08.05.2025 à 18:43
L'Actu des Oublié.e.s • S V • EP 10 : Georgie, l'étincelle permanente
Une fois par mois, l'Actu des Oublié.es évoque les luttes dans le monde. En avril, nous partons en Géorgie.
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Une fois par mois, l'Actu des Oublié.es évoque les luttes dans le monde. En avril, nous partons en Géorgie.

Avec Dachi, activiste & naturaliste géorgien.
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« J'aime Maman, je déteste la police »
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08.05.2025 à 16:57
Contre le génocide, pour une Palestine libre : non à la dissolution d'Urgence Palestine
Alors que le génocide s'intensifie à Gaza, alors que le siège affame et détruit tout un peuple, que fait l'État français de Macron et Retailleau ? Il prononce l'intention du gouvernement de dissoudre l'une des principales organisations des Palestinien.ne.s en France, un des principaux collectifs mobilisés en solidarité avec le peuple palestinien.
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Alors que le génocide s'intensifie à Gaza, alors que le siège affame et détruit tout un peuple, que fait l'État français de Macron et Retailleau ? Il prononce l'intention du gouvernement de dissoudre l'une des principales organisations des Palestinien.ne.s en France, un des principaux collectifs mobilisés en solidarité avec le peuple palestinien.
Cette mesure, d'une gravité extrême, met en application une revendication portée depuis des mois par Julien Odoul, député du Rassemblement National récemment condamné par la Justice. En la reprenant à son compte, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau entérine une politique de répression alignée sur les mots d'ordre de l'extrême droite en France et du gouvernement israélien.
Dénoncer un génocide ne sera jamais un crime. Résister face à l'injustice n'est pas un délit. Exiger la liberté pour le peuple palestinien n'est pas une revendication extrémiste violente. Au contraire : c'est une exigence humaine.
Nos revendications sont simples :
- Stop au génocide en Palestine
- Non à la dissolution d'Urgence Palestine
- Oui à la liberté d'expression et à la solidarité internationale.
Pétition contre la dissolution d'Urgence Palestine

08.05.2025 à 15:00
Un chanteur israélien génocidaire en concert à Paris ?
Bienvenue dans un pays où dénoncer un génocide expose à des poursuites pour « apologie du terrorisme », et où organiser un concert avec un chanteur faisant l'apologie du génocide est autorisé par les autorités. Article de Contre-attaque
Texte intégral (1264 mots)

Bienvenue dans un pays où dénoncer un génocide expose à des poursuites pour « apologie du terrorisme », et où organiser un concert avec un chanteur faisant l'apologie du génocide est autorisé par les autorités. Article de Contre-attaque
« Éliminer Gaza » et « ne pas laisser âme qui vive là-bas » : ce sont les souhaits d'un chanteur israélien nommé Eyal Golan quelques jours après le 7 octobre 2023. Ces propos génocidaires ont été répétés lors d'une interview télévisée à l'occasion d'un concert donné pour soutenir les soldats israéliens. Sur Instagram, Eyal Golan a aussi appelé à « brûler Gaza ». Il a été soutenu par le ministre israélien fasciste Itmar Ben Gvir, qui estime que « Gaza est à nous [aux israéliens] pour l'éternité », qui a participé à des manifestations armées dans des quartiers palestinien et qui a distribué des armes aux colons israéliens pour tuer des civils.
Eyal Golan est âgé de 54 ans et est très populaire en Israël : il est suivi par 1 million de fans sur les réseaux sociaux. Il compte se produire au Dôme de Paris le 20 mai prochain dans le cadre d'un concert « caritatif » destiné à récolter des fonds au Magen David Adom, l'équivalent de la Croix Rouge en Israël.
Par ailleurs, ce charmant personnage est un escroc et un pédocriminel. En Israël, il a été poursuivi et condamné pour fraude fiscale, et il a également été arrêté en novembre 2013, avec d'autres hommes, pour des abus sexuels sur des mineures. L'affaire avait fait scandale en Israël, et bien que la justice n'ait pas condamné le chanteur « faute de preuve », il a été déprogrammé de concerts dans son propre pays après des mobilisations féministes. Pour ses appels répétés à exterminer les palestiniens, le procureur général d'Israël annoncé l'été dernier l'ouverture d'une enquête pour « incitation à la violence ».
En France, la « provocation au génocide » est interdite par la loi et expose à une peine de sept ans d'emprisonnement et de 100.000 euros d'amende. La loi prévoit même la réclusion criminelle à perpétuité si cette provocation est suivie d'effet… ce qui est le cas actuellement à Gaza.
Ce chanteur fasciste et agresseur sera-t-il déprogrammé ou arrêté lors de sa venue en France ? Pas du tout, les autorités comptent non seulement maintenir son concert, mais ont aussi évoqué la possibilité de le protéger par un dispositif de sécurité. Alors que des députés de La France insoumise (LFI) à l'Assemblée nationale ont appelé à « l'interdiction immédiate » du concert d'Eyal Golan, l'événement est maintenu.
Ce n'est pas la première fois que l'État français soutient implicitement des initiatives pro-israéliennes violant le droit international. Le 9 mars dernier, « le plus grand événement immobilier israélien en France », portant le nom de « salon Icube » avait lieu dans les salons Hoche, un monument luxueux situé dans le très chic 8e arrondissement de Paris. Il s'agissait de vendre des terres volées aux Palestiniens en Cisjordanie et de promouvoir l'achat de biens immobiliers en Israël, y compris dans des territoires palestiniens occupés. Un salon illégal avait donc pignon sur rue en plein Paris. L'État avait même déployé 12 cars de police pour protéger les Salons, et les forces de l'ordre avaient arrêté des manifestantes pro-Palestine, qui ont été placées en garde à vue.
En septembre 2024, Imane Maarifi, une soignante française qui revenait de Gaza où elle avait travaillé dans un hôpital, avait été placée en garde à vue suite à un appel passé au Salon Hoche. Celui-ci accueillait le précédent Salon de l'immobilier israélien. Elle avait téléphoné pour expliquer que faire l'apologie du vol de terres est contraire au droit international. Cela a été considéré comme une « menace » et elle a été placée en garde à vue.
Toujours dans ces salons, un grand gala de l'extrême droite israélienne était organisé en novembre 2024, afin de récolter des fonds pour la colonisation de la Cisjordanie et financer les soldats israéliens. Un gala qui prévoyait de recevoir en tant qu'invité de marque le ministre fasciste israélien Smotrich, l'un des principaux organisateurs du génocide en cours. Les autorités avaient décidé d'autoriser cette soirée et de réprimer la contre-manifestation. Mais face à la mobilisation croissante, le ministre Smotrich avait annulé son déplacement à Paris.
À l'inverse, contre les soutiens de la Palestine, la répression est implacable. Des poursuites pour « apologie du terrorisme » pleuvent sur des dizaines de personnes qui n'ont fait que défendre un peuple colonisé et menacé d'extermination. C'est le cas du syndicaliste cheminot Anasse Kazib, actuellement poursuivi, qui déplore : « Il y a une atteinte grave aux libertés démocratiques. Pour un tweet, on a monté une enquête diligentée par l'état major de la police nationale, avec 400 pages comme pour les terroristes… Où est donc l'esprit Charlie ? Le pays des droits de l'Homme ? »
L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan a subi 11h30 d'interrogatoire au commissariat pour les mêmes motifs. De même, le syndicaliste CGT Paul Delescaut a été arrêté chez lui et condamné à un an de prison avec sursis pour un tract pro-palestinien. Et ce ne sont que quelques exemples.
Dernier cas en date : un étudiant nommé Luiggi a été condamné il y a deux semaines à six mois de prison avec sursis probatoire pour avoir occupé, avec des dizaines d'autres jeunes, l'université de la Sorbonne en mai 2024 pour soutenir Gaza. À l'époque, des CRS avaient été envoyés dans l'amphithéâtre occupé et avaient arrêté 88 étudiant-es. Luiggi a été condamné pour l'exemple.
08.05.2025 à 13:12
8 Mai 1945 : Massacre de Sétif, Guelma et Kherrata
Le jour même où la France est libérée, elle réaffirme dans le sang sa domination coloniale en Algérie : 45.000 morts à Sétif, Guelma, Kherrata et dans tout le Constantinois...
Texte intégral (3572 mots)

