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Hacking social
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HACKING SOCIAL

Chayka HACKSO et Viciss HACKSO

Le hacking social est une méthode plus qu’une doctrine, méthode qui tend à transformer les environnements sociaux vers plus d’autodétermination des personnes, plus d’altruisme, plus d’autotélisme, plus d’intelligence sociale, émotionnelle et cognitive dans les structures et systèmes, moins de souffrance, moins de domination, moins d’injustices, moins de discrimination, moins de manipulation, etc

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30.06.2024 à 10:05

Vos adhésions politiques influencent votre personnalité. Et inversement.

Viciss Hackso

Sous notre conférence ( https://youtu.be/nJvHfYM7xmU?si=QGjl8QLXGQNAsHVr ) , certains critiquent le fait que les chercheurs «…

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Texte intégral (2977 mots)

Sous notre conférence ( https://youtu.be/nJvHfYM7xmU?si=QGjl8QLXGQNAsHVr ) , certains critiquent le fait que les chercheurs « donneraient » des étiquettes « mauvaise » à la droite comme la « fermeture » ou la « conscienciosité », et garderaient le « meilleur » pour la gauche.

Mais c’est mal comprendre ce que sous-tendent ces traits. Voilà tout ce qu’ils représentent, c’est beaucoup plus vaste qu’un simple qualificatif positif ou négatif :

Certains grands traits cités dans la conférence (plus d’infos et test ici : https://www.hacking-social.com/2023/04/10/%e2%99%a6pp2-le-questionnaire-de-votre-personnalite/ )  : 

Certaines les facettes dont ils sont composés (plus d’infos et test ici : https://www.hacking-social.com/2023/04/10/%e2%99%a6pp2-le-questionnaire-de-votre-personnalite/ )  :

Par exemple, la basse ouverture, en tant que préférence pour le familier et la méfiance pour le nouveau n’est pas une insulte, c’est un état de personnalité qui est tout à fait compréhensible et valide, notamment dans des contextes où l’individu peut se sentir menacé, surmené, et a besoin de se ressourcer.

À l’inverse, pouvoir déployer une haute ouverture demande d’avoir une confiance et une sécurité intérieure pour aller découvrir le nouveau, le différent, engager sa créativité. Ça demande d’avoir appris à en tirer du plaisir, des solutions, des nouvelles connaissances pour avoir envie d’y aller même en tant de crise ou contexte difficile.

N’essentialisons pas les traits comme l’ouverture ou la conscienciosité : ce n’est pas notre « âme », ces traits sont en partie déterminés par le contexte et peuvent changer en fonction de celui-ci.

Le zèle au travail que peuvent avoir les consciencieux est peut-être imposé par le travail lui-même, ainsi que la menace de licenciement si on n’atteint pas la perfection. Changez le contexte et le consciencieux pourrait, peut-être développer plus de spontanéité ou plus de désobéissants face aux ordres injustes.

L’autre phénomène à prendre en compte c’est que ces traits, ouverture/fermeture, conscienciosité/spontanéité, peuvent non pas être la cause de valeurs de droite ou de gauche, mais que les valeurs de droite ou de gauche peuvent inciter à exercer ces traits.

Regardons par exemple le fonctionnement hypothétique des autoritaires selon Duckitt :

Traduction issue de Lepage (2017)

Pour le RWA ( https://youtu.be/jeuKQ794o3k?si=cVs1wMLKZDfCTjmw ) , le groupe pose un contexte de danger, qui va l’amener à voir le monde comme dangereux, qui amène à l’attitude idéologique RWA (soumission à l’autorité, conventionnalisme, agressivité autoritaire, forts préjugés), qui amène à valider, soutenir un nationalisme, un conservatisme, etc.

Dans ce modèle, les traits de personnalité planent comme une influence supplémentaire qui pousse à cette dynamique.

Mais si on prend une autre théorie de la personnalité comme la wtt (on en parle ici :  https://www.hacking-social.com/2023/06/05/les-etats-de-personnalite-ou-lon-decouvre-quon-est-plus-different-de-nous-memes-que-des-autres/ et c’est résumé par psykocoac ici : https://youtu.be/qknMmg7ThoI )

on pourrait théoriquement obtenir ceci :

On en parle plus vastement ici : https://www.hacking-social.com/2023/07/11/%e2%99%a6pp15-tout-a-la-fois/

Autrement dit, pour le SDO (=le dominateur social) par exemple, ce serait qu’à force d’avoir un contexte qui valorise et cautionne comme bon la compétition, les inégalités et le fait de dominer, il adopterait une basse agréabilité comme étant une façon « excellente » de mener sa vie. Parce qu’effectivement, elle sert à contrôler les autres sans ressentir de remords, voir à être fier lorsqu’on réussit à inférioriser une autre personne, vu que leur contexte valorise cela en récompensant ceux qui exploitent les autres.

Les traits de la gauche ou la droite sont donc potentiellement des conséquences d’environnements sociaux et d’attitudes politiques, tout comme ils sont en retour un soutien à ces attitudes, comme un cercle qui ne cesse de s’alimenter.

Être de gauche causerait potentiellement une ouverture et de l’agréabilité parce cela valorise comme intéressant l’autre, ce qui est différent, la créativité, les progrès et la nouveauté, l’altruisme, la compassion, et qu’on veut voir (ou vit déjà) des modèles plus horizontaux, collectiviste, coopératif, avec équité.

C’est lorsqu’on croise les traits (O = ouverture ; A = Agreabilité) qu’on voit le politique. Les autoritaires ont des profils O+/A-, A+/O-, O-/A-, la gauche est davantage dans le A+/O+. Plus d’infos ici : https://www.hacking-social.com/2023/04/17/%e2%99%a6pp3-comment-interpreter-le-questionnaire-de-personnalite/

Les gens nous ont reproché que les chercheurs tentent des expériences pour diminuer les préjugés à droite, que ce n’était que de « l’opinion » insultante. Or nous sommes ici en psycho, et pour rappel, l’un des buts de la psycho est de diminuer les souffrances des gens ou sur les gens.

L’individu qui vit dans une vision du monde dangereux ou comme une jungle compétitive va avoir de mauvaises relations avec quantité de personnes, puisqu’il les voit comme une menace ou à écraser, ça ne va pas l’aider à vivre le meilleur dans ses relations.

Pour son bien-être, il trouvera du bénéfice à mettre de côté ces préjugés.

Pour le bien-être des autres, il y a besoin de trouver quelque chose contre ces préjugés, car les cibles des autoritaires se font agresser, harceler, ostraciser voire génocider en raison de l’adhésion aux stéréotypes négatifs.

