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 Antigone

Café Bibliothèque Librairie 22 rue des Violettes - Grenoble

01.03.2024

Annabel

Les notes ci-dessous sont un résumé de ce qui a été dit sur chaque titre, et non une retranscription complète des propos échangés.

  • Pépin et Olivia T.01 : La Grande Fête de rien du tout, Camille Jourdy : Bande dessinée jeunesse, mais qui se lit à tous les âges. Pépin et Olivia sont frère et sœur, on les suit dans leurs aventures de tous les jours. Les dessins sont assez dingues sur les paysages de nature et les couleurs, car l’autrice les peint à la main. Les histoires de Camille Jourdy sont parfois un peu oniriques et toujours prenantes, et c’est le cas avec cette BD.

  • La discrétion, Faïza Guène : Roman, il s’agit sûrement de l’histoire de la famille de l’autrice car elle en parle avec beaucoup de tendresse et d’amour. C’est un roman très doux mais l’histoire est dure. C’est un roman qui se lit très vite. On suit toute l’histoire de Yamina, qui est la maman : raconte toute l’histoire de leur famille, de l’enfance de Yamina jusqu’à 2019. les chapitres alternent entre passé et “présent” (2019). Yamina naît en Algérie, va venir en France, parle de son enfance en Algérie, de la fratrie qui vit dans la banlieue parisienne.

    • L’art de perdre, Alice Zeniter : Il s’agit d’un roman qui traite d’un thème similaire, l’histoire d’une famille franco-algérienne, où Naïma, française d’origine algérienne, s’interroge sur l’histoire de sa famille, ce qui sera le début d’un portrait commençant avec la vie de son grand-père, puis de son père.

  • Sixième du crépuscule et autres nouvelles, Brandon Sanderson : Recueil de nouvelles. L’auteur est connu dans le monde anglophone, il écrit essentiellement de la SF et de la fantasy. Ce recueil de nouvelles est vachement bien écrit, il y a ce qu’il faut de description, des univers fouillés, des styles d’écriture un peu différents en fonction des nouvelles, ce qui renouvelle le plaisir. Certaines nouvelles relèvent de la fantasy, d’autres de la SF, d’autres sont hybrides. Exemple de thèmes : des gens qui vivent dans une simulation (dans le monde réel, ce sont littéralement des cerveaux dans un bocal), des flics qui peuvent revivre une journée pour résoudre des enquêtes, etc. Comme première approche de l’auteur, c’est vraiment pas mal, très qualitatif.

  • Vamps, Norman Spinrad : Recueil de nouvelles, fantastique. Il s’agit de trois nouvelles sur le thème des vampires (et, en fait, de l’addiction). La première raconte l’histoire de Dracula, il débarque à New-York, il a faim, il mord une prostituée qui venait de se prendre un shoot d’héroïne et boum, il devient accroc à l’héroïne. Un chapitre sur deux est raconté par Dracula, l’autre par la prostituée qui comprend tout de suite ce qui est arrivé à Dracula. C’est une nouvelle rigolote, légère, l’idée est bien trouvée. 130 pages de sourire. Les deux autres nouvelles sont moins bien, ça vaut le coup de les lire mais comme on commence par la meilleure, c’est un peu décevant.