Le jour même où la France est libérée, elle réaffirme dans le sang sa domination coloniale en Algérie : 45.000 morts à Sétif, Guelma, Kherrata et dans tout le Constantinois...
Jour de liesse ? Fête de la libération ? Pas pour tout le monde...
Le 8 mai 1945 signifie la fin du nazisme. Il correspond aussi à l'un des moments les plus sanglants de l'histoire nationale. La répression colonialiste venait d'y faire ses premiers accrocs face à une population farouchement déterminée à se promouvoir aux nobles idéaux de paix et d'indépendance.
Faim, famine, chômage et misère semblaient résumer la condition sociale de la population musulmane algérienne colonisée par la France, population surtout agricole souvent déplacée car les colons s'étaient saisis des meilleures terres, et de plus dans une période de guerre, de sécheresse et de récoltes décimées par les acarides. « Des hommes souffrent de la faim et demandent la justice... Leur faim est injuste. » écrivait Albert Camus début 1945 dans Combat.
Le 8 mai 1945 fut un mardi pas comme les autres en Algérie. Les gens massacrés ne l'étaient pas pour diversité d'avis, mais à cause d'un idéal. La liberté. Ailleurs, il fut célébré dans les interstices de la capitulation de l'état-major allemand. La fin de la Seconde Guerre mondiale, où pourtant 150.000 Algériens s'étaient engagés dans l'armée aux côtés de de Gaulle. Ce fut la fin d'une guerre. Cela pour les Européens. Mais pour d'autres, en Algérie, à Sétif, Guelma, Kherrata, Constantine et un peu partout, ce fut la fête dans l'atrocité d'une colonisation et d'un impérialisme qui ne venait en ce 8 mai qu'annoncer le plan de redressement des volontés farouches et éprises de ce saut libertaire.

