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 Les Affiches

Annonces légales - Marchés publics - Ventes aux Enchères


Publié le 15.03.2024 à 17:26

Depuis 2021, le Département de l’Isère est engagé avec d’autres partenaires pour assurer le conventionnement de 58 sites d’escalade en mêlant sécurité et respect de la biodiversité.

En Isère, près de 70 000 grimpeurs parcourent régulièrement les 5 000 voies d’escalade équipées sur 150 sites répertoriés. Certains sites sont directement sous la responsabilité de collectivités locales, comme celui de Saint-Égrève géré par la commune. D’autres, bénéficiaient jusqu’en 2020 d’une convention entre les propriétaires (publics ou privés) et la Fédération française de montagne et d’escalade (FFME), afin que cette dernière porte l’entière responsabilité de l’entretien des équipements et le maintient en l’état du site mis à la disposition des pratiquants. Durant très longtemps, ces conventions semblaient suffisantes. Mais des accidents les ont remis en cause, car la fédération ne pouvait plus assumer seule le risque juridique. En Isère, un nouveau format de conventionnement a été mis en place, impliquant d’autres acteurs, pour éviter les fermetures de sites.

L’accident qui a tout déclenché

Le premier accident à avoir déclanché ce réexamen s’est produit le 3 avril 2010, sur la falaise de Vingrau (Pyrénées-Orientales). Sur ce site conventionné entre la municipalité et la FFME depuis 1990, un bloc de roche s’est détaché alors que deux grimpeurs parcouraient une voie, les blessant lourdement. D’autres accidents comme celui-ci ont déclenché des actions judiciaires et le versement d’importantes indemnités aux victimes par la FFME, qui a décidé de suspendre son modèle de conventionnement en 2020. Lors d’un accident non prévisible, c’est souvent « la responsabilité sans faute de la fédération qui est mise en cause », justifiait la FFME dans un communiqué de presse, alors même que beaucoup de victimes n’étaient pas licenciées.

Le Département à la rescousse

Face à ce mur juridique, le Département de l’Isère s’est engagé depuis 2021 dans un nouveau modèle de convention tripartite, avec la FFME et les propriétaires, pour 58 sites du territoire. Outre le fait d’assumer la responsabilité juridique en cas de « sans faute », le Département va beaucoup plus loin en contribuant à hauteur de 70 000 euros par an pour un accompagnement dans l’entretien des voies et pour le respect de la biodiversité. Un modèle qui serait « exemplaire, tant par son implication que par son investissement », selon Alain Carrière, président de la FFME. Ce travail inédit est également réalisé en partenariat avec les associations naturalistes LPO, Gentiana et le Conservatoire d’espaces naturels. La gestion environnementale des sites peut aller jusqu’à la fermeture temporaire, si nécessaire. Chaque usager peut aussi alerter d’un danger potentiel ou de la présence d’espèces protégées sur les sites d’escalade grâce à l’application Suricate.

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Publié le 14.03.2024 à 11:00

Quand elle n’est pas dans « son » théâtre, Delphine Gouard passe ses soirées chez ses confrères. Objectif : dénicher les spectacles qui, peut-être, seront à l’affiche des prochaines saisons. Entretien avec la directrice du Théâtre municipal de Grenoble, alias TMG, qui regroupe le Grand Théâtre, le Théâtre 145 et le Théâtre de Poche.

Quel est votre plus beau souvenir de spectacle ?

D.G. Littoral, Incendies, Forêts, la trilogie de Wajdi Mouawad jouée au Festival d’Avignon, en 2009. C’était la première fois que je voyais un spectacle aussi long, du coucher au lever du soleil, dans la mythique cour d’honneur. À la fin, tout le monde était debout. Les applaudissements ont duré dix minutes.

Théâtre, danse, musique, cirque… Une préférence ?

D.G. Je suis une « théâtreuse », comme on dit dans le milieu, de par ma formation. J’ai d’abord étudié le théâtre en tant que genre littéraire, avant de m’y intéresser comme discipline artistique. J’adore les mots. Je suis venue à la danse pour laisser plus de place aux émotions. Le propre d’un spectacle, c’est justement tout ce qui passe au-delà des mots.

Qu’aimez-vous tant dans le spectacle vivant ?

D.G. J’aime que l’on me raconte des histoires. Il y a ce que les artistes veulent dire et ce que l’on se raconte individuellement. La force des œuvres est d’être en général polysémiques. Elles nous touchent à la tête et au cœur, deux parties parfois séparées. On ne sait jamais ce qui va se passer. On vit une expérience collective, ici et maintenant. Enfin, j’aime la façon dont les artistes nous font voir le monde autrement. Assis dans notre fauteuil, c’est une façon d’aller ailleurs et de déplacer nos certitudes.

Comment êtes-vous passée de la MC2 au TMG ?

D.G. J’ai pris mon vélo et j’ai traversé la ville (rires). J’ai occupé plusieurs postes à la MC2 qui m’ont permis de compléter mon parcours, mais je pense que j’en avais fait un peu le tour. J’ai eu envie d’avoir une plus grande marge de manœuvre pour construire des projets avec les habitants et les artistes. Et puis, je crois en la notion de service public : la culture en est un maillon, au même titre que la santé ou l’éducation. Elle participe à la construction du citoyen et nous aide à faire société. Travailler pour un théâtre qui dépend de la Ville me permet d’être en prise directe avec cette notion de service public. Le TMG est aussi plus petit, avec une équipe à taille humaine.

