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ALTERNATIVES NUMÉRIQUES

Louis DERRAC

Alternatives numériques est un mini-média contributif qui a pour but de faire connaître des alternatives numériques au grand public.

▸ les 10 dernières parutions

04.06.2024 à 10:37

Où trouver des contenus (images, vidéos, livres, etc.) sous licence libre

Louis Derrac

Texte intégral (906 mots)

Il existe tellement de sites alternatifs, souvent sous licence libre, souvent accessibles gratuitement (pensez au don), qui ne proposent ni publicité ni contenu publireporté. En voici quelques-uns. N’hésitez pas à compléter en commentaire s’il en manque des essentiels.

Même si c’est « gratuit » et libre, pensez à créditer les auteurs, c’est le minimum que l’on peut faire pour les remercier. Un don est également envisageable si vous utilisez souvent la ressource.

Encyclopédies et dictionnaires

Les banques de livres sous licence libre

  • Bibebook : Une banque de 1 700 livres édités de très grande qualité au format numérique. Possibilité de les télécharger en un seul pack
  • Ebooksgratuits : Un autre annuaire de livres libres de droits
  • Project Gutemberg : Le Projet Gutenberg offre plus de 54.000 livres électroniques en accès libre: choisissez entre les formats gratuits ePub, Kindle, le téléchargement ou la lecture en ligne
  • Standard Ebooks : un annuaire de livres anglais.
  • LibriVox – Free public domain audiobooks

Les banques d’images sous licence libre

  • Les banques d’images sont celles que l’on retrouve le plus sur Internet. Cherchez sur un moteur et vous en trouverez plein. Voici néanmoins les deux meilleures selon moi :
  • Unsplash : des tonnes de photos magnifiques, sur énormément de catégories. Un must.
  • Pixabay : Pas mal d’images assez « business », donc bonne alternative libre à Shutterstock. Attention certaines images seraient faussement en licence libre. À vérifier.
  • Visual Hunt : un autre très bon site
  • CC search : le métamoteur de l’organisation Creative Commons. On y trouve de tout y compris beaucoup de photos amateurs, donc forcément, c’est moins quali que les autres banques de professionnels (mais plus naturelles peut-être)

Les banques de vidéos libres de droits

  • Pexels Video : des vidéos d’ambiance plutôt courtes, pas mal pour des animations de site, moins peut-être pour des montages.
  • Pixabay Vidéos : un peu de tout sur Pixabay, dont des séquences qui peuvent servir aux montages. Il y a du très quali et du moins quali.

Les banques de sons sous licence libre

Les banques d’illustrations, icônes, assets sous licence libre

Autres

Cuisine libre : Site contributif sans cookie, sans pistage, et avec des recettes en CC BY

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04.06.2024 à 10:31

Quelques ressources pour protéger sa vie privée et sa sécurité

Louis Derrac

Lire la suite (352 mots)

Voici quelques ressources essentielles pour commencer à protéger sa vie privée et sa sécurité. N’hésitez pas à contribuer en proposant des ressources (grand public, pas de contenus experts) dans les commentaires, je les rajouterai à l’article. Merci !

Sites complets

  • Privacy Guides (EN) : The guide to restoring your online privacy..
  • switching.software (EN) : Des alternatives éthiques aux grands logiciels, faciles à utiliser et qui font gaffe aux questions de vie privées 🙂
  • Gofoss : Adoptez les logiciels libres et ouverts, protégez votre vie privée, maîtrisez vos données.
  • Prism Break : Refusez les programmes de surveillance des données comme PRISM, XKeyscore et Tempora.
  • Hygiène numérique
  • Nothing2hide : Guide de protection numérique

Contenus (articles, livres, etc.)

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04.06.2024 à 10:27

Réinventer l’exploration du web

Louis Derrac

Texte intégral (2654 mots)

Cet article est une reprise de Pour revenir à l’esprit du web, soyons (beaucoup) plus curieux !, publié sur louisderrac.com

Hier, mon site a enregistré 4 fois plus de visites que d’habitude. Le responsable de ce pic, mon cours de culture numérique, qui avait été partagé sur Facebook. Ça arrive de temps en temps, et ça fait toujours plaisir.