Sétif, mardi 8 mai 1945
Pacifiques, dépités et désarmés, les paisibles manifestants scandaient des slogans de paix et de liberté
Dès 8 heures du matin, une foule estimée aux environs de 10.000 personnes était rassemblée devant la mosquée de la gare. Puis elle entamait son élan rue des États-Unis pour se diriger vers le centre-ville, rue Georges Clémenceau... Pacifiques, dépités et désarmés, les paisibles manifestants scandaient des slogans de paix et de liberté. « Indépendance », « Libérez Messali Hadj », « L'Algérie est à nous ». Ils s'étaient donnés pour consigne de faire sortir pour la première fois le drapeau algérien. La riposte fut sanglante.
Pourtant, profitant du jour du marché hebdomadaire, ce 8 mai 1945, les organisateurs avaient rappelé aux paysans venus des villages de déposer tout ce qui pouvait être une arme (couteau, hâche, faux...). Derrière les drapeaux des alliés, c'étaient les écoliers et les jeunes scouts qui étaient au premier rang suivis des porteurs de la gerbe de fleurs, et les militants suivaient juste derrière pour éviter tout débordement de la masse paysanne.
A la vue d'un drapeau algérien vert et blanc, qui avait été déployé en cours de route, les policiers avaient jailli du barrage et avaient attaqué la foule pour s'emparer du drapeau. Un militant avait expliqué que le drapeau étant sacré, il est impossible de le remiser une fois sorti. Le maire socialiste de la ville supplie de ne pas tirer. Mais c'est à ce moment que tout dérape quand un inspecteur tire, tue celui qui portait ce drapeau à ce moment-là et deux coups de feu en soutien de la part d'Européens partent du café de France. Dans la panique provoquée par les premiers coups de feu, à d'autres fenêtres des Européens tirent à leur tour sur la foule.
« On a tiré sur un jeune scout » ! Ce jeune « scout » fut le premier martyr de ces incidents : Saâl Bouzid, 22 ans, venait par son souffle d'indiquer sur la voie du sacrifice la voie de la liberté. K. Z., âgé alors de 16 ans, affirme non sans amertume à ce propos : « Il gisait mourant par-devant le terrain qui sert actuellement d'assiette foncière au siège de la wilaya. Nous l'avons transporté jusqu'au docteur Mostefaï... et puis... » L' émotion l'étouffe et l'empêche de continuer...
Bien que la panique ait gagné l'ensemble des manifestants, un militant avait sonné le clairon pour que la gerbe de fleurs soit déposée. Cela se passait à 10 heures du matin. Le car de la gendarmerie ayant eu du retard était arrivé en fonçant en direction des manifestants fauchant les présents.
Surgit alors la préparation du massacre des Algériens. Une milice d'Européens est formée à qui on donne des armes ; l'armée, la police et la gendarmerie sont déployées... C'est une véritable chasse à toutes personnes musulmanes.
Le 9 mai, à Sétif, ce sont 35 Algériens qui ont été abattus parce qu'ils ne savaient pas qu'un couvre feu avait été établi. Le rapport du commissaire divisionnaire, M. Bergé, expliquait que chaque mouvement jugé suspect provoquait le tir : « les musulmans ne peuvent circuler sauf s'ils portent un brassard blanc délivré par les autorités et justifications d'un emploi dans un service public. »
Guelma, mardi 8 mai 1945
A Guelma, à 16 heures, un rassemblement s'était organisé hors de la ville. Les militants des Amis du Manifeste et de la Liberté (AML) attendaient, en fait, les instructions venant de Annaba. A 17 heures le cortège s'était ébranlé avec les pancartes célébrant la victoire des alliés ainsi que leurs drapeaux entourant un drapeau algérien. Arrivé à l'actuelle rue du 8 mai, le cortège avait été arrêté par le sous préfet Achiary. Il ne restait plus que 500 mètres pour atteindre le monument aux morts.
Le sous préfet, Achiary - futur chef de l'OAS créé à Madrid en 1961 -, hors de lui avait intimé l'ordre de jeter les pancartes, drapeaux et banderoles. Un socialiste nommé Fauqueux avait râlé auprès du sous préfet : « Monsieur le sous préfet est ce qu'il y a ici la France ou pas ? ». C'est alors, comme un coup de fouet, Achiary saisit le revolver dont il s'est armé, entre dans la foule droit sur le porte drapeau et tire. Son escorte ouvre le feu sur le cortège qui s'enfuit, découvrant dans son reflux le corps du jeune Boumaza. A Guelma ce jour-là il y a déjà 4 Algériens tués, mais aucun Européen.
Le 9 mai, à Guelma, la milice dirigée par Achiary avait tenu sa première séance au cours de laquelle l'adjoint Garrivet proposait : « Nous allons étudier la liste des personnes à juger. Commençons par nos anciens élèves ». Une perquisition au local des AML a permis de saisir les listes nominatives des responsables et militants, tous considérés comme suspects, qui seront incarcérés, souvent torturés, et exécutés par fournées entières.
Kherrata, mardi 8 mai 1945
C'est aussi mardi jour de marché, et il n'y a pas de défilé prévu pour la fin de la deuxième guerre mondiale, ce 8 mai, dans ce gros village tranquille, situé au pied d'une chaîne montagneuse, à quelques dizaines de kilomètres de la Méditerranée. En fin de matinée on y apprend les tueries policières de Sétif. Les nouvelles se répandent vite parmi la population de Kherrata. Les Européens prennent peur, l'administrateur colonial leur distribue des armes et ils se planquent dans une forteresse. Tandis qu'on donne l'ordre au crieur public d'annoncer le couvre-feu, celui-ci au contraire parcourt tous les villages à l'entour en appelant la population musulmane à se rassembler à Kherrata.
Ce sont 10.000 personnes qui vont arriver durant la nuit à Kherrata. Dès l'aube du 9 mai, une grande agitation règne au centre de Kherrata grouillant de monde. Les Musulmans sachant que les Européens étaient armés, et prêts à les tuer, se sont rassemblés pour envisager comment se défendre. Certains ont coupé les lignes téléphoniques, et d'autres ont cherché des armes au tribunal et dans trois maisons, qui furent incendiées. L'administrateur colonial et le juge de paix furent tués. Les 500 Européens qui étaient dans la forteresse tirèrent alors sur la foule déchaînée qui traversait le village avec des drapeaux algériens, tandis qu'on entendait les "you-you" des femmes.
Même s'ils avaient une grande conscience révolutionnaire, beaucoup parmi les insurgés algériens ne savaient pas quoi faire. Pour savoir comment réagir, ils se sont alors rassemblés dans la montagne à Bouhoukal, mais l'armée française était déjà en marche. Le peu de monde qui avait des fusils se mit en groupes dans les gorges et à l'entrée de Kherrata pour retarder l'arrivée des gendarmes et des troupes. Mais dans cette révolte, qui allait vite être étouffée par l'armée, il n'y eu en tout et pour tout sur ce secteur que 10 morts et 4 blessés parmi les militaires et les Européens.
Vers midi, les automitrailleuses de l'armée française se mettent à tirer de loin sur les populations de Kherrata et des villages avoisinants, suivi de près par les tirs impressionnants du bateau-croiseur Duguay-Trouin sur les crêtes des monts de Babor, et l'après-midi c'est l'aviation qui bombardait les environs. Bombardements, tirs nourris et fusillades firent que plusieurs milliers d'Algériens furent massacrés. Vers 10 heures du soir, la légion étrangère franchissait les gorges et arrivait au village complètement vidé de ses habitants musulmans.
Un des plus atroces massacres coloniaux de la part de la France
Suite aux assassinats d'Algériens à Sétif et à Guelma, des groupes d'indigènes avaient, dans leur repli, riposté en tuant des Européens. S'en suit une répression extrêmement violente dans les rues et les quartiers de ces deux villes importantes, alors que la presse française parle abusivement de terrorisme algérien. Pendant une semaine, l'armée française, renforcée par des avions et des chars, se déchaîne sur les populations de la région et tue sans distinction. À la colère légitime des Algériens, la réponse du gouvernement français, dans lequel se trouve, mais oui, le PS et le PC, aux côtés de de Gaulle, ne s'est, en tout cas, pas fait attendre en mobilisant toutes les forces de police, de gendarmerie, de l'armée, en envoyant des renforts de CRS et de parchuttistes, et même en recrutant des miliciens, qui ne se gênent pas de fusiller des Algériens de tous âges et sans défense.
De Sétif, la répression sanglante s'est généralisée. Elle allait toucher tout le pays durant tout le mois de mai. L'Algérie s'embrasait sous les feux brûlants du printemps 1945. Le général Weiss, chef de la cinquième région aérienne, avait ordonné le 13 mai le bombardement de tous rassemblements des indigènes sur les routes et à proximité des villages.
Kateb Yacine, écrivain algérien, alors lycéen à Sétif, écrit : « C'est en 1945 que mon humanitarisme fut confronté pour la première fois au plus atroce des spectacles. J'avais vingt ans. Le choc que je ressentis devant l'impitoyable boucherie qui provoqua la mort de plusieurs milliers de musulmans, je ne l'ai jamais oublié. Là se cimente mon nationalisme. »
« Je témoigne que la manifestation du 8 mai était pacifique. En organisant une manifestation qui se voulait pacifique, on a été pris par surprise. Les dirigeants n'avaient pas prévu de réactions. Cela s'est terminé par des dizaines de milliers de victimes. À Guelma, ma mère a perdu la mémoire...
On voyait des cadavres partout, dans toutes les rues. La répression était aveugle ; c'était un grand massacre. »
Dans les localités environnantes à Sétif, Ras El Ma, Beni Azziz, El Eulma, des douars entiers furent décimés, des villages incendiés, des dechras et des familles furent brûlées vives. On raconte le martyre de la famille Kacem. Korrichi, son fils Mohamed et son frère Nouari furent torturés et tués à bout portant...
Les légionnaires prenaient les nourrissons par les pieds, les faisaient tournoyer et les jetaient contre les parois de pierre où leurs chairs s'éparpillaient sur les rochers...
L'armée française avait planifié l'extermination de milliers d'Algériens. Pour mettre à exécution leur dessein les soldats français avaient procédé au regroupement de toutes les populations avoisinant les côtes-est de Béjaïa à Bordj Mira en passant par Darguina, Souk El-Tenine et Aokas. Toutes les populations de ces régions étaient forcées de se regrouper sur les plages de Melbou. L'occupant n'avait en tête que la liquidation physique de tout ce beau monde. Des soldats armés faisaient le porte-à-porte à travers la ville de Sétif et certaines régions environnantes, et obligeaient hommes, femmes et enfants à sortir pour monter dans des camions.
Dès lors, des camions de type GMC continuaient à charger toute personne qui se trouvait sur leur passage. Le convoi prenait la direction de Kherrata. Les habitants de cette autre ville historique n'allaient pas échapper à l'embarquement qui les menait avec leurs autres concitoyens de Sétif, vers le camion de la mort. Les milliers d'Algériens furent déchargés depuis les bennes des camions au fond des gorges de Kherrata. L'horreur n'était pas terminée pour ces pauvres « bougnouls » comme aimaient les surnommer les colons français. Des hélicoptères dénommés « Bananes » survolaient les lieux du massacre pour achever les blessés. Une véritable boucherie humaine allait permettre, plus tard, aux oiseaux charognards d'investir les lieux.
Avec la venue de l'été, la chaleur monte... et l'odeur de la mort. Vers Guelma, faute de les avoir tous enterrés assez profond ou brûlés, trop de cadavres ont été jetés dans un fossé, à peine recouverts d'une pelletée de terre. Les débris humains sont transportés par camion. Le transport est effectué avec l'aide de la gendarmerie de Guelma pendant la nuit. C'est ainsi que les restes des 500 musulmans ont été amenés au lieu dit "fontaine chaude" et brûlés dans un four à chaux avec des branches d'oliviers.
Alors que l'on sait que ce sont en tout 102 Européens ou militaires qui ont été tués, et 110 blessés, à ce moment-là, en riposte aux tueries des autorités françaises, malgré un minutieux travail de recherches, il est aujourd'hui absolument impossible de savoir le nombre exact d'assassinats perpétrés par la France parmi les Algériens. Tout a été fait pour que cet énorme massacre soit le plus possible dissimulé à l'opinion publique. On peut estimer cependant qu'il y a eu à ce moment-là plusieurs dizaines de milliers de blessés algériens, pas loin de cent mille. Selon l'armée américaine cet énorme massacre de la France de de Gaulle, par l'armée française, la police et les miliciens, aurait fait 45.000 morts. C'est le chiffre, qui peut sembler peut-être vraisemblable, retenu officiellement désormais par les Algériens.
Dans la matinée du fatidique 8 mai, en guise de riposte à cette manifestation pacifique, la police ouvrit le feu... Plusieurs d'entre acteurs et témoins encore en vie sont ainsi soumis à la souffrance du souvenir et le devoir de dire ce qu'ils ont vécu, vu, entendu dire et se dire. Ils craignent pour la postérité, l'amnésie.
Parler à Sétif du 8 mai 1945 rend obligatoire la citation de noms-phares : Abdelkader Yalla, Lakhdar Taârabit, Laouamen dit Baâyou, Bouguessa Askouri, Gharzouli, Rabah Harbouche, Saâd Saâdna, Miloud Begag, Saâdi Bouras, Benattia, le Dr Hanous, le Dr Saâdane, Bachir Ibrahimi, et beaucoup d'autres que seul un travail sérieux institutionnel pourrait les lister et en faire un fronton mémorial.
Le 8 mai 1945, un des plus atroces massacres coloniaux est perpétré par cette France fraîchement libérée. Et, à Sétif en Algérie, où est organisée une manifestation pacifique indépendantiste par les militants du PPA (Parti Populaire Algérien), le gouvernement français envoie l'armée, sous le commandement du général Duval. Dans une répression violente contre la population civile, des navires de guerre tirent et l'aviation bombarde la population de Sétif. 10.000 soldats sont engagés dans une véritable opération militaire. Ils sont issus de la Légion étrangère, des tabors marocains, des tirailleurs sénégalais et algériens. En outre, des milices se forment sous l'œil bienveillant des autorités, et se livrent à une véritable chasse aux émeutiers. Le général Duval déclare que « Les troupes ont pu tuer 500 à 600 indigènes. » Le nombre de victimes est aujourd'hui estimé à au moins 30.000 morts.
Le drame est passé inaperçu dans l'opinion métropolitaine. Le quotidien communiste L'Humanité assure alors que les émeutiers étaient des sympathisants nazis ! Il faudra attendre le 27 février 2005 pour que, lors d'une visite à Sétif, M. Hubert Colin de Verdière, Ambassadeur de France à Alger, qualifie les « massacres du 8 mai 1945 de tragédie inexcusable. » Cet évènement constitue la première reconnaissance officielle de sa responsabilité par la République française.
Pourtant, en ce jour de commémoration de la liberté, de la fin du joug nazi, pas un mot ne sera dit sur ce massacre de la France coloniale. Rappellons qu'il en est d'autres (Madagascar 1947, Paris le 17 octobre 1961, Alger le 26 mars 1962...). Cette France qui fait teinter ses médailles aujourd'hui, à coup de célébrations idéologiques, continue de pratiquer le déni historique sur ses propres crimes.
Aujourd'hui seront rapellés la barbarie nazie et les crimes de Vichy.
Aujourd'hui seront oubliés les crimes coloniaux, ou encore le fait que les derniers camps de concentration en France pour Tziganes n'ont fermé qu'en 1946, que Papon n'a jamais été inquiété pour les crimes qu'il a commis en tant que préfet de la Ve République, la nôtre.Les crimes commis par la France sont structurels. Non Nicolas, cette France-là nous ne l'aimons pas.
sources :
- site Setif info
- livre de Boucif Mekhaled Chroniques d'un massacre 8 mai 1945 Sétif Guelma Kherrata (1995, Syros, au nom de la mémoire)
Voir aussi sur le même sujet : Paul Aussaresse, un serviteur de l'état
08.05.2025 à 12:40
Une « mort digne », mais pour qui ? Approche anti-validiste de la loi sur l'aide à mourir
Article des Dévalideuses sur le projet de loi sur la fin de vie, adoptée en commission le 2 mai et discutée à l'assemblée le 12.
Texte intégral (1175 mots)