S’il fallait définir l’identité du TMG…

D.G. C’est un théâtre au service des artistes et pour tous les publics. Dans son ADN, on retrouve le soutien à la création, notamment des artistes locaux. L’autre facette est le travail en direction des publics : permettre aux habitants de rencontrer des artistes est un vecteur du vivre ensemble, de citoyenneté, d’ouverture sur le monde. Le spectacle vivant s’adresse à tous, quels que soient son identité, son âge, son origine… Enfin, cette identité a été pensée en complémentarité avec ce que font les autres structures partenaires.

Comment attirer ceux qui ne vont jamais au théâtre ?

D.G. La plupart des gens pensent que le théâtre est cher, élitiste et que l’on y parle une langue incompréhensible. Notre travail est de casser ces idées reçues. Nos tarifs vont de 5 à 16 euros, donc je crois que la barrière est moins financière que psychologique. En plus, les bâtiments sans fenêtres n’aident pas : les gens croient que c’est fermé alors qu’en journée, il y a des répétitions, des actions culturelles, du montage… Lutter contre les préjugés passe aussi par la communication et un travail de terrain, à la rencontre des publics, qui se fait soit en trouvant des connexions avec les thématiques des spectacles, soit de façon indirecte, comme des visites du théâtre.

Le TMG est-il assez connu des Grenoblois ?

D.G. Je pense que le bâtiment, baptisé le Grand Théâtre il y a trois ans, est connu. Mais pour beaucoup, la programmation est encore liée à ce qui se faisait il y a une quinzaine d’années, c’est-à-dire plutôt des têtes d’affiche et du théâtre privé parisien. C’est en train de changer, même s’il faut encore marteler que le TMG, c’est aussi deux autres salles, le Théâtre 145 et le Théâtre de Poche, ainsi que des ateliers de fabrication de décors et de costumes. Nous avons un public plutôt jeune : la saison dernière, 32 % de nos spectateurs avaient moins de 26 ans. Nous remarquons aussi le retour de certaines personnes qui avaient arrêté de venir. Comme tout changement, cela prend du temps.

Que souhaitez-vous dire à ceux qui regrettent les têtes d’affiche ?

D.G. C’est un choix de projet. Une seule salle ne peut pas accueillir tous les types de spectacles. Pendant un temps, l’identité du théâtre a été d’accueillir des grands noms. Aujourd’hui, la Ville a fait un autre choix. C’est un théâtre public, donc est-ce que l’argent public doit servir à payer des productions privées ? On sait que les gens seront plus à même de payer 60 euros pour aller voir des gens connus que des gens inconnus. Mais on oublie de dire que la notoriété ne fait pas la qualité du spectacle.

Comment choisissez-vous les spectacles ?

D.G. Faire une programmation, c’est comme composer un tableau. Il faut créer une harmonie avec divers paramètres : un budget, les particularités techniques des salles et les axes du projet. Le soutien à la création nécessite d’avoir des spectacles qui n’existent pas encore. Il y a aussi un jugement artistique qui passe par mon prisme, celui de l’équipe et les conseils du milieu culturel. Cela fait plus de vingt ans que je vois des spectacles et j’en vois au moins 150 par an, donc je crois avoir une certaine expertise. Et puis, je le redis, la Ville n’intervient pas dans la programmation : certains spectacles parlent d’écologie, car c’est une thématique de société et les artistes vivent dans le même monde que nous.

Quelles sont les difficultés du spectacle vivant ?

D.G. Il y a un volume de créations trop important par rapport aux capacités de diffusion. Cela signifie que notre pays donne de l’argent aux artistes pour créer et c’est très bien. Mais il n’y a pas assez de théâtres pour montrer tous les spectacles qui naissent et certaines compagnies ne s’en sortent pas. Je dois recevoir une vingtaine de propositions de spectacles par jour et j’en vois jusqu’à six par semaine. Faut-il donner plus d’argent à moins d’artistes pour qu’ils créent dans de meilleures conditions ? Mais cela veut dire en laisser sur le carreau… Je ne sais pas quelle est la solution.

Bio express
1977 : naissance, à Gap.
1998-2000 : double licence et maîtrise en lettres modernes et arts du spectacle, à l’Université Stendhal de Grenoble et à l’Université de Saragosse, en Espagne.
2000-2001 : diplôme européen d’études supérieures spécialisées (DEESS) Méditerranée : identités, cultures et médiation du patrimoine, à l’Université
de Nice.
2002-2011 : Culture Commune, scène nationale du bassin minier du Pas-de-Calais ; notamment responsable des projets théâtre et jeune public.
2011-2019 : MC2, scène nationale de Grenoble ; notamment directrice du service des relations avec le public et secrétaire générale adjointe.
Depuis novembre 2019 : directrice du Théâtre municipal de Grenoble.

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Publié le 14.03.2024 à 10:33

Lors de la première édition des Trophées de la montagne, organisés par Nivéales / Cie des Médias, quatre athlètes français ont été récompensés pour leur année exceptionnelle en alpinisme, ski de montagne, escalade, avec un prix spécial décerné aux réalisations originales.