Une société où la vision autoritaire domine est un problème pour tous, car elle s’attaque aux droits, augmente la surveillance de tous, ferme le pays à tous progrès, et augmente la violence contre des groupes entiers d’individus, comme celles sur les manifestants, les racisés, les femmes, les handicapés, les LGBT+, que ce soit par effet de permission (les fascistes se sentent le droit d’attaquer), que par politique d’abord anti droits humains, voire eugéniste et génocidaire.

Autrement dit, les visions du monde coopératives altruistes peuvent certes échouer, ne pas réussir à être atteintes voire être déformées dès lors qu’un pouvoir dominateur et des inégalités sont laissés en place, qu’il y a une ivresse du pouvoir. Mais ce risque d’échec, de raté, voire d’arnaque est bien moindre en comparaison d’idéologies qui valident le démantèlement de droits humains.

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24.06.2024 à 14:08

« Quoi, hacking social est non-autoritaire ???? »

Chayka Hackso

Apparemment, certains de nos abonnés n’avaient vraiment pas compris depuis le temps que le hacking…

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Texte intégral (732 mots)

Apparemment, certains de nos abonnés n’avaient vraiment pas compris depuis le temps que le hacking social est intrinsèquement lié à la lutte contre l’autoritarisme, sont ainsi étonnés de nous voir ces 2 dernières semaines prendre explicitement position contre l’ED.

Et il ne s’agit pas juste de trolling dans les commentaires (certains com se montrant très pro-RN), car effectivement la chaine perd bien des centaines d’abonnés depuis plusieurs jours.

Je vous épargne les commentaires fleuris qui vont parfois avec, qui nous ont incité à devoir modérer ces derniers (du type « vous êtes des traitres », « collabos », menaces implicites, insultes, hypothèse complotiste selon l’idée que nous serions payés ou qu’on nous aurait promis d’être avantagé par les institutions, etc.).

Indépendamment du contenu de ces com, je peine vraiment à saisir cette soudaine « prise de conscience », cet étonnement de nous voir ainsi prendre position en ces circonstances.

Je peine à saisir ce reproche qui nous est fait du type « vous auriez dû ici rester neutre ! ».

En cette période, quand on est créateur sur la toile, et plus encore quand on vulgarise les SHS, qu’on est associé même de loin à des sphères type « esprit critique », il nous apparaît irresponsable de demeurer indifférent (ne serait-ce que par silence), de laisser croire à une neutralité qui ne peut être qu’illusoire, de préférer le statu quo de peur justement de voir des anciens soutiens/abonnés partir, voire ragequit.

Qu’est-ce qui vous motive vraiment dans ce statu quo ? S’il vous plait, posez-vous la question !

L’ext.droite est aux antipodes de l’esprit critique, à contre courant de l’apport des SHS, et plus globalement de la science (en matière d’écologie par ex.).

Plus fondamentalement, elle est aux antipodes des valeurs humanistes, de l’autodétermination, de l’esprit de solidarité, du respect de l’autre, d’une visée collective prosociale.

Depuis deux semaines, nous nous sommes réorganisées pour tenter au mieux de raccorder ce que nous essayons de faire depuis 10 ans, et figurez-vous que nous n’allons pas nous arrêter là.

Quelque soit le résultat des élections, nous allons à la fois persévérer selon la ligne de nos précédents contenus, tout en nous adaptant à la situation, essayer de participer à cette réflexion collective nécessaire visant notamment à inverser ces glissements autoritaires.

Nous avons pu hier permettre à un chercheur en psychologie, travaillant notamment sur les deux dimensions de l’autoritarisme, de présenter ses travaux, de dialoguer avec les viewers, dans un échange co-constructif.

Voilà quelque chose que nous aimerions développer : ne plus seulement faire de la vulga, mais créer des passerelles afin de rendre visible des travaux, de permettre des échanges.

Nous allons essayer d’entremêler tout cela : vulga engagé comme d’hab, à l’écrit comme en vidéo (parfois scénarisé à l’ancienne, parfois non), possibilité d’échanger de manière plus spontanée, et si possible organiser des moments où on laisse place aux chercheurs, personnes de terrain, pour échanger avec vous.

Et non, ce n’est pas neutre, figurez-vous que ça ne le sera jamais !

Force à nous tou·tes·s !

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21.06.2024 à 17:02

🎥 Conférence : Psychologie politique

Chayka Hackso

La psychologie politique : ça a vraiment du sens ?   Le 19 mai dernier,…

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Texte intégral (4190 mots)

La psychologie politique : ça a vraiment du sens ?

 

Le 19 mai dernier, Viciss et moi-même étions invitées au 75 ans du Comité Para. Nous y avons tenu une table ronde et une conférence à l’Université Libre de Bruxelles, cette dernière étant une introduction à la psychologie politique. Malheureusement, je n’ai pas la possibilité de pouvoir publier ici cette conférence en raison de problèmes techniques. Compte tenu de cette période délicate (une législative anticipée avec la possibilité de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir en France), nous avons décidé de refaire cette conférence dans un format minimaliste (très peu de montage, pas d’animation, son, etc.). Je vais ici essayer d’introduire ce qu’est la psychologie politique en partant de ses apriori. Nous nous demanderons notamment si nos attitudes et comportements politiques sont rationnels, si nous sommes d’abord motivés par des intérêts personnels (pour ne pas dire égoïstes), s’il est raisonnable d’interroger les affinités idéologiques sous l’angle de la psychologie, et si oui ce que signifierait « gauche » et « droite ». Vous retrouverez nos éléments bibliographiques dans nos sources. Portez-vous bien !

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10.06.2024 à 16:57

🎥 Punition, uniforme scolaire ; de bonnes solutions contre les harcèlements à l’école ?

Chayka Hackso

Le harcèlement scolaire — partie 3 — Précédemment, nous avons évoqué les différents facteurs pouvant…

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Texte intégral (3196 mots)

Le harcèlement scolaire

— partie 3 —

Précédemment, nous avons évoqué les différents facteurs pouvant alimenter ou réduire les harcèlements scolaires.

Sur Youtube :

Sur peertube : 

 

Avant de poursuivre ensemble sur les pistes propices à leurs diminutions, nous allons au préalable interroger quelques fausses « bonnes solutions », c’est-à-dire les solutions les plus couramment invoquées politiquement et médiatiquement, présentées parfois comme relevant du « bon sens », mais qui se révèlent inopérantes et à bien des égards, pour ne pas dire contre-productives.

Ainsi, nous allons tenter de répondre aux questions suivantes :

  • Qu’en est-il du recours à des médiations pour régler les harcèlements scolaires ?
  • L’usage de sanctions plus fortes ou de politiques de tolérance zéro a-t-il vraiment un effet dissuasif ?
  • Afin d’éviter de nouvelles violences, devrions-nous demander à l’enfant harcelé de changer de comportement ?
  • L’uniforme scolaire est-il utile pour atténuer les tensions à l’école, dont les harcèlements ?

Etc.