Article des Dévalideuses sur le projet de loi sur la fin de vie, adoptée en commission le 2 mai et discutée à l'assemblée le 12.
Les mouvements handicapés en lutte pour leurs droits ont beaucoup à apporter au débat sur la loi fin de vie. La proposition d'une mort assistée advient dans un contexte où la vie digne des personnes vulnérabilisées n'est pas du tout assurée (voir même empêchée). Les voix « progressistes » du débat pourraient combler leurs angles morts en se saisissant des analyses l'anti-validistes.

L'examen de la loi fin de vie, visant à légiférer l'accès à l'Aide Médicale à Mourir polarise le débat entre ceux “en faveur”, perçus comme progressistes, et les “anti”, perçus comme conservateurs aux arguments religieux ou moralistes. Sur le banc de touche, observant le match en nous rongeant les ongles, il y a nous, les membres du mouvement anti-validiste.
Nous sommes du côté des défenseurs de la solidarité, de la justice sociale, du progrès des droits, et en même temps, nous tirons la sonnette d'alarme sur le projet de l'Aide Médicale à Mourir. Le système de soin est en déconstruction, les systèmes de solidarité sont démantelés et la vie autonome et digne des personnes (quels que soient leurs besoins d'assistance) n'est pas assurée.
Nous craignons que les personnes minorisées, précaires, éloignées du soin, soient les premières à demander l'Aide Médicale à Mourir. Ce qui devrait être un progrès social, pourrait alors s'avérer être un projet d'éradication des plus vulnérables.
L'analyse anti-validiste doit faire partie du débat sur l'Aide Médicale à Mourir
« Presque toutes les questions de soins de fin de vie, tels que l'accès aux soins de santé et de soulagement de la douleur, les soins personnels à domicile, l'entraide et le soutien de la famille ont été un enjeu pour les questions des droits des handicapés depuis des décennies. Pratiquement toutes les personnes avec une « maladie terminale » (six mois ou moins à vivre) ont des handicaps. En outre, dans tous les lieux où le suicide assisté est censé être réservé aux personnes qui sont des « malades en phase terminale », des gens qui ne sont pas « en phase terminale » sont systématiquement aidés à mourir », peut on lire dans la FAQ du Collectif handi Not Dead Yet.
Validisme : Système d'oppression subi par les personnes handicapées du fait de leur non correspondance aux normes médicales établissant la validité. L'idéologie validiste postule que les corps non correspondant, jugés handicapés, ont alors moins de valeur. Ils sont naturellement considérés comme inférieurs, et donc discriminables. Définition à lire dans Le dictionnaire Crip de Charlotte Puiseux.
“Le validisme s'est amplifié durant cette période [durant la crise sanitaire du covid] par un phénomène de banalisation du mal quand il est devenu tolérable de sacrifier des vies sous prétexte qu'elles ne correspondent pas à notre idéal d'humanité” explique Charlotte Puiseux, dans son essai anti-validiste de De chair et de fer, Ed. La Découverte.
L'analyse anti-validiste consiste à identifier comment l'organisation sociale pourrait réduire l'isolement, les violences vécues par les personnes handicapées dans une société valide.
Les personnes concernées par l'Aide Médicale à Mourir sont, de fait, des personnes handicapées.
Le handicap, selon la loi de 2005 sur l'égalité des chances, est défini ainsi : “Constitue un handicap, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant.”
Le niveau d'exclusion de la vie sociale qu'expérimentent les personnes handicapées est relatif à l'hostilité et l'inaccessibilité de la société. Or la société est largement hostile et inaccessible aux personnes handicapées. Nous craignons de voir de trop nombreuses personnes handicapées faire appel à l'Aide Médicale à Mourir.
La fin de vie commence bien avant la fin de vie, pour les handicapés comme pour les valides.
Parmi les critères d'accès à l'Aide Médicale à Mourir énoncés par E. Macron dans le journal La Croix figure la souffrance physique ou psychologique réfractaire (impossible à soigner).
Comment être certains que les souffrances des demandeurs de l'Aide Médicale à Mourir, malades (donc handicapés) et rendus vulnérables, sont impossibles à réduire, dans une société avec autant de violences validistes ?
08.05.2025 à 09:00
Sortie d'une série de 3 zines autour de la mort et du deuil
Un premier zine « Danse Macabre » rassemble des dessins et textes fabriqués lors de la journée du même nom en 2023. Un deuxième zine « Guide Mortel », ayant 2 versions, une en couleurs et une en noir et blanc. Un troisième zine « Mortel » compile des contributions autour de notre rapport à la mort, au deuil, et raconte des vécus de cérémonies.
Texte intégral (1819 mots)

Un premier zine « Danse Macabre » rassemble des dessins et textes fabriqués lors de la journée du même nom en 2023. Un deuxième zine « Guide Mortel », ayant 2 versions, une en couleurs et une en noir et blanc. Un troisième zine « Mortel » compile des contributions autour de notre rapport à la mort, au deuil, et raconte des vécus de cérémonies.
Voici les intros de chacune des brochures, suivies par le lien pour les télécharger en pdf.
Diffusion largement encouragée (merci de ne pas se faire de thunes dessus).
Danse Macabre - une journée autour de la mort et du deuil
Cette brochure est la compilation des différentes contributions réalisées pendant cette journée. Elle a mis 2 ans à se réaliser, mais mieux vaut tard que jamais. Voici le texte d'invitation à Danse Macabre.
Mourir, c'est finir.
C'est souvent triste, parfois c'est un soulagement. La plupart du temps c'est tragique, mais il arrive que l'on s'en réjouisse, quand ça signifie la fin de l'agonie. Finalement, c'est aussi une question de point de vue. De cultures. De croyances. De tabous. Prenons le temps. De rendre la mort tangible, de mettre nos deuils sur la table. De parler de nos sentiments contrastés, de nos peurs, de nos souvenirs tristes et joyeux. De questionner les normes, les conventions, les habitudes, les attentes, pour se façonner un rapport à la fin, la nôtre, celles de nos proches, celle du monde qui nous entoure ou de celui qu'on espérait, un rapport dans lequel trouver de la force et du sens. Face à la violence implacable qu'elle impose, la Mort nous donne envie de nous rassembler.
Toute une journée, où différents ateliers ont eu lieu:Films / Podcasts / Réalisation d'une brochure collective / Discussions en petits groupes / Coin lecture / Création collective d'un podcast.
Ça s'est passé le vendredi 31 mars 2023 à Euforie, squat d'agitation et d'activités à Toulouse, expulsé depuis.

