18.09.2025 à 20:24
Climat : Cannes se prépare à l’arrivée d’un tsunami
S. H.
En 2022, l’UNESCO rappelait que la probabilité d’une vague de tsunami de plus d’un mètre en Méditerranée dans les 30 prochaines années se rapproche de 100%. Face à ce risque, la ville de Cannes a déployé des moyens préventifs. Le point sur la situation. La gravité d’un tel phénomène serait accentuée par le réchauffement climatique […]
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En 2022, l’UNESCO rappelait que la probabilité d’une vague de tsunami de plus d’un mètre en Méditerranée dans les 30 prochaines années se rapproche de 100%. Face à ce risque, la ville de Cannes a déployé des moyens préventifs. Le point sur la situation.
La gravité d’un tel phénomène serait accentuée par le réchauffement climatique et la montée des eaux qui en résulte, mettant en évidence la vulnérabilité particulière du bassin Méditerranéen face au réchauffement climatique. En effet, outre le risque de tsunamis, le pourtour méditerranéen se réchauffe plus vite que le reste de la planète et en subit les conséquences de plein fouet.
Les préparatifs mis en place par Cannes lui ont permis d’obtenir la certification « tsunami ready » délivrée par l’UNESCO. Mais à quel point le risque est-il réel ? Décryptage dans cet article.
Le risque avéré de tsunami en Méditerranée
« le bassin Méditerranéen est bel et bien menacé de tsunami dans les trente prochaines années ».
Cela peut paraître anecdotique mais le bassin Méditerranéen est bel et bien menacé de tsunami dans les trente prochaines années. C’est ce qu’avait affirmé l’UNESCO en 2022, décidant alors d’élargir son programme de protection « tsunami ready » à la région.
Bien que moins puissants que ceux survenant des océans Pacifique ou Indien, ils n’en constituent pas moins un danger pour les villes côtières : des vagues continues de 50 centimètres, associées à un courant fort, représentent une menace pour les passants sur le littoral et peuvent provoquer des dégâts conséquents dans les zones portuaires et côtières, emportant bateaux et autres véhicules.
« 48 tsunamis ont frappé les côtes françaises du bassin Méditerranéen entre 1564 et 2011 ».
Par le passé, pas moins de 48 tsunamis ont frappé les côtes françaises du bassin Méditerranéen entre 1564 et 2011. Ces catastrophes résultant principalement de tremblements de terre ou d’éruptions volcaniques, causés par des failles sismiques actives près des Alpes ainsi qu’au large de côtes italiennes et algériennes.
En 2003, un puissant séisme survenu à Boumerdès en Algérie, causant de nombreuses victimes, avait d’ailleurs déclenché un raz-de-marée de l’autre côté de la Méditerranée. Celui-ci avait détruit sur son passage des centaines de bateaux dans les îles Baléares et, dans une moindre mesure, dans les ports de la Côte d’Azur victimes d’un retrait soudain du niveau de la mer.
Les séismes pouvant entraîner ces tsunamis sont imprévisibles, d’où l’utilité d’y être suffisamment préparés.
Depuis 2014, Cannes visé par la menace
Dès 2014, la ville de Cannes a lancé un programme de prévention contre les tsunamis, avec le soutien de l’UNESCO. Ce dispositif d’alerte vise à protéger les habitants et à réduire les dommages matériels en cas de catastrophe maritime.

À cette fin, la mairie de Cannes a créé une délégation de risque majeur appliquant une politique de gestion des risques à travers plusieurs initiatives concrètes. Les professionnels du littoral – plagistes, hôteliers, secteur de la pêche et des activités balnéaires et nautiques – ont également ont été sensibilisés et intégrés dans les démarches de prévention.
Depuis 2017, la ville de Cannes collabore ainsi avec le Centre national d’alerte aux tsunamis (Cenalt) pour organiser des exercices d’évacuation. Des messages d’alerte sont envoyés par téléphone et diffusés via les quelques 383 haut-parleurs répartis sur les 15 kilomètres de littoral. La municipalité a installé une signalisation qui dirige les passants vers 21 « zones refuge » identifiées dans la ville, situées à au moins 200 mètres des côtes.
Une réserve communale de sécurité civile a également été établie, composée de bénévoles formés pouvant appuyer les secours lors des exercices d’évacuation pour guider et sensibiliser la population.
« Cannes est depuis janvier 2024 la première ville de Méditerranée à avoir obtenu la certification « tsunami ready » »
Grâce à ces efforts, Cannes est depuis janvier 2024 la première ville de Méditerranée à avoir obtenu la certification « tsunami ready », crée par l’UNESCO pour encourager les villes côtières à se préparer face au risque de tsunami.
La vulnérabilité du bassin Méditerranéen, « hotspot » climatique
Si les tsunamis sont causés par des séismes ou éruptions volcaniques, leur gravité – elle – peut être amplifiée par le réchauffement climatique qui provoque la montée du niveau de la mer.