C’est dans une ambiance conviviale que la crème de la crème des athlètes de la haute montagne s’est donné rendez-vous le 7 mars dernier, au restaurant du Pèr’ Gras, à Grenoble, pour célébrer les meilleures performances françaises en montagne durant l’année 2023. Le tout organisé par le groupe de médias spécialisé dans les sports de montagne, Nivéales / Cie des Médias. Trois trophées ont ainsi été remis, dans les catégories alpinisme, escalade en extérieur et ski de montagne. Un prix spécial ouvert aux francophones a également été attribué pour récompenser les réalisations les plus originales. Les trophées ont été réalisés en bois, par l’entreprise iséroise Ultimesport, spécialiste dans la confection de médailles et trophées.

Une marraine à la hauteur

Cette première édition a été parrainée par Catherine Destivelle, la « roc star » des années 1980, au palmarès impressionnant, comme les 8 000 de la grande chaîne de l’Himalaya, qui avait été récompensée d’un Piolet d’Or carrière, en 2020. Selon elle, cet événement est nécessaire pour parler des performances françaises dans les sports de montagne, alors que « les athlètes français sont presque les meilleurs au monde ». Elle s’est aussi dite « admirative de la jeune génération : ce qu’ils font est exceptionnel ». Elle a remis le premier trophée de la soirée, récompensant les exploits réalisés en alpinisme. Étaient nominés Symon Welfringer, pour son ascension du mont Blanc avec accès à vélo depuis Grenoble ou encore l’ouverture d’une voie au Baintha Kabata (Pakistan) ; Léo Billon, pour avoir achevé la super intégrale de Peutrey en 15 h 56, mais aussi pour l’ascension des Grandes Jorasses par la voie Gousseault-Demaison à la journée depuis Chamonix, avec Benjamin Védrines, lui aussi nominé. Ce dernier a également réussi l’ascension intégrale, en solo, de Peuterey en 6 h 51, ainsi que de la voie Madier à la Dibona en 1 h 24, sans oublier de mentionner la trilogie Pelvoux-Barre des Écrins-Meije, en paralpinisme, à la journée. Et la liste est encore longue. Au vu de ses nombreuses performances exceptionnelles, c’est ce dernier qui a remporté ce trophée. Une mention spéciale est également attribuée à Sophie Lavaud, la première alpiniste française à avoir gravi les quatorze 8 000, en terminant par l’ascension du Nanga Parbat.

Difficile de trancher

La sélection des lauréats a semblé être plus difficile du côté de l’escalade en extérieur, avec trois nominés bluffants. Tout d’abord Nicolas Moineau, grimpeur non-voyant et qui a réalisé, après-travail, la voie Los Tacos de los Rigolos (8a). Idem pour Stéphanie Lo Piccolo, grimpeuse amateur et mère de deux enfants, mais surtout la seule Française à avoir accompli une voie en 9a après-travail : Comité d’accueil. Enfin Sébastien Bouin pour ses deux premières ascensions en 9a+ /b et 9b, puis deux autres, après-travail en 9b+ et 9b, ainsi que pour sa réalisation flash de la voie Baise-moi, un 8c+ en pressenti 9a. Ces deux derniers ont fini colauréats, démontrant la difficulté de départager « des parcours personnels assez distincts », selon le rédacteur en chef de Montagnes Magazine, Mathias Virilli.

Ancienne et nouvelle génération

Les nominations pour le ski de montagne opposaient deux générations. Avec d’un côté Nicolas Jean et sa traversée de la Haute Ubaye (6 000 m en D+) ou encore la trilogie au mont Viso (5 000 m en D+) en 20 heures ; et Tom Lafaille, le premier Français à descendre le Broad Peak sans oxygène, nominé également pour ses trois ouvertures réalisées dans le massif du Mont-Blanc, avec Vivian Bruchez, de quinze ans son aîné, également nominé. Ce dernier en a effectué sept de plus dans le Mont-Blanc, puis deux en terre de Baffin, avec la descente du couloir Polar Star. Son palmarès 2023 a impressionné le jury, notamment avec ses six descentes en Argentine et en Patagonie, ou encore son projet sur les 4 000 suisses, ce qui lui a valu le trophée. « Je tiens à saluer mon Tom (Lafaille) : nous skions beaucoup ensemble et je suis certain qu’il aura une grande carrière », a-t-il déclaré. Enfin, le Prix spécial du jury a été décerné à Symon Welfringer, pour avoir combiné plusieurs de ses ascensions avec accès en mobilités douces.

« Vos exploits font rêver »

L’événement a été rendu possible notamment grâce aux partenariats avec les Fédérations françaises de clubs alpins et de montagne (FFCAM) et de la montagne et de l’escalade (FFME), le Département de l’Isère et l’agence Grenoble Alpes Tourisme. Sans oublier France Bleu Isère qui a retransmis une partie de la soirée en direct. Le jury était composé de sept membres issus de Nivéales /
Cie des Médias, de la FFCAM et de la FFME, assistés d’un comité d’experts pour chaque discipline. Doriane Mantez, la directrice générale de Nivéales /
Cie des Médias, a conclu la cérémonie, en affirmant « Ce n’était pas rien de réunir ces trois disciplines. Vos exploits nous ont fait rêver ». Rendez-vous l’an prochain pour de nouvelles performances, made in France.