L’un des intérêts d’interroger ces fausses « bonnes » solutions étant qu’elles témoignent d’une certaine vision de l’école, des élèves, pouvant relever parfois d’attitudes idéologiques explicites, notamment autoritaires. En cela, il est important d’en mesurer plus précisément les conséquences, de voir explicitement et sans fard de quoi il en retourne, car les luttes contre le harcèlement scolaire peuvent à bien des égards être instrumentalisées selon des visées idéologiques et politiques.

Dans la prochaine partie, nous explorerons ce qui peut concrètement être fait pour diminuer ces violences.

D’ici là, prenez soin de vous !


Bibliographie


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Musiques


  • « The Story so Far…. », de Naoshi Mizuta, Final Fantasy XIII-2 Original Soundtrack, 2011
  • «Lost Woods», de Manaka Kataoka, Yasuaki Iwata et Hajime Wakai, The Legend Of Zelda Breath Of The Wild Original Soundtrack, 2018
  • «Battle (Shrine of Light)», de Manaka Kataoka, The Legend of Zelda Tears of the Kingdom – Original Sound Version, 2023
  • «billharper.mp3.flac.», « silentobserver.webm », « legacy.sou», « ph4se.vox», de Mac Quayle, Mr. Robot (vol.1-7), 2015-2019
  • «Flatline», de SCATTLE, Hotline Miami, 2012
  • «SeeD», de Nobuo Uematsu, Final Fantasy VIII Original Soundtrack, 1999
  • «Resynthesis», de Jack Wall & Sam Hulic, Mass Effect, 2007
  • «Shining Beacon of Civilization», de Nobuo Uematsu et Shotaro Shima, FINAL FANTASY VII REMAKE Original Soundtrack, 2020
  • «A Land in Peril», « Bow », de Masayoshi Soken, Takafumi Imamura, Daiki Ishikawa, Saya Yasaki, Justin Frieden, Nobuo Uematsu, Final Fantasy XVI Original Soundtrack, 2023
  • «Virtual Reality Room», de Winifred Philips, Assassin’s Creed 3 Liberation, 2012
  • «Guadosalam», de Junya Nakano, Final Fantasy X HD Remaster Original Soundtrack, 2013
  • « Dust », de M|O|O|N, Hotline Miami Wrong Number, 2020
  • « Debris (Battle) », de Ben Prunty, FTL (Faster Than Light), 2012
  • «Woodlands», de Ben Prunty, Color Sky, 2015
  • «Meeting Alton», de Chris Tilton, Divide, 2016
  • «Risk Factor», de Hyd Lunch, Lost Judgment Original Soundtrack, 2021
  • Générique de fin, Viciss Hackso

Documents vidéo


  • « Harcelée pendant ma scolarité » — La maison des Maternelles, 2021
  • Arrêt sur Images, 9 juin 2023
  • « Le harcèlement scolaire » — Arte Regards, 2023
  • CNEWS — 19 septembre 2023
  • « Police : j’impose le respect dans les écoles ! » 2020
  • « Pap Ndiaye et Brigitte Macron échangent avec des jeunes sur le harcèlement à l’École » Éducation national 2022
  • RMC Story – 10 décembre 2022
  • RTL Bonsoir — 28 août 2023
  • CNEWS — 30 août 2023
  • « Points de vue » — Le Figaro — 6 septembre 2023
  • JT de 20 h — France 2 – 5 février 2017
  • Les autoritaires partie 5 — Hacking Social — 2024

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10.06.2024 à 09:26

L’extrême droite domine les scores des élections.

Viciss Hackso

Collègues gauchistes, on a peu de temps pour surmonter notre déprime, nos peurs ou notre…

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Texte intégral (2120 mots)

Collègues gauchistes, on a peu de temps pour surmonter notre déprime, nos peurs ou notre colère, et on n’a pas beaucoup d’autres choix que d’accepter cet état de fait et d’agir stratégiquement sur le plateau imposé.

En premier lieu, s’inscrire sur les listes électorales si ce n’est pas fait, aider les collègues qui voudraient le faire et qui pour diverses raisons galèrent avec toute démarche administrative ou déplacement au bureau de vote.

Ensuite, je n’ai pas de recette magique, mais je pense que les recettes de foutre la honte aux racistes ou soulever sur ce qui déconne chez eux, certes ça peut faire rigoler entre militants, mais en l’état actuel des choses ça peut les renforcer.

Comme ils sont en tête des scores, ils peuvent faire de toute humiliation/faits honteux un signe supplémentaire de victoire, de résultat de la notoriété et ça va renforcer leur narcissisme collectif.

Trouvons un autre moyen de nous renforcer mutuellement, et la plus grande force de la gauche c’est en principe plus de potentiels à multiplier les identités sociales en son sein, à rallier des groupes différents, ensemble.

Soulignions les forts consensus que la gauche a et multiplions les discussions sur les conflits entre droites et contradictions dans leurs idées. Ce n’est pas le moment de faire le militant contrôlant et inquisiteur sur des détails entre nous.

Les stratégies de l’extrême droite sont depuis des années de faire des faux profils de gauchistes ou de minorités qui sont contrôlants et inquisiteurs sur des détails parce que c’est le meilleur moyen de diviser pour régner. Ne copiez pas ce modèle contrôlant qui ne vous sert pas non plus à développer des amitiés et de la joie.

C’est le moment de souligner les points communs, la force commune et de tolérer l’imperfection et les erreurs, de centrer sur les points qui comptent, de se donner de la force.

Pour changer les comportements en INTERINDIVIDUEL, les expériences de la théorie de l’autodétermination sont puissantes : dire de façon contrôlante, par injonction d’arrêter d’avoir des préjugés, va échouer. Expliquer de façon autonomisante pourquoi les préjugés sont un problème est efficace. On change les comportements avec une communication de façon plus performante si :

  1. on n’utilise pas de langage contrôlant (il faut/tu dois/ l’impératif)
  2. on reconnait les sentiments négatifs à ce qu’on propose (et ce même si pour nous ce qui est dit est pourtant évident comme prendre l’autre comme humain)
  3. on donne des justifications prosociales, rationnelles, transparentes, claires au changement de comportement qu’on demande.

Toujours dans cette optique de discussion, on peut s’inspirer des pratiques de bonne écoute :

Cela ne sert à rien de faire ça si votre but est d’obtenir un changement direct et que vous haïssez la personne, n’êtes pas prêt à la tolérer ou que vous n’en avez que faire. Je sais que c’est dur, mais les seuls profils avec qui j’ai pu un peu avancer à ce sujet, j’avais vraiment l’espoir de comprendre, voire d’en faire des personnes avec qui l’amitié était possible parce qu’ils auraient laissé tomber leur haine dont ils n’avait plus besoin.

