Alliance Paysans Ecologistes Consom'acteurs
Le site des réseaux d'AMAP en Auvergne-Rhône-Alpes
La Ferme collective des Mélilots, ce sont les énergies réunies de Thibaud, Aurélie, Léa et Tiben. C’est une envie née en 2023, de fabriquer un projet agricole à l’image de nos valeurs et envies. Après de longs mois de travail commun pour penser le projet et chercher des terres, nous avons été sélectionné-es par la Métropole Grenobloise pour nous installer sur des parcelles situées à La Taillat, à Meylan. Heureu-ses et motivé-es comme jamais, nous nous lançons dans l’aventure paysanne avec comme objectif de créer un lieu de production respectueux de son environnement et des femmes et hommes qui le feront vivre, de près ou de loin. Un lieu de partage et de rencontres qui accueillera des chantiers collectifs, des évènements conviviaux et militants, des formations et échanges techniques, des expérimentations agronomiques.
Nous sommes tous les 4 des reconverti-es convaincu-es et expérimenté-es. Notre force, c’est la diversité de nos compétences et de nos personnalités


Qui ? Thibaud, Aurélie, Léa et Tiben
Production ? Légumes et produits de la ruche
Livraisons en AMAP ? 1 fois par semaine
Zone de livraisons ? Agglomération grenobloise côté vallée du Grésivaudan
Label / mention ? Agriculture biologique
Intéressé.e ?
N’hésitez pas à nous contacter !
GAEC des Mélilots
Chemin de la Charrière d’Enfer – Meylan
Siège social : 23 rue Antoine Polotti, 38400 Saint Martin d’Hères
Tél : 0622437850 (Aurélie)
E-mail : gaecdesmelilots@ecomail.fr
https://www.gaecdesmelilots.fr

Mémoire de Marianne Héritier, stagiaire au Réseau AMAP AuRA
Marianne a été à nos côtés durant 6 mois, en 2024. Dans le cadre de son stage, elle a réalisé un mémoire d’étude, explorant la thématique suivant : Caractérisation de l’engagement citoyen et des freins et
leviers associés dans les AMAP.
Grâce à son travail sur les AMAP, Marianne est lauréate du prix de mémoire de fin d’études de la fondation Xavier Bernard qui récompense chaque année les meilleurs mémoires de fin d’études de l’enseignement supérieur agronomique (et nous en sommes très fièr·es !)
Cette étude est issue d’un partenariat entre l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et le Réseau AMAP AURA. Elle s’inscrit dans le cadre du projet TRAACT porté par l’INRAE, qui vise à favoriser les transitions socio-écologiques des systèmes agricoles et alimentaires en Auvergne-Rhône-Alpes. En explorant des questions telles que « Pourquoi s’engage-t-on en AMAP ? », « Comment encourager les amapiens à s’impliquer au-delà du panier ? », « Comment faire pour que l’AMAP soit plus qu’un lieu de consommation ? », elle a pour but de mieux comprendre l’engagement en AMAP et qu’est-ce qui pouvait être mis en place pour le favoriser.
Pour cela, 28 amapien.nes issus d’une AMAP lyonnaise et d’une AMAP Drômoise ont été invité.es à retracer leur parcours en AMAP : ce qu’ils ont fait, quel sens ils y donnaient, ce qui a aidé, ce qui était au contraire moins facile, voire ce qui a empêché, et ce qui a évolué au cours du temps. L’objectif était d’obtenir des témoignages variés pour avoir une idée de la diversité des expériences amapiennes.
Les résultats mettent en évidence le double rôle des AMAP dans le soutien de l’agriculture paysanne. Non seulement (1) ces associations défendent directement des systèmes d’agriculture et d’alimentation plus vertueux en soutenant les paysans, en s’engageant pour l’accessibilité alimentaire, voire en faisant du plaidoyer politique, mais en plus (2) elles participent à la formation d’une volonté et d’une capacité d’agir pour l’agriculture et l’alimentation, y compris chez des personnes qui n’entrent au départ que pour consommer ! Pour ces personnes, les AMAP agissent comme la porte d’entrée d’une implication militante qui peut se décliner dans d’autres engagements, personnels ou collectifs, dans d’autres domaines de leur vie. Loin d’être une faiblesse uniquement génératrice de tensions, la présence de profils « consommateurs » est donc une opportunité. L’enjeu est alors de réussir à impliquer une grande diversité de personnes, et pas uniquement celles qui sont déjà le plus convaincues par les causes que l’AMAP défend.
Ainsi, tout au long de son enquête, Marianne décortique le rôle des citoyens dans les transitions socio-écologiques, mène une étude sur l’engagement citoyen en AMAP et les initiatives citoyennes des
transitions socio-écologiques des systèmes agricoles et alimentaires, et identifie des freins et leviers à
l’implication en AMAP. Ce mémoire se conclut donc par une série de propositions à destination des AMAP pour favoriser l’implication de leurs amapien.nes.
Un immense merci à Marianne pour ce travail de recherche sur le terrain, précieux pour faire grandir ensemble le mouvement des AMAP

