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Le Travailleur Alpin

Journal de la Fédération de l'Isère du Parti Communiste Français

25.04.2024

Max Blanchard

Les membres du collectif 25 avril animé par Manuel Branco, le maire David Queiros, la conseillère départementale Franàoise Gerbier et des élus de la ville de Saint-Martin-d’Hères.

La Ville de Saint-Martin d’Hères a commémoré le cinquantième anniversaire de la révolution portugaise en inaugurant une “Place de la Révolution des oeillets – 25 avril 1974”.

En bordure de l’ensemble Neyrpic, accueillant une des trois futures entrées du pôle de vie, la “Place de la Révolution des oeillets” a été provisoirement inaugurée ce 25 avril 2024. Provisoirement, car les travaux d’aménagement ayant pris un peu de retard, elle est encore en chantier et sera très officiellement installée le 25 avril 2025 sur ses 3500 m2.

Quoi qu’il en soit, l’intention et la commémoration étaient effectives en présence d’une assistance fournie à laquelle participaient, non sans émotion, de nombreux Portugais ou enfants de réfugiés.

Syndicats retraites Vizille Nupes

Commémoration
Ce 25 avril marque le 50e anniversaire de le révolution qui renversa la dictature fasciste portugaise instaurée par Antonio de Oliveira Salazar et prolongée par Marcelo Caetano qui opprimait le pays ainsi que les peuples colonisés, depuis de trop longues années. Il était important de le célébrer.
L’histoire en a été rappelée ces jours-ci. Il est peu après minuit en ce 25 avril 1974, lorsque retentissent sur les ondes de Radio Renascença les paroles de Grândola, Vila Morena, une chanson interdite par le régime. Le moment est venu pour les soldats de l’armée portugaise – ulcérés par les guerres coloniales – de renverser “la plus vieille dictature d’Europe” instaurée en 1933.

Une ouverture vers la démocratie, une révolution porteuse d’antimpérialiste et anticoloniale, même si de nombreuses avancées ont été rognées depuis.

Inauguration
Dévoilement de la plaque par le maire David Queiros et la Première adjointe Michèle Veyret, chant portugais, présentation des lieux et du contexte ont illustré une initiative chaleureuse où le soleil était de la partie. Une occasion aussi de saluer le travail effectué par le collectif 25 avril réuni autour de Manuel Branco, lui qui a fui la dictature et la guerre coloniale à 19 ans avant d’entrer dans la Résistance contre celles-ci à Saint-Martin-d’Hères.

Une cérémonie qui a pu raviver souvenirs et combativité.

Rendez-vous au même endroit le 25 avril de l’année prochaine sur une place entièrement équipée.

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19.04.2024

Jean-Claude Lamarche

Emmanuelle Vernet Abaibou, proviseure du lycée, lors de sa prise de parole.

Le 11 avril dernier, le lycée des métiers Roger Deschaux soufflait ses cinquante bougies. L’occasion d’un peu d’histoire et aussi de souligner le rôle d’un établissement d’enseignement professionnel qui offre des formations du CAP à la licence.

Egale dignité ?

C’est en 1985 que fut ouvert à Seyssinet-Pariset le lycée Aristide Bergès et l’on a pu entendre, à cette occasion, le recteur de l’académie de Grenoble se féliciter de l’implantation du premier lycée de l’agglomération grenobloise sur la rive gauche du Drac. Ce fut l’occasion, pour les représentants syndicaux des personnels, d’informer le recteur qu’il y avait depuis 1974 à Sassenage un « lycée du bâtiment et des travaux publics », lycée technologique avec des sections professionnelles, dont il semblait ignorer l’existence. Une ignorance qui aurait intéressé les psychanalystes car, malgré les beaux discours des responsables au plus haut niveau de l’Education nationale sur « l’égale dignité » des enseignements, il restait dans leur inconscient, des enseignements plus, et donc aussi moins, égaux que d’autres. Les moins étant justement ces enseignements délivrés dans les lycées techniques et professionnels, et les moins des moins étant les enseignements des métiers du bâtiment. D’ailleurs, sauf exception confirmant la règle, on ne rencontre aucun de leurs enfants dans ces filières de formation.

Grenoble Veynes Lus-la-Croix-haute

Des infos sur le lycée, pour cette journée portes ouvertes et festive.

