Les Affiches
Annonces légales - Marchés publics - Ventes aux Enchères
Publié le 22.05.2025 à 15:00
Comment repenser une ville qui n’est plus adaptée aux usages et aux enjeux d’aujourd’hui ? Éléments de réponse avec GrandAlpe, un vaste projet de territoire dont les premiers résultats sont visibles au cœur de la métropole.
C’est ce qui s’appelle du tourisme local. Plus parlant qu’une conférence de presse, la Métro a choisi d’organiser une visite de GrandAlpe en bus. Le 20 mai, élus, équipes, acteurs du projet ou encore journalistes ont embarqué pour un parcours incluant commentaires au micro et arrêts sur quelques sites emblématiques.
Renforcer l’attractivité
Le rendez-vous était donné sur le parvis de la patinoire de Grenoble. Ici ont été plantés une vingtaine d’arbres qui, s’ils sont encore chétifs, contribuent à désimperméabiliser les sols et à lutter contre les îlots de chaleur. Étendu sur trois communes (Grenoble, Échirolles et Eybens), GrandAlpe comporte un volet environnemental, mais aussi économique, social et urbanistique. Objectif : « Améliorer les conditions de vie des habitants » et « rendre ce territoire plus attractif », selon Christophe Ferrari, président de la Métro.Le tout pour un montant global d’un milliard d’euros.
Créer une ferme urbaine
Tandis que le bus longe l’avenue d’Innsbruck, on aperçoit sur la droite des terrains fraîchement labourés en prévision de l’installation d’une ferme urbaine. « Ce n’est pas rien d’attribuer un hectare de foncier à un projet agricole », s’enthousiasme Isabelle Robles, fondatrice et dirigeante de Millepousses. D’ici l’automne, la société coopérative espère vendre ses premiers légumes et impliquer les habitants dans des actions autour de l’alimentation.
Rénover l’habitat
Le parcours se poursuit à Échirolles, où plusieurs chantiers, déjà évoqués dans nos pages, sont commentés : l’écoquartier Connexions, l’accès à la gare repensé, la transformation du quartier Essarts-Surieux… Un stop s’impose à l’emplacement des anciennes usines Allibert, qui sera transformé en zone d’activités d’ici 2032, le temps notamment de dépolluer le site. Avenue des États-Généraux, un autopont sera détruit à l’automne 2025, tandis qu’un bâtiment abritant des commerces et un centre de santé doit être livré en 2027. Après un passage par les abords de Grand Place, direction la Villeneuve de Grenoble, où d’importants travaux de rénovation sont en cours. « Les montants, 110 000 euros par logement, sont très élevés pour offrir aux habitants des logements conformes aux standards du neuf »,annonce Pierre Bejjaji, président d’Actis.
Égayer l’espace
Midi passé, la visite s’achève devant la piscine des Dauphins pour inaugurer une œuvre ornant le sol, créée à partir des gravats de l’autopont Marie-Reynoard. En levant les yeux, difficile d’imaginer qu’il n’y a pas si longtemps se tenait une route surélevée au bout de l’allée arborée, devenue accueillante pour les piétons et les cyclistes.
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Publié le 22.05.2025 à 14:55
Une histoire chargée et des enjeux modernes… Qu’est devenue l’hydroélectricité, 100 ans après sa consécration par l’exposition internationale de la houille blanche et du tourisme de Grenoble ?
Discrète mais incontournable, l’hydroélectricité reste la deuxième source de production électrique française, derrière le nucléaire mais devant l’éolien et le solaire. En 2024, elle a représenté près de 14 % de la production nationale et la moitié de l’électricité renouvelable. Grâce à des conditions météorologiques favorables, les 2 640 installations hydrauliques du pays – dont 340 grands barrages – ont généré 74,7 TWh, un record depuis 2013. « L’hydroélectricité a joué un rôle crucial dans l’équilibre du réseau », souligne RTE dans son bilan annuel.