Cela va peut-être vous étonner mais j’ai appris beaucoup de ces discussions (discrètes, ce ne sont pas des débats médiatiques) avec des gens d’extrême droite parfois très extrêmes : ils adorent parler d’eux et être écoutés, c’est quelque chose à jouer, surtout quand on est blanc et pas encore discriminé.

Ceci étant dit, pour avec certains profils ou pour certaines situations, discuter est impossible : le choix de discuter ou non est à réfléchir à chaque fois, et va dépendre des informations que vous avez en main. Informez-vous sur la personne/la situation au maximum pour décider, savoir quoi et comment faire. L’information, c’est le pouvoir.

Attention, l’expression publique, médiatique c’est autre chose et oui là, passer du temps médiatique à les laisser parler et les écouter, voire à les valider comme l’a fait la télévision depuis des lustres est un énorme problème. Il y a à contrebalancer médiatiquement, compenser en faisant la part belle à des thèmes en exprimant nos sujets, nos attentes, nos lignes édito, nos constructions gauchistes, et célébrer tant que possible. Bref le jeu médiatique est à la fois simple et complexe : il s’agit de mieux satisfaire les besoins et les attentes des gens, et pour ça il y a à offrir du fun, de la solidarité, de l’intérêt, de la passion et l’entrelacer avec le sérieux.

L’espoir repose à la fois sur un but clair, motivé, atteignable + sur des moyens concrets, des étapes pour y arriver. On déprime ou on échoue quand on ne voit plus le but ou qu’on est chaotique et qu’on ne discerne plus les moyens dans les étapes. Il y a besoin d’une feuille de route claire, rationnelle, reconnaître ses sentiments… bref ce que je citais plus haut pour changer.

Le pragmatisme et les petites étapes au présent : personnes discriminées, vous le savez déjà, nos droits sont rarement des acquis pour toujours. Ainsi, c’est le moment de les saisir pendant qu’ils sont encore là : ce n’est pas être défaitiste, c’est être prévoyant et organisé.

Voilà pour l’instant, je continuerais peut être de partager ce que j’ai appris comme ça, n’hésitez pas à me poser des questions, j’ai envie de vous partager ce qui est possible de partager.

Tout ce dont je parle a été vérifié par des expériences/études, je donnes les références et j’en dis plus ici :

Focus sur le besoin de proximité social des humains (et ce qui l’entrave dans des systèmes autoritaires ou pseudolibéraux)

Focus sur le besoin de compétence des humains (et ce qui l’entrave dans des systèmes autoritaires ou pseudolibéraux)

Merci immensément à vous, les communautés authentiquement de gauche ont toujours été dans ma vie d’un énorme soutien, d’énormes bonheurs partagés, parce qu’il y a un amour de la vie, des gens, de l’esthétique, un hédonisme et un fun que je ne retrouve nulle part ailleurs. Quoi qu’en disent les scores, la force de la gauche authentique persistera dans ces valeurs prosociales, liantes, vivantes, même si les marchands de mort croient gagner.

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22.05.2024 à 09:06

♦Le gamer « no-life », un autoritaire ??

Viciss Hackso

📾 Découvrez cet article en format audio (attention c’est bizarre) :  C’est une question assez…

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Texte intégral (7596 mots)

📾 Découvrez cet article en format audio (attention c’est bizarre) : 

C’est une question assez absurde, on est d’accord. Mais je vais vous expliquer comment j’en suis venu à me la poser, et vous partager les réponses que j’ai pu trouver en fouinant dans les recherches. Si vous êtes pressés, vous pouvez consulter la partie « en résumé » qui donne en un paragraphe la réponse.

Si vous êtes encore plus pressés, voici la réponse en un mot : non.


Mais c’est quoi un no-life ????


À une époque fort fort lointaine, ce terme désignait une personne qui passait uniquement son temps à jouer à des jeux en ligne, et pas simplement une petite heure sur quelques niveaux de Mario : il pouvait par exemple passer 16 heures par jour sur un jeu comme World of Warcraft ou encore Everquest, bref ce n’était pas du jeu solo ne demandant que peu d’investissement ou pouvant s’arrêter à tout moment avec une sauvegarde.

Je ressuscite ce terme désuet aujourd’hui, sans en faire une insulte, mais une espèce de constat pour désigner une personne qui pourrait avoir ce qu’on nomme « un trouble d’usage du jeu vidéo sur internet » : ce trouble d’usage du jeu vidéo se caractérise par une conduite qui ressemble à une addiction. L’individu passe au minimum 30 heures de jeu par semaine et cela peut aller jusqu’à plus de 16 heures de jeu par jour, et ce, sans que cela soit lié à une activité professionnelle rémunératrice. Ces « no-life » peuvent donc aller jusqu’à négliger leurs besoins vitaux (ne pas manger à leur faim), et abandonnent tout investissement extérieur (l’école, le travail ou les autres loisirs sont abandonnés), ils perdent leurs amis ou leurs relations positives avec leurs proches. Autrement dit, ils abandonnent la vie réelle pour ne se consacrer qu’au jeu en ligne, d’où le fait que le terme no-life me semble pas si déconnant pour désigner ce trouble d’usage du jeu en ligne.

La qualification d’un trouble du jeu est une question à très forts débats, y compris dans la communauté scientifique occidentale. Ainsi parler « d’addiction » aux jeux vidéo est généralement considéré comme une erreur, car on ne peut pas vraiment faire d’équivalence entre une addiction à une substance et la pratique du jeu vidéo.

Ceci étant dit, le trouble d’usage du jeu en ligne a été néanmoins validé parce que c’est un champ où on trouve plus de recherches en Asie, particulièrement en Chine et en Corée du sud, où le trouble serait davantage prévalent parmi les jeunes, et préoccupant davantage la société qu’en occident. C’est pourquoi la CIM (la classification internationale des maladies) et le DSM-5 (la bible des psychiatres) ont tout même validé ce trouble : il ne s’agit pas de psychiatriser l’usage du jeu vidéo, mais de reconnaître qu’il y a besoin d’aider des personnes qui ont fait un usage extrême, qui porte préjudice à leur santé et bien être, voire à celle de leurs proches. De nombreuses études montrent qu’en plus, ils prennent bien moins de plaisir au jeu vidéo1.

Dans une grosse méta-analyse de 20232, incluant 37 042 participants dans 9 pays différents (Chine, Corée du Sud, Singapour, Allemagne, Espagne, Pays bas, Norvège, États-Unis et Australie) on découvre les facteurs qui prédisent le plus ce trouble, ici classé du plus puissant au moins puissant :

  1. Le temps de jeu
  2. La solitude
  3. Le trouble des médias sociaux, qui est caractérisé par le fait d’être très préoccupé par les médias sociaux, de ressentir le besoin incontrôlable de s’y connecter/de l’utiliser et d’y consacrer beaucoup de temps et d’effort au point que ça affecte d’autres sphères de la vie.
  4. Affiliation à des pairs déviants (c’est à dire ayant des comportements agressifs, de triche, d’abus de substance3.
  5. L’agressivité,
  6. L’anxiété,
  7. Les troubles d’attention/d’hyperactivité,
  8. La dépression,
  9. La maltraitance par la famille (violence physique, émotionnelle et/ou sexuelle ; négligence)
  10. La recherche de sensations (un trait de personnalité notamment inclus dans la catégorie extraversion)
  11. La vulnérabilité sociale (corresponds à la fragilité matérielle et morale à laquelle est exposé un individu.
  12. L’impulsivité.