Ce qui m’a intrigué cette fois, c’est le « comportement1 » des visiteurs sur mon site. La quasi-totalité est arrivée sur la page de mon cours de culture numérique, où je partage mes supports de cours, des activités, une bibliographie/sitographie et une curation de ressources2. C’est une page utile et qui commence d’ailleurs à être bien référencée.

Mais malgré cet intérêt apparent pour mon travail, quasiment aucun de ces visiteurs n’a parcouru le reste de mon site. Que ce soit mes différents articles, mon autre cours d’économie numérique, mes formations de culture numérique, pourtant tous partagés dans la même logique et traitant de sujets connexes. Guère plus n’a quitté mon site pour se diriger vers un autre, en utilisant un des nombreux liens externes que je propose. Et aucun, absolument aucun, n’a eu la curiosité de se renseigner sur l’auteur (donc moi héhé) en se dirigeant sur la page à propos, pourtant accessible directement depuis le menu du site.

En y réfléchissant, je me suis rendu compte que ce comportement de visite était systématique. Comme je ne m’en formalise pas, je ne l’avais simplement pas relevé. Si je le fais maintenant, c’est que cela a fait écho à la conclusion que j’ai donnée lors de ma dernière formation. J’y encourageais, comme à chaque fois, mes interlocuteurs à être curieux et critiques3 dans leur rapport à leurs écosystèmes numériques. Et à encourager leurs propres interlocuteurs à faire de même.

Car le web a bien changé depuis ses débuts. Et nous, nous avons peut-être cédé à la facilité offerte par certaines plateformes, et perdu de notre curiosité. Prenons deux exemples, la recherche sur le web et l’accès à l’information.

Rechercher sur le web : de la sérendipité aux moteurs de réponse

J’étais trop jeune pour connaître l’émergence du web, celui des débuts. Lorsque les premiers portails et moteurs de recherche se lançaient pour donner du sens au nombre croissant de sites web. Et que ces derniers affichaient fièrement des listes de liens pour diriger les internautes vers d’autres pages de leurs sites, mais aussi vers des sites amis.

C’était l’époque de la sérendipité, une période où l’exploration du web était un voyage plein de surprises. Concrètement, un internaute naviguait de lien en lien sans connaître précisément sa destination finale. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’autant de métaphores issues des vocabulaires marin et spatial structurent la perception d’Internet (surfer, naviguer, un site internet, etc.)4.

Le développement des moteurs de recherche, couplé à la folle démocratisation du web, a peu à peu supplanté la sérendipité et toutes les autres formes d’exploration et d’orientation : le web sémantique5, les folksnomies6, ou encore les portails et leur stratégie d’indexation par catégories7.

Par manque de curiosité (et de temps), nous consommons au lieu d’explorer

Si l’on cherchait une comparaison dans le monde réel, on pourrait dire que depuis que nous orientons avec des GPS toujours plus efficaces, nous nous perdons beaucoup moins. Nous n’avons d’ailleurs plus le temps et l’envie de nous perdre, que ce soit dans nos villes ou dans nos campagnes. Alors la consommation prend le pas sur l’exploration.

C’est pareil sur le web, et les moteurs de recherche, Google en tête, l’ont bien compris. C’est tout le sens de leur stratégie consistant à passer du moteur de recherche au moteur de réponse. Concrétisant ainsi un objectif poursuivi de longue date : être le début et la fin de toute quête d’information.

Prenez quelques requêtes classiques, et vous verrez comment Google s’arrange pour vous proposer une réponse parfaite. Il n’y a plus besoin d’être curieux et de chercher, il ne reste qu’une réponse à consommer (et dans le cas de Google, sans doute une publicité sur laquelle cliquer).