L’Isère, berceau et vitrine
C’est en Isère, à Lancey, qu’Aristide Bergès installait en 1869 la première conduite forcée, donnant ensuite naissance à la « houille blanche », par opposition à la roche noire, utilisée dans les centrales à charbon. 150 ans plus tard, le département reste un pilier de la filière. Il accueille la centrale la plus puissante de France, à Vaujany, et près de 700 entreprises spécialisées, qui ont su développer un savoir-faire technique, industriel et environnemental reconnu bien au-delà des frontières. Si la plupart des cours d’eau français sont déjà équipés, les enjeux ne manquent pas : modernisation des infrastructures, développement des stations de transfert d’énergie par pompage, essor des microcentrales… Autant de leviers pour renforcer le rôle de l’hydroélectricité dans la transition énergétique. Mais ces projets restent freinés par un contentieux entre la France et la Commission européenne sur la gestion des concessions.
Une célébration collective
À l’occasion du centenaire de l’exposition internationale de la houille blanche et du tourisme, de nombreux événements sont programmés jusqu’à l’automne pour valoriser ce patrimoine industriel et souligner le poids économique de la filière.
Retrouvez ce dossier en intégralité dans l’édition des Affiches de Grenoble et du Dauphiné du 16 mai 2025.
Les contenus de ce grand format :
- Chronologie : une petite histoire de l'hydroélectricité en Isère
- "L'hydroélectricité est une filière d'avenir", interview de Roland Vidil, président d'Hydro 21.
- Maison Bergès, haute tension créative
- EDF Hydro Alpes surfe sur le centenaire
- Concessions des barrages : comment sortir du contention avec l'Europe ?
- Une vague de projets de microcentrales
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Publié le 22.05.2025 à 14:49
Photoweb, pionnier de l’impression photo en ligne, lance une imprimante révolutionnaire : la Belharra. Conçue en France, elle promet de bouleverser le secteur avec des performances environnementales inédites.
Elle porte le nom d’une vague rare et redoutable du Pays basque ! Et ce n’est pas un hasard. Car « la Belharra », la toute nouvelle imprimante numérique jet d’encre conçue par Photoweb en collaboration avec Knis (Bouches-du-Rhône), promet elle aussi de faire des remous dans l’univers de l’impression photo. Fruit d’une innovation 100 % française, cette machine qualifiée d’« unique au monde » par Laurent Boidi, directeur général de Photoweb, est entrée en production le 29 avril dernier dans les ateliers de l’entreprise, à Saint-Égrève. Et ses performances environnementales donnent le ton d’une révolution industrielle : 60 % de consommation d’eau en moins, 58 % de réduction de la consommation énergétique, 65 % de baisse de l’acidification et 90 % de diminution de l’écotoxicité. Des chiffres qui traduisent un virage stratégique fort pour Photoweb. « Depuis notre participation à la Convention des entreprises pour le climat, nous avons placé l’impact environnemental au cœur de notre stratégie d’entreprise. La Belharra va révolutionner l’impression des tirages photos en alliant qualité, productivité et réduction des impacts environnementaux », affirme Clément Poursac, responsable RSE de l’entreprise. Mais l’innovation ne s’arrête pas là. Silencieuse, sans bains chimiques ni chambre noire, la Belharra se distingue aussi par son ergonomie de travail « moins stressante et moins bruyante » pour les techniciens, se réjouit Laurent Boidi. Son design moderne cache une interface pilotable depuis un simple poste informatique, avec une simplicité déconcertante.
Faire basculer l’industrie photo
Avec cet investissement de 2 millions d’euros, Photoweb entend transférer 80 % de sa production photo vers cette technologie éco-conçue. Objectif : réduire l’impact environnemental sans toucher aux prix, pour inciter les clients à adopter ce nouveau standard. L’amortissement est prévu sur cinq à sept ans, mais l’ambition dépasse les murs de l’entreprise. « Nous partageons cette innovation avec tout le secteur. C’est un manifeste industriel face à une urgence globale », affirme Laurent Boidi. L’onde de choc de la vague Belharra ne fait que commencer. Trois entreprises internationales (américaine, japonaise et coréenne) ont déjà manifesté leur intérêt.
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Publié le 22.05.2025 à 14:48
Confidentielle, rapide, et fondée sur le dialogue, la médiation commerciale séduit de plus en plus de dirigeants soucieux d’efficacité, de prévention des risques et de cohésion interne.