Et ceux qui prémunissent du trouble :

1.Le self-control,

2.Le trait de personnalité « conscienciosité », les hauts scores en conscienciosité sont scrupuleux, méticuleux et fiables dans leurs devoirs. Ils consacrent du temps à planifier, réfléchir avant de décider, ranger, ordonner, organiser et gérer les tâches. Ils peuvent ne pas aimer improviser, être spontané ou non-perfectionnistes

On parle de ce trait et de la personnalité en général dans ce dossier https://www.hacking-social.com/2023/04/03/%e2%99%a6pp1-la-personnalite-cette-performance/

3.La relation avec les pairs

4. Le trait de personnalité « agréabilité », Les hauts scores ont tendance à être altruistes, à éprouver de la compassion : ils éprouvent de la sympathie et de la confiance pour les autres et veulent les aider, car ils sont sensibles à leurs problèmes. Ils évitent les conflits et font des concessions quitte à parfois se soumettre aux autres au détriment de leur bien-être.

On parle de ce trait et de la personnalité en général dans ce dossier https://www.hacking-social.com/2023/04/03/%e2%99%a6pp1-la-personnalite-cette-performance/

5.L’estime de soi

6. L’engagement scolaire (cela correspond aux relations positives et soutenantes reçues de la part des enseignants, des camarades et de l’environnement scolaire.

7. Les besoins d’autonomie comblés

C’est pour l’individu être à l’origine de ces actions, pouvoir choisir, pouvoir décider, ne pas être contrôlé tel un pion. Cela ne veut pas dire être indépendant, vivre seul : on peut être dépendant d’autrui tout en étant autonome ; par exemple on peut être dépendant d’autrui pour se nourrir (c’est-à-dire ne pas cultiver sa propre nourriture, et devoir aller en acheter) tout en étant autonome (on choisit ses lieux de vente de nourriture selon nos valeurs, on décide de consommer ceci et pas cela, etc.). Un enfant peut être dépendant de ses parents et pourtant faire des choix autonomes concernant ses activités extrascolaires ou scolaires, son avenir (par exemple en choisissant de développer des compétences dont les parents dénient l’importance).

8.Les relations parent-enfants

9.Les besoins de proximité sociale comblés

C’est pour l’individu le besoin d’être connecté à d’autres humains, de recevoir de l’attention et des soins par autrui, de se sentir appartenir à un groupe, à une communauté par son propre apport significatif et reconnu comme tel ; à l’inverse, une proximité sociale sapée se manifeste par de l’exclusion, des humiliations, des dévalorisations, être ignoré.

Focus sur le besoin de proximité social des humains (et ce qui l’entrave dans des systèmes autoritaires ou pseudolibéraux)

10. Une bonne moyenne scolaire.

11. Le soutien social.

12. La supervision parentale.


La culture du no-life est elle un problème ?


Comme le trouble du jeu vidéo en ligne était une préoccupation plus étudiée en Asie, je me suis demandée si les chercheurs avaient mesuré les aspects politico-culturels privilégiés par ceux atteints du problème.

En psychologie, on peut voir des aspects politico-culturels différents avec des mesures de l’individualisme vertical ou horizontal, avec la mesure du collectivisme horizontal ou vertical :

Dans l’individualisme en général, il y a une croyance que chacun est responsable de soi et que l’intérêt de l’individu prévaut sur celui du groupe. Les individus donnent la priorité à leurs objectifs personnels par rapport aux objectifs de leur groupe et ils se comportent principalement sur la base de leurs attitudes plutôt que sur les normes de leurs groupes. L’individualisme caractérise les sociétés où l’indépendance, l’autonomie, la différenciation sociale, la compétition, l’épanouissement et le bien-être personnel sont au centre (Triandis, 2001).

Dans l’individualisme vertical (c’est-à-dire valorisant plus la hiérarchie), les individus adhérent aux inégalités de statuts, valorisent la comparaison sociale, la compétition, la recherche de l’intérêt personnel et le pouvoir (de domination) sont valorisés.

Dans l’individualisme en version horizontale, les individus sont considérés comme égaux, et la liberté individuelle de chacun est valorisée.

Dans le collectivisme en général (qui est le plus répandu sur la planète) il y a préoccupation pour les relations et les liens entre les membres du groupe. La personne donne la priorité aux objectifs du groupe, car l’intérêt du groupe prévaut sur celui de l’individu (Hofstede, 2010). Le collectivisme caractérise les sociétés où l’attachement, l’interdépendance, l’intégrité familiale, la loyauté à un groupe, la sociabilité et la coopération sont au centre (Triandis, 2001).

Dans la version verticale du collectivisme (c’est-à-dire valorisant plus la hiérarchie), l’individu est interdépendant du groupe, mais il se caractérise davantage dans la différence de statut et de pouvoir. Il y a adhésion à l’inégalité de statuts entre personnes, mais le sacrifice au profit du groupe reste un point important. La conformité sociale, le respect de l’autorité et l’asymétrie des relations y sont des aspects importants.

Dans le collectivisme horizontal (c’est-à-dire valorisant plus l’égalité entre personnes) l’individu est perçu comme connecté aux autres, il se construit comme étant égal aux autres. L’égalité et le partage y sont des valeurs essentielles.

À noter qu’une même personne n’est pas soit individualiste, soit collectiviste, mais à des taux dans ces catégories, et cela peut changer selon le contexte. Alors, qu’en est-il de nos no-life qui préoccupent les pays asiatiques ?

Plusieurs études4 ont fait passer ces échelles d’individualisme et de collectivisme puis ils ont observé s’il y avait un lien avec le trouble du jeu : il s’avère que c’est l’individualisme, notamment vertical, qui pose problème et qui est lié au trouble du jeu, y compris dans les échantillons asiatiques. Le collectivisme semble au contraire protéger de tomber dans l’excès. Certains chercheurs occidentaux voient ainsi le collectivisme comme un potentiel moyen d’aider les no-life à sortir du jeu excessif, notamment en transmettant les valeurs de coopération, d’interdépendance, d’entraide, d’égalité (en jeu comme IRL) plutôt que celles de domination, de compétition liée l’individualisme vertical, et qui est connecté un temps de jeu excessif et de mauvaise qualité.