  • Mangeuses, Lauren Malka : Ce livre montre comment la question du poids et la peur de grossir pèsent sur la vie des femmes depuis des milliers d’années. C’est un livre important, car il s’agit d’une synthèse précise, punchy et personnelle sur la question de l’alimentation comme rapport de pouvoir et de domination sur les femmes. Il y a une super préface par l’autrice Ryoko Sekiguchi. Lauren Malka est journaliste, podcasteuse (de littérature, le très bon podcast Les mots). Elle a toujours aimé les repas de famille mais en même temps elle complexe sur son alimentation. En tant que féministe, elle s’est demandée d’où viennent tous ces discours qu’elle a intégrés. Elle explore différentes facettes du problème dans son ouvrage : la gourmandise, les régimes et la minceur, qui cuisine (les chefs et critiques gastronomiques sont surtout des hommes), le backlash et la récupération de l’émancipation du corps par le capitalisme, les troubles du comportement alimentaire. Le livre est très documenté, très fouillé, avec des références de philosophie, sciences sociales, littératures, sciences de la vie… Montre comment depuis l’Antiquité femmes et hommes ne sont pas associés à la même alimentation et aux mêmes quantités, les discours contradictoires (être en forme pour porter des enfants mais mince pour l’apparence). Il y a beaucoup de témoignages d’ados et d’adultes. Essentiellement centré sur les sociétés occidentales (mais aussi à travers les âges, donc pas toujours occidentales).

  • Les illuminés, Jean Dytar et Laurent-Frédéric Bollée : Bande dessinée. Fait se croiser Rimbaud, Verlaine et Germain Nouveau (un poète lui aussi !). On les suit sur les moments où ils se sont croisés, de différents points de vue : le haut de la page, c’est un personnage, le bas de la page, un autre, donc différents sens de lecture possibles. Les trois personnages ne sont pas présentés sous leurs meilleurs jours mais sous tous leurs jours, les bons comme les moins bons. L’histoire est chouette, la façon dont on peut cheminer à l’intérieur aussi. Ne fait pas découvrir leurs textes, mais la façon dont ils se fuyaient, s’enfuyaient. Et parle aussi de leur admiration artistique réciproque, qui vient parfois les porter, parfois les plomber.

  • Vivre avec les loups, Jean-Michel Bertrand : Film documentaire sur les loups en France. Il passe encore au Club. Un intervenant dans le film dit qu’avec le loup, ce qui est marrant c’est qu’on parle de tout sauf du loup. Dernier film d’une trilogie.

  • Le théorème de Marguerite, Anna Novion : Film. Parle d’une étudiante à Ulm (l’ENS), en thèse. Juste avant de la soutenir, elle découvrir un trou dans sa démonstration, sa thèse est donc vide, elle va donc tout plaquer. C’est intéressant si on ne connaît pas le milieu de la recherche en mathématiques. Très bon film, mais tout dépend de ce que l’on attend : ne donne pas envie aux femmes de faire des maths, ne donne pas une bonne image des femmes dans les maths. Montre une certaine réalité de certains laboratoires, mais pas de tous les laboratoires de maths. Le conseille, mais avec un point de vue critique. C’est aussi un film très esthétique.

    • Le premier film de cette réalisatrice, Les grandes personnes, est incroyable.

  • Saint-Anne, hôpital psychiatrique : Documentaire produit pour Arte en 2010, sur l’hôpital psychiatrique Saint-Anne. En 2010, il a fait pas mal de bruits, relativement négatif, sur l’hôpital. Après, il a été quasiment censuré (retiré des plateformes), mais il se trouve désormais sur Youtube. Il montre des patients en milieu fermé qui interagissent avec les praticiens. Monde très dur, infantilisant, on a l’impression que les soignants tentent de convaincre après coup. La personne présentant ce documentaire l’a souvent recommandé par le passé, car on réalise peu la dureté de ce monde. Mais en le revoyant récemment, a été mal à l’aise car il montre les choses de façon assez directe : comment a-t-on demandé aux patients concernés de les filmer, étaient-ils consentant ? Sur ce sujet, ce serait mieux des fictions, mais les fictions sont souvent moins prises au sérieux.