Qu’il s’agisse d’un conflit d’associés, d’un différend avec un fournisseur ou un client, international ou non, ou d’une tension (systémique) au sein des équipes, la médiation permet dans trois cas sur quatre de trouver un accord personnalisé, souvent en moins de trois mois. Un réel atout pour la gestion et la gouvernance d’entreprise.
Stratégies : l’IA transforme les outils ; la médiation transforme les relations
L’actualité rabâche aux dirigeants de ne pas rater le tournant stratégique de l’intelligence artificielle générative. Mais est-ce là la seule priorité ? L’attention quasi exclusive portée à l’IA risque de faire oublier d’autres axes de gouvernance tout aussi cruciaux. La médiation commerciale, par exemple, en fait pleinement partie. L’IA générative peut améliorer la productivité, l’accès à l’information, la prise de décision. Mais elle ne résout ni les conflits humains, ni les tensions interpersonnelles, ni les frictions systémiques dans les organisations. Or, ce sont ces conflits mal gérés qui bloquent les projets, font fuir les talents, font perdre des clients ou des fournisseurs, dégradent la réputation ou provoquent des contentieux destructeurs. La médiation, elle, crée les conditions de confiance, de réparation, de continuité. Elle est donc complémentaire de l’IA, sur un autre plan : celui du lien, du dialogue, du sens.
Qu’est-ce que la médiation ?
Attention à ne pas la confondre avec la médiation d’entreprise, qui traite les conflits avec les consommateurs, ni avec la conciliation (procédure brève et gratuite, où le conciliateur va proposer une solution que les parties seront libres d’accepter ou non).
La médiation est un processus structuré mais souple, amiable et strictement confidentiel, de résolution des conflits. Elle intervient dans la plupart des domaines de la vie économique, entre personnes physiques ou morales, qu’il s’agisse d’entreprises, de collectivités, d’associés, de salariés ou de partenaires commerciaux, y compris à l’international.
Le médiateur, tiers neutre, indépendant, sans pouvoir de décision, ni pouvoir de proposer des solutions, est là pour garantir un cadre sécurisé et orienter les échanges, en aidant les parties à renouer un dialogue parfois rompu depuis longtemps. Il justifie d’une longue et solide formation approfondie, c’est un expert du conflit et du dialogue. Les parties peuvent être accompagnées par leurs avocats ou conseils. En cas de succès (ce qui est fréquent), un accord écrit est rédigé, validé, signé et sera exécuté volontairement, et au besoin par l’exécution forcée grâce à l’apposition de la formule exécutoire via homologation de l’accord par le juge ou simplement via acte contresigné d’avocat.
La médiation est aujourd’hui prévue par la loi (articles 131-1 à 131-15, 1 530 et 750-1 du Code de procédure civile) et obligatoire dans certains cas. Elle peut être convenue librement (médiation conventionnelle), proposée à tout moment en cours de contrat, de litige, ou même par un juge, y compris en appel. Confidentielle, rapide et maîtrisée, la médiation permet d’éviter les lenteurs, les coûts et l’aléa d’un procès. Les frais (médiateur, centre de médiation, avocats) sont souvent partagés. Le processus est fondé sur un principe de liberté : chaque partie peut y entrer ou en sortir à tout moment, sans justification et en toute confidentialité. Elle évite les escalades de conflit, protège la réputation des entreprises, avec des discussions à huis clos, loin du regard des concurrents et des médias.
Un outil de gestion des risques
et de la performance sociale
Pour les dirigeants, directeurs juridiques et DRH, la médiation commerciale ne se limite pas à la résolution d’un conflit : elle s’inscrit pleinement dans une politique de prévention des risques, de bien-être au travail et de RSE. Elle favorise la parole, apaise les tensions avant qu’elles ne dégénèrent, et contribue à la qualité de vie au travail (QVT). Cela vaut également pour les collectivités.
Dans un monde du travail en quête de sens et de dialogue, la médiation est aussi un outil de management. Managers et cadres peuvent être formés et accompagnés pour prévenir les situations conflictuelles, améliorer la communication interpersonnelle ou accompagner les transformations (fusion, réorganisation, transmission, etc.). Le médiateur peut déceler un dysfonctionnement systémique en identifiant les nœuds relationnels.