Un peu d’histoire

Jusqu’au début des années 70, des sections professionnelles du bâtiment existaient au lycée Ferdinand Buisson de Voiron et d’autres étaient accueillies dans des locaux de l’ancienne mairie de Sassenage, le château des Blondes, et ce fut la volonté du maire de l’époque, Roger Deschaux, de créer un lycée technologique regroupant les formations aux CAP et BEP (y compris en remontées mécaniques) et de nouvelles filières conduisant aux baccalauréats technologiques Génie civil, Chauffage et climatisation, ainsi qu’au brevet de technicien du bâtiment, puis, au-delà, vers des brevets de technicien supérieur. C’est ainsi qu’apparurent dans le paysage ces immeubles bleus, à la limite de Fontaine et Sassenage, pour lesquels beaucoup de béton fut coulé (bonjour le bilan carbone !), revêtus de mosaïque couleur de ciel, bâtiments aujourd’hui bien dégradés et dont la destruction suivie d’une nouvelle construction semble programmée par la Région Rhône-Alpes. C’est Roger Deschaux lui-même, par ailleurs membre de l’Education nationale, qui devint le premier proviseur du lycée, deuxième raison pourquoi son nom fut donné au lycée quelques temps après sa mort.

L’internat et la cour du lycée.

Malgré les vicissitudes, cinquante ans d’une vie bien remplie

Le proverbe dit « quand le bâtiment va, tout va ! ». Il exprime une réalité que chacun doit avoir en tête, le bâtiment c’est 50% des emplois industriels en temps normal, et c’est un secteur qui en tire beaucoup d’autres derrière lui : matériaux de construction, métallurgie, appareils de chauffage, menuiserie et charpente, vitrerie, matériel électrique, peinture… et maintenant pompes à chaleur, panneaux solaires, isolation… C’est un secteur qui subit parfois des crises, mais qui reste riche en emplois et qui recrute. Et, l’évolution des technologies fait que là aussi, les emplois sont de plus en plus qualifiés. Pendant 50 ans, le lycée de Sassenage a répondu à ces besoins de qualification et beaucoup d’entreprises, des plus grosses aux plus artisanales n’ont eu qu’à s’en féliciter. Longtemps, ce lycée du bâtiment a été une exception dans le sud-est de la France et son recrutement géographique s’étendait très loin, d’où la nécessité d’un internat important, avec beaucoup d’élèves pensionnaires et demi-pensionnaires, beaucoup de surveillants d’externat et d’internat. Et des problèmes de mixité car il y avait aussi des filles et il y en a toujours.

Quant aux problèmes d’intendance, ils ont été permanents, notamment du fait de la collecte de moyens pour le bon fonctionnement de l’établissement par le biais de la taxe d’apprentissage versée par les entreprises qui ont une tendance naturelle à la conserver pour financer des formations par apprentissage qu’elles peuvent parfois mettre en place ou pour favoriser tel ou tel établissement de formation pas nécessairement laïque ou public. Ce qui pouvait transformer des enseignants, chefs de travaux, chefs d’établissement… en collecteur d’impôts. Ils étaient pourtant beaucoup plus dans leur rôle quand ils créaient de nouvelles voies de formation, de nouveaux contenus pour de nouveaux diplômes, quand ils contribuaient ainsi à créer de nouvelles voies de réussite pour les élèves, de nouvelles voies d’accès à l’enseignement supérieur, à la démocratisation de l’enseignement.

Grenoble Veynes SNCF

L’externat et la cour du lycée.

Une bonne partie des élèves, dans toutes les sections, étaient des enfants de professionnels du bâtiment, motivés, mais il a toujours été difficile de faire venir d’autres élèves, pour cause de mauvaise réputation (pour des raisons diverses) des métiers du bâtiment et beaucoup sont venus à la suite d’une « orientation par défaut ». Mais ne l’ont pas regretté en général. La présence, lors de cet anniversaire, d’anciens élèves a confirmé la qualité de la formation donnée, professionnelle mais aussi générale qui permet à ceux qui l’ont reçue de s’adapter à de nouvelles fonctions, des fonctions d’encadrement ou commerciales, ou de s’installer comme artisan, de devenir chef d’entreprise… Ceux qui sont venus, nombreux, sont heureux de revoir les anciens professeurs ou personnels d’administration et de service qui sont en retraite et qui n’ont pas manqué cet événement où la nostalgie est palpable.