Guide Mortel - quelques infos et pas mal de questions pour préparer sa mort
Cette brochure est issue du constat que c'est la galère quand un.e proche meurt. Ajoutée à la douleur de la perte d'un.e être cher.e, on se retrouve à devoir faire des choix. Si on a eu des discussions avec la personne auparavant, alors on a une petite idée de ce qu'elle veut. Mais si aucun échange n'a eu lieu, on est souvent bien embêté.es et on ne sait pas trop quoi faire. Ça provoque souvent des conflits, entre la famille et les ami.es de la personne décédée.
Après plusieurs discussions publiques, on a eu envie de compiler nos réflexions dans un outil. Un guide pour préparer sa mort. Un espace où des questions peuvent être posées, qui peuvent servir de base pour discuter avec ses proches, en prévision de notre propre mort.Un guide qui tenterait de prendre en compte les situations qui sont toujours invisibilisées. Celles où on choisit de mourir, celles où on ne veut pas que la famille de sang ait les pleins pouvoirs, celles où on veut pousser les failles d'un système trop bien rodé pour y reprendre un peu d'autonomie, celles où on veut vivre notre mort comme on tente de vivre notre vie, pleine de rage et de colère, dans un désir illimité de liberté !Parce qu'on sait, il n'y a pas de certitude plus grande que celle-ci, on sait qu'on va mourir un jour ou l'autre. Et c'est tant mieux !
Partant aussi du constat que la mort est encore taboue dans les milieux, espaces et luttes qu'on fréquente. Tabou qu'il nous semble important de briser, afin de rendre collective cette question, parce que la mort, comme tous les aspects de la vie, est politique. Parce que nous voulons concrétiser des solidarités aussi dans la mort et dans les deuils. Pour que la mort d'un.e proche ne nous rende plus autant impuissant.es mais soit une occasion de renforcer des liens et des idées, des actes et des rages.
Ce guide donc pour préparer sa mort. Que faire de mes affaires ? Qui contacter ? Quelles idées de cérémonie pour mes funérailles je souhaite proposer à mes proches ? Où trouver de l'argent pour payer pour les frais d'enterrement / de crémation ?
Toutes ces questions se retrouvent dans ce guide. Elles ne sont pas pertinentes pour toutes les situations, elles ne se prétendent pas universelles, surement il y en a des inutiles ou superflues, peut-être il en manque des indispensables pour toi. C'est une première tentative. On a laissé des pages libres tout au long de la brochure, pour que tu puisses y mettre tes questions et remarques. Cet outil est tien et fais-en bien ce que tu veux. Tout comme la mort, il n'a rien de sacré.
Certaines pages ont été réalisées pendant la journée Danse Macabre en mars 2023. Le guide a été fini puis mis en page en avril 2025. Il fait partie d'une série de 3 brochures sur le sujet, avec « Danse Macabre » et le zine « Mortel », toutes deux facilement trouvables sur internet.
Merci aux personnes qui ont participé aux discussions et qui ont ainsi permis à ce que cette brochure voit enfin le jour.
Bonne lecture et prenez bien soin de vous ! Pour la liberté, à la vie à la mort !
Version couleur et plein d'encre

Version noir et blanc

Mortel - zine collectif autour de la mort et du deuil
Tu tiens dans tes mains un ensemble de contributions et de témoignages autour de la mort et du deuil. Le sujet n'étant pas hyper léger, j'imagine que si tu as ouvert cette brochure et commencé la lecture c'est qu'à priori t'es ok avec tout ce que cela peut soulever en toi.
L'idée d'une brochure sur le sujet ne date pas d'hier. Mais c'est grâce aux discussions organisées au Placard Brûle fin 2024, à Toulouse, que j'ai eu la motivation nécessaire pour lancer un appel à contributions, accompagnée d'une personne qui s'est rendue dispo pour faire une partie de la mise en page. Merci à elle. Merci à toutes les personnes qui ont participé, de près ou de loin. On l'a finie en avril 2025.
On a eu envie de compiler des récits de cérémonies, d'accompagnement de proches à mourir. Dedans on aimerait y parler de nos vécus d'obsèques et cérémonies. Que ces moments aient été pleins de force et de choses incroyables ou au contraire hardcore. On a envie d'ouvrir un espace de discussion sur le sujet, pour briser les tabous et nourrir des imaginaires, ne pas laisser à l'état et au capitalisme cet ultime moment. Pour comprendre comment se défendre aussi. Mais surtout pour imaginer des obsèques queers/punks/anars, ou en tout cas à l'image de ce que nous sommes, ce dont on rêverait... et pour, jusqu'à la mort, ne pas leur laisser le dernier mot !
On espère que lire cette brochure te fera autant de bien que ça nous en a fait de la réaliser.

07.05.2025 à 20:50
Réunion publique d'information et de mobilisations sur le droit au logement
Jeudi 8 mai à 15h au DAL, rejoignez-nous pour une réunion publique pour connaître ses droits et la loi (locataire, mal-logé.es, demandeur.euses HLM, locataires menacé.es d'expulsion...)
Texte intégral (610 mots)

Jeudi 8 mai à 15h au DAL, rejoignez-nous pour une réunion publique pour connaître ses droits et la loi (locataire, mal-logé.es, demandeur.euses HLM, locataires menacé.es d'expulsion...)
DAL (Droit Au Logement) est un syndicat de lutte pour le logement : locataires, mal-logé.es, sans-logis, salarié.es, exploité.es... unissons-nous pour nous débarasser de ces lois faites pour nous exploiter et enrichir les parasites et les millionnaires, et imposer le respect du droit au logement pour tou.tes !
Rendez-vous ce jeudi 8 mai à 15h pour une réunion publique d'information et de mobilisation. Au local du DAL, 29 avenue Ledru Rollin, 75012 Paris (métro Quai de la Rapée ou Gare de Lyon)

Aujourd'hui, le loyer c'est trop souvent la moitié de son salaire, ou on dort dans sa voiture, on craint une expulsions... En 1973, les locataires mettaient 10% de leur salaire dans le loyer... Le logement cher attaque le pouvoir d'achat des salarié.es, et le secteur immobilier s'enrichit en exploitant le besoin primordial de se loger.
La crise du logement s'aggrave : toujours plus de hausse de loyers et de charges, de personnes à la rue, de mal logé.es, d'expulsions, de demandes HLM, de logements vides...
Familles, mineur.es isolée.es, handicapé.es, retraité.es, étudiant.es, salarié.es, précaires... toujours plux nombreux.ses et toujours moins de logement sociaux !
Organisons-nous ensemble contre le logement cher !! Et exigeons :
- La baisse des loyers et des charges et la hausse des APL
- La réquisition des logements vides de riches proprios
- Plus personne à la rue
- L'application de la loi DALO et la fin de la fraude des bailleurs contre les locataires
- L'arrêt des expulsions et des mises à la rue
- 30% de HLM partout, 250 000 par an
- Le loyer à 0€ dans les passoires thermiques, les logements indécents et le relogement des habitant.es
- L'abrogation de la loi Kasbarian et le retrait de l'article 24 de la noir narcotrafic qui pénalisent les locataires
- ...
07.05.2025 à 11:00
11 mai : Marche contre l'islamophobie
Appel à la marche contre l'islamophobie. Rendez-vous dimanche 11 mai à 14h place de la République à Paris
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Appel à la marche contre l'islamophobie. Rendez-vous dimanche 11 mai à 14h place de la République à Paris