Or les échelles d’individualisme vertical me semble très proches de la pensée et des valeurs autoritaires5, c’est pourquoi j’en suis venue à me demander s’il y avait un lien entre autoritaires et no-life.


Les autoritaires ?


Pour rappel, l’autoritarisme de droite ce sont des attitudes caractérisées par de très forts préjugés envers des groupes, s’exprimant par du sexisme, du racisme, des LGBTphobies, du classisme, de la psychophobie, du validisme, bref ils discriminent à tout va et selon les thèmes du moment. Ils soutiennent des politiques d’inégalité, soutiennent et justifient le fait d’inférioriser certaines personnes.

On peut mesurer deux autoritarismes de droite distincts. Nous avons déjà parlé du RWA dans nos vidéos YouTube sur la chaîne Hacking social  :

Si le profil RWA est plus marqué par une forme de soumission, l’autre autoritaire, le SDO est caractérisé par sa domination sociale. Il cherche activement à dominer, à maintenir une domination et pour cela soutient ou pratique des politiques d’inégalité.

Nous avons parlé davantage du SDO sur le site et dans notre ouvrage En Toute Puissance : 

📖 En toute puissance, manuel d’autodétermination radicale

On parle d’autoritaires de « droite » non pas parce que ces individus se déclarent de droite ou votent à droite, mais parce que leurs comportements et leurs visions du monde sont intrinsèquement liés à l’extrême droite du spectre politique6.
Ils discriminent, ils sont motivés et s’engagent dans des comportements visant à maintenir ou augmenter la suprématie de leur groupe d’appartenance.
Ils peuvent par exemple harceler et cautionner cette agression comme une bonne chose à pratiquer. Un harceleur autoritaire qui s’assume d’extrême-droite assumera s’attaquer à la cible et lui vouloir du mal, car c’est légitimé par son idéologie. Tandis qu’un autre, qui n’assume pas d’être dans cette idéologie voire se dit de gauche, rationalisera avec des justifications pour que ce harcèlement n’apparaissent pas d’extrême droite, que cela ne paraisse pas sexiste ou raciste, car ce n’est pas cautionné par la vision du monde à laquelle il dit appartenir.
Dans les pires des cas, il manipulera l’avis des témoins sur le harcèlement pour faire passer cela pour de l’humour, pour de la légitime défense, il dira que c’est lui la cible de méfaits ou encore qu’il ne fait que se défendre.

Mais dans les deux cas, c’est une forme d’autoritarisme de droite parce que le harcèlement violent est légitimé dans sa violence et qu’il est motivé à cette hauteur par des préjugés sexistes, racistes. À la même situation, l’individu n’aurait jamais été aussi violent envers une cible ayant son même genre, sa même couleur de peau ou sa même condition socio-psychologique.

Ainsi quand on parle « d’autoritarisme de droite » il faut entendre une extrême droite qui pratique factuellement du racisme, du sexisme ou autres discriminations. La publicité qu’exprime l’individu sur ces valeurs n’est pas un bon indicateur. C’est dans les actes racistes, sexistes ou à l’inverse antisexiste, antiracistes qu’on peut voir l’expression d’un antiautoritarisme ou d’un autoritarisme.

Ainsi, même des gens se disant de gauche pourrait se révéler avoir à la mesure un fort score à l’échelle SDO ou celle du RWA, ainsi que pratiquer de fortes discriminations.

Si le score RWA peut changer dans le temps, notamment en augmentant avec les crises ou en diminuant grâce à des environnements sociaux ouverts, le score SDO, lui, a tendance a rester stable dans le temps, car il est lié au statut social privilégié dans une société.


Alors, en quoi le gaming excessif serait connecté à l’autoritarisme de droite ?


En 2023, Beeder Mollandsøy et Nornes7 ont étudié 473 Anglais célibataires et hétérosexuels. Ils ont répondu à différentes échelles mesurant le sexisme hostile, la misogynie, l’attractivité auto-perçue (s’ils se perçoivent attractifs ou non) le nombre de partenaires sexuels et romantiques, l’autoritarisme de droite, la solitude, la sensibilité au rejet.

Ils ont trouvé qu’il y avait une forte relation positive entre l’autoritarisme de droite et l’hostilité envers les femmes, que ceux qui se percevaient moins attractifs étaient plus hostiles envers les femmes que ceux se percevant attractifs, que les hommes ayant le nombre de partenaires sexuels le plus faible et ceux le plus élevé étaient moins hostiles envers les femmes que les hommes ayant un nombre moyen de partenaires sexuels. Ils n’ont pas trouvé de preuves d’une relation entre le jeu et l’hostilité envers les femmes, ils n’ont pas trouvé de preuves selon laquelle la solitude, le rejet prédiraient l’hostilité envers les femmes.

Comme d’habitude, les autoritaires s’avèrent agressifs envers les femmes, mais ceci étant dit, le fait d’être un no-life ne prédit pas qu’on va agresser les femmes, il n’y a pas de liens trouvés. Le problème, c’est d’être autoritaire.

Bien que passer toute sa vie en jeu puisse être un problème, en fait il y a quelque chose de rassurant que de voir que l’exposition massive aux jeux en ligne n’a pas de lien quelconque avec l’autoritarisme. Cela veut dire que, même en abusant, cela ne risque pas d’augmenter votre autoritarisme, ni que le jeu vidéo attirerait prioritairement des autoritaires de droite.

En 2021, Jagayat et Choma ont fait 3 études avec respectivement 46, 276 et 6381 participants, dans des communautés de gamers. La dernière s’est faite au cours d’un stream en live, où le youtubeur critiquait le féminisme et arguait que les femmes avaient des privilèges dans la commu des gamers. Les participants étaient selon les études majoritairement soit des hommes anglais, soit étasuniens, mais il y avait une proportion d’autres continents représentés, pour la dernière étude on a par exemple ces participants : moyenne d’âge 24 ans, 90 % d’hommes, provenant des états unis à 52.7 %, du royaume uni à 11.8 %, du Canada 8.0 %, de l’Allemagne à 3.3 %, du Brésil à 0.8 %, de la France à 0.6 %, de la Russie à 0.6 %, du Japon à 0.5 %, du Mexique à 0.4 %, de l’Espagne à 0.4 %, de la Corée du Sud à 0.1 %, de la Chine à 0.05 %.

Les chercheurs ont donc mesuré le SDO, le RWA, les différents types de menace ressentie, l’anxiété intergroupe, le sexisme ambivalent, l’approbation et l’engagement dans une cyberagression des femmes.

Résultat, les hauts scores en SDO et/ou RWA sont toujours liés à l’approbation de la cyberagression des femmes. C’est plus fort chez les SDO, parce qu’ils persistent à traduire le monde comme une compétition permanente et que la simple présence d’une gameuse est vue comme menaçante.