Aujourd’hui, les voies technologiques spécifiques du bâtiment et des travaux publics ont pratiquement disparu pour des raisons d’économies budgétaires, mais le lycée permet aux jeunes d’accéder à des diplômes professionnels qui vont du CAP au BTS, et même à la licence. Avec une rénovation des locaux qui semble actée, avec un large éventail de formations existantes ou à créer, l’avenir du lycée Roger Deschaux semble bien assuré. Ceux qui prendront la bonne décision d’y effectuer leurs études ne manqueront pas de débouchés. N’hésitez pas jeunes gens !

Collectif de l'étoile ferroviaire de Veynes

Les élèves avaient réalisé une enseigne géante dont les caractères ont été fabriqués grâce aux techniques enseignées.

Le public présent

Il y avait du monde pour fêter cet anniversaire, avec des enseignants, des personnels de toutes catégories, beaucoup de retraités qui adhèrent presque tous à l’Association des personnels retraités de l’enseignement technique de Sassenage (APRETS), sans doute la seule association de retraités d’un lycée de l’académie de Grenoble aussi nombreuse et dynamique. Il y avait la proviseure Emmanuelle Vernet-Abaibon agréablement surprise de la réussite de cette célébration, l’adjoint du recteur (directeur académique adjoint), des représentants de la municipalité, des professionnels et des parents, beaucoup d’élèves qui avaient aussi travaillé à la préparation de cette journée, en particulier en réalisant une enseigne géante pour le lycée dont les caractères ont été fabriqués grâce aux techniques enseignées… et bien d’autres.

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18.04.2024

Régine Hausermann

Après la répétition © Vincent Berenger

Jeudi 11 avril 2024 – Une belle affiche pour ces deux soirées grenobloises. Ingmar Bergman mis en scène par Ivo Van Hove. Deux pièces interprétées par Charles Berling, Emmanuelle Bercot et Justine Bachelet dans laquelle brillent les deux actrices et se révèle la puissance des pièces de Bergman.

Après la répétition

Pour Henrik Vogler, directeur de théâtre, après la répétition c’est encore la répétition. Le théâtre c’est sa vie, il n’en sort pas. D’ailleurs, il est déjà sur scène lorsque le public s’installe. Il lit assis sur un canapé de son bureau, concentré sur la mise en scène de sa prochaine pièce, « Le Songe » de Strindberg. Henrik n’est pas au mieux de sa forme : il vieillit, son ventre pousse les pans de sa veste. Soudain, il est interrompu par l’entrée d’Anna Egerman, une jeune comédienne fougueuse. Avec elle, il est attentif, ouvert à ses propositions sur la mise en scène. On pressent le schéma classique du quinquagénaire attiré par la chair fraîche. Il est question de la mère d’Anna, une comédienne proche d’Henrik, sa maîtresse, et d’un certain Michaël. On n’est pas sûr de comprendre les relations entre les personnages passés. Anna est-elle la fille d’Hendrik ? Elle s’apprête à jouer le rôle tenu par Rakel, sa mère, aujourd’hui décédée, qu’elle ne porte pas dans son cœur.

Entrée toniturante de Rakel, alcoolique et hystérique, cherchant à renouer avec Hendrik, sentimentalement et professionnellement. Elle s’offre à lui, il la repousse. Après des années de succès et de notoriété, Rakel est finie. Emmanuelle Bercot réveille la pièce dans un long retour en arrière revécu par Hendrik. Magnifique !

Sorti de sa rêverie, Henrik Vogler se retrouve face à la jeune Anna, qui ressemble tellement à sa mère que le désir l’emporte. Il se met en colère quand il apprend qu’elle vient de se faire avorter pour pouvoir jouer le rôle. Elle part en claquant la porte.

Persona
© Vincent Berenger

Persona

Place aux femmes, Bibi Anderson et Liv Ulmann chez Bergman en 1966, Emmanuelle Bercot et Justine Bachelet chez Van Ove aujourd’hui.

Une femme nue est allongée de dos sur un lit d’hôpital. Corps musclé, allongé, sculpté. Très belle image. C’est Emmanuelle Bercot, alias Elisabeth Vogler, une actrice célèbre, épouse ou ex-épouse d’Hendrik, qui a subitement été frappée de mutisme lors d’une représentation d’Electre. La médecin l’envoie convalescence sur une île de la Baltique, avec Alma, une infirmière chargée de la surveiller. Le contraste est saisissant entre la chambre d’hôpital étroite et carcérale et le vaste espace de la maison dans l’île qui s’élargit encore lorsque les murs tombent et laissent apparaître la mer qui les entoure. Elisabeth écoute mais ne dit rien en écho au flot de paroles d’Alma. Excellente Justine Bachelet. Les confidences sont de plus en plus crues. Des tensions naissent entre les femmes.