  • Yotsuba & !, Kiyohiko Azuma : Manga, 15 tomes, tranche de vie. Ce manga raconte la vie de la petite Yotsuba, 5 ans, qui vient d’emménager dans sa nouvelle maison avec son papa. Chaque chapitre est une aventure de son quotidien : aller au parc, squatter chez ses voisines, faire du camping, voir sa grand-mère, etc. C’est tout simple et c’est un manga qui donne la pêche, il y a beaucoup d’humour, créé par le décalage entre la façon de penser de Yotsuba par rapport à celles des personnes plus âgées (adultes mais aussi enfants) qui gravitent autour d’elle. Les personnages sont attachants, le dessin des personnages, en particulier leurs expressions, est très chouette. C’est un manga qui donne le sourire, on rigole tout seul.

  • Le Maudit festival est un festival trop bien, les gens qui l’organisent se donnent à fond. Il s’agit d’un festival de films “maudits”. Cette année, il y avait House, un film japonais de 1977, Tetsuo – The iron man, un film japonais incroyable fait avec trois bouts de ficelles, Heroic Trio de Johnnie To où il se passe n’importe quoi et c’est tellement premier degré c’est fantastique.


29.02.2024

Christophe B

Jeudi 21 mars : 20h (ouverture des portes à 19h). Prix libre.
 

Nous accueillons avec l’Association Iséroise des Amis des Kurdes (AIAK) une représentation scénique comprenant théâtre, musique et chant autour du livre L’Homme tempéré d’Elie Guillou sur la question des luttes du peuple kurde.

 

Alors que l’occident, dans la continuation de son colonialisme, se rend complice d’un génocide en Palestine ; cela semble être interprété ailleurs comme une impunité pour exercer une répression violente des luttes des peuples, notamment dans l’intensification de l’oppression turque sur le peuple kurde. Elie Guillou, écrivain, musicien et metteur en scène, nous présente son témoignage sur sa rencontre avec “la condition des kurdes, peuple apatride dont la lutte est réprimée dans le sang”. Découvert lors d’un voyage en 2012 dans le sud-est de la Turquie à la recherche des conteurs-chanteurs Dengbejs, il a depuis “multiplié les allers-retours, cherchant [sa] place au milieu de cette histoire brusque”.

 

Touriste, témoins, et puis après ?

29.02.2024

Annabel

Rencontre, discussion et exposition tirée du livre Charbonniers ! Alchimie entre art, mémoire et environnement.

L’artiste Sébastien Perroud et l’historien Philippe Hanus présenteront l’ouvrage pluridisciplinaire Charbonniers ! Alchimie entre art, mémoire et environnement du collectif Culture Ailleurs (éditions Terre Vivante), pour donner à voir la pratique ancestrale du charbonnage, la mémoire des charbonniers émigrés du Vercors et leur appropriation dans le domaine artistique comme ses applications contemporaines et pragmatiques (comme le biochar).

L’association Culture Ailleurs travaille depuis 2010 sur l’univers des charbonniers en forêt et vise à ouvrir notre regard sur le charbon végétal, cet artisanat ancestral au cœur des territoires et pourtant méconnu, et à nous interroger sur son usage pour réduire nos impacts. Charbonniers aborde l’occupation et l’exploitation de la forêt – avec la valorisation des restes de coupes forestières –, le charbon, bien sûr – avec les techniques de charbonnage et ses utilisations pratiques –, mais aussi la métallurgie, les mobilités, les migrations transalpines, ou encore les enjeux environnementaux.

Artistes : Emmanuel Breteau, Kristof Guez, Sébastien Perroud, Yannick Siegel.

Ouverture des portes : 19h.

Soirée : 20h.
Prix libre.

27.02.2024

Annabel

Dans l’entourage d’Anne Humbert tout le monde déserte ou veut déserter. Devenir maraîchère bio, paysan-boulanger ou charpentière.

Problèmes de boulot, problèmes de couple ? Il faut rompre, déserter, c’est la solution. Un acte de rupture radicale qui pourrait même favoriser une transformation sociale positive, écologique et anticapitaliste.