Grenoble capitalise sur la montagne

Ces 1ers Trophées de la montagne ont aussi été l'occasion de présenter la métropole grenobloise comme une pionnière dans la promotion de la montagne sous toutes ses formes : avec des industriels aménageurs de stations qui exportent à l'international, comme POMA pour les remontées mécaniques ou CM Dupon pour les dameuses ; avec des gestionnaires de domaines skiables, comme Sata Group ; avec des équipementiers comme Rossignol pour le ski, ou Petzl pour l'escalade… Tous sont originaires du même bassin d'activité : la capitale des Alpes. Ce vivier ne cesse de croître puisque de nouveaux projets émergent régulièrement, comme Athletics 3D, une entreprise de personnalisation d'équipements pour sportifs professionnels grâce à l'impression 3D, ou encore Engo, filiale de Microled, qui utilise la même technologie de micro-écrans pour les intégrer à des lunettes connectées disposant d'un capteur de gestes. Destinées aux athlètes de haut niveau, ces lunettes permettent de suivre l'évolution de leurs performances en temps réel. Aujourd'hui, la marque Grenoble Alpes, créée par Grenoble-Alpes Métropole en 2019, rassemble près de 5 600 emplois de la filière sport/montagne sur le territoire, répartis entre le secteur de l'aménagement de la montagne et celui de l'industrie du sport.

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Publié le 14.03.2024 à 10:00

La Fabrique Opéra va reprendre possession du Summum, à Grenoble, pour quatre représentations de l’opéra « Faust », chef-d’œuvre de Charles Gounod, sous la direction musicale de Patrick Souillot et une mise en scène signée Jean-Jacques Durand.

Faust, un vieux docteur déçu de la vie, signe un pacte avec Méphistophélès en échange de la jeunesse retrouvée. Ses amours avec la belle Marguerite les mèneront-ils à leur perte ?

Chœur en scène, une nouvelle structure

Chaque année, La Fabrique Opéra implique presque 500 lycéens et apprentis d’établissements grenoblois participant à la réalisation technique de la production. Une nouvelle structure, Chœur en scène, s’associe à cette aventure humaine et artistique visant à populariser l’opéra classique. Son objectif est de recruter les 60 chanteurs pour chaque nouvelle production. Sur plus de 120 candidats, seule la moitié a été retenue : si leurs qualités vocales sont essentielles, leur aisance à se déplacer sur scène et à jouer un personnage entre aussi dans le choix du jury, composé du metteur en scène Jean-Jacques Durand, de la pianiste grenobloise Sophie Cayuela et de la soprano et cheffe de chœur ukrainienne Viktoriia Voskoboinikova.

Attractivité du projet

De nombreux jeunes ont cette année rejoint Chœur en scène, dont une dizaine d’étudiants du département de musicologie de l’Université de Grenoble. Une part importante des choristes, de milieux professionnels très variés, est représentative de la génération des Trente Glorieuses. La plupart est originaire de la métropole grenobloise, cependant on vient aussi de la Matheysine, de l’Oisans, de la Savoie et de Lyon, ces déplacements confirmant l’attractivité du projet. Commencées fin septembre, les séances de travail hebdomadaire ont associé la mémorisation de la partition à l’apprentissage de la mise en scène, dans le décor d’un gymnase laissant libre cours à l’imaginaire.

Le chœur, élément du paysage scénique

Gounod a composé pour son Faust des chœurs qui ont contribué, autant que les airs solistes, au succès de cet opéra. On assistera à une joyeuse et populaire Kermesse, à une Marche militaire d’anthologie, à des scènes de libations diaboliques laissées aux seules voix féminines. Parité dans la partition autant que sur scène, puisque ténors et basses égalent en nombre le pupitre des sopranos et mezzos. Jean-Jacques Durand, qui signe avec Faust sa troisième mise en scène pour La Fabrique Opéra, traite le chœur comme un élément qui « colore et structure le paysage scénique et narratif ». Chœur en scène est donc aussi un réservoir de figurants qui viennent enrichir, parfois avec humour, le déroulement des scènes par leur présence auprès des solistes, voire à leur place – mais chut, ici commence la magie conjuguée du théâtre et de l’opéra.

Faust : vendredi 29 mars et mardi 2 avril, à 20 h 30, samedi 30 et dimanche 31 mars, à 17 h 30, au Summum, à Grenoble. 04 76 01 96 88. 
De 28 à 65 € (réductions possibles). lafabriqueopera-grenoble.com

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Publié le 14.03.2024 à 09:53

La banque mutualiste régionale présente un résultat net consolidé en progression, pénalisé par la hausse des taux, mais porté par d’autres activités, dont le marché pro et le capital investissement.

La crise de l’immobilier influence aussi l’activité des banquiers ! « Notre métier est transformé car le crédit immobilier est un vecteur important de conquête de nouveaux clients », a introduit Violaine Bellin, directrice générale adjointe en charge des marchés de proximité de la Banque populaire Auvergne-Rhône-Alpes (BP Aura), lors de la présentation des résultats de la banque mutualiste régionale, le 12 mars dernier à Lyon. Ainsi, la chute d’activité des transactions immobilières en 2023 se fait ressentir sur les résultats de la BP Aura. Sa production de crédits immobiliers s’est établie à 1,4 milliard d’euros (- 55 %) en 2023. « Quand vous avez une remontée des taux aussi brutale, c’est rarement favorable pour les banques à court terme », a confirmé Daniel Karyotis, directeur général de la BP Aura, qui ne présage pas de reprise conséquente du marché immobilier avant le second semestre de l’année. Malgré ce contexte « chahuté », la banque régionale affiche une « remarquable résistance », selon ses dirigeants, avec un produit net bancaire (PNB) à 777,2 millions d’euros (- 0,5 %) et un résultat net consolidé à 190,2 millions d’euros, en progression de 9,1 %.