Si les chercheurs notent que plus de représentativité serait la bienvenue dans toutes les sphères du jeu vidéo et aurait un effet bénéfique, ils restent néanmoins sans inspiration pour savoir comment rendre « moins menaçante » la présence de femme dans le secteur. On rappelle que c’est juste leur simple présence qui déchaîne les SDO et les motive à les agresser…

Une autre étude de Kostewicz en 2023 sur 834 participants (dont 40 % de femmes) montre aussi que le SDO est prédicteur du harcèlement sexiste.

En bref, il y a peu d’études qui répondent directement à ma question initiale, mais j’ai appris des choses et fait un peu de rangement dans ma tête à ce sujet : le gaming acharné en ligne n’amènerait pas nécessairement à des formes agressives d’autoritarisme de droite, bourrées de préjugés et d’intolérance à la diversité. Et le lien inverse, a savoir que le jeu en ligne attirerait des profils d’autoritaire ne semblent pas non plus pertinent. En fait, les autoritaires sont autoritaires avec la même pénibilité qu’habituellement avec leur agressivité envers les femmes ou tout groupe discriminé, en jeu, en ligne ou IRL. Mais on peut avoir l’impression que le gaming est grand remplacé par leurs idées parce que leur colère, leur haine est très bruyante notamment sur les réseaux sociaux, et que leur cyberharcèlement est violent (et que la paix foutue aux autres est silencieuse).


La technique du ventilateur sur les flammes de la haine8


Avec l’étude de Jagayat et Choma, on apprend quand même qu’on peut stimuler ces profils autoritaires à déployer leur agressivité. La flamme de colère avait été allumée en partie par un streamer qui avait souligné la menace à leur domination en formulant l’idée que les femmes dans le gaming étaient privilégiées.

C’est-à-dire que pour eux, le fait que des gens différents d’eux accèdent au même droit, aux mêmes lieux ou mêmes positions de « pouvoir », est ressenti comme une menace à combattre par harcèlement de la cible. Ce n’est pas tant que ce sont des gros fragiles qui pourraient avoir peur pour un rien (surtout pas pour les profils SDO), mais parce qu’ils veulent garder la suprématie sur un domaine et que la notion de gagnant gagnant pour eux, c’est insoutenable, voire n’existe pas. Ils veulent qu’il n’y ait qu’eux ou leur clone pour dominer un domaine. Ils veulent garder le pouvoir d’inférioriser les autres par leur simple (omni) présence. Et ce « combat » pour garder leur suprématie, passe par le fait de soutenir les politiques qui font que les autres aient moins de droits qu’eux, moins d’existence dans le paysage qu’eux, moins de respect qu’eux, etc.

Si une personne différente d’eux accède à une position qu’ils envient, c’est-à-dire n’importe quelle réussite (bien que ce soit souvent lié à l’argent ou la notoriété), ils se sentiront menacé et feront un scandale sur twitter X, où ils n’hésiteront pas à jouer les victimes même sans être véritablement lésés. Parce que ce qu’ils veulent, c’est la suprématie, ils ne peuvent pas partager la joie avec une personne qui n’est pas leur clone. Ainsi, ils peuvent s’offusquer et rager qu’un héros de leur jeu vidéo ne soit pas un homme blanc hétérosexuel lambda : ils y perçoivent une « injustice » et se battent comme s’ils étaient une minorité opprimée, alors que ce qui se passe est juste que le territoire médiatique est plus varié en profils divers.

Il y a à souligner qu’il existe des opérations pour utiliser la commu des gamers (et celle des gens en ligne) à des fins de propagande et d’adhésion à l’extrême droite, telles que celles réalisées sous l’impulsion de Steve Bannon. Nous l’avons abordé dans notre dossier sur Cambridge Analytica :

⬛ Comment manipuler les élections ? L’affaire Cambridge Analytica [CA1]

Pour autant, il ne s’agirait pas de confondre les gamers avec le bruit que font ces gamers autoritaires ni y voir un modèle de comportement pour « percer » sur les réseaux sociaux.

Comme la colère génère beaucoup de réactions, de partages, les algorithmes des réseaux sociaux tendent à mettre en valeur ces messages. Or ce modèle pourrait être pris par les personnes en manque d’estime d’elle-même comme une façon pour être validée, d’obtenir du soutien. Et comme tout le monde se met à agir de la même façon en permanence, cela devient la règle implicite du jeu du réseau social, qui est à peu près la même qu’un jeu à somme nulle typique de croyances narcissiques :

Le système de croyances narcissiques, est comme un jeu à somme nulle, c’est-à-dire qu’il considère l’échec d’autrui comme sa victoire, et il considère réussir quand il a écrasé autrui. Il s’estime supérieur et l’autre inférieur. Autrement dit, il voit les relations sociales que comme un jeu d’échecs. À l’inverse, un jeu à somme non nulle comme peuvent l’avoir des personnes ayant une estime de soi relativement bonne, c’est un jeu « gagnant gagnant ». C’est estimer qu’on a de la valeur comme l’autre de la valeur, et estimer que chacun peut avoir ce qu’il veut et c’est super. C’est voir les relations comme de potentielles coopérations où tout le monde atteint ses buts, où tout le monde affronte ensemble l’adversité.

Une des solutions pour se prémunir de nourrir le moulin de l’extrême-droite, ou encore ne pas glisser dans l’autoritarisme, serait donc de cultiver ce game de l’estime de soi. Lorsqu’il y a une estime de soi suffisante, on ne ressent pas le besoin d’opérer une domination sur l’autre et de se débattre pour conserver une suprématie. Autrement dit, on en revient à ce dont on parlait plus haut : il y a besoin de cultiver une joie aux modes relationnels relevant du collectivisme horizontal. Être ensemble, à s’estimer les uns les autres, à œuvrer ensemble n’est pas que plus agréable, c’est aussi augmenter nos possibilités, nos forces, nos puissances constructives. Et le bonus, c’est que cela pourrait aussi nous sortir de trouble d’usage du jeu vidéo en ligne, si nous avons un problème avec cela.

On pourrait traduire ces caractéristiques comme un défi à relever. À la caractéristique « manque d’ouverture à l’expérience » on pourrait y voir un défi de trouver des buts qui vont naturellement augmenter notre ouverture, comme faire des orgies d’œuvres, de musique ou toute autre absorption esthétique. Au manque d’empathie et à l’agréabilité, on pourrait s’entraîner à écouter une autre personne jusqu’à imaginer ce qu’elle peut ressentir, comme si on écoutait une histoire en cours d’écriture. Là aussi, il y a un transport à gagner qui s’avère extrêmement plaisant et enrichissant. On pourrait aussi viser sa propre autodétermination en cultivant des orientations autonomes, qui sont l’inverse des orientations contrôlées du schéma : à la place d’observer les situations sous l’angle hiérarchique, contrôlant, on pourrait se centrer sur les possibilités créatives qu’elle recèle. Il ne s’agit pas juste de se donner le but de ne pas devenir autoritaire, mais de cultiver des caractéristiques, traits, qui sont fournisseurs d’affects très positifs, de relations riches et mémorables. Ça en vaut la peine pour sa propre existence au jour le jour.