Les secrets d’une visite de ferme réussie par le Potager d’Ouroux
Pour Bastien & Vivien, les producteurs du Potager d’Ouroux, organiser des visites de ferme fait partie de leurs responsabilités envers leurs amapien·nes. Depuis près de 4 ans, ils proposent ces rencontres deux fois par an, en juin et en octobre. Des visites qui connaissent un joli succès ! Ils nous partagent leur approche et leurs secrets pour une visite de ferme réussie.
Pourquoi organiser ces visites ?
L’objectif est triple :
- sensibiliser les amapien·nes aux réalités du travail agricole et renforcer l’engagement militant
- créer des liens entre les différentes AMAP du territoire, et faciliter les échanges.
- créer un espace de partage : ces moments permettent de partager des recettes, de mutualiser les ressources et de mieux comprendre le rôle des référents. Ils facilitent aussi la création de partenariats collectifs avec de nouveaux producteurs : les AMAP peuvent alors s’organiser ensemble plutôt que de rester isolées.

Les clés du succès de leurs visites de ferme
L’expérience du Potager d’Ouroux a permis d’identifier les clés de réussite de ces événements. Voici leurs conseils pour réussir une visite de ferme :
- Maintenir le lien toute l’année : par email, messagerie (WhatsApp ou Signal), mais surtout en présentiel lors des distributions hebdomadaires.
- Offrir de la flexibilité : proposer deux dates en week-end pour chaque visite afin de permettre au maximum de personnes de participer malgré les contraintes personnelles. Cette simple adaptation logistique améliore considérablement la participation.
- Bien structurer la journée : définir clairement les horaires de début et de fin et organiser le déroulé (accueil, brise-glace ludique co-organisé avec les amapien·nes, apéritif convivial, repas partagé, visite, temps d’échange). Un programme aux petits oignons, réservant tout de même un temps dédié aux AMAP et leurs besoins (réunion, organisation, questions pratiques…)
Et pour la suite ?
Fort de ces succès, le Potager d’Ouroux ne compte pas s’arrêter là. Leur prochain objectif est de proposer des animations et des jeux spécifiques autour des thématiques qui intéressent particulièrement les AMAP. Cette évolution permettra d’enrichir encore l’expérience des visiteurs. À plus long terme, ils rêvent d’organiser une Fête Paysanne ouverte au grand public, étendant ainsi leur mission de sensibilisation au-

Pour aller plus loin : rejoignez notre Échanges entre AMAP
Organiser les visites de fermes et faire le bilan de fin de saison avec nos paysan‧nes – jeudi 9 octobre à 19h00 (visio)