« Pour Elisabeth, le théâtre n’est pas la vie. Il implique même de s’en extraire. De ne pas toujours être là, dans la vraie vie, quand il le faudrait. […] Mettre en parallèle les deux pièces revient donc pour moi à confronter deux points de vue sur la place et le rôle de l’art, en particulier du théâtre, dans notre société et dans nos vies. » Ivo van Hove

 

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18.04.2024

Régine Hausermann

©Julie Cherki

Mardi 9 avril 2024 – Réfugié·es en France, Tatiana Frolova et six acteurs et actrices du Théâtre KnAM de Komsomolsk-sur-Amour parlent de leur pays, la Russie, de l’impossibilité d’y vivre après l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022, de leur incompréhension, de leur douleur. Un spectacle fait de témoignages, de souvenirs, de l’expérience de l’exil. Une leçon de théâtralisation où se marie le documentaire, l’anecdote, l’autobiographie, la poésie et la beauté plastique. For-mi-da-ble !

Trois acteurs, trois actrices, vêtu·es de blanc apparaissent sur la scène de la salle René Rizzardo, s’éclairant mutuellement avec des lampes torches. Au premier plan, des ballots de vêtements.

L’une – cheveux blonds très courts – s’assied à un petit pupitre côté jardin tandis que les cinq autres s’adossent contre le mur de fond. Tatiana Frolova, la metteure en scène, avance au premier plan côté cour, en blanc elle aussi. Elle parle de l’exil qui s’imposait après la déclaration de guerre de la Russie à l’Ukraine le 24 février 2022, de l’accueil du théâtre des Célestins à Lyon, de la possibilité de poursuivre leur travail artistique et politique. De revivre. Mais sont-ils bien vivants ? Nous ne sommes plus… Tel est le titre de leur premier spectacle créé en exil, qui énonce, au présent, la dure réalité que Tatiana va suivre depuis la régie.

Un théâtre documentaire

Les sept artistes ont coopéré au travail de création à partir de leur expérience dans leur pays – l’URSS puis la Russie -, de documents d’archives, de films, de photos, d’objets du quotidien, de la terre russe qu’ils malaxent, dont ils enduisent leurs visages et leurs vêtements au cours du spectacle.
Au moment du départ, ils avaient droit à 23 kg de bagages. Quoi emporter ? Un objet personnel au milieu de vêtements qu’ils auraient pu laisser : un cahier de chansons, une marionnette d’ours – le symbole de la Russie –, une poupée de Grand-père Gel, le père Noël russe, un châle de la grand-mère…

Des vidéos composent aussi le spectacle : un soldat russe prisonnier téléphone à sa mère, une amie du KnAM raconte avoir accepté le départ de son fils pour le front. Dans une vidéo de 2016, lors d’une cérémonie de la société de Géographie russe retransmise à la télévision, Vladimir Poutine demande à un écolier de 9 ans quelles sont les frontières de la Russie. Réponse du bon élève : « Les frontières de la Russie se terminent au détroit de Béring avec les États-Unis ». A quoi Poutine réplique : « Les frontières de la Russie ne se terminent nulle part, » avant d’ajouter en riant : « C’est une blague ».

Le châle de la babouchka
©Julie Cherki

Un collage impressionniste

Aux témoignages personnels des acteurs et actrices, traduits oralement par Bleueen Isambart – la Française de l’équipe – installée à sa petite table, ou traduits en sur-titrage , aux vidéos, succèdent de courtes séquences, disparates mais convergentes : témoignages sur le pays perdu, sur les causes de l’exil, récit des souffrances intimes et collectives.

Touche géopolitique : les interprètes tracent les contours de leur immense pays sur le mur de fond, au moyen d’un chatterton noir. Komsomolsk-sur-Amour est à l’extrême Est, au bord du Pacifique, proche du Japon. Sur des panneaux transparents, ils et elles inscrivent les nombreuses guerres coloniales menées par leur pays : Angola, Afghanistan, Géorgie, Tchétchénie, l’annexion de la Crimée, la guerre actuelle en Ukraine… « La terre fertile représente 13 %, mais elle n’est développée qu’à un cinquième, soit 2,5 % du territoire total. Les quatre cinquièmes restants sont au-delà des capacités de l’homme russe. Mais, pour une raison que j’ignore, le Russe a besoin de s’approprier les terres des autres », s’exclame un des interprètes.