Aboubakar Cissé a été assassiné dans sa mosquée. Ce n'est pas un accident. Ce n'est pas un fait divers. C'est le produit d'années de discours haineux, de lois d'exception, d'humiliations publiques contre les musulmanes et les musulmans de ce pays. C'est l'aboutissement de décennies de politiques qui ont stigmatisé et désigné les musulmans et musulmanes comme des ennemis de l'intérieur.
Ce projet raciste a un nom : l'islamophobie. Ceux qui nous gouvernent voudraient un pays silencieux et divisé. Le 11 mai, nous serons debout. Nous marcherons pour Aboubakar, et pour tous ceux que l'on voudrait effacer. Nous marcherons pour dire que les musulmans font partie de notre société, que leur dignité et leurs droits ne sont pas négociables.
Nous marcherons pour dire que l'unité du peuple est le meilleur rempart contre les semeurs de haine. Le 11 mai, dans toutes les villes du pays, nous descendrons dans la rue pour dire STOP à l'islamophobie !
Premiers signataires : marche du 21 avril contre les racismes, l'islamophobie et pour la protection des enfants, CCIE, Génération Espoir, Dignité et Résistance, STOP aux Violences d'État (SAVE), Marche des Solidarités, l'Assemblée des Quartiers, Comité Adama, CSP75, DIEL, Urgence Palestine, Comité de défense d'Abdourahmane Ridouane, Argenteuil Solidarité Palestine, Perspectives Musulmanes, RED Jeunes.
Source : @marchedessolidarites
07.05.2025 à 10:00
Appel aux Soulèvements de la Seine - calendrier des mobilisations
L'offensive contre la Seine, son territoire et nos vies est de taille : les projets logistiques démentiels imposent le béton et le règne de l'agro-industrie dans nos vies. Les terres n'en sont que plus pollués, nous n'en sommes que plus malades, nos emplois n'en sont que plus précarisés.
Appel et calendrier des mobilisations.
Texte intégral (3583 mots)