Reprenons le contrôle du web en retrouvant le plaisir de l’exploration

Dominique Boullier, dans son incontournable sociologie du numérique, liste un certain nombre de pratiques personnelles d’orientation qui sont autant de possibilités de changer sa façon d’explorer et de consommer le web. Je les reprends à ma sauce :

  • Revenir à la sérendipité, se laisser porter par les liens. Cela reste une méthode d’exploration et de recherche efficace, en plus d’être une invitation au voyage (virtuel).
  • Se créer ses habitudes grâce aux favoris, aux marque-pages (ou bookmarks) proposés par chaque navigateur internet.
  • Chercher dans les catégories d’un annuaire ou d’un site structuré, comme Wikipedia. Wikipedia est un site parfait pour la sérendipité. Vous pourriez y passer des heures en sautant de lien en lien. Et chaque article de Wikipedia propose une série de liens externes.
  • Faire confiance aux recommandations de vos communautés virtuelles et à leurs curations (sur Delicious, Scoopit, Seenthis, ou sur des réseaux sociaux). Mais attention à vos biais de confirmation !

Accéder à l’information : des flux RSS aux infomédiaires

Si les « infomédiaires8» sont aujourd’hui aussi prépondérants, c’est parce que la plupart d’entre nous ont perdu l’habitude, la curiosité ou l’intérêt d’accéder à des sites d’informations directement. Ou ne s’en donne plus le temps. C’est particulièrement criant chez les jeunes, qui accèdent très majoritairement aux médias par cette intermédiation des plateformes numérique.

Là encore, le web a changé. Nous sommes passés des flux RSS aux infomédiaires. Les flux RSS9 représentent une possibilité technique d’accéder sans intermédiaire à ses sites d’information préférés. Jusqu’à sa fermeture en 2013, Google Reader était l’un des lecteurs de flux RSS les plus populaires. Le service a finit par être fermé car son existence était contraire à la stratégie, à l’idéologie et au modèle économique du géant de la recherche. Cette décision a consterné la communauté du web10, et plusieurs alternatives ont pris la relève : Feedly, Inoreader, etc.

Il y a pourtant une différence fondamentale entre accéder directement à un site d’information, ou par le truchement d’un infomédiaire. Dans le premier cas, vous êtes en contrôle total. Vous choisissez vos sources d’information (et parfois vous faites le ménage), puis vous accédez à tous les articles publiés. Dans le deuxième, vous n’avez pas de contrôle : l’algorithme choisit les sources et les articles qui vous sont présentés. Ces choix, dont les critères précis sont totalement opaques, privilégient les articles les plus susceptibles de créer de l’engagement.

Reprenons le contrôle de notre information

Il existe bien des façons de reprendre le contrôle de notre accès à l’information, et de moins dépendre des infomédiaires pour construire notre vision du monde. Voici quelques pistes :

  • À défaut de vous convertir aux flux RSS (encore que ça ne requiert aucune compétence particulière), vous pouvez sélectionner vos sites d’information préférés et les visiter vous-même selon votre routine d’information. Vous pourrez ainsi découvrir leur façon à chacun d’organiser et de hiérarchiser l’information.
  • Le mail fait son grand retour avec les newsletters ! Alors profitez-en, c’est un autre excellent moyen de recevoir de l’information, directement depuis ses sources préférées. J’avais pour ma part proposé une liste de sites et de newsletters technocritiques.
  • De nombreux médias se mettent aussi au podcast, là aussi avec des conseils de lecture pour aller plus loin.

Soyons (beaucoup) plus curieux !

Cet article est parti du cas personnel que constitue mon site et la manière dont les visiteurs le consultent, le consomment. Bien sûr, ce n’était qu’un prétexte, et je ne me formalise absolument pas que mes visiteurs quittent mon site sans l’avoir exploré.

Mais je pense que c’est l’occasion de redire à quel point il est important, malgré les facilités que nous offrent les grandes plateformes numériques, de garder du contrôle sur notre exploration du web, sur notre accès à l’information, et sur notre goût de l’exploration, de l’inconnu, de l’aventure.