Touche de culture russe : extrait de La Cerisaie (1904), pièce d’Anton Tchekhov (1860-1904), joué par les acteurs et actrices. Ses habitant·es ruiné·es doivent quitter leur chère maison, tant aimée. Fin d’une époque. Forte émotion.

Touche Mireille Mathieu : la chanteuse française, adorée du public russe, chante sur la place Rouge. La coupe Mireille Mathieu était, à une époque, très prisée des jeunes filles.

Salut de fin de spectacle, le 9 avril 2024.
© R.H.

Entre politique et poésie

Le travail sur la lumière, les vidéos filmées en direct, les éléments de décor mobiles flottant au-dessus des interprètes, créent des moments de pure beauté, atténuant, ou rendant d’autant plus cruelle la coupure entre le groupe d’exilé·es et leurs compatriotes : « Le serf est toujours à l’intérieur des gens » déplore la metteuse en scène.

Citons les artisans du succès de la troupe : les historiques comme Dmitrii Bocharov et Vladimir Dmitriev, présents depuis le début, Irina Chernousova qui les a rejoints plus tard et les « jeunes » Liudmila Smirnova et German Iakovenko. Bleuenn Isambard, militante pour les droits humains en zones de conflits – en Tchétchénie notamment – travaille avec eux depuis 2011. Sa présence comme traductrice et interprète a permis au KnAM de se faire connaître en France.

Dans une rencontre précédant le spectacle, Tatiana Frolova – née en 1961- retrace son parcours. Création du KnAM – initiales de sa ville natale Komsomolsk-sur-Amour dont l’acronyme signifie « Venez chez nous » – en 1985 dans une toute petite salle de 26 places où chaque spectacle donnait lieu à « une guerre civile » dit-elle. « Pourquoi faites-vous tant de politique », lui demandait-on souvent. « Mais je devais parler » aussi bien sur la vie de sa mère, que la guerre en Tchétchénie, que l’histoire de Komsomolsk, que le suicide d’une jeune femme.

Lucie Kempf, professeure à l’Université de Lorraine, l’accompagne et traduit. Elle a fait la connaissance de la petite troupe lors du festival Passages à Nancy et ne les a plus perdus de vue. La troupe s’est fait connaître à Berlin, grâce aussi au festival Sens Interdits à Lyon. Et le spectacle « Nous ne sommes plus… » a déjà été donné 50 fois en France.

« Le 24 février, notre théâtre en Russie, où nous avions travaillé pendant 37 ans, s’est transformé en un espace sans vie. Nous sommes partis. Nous n’avons plus de pays. Nous sommes ici. Une personne sans armes a peu d’outils pour résister à la guerre. Seulement le cœur et l’énergie. Alors c’est avec ces outils à notre disposition que nous résistons. » Extrait de la note d’intention rédigée par Tatiana Frolova.

Tatiana Frolova et Lucie Kempf, le 10 avril à la MC2
© R.H.

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18.04.2024

Edouard Schoene

Après un rassemblement pour la défense de la poste, une réunion publique, puis une journée de rencontres sur les marchés.

Fatima Khallouk, candidate aux européennes sur la liste conduite par Léon Deffontaines, était à Fontaine et dans le Vercors les 16 et 17 avril derniers. Une campagne électorale de terrain.

Après avoir participé au rassemblement pour la réouverture du bureau de poste de Fontaine, Fatima Khallouk animait une réunion publique de campagne électorale pour l’élection européenne du 9 juin.

Son introduction au débat portait pour une part importante sur la défense des services publics au niveau national et européen.
Le chapitre 3 du programme de la liste conduite par Léon Deffontaines, intitulé « se donner les moyens de changer radicalement d’Europe » lui paraît essentiel : « Créer un fonds européen pour le progrès social et écologique, ayant pour mission de financer le développement des services publics en Europe, tout particulièrement l’emploi, les embauches, les formations, notamment pour la santé, l’éducation, les transports, l’énergie, les postes, au moyen d’avances à 0 % aux États s’ils développent les services publics et l’emploi. Ce fonds serait alimenté par la création monétaire de la BCE, doté d’une gouvernance démocratique combinant parlementaires européens, nationaux et représentants syndicaux. »

La militante qu’elle est dans le domaine de la santé et du handicap a développé les propositions du programme qui se prononce « résolument en faveur de l’harmonisation des droits vers le haut en Europe et la fin des discriminations envers les personnes en situation de handicap ».