Conflit complexe et sensible ? La médiation est particulièrement adaptée
Les litiges commerciaux classiques ne sont pas les seuls concernés. La médiation est particulièrement précieuse lorsqu’il s’agit de conflits sensibles, à forte charge émotionnelle : désaccords entre associés, tensions familiales dans les entreprises familiales, conflits de gouvernance, divergences intergénérationnelles ou culturelles lors de transmissions ou fusions d’entreprises.
Dans ces contextes où le juridique seul ne suffit pas, la médiation offre un espace protégé où les non-dits peuvent être exprimés, où les intérêts profonds sont explorés, et où des solutions créatives et mutuellement acceptables peuvent émerger. Préserver le lien humain devient alors une priorité nécessaire à la performance économique.
Faire du business en paix : la médiation commerciale,
arme discrète du dirigeant
Dans un contexte national comme international où les malentendus peuvent rapidement se transformer en affrontements juridiques, la médiation commerciale agit comme une arme de paix au service des dirigeants. Discrète mais puissante, elle permet de désamorcer les conflits naissants avant qu’ils ne dégénèrent en guerre judiciaire, souvent longue, coûteuse et destructrice pour la relation commerciale et les affaires.
Pour le dirigeant, c’est une arme de diplomatie économique : elle permet de rétablir un canal de dialogue, de préserver une relation stratégique ou d’en organiser la fin sans fracas, grâce à un dialogue encadré menant à un accord, équilibré, confidentiel, accepté. Et souvent, un partenaire qui reste. Par exemple, en 2023, après quatre ans de conflit, une affaire (anonyme mais emblématique) belgo-espagnole a été résolue en France en moins d’un an grâce à la médiation.
En effet, une médiation bien menée permet de désamorcer un contentieux naissant avec un partenaire étranger, mais aussi de réparer une relation commerciale stratégique sans perdre la face (et sa réputation…).
Quand et comment y recourir ?
À tout moment. Que vous fassiez face à un conflit déjà formalisé ou à une tension latente, vous pouvez contacter un médiateur de confiance, ou un centre de médiation reconnu.
Pour anticiper les conflits, pensez à insérer des clauses de médiation dans vos contrats. Des modèles gratuits sont disponibles, notamment via le Centre des avocats médiateurs de l’Isère (Cami).
Même sans clause contractuelle, il est toujours possible de proposer une médiation dite conventionnelle à tout moment, y compris au cours d’un procès ou d’un appel.
La médiation est bien plus qu’un outil de règlement amiable. C’est un instrument de gouvernance moderne, d’agilité managériale et de performance globale. Face aux défis humains, juridiques et économiques de l’entreprise, il est temps de faire de la médiation un réflexe.
Souhaitez-vous être accompagné dans l’intégration de la médiation dans votre organisation ? Par exemple, avec la mise en place d’un service de médiation externalisé ? Parlons-en.
Par Me Olivia Gast, avocate au Barreau de Grenoble et médiatrice, vice-présidente de la commission médiation commerciale du Cami.
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Publié le 22.05.2025 à 14:42
Directrice depuis désormais plus de deux ans du Magasin – Cnac, Céline Kopp a su insuffler à ce lieu un salutaire mélange d’exigence et de bienveillance. L’ensemble d’œuvres qu’elle a choisies parmi la collection de l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne pour cette exposition en constitue une admirable démonstration.
Mords-moi. Voici donc le message que nous envoie la seule œuvre créée à l’occasion de l’exposition Good service, good performance, qui présente des créations des années 1980 à nos jours. Mords-moi et tu entendras ce que j’ai à te dire. Anne Le Troter nous propose d’écouter ses textes (sensuel et loufoque pour les adultes, conté et merveilleux pour les enfants) en croquant littéralement un bout de ses installations. Occupant une petite pièce à l’ambiance théâtrale et chaleureuse, les étranges sculptures composées de plantes, câbles et autres coussins de soutiens-gorge nous invitent à déambuler dans leurs environs, à partager avec elles un bout d’espace et de temps. Munis d’une brindille, on mord leurs tiges de fer pour que se diffuse leur son, passant par les os de notre visage pour atteindre nos oreilles. Éminemment intime, le geste appelle un nécessaire consentement, il est ludique autant que lourd de sens.