Or, le niveau moyen de la mer Méditerranée a déjà augmenté de 6 centimètres ces 20 dernières années, et le rythme de cette élévation ne fait que s’accélérer. Selon un rapport du réseau Méditerranéen des Experts sur le Changement Climatique et Environnemental (MedECC), le niveau moyen de la Méditerranée devrait augmenter de 37 à 90 centimètres d’ici la fin du siècle.
Ce risque vient donc s’ajouter aux nombreuses menaces du dérèglement climatique qui pèsent sur la région. En effet, le bassin Méditerranéen est particulièrement vulnérable au dérèglement climatique, décrit par les climatologues comme un « hotspot » climatique puisqu’il se réchauffe 20% plus vite que le reste de la planète. Si cette tendance persiste, les projections indiquent que les températures pourraient y augmenter de 3,8°C à 6,5°C par rapport à l’ère préindustrielle d’ici 2100.
Ce réchauffement est observé tant sur terre qu’en mer. Les eaux de la Méditerranée subissent un réchauffement alarmant, comme l’attestent les canicules marines de cet été. En juin, les températures de l’eau ont atteint des records de chaleur : 26°C en moyenne en surface et jusqu’à 31°C le 1er juillet au large de l’Espagne, dépassant de 5°C les normales de saison.
Ces vagues de chaleur marines surviennent désormais plus tôt et plus fréquemment. Ces dernières sont dévastatrices pour les écosystèmes marins : mortalités massives de certaines espèces, blanchiment des coraux et réduction de l’absorption du CO2 par l’océan due au déclin du phytoplancton et des herbiers marins sous l’effet des températures excessives.
« Les scientifiques constatent à cet égard une tropicalisation de la Méditerranée »
Les scientifiques constatent à cet égard une tropicalisation de la Méditerranée. Des espèces marines tropicales, notamment invasives, prolifèrent tandis que les espèces autochtones sont contraintes de migrer vers des zones plus fraîches, entraînant un bouleversement de l’écosystème mettant en danger la biodiversité de la Méditerranée.
Amplification des phénomènes météorologiques violents
Ce réchauffement de la Méditerranée entraîne des phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes dans les pays de son pourtour, entre canicules et pluies torrentielles.
En effet, d’un côté, dû à la forte hausse des températures de la mer, les masses d’air venant du Sahara ne sont plus rafraîchies lorsqu’elles traversent la Méditerranée et gardent leurs températures extrêmement élevées, alimentant canicules de plus en plus longues et fréquentes. Ces dernières favorisent dès lors les sécheresses récurrentes ou encore les feux de forêts ravageurs, comme cet été à Marseille, Narbonne, en Catalogne et en Macédoine du Nord.
D’un autre côté, l’évaporation accrue de la mer due aux fortes chaleurs entraîne une forte humidité dans l’atmosphère qui, à la rencontre de vents froids venant de l’Atlantique ou de reliefs montagneux, déclenche des phénomènes orageux violents, communément appelés épisodes méditerranéens (ou cévenols). Ces épisodes pluvieux extrêmes frappent surtout en automne, et déversent en seulement quelques heures l’équivalent de plusieurs mois de pluie. C’est ce phénomène qui est à l’origine des inondations dévastatrices à Valence à la fin du mois d’octobre 2024 par exemple.
« les épisodes méditerranéens violents sont désormais deux à trois fois plus fréquents en France. »
L’intensité de ces épisodes a augmenté ces dernières années du fait de la hausse des températures. De fait, les statistiques de l’Union Européenne démontrent que l’intensité des précipitations dans la région a augmenté de 22% ces 50 dernières années. Selon le climatologue Robert Vautard, les épisodes méditerranéens violents sont désormais deux à trois fois plus fréquents en France. Et les conséquences peuvent être dévastatrices : inondations, coulées de boue ou encore glissements de terrain.

La Méditerranée comme laboratoire du réchauffement climatique
La Méditerranée, en tant que mer semi-fermée, subit déjà un réchauffement accéléré et sert à cet effet de « laboratoire » scientifique aux climatologues. On le voit, la région subit de plein fouet toutes les conséquences néfastes de la hausse des températures, entre montée des eaux, menaces aux écosystèmes marins, épisodes météorologiques extrêmes, canicules et sécheresses. Ainsi, la Méditerranée présage ce qu’implique l’amplification du réchauffement à l’échelle globale, soit rien de rassurant.
Pour de plus en plus de villes, il convient, comme Cannes, de se préparer à des potentielles catastrophes amplifiées par le dérèglement climatique tel que le risque de tsunami, afin d’en limiter les conséquences. Cela passe par des systèmes de prévention et d’alerte, mais appelle également à végétaliser les villes pour atténuer les canicules, limiter la bétonisation des sols, adapter les évacuations des eaux en cas de pluies diluviennes, et surtout, de réduire ses émissions de gaz à effet de serre pour freiner le changement climatique global.
Mais combien de villes le pourront et combien seront inversement surexposées à ces catastrophes par manque de moyens ? Comme chaque fois, la question climatique est intimement liée à celle de la justice sociale.
– Delphine de H.