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A Autrans, le marché du mercredi matin.

Tout au long de la soirée la candidate a affirmé qu’il faut plus de démocratie et « partir des besoins sociaux exprimés par les citoyens ». Un long développement a été consacré à la nécessité pour des raisons environnementales et sociales de développer les transports en commun.

La question de l’énergie a été abordée avec la spécificité du programme soulignant que « le marché européen de l’énergie est une escroquerie pour les citoyens et pour l’économie de nos pays. ».

La paix est un domaine, souligne-t-elle, ou hélas nous nous distinguons de plusieurs listes de gauche qui ne revendiquent pas la nécessaire diplomatie de paix que Macron n’active pas.

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Sur le marché Maisonnat à Fontaine.

En huitième position sur la liste conduite par Léon Desffontaines, la candidate invite les présents à mener campagne pour qu’avec 8% elle puisse être élue. Répondant à une question sur l’intitulé de la liste, « gauche unie pour le monde du travail » elle précise qu’un tiers des candidats sont communistes, un tiers provenant des autres partis représentés sur la liste ( GRS, Radicaux de gauche, l’Engagement) et un tiers de syndicalistes.

Un autre débat s’engage sur l’intitulé « pour le monde du travail » au cours duquel la réponse donnée souligne le droit de tous à avoir un travail et l’importance de défendre au sein de l’Europe le monde du travail (mot présent 98 fois dans le programme de 33 pages).

Nupes PS retraites Vizille

Rencontres et débats à Fontaine.

Fatima Khallouk a participé à une rencontre avec les habitants d’Autrans le mercredi 17 au marché, pour poursuivre l’après-midi au marché des producteurs de Fontaine, place Maisonnat. Les militants ont reçu un bon accueil et ont vendu plusieurs exemplaires du Travailleur alpin. Plusieurs personnes se sont réjouies de la mobilisation de la veille pour la défense de la poste, en demandant que d’autres moments de mobilisation et d’échanges soient organisés dans la ville.

Fatima Khallouk

Interprète de formation, Fatima Khallouk a travaillé de 2002 à 2013, notamment pour les institutions de l’Union européenne. Fille d’immigrés marocains, elle a grandi à Auxerre. Elle est aujourd’hui responsable de plaidoyer au sein d’une association nationale qui œuvre dans le domaine de la santé et du handicap.

Âgée de 47 ans, Fatima Khallouk est engagée depuis son adolescence. Convaincue de l’importance des élections européennes dans la vie quotidienne des gens, sa huitième place sur la liste conduite par Léon Deffontaines repose sur la force d’un engagement progressiste et humaniste, pour servir une autre Europe, l’Europe des gens.

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17.04.2024

Edouard Schoene

Devant le bureau de poste de Fontaine, mail Marcel Cachin, bureau fermé depuis dix-huit mois.

Mardi 16 avril, il y avait foule devant la poste de Fontaine. Le PCF avait invité à se rassembler devant le bureau de poste, mail Marcel Cachin, fermé depuis fin juin 2023, suite à un incendie.

Cette mobilisation a commencé depuis plusieurs semaines, à l’appel de la section communiste de Fontaine. Après avoir collecté près de 500 signatures, le PCF s’était adressé à la direction de la Poste en ces termes : « Plus d’une année sans bureau de poste pour une ville de 23 000 habitants est une situation inacceptable. Pour remédier à cette situation, nous tenons à vous rencontrer pour vous apporter des solutions d’ouverture immédiate d’un bureau sur notre commune en attendant l’ouverture du bureau principal situé au Mail Marcel Cachin. Nous pourrions évoquer les conditions de réouverture du bureau de poste ».

Syndicats retraites Vizille Nupes

Renaud Lugli, co-secrétaire de la section de Fontaine du PCF.