Le renfort d’autres activités

Ces « bons » résultats sont aussi le fruit d’une « stratégie de couverture » mise en place par la BP Aura pour limiter les impacts défavorables de hausse des taux en 2023. « Cet exercice est maîtrisé grâce à la progression des commissions et à l’amélioration de la rentabilité de nos investissements », a indiqué Thierry Zaragoza, directeur général adjoint, en charge du pôle finances. Garibaldi Participations, la filiale de capital investissement de la BP Aura, a notamment réalisé des résultats « exceptionnels », en contribuant à hauteur de 28 millions d’euros au PNB de la banque. Ce fonds de private equity, d’environ 160 millions d’euros, dispose de participations dans une cinquantaine d’entreprises du territoire, actives dans différents secteurs d’activité, allant de la distribution à l’environnement, en passant par la communication. L’activité de la Banque de la transition énergétique, créée il y a quatre ans, tire également son épingle du jeu, avec 389 millions d’euros d’encours d’épargne (+ 23 %) et plus de 3 400 projets financés en 2023. Enfin, le segment du marché professionnel et des activités spécialisées affiche un bilan annuel solide avec 1,9 milliard d’euros de nouveaux crédits à lui tout seul et plus de 550 nouveaux clients. « C’est d’ailleurs le secteur sur lequel la BP Aura reste la première banque régionale », a fièrement conclu Daniel Karyotis.

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Publié le 14.03.2024 à 09:32

Regroupant 120 membres – provenant d’institutions, d’associations, de la gendarmerie et des professions libérales –, ce réseau aide les professionnels du Grésivaudan qui accompagnent les victimes de violences conjugales et intrafamiliales.

La date n’a pas été choisie au hasard. C’est le 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, que Jean-Pierre Barbier, le président du Département de l’Isère, s’est rendu à la Maison du Département de Barraux, afin de rencontrer les membres du réseau Réagir (Réseau écoute accompagnement Grésivaudan violences). Créé en novembre 2017, ce réseau est né suite à « des constats partagés de professionnels sur la difficulté d’accompagner des victimes de violences conjugales. Est apparue aussi la nécessité de se former à l’accompagnement des victimes, a rappelé Marie Champelovier, assistante sociale à la direction territoriale du Grésivaudan. Les situations de violence nécessitent des prises en charge pluridisciplinaires, parce qu’elles impactent tous les domaines de la vie des victimes : la santé, la parentalité, le logement, l’insertion professionnelle, le financier, le juridique… ». Le souhait était donc de travailler ensemble, afin de mutualiser les compétences, pour une meilleure efficacité. « Notre volonté était de créer un lieu ressource, de réflexion, de sensibilisation et de formation à destination de tous les professionnels du Grésivaudan, qu’ils soient institutionnels, associatifs ou libéraux, quel que soit leur métier », a précisé Marie Champelovier.

Temps d’échanges et plénières

Le réseau Réagir regroupe 120 membres d’origines variées : le Département de l’Isère, la communauté de communes Le Grésivaudan, la gendarmerie, le CHU Grenoble Alpes, la Caf, la police municipale, l’Éducation nationale, la Maison des femmes, des associations (France Victimes Grenoble, Solidarité femmes Miléna…) et des libéraux (médecins, sages-femmes, psychologues…). Réagir organise des temps d’échanges une fois par mois, pendant lesquels un membre du groupe référent (qui compte 12 professionnels) et un membre extérieur apportent leur expertise à des professionnels ayant besoin d’aide. Des plénières, auxquelles tous les adhérents sont invités, se déroulent trois fois par an, autour de diverses thématiques. La prochaine aura lieu en juin, sur l’intervention de la gendarmerie dans le cadre des violences intrafamiliales. « Ce réseau permet de répondre de manière très précise à des problématiques complexes, et c’est ce qui fait sa force. C’est une vraie richesse que tous ces acteurs puissent échanger, a souligné Jean-Pierre Barbier. J’aimerais pouvoir étendre ce dispositif à l’ensemble du département. Dix réseaux existent déjà, notamment dans le Sud-Grésivaudan et en Matheysine, mais ils sont moins développés : il faut trouver des professionnels motivés et c’est long à construire… »

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Publié le 14.03.2024 à 09:28

Anciens gendarmes, Ilham et François Couturier se sont appuyés sur leur expérience pour fonder leur entreprise aux Éparres après avoir quitté la « grande muette ». Ce duo rodé propose trois types de prestations de sécurité privée. Un domaine qui ne cesse d’évoluer et où l’adaptation est constante.

« Nous sommes passés de la sécurité publique à la sécurité privée. » En une phrase, Ilham Couturier résume cette bascule survenue en 2009-2010 pour elle et son mari François. Après vingt ans passés en gendarmerie à La Verpillière et Bourgoin-Jallieu, le couple a émis le désir de se réorienter et de créer sa structure. « Nous nous sommes servis de nos acquis, de notre formation militaire, appuie François Couturier. Les trois premières années, nous avons répondu aux appels d’offres et nous avons démarché les magasins comme les enseignes Lidl », précise Ilham. À cette période, ils ont profité de l’explosion de la demande pour sécuriser les supermarchés.