Sources
https://www.consilium.europa.eu/fr/infographics/climate-costs/
« Résilience aux tsunamis : l’UNESCO formera 100 % des populations côtières à risque d’ici 2030 », UNESCO, 22/06/2022
Inondations en Espagne : «Le changement climatique a deux visages, les canicules et les pluies terribles», Margaux Lacroux, Libération, 30/10/2025,
« La Méditerranée brûle et nous regardons ailleurs », L’invité(e) des Matins, France Culture, 24/07/2025
« Changement climatique et environnemental dans le bassin mediterranéen, situation actuelle et risques pour le futur », Premier rapport d’évaluation sur la Méditerranée (MAR1), MedECC, 2020.
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Climat, santé, biodiversité… Un institut trouve 71 solutions
Mr M.
La perte de biodiversité, la pénurie d’eau, l’insécurité alimentaire, les risques sanitaires et le changement climatique sont des crises indéniablement interconnectées. Pourtant, les réponses politiques apportées à ces enjeux sont cloisonnées et mal adaptées à ces réalités complexes. Pour la première fois, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques […]
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La perte de biodiversité, la pénurie d’eau, l’insécurité alimentaire, les risques sanitaires et le changement climatique sont des crises indéniablement interconnectées. Pourtant, les réponses politiques apportées à ces enjeux sont cloisonnées et mal adaptées à ces réalités complexes. Pour la première fois, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) propose 71 pistes de solutions à la hauteur des défis à relever.
Fruit de trois ans de travail effectué par 165 experts internationaux, le nouveau rapport Nexus publié par la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) détaille pour la première fois les effets d’une gouvernance incohérente, qui échoue à aborder la complexité des crises interconnectées que nous traversons.
Des crises interdépendantes, des réponses cloisonnées
On le sait, les crises environnementales, sociales et économiques sont toutes interconnectées. Pourtant, à l’échelle politique, elles font bien souvent l’objet d’un traitement isolé, « en silos », qui s’avère peu efficace, voire contre productif.

Depuis 50 ans, tous les indicateurs indiquent un déclin de la biodiversité de 2 à 6% par décennie, préviennent les chercheurs. À bien des égards, cette diversité biologique est pourtant essentielle : « elle régule les cycles hydrologiques, contrôle des ravageurs et des pathogènes, stabilise le climat, et préserve les identités culturelles. Elle contribue à la production alimentaire par la pollinisation, le maintien de sols fertiles et la protection contre les événements climatiques extrêmes », note le rapport. A contrario, les écosystèmes dégradés perdent leur capacité à stocker du carbone, contribuant ainsi à l’accélération du changement climatique.
Selon les scientifiques, ce déclin majeur est dû à une combinaison de facteurs directs (changement d’utilisation des terres et des mers, changement climatique, surexploitation des ressources, espèces exotiques envahissantes, pollution) et indirects (changements économiques, démographiques, culturels et technologiques) d’origine anthropique. Lorsque ces facteurs interagissent entre eux, ils provoquent des « effets en cascade sur les éléments interdépendants ».
Or, les stratégies politiques actuelles de lutte contre ces bouleversements s’entêtent à traiter les crises de façon indépendante les unes des autres. « Nos systèmes de gouvernance actuels sont souvent constitués de différents départements, qui travaillent en vase clos. Ils sont très fragmentés et élaborent leurs politiques de manière isolée. Souvent, ces liens [entre le climat, la santé, la biodiversité, l’eau et l’alimentation] ne sont même pas reconnus et complètement ignorés », explique Pamela McElewee, coprésidente du rapport et professeure à l’université Rutgers (Etats-Unis).
L’organisation pointe notamment les pratiques agricoles intensives subsidiées massivement pour accroître la production alimentaire depuis la Révolution verte de l’après-guerre. Aujourd’hui encore, ce mode de production alimentaire entraîne une perte de biodiversité, une utilisation non durable de l’eau, une réduction de la diversité et de la qualité des aliments consommés, ainsi qu’une augmentation de la pollution et des émissions de gaz à effet de serre. En agissant sur un seul élément (la production alimentaire), les gouvernements ont négligé les conséquences de leurs actions sur l’ensemble du système.
Un autre exemple des conséquences délétères de cette absence de vision transversale s’illustre dans la lutte contre le changement climatique. Cette dernière, conduite de façon isolée, peut avoir des conséquences négatives sur la biodiversité et l’alimentation. Cela s’illustre avec l’installation arbitraire d’éoliennes dans l’isthme de Tehuantepec au Mexique, détruisant les moyens de subsistance des populations autochtones.
Les conséquences d’un modèle économique court-termiste
En parallèle, les décideurs ont également donné la priorité aux « avantages à court terme et aux retours financiers pour un petit nombre de personnes », tout en ignorant la finitude des ressources naturelles disponible. Au total, les chercheurs estiment que les coûts non comptabilisés de l’activité économique actuelle – reflétant ses impacts sur la biodiversité, l’eau, la santé et le changement climatique, y compris la production alimentaire – s’élèvent de 10 à 25 milliards de dollars (US) par an.

À côté de ces « coûts cachés », environ 1 700 milliards de dollars par an de subventions publiques sont accordées directement à des activités ayant des impacts négatifs sur la biodiversité. Pour les auteurs du rapport, cette réalité « renforce les incitations financières privées à investir dans des activités économiques qui causent des dommages directs à la nature », malgré les preuves évidentes des effets dramatiques des crises climatique et environnementale que nous traversons.
Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des régions qui subissent les impacts les plus importants du déclin de la biodiversité, de l’insécurité alimentaire, de l’augmentation des risques sanitaires et des effets négatifs du changement climatique. « Ces fardeaux affectent particulièrement les pays en développement, les petits États insulaires, les peuples autochtones et les communautés locales, ainsi que les personnes en situation de vulnérabilité dans les pays à revenu élevé », note le rapport.
« Nos institutions actuelles de la gouvernance ne sont pas suffisamment réactives pour répondre aux défis interconnectés qui résultent de l’accélération des changements environnementaux et de l’augmentation des inégalités », explique Pamela McElwee. « Des institutions fragmentées et cloisonnées, ainsi que des politiques à court terme, contradictoires et non inclusives risquent fort de compromettre la réalisation des objectifs mondiaux en matière de développement et de durabilité ». Selon la scientifique, il reste possible d’y remédier, à condition de s’orienter vers des « des approches plus intégrées, inclusives, équitables, coordonnées et adaptatives ».
Des initiatives locales porteuses d’espoir
À titre d’exemple, l’IPBES salue les résultats d’un projet novateur mené dans une zone rurale du Sénégal, touchée par la schistosomiase. Cette maladie parasitaire peut entraîner une mauvaise santé à vie et touche plus de 200 millions de personnes dans le monde, et en particulier en Afrique.
« Traitée uniquement comme un problème de santé – généralement par le biais de médicaments – le problème réapparaît souvent lorsque les personnes sont réinfectées ».
Les porteurs du projet ont adopté une approche différente et holistique pour contrer les causes de la maladie : lutter contre la pollution de l’eau en éliminant les plantes aquatiques envahissantes afin de réduire l’habitat des escargots qui hébergent les vers parasites porteurs de la maladie. Ce travail « à la source » a permis de diminuer de 32 % les infections chez les enfants de la région, d’améliorer l’accès à l’eau douce et de générer de nouveaux revenus pour les communautés locales.
Parmi les bons exemples, on peut également penser aux zones marines protégées, qui associent les communautés locales à la gestion du projet et à la prise de décision. « Ces zones ont permis d’accroître la biodiversité, d’augmenter l’abondance de poissons pour nourrir les populations, d’améliorer les revenus des communautés locales et, souvent, d’augmenter les revenus du tourisme », explique la coprésidente de l’évaluation.
Vers une gouvernance holistique des crises

Pour y parvenir, l’IPBES énumère pas moins de 71 pistes de solutions à destination des gouvernements, à décliner selon les contextes et les besoins régionaux. En tant qu’individu, L’IPBES invite à la modification de notre régime alimentaire vers des assiettes moins carnées, locales et de saison. Le passage à des régimes alimentaires sains et durables, ainsi que la réduction du gaspillage alimentaire bénéficient directement à la sécurité alimentaire et à la santé des populations, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
En outre, ces changements de consommation pourraient également « libérer des terres, offrant dans une série de cas des avantages connexes, tels que la conservation de la biodiversité et la création de puits de carbone », indique le rapport. « Collectivement, ces efforts pourraient réformer la relation entre l’économie et la nature, améliorer l’équité et produire des résultats convaincants en matière de développement durable », conclut Pamela McElewee pour CarbonBrief.
– Aure Gemiot
Photo de couverture : IPBES
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Népal : la génération Z fait tomber le gouvernement
Elena Meilune
Le Népal vient de vivre un bouleversement politique majeur, à la fois brutal et porteur d’espoir. Après une semaine de manifestations sanglantes contre la corruption et l’autoritarisme, le Parlement a été dissous, et Sushila Karki a été nommée Première ministre. Une décision inédite pour ce pays marqué par la domination masculine, la corruption et les inégalités. Tout […]
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Le Népal vient de vivre un bouleversement politique majeur, à la fois brutal et porteur d’espoir. Après une semaine de manifestations sanglantes contre la corruption et l’autoritarisme, le Parlement a été dissous, et Sushila Karki a été nommée Première ministre. Une décision inédite pour ce pays marqué par la domination masculine, la corruption et les inégalités.
Tout a commencé avec une étincelle : l’interdiction soudaine de 26 réseaux sociaux, dont Facebook et YouTube. Pour beaucoup, c’était la goutte d’eau d’un vase déjà plein, une frustration diffuse qui s’accumule depuis 20 ans face à l’extrême pauvreté, le chômage des jeunes (20 % des Népalais de 15 à 24 ans concernés), le népotisme (affiché par les enfants des élites, les « nepo kids », qui étalent leurs privilèges et leur vie de luxe sur les réseaux sociaux), la corruption galopante…
Des injustices dénoncées depuis des années par la génération Z qui a vu dans cette mesure de blocage des plateformes numériques, une attaque non seulement contre la liberté d’expression, mais contre leur avenir même.