Savez-vous que lors d’une requête sur Google, 60% des internautes cliquent sur les trois premiers résultats ? 60% ! Imaginez le pouvoir que nous conférons à l’algorithme de Google en nous limitant à ces trois premiers résultats. Soyons plus curieux que ça, il y a certainement des choses intéressantes dans les résultats suivants !

Plus de 90% des français utilisent Google pour rechercher sur le web. Pour beaucoup d’internautes, Google EST le web11. La preuve, beaucoup tapent Google… dans le moteur de recherche Google lui-même ! Là aussi, soyons plus curieux. Il existe d’autres façons d’accéder au web, d’autres moteurs de recherche, mais aussi des portails, des sites auxquels on peut accéder directement parce qu’on connaît son adresse, etc. Il faut éduquer les jeunes publics à toutes ces facettes.

Photo de Diego Catto sur Unsplash

Lorsque nous accostons sur un site internet, explorons-le comme on explorerait une ile déserte. Si l’article ou le contenu partagé est intéressant, découvrons son auteur, son autrice, ne serait-ce que pour savoir d’où et pourquoi ils parlent. Voyons quels liens hypertextes, quels autres aventures virtuelles ils nous proposent. Et si ce territoire inconnu nous attire, pourquoi ne pas nous accorder le droit et le temps d’aller l’explorer ?

PS : et alors que j’apportais les dernières modifications à cet article, voilà que m’est apparu ce dossier pédagogique de l’ENSSIB et l’INSPE Lyon : Former à s’informer : développer l’esprit critique ! Le monde est bien fait, merci Educavox pour le partage !

Photo à la une de Ali Kazal sur Unsplash

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04.06.2024 à 10:25

Trouver des logiciels et services alternatifs

Louis Derrac

Texte intégral (1929 mots)

Il existe plusieurs catalogues très complets permettant de trouver des logiciels et services alternatifs. En voici quelques-uns.

Des catalogues de logiciels et services alternatifs

  • Framalibre : l’un des premiers annuaires du libre, maintenu par l’incontournable association Framasoft.
  • Correspondance entre logiciels libres et logiciels propriétaires (article Wikipedia): Cet article recense une liste de choix alternatifs libres proposant des fonctionnalités proches de logiciels propriétaires bien établis dans leur domaine d’application. Cette liste n’est pas exhaustive.
  • Les alternatives éthiques : Sur le wiki d’Herminien, plein d’alternatives éthiques que l’auteur a pu lui-même tester et utiliser.
  • Chatons : Le collectif vise à rassembler des structures proposant des services en ligne libres, éthiques et décentralisés afin de permettre aux utilisateur⋅ices de trouver rapidement des alternatives respectueuses de leurs données et de leur vie privée aux services proposés par les GAFAM
  • switching.software (EN) : Des alternatives éthiques aux grands logiciels, faciles à utiliser et qui font gaffe aux questions de vie privées
  • Privacy Tools (EN) : PrivacyTools propose des services, outils et connaissance pour protéger votre vie privée contre les dispositifs de surveillance de masse.

Ma sélection d’alternatives numériques

Il existe des millions d’alternatives, mais si vous voulez aller vite, je vous propose une sélection personnelle. Je pars du principe que vous démarrez de zéro, donc je ne liste que des alternatives grand public.

Toutes ces alternatives correspondent à l’idée que je me fais d’un numérique convivial : un prix juste, un logiciel qui ne vous rend pas dépendant : multiplateforme, interopérable, les données s’exportent facilement, etc. Toutes ne sont pas parfaites, mais s’en approchent.

Cette liste est subjective et NON exhaustive. Si vous cherchez des trucs plus fouillés, creusez (en commençant par les catalogues évoqués plus haut), explorez et si besoin, contactez-moi !