De claque en claque
Avant cette parenthèse immersive, on aura traversé le premier espace et d’emblée saisi la puissance du dialogue ici mis en place entre les artistes et les époques. Une vidéo charnière de Pipilotti Rist s’épuise dans un cri d’alerte qui résonne avec pertinence de 1988 jusqu’à nous, et rebondit avec panache à la surface de l’immense toile Telos réalisée en 2019 par Mimosa Echard. Magma figé par la fusion de tissu et de latex recouvrant des trésors plus ou moins anodins et des objets du quotidien plus ou moins dangereux, Telos s’offre comme un tout fini, aussi achevé que le précise son titre. Un tout fait de tout, tout ce qui trouvera sa place au cœur de l’œuvre. Fleurs aux vertus médicinales, noyaux de cerises et coquilles d’escargots suffoquent sous les colles chimiques et autres plastiques. À l’image de nos propres corps que la modernité met à mal, la toile se déploie comme un corps malade qui sans cesse se soigne, tandis que son environnement l’asphyxie avec la même assiduité… Un cycle infernal dont la beauté apparente s’admire au rythme battant des scansions et chutes produites en boucle par Pipilotti Rist ; un choc esthétique qui bouscule et nous prépare à la suite, aux abrupts changements d’ambiance, à la chaleur qui rassure et au froid qui saisit, à l’ironie des uns et au pragmatisme des autres.
Débattre et s’offusquer
Avant la toute dernière salle et sa vidéo en trois écrans montrant un débat d’idées en corps à corps sur un ring, on traverse une effroyable série de porte-drapeaux vides, dressés comme des armes, une salle immense où fourmillent des indices prouvant que les drames d’aujourd’hui sont les jumeaux de ceux d’hier, de même que les pages à piétiner du journal Le Monde, roulées en boule autour d’une immense une en tissu datée d’avant le 11 septembre 2001. Ce désarroi – grande fabrique du sentiment d’impuissance –, est révélé par les artistes pour mieux le dépasser. À sa façon, chaque œuvre en appelle aux sens, respire le parfum de la lutte qui refuse le désespoir et la résignation pour mieux nous (ré)engager à mordre le monde, pour le pire et pour le meilleur.
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Publié le 22.05.2025 à 14:38
La Queue de Cochon, au Fontanil-Cornillon
Plutôt que de tirer le diable par la queue, optez pour celle du cochon au sein de cet établissement dirigé depuis 2014 par Franck et Colette Marchand, au Fontanil-Cornillon. Voici une brasserie qui attire quotidiennement une clientèle fidèle séduite par la cuisine signée du jeune chef Stéphane Rivera et un cadre spacieux, totalement ceint de verdure. Deux espaces deux ambiances. Sous le soleil, l’immense terrasse arborée impose son style. Plus frais, alors la salle offre son confort simple mais bien agencé. En entrée, une pléiade de salades se poussent du coude, comme celle du Dauphiné, mais vous avez aussi le gaspacho revisité avec ses billes de mozzarella di bufala, et ce carpaccio de poulpe. Servies dans une large assiette, finement sculptées, de belles tranches de poulpe bien assaisonnées vous séduiront accompagnées de salade, de tomates et d’un filet de citron pour la tonicité. Original.
Il est l’heure qu’il aïoli
Les suggestions de plat avancent en rangs serrés : un tartare de bœuf au couteau (dont un Obélix de 400 g), des cuisses de grenouilles persillées (à volonté les premiers vendredis du mois), du poulpe snacké, des ravioles à toutes les sauces (dont certaines aux morilles), de l’andouillette, du magret de canard, une entrecôte, une côte de veau à la milanaise, des burgers au bœuf charolais, il y en a pour tous les goûts. Mais le chef rajoute sa touche personnelle avec cet aïoli maison de premier ordre. Accordons à Stéphane Rivera une mention pour le sien, copieux, axé sur un beau morceau de cabillaud, des carottes, des pommes de terre, du brocoli, du chou-fleur et un aïoli goûteux et digeste. En guise de sucrerie, la tartelette fraise/chocolat fait le job avec aisance, remisant le tiramisu sur le banc de touche. Une queue en tire-bouchon vous permettra d’ouvrir un viognier de Paul Mas à 25 euros, un saint-véran de Chavet à 30 euros, le crozes de la Cave de Tain à 32 euros et le pic-saint-loup du Château de Lascaux à 30 euros. Vous voilà assurément à bon porc !