L’AMAP a pour mission principale de créer du lien entre ses adhérents et les fermes partenaires.
Cette relation privilégiée soulève des questions pratiques importantes:
- comment organiser des rencontres sur les fermes ?
- À quels moments présenter le travail des producteurs aux amapien·nes ?
- Quels outils le Mouvement des AMAP met-il à disposition pour faciliter ces échanges ?
Inscrivez-vous à notre prochain temps d’Échanges entre AMAP destiné aux amapien·nes et paysan·nes
Ce temps d’échange vous est proposé gratuitement grâce aux soutiens de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la Métropole du Grand Lyon

Projection de « Graines de vies » sur le métier de paysan boulanger
Le 22 mai 2025, l’association Vert de Terre, et le Réseau des AMAP d’Auvergne-Rhône-Alpes ont organisé une projection du film documentaire « Graines de Vie », au cinéma Véo de Saint-Chamond (Loire). La projection, en présence du réalisateur Pablo Ruiz et de Damien Meyrand, paysan boulanger star du film, a attiré une trentaine de participant·es.
Pourquoi réaliser un film sur le métier de paysan-boulanger ? Pablo Ruiz nous raconte son interrogation, quand, en 2021, une troisième boulangerie industrielle ouvre à Annonay (Ardèche). Au gré des rencontres, il sympathise avec Damien et Céline, paysans boulangers ardéchois. Il passe alors deux ans à filmer leur quotidien de la culture des céréales, à la récolte, le façonnage des pains, la vente (directe), l’accueil à la ferme… Le projet de « Graines de vie » devient alors de mettre en lumière un modèle d’agriculture « dont les gens sont contents », un film qui montre « des paysan·nes heureux·ses ».
La projection commence : les images sont belles, douces : les blés baignés de lumière, les mains qui pétrissent le pain, les sourires des clients ravis de goûter les pains… et aussi les désherbages, le taux d’humidité pour faire lever le pain, la transmission du métier auprès d’étudiants. Les spectateur·rices découvrent un métier aussi varié que technique.
A la suite de la projection, les échanges s’ouvrent avec Pablo Ruiz, Damien Meyrand, et Sylviane Pitiot, paysanne boulangère à Saint-Paul-en-Jarez (Loire). De nombreuses questions sur le métier de paysan-boulanger permettent de parler de la taille des fermes et du besoin en chiffre d’affaire pour faire vivre une famille. Dans le film, Damien, Céline et leurs deux enfants vivent sur une ferme de 15 hectares. Et contrairement à d’autres, ils ne souhaitent pas s’agrandir mais plutôt développer de un atelier de fabrication de pâtes pour que chacun ait sa place. Sylviane approuve, parfois il est préférable d’aider des collègues à s’installer plutôt que de s’agrandir.
Les échanges portent aussi sur les variétés anciennes de blé, parfois plus adaptées à certains terroirs. Damien et Sylviane sont formels : il faut expérimenter, tenter une variété puis l’autre, voir laquelle prend le mieux et dans quelles circonstances, « on apprend tout au long de sa vie, notamment de ses erreurs ». Les échanges mènent ensuite sur la question des semences paysannes, et de leur reproduction, facteur important de l’autonomie des fermes vis-à-vis des industries semencières.
Enfin, les spectateur·rices découvrent les dessous de la production d’un tel film : un projet long, collectif et même co-construit sous certains aspects. Mais aussi et surtout comme le partagent Pablo Ruiz et Damien Meyrand « une aventure humaine », des rencontres, « des connivences qui se créent ». Et visiblement, une amitié qui se tisse au fil du temps.
Projection de « Graines de Vie » de Pablo Ruiz au VEO de Saint Chamond le 22 mai 2025, avec le soutien de Saint-Etienne Métropole et de la région Auvergne Rhône Alpes.
Pour plus d’événements de ce type : rendez-vous au Salon Vert de Terre en septembre (St-Etienne) ou lors de nos Rencontres Régionales au Treuil (42)
Pour en savoir plus sur Graines de Vies
Si vous voulez organiser une projection de Graines de Vie, contactez-nous : communication@amap-aura.org ou contactez Montmiandon Film : contact@montmiandonfilms.org
Par Bénédicte, salariée du Réseau AMAP-AuRA