Côté matériel/hardware

On parle beaucoup d’alternative software, mais le hardware constitue un élément essentiel de la chose numérique. En matière d’impact environnemental notamment, c’est la fabrication de nos appareils numériques qui est de loin la plus polluante (impact carbone, utilisation d’énergie et d’eau, sans parler d’exploitations humaines). Des alternatives existent pour proposer des appareils plus durables, réparables, plus éthiques quand c’est possible.

  • Fairphone : le smartphone réparable de référence
  • Shift : un smartphone modulaire made in Germany
  • Framework : l’ordinateur réparable et modulable
  • Why : des ordinateurs entièrement démontables et réparables
  • Commown : la coopérative qui loue du matériel informatique
Navigateurs

L’essentiel du temps passé sur son ordinateur ou smartphone se déroule sur un navigateur. Aujourd’hui, Google Chrome est hégémonique, et pourtant il pille allègrement vos données de navigation pour vous proposer des publicités ultra-ciblées1. Il est temps de changer, non ?

Franchement, vous n’avez plus de raisons de garder un navigateur comme Google Chrome qui ne vous respecte pas

Moteurs de recherche

Le web était un espace d’exploration et de sérendipité… avant l’émergence de moteurs de recherche toujours plus perfectionnés. Certes, ils rendent notre recherche d’information plus efficace, mais d’un autre côté, cette efficacité se paye en données d’une part, et dans la perte d’une certaine forme de flanerie, d’autre part. Google est le moteur de recherche hégémonique du web. Et si on en essayait d’autres ?

Et vous pouvez aussi naviguer sur le web… sans moteur de recherche ! Allez sur Wikipedia par exemple, et laissez-vous aller de clics en clics, voyez, explorez !

Musique

Spotify, Deezer, Apple Music, c’est pratique. Mais d’une part, ils rémunèrent mal les artistes, d’autre part, ce sont des algorithmes gonflés avec vos données, qui de plus en plus, vous recommandent de la musique. Et si on variait les sources ?

  • Pour chiner de la musique : les radios (à commencer par FIP, ou encore l’excellent site Radio Browser), les blogs de passionnés, vos potes, etc.
  • Pour acquérir légalement de la musique (sans DRM) : Bandcamp, Qobuz entre autres.
Adresse mail

L’adresse mail est l’un des piliers de son identité numérique. Il est conseillé d’en avoir plusieurs, perso, pro, spam. Mais, quoi qu’il en soit, voilà un choix à ne pas faire à la légère, car vos correspondances disent beaucoup de vous, et changer d’hébergeur n’est pas toujours chose aisée.

Boite mail
Client mail
Création de site
Outil de gestion de contenu (CMS)

Tous ces CMS sont gratuits et open source lorsque vous les hébergez. Et dans tous les cas, vous pouvez les faire héberger chez des hébergeurs (voir plus haut).

  • WordPress
  • Drupal
  • Joomla
  • Hugo
  • Jekyll
Analytics

Quand on crée son site et qu’on veut des analytics, le réflexe c’est… Google Analytics. Pourtant, une fois de plus, vous refilez des données à Google, c’est de moins en moins RGPD-compatible, c’est gourmand en processus sur votre site, bref, il existe des alternatives !

Vous pouvez aussi vous demander si vous avez vraiment besoin de données sur votre site. Et si oui, pourquoi et lesquelles ?

Webconférence
Prise de notes synchronisées
Messagerie instantanée
  • Signal (gratuit, dons suggérés)
  • Telegram (gratuit, dons suggérés)
  • Olvid (freemium avec offre complète payante)
Gestionnaire de mots de passe
Des sites web pour tous les jours

Il existe tellement de sites alternatifs, souvent sous licence libre, souvent accessibles gratuitement (pensez au don), qui ne proposent ni publicité ni contenu publireporté. En voici quelques-uns :

  • Cuisine libre : Site contributif sans cookie, sans pistage, et avec des recettes en CC BY
  • Unsplash : des photos magnifiques en licence libre.
  • Bibebook : 1 700 livres gratuits

À compléter avec ma liste de sites, blogs et wiki à ne pas rater, ainsi que ma recension de banques d’images, de vidéos et de sons libres de droit

D’autres services numériques alternatifs

Un peu en pagaille mais ils sont méritent d’être plus connus !