DEMANDEZ L’ADDITION
Cadre : une vaste salle aux grandes baies vitrées donnant sur une immense terrasse. Des puits de lumière. Nappes et serviettes en papier.
Menus : 18 euros.
Le chef : le chef, Stéphane Rivera, continue, depuis son arrivée, à perpétuer les recettes qui ont fait le succès de l’établissement, tout en y rajoutant sa touche personnelle.
Carte des vins : bien sage, à des tarifs raisonnables.
Pain : baguette.
Sel et poivre : salières.
Café : moyen, servi avec son petit gâteau.
Parking : oui, un grand, juste devant.
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Publié le 22.05.2025 à 11:51
Premier de la saison régulière, le FCG est directement qualifié pour la demi-finale de Pro D2. Les Grenoblois recevront, le jeudi 29 mai au stade des Alpes, le vainqueur du barrage entre Aix-en-Provence (4e) et Soyaux-Angoulême (5e).
Avec 90 points encaissés lors des deux derniers matchs (défaite 38-13 à Brive et victoire 51-42 contre Nevers), le FCG a montré des lacunes défensives qu’il faudra impérativement corriger pour les phases finales. « On n’a pas été au top sur ce secteur. On a loupé pas mal de plaquages qu’on ne rate pas d’habitude », admet le deuxième ligne et capitaine grenoblois Thomas Lainault.
Retenue
Peut-on l’expliquer par un relâchement consécutif à l’assurance de disputer une demi-finale à domicile, après la victoire face à Oyonnax lors de la 28e journée, le 25 avril ? « Je ne pense pas. On savait qu’on était qualifié, mais on voulait finir invaincu à domicile. Je pense que tout le monde a mis l’engagement nécessaire », estime Lainault. Une analyse pas tout à fait partagée par l’entraîneur des trois-quarts, Nicolas Nadau : « Inconsciemment, les joueurs avaient peut-être la crainte de se blesser avant la demi-finale. Or la défense, c’est du combat, donc c’est compliqué si on n’est pas dans les meilleures dispositions individuelles. Mais c’était un peu pareil pour les autres équipes qualifiées pour les phases finales. »
Conscients qu’ils auront quelques ajustements à faire d’ici la demi-finale, les Grenoblois ne sont pas inquiets pour autant. Lainault insiste sur « l’importance de garder notre sérénité », Nadau sur celle de s’appuyer sur ce qui a fait la force du FCG cette saison, à savoir « notre caractère, la volonté de ne jamais rien lâcher, mais aussi notre efficacité en attaque, puisqu’on finit avec le plus grand nombre de points et d’essais marqués ».
Gestion mentale
Contrairement à l’an passé où ils étaient arrivés un peu émoussés en phase finale, les Grenoblois auront de la fraîcheur physique. « Le fait de ne pas jouer ce week-end, ça va faire du bien aux organismes », assure le capitaine du FCG. Mais pour Nicolas Nadau, c’est surtout « la gestion des émotions, le fait de ne pas jouer la demie avant l’heure » qui comptera pour cette phase finale. « On est dans un état d’esprit dynamique, regonflé, avec une rage de vaincre et d’atteindre le graal de la montée en Top 14 », conclut l’entraîneur des trois-quarts.
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Publié le 22.05.2025 à 11:42
Cette balade, à la frontière des Alpes du Sud, permet de découvrir la beauté sauvage d’un paysage finement ciselé par l’érosion et de profiter d’une lumière déjà méridionale.
Du parking (panneau de randonnée indiquant le lac du Lauzon), un large chemin forestier longe les rives du Buech, face au puissant amphithéâtre de sommets et de falaises qui ferme la vallée et au centre duquel trône la cime arrondie du Rocher Rond. Au premier croisement
(panneau de randonnée), il faut quitter le large chemin pour s’engager sur l’étroit sentier qui part sur la gauche. Parfaitement balisé de marques jaunes et vertes, il s’élève brusquement pour franchir un ressaut qui constitue le passage le plus raide de la balade ! Mais il n’exige que quelques courtes minutes avant de rejoindre une zone plus douce et plus agréable.