Trois types de prestations

Progressivement, le duo va changer son fusil d’épaule. Leur panel se découpe en trois pans équilibrés : l’évènementiel, la ronde d’intervention sur alarme avec des véhicules et le gardiennage physique dans les entreprises. La société des Éparres assure la sécurité du Groupama stadium à Décines, des matchs du CSBJ Rugby, mais aussi des concerts et des festivals. En matière de ronde d’intervention, trois rondiers d’Ely Sécurité officient sur le Nord-Isère et à Chambéry pour fermer et/ou ouvrir les sites. Cela nécessite un réel savoir-faire avec une astreinte 24 h/24, 7 jours/7. Il y a une vraie relation de confiance avec les clients qui remettent leurs clés et les agents sont souvent les premiers sur place en cas de cambriolages. « Dans un contexte de mutualisation, nous travaillons aussi pour des particuliers en intervenant pour des sociétés qui vendent des alarmes », ajoute François Couturier. Le dernier tiers de l’activité s’articule autour du gardiennage physique dans les entreprises du secteur logistique ou les chantiers du BTP. Certaines sociétés qui ont par exemple obtenu un marché de traitement ou enfouissement de déchets sollicitent du gardiennage par crainte d’incivilités écoterroristes.

Le besoin de ressources humaines

Ely Sécurité avait débuté avec la difficulté de trouver des clients malgré le fait que le nombre de candidatures était conséquent. Aujourd’hui, le schéma s’est inversé avec des marchés qu’Ilham et François Couturier doivent décliner faute de personnel suffisant. « Nous avons senti le changement à partir du confinement avec des salariés qui ont goûté aux week-ends et jours fériés, explique Ilham. Sans compter la réglementation de la sécurité privée qui s’est durcie avec des agents qui doivent avoir une carte professionnelle ». Ely Sécurité ne se donne comme limite dans sa progression, que la ressource humaine. Ce métier peu valorisé socialement souffre d’une mauvaise image et pourtant il devient un maillon essentiel, présent jusque dans les hôpitaux.

Repères
2011 : Ely Sécurité a été créée en janvier 2011 en Nord-Isère par Ilham et François Couturier.
21  : il y a 21 salariés temps plein mais sur les événementiels, il peut y avoir jusqu’à 50 agents.
500 : c’est le nombre de kilomètres qu’un rondier d’Ely Sécurité peut faire chaque nuit.
1 million d'euros : la société a réalisé un chiffre d’affaires d’1 million d'euros en 2023. Un résultat en progression.

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Publié le 14.03.2024 à 09:21

Président de l’association des Amis de l’histoire du pays vizillois, ainsi que des Amis de l’orgue de Vizille, et engagé depuis dix ans à la Fondation du patrimoine pour le Sud grenoblois, Denis Bellon est devenu le délégué départemental de cet organisme fin 2023.

Développer l’intérêt pour le patrimoine

« La Fondation du patrimoine est née de la volonté de l’État, en 1996, de réparer l’outrage du temps sur les bâtiments anciens qui s’abîmaient, que ce soit par l’action de la nature ou de l’homme. Cela concerne beaucoup d’églises, de chapelles, mais aussi les lavoirs et le patrimoine industriel, tel que l’ancienne usine de moulinage de la soie La Galicière, à Chatte. Outre le patrimoine bâti, les missions de la Fondation du patrimoine consistent aussi à sauvegarder le patrimoine naturel : un crapauduc a par exemple été financé à Jarrie. Avec l’arrivée de Stéphane Bern il y a sept ans, a été lancée la Mission Bern ou Mission patrimoine, qui a permis de développer énormément la communication et l’intérêt pour le patrimoine. Comme notre action est de plus en plus connue, nous avons de plus en plus de demandes. En Isère, nous sommes une dizaine de bénévoles. »

Souscriptions et labels

« Nous aidons les collectivités et les associations du patrimoine à monter des souscriptions, en faisant appel à des mécènes (particuliers ou entreprises), qui peuvent faire un don affecté à chaque projet. Ces dons sont défiscalisés à 66 % pour les particuliers, 75 % pour l’impôt sur la fortune et 60 % pour les entreprises. Nous décernons également un label aux particuliers souhaitant rénover leur patrimoine remarquable, ayant une visibilité extérieure. Ce label permet la défiscalisation des travaux à 50 %. Pour un euro donné, nous estimons à 21 euros les retombées économiques sur le territoire. »

44 collectes en cours et 16 labellisations

« Fin 2023, 44 collectes étaient en cours en Isère et 16 labellisations ont été décernées. La collecte s’élevait à environ 500 000 euros, auxquels s’ajoutent le mécénat et les aides. Tous les ans, au niveau régional, un monument emblématique est choisi : pour la première fois cette année, il s’agit d’un site isérois, l’abbaye de Saint-Antoine-l’Abbaye. Parmi les autres collectes en cours, on peut citer la tour Perret, à Grenoble ; le tableau L’Assomption de la Vierge de l’église de Claix ; l’orgue de Vizille ; le prieuré de Vizille ; la Poterie des Chals, à Roussillon ; le châtel de Theys ; le trolleybus Vétra VBR-H du musée Histo Bus dauphinois, au Pont-de-Claix… La porte de la loi, à Crémieu, a quant à elle été inaugurée en janvier dernier. Ce qui est intéressant, c’est qu’il y ait une association qui porte chaque projet, en lien avec une commune, parce qu’elle peut organiser des actions. Pour que les projets réussissent, il faut des bénévoles passionnés, qui vont jusqu’au bout sans se décourager. »

Et si vous parrainiez les tuyaux de l’orgue de Vizille ?
L’association des Amis de l’orgue de Vizille a été créée en 2013. Elle a signé en 2015 une convention tripartite avec la Ville de Vizille et la Fondation du patrimoine. Le buffet de l’orgue a été restauré en 2021 (60 000 euros). L’orgue est en cours de fabrication, sachant qu’il faut aussi renforcer la tribune. Plus de 253 000 euros ont déjà été collectés, mais le coût total devrait dépasser 500 000 euros. Pour redynamiser l’appel aux dons, l’association propose de parrainer des tuyaux, de 30 à 500 euros.