À suivre, le mouvement des licoornes qui a pour but de proposer des modèles économiques alternatifs et dont plusieurs proposent des services numériques.

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04.06.2024 à 10:22

Héberger son contenu ou dépendre d’une plateforme : quelle différence ?

Louis Derrac

Texte intégral (633 mots)

La différence fondamentale, c’est qui a du pouvoir sur ton contenu ? Qui a le pouvoir de le retirer par exemple, et selon quel cas :

Si tu héberges ton contenuSi tu dépends d’une plateforme fermée
La loiLa loi
Les CGU de ton hébergeur1Les conditions générales d’utilisation de la plateforme (dictées souvent par le pays d’origine)
Les intérêts économiques, politiques, idéologiques propres à la plateforme
Une pression du gouvernement sur la plateforme
Une signalisation en masse de ton contenu par des opposants politiques ou militants
Un robot (bot) mal programmé
Un·e modérateur·ice de mauvaise humeur
La fermeture de la plateforme

Quels services peut-on héberger sur le web ?

En soi, tous les services que tu utilises sont hébergés sur le web. Mais dépendre d’une plateforme unique (Facebook, Google, Flickr, etc.) ne permet pas de façonner son propre espace sur le web. Quelques exemples de service que tu peux héberger ou faire héberger :

  • Blog : WordPress, Drupal, Dotclear, Joomla, Drupal, Hugo, Korben, etc.
  • Gallerie d’images : Koken, Piwigo
  • Wiki : Mediawiki, Dokuwiki (c’est le cas de ce wiki)
  • Cloud : Nextcloud ou Owncloud
  • Suite bureautique : OnlyOffice ou Collabora
  • Slack : Mattermost ou Rocketchat
  • Visioconférence : Jitsi ou Big Blue Button
  • Messagerie instantanée : Element, Signal ou Telegram
  • Podcast : Castopod

Hébergeurs de services libres et/ou alternatifs ?

Quand on parle d’hébergeur de services libres et/ou alternatifs, on doit parler des CHATONS, le Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires. Plus d’infos sur leur site.

Quelques hébergeurs particulièrement engagés (liste subjective et non exhaustive) :

Bonne exploration !

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05.02.2024 à 17:41

Les meilleures applications libres et éthiques pour Android en 2024

Louis Derrac

Texte intégral (3059 mots)

Cet article est une création collective. Suite à mon appel à propositions sur Mastodon, 45 internautes ont généreusement partagé leurs meilleures applications libres et éthiques. Merci à elles et eux.

Initialement, je pensais lister dans cet article les meilleures applications pour les smartphones en général, sous iOS (environ 15% de part de marché) et Android (environ 85% de part de marché)1. Sauf qu’absolument tou⋅te⋅s mes répondant⋅e⋅s m’ont proposé des applications Android. Sans doute le résultat d’un léger biais méthodologique, puisque l’appel à propositions a été envoyé sur Mastodon. Mea culpa pour ça. Mais en réalité, l’OS mobile d’Apple est tellement fermé qu’y proposer des applications libres (et souvent gratuites) est devenu largement impossible. Les libristes et alternuméristes se sont donc logiquement détourné des iPhones, ces prisons dorées de poche.

Dont acte. Cet article sera donc finalement un top des applications libres et éthiques… pour Android !

Quels sont les critères d’une application éthique ?