L'offensive contre la Seine, son territoire et nos vies est de taille : les projets logistiques démentiels imposent le béton et le règne de l'agro-industrie dans nos vies. Les terres n'en sont que plus pollués, nous n'en sommes que plus malades, nos emplois n'en sont que plus précarisés.
Appel et calendrier des mobilisations.
Calendrier des mobilisations
ACTE 1 | Contre le carnage du Canal Seine Nord Europe, une fête de l'eau | Compiègne | samedi 17 au mardi 20 mai |
---|---|---|---|
ACTE 2 | Contre Greendock, renaturons les berges ! Balade et gestes naturalistes | L'Ile-Saint-Denis | dimanche 1er juin, 14 h |
ACTE 3 | Contre l'artificialisation, 24 heures pour le triangle de Gonesse | Gonesse | week-end du 14 - 15 juin |
ACTE 4 | Contre le projet de mise à grand gabarit de la Seine, une rand'eau festive ! | La Bassée | weekend du 5-6 juillet |
Les infos sur telegram : t.me/soulevementseine
Le texte de l'appel
Nous avons fait de centaines de kilomètres pour nous mobiliser contre des projets de méga-bassines ou d'autoroutes d'un autre monde. Mais là où nous vivons, de la Normandie au nord de l'Ile-de-France, de son sud à l'Aube, les projets mortifères abondent : projets routiers et auto-routiers à la pelle, chantier pharaonique de canal fluvial, menaces de destruction d'une zone humide et canalisation de la Seine.
On pourrait croire que ces projets destructeurs de terres et du fleuve sont isolés les uns des autres, en un patchwork hasardeux. Mais ils forment au contraire un système d'une cohérence redoutable, dans lequel l'agro-industrie et le monde du béton sont au service d'un empire logistique toujours plus vorace en terres, en eau et en flux.
Nous, les luttes du bassin de la Seine, coalition de collectifs et organisations opposées à ces projets, décidons de nous donner la main pour établir notre propre calendrier d'actions à l'échelle de notre territoire. Alors qu'un nombre croissant des projets contre lesquels nous sommes en lutte ont du plomb dans l'aile, augmentons le rapport de force et passons à la vitesse supérieure. Organisons-nous à l'échelle de notre territoire, défendons la Seine, reprenons les terres !
La Seine et son territoire, cible d'industries mortifères
Le fleuve et ses affluents structurent l'espace dans lequel nous vivons. Leurs trames bleues sont essentielles pour la biodiversité, leurs berges et leurs recoins sont des espaces de balades, de respiration, de vie. Et pourtant la Seine n'a cessé d'être abîmée, détruite. Dès les débuts de la révolution industrielle, on l'a canalisée par le creusement de son lit, on a bétonné ses berges et pollué son eau. Au moment où nous parlons, de nombreux projets menacent le cours d'eau et le vivant qui se déploie autour, entravant toujours plus sa capacité à endiguer les inondations. Sans parler des délires capitalistes, d'une rare injustice, dont elle a été l'objet pendant les JO, vendus à grands renforts de communication : une Seine baignable en plein coeur de Paris mais des entrepôts et du béton sur ses berges en banlieue ? Mais plus largement, c'est dans tout son bassin versant que l'agro-industrie, le BTP et l'empire logistique font rage : artificialisation de terres agricoles, destruction de zones humides en bord de Seine, entrepôts sur les bords de Seine, chantiers de canaux pharaoniques. Alors que la Seine et ses occupant·es ont besoin de respiration, on les étouffe pour augmenter des courbes de profit sur les marchés internationaux. Alors que les risques d'inondation se font de plus en plus criants, on menace de détruire des écosystèmes qui sont en capacité d'absorber les débordements.
Les terres fertiles du bassin versant ravagées par le BTP et l'agro-industrie
Notre rapport à la Seine dépend d'abord de celui que l'on a aux terres. Or, en Ile-de-France par exemple, nous sommes loin du territoire d'il y a deux siècles avec sa Plaine des Vertus, où une agriculture paysanne permettait d'envisager une alimentation localisée. Ces mêmes terres fertiles ont été soit dévitalisées et déstructurées par le système agro-industriel, soit grignotées par le béton, et elles le sont encore. Au nord de Paris, sur le triangle de Gonesse, 700 ha de terres très fertiles sont menacées d'artificialisation par des géants du BTP comme NGE (unique concessionnaire désigné de l'A69) : zones logistiques, golf et maintenant, une gare de « super-métro » Grand Paris Express, en plein milieu des champs, sortie de terre [1]. Un projet validé par l'agro-industrie et son bras armé, la direction de la FNSEA, pour qui les profits de la vente comptent bien plus que la préservation des terres et du monde paysan. A la menace de bétonisation, s'ajoute le règne de l'agro-industrie : dans le bassin de la Seine, des géants comme Soufflet (aussi instigateur des méga-bassines) ont transformé des milliers d'hectares en cultures intensives de céréales gorgées de pesticides qu'ils destineront à l'export mondial. Un cauchemar agricole et social qui verrouille le devenir de la Seine et de son territoire.
Le transport fluvial à la botte du capital
Pour transporter les matières premières [2] le plus loin possible tout en générant un profit maximal, les géants du secteur ont besoin de massifier les transports fluvial et maritime. Des céréaliers comme Soufflet stockent d'énormes quantités de céréales en bord de Seine pour pouvoir maximiser l'export, lorsque le cours en bourse est avantageux. Mais au lieu d'avoir recours aux canaux existants - celui de l'Oise par exemple - qui sont pourtant fonctionnels, et même sous-exploités, l'ambition et la quête de profit des transporteurs justifie la folie des méga-canaux. C'est ainsi que naissent des projets pharaoniques comme celui du Canal Seine Nord Europe [3], qui menace de ravager 3000 hectares de terres entre Compiègne et Lille. Le « chantier du siècle », aujourd'hui au beau milieu d'une controverse, se chiffre à 10 milliards.
Qui dit méga-canaux, dit méga-bateaux. Mais pour faire passer les péniches géantes qui devront transporter des tonnes de blé et de maïs contaminés, ou les méga-conteneurs transportant les marchandises du capitalisme moderne - si le Canal Seine Nord Europe serait adéquat - la Seine, elle, est trop petite. À la Bassée [4], au sud-est de la région parisienne, l'agro-industrie et l'État, main dans la main, envisagent donc d'élargir et bétonner le fleuve dans un projet de mise à grand gabarit de la Seine, pour y faire passer plus de flux. Des travaux titanesques et mortifères là encore : entre 80 et 150 hectares de zones humides endommagées ou détruites - la plus grande d'Île de France - par l'artificialisation du réservoir de biodiversité qu'elle constitue. Sans compter que la mise à grand gabarit de cette zone causerait inévitablement des inondations plus fortes à Paris.
En réalité, pour les logisticiens du désastre, la Seine est un potentiel inexploité, un « AXE » à développer, un futur « corridor logistique » [5]. Ils rêvent d'une « autoroute fluviale » sous le prétexte que ce serait moins « carboné », greenwashing qui masque mal leur seule ambition : massifier les flux. Du Canal Seine Nord Europe au projet de grand port HAROPA (pour le Havre, Rouen, Paris), tous veulent concurrencer les giga ports d'Anvers et Rotterdam et leurs millions de conteneurs. Plus de colis importés pour accélérer la prolifération du e-commerce. Plus de céréales exportés pour clouer l'agriculture aux règles écocidaires des marchés internationaux. Plus de sable et de granulats, pour bétonner sans fin.
Du flux sans fin pour des intérêts privés
Tous ces flux doivent bien être stockés quelque part : c'est le moment où les méga-entrepôts arrivent dans la partie, générant leur lot de flux routier. A la frontière du 92 et du 93, voici le projet Greendock, grand comme deux Stade-de-France côte-à-côte. Un temple de la logistique, qui pourrait générer 1200 rotations de véhicules par jour, dans une zone d'habitat déjà sur-polluée. Au fin fond d'une zone industrielle ? Non, sur les berges de Seine. 600 mètres de long, pile en face de l'une des rares zone Natura 2000 de l'Ile-de-France. Le promoteur immobilier veut à toux prix faire croire, en l'appelant « Greendock », à du trafic fluvial : mais l'entrepôt serait bel et bien une usine à camions de plus [6]. Au nord comme au sud, à Gonesse ou dans le Val Bréon [7], les plateformes logistiques sont partout.
Mais le fluvial ne permettrait-il pas de diminuer la quantité de camions sur les routes ? Absolument pas. En augmentant les flux de conteneurs, on augmente aussi les flux de camions en amont et en aval des ports. C'est pour cette raison que des projets routiers et autoroutiers s'ajoutent inexorablement aux délires de l'Axe Seine, comme l'A104bis dans les Yvelines [8], l'A133-134 autour de Rouen [9] ou le grand projet LINO à Lille [10]. Heureusement en 2024, les opposants au BIP ont montré qu'une autre voie est possible, en faisant tomber ce projet de 2x2 voies qui était censé relier les zones logistiques de Roissy à celles de Gennevilliers [11].
De tels projets sont portés par des promoteurs immobiliers (Goodman), des géants de l'agro-industrie (Soufflet) ou du BTP, mais ne peuvent se réaliser qu'avec la complicité d'opérateurs publics qui s'activent, soulevant des montagnes d'argent public et contournant les réglementations environnementales (VNF, les régions IDF et Hauts-de-France, HAROPA, la Société du Canal-Seine-Nord Europe, l'État). La logistique, les pesticides et le béton, ça rapporte, peu importe les dégâts.
Transport massifié, travailleur·ses sacrifié·es
Mais l'emploi nous direz-vous ? Comme souvent, le faux paradoxe de l'écologie versus l'emploi est brandi pour justifier le massacre de la Seine et de ses berges. Le mensonge est vicieux et cache le fait que ces grands projets signent la fin de la petite batellerie et de ses métiers vivants, aggravent davantage le déclin d'une agriculture paysanne soutenable et suppriment tout simplement des emplois [12]. En retour, nous aurons droit à des jobs de manutentionnaires pénibles et sous-payés (en témoigne la récente grève des ouvrier-es de Geodis), à des métiers du transport téléguidés et à des agriculteurs contaminés et surendettés. Ce n'est pas un hasard si des syndicats de travailleur·ses rejoignent les luttes autour de la Seine, comme c'est déjà le cas pour sur le triangle de Gonesse, pour Stop Greendock et Méga Canal Non Merci. Et ces alliances sont l'une des clés du rapport de force qu'il faut instaurer.
Retrouvons notre autonomie en prenant soin de l'existant
Le transport de masse mondialisé condamne à l'échec toutes les tentatives de relocalisation, puisqu'avec lui, il sera toujours moins cher d'importer la production de marchandises à bas coûts, dans la poursuite d'une logique coloniale et impérialiste, à l'échelle mondiale et intra-régionale (la banlieue nord parisienne, considérée comme « territoire servant » de la capitale).
D'autres options sont pourtant possibles. Lorsqu'il n'est pas massifié, le transport doit produire de l'utilité sociale tout en respectant les écosystèmes. Osons imaginer un monde tout à fait atteignable, dans lequel des péniches de gabarits raisonnables et des wagons de fret ferroviaire public traverseront le bassin de la Seine, transporteront une alimentation locale produite sur les terres de Gonesse, pour livrer le Port de Gennevilliers en utilisant intelligemment les infrastructures existantes. Un monde où le fret ferroviaire cesserait d'être démoli, où le transport fluvial et la Seine cesseraient d'être instrumentalisés et où la pollution liée aux émissions routières déclinerait. Un monde où la biodiversité cesserait de s'effondrer, où les oiseaux reviendraient dans les quartiers et les poissons repeupleraient la Seine.
Alors pour cette saison territoriale, faisons se lever la puissance du fleuve, activons l'hydre de nos luttes et renversons le monde de l'artificialisation, du conteneur et de la pollution ! Portons nos contre-projets pour transformer l'approvisionnement et relocaliser nos vies. Réapproprions-nous la Seine et son bassin versant, diminuons les flux, défendons les fleuves, ses berges et leur territoire.
Bassin versant, bassin vivant.
Nous sommes les Soulèvements de la Seine !

[2] La France est le premier producteur et exportateur de céréales d'Europe : 50% de sa production de blé tendre et 25% de sa production de maïs sont exportés à l'international. https://www.bassinesnonmerci.fr//wp-content/uploads/2024/07/DP-STOPBASSINES.pdf
Les Soulèvements de la terre, Extinction Rebellion, les Naturalistes des Terres, Megacanal Non Merci, Bassée Vivante, le Collectif pour les Terres de Gonesse
06.05.2025 à 14:00
Vélorution à Melun : le 17 mai, pédalons pour une ville plus respirable !
Le 17 mai à Melun, nous invitons toutes celles et ceux, cyclistes, piétons, usagers des mobilités actives, à se mobiliser pour une ville plus cyclable, pour un meilleur cadre de vie, pour une ville plus paisible et plus respirable.
Lire la suite (437 mots)

Le 17 mai à Melun, nous invitons toutes celles et ceux, cyclistes, piétons, usagers des mobilités actives, à se mobiliser pour une ville plus cyclable, pour un meilleur cadre de vie, pour une ville plus paisible et plus respirable.
À Melun, à Dammarie-les-Lys, à Vaux-le-Pénil, en Seine et Marne, de plus en plus d'habitants choisissent le vélo pour leurs déplacements du quotidien.