Le soulèvement : la Gen Z monte au front
Au 8 septembre 2025, les rues de Katmandou et d’autres villes se sont remplies de manifestants en colère. Une situation inédite depuis l’abolition de la monarchie en 2008, après laquelle se sont succédé des gouvernements tenus par des hommes politiques vieillissants, déconnectés de la réalité du pays.
Les slogans réclamaient des comptes : arrêt de la corruption, de la nomination d’élites hors sol, des pratiques autoritaires. Rapidement, des violences ont éclaté : d’abord une intense répression policière puis, des bâtiments symboles du pouvoir incendiés (dont le Parlement et la résidence du Premier ministre) par les manifestants. Aussi, le ministre des Finances a été capturé par des manifestants, dépouillé de ses vêtements et jeté en caleçon dans une rivière, image devenue virale qui symbolise la chute d’une élite méprisée.
Les violences policières ont été colossales : en plus du recours aux gaz lacrymogènes, aux canons à eau, et aux matraques, la police a aussi tiré à balles réelles sur les manifestants. Le bilan des manifestations est lourd : 72 morts et des centaines de blessés.
La pression populaire, la mise en cause du gouvernement de K.P. Sharma Oli, ainsi que la mobilisation continue des jeunes sur les places et sur les plateformes numériques, ont fait basculer la situation. Le Premier ministre a démissionné, le Parlement a été dissous, des ministres ont été exfiltrés par hélicoptère.
Quand la rue rencontre le numérique : une révolution connectée
L’un des éléments les plus étonnants de cette révolution populaire est la manière dont la jeunesse s’est organisée. Non pas seulement dans la rue, mais aussi dans le virtuel. Un serveur Discord de plus de 145 000 membres est devenu l’un des lieux centraux de débat, de nomination et de choix. Les manifestants ont organisé des discussions et des votes pour proposer des noms pour un gouvernement intérimaire.
Parmi les personnalités proposées par le mouvement, celle de Sushila Karki revenait sans cesse : femme de loi, ancienne juge en cheffe de la Cour suprême, connue pour son intégrité et sa fermeté contre la corruption. Elle ne faisait pas partie d’une faction politique traditionnelle, ce qui la rendait crédible aux yeux des manifestants désireux de rupture.
Le 12 septembre 2025, la nomination est officielle : Sushila Karki prête serment, devient cheffe du gouvernement intérimaire. Sur proposition de la nouvelle Première ministre, de nouvelles élections législatives auront lieu le 5 mars 2026.
Première femme à la tête du gouvernement : un symbole autant qu’un défi
Le fait que Sushila Karki soit la première femme à avoir été nommée Première ministre du Népal ne se réduit pas à un geste symbolique. C’est une page d’histoire ouverte dans un pays où les femmes ont longtemps été exclues, de façon structurelle, des espaces de pouvoir, et subissent fréquemment violences, discriminations, obstacles légaux et culturels.
Son précédent rôle de juge en cheffe de la Cour suprême lui avait déjà conféré une stature, notamment pour des décisions à l’encontre de figures politiques suspectées de corruption. Cela la positionne comme une figure de confiance pour beaucoup, au-delà des clivages habituels.
Cependant, les attentes sont immenses, et les défis tout aussi grands. Elle hérite d’un pays meurtri : des vies perdues, des institutions endommagées, des bâtiments publics brûlés.
Les défis immenses d’une transition fragile
La première tâche du gouvernement Karki est de garantir un passage pacifique vers la démocratie réelle : préparer des élections libres, transparentes et crédibles. L’échéance de mars 2026 est fixée, mais l’ombre de la violence et de la rupture persiste. La justice aussi doit être rendue, notamment au regard du décès de manifestants. La corruption, que les protestataires dénoncent, reste profondément enracinée dans les structures, son abolition ne sera pas simple.
Mais ce moment est potentiellement la naissance d’un tournant. Avec une population jeune, connectée, qui ne se contente plus des discours mais exige une transformation tangible, le Népal peut entrer dans une phase de renouvellement profond. Non seulement au regard de qui gouverne, mais aussi de la manière de gouverner. Transparence, responsabilité, justice, inclusion : ces mots doivent maintenant devenir la norme.
La nomination de Sushila Karki offre l’espoir d’un d’une gouvernance différente, plus proche du peuple, plus exigeante. Mais l’histoire ne commencera vraiment que si elle tient ses promesses, si la génération Z ne se contente pas du fait accompli, mais garde la pression, le regard critique, et par-dessus tout, sa détermination.
Le numérique comme arme contre la corruption
Dans cette révolution, l’interdiction des réseaux sociaux a mis en évidence le fait que bien au-delà d’être des outils de communication, ceux-ci sont une menace tangible pour le pouvoir. Ils permettent de contourner censure, de partager en temps réel les violences policières, de documenter la corruption et d’unir une jeunesse dispersée géographiquement mais connectée virtuellement.
Là où les institutions sont discréditées, ces plateformes sont aujourd’hui des espaces de contre-pouvoir, capables de mobiliser, de créer de la transparence et de déjouer les manipulations d’État. Cette capacité à transformer l’indignation en action collective souligne combien, dans des contextes autoritaires ou minés par la corruption, le numérique peut devenir une arme démocratique.