Vers la cabane de Fleyrard
Par les nombreuses trouées de verdure, on aperçoit la vallée du Buech et les maisons du hameau de la Jarjatte. Le sentier rejoint ensuite le large chemin forestier emprunté au départ (que les personnes en manque de condition peuvent suivre sur son intégralité au prix d’une petite demi-heure de marche supplémentaire). La balade se poursuit sur une pente modérée, qui permet d’admirer en toute quiétude la beauté du panorama. Après un large lacet, le chemin revient sur la droite, offrant ainsi l’opportunité de découvrir un nouveau pan du paysage, notamment en direction du vallon encaissé qui protège les sources du Buech. On arrive bientôt en vue de la cabane de Fleyrard, noyée sous un épais bosquet de verdure, qui offre un ombrage rafraîchissant en période de forte chaleur… agrémenté par le léger gazouillis d’une source qui s’écoule à proximité. Il faut dépasser cette oasis de verdure de quelques mètres pour profiter d’un espace dégagé, ouvert sur un magnifique paysage qui symbolise l’environnement du Dévoluy, avec ses immenses casses d’éboulis qui s’étalent au-dessus des pentes boisées, avant de buter contre des parois verticales rongées par l’érosion. Le contraste est saisissant entre la verdure de la vallée, sa mosaïque de prairies, la couverture forestière et le monde minéral qui se dresse vers les sommets. Ce belvédère peut marquer le terme de la balade pour les personnes confrontées à des problèmes d’horaires, avant un retour par le même itinéraire.
Le lac du Lauzon
La marche peut encore se poursuivre jusqu’au lac du Lauzon en suivant le sentier, balisé de marques jaunes, qui s’amorce à l’aplomb du chemin forestier et qui s’élève droit dans la pente. Il ne faut surtout pas hésiter à s’accorder quelques pauses, tout en profitant de ces instants de récupération pour laisser son regard balayer un cadre superbe, unique en terre dauphinoise. Le lac du Lauzon se niche au bas d’une cuvette d’éboulis à 1 950 m d’altitude, pour se réduire à une simple mare à la fin de l’été. Ce n’est donc pas le charme du plan d’eau qui fait l’intérêt du site, mais sa beauté austère, minérale, presque oppressante avec ses pentes caillouteuses dominées par les falaises qui supportent la Tête du Lauzon. Les plus courageux peuvent encore prolonger la balade en direction du col du Charnier (2 109 mètres d’altitude), accessible par un bon sentier et même gagner la Tête du Lauzon (2 278 mètres d’altitude), pour bénéficier d’un immense panorama qui s’étend des plus hauts sommets des Écrins à la cime lointaine du mont Ventoux !
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Publié le 22.05.2025 à 10:00
Le soleil était au rendez-vous lors du lancement de la saison estivale d’Isère Attractivité. Zoom sur quelques idées de sorties pour profiter des beaux jours dans le département.
Venir au château du Touvet sans se rendre au sommet de l’escalier d’eau, c’est passer à côté de sa visite. Dixit Bruno de Quinsonas-Oudinot, le maître des lieux. Sa belle demeure a accueilli l’agence départementale Isère Attractivité pour le lancement de la saison estivale, le 15 mai dernier. L’occasion de rappeler la multitude d’édifices patrimoniaux qui parsèment le territoire. « Avec 800 sites fortifiés, nous faisons partie des départements les plus fournis », relève Jean-Pierre Barbier, président du Département. Parmi eux, une trentaine de châteaux accueilleront les visiteurs cet été.
De la nature…
« Le tourisme en Isère se porte très bien », s’enthousiasme Christophe Suszylo, président d’Isère Attractivité. L’an dernier, le département a ainsi accueilli 2 millions de visiteurs pour un séjour de
4,4 jours en moyenne. Il faut dire qu’en plaine comme en montagne, les atouts touristiques ne manquent pas. À commencer par la nature qui se découvre à pied, à cheval ou sur l’eau. L’association Alpes là ! encourage pour sa part la rando sans voiture. « Au mois de juin, nous mettrons en place des bus pour desservir des départs de randonnées emblématiques du territoire qui ne sont actuellement pas desservis par des lignes de transport régulières », explique Lucie Bouvier, chargée de mission de l’association. Après quatre ans de travail, Marie-Noëlle Ode, directrice d’Isère cheval vert, se réjouit de la création d’un nouvel itinéraire équestre de 300 km, à travers l’Isère, la Savoie et la Drôme. Ce parcours, labellisé grand itinéraire équestre, suit les traces de Louis Mandrin, célèbre contrebandier du XVIIIe siècle. Autre idée de sortie, Kayak en L’Isle propose de descendre la Bourbre et d’autres cours d’eau, en autonomie ou accompagné.