Dans sa réponse du 7 mars, la directrice exécutive adjointe (Auvergne Rhône Alpes) avait rappelé les violences urbaines de juin 2023 qui ont fortement endommagé le bureau de poste de Fontaine et affirmait le choix de la Poste : diriger les usagers vers la poste de Seyssinet-Pariset à deux kilomètres à pied, accessible en transport en commun et en six minutes en voiture. Elle estimait dans ce courrier que les bureaux de Sassenage et de Grenoble-Berriat (place Saint-Bruno à Grenoble) sont situés à proximité de Fontaine.

Elle répondait négativement à la demande d’ouverture d’un bureau de poste provisoire, en précisant que les équipes techniques et opérationnelles travaillaient à la programmation des travaux et à la réouverture de la poste de Fontaine, prévue en fin d’année 2024 . Aucun rendez vous n’est proposé.

Retraites Nupes Vizille

Une large mobilisation pour la réouverture du bureau de poste de Fontaine.

Depuis, pour relancer la pétition, des citoyens ont explicité leur mécontentement dans un tract de relance de la pétition, dont le nombre de signataires approche les 800. Le mécontentement s’exprime. « Le bureau de poste de Fontaine est un lieu important. Se déplacer sur d’autres communes pour nos opérations quotidiennes devient vraiment compliqué. » « Je suis un ancien de la poste mis en préretraite avant l’âge, pour réduire les effectifs. Je viens m’installer à Fontaine. Si la poste ne réouvre pas, je quitte la Poste avec regret. Donnez moi des tracts à distribuer ; je viendrai le 16 manifester. » Propos recueillis sur le marché Cachin. « J’ai ouvert un compte en ligne à la banque postale en février 2024. Mon compte a été attribué à la poste de Fontaine et à un conseiller de celle-ci. Je n’ai aucun moyen de joindre qui que ce soit. » Témoignages recueillis lors de rencontres pour proposer la signature de la pétition.

Nupes PS retraites Vizille

Ce mardi 16 avril, avant et après les prises de parole des organisateurs, nombre de participants au rassemblement ont fait part de leur mécontentement sur la dégradation des services publics à Fontaine.

« J’espère que le maire viendra défendre la réouverture de la Poste. Devant chez moi le trottoir est dangereux, j’ai prévenu la mairie, on devait me recevoir, j’attends toujours ». « Les goûters ne sont plus servis, pour des raisons d’hygiène ». « Vercors restauration ferme et les salariés sont licenciés. » « La ville devient de plus en plus sale ».

Renaud Lugli, co secrétaire du PCF à Fontaine, a pris la parole. Après avoir fait l’historique de la pétition il poursuit : « Le maire de Fontaine approuve cette réouverture en fin d’année. Cela fera tout de même 18 mois que notre poste aura été fermée et que nous galérons, chacune et chacun d’entre nous, pour nos opérations courantes (retrait de recommandé, de colis, opérations bancaires, entre autres). Ces dernières semaines nous avons appris la fermeture définitive du bureau de Poste grenoblois situé à Alsace-Lorraine. D’autres bureaux sont aussi menacés, celui de Malherbe-Teisseire, également impacté en juin 2023 n’a, comme le nôtre, toujours pas bénéficié de travaux. Le bureau de poste dans le quartier la Capuche a vu ses horaires diminués. Comment détruire un service public ? D’abord couper le financement, diminuer les horaires, son accessibilité. Le service ne marchera plus. Il ne sera plus utilisé. Les gens s’énerveront. Ils voudront autre chose. C’est une belle technique pour privatiser un service public ! Nous sommes pour la reconquête du monopole public postal qui serait gage de l’égalité des usagers et des territoires. »

Il énonce la gravité des attaques contre les services publics et conclut : « Conserver nos services publics est un combat de tous les instants. La poste veut supprimer nombre de bureaux. Rien n’est acquis malgré les promesses, continuons à mobiliser pour la réouverture du bureau de poste ».

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La parole est ensuite donnée aux citoyens présents.

Christine Moutote, secrétaire de l’UL CGT de Fontaine intervient suivie de plusieurs personnes qui dénoncent les atteintes aux services publics.
Fatima Khallouk, militante associative pour le droit des personnes en situation de handicap, candidate en huitième position sur la liste conduite par Léon Deffontaines pour l’élection européenne, prend la parole pour soutenir l’initiative et répondre à des questions.

Dans la soirée de ce 16 avril, elle animera une réunion publique organisée par la section communiste de Fontaine dans le cadre de la campagne électorale pour le scrutin du 9 juin.

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Fatima Khallouk, candidate aux européennes sur la liste conduite par Léon Deffontaines.

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