Du Népal à la France : l’écho d’une révolte possible
Le Népal vient de franchir un seuil : celui où une femme peut accéder au plus haut poste exécutif, non pas parce qu’elle appartient à l’élite politique traditionnelle, mais parce qu’elle incarne des valeurs que beaucoup réclamaient : honnêteté, indépendance, intégrité. Le chemin sera long, semé d’embûches, mais la possibilité d’un futur différent est née.
Ce soulèvement népalais rappelle qu’un peuple qui refuse l’injustice peut renverser des structures qui semblaient immuables. En France, le mouvement Bloquons tout, qui a débuté le 10 septembre, témoigne d’une même volonté de rupture face à l’ordre établi. Rien n’est figé : l’audace, la solidarité et la détermination peuvent ouvrir la voie à des changements radicaux, même là où le cynisme semblait régner.
– Elena Meilune
Manifestation népalaise contre la corruption. 9 septembre 2025. Wikimedia.
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Wolfenstein : LE jeu vidéo qui combat le fascisme depuis 45 ans
Mr M.
Wolfenstein est une série emblématique de jeux vidéo. Depuis ses débuts en 1981, elle a toujours assumé son opposition au régime nazi. Mais derrière les fusillades, la violence et le style caricatural, le positionnement de Wolfenstein est limpide : le fascisme est un ennemi à abattre. Wolfenstein : une série fondatrice du jeu vidéo d’action […]
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Wolfenstein est une série emblématique de jeux vidéo. Depuis ses débuts en 1981, elle a toujours assumé son opposition au régime nazi. Mais derrière les fusillades, la violence et le style caricatural, le positionnement de Wolfenstein est limpide : le fascisme est un ennemi à abattre.
Wolfenstein : une série fondatrice du jeu vidéo d’action
Dans la série de jeux vidéo Wolfenstein, on incarne William “B.J.” Blazkowicz, un soldat allié infiltré dans un château nazi pour saboter le régime de l’intérieur. Mais au-delà de son importance technique, Wolfenstein pose un cadre narratif fort : affronter sans nuance un régime fasciste. On y combat des soldats en chemises brunes, des chiens d’attaque, et même un Hitler robotisé.
Pendant une vingtaine d’années, la série Wolfenstein adopte un style volontairement exagéré, inspiré des films d’action et d’aventure à petit budget, souvent appelés « films de série B ». On y trouve des nazis caricaturaux, des expériences scientifiques étranges, des super-soldats et des technologies improbables.
Ce ton délibérément spectaculaire rappelle des films comme Quand les aigles attaquent (1968), un film de guerre où des agents infiltrent un château nazi rempli de pièges, ou encore Les Aventuriers de l’arche perdue (1981), où Indiana Jones affronte des nazis en quête d’artefacts mystiques. La série joue donc avec ces codes pour offrir une expérience à mi-chemin entre guerre, science-fiction et film d’aventure.
Une uchronie engagée : comment les derniers Wolfenstein dénoncent le fascisme
Castle Wolfenstein (1981) est bien le premier jeu de la franchise, mais celle-ci n’a pris son essor qu’avec Wolfenstein 3D (1992), développé par le studio américain Id Software. Wolfenstein 3D est considéré comme l’un des premiers jeux de tir à la première personne, ou FPS (first-person shooter), un genre dans lequel le joueur voit l’action à travers les yeux du personnage qu’il incarne.
Avec Wolfenstein: The New Order (2014) et The New Colossus (2017), développés par le studio de jeux vidéo suédois MachineGames, la série prend un tournant beaucoup plus ambitieux. Elle imagine un monde où les nazis ont gagné la Seconde Guerre mondiale, et dominent même les États-Unis. Ce qui n’est pas sans rappeler la célèbre dystopie de Philip K. Dick, Le Maître du Haut Château.

Le joueur rejoint une résistance éclectique composée de vétérans, de femmes, et de personnes racisées. On remarquera le doux Max Hass, un handicapé allemand qui aurait dû être euthanasié par le régime. On rencontrera Set Roth, un brillant inventeur juif qui a survécu au Reich grâce à son génie. On fera également équipe avec Bombate, un résistant sud-africain dont la famille a été massacrée.
Cette vision romancée frappe fort dans un contexte contemporain où l’extrême droite reprend du terrain. En s’insérant dans un combat idéologique plus actuel que jamais, Wolfenstein devient plus qu’un jeu : c’est un manifeste antifasciste.
Représenter la barbarie nazie dans Wolfenstein
La barbarie nazie est ici parfaitement représentée. Les États-Unis occupés sont soumis à une surveillance et une propagande constantes. Les minorités sont traquées et exterminées tandis que les élites blanches collaborent. Dans The New Colossus, le sud des USA, le Ku Klux Klan collabore ouvertement avec les nazis. Ce qui n’a pas manqué d’énerver l’extrême droite états-unienne qualifiant le jeu de woke.