Certains le font car il s'agit du moyen le plus rapide de se déplacer (Melun se traverse en quinze minutes du nord au sud), ou parce qu'il s'agit du moins cher, voire pour leur activité physique quotidienne. Certains le font par conscience écologique, à un moment où les effets du réchauffement climatique sont de plus en plus visibles. D'autres, enfin, aimeraient pouvoir le faire, mais n'osent pas car Melun est une ville dangereuse pour les cyclistes.
Au risque pour la sécurité des cyclistes comme des piétons s'ajoute un risque pour la santé publique : en 2020, Melun était la 4e ville de France où la pollution de l'air coûte le plus cher par habitant.
Nous invitons toutes celles et ceux, cyclistes, piétons, usagers des mobilités actives, à se mobiliser pour une ville plus cyclable, pour un meilleur cadre de vie, pour une ville plus paisible et plus respirable.
Rejoignez-nous le samedi 17 mai 2025
- Départ à 15h – Maison des associations Jean XXIII
- 15h30 : parvis de la préfecture
- 16h30 : tribunal de Melun
06.05.2025 à 10:30
Assemblée ouverte de « Kalimero » jeudi 8 mai
Kaliméro est une caisse et une assemblée solidaire des prisonnier-es de la guerre sociale. La prochaine aura lieu le jeudi 8 mai à 19h et se tiendra au 19 rue burnouf 75019 paris.
Lire la suite (286 mots)

Kaliméro est une caisse et une assemblée solidaire des prisonnier-es de la guerre sociale. La prochaine aura lieu le jeudi 8 mai à 19h et se tiendra au 19 rue burnouf 75019 paris.
La prison est un des rouages de ce système basé sur l'exploitation et la domination que nous voulons raser au sol, c'est pourquoi nous envoyons des mandats à celles et ceux accusé·e·s d'actes de révolte dont on est solidaires.
Une caisse de solidarité a besoin de continuité. Nous n'avons ni sponsor, ni mécène, aussi avons-nous convenu d'un rendez-vous par mois pour collecter des sous pour alimenter la caisse. Ces rencontres sont également l'occasion d'échanger sur nos pratiques face à la répression, d'assurer le suivi des différentes histoires et de discuter des situations qui se présentent. Elle est également un moment de discussion autour des possibles moyens d'esquive, de résistance et d'auto-organisation offensive contre la machine judiciaire et carcérale.
Dans un souci de régularité, ces rencards ont été fixés le 2e jeudi de chaque mois à 19h, la prochaine réunion Kaliméro aura lieu le jeudi 8 mai au 19 rue burnouf à Paris 19e.
Pour envoyer de l'argent, pour demander des informations, ou pour être tenu·e·s au courant des prochains rendez-vous de la caisse et être inscrit·e·s sur la mailing-list de Kaliméro, écrivez à kalimeroparis(at)riseup.net
06.05.2025 à 10:00
Podcast du septième numéro de Médias et antifascisme sur Radio Libertaire avec Samuel Bouron
Vendredi 11 avril à 11h30 l'émission Médias et antifascisme sur Radio Libertaire (89.4 FM en Île-de-France, radio-libertaire.org et anarchiste.info/radio/libertaire) recevait Samuel Bouron auteur du livre « Politiser la haine. La bataille culturelle de l'extrême droite identitaire » aux éditions La Dispute : https://www.anarchiste.info/radio/libertaire/emission/medias-et-antifascisme/2025/04/11/.
Texte intégral (1511 mots)

Vendredi 11 avril à 11h30 l'émission Médias et antifascisme sur Radio Libertaire (89.4 FM en Île-de-France, radio-libertaire.org et anarchiste.info/radio/libertaire) recevait Samuel Bouron auteur du livre « Politiser la haine. La bataille culturelle de l'extrême droite identitaire » aux éditions La Dispute : https://www.anarchiste.info/radio/libertaire/emission/medias-et-antifascisme/2025/04/11/.

De Valeurs Actuelles au groupe Bolloré, l'extrême‐droite tisse aujourd'hui sa toile sur le champ médiatique et politique français. Le gouvernement, toujours en quête de soutien pour rester en place, multiplie les entretiens, notamment avec le Journal Du Dimanche (JDD) et le JDNews dirigés par Geoffroy Lejeune.
Adeptes de la stratégie du buzz, les identitaires, qu'évoque notre invité page 56 de son ouvrage, tirent ainsi parti d'une information au rabais basée de plus en plus sur les « faits divers ». La stratégie de « dédiabolisation » du Rassemblement National orchestrée depuis le 30 août 1989 par son ancien délégué général Bruno Mégret montre cependant ses limites avec la condamnation de Marine Le Pen à la prison et l'inéligibilité.
L'action de médias comme Sud Radio, Omerta ou Tocsin pose de son côté de nombreux problèmes : sous couvert de « rébellion » et de « critique » ils emploient des journalistes et reçoivent des invité•e•s pouvant être vu•e•s comme réactionnaires tel•le•s qu'André Bercoff, Régis Le Sommier, Alexis Poulin, Idriss Aberkane, François Asselineau, Bruno Gollnisch, Érik Tegnér, Sonia Mabrouk, Christine Kelly ou Béatrice Rosen. La carte des médias de réinformation du site des Debunkers de hoax et leur dossier « Les troisièmes couteaux » nous aident bien à comprendre cette réalité.
S'affichant souvent comme souverainistes, ils se limitent généralement à une dénonciation des mesures sanitaires prises contre l'épidémie de Covid‐19 en 2020, à un rejet de l'Union Européenne et se revendiquent parfois « gilets jaunes ». Les mobilisations conservatrices en France se traduisent pourtant par des mouvements comme celui pour « l'école libre » en 1984, contre l'I.V.G. depuis les années 70, le Pacs dans les années 90, par le biais de la Manif pour tous en 2012–2013 et actuellement pour que Marine Le Pen puisse se présenter en 2027.
Cet agenda tente de s'imposer comme « l'expression du peuple français en colère » et ne saurait naturellement se diluer dans le mouvement social et syndical.
De Valeurs Actuelles au groupe Bolloré l'extrême-droite tisse aujourd'hui sa toile sur le champ médiatique et politique français. Le gouvernement toujours en quête de soutien pour rester en place multiplie les entretiens notamment avec le Journal Du Dimanche (JDD) et le JDNews dirigés par Geoffroy Lejeune.
Adeptes de la stratégie du buzz les identitaires qu'évoque notre invité page 56 de son ouvrage tirent ainsi parti d'une information au rabais basée de plus en plus sur les « faits divers ». La stratégie de « dédiabolisation » du Rassemblement National orchestrée depuis le 30 août 1989 par son ancien délégué général Bruno Mégret montre cependant ses limites avec la condamnation de Marine Le Pen à la prison et l'inéligibilité.
L'action de médias comme Sud Radio, Omerta ou Tocsin pose de son côté de nombreux problèmes : sous couvert de « rébellion » et de « critique » ils emploient des journalistes et reçoivent des invité•e•s pouvant être vu•e•s comme réactionnaires tel•le•s qu'André Bercoff, Régis Le Sommier, Alexis Poulin, Idriss Aberkane, François Asselineau, Bruno Gollnisch, Érik Tegnér, Sonia Mabrouk, Christine Kelly ou Béatrice Rosen. La carte des « médias de réinformation » du site des Debunkers de hoax et leur dossier « Les troisièmes couteaux » nous aident bien à comprendre cette réalité : https://www.debunkersdehoax.org/category/dossier/les-troisiemes-couteaux/.

S'affirmant souvent souverainistes ils se bornent globalement à une dénonciation des mesures prises contre l'épidémie de Covid-19 en 2020, à un rejet de l'Union Européenne et se revendiquent parfois « gilets jaunes ». Les mobilisations conservatrices en France se traduisent pourtant par des mouvements comme celui en faveur de « l'école libre » en 1984, contre l'IVG depuis les années 70, contre le PACS dans les années 90, par le biais de la Manif pour tous en 2012-2013 et actuellement pour que Marine Le Pen puisse se présenter en 2027.
Cet agenda tente de s'imposer comme « l'expression du peuple français en colère » et ne saurait naturellement se diluer dans le mouvement social et syndical.

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