboration active avec un partenaire sanguinaire. Ils lui ont fourni des armes, des alibis, et – plus cher que tout – le temps qu'il fallait pour accomplir le boulot. Le Hamas a certes largement contribué au désastre. Les régimes arabes, n'en parlons pas. C'est pourquoi nous sommes à présent sommés de penser l'ennemi comme un monstre à mille têtes, accouché par un monde détraqué.