Les militaires ont recours à des armes biologiques et expérimentent sur des êtres humains. La série est d’ailleurs connue pour ses hybrides mi-humains mi-machines résultant d’expériences atroces dans des laboratoires nazis. Sous couvert d’une dystopie absurde, le jeu dénonce une réalité historique. Car il fait référence aux tests médicaux dans les camps. Mais évoque aussi les stérilisations forcées, et les tentatives d’amélioration de la « race » par la sélection et la chirurgie.

The New Colossus va même jusqu’à représenter un camp de la mort déguisé dans une Nouvelle Orléans transformée en ghetto. Le Reich y enferme les indésirables : juifs, noirs, homosexuels et communistes. Le joueur y découvre une ville en ruine, où les patrouilles nazies exécutent tous ceux qu’elles croisent. Il s’agit d’un espace de mise à mort lente, sans fuite possible. Cette zone d’enfermement massive est clairement associée à une force d’épuration ethnique et politique. Cette brutalité n’est cependant pas gratuite et sert à montrer la nature inhumaine du régime nazi.
Un jeu vidéo politiquement engagé : Wolfenstein face à la montée de l’extrême droite
La plupart des autres séries de jeux vidéo se contentent d’effleurer ces sujets. On pense notamment à Far Cry 5 et à sa critique timide d’un christianisme intégriste et réactionnaire. Wolfenstein, lui, revendique pleinement son engagement. Les slogans marketing de The New Colossus sont d’ailleurs des clins d’œil directs à la politique contemporaine.
Bethesda, société mère de MachineGames, n’a pas hésité à défendre ses choix antifascistes face aux critiques de certains joueurs. Pete Hines, alors chargé du marketing, invitera ces mêmes joueurs à aller “se faire foutre”.

Ainsi, Wolfenstein propose une critique politique forte. Il imagine un monde où les nazis ont gagné la Seconde Guerre mondiale et occupent les États-Unis. Dans ce contexte, certaines parties de la société états-unienne — notamment blanche et protestante — acceptent très bien le régime nazi, ce qui questionne la facilité avec laquelle une démocratie peut basculer vers le fascisme.
Dans une industrie souvent frileuse devant les sujets politiques, Wolfenstein rappelle que le jeu vidéo peut être un média engagé. Il s’agit purement et simplement d’affronter une idéologie responsable de millions de morts. Sorti en 2017 pendant la première administration Trump, The New Colossus est plus que jamais d’actualité…
– Florian Doaré
Photo de couverture de ELLA DON sur Unsplash
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Canoës solaires, jaguars et cigognes noires : les 10 bonnes nouvelles de la semaine
Maureen Damman
Vous n’avez pas eu le temps de suivre l’actu ? Voici notre top 10 des bonnes nouvelles à ne pas manquer cette semaine. 1. Canoës solaires en Amazonie L’initiative de la fondation Kara Solar, lancée en Équateur, s’étend désormais au Brésil, Pérou, Suriname et aux îles Salomon. Le projet vise à réduire l’usage de carburants […]
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Vous n’avez pas eu le temps de suivre l’actu ? Voici notre top 10 des bonnes nouvelles à ne pas manquer cette semaine.
1. Canoës solaires en Amazonie
L’initiative de la fondation Kara Solar, lancée en Équateur, s’étend désormais au Brésil, Pérou, Suriname et aux îles Salomon. Le projet vise à réduire l’usage de carburants polluants grâce à 10 000 bateaux solaires d’ici 2030 et des stations gérées par les communautés autochtones, mais reste confronté à des défis de financement.(Mongabay)
2. Recyclage du plastique par plasma en Corée du Sud
La Corée du Sud développe une technologie de recyclage par plasma capable de détruire totalement le plastique en 0,01 seconde, générant du benzène et de l’éthylène réutilisables. Plus efficace que la pyrolyse, ce procédé fonctionne à l’hydrogène, réduisant l’empreinte carbone liée au recyclage. (Attention à l’hydrogène quand même) (Science-et-vie)
3. Fournitures scolaires de seconde main en France
De plus en plus de familles françaises se tournent vers la seconde main pour les fournitures scolaires, comme dans les ressourceries où les prix vont de 10 centimes à 1 euro. Cette pratique permet de réduire les coûts et de rendre les études plus accessibles, notamment grâce à des rayons de livres scolaires à bas prix. (France3)
4. Croissance record du solaire au Pakistan
Le Pakistan connaît une forte croissance de l’énergie solaire, stimulée par les prix élevés de l’électricité et des importations massives de panneaux chinois. En 2024, les investissements atteignaient déjà 2,1 milliards de dollars, renforçant la place du pays parmi les leaders mondiaux du solaire. (NPR)
5. Pesticides : condamnation de l’État français
Le 3 septembre, la cour administrative d’appel de Paris a condamné l’État pour sa gestion jugée insuffisante de l’autorisation des pesticides. Cette décision, saluée par les associations, impose une révision des procédures afin de protéger davantage la biodiversité et la santé humaine. (FranceInfo)
6. Retour de la cigogne noire en Île-de-France
Espèce rare et menacée, la cigogne noire a été observée récemment près de Fontainebleau, signe encourageant de son retour dans les forêts franciliennes. Sa présence traduit la nécessité de préserver des écosystèmes forestiers sains et une eau de qualité. (Tameteo)