Concernant les structures et le fait de changer le monde d’une façon qui rende obsolète l’autoritarisme, nous en avons parler dans notre ouvrage ETP, en montrant et décortiquant des tas d’environnements qui ne font pas émerger l’autoritarisme, mais son inverse, à savoir des structures autodéterminatrices.


En résumé


Les no-life (personnes passant leur vie dans les jeux en ligne sans que cela soit rémunérateur) peuvent être effectivement dans un individualisme vertical qui est proche des valeurs autoritaires (compétition, inégalité, pouvoir de domination etc). Mais le gamer no-life n’est pas forcément autoritaire de droite. Par contre, il est facile d’influencer les gamers autoritaires d’hurler au scandale (parce qu’ils sont sensibles aux menaces à leur suprématie) et ce dans le cadre de leurs préjugés (sexistes, racistes notamment). Cela donne l’impression qu’ils sont très nombreux et majoritaires et cela peut gonfler les rangs de l’extrême droite puisque d’autres peuvent être tentés par conformisme ou par manque d’estime de soi d’adopter leur position et leur game. Mais on peut changer la donne en cultivant un collectivisme horizontal.


Bibliographie


Dans l’audio :

Présence d’extrait de ce morceau d’Ethel Caïn :


Un petit mot sur le format


Depuis quelque temps, je (viciss) demandais à Tonio9 de relire mes articles, car cela me facilitait la correction de mes propres écrits. Je me suis dit, et si on l’enregistrait et qu’on rendait tout cela accessible aux personnes ?

Pour diverses raisons, les personnes peuvent ne pas avoir des difficultés à lire mes gros articles, ainsi cela semblait une piste intéressante pour augmenter l’accessibilité. Mais la lecture seule, qui est déjà possible avec les navigateurs ou autres logiciels, ne me semblait pas assez satisfaisante d’un point de vue stylistique et esthétique. J’ai donc essayé de mixer musicalement tout ça, d’autant que j’aimais déjà bidouiller musicalement des samples.

Je ne vous le cache pas : j’ai franchement adoré faire ça et je veux le refaire.

Ainsi, ce que vous avez entendu est une espèce d’essai, il y aurait beaucoup à améliorer encore, mais j’avais d’ores et déjà envie de vous le partager pour voir vos réactions, pour savoir comment c’est entendu.

J’ai déjà des règles et limites concernant ce format : pour l’instant, il est hors de question que nous utilisions nos voix, que ce soit la mienne, celle de Technicien ou Chayka. Cela rajouterait une charge de travail beaucoup trop élevée qui amputerait des ressources à Chayka pour faire les vidéos, ce que je ne veux pas. Coopérer avec Tonio et Vivi me permet d’aller relativement vite, sans sortir une débauche de moyens que nous n’avons pas à disposition : nous ne pouvons absolument pas embaucher des personnes par exemple, nous n’en avons pas les moyens (et or de questions que l’on demande à quelqu’un de nous prêter sa voix « gratuitement »).

J’ai encore beaucoup à apprendre et à créer pour ce format d’article audio assez bizarre, mais je suis déjà attachée à Tonio et Vivi qui commencent déjà à vivre comme personnages et avoir leurs liens singuliers et dont je sens le background arriver progressivement.

Pour ce pilote, je n’ai posté que sur soundcloud, mais peut-être que je le ferais ailleurs plus tard. Je ne sais pas encore si cela vaut la peine de le poster sur YouTube avec un habillage dédié ni sur quelle chaîne (taverne hackso ; la principale, hacking social, ou carrément sur une nouvelle chaîne ?).

Certains pourraient être étonnés – voire choqués – de mes choix esthétiques. Pour être tout à fait franche avec vous, j’ai essayé à travers le son d’être au plus proche de comment je sentais le sujet, je conçois que le mix d’Ethel Caïn à un moment pourrait apparaître extrême à certains, mais c’est exactement comme cela que je ressens le sujet des autoritaires. Autrement dit, les choix sonores sont faits parce que j’ai envie de tenter d’être profondément honnête intellectuellement et émotionnellement avec vous : c’est comme ça que je pense les sujets, c’est comme ça que je les ressens. Oui ça comporte de fortes variations allant du grave au léger, parce que c’est comme ça que je suis, au fond. Et j’ai aussi envie de me marrer parfois, parce qu’il me paraît évident que Tonio et Vivi ont intrinsèquement ce potentiel.

Voilà, j’espère que ce format vous intéressera ou vous sera utile, et que sa bizarrerie ne vous perturbera pas trop. Merci d’avance pour votre compréhension, n’oubliez pas que c’est juste un pilote et qu’il se définira mieux avec le temps et l’expérience.


Note de bas de page


1Dans Glued to games, Rigby et Ryan ;

2 Xiaoyu Zhuang, Youmin Zhang, Xinfeng Tang, Ting Kin Ng, Jiaxi Lin, Xue Yang, Longitudinal modifiable risk and protective factors of internet gaming disorder: A systematic review and meta-analysis, 2023 https://akjournals.com/view/journals/2006/12/2/article-p375.xml

3Selon les définitions de Fergusson and Horwood, 1999, Fergusson et al., 2003, Keijsers et al., 2012

4. Stavropoulos et al. (2021) https://link.springer.com/content/pdf/10.1186/s12888-021-03245-8.pdf  ;  Stavropoulos, V., Baynes, K.L., O’Farrell, D.L., Mueller, A., Yucel, M. & Griffiths, M.D. (2020) 286268571.pdf (core.ac.uk) ; Wang HY, Cheng C (2022) https://mental.jmir.org/2022/2/e23700  ;

5Et après vérification, effectivement il y a des études qui montrent des corrélations entre RWA, SDO et individualisme ou collectivisme vertical par exemple https://scholarworks.sjsu.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=8252&context=etd_theses ou https://stars.library.ucf.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1007&context=honorstheses ; le collectivisme horizontal a une corrélation négative avec le RWA.

7https://bora.uib.no/bora-xmlui/bitstream/handle/11250/3071027/Hovedoppgave-vr-2023-Mollands-yA–B–Nornes-C.pdf?sequence=1&isAllowed=y

8Je reprends l’expression des influenceurs du Brexit qui ont explicitement rapporté que leur technique était d’arroser les réseaux sociaux de fake news et de passer un ventilateur sur les incendies. https://www.youtube.com/watch?v=IWQh2lHqYek

9Antoine la voix synthétique à l’accent québécois disponible notamment sur le navigateur Chrome ; vous entendez aussi la voix de Vivienne, alias vivi.

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