  • La dimension libre et open source : l’ouverture, au moins partielle, du code informatique pour pouvoir en comprendre le fonctionnement a minima.
  • La dimension écologique : la durabilité du matériel, la sobriété du code informatique.
  • La dimension économique : le modèle économique est juste, il permet de faire vivre correctement les contributeurices. Pensez à soutenir les développeur⋅se⋅s de vos applications préférées lorsqu’ils font appel aux dons notamment.
  • La dimension protection de la vie privée et des données personnelles : l’alternative numérique recherche le « privacy by design », du matériel et logiciel qui respectent nos données personnelles, en captent le moins possible et les stockent le moins longtemps possible. L’alternative numérique s’emploie à chiffrer le plus possible les données, à en capter et en stocker le moins possible. Cet indicateur, vous pouvez le suivre factuellement grâce au travail de l’association Exodus Privacy, qui comptabilise les pisteurs et les autorisations de chaque application sur Android.
  • La dimension inclusive : l’alternative numérique s’attache à créer des outils accessibles, ergonomiques, égalitaires. Elle intègre que les technologies numériques ont tendance à renforcer toutes les inégalités sociales, économiques et culturelles.
  • La dimension conviviale : l’alternative numérique s’attache à être conviviale, ne crée pas de dépendance inutile (captologie), n’impose pas un écosystème fermé (interopérable). L’alternative numérique élargit le rayon d’action personnel, elle ne le rétrécit pas.
  • La dimension sociale : l’alternative numérique se construit dans des conditions dignes, respectueuse des personnes (salariés, clients, fournisseurs), du droit (payer ses impôts dans les pays où l’on génère du CA par exemple), de la morale.
Capture d’écran de Exodus Privacy

Android sans Google

Rappelons qu’Android est un mouchard en lui-même. Heureusement, il est de plus en plus facile de le remplacer par des OS libres, eux-mêmes basés sur Android mais sans les nombreuses briques logicielles (et les pisteurs qui vont avec) de Google. Citons les plus connus d’entre eux :

  • /e/OS, sans doute l’un des plus simples à installer aujourd’hui grâce au Easy Installer. La preuve, j’ai réussi ! Vous pouvez également acheter (chez Murena) ou louer (chez Commown) des smartphones avec /e/OS préinstallé.
  • iodéOS, qui vous permet lui aussi d’acheter des smartphones avec son OS préinstallé
  • LineageOS, l’un des projets phares sur lequel reposent les autres, mais qui nécessite plus de compétences pour être installé
  • Citons également GrapheneOS et CalyxOS, sur lesquels j’ai moins d’éléments factuels.

Les catalogues alternatifs d’applications sur Android (libéré)

Pour pouvoir installer des applications sans donner toutes vos informations à Google (dans le cas où votre téléphone tourne sous Android), voici des catalogues alternatifs qui vous permettront d’installer des applications tout en préservant vos données personnelles. Vous pouvez installer ces deux catalogues depuis leurs sites respectifs, c’est assez simple.

  • Aurora Store : permet d’accéder au répertoire du Google Play Store en se connectant anonymement.
  • F-Droid : le catalogue d’applications libres pour Android

Notez que sur /e/OS : l’App Lounge, installé par défaut, regroupe Aurora Store et F-Droid.

Les meilleures applications libres et éthiques pour Android en 2024, sélectionnées par la communauté

Et voici enfin la liste d’applications plébiscitées par la communauté, classées par catégories. Selon leur disponibilité sur ces catalogues, je vous ai mis des liens vers le Google Play Store (vous les trouverez donc sur Aurora Store ou sur l’App Lounge) ou vers F-Droid (qu’il faudra installer en premier pour pouvoir installer les applications en question).

Pour commencer : la suite Fossify

Ici, il s’agit de remplacer vos applications « de base » par des alternatives éthiques, sans pistage ou publicité. Pour les connaisseurs, il s’agit du fork de SimpleMobileTools, qui s’est fait acheter récemment.

Navigation web

  • Firefox (Play Store), Fennec (F-Droid) et Firefox Focus (Play Store) : des navigateurs, tous basés sur Firefox. Fennec est une version modifiée de Firefox avec encore moins de pisteurs. Firefox Focus est une version sans historique et avec moins de pisteurs également.
  • Feeder (F-DroidPlay Store) et FeedMe (Play Store) : un lecteur de flux RSS
  • Wikipedia (F-DroidPlay Store) : on ne présente plus Wikipedia, qui dispose donc de son application dédiée.