7. Jaguars en hausse au Mexique
Un recensement révèle une augmentation de 20 % de la population de jaguars au Mexique en huit ans, soit environ 4 800 individus supplémentaires. Ce succès est attribué aux programmes de conservation et à une meilleure protection des forêts tropicales. (Blick)
8. Scientifiques et climat.us
Après la fermeture de climate.gov par l’administration Trump, des scientifiques américains lancent climate.us pour maintenir l’accès à des données climatiques fiables. Cette nouvelle plateforme à but non lucratif cherche à assurer transparence et continuité des informations environnementales. (science-et-vie)
9. Fin du mpox
Le chef de l’OMS annonce que le mpox (anciennement variole du singe), dont le nombre de cas est en forte baisse, n’est plus considéré comme une urgence de santé publique internationale, marquant un succès des mesures de contrôle mondiales (FranceInfo)
10. 30 % des terres et des mers pour la nature d’ici 2030
Selon un sondage international, 80 % des participants soutiennent la protection de 30 % des terres et des mers d’ici 2030, une mobilisation qui augmente dans tous les grands pays et zones géographiques ; ce consensus dépasse clivages politiques et générations. (The Guardian)
– Maureen Damman
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Antarctique, ZEvent et Népal : les 10 actus de la semaine
Maureen Damman
Vous n’avez pas eu le temps de suivre l’actu ? Voici notre top 10 des infos à ne pas manquer cette semaine. 1. Boom du tourisme en Antarctique La fréquentation touristique de l’Antarctique explose et renforce la fonte des glaces : 118 000 visiteurs en 2024-2025 contre 36 000 dix ans plus tôt. Ce boom […]
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Vous n’avez pas eu le temps de suivre l’actu ? Voici notre top 10 des infos à ne pas manquer cette semaine.
1. Boom du tourisme en Antarctique
La fréquentation touristique de l’Antarctique explose et renforce la fonte des glaces : 118 000 visiteurs en 2024-2025 contre 36 000 dix ans plus tôt. Ce boom fragilise encore un continent déjà vulnérable au réchauffement climatique et met en lumière l’urgence de réguler cette activité. (Le monde)
2. Marineland d’Antibes
Après des années de polémiques, les dauphins du Marineland pourraient être transférés au zoo de Beauval, tandis que l’avenir des orques reste incertain. Cette possible réorganisation relance les débats sur le bien-être animal et la fin de l’exploitation des cétacés en France. Quand est-ce qu’on arrête ? (LeMonde)
3. ZEvent 2025
Le ZEvent 2025, plus grand marathon caritatif en ligne de France, a battu un record en récoltant plus de 16,1 millions d’euros. Huit associations, dont la Ligue contre le cancer et Nightline, bénéficieront de cette somme historique collectée par une quarantaine de streamers à Montpellier.(Huffpost)
4. Interdiction des produits oraux à base de nicotine
Un décret interdit dès mars 2026 la vente et l’usage de sachets, gommes et billes de nicotine en France, invoquant une forte hausse d’intoxications chez les jeunes. Seuls les médicaments à base de nicotine resteront autorisés, malgré la popularité de ces produits. (Générationsanstabac)
5. Trump et le « ministère de la guerre »
Donald Trump a annoncé vouloir renommer le ministère américain de la Défense en « ministère de la Guerre« . Cette proposition, symboliquement forte, renforce son discours de fermeté militaire et relance le débat sur la rhétorique guerrière aux États-Unis. (Contre attaque)
6. Shein et Luigi Mangione
Luigi Mangione, le tueur présumé de Brian Thompson, CEO de la compagnie d’assurance santé UnitedHealthcare, apparait régulièrement en tant que mannequin sur le site du géant de la fast fashion Shein. Ironie du sort ? (BBC)
7. ChatGPT et le contrôle parental
OpenAI envisage de déployer de nouvelles fonctionnalités de contrôle parental sur ChatGPT pour limiter l’accès des mineurs à certains contenus. Cette mesure répond aux préoccupations sur l’exposition des jeunes aux usages inappropriés de l’IA générative. (FranceInfo)
8. Petit Bayrou parti trop vite (ou pas assez)
François Bayrou, président du MoDem, n’a pas réussi à avoir la confiance de ses pairs. Lui succède Sébastien Lecornu, auparavant ministre des armées.
9. Ce sont des menaces !
Israël a réagi vivement à l’annonce de la France et du Royaume-Uni voulant reconnaître un État palestinien. Le gouvernement israélien menace d’actions « unilatérales », estimant que cette décision constitue une « grave erreur stratégique ».
(La dépêche)
10. Violentes répressions policières au Népal
Le Premier ministre népalais Khadga Prasad « KP » Sharma Oli a démissionné le 9 septembre 2025, suite à des manifestations massives contre le blocage des réseaux sociaux et la corruption, qui ont été violemment réprimées par la police, causant la mort de 19 manifestants et faisant plus de 400 blessés. Les manifestants ont pris d’assaut le Parlement à Katmandou, exprimant une colère profonde contre le gouvernement, dans un contexte de crise politique majeure. (Le Monde)
– Maureen Damman
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