L’article Denis Bellon : « Nous sauvegardons le patrimoine bâti comme naturel » est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.


Publié le 14.03.2024 à 09:21

Au palmarès de l’innovation, l’Isère rafle la mise grâce à son écosystème alliant recherche et industrie. Cela se traduit par un nombre important de brevets, permettant de se défendre contre la concurrence.

Un procédé de traitement d’une plaquette de carbure de silicium polycristallin (Soitec), la gare d’une installation de transport par câble (POMA), un porte-vélos pour des vélos d’enfants ou une fixation rétractable pour fer à cheval : ce sont quelques exemples de brevets récemment déposés par des « inventeurs » isérois auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). Avec 1 051 demandes de brevets publiés à l’INPI en 2022, l’Isère caracole à la troisième place des départements français, derrière les Yvelines et les Hauts-de-Seine.

De la start-up au grand groupe

Au CEA et dans les autres établissements de recherche, chez les star-tup comme dans les grands groupes du secteur de l’électronique et des semi-conducteurs, la culture de la protection des innovations est naturelle. « Dans cet incubateur géant, ce sont les grands groupes plus structurés ou les start-up qui baignent dans l’univers de l’innovation, qui déposent le plus de brevets, confirme Philippe Ligot, délégué territorial de l’INPI, à Grenoble. On note cependant une légère hausse du côté des PME, même si leurs dépôts sont plus épisodiques. Les plus anciennes n’ont pas cette culture de la propriété industrielle, alors qu’il faudrait qu’elles soient plus vigilantes, car leurs innovations offrent aussi matière à protection ».

Découvrez ce dossier en intégralité dans l’édition des Affiches de Grenoble et du Dauphiné du 15 mars 2024.

Les autres contenus de ce grand format :
- "Un brevet n'a d'intérêt que si son titulaire surveille et réagit", interview de Philippe Ligot, délégué territorial de l'INPI, à Grenoble
- La propriété intellectuelle, une première protection
- Le secret des affaires, en renfort
- "Verkor a déposé une quarantaine de brevets", interview d'Hilel Chougui, responsable de la propriété intellectuelle de Verkor
- Les brevets font la valeur d'Astriis

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Publié le 14.03.2024 à 09:18

La famille s’agrandit ? Vous envisagez de réunir deux lots de copropriété pour gagner de l’espace de vie ? Ou au contraire, vous souhaitez diviser votre appartement en deux pour en louer une partie ? Question essentielle : dans quels cas devez-vous obtenir des autorisations ?

« Avez-vous réalisé des travaux ? » Question classique posée avant chaque vente d’un bien immobilier. Dans le cas d’un appartement, la réponse peut parfois révéler une division ou une réunion de lots de copropriété irrégulière malgré la bonne foi du vendeur. Régulariser la situation peut devenir problématique, surtout dans le cadre d’une vente urgente. Voyons comment vous permettre d’anticiper cette question et les problèmes qui peuvent en découler.

Autorisations préalables à obtenir pour diviser ou réunir deux lots de copropriété

Par principe, la division ou la réunion de lots de copropriété est libre (article 9 alinéa 1 de la loi du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété). Cependant, un principe ne va pas sans exception. Et une telle opération peut nécessiter d’obtenir au préalable, une ou plusieurs autorisations. Il peut alors s’agir de l’autorisation de l’assemblée générale des copropriétaires ; et/ou d’une autorisation administrative.

Dans quels cas faut-il une autorisation de l’assemblée générale ?

Le premier réflexe doit toujours être celui de consulter le règlement de copropriété.

S’il comporte des clauses limitant la division ou la réunion de lots, elles devront être respectées.

Dans le cas contraire, il conviendra de vérifier :

– si la modification envisagée est de nature à porter atteinte à la destination de l’immeuble (ex : division d’un appartement en studios dans un immeuble de grand standing),

– ou à affecter les droits des autres copropriétaires.

Si tel est le cas, l’opération doit être autorisée à l’unanimité des copropriétaires (art. 26 de la loi du 10 juillet 1965).

Il se peut également que l’opération envisagée s’accompagne de mesures annexes, telles que :

– des travaux affectant les parties communes (par exemple dans le cas d’une division de lot),

– ou une appropriation des parties communes (notamment dans le cas de réunion de lots).

Ce qui rend nécessaire, à ce titre, une autorisation spéciale de l’assemblée qui se prononcera à la majorité de l’article 25 b) de la loi du 10 juillet 1965.

Attention, il est en pratique indispensable que cette autorisation soit obtenue avant que la division de lot ne soit réalisée.

Contactez rapidement le syndic pour mettre l’autorisation à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale.

Dans quels cas faut-il une autorisation administrative ?