Lire aussi notre article : S’informer autrement grâce aux flux RSS

Cartographie

Lire aussi notre article : 5 alternatives à Google Maps (et les autres)

Mails et communications

Médias

  • AntennaPod (F-DroidPlay Store) : une application libre de podcast avec de nombreuses fonctionnalités
  • NewPipe (F-Droid) et LibreTube (F-Droid) : Deux « Frontend » pour Youtube, c’est à dire des applications qui vous permettent de naviguer dans le contenu YouTube sans passer par l’interface Youtube, et tous ses pisteurs.
  • Music (F-Droid), Auxio (F-Droid) et VLC (F-DroidPlay Store) : des lecteurs de musique stockée sur votre smartphone.
  • ViMusic (F-Droid): Pour streamer de la musique de Youtube Music
  • Transistor (F-Droid) et RadioDroid (F-Droid) pour écouter les radios numériques
  • KOReader (F-Droid) et Librera Reader (F-DroidPlay Store) : deux lecteurs d’Ebooks

Lire aussi notre article : Des alternatives aux playlists de Spotify (et cie)

Productivité

  • Joplin (F-DroidPlay Store) et Tasks.org (F-DroidPlay Store) : deux applications de prise de notes.
  • KDE Connect (F-Droid) : une appli très pratique pour transférer des fichiers de son téléphone à son ordi, pour synchroniser le presse papiers, pour utiliser son téléphone pour commander la lecture média de l’ordinateur, pour faire sonner son téléphone
  • Dictionnaire français (Play Store): une application gratuite et basée sur le Wiktionnaire français. Il existe également des dictionnaires en anglais, espagnol, allemand, italien et en russe.
  • Bitwarden (Play Store): le gestionnaire de mots de passes gratuit (version payante pour plus de fonctionnalités), simple et open source

Lire aussi notre article : Trois applications de prises de notes alternatives à Evernote, Microsoft OneNote et cie

Utilitaires

  • Periodical (F-DroidPlay Store) et drip (F-DroidPlay Store) : deux calendriers de règles/menstruations
  • Yet Another Call Blocker (F-Droid) : permet de bloquer automatiquement des numéros, par exemple les calls center. À ce sujet, vous pouvez lire l’article Bloquons le démarchage chez Grise Bouille.
  • FindMyDevice (F-Droid): une alternative libre à Google Localiser mon appareil (lire notre article)
  • OpenFoodFacts (F-DroidPlay Store) : Choisissez les produits bons pour vous et pour la planète
  • Weawow (Play Store) et Breezy Weather (F-Droid) : deux applications météo sans publicité et sans pistage !
  • Catima – Le porte-cartes (F-DroidPlay Store) : Arrêtez de chercher des cartes de fidélité en plastique lors du passage à la caisse des magasins ou des boutiques en ligne.
  • Barcode Scanner (F-DroidPlay Store) et QR & Barcode Scanner (F-DroidPlay Store) : deux applications pour scanner facilement vos QRcodes et Barcodes.

Un poil plus geek

  • KeePassDX (F-DroidPlay Store), une appli pour utiliser un coffre-fort KeePass sur téléphone, avec un clavier spécial pour rentrer simplement les informations de connexion sur un site
  • DAVx5 : permet de synchroniser Contacts et Calendrier sans passer via Google, via des protocoles ouverts (CalDav et CardDav)
  • Sayboard (F-Droid) : Un clavier vocal open-source pour Android utilisant la bibliothèque Vosk. J’ai testé un petit peu et ça fonctionne vraiment pas mal du tout !

Conclusion

Comme vous le voyez, l’offre est large (et encore cet article n’est évidemment pas exhaustif), les alternatives nombreuses et fiables. Il existe de plus en plus de services pour lesquels se passer des géants du numérique est possible. Alors on s’y met, et on en parle à nos proches ?

Image à la une : « Another error page 301 308 » par David Revoy, framasoft.orgCC-BY 4.0

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