L’autrice de Tout plaquer : La désertion ne fait pas partie de la solution… mais du problème, elle, ne pense pas que la désertion améliore la société, ni même qu’elle soit un acte subversif. La désertion repose sur un imaginaire néolibéral, individualiste et inégalitaire ; seules les personnes dotées d’un fort capital économique, social et culturel s’en sortiront. Mais qu’en est-il des autres ?

Nous vous invitons à venir questionner notre rapport à l’engagement ou à l’abandon et l’éventail de nos possibles ou limites en fonction de nos situations sociales et économiques…

Ouverture des portes : 19h

Soirée : 20h

Prix libre

22.02.2024

Annabel

Du 26 février au 3 mars aura lieu la Semaine pour la Palestine 🇵🇸, organisée par le Collectif uni.e.s pour la Palestine.

Vendredi 1 mars de 20h à 21h30 aura lieu la table ronde L’architecture de la colonisation à Antigone 🍉

Danial EMSEEH est un architecte Palestinien né en exil à Amman, Jordanie. Il a obtenu son diplôme d’architecture à l’ENSA de Lyon en 2021. Pendant sa formation, il s’est intéressé à l’architecture des frontières et les liens entre architecture et colonialisme de peuplement.
Dans son projet de recherche intitulé L’architecture de colonisation : la barrière de séparation en Palestine occupée, un regard multidisciplinaire est porté sur la barrière érigée de façon illégale en 2002. Cet objet en béton armé de 8 mètres de haut serpente la Palestine occupée, fragmentant davantage un territoire déjà dévasté par le projet colonial sioniste.

Il s’agirait d’explorer comment la barrière se déploie simultanément sur plusieurs dimensions  (physique, administrative, économique, affective, et sociale) constituant ainsi un véritable outil de colonisation dynamique et multidimensionnelle.

📍Antigone (22 Rue des Violettes, 38100 Grenoble)
🗓️ Vendredi 1 mars 2024
⏰ de 20h à 21h30 (ouverture des portes à 19h)
💰 Prix libre
⚠️ Inscription obligatoire
🚨Complétez le formulaire d’inscription au plus vite pour réserver une place !

05.02.2024

Annabel

Les notes ci-dessous sont un résumé de ce qui a été dit sur chaque titre, et non une retranscription complète des propos échangés.

  • James Walvin. Histoire du sucre, histoire du monde. La Découverte : Où l’on explore les liens entre le sucre, l’esclavage et la colonisation, les addictions et l’obésité.

  • Russell Banks. Le livre de la Jamaïque. 10/18. Comment les esclaves deviennent marron ? Quels sont les rituels de rencontre entre des villages autarciques ?

  • Alessandro Pignocchi. Petit traité d’écologie sauvage. La cosmologie du futur (tome 2). Mythopoïèse (tome 3). Édition Steinkis. Et si nous devenions tous animistes ? À quoi ressemblerait un monde renversé, sans frontière entre culture et nature ?

  • Charles Dickens. Le conte de deux villes. Les tribulations de quelques personnages entre France et Angleterre, pendant la Révolution.

  • Leonardo Sciascia. Todo modo. Folio. L’Affaire Moro. Grasset. De la comédie policière au fait-divers tragique, l’auteur ausculte et déconstruit la pensée démochrétienne.

  • Haruki Murakami, Jean-Christophe Deveney, Pmgl. Le septième homme et autres récits. Delcourt. Neuf récits étranges mis en images.

  • Claire Richard. La dernière nuit d’Anne Bonny. Podcast Arte. Où l’on découvre la vie de la plus célèbre femme pirate, et où s’en invente la morale.

  • Fabcaro, René Goscinny, Didier Conrad. L’Iris Blanc. Les Éditions René Albert. L’ironie et l’absurde seraient-ils de retour dans le monde d’Astérix ?

  • Claire Roquigny. Pudique. Groupe Margot. L’autrice explore les origines de son extrême pudeur.

  • Neige Sinno. Triste Tigre. P.O.L. Récits et questionnements autour de l’inceste.


END

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