Outre les autorisations propres à la copropriété, il sera dans certains cas indispensable d’obtenir une autorisation administrative en fonction des travaux envisagés.

C’est le cas notamment dans l’hypothèse :

– d’un changement de destination des locaux (vous transformez un appartement en local professionnel par exemple) ;

– d’une modification de l’aspect extérieur du bâtiment (fenêtre, volets, toiture, climatisation, etc.).

En matière d’urbanisme, les règles varient selon les départements et les communes.

Renseignez-vous auprès de votre mairie pour vérifier en amont quelles sont les autorisations d’urbanisme nécessaires en fonction de votre projet.

Cas particuliers de division de lots

Ces précisions générales spécifiées, il convient en outre de vérifier que l’opération ne contrevient pas aux dispositions de l’article L. 126-17 2° et 3° du Code de la construction et de l’habitation, ce qui entraînerait la nullité de l’opération.

Ces interdictions ne s’appliquent qu’en cas de mise à disposition des locaux pour un usage d’habitation. Si votre projet est de diviser votre lot pour pouvoir le louer ensuite, soyez particulièrement attentif aux dispositions qui suivent.

Ainsi, il est interdit de réaliser toute division d’immeuble en vue de mettre à disposition des locaux à usage d’habitation :

– d’une superficie habitable inférieure à 14 m2 et d’un volume habitable inférieur à 33 m3 ;

– ou qui ne sont pas pourvus d’une installation d’alimentation en eau potable, d’une installation d’évacuation des eaux usées ou d’un accès à la fourniture de courant électrique,

– ou qui n’ont pas fait l’objet du diagnostic amiante prévu par l’article L. 1311-1 du Code de la santé publique ;

– ou du constat de risque d’exposition au plomb lorsque l’immeuble relève des dispositions de l’article L. 1334-5 du même Code.

Cas particuliers de réunion de lots

Dans certaines situations spécifiques, il peut être interdit de réunir deux lots de copropriété :

– lorsqu’ils sont grevés de droits ou de charges différents, notamment d’hypothèques ou de privilèges (article 71-6, alinéa 5 du décret du 14 octobre 1955 alinéa 5) ;

– lorsque l’un d’eux est un local secondaire (chambre de service par exemple), sauf si la réunion a pour effet de créer un local principal, comme un appartement (article 71-2 du décret du 14 octobre 1955).

Ainsi, si vous avez grevé l’un de vos lots de copropriété d’une hypothèque lors de l’achat ou postérieurement, vous ne pourrez pas le réunir avec un lot non grevé. Sauf à obtenir l’accord de la banque pour réaliser la mainlevée d’hypothèque avant l’opération de réunion.

Quelle est la sanction en cas de réunion de lots irrégulière ?

En cas de réunion de lots de copropriété pratiquée irrégulièrement, une action tendant à obtenir la remise des lieux en leur état antérieur peut être intentée par le syndicat des copropriétaires, ou par tout copropriétaire pendant une durée de 5 ans.

Précision faite que cette durée est portée à 30 ans dans le cas d’une appropriation des parties communes.

Au-delà des réunions interdites, il convient d’être vigilant dans deux autres cas particuliers :

Réunion de tous les lots en une même main : cette opération entraîne nécessairement la dissolution du syndicat de copropriétaires. Il faut alors se préoccuper des modalités de sa liquidation.

Réunion de lots dépendants d’immeubles voisins : le fait de réunir un lot situé dans un immeuble en copropriété et un local dépendant d’un immeuble voisin est susceptible de porter atteinte à la destination de l’immeuble, et donc soumis à autorisation.

Formalités à accomplir suite à la réunion ou la division de lots de copropriété

Approbation a posteriori par le syndicat des copropriétaires

Même dans les cas où l’opération envisagée peut être réalisée librement, la question de la nouvelle répartition des charges doit être posée.

Deux possibilités en pratique :

– le règlement de copropriété fixe les règles permettant de procéder au calcul de la nouvelle répartition des charges ;

– aucune disposition du règlement de copropriété ne permet d’établir la nouvelle répartition.

Dans le premier cas, aucune formalité postérieure n’est à accomplir auprès du syndicat.

Dans le second cas en revanche, la nouvelle répartition envisagée doit être soumise à l’approbation de l’assemblée générale statuant à la majorité prévue à l’article 24 (article 11 alinéa 2 de la loi du 10 juillet 1965).

Formalités de publicité foncière

Reconnaître au copropriétaire la faculté de diviser ou réunir ses lots librement n’aurait aucun sens si elle ne s’accompagnait pas de la possibilité d’effectuer seul les démarches imposées par les règles de la publicité foncière.

En conséquence, la modification de l’état descriptif de division et la publication de cette modification sont effectuées par un notaire sur simple demande du copropriétaire, auteur de la division ou de la réunion, sans intervention du syndicat des copropriétaires.

Notons que le notaire peut également être requis d’établir un modificatif par des tiers qui y ont intérêt.

Information du syndic de copropriété

De manière logique, le syndic devra être informé de la modification intervenue.

Et si vous ne deviez retenir qu’un seul conseil, qu’il s’agisse d’une réunion ou d’une division de lots et quelle que soit la simplicité apparente de l’opération, ce serait de consulter votre notaire en amont du projet pour vérifier précisément avec lui tous les points évoqués. L’anticipation sera la clé d’un projet réalisé en toute sécurité juridique.

L’article Des conseils pour agrandir ou diviser votre appartement est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.


END

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