… aux événements
Parmi les événements, une quinzaine d’expositions seront visibles tout l’été, dont une consacrée au Pays bassari, au Musée dauphinois (jusqu’au 8 septembre), une autre hébergée par le musée Champollion sur les momies (jusqu’au 28 septembre), et une autre encore revenant sur la période de la Terreur, au musée de la Révolution française (jusqu’au 23 novembre). Deux des plus gros festivals isérois prendront cette année encore leurs quartiers dans des sites patrimoniaux emblématiques : Jazz à Vienne, au théâtre antique, et le Festival Berlioz, au château Louis XI de La Côte-Saint-André, récemment acquis par le Département. Nouveauté, la résidence Les Glovettes, située sur les hauteurs de Villard-de-Lans, ouvrira ses portes pour trois jours d’expériences artistiques, du 20 au 22 juin, lors du festival Solstice-en-Vercors. Quelle que soit l’altitude, l’été s’annonce bien rempli.
Saison estivale du Département : programme des sorties culturelles, naturelles, sportives ou gourmandes à retrouver sur alpes.isere.com
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Publié le 22.05.2025 à 09:51
Le colloque « Régénération Montagnes », tenu au World Trade Center de Grenoble le 17 avril dernier, a tiré la sonnette d’alarme : la montagne touristique est à un tournant critique, confrontée à l’urgence de rénover son parc immobilier vieillissant.
Dès l’ouverture du colloque « Régénération Montagnes », au World Trade Center de Grenoble le 17 avril dernier, Sylvain Charlot, délégué montagne d’Atout France, a présenté une projection glaçante des effets de la loi Le Meur. En interdisant à la location les logements classés E, F ou G au diagnostic énergétique, la montagne pourrait perdre jusqu’à 29 % de ses nuitées hivernales et 12 % en été. Un manque à gagner estimé à 2,5 milliards d’euros pour l’hiver et 300 millions pour l’été, touchant de plein fouet les Alpes du Nord, du Sud et les Pyrénées.
Accepter la fin d’un modèle
Fabrice Bonnifet, président de la C3D et de GenAct, a enfoncé le clou : « On peut continuer à faire vivre des modèles touristiques qui ne sont ni viables ni souhaitables, ou avoir le courage d’en inventer un nouveau. » Un modèle certes moins lucratif, mais porteur de qualité de vie et de durabilité. Il appelle à structurer la filière de la rénovation, en planifiant les travaux à l’échelle des stations pour mutualiser les achats, et en installant des bases vie pérennes afin de réduire les coûts logistiques et les pertes de temps, tout en créant des conditions de travail plus stables pour les artisans et entreprises locales.
Le poids de la psychologie
L’après-midi a mis en lumière un frein majeur : la psychologie des propriétaires. La moitié d’entre eux ont plus de 70 ans et peu d’intérêt à rénover des biens souvent acquis dans les années 1970. Les successions et reventes deviennent alors des leviers potentiels, à condition d’apporter une visibilité claire sur la valeur finale du bien rénové, ce qui suppose un accompagnement technique et financier renforcé. Autre obstacle : la complexité des grandes copropriétés. Guillaume Desrues, maire de Bourg-Saint-Maurice – Les Arcs, estime que « les exonérations fiscales ne suffisent plus ». Même constat pour Olivier Duch, adjoint à la mairie de Tignes, qui plaide pour « un accompagnement de terrain plutôt que des aides fiscales ». En conclusion, les intervenants ont souligné la nécessité de bâtir un imaginaire collectif propre à chaque station. Une manière d’impliquer tous les acteurs dans une transition devenue inévitable, pour que les destinations de montagne restent vivantes et attractives, et soient à la hauteur des défis du XXIe siècle.
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