CGT ST Microelectronics
Syndicat des Ingé – Opé – Tech – Admin – Cadres
Permanences tous les lundis 12:00-16:00 – Tél. 04 76 92 64 56
Publié le 01.10.2025 à 09:06
Manifestation Grenoble – départ 14h, avenue Alsace Lorraine
La CGT ST Crolles appelle à la grève du mercredi 1er octobre 2025 à 20h30 au mardi 7 octobre 2025 à 6h
Le monde du travail a assez souffert et c’est pourquoi l’ensemble des organisations syndicales appelle à amplifier la mobilisation lors d’une nouvelle journée d’action et de grève interprofessionnelle le jeudi 2 octobre prochain pour exiger :
L’abandon de l’ensemble du projet de budget et notamment du doublement des franchises médicales, de l’année blanche (désindexation des pensions, des prestations sociales, des salaires des agent·es de la fonction publique et du budget des services publics), de la suppression de 3000 postes de fonctionnaires et de la réforme de l’assurance chômage, ainsi que des projets attaquant le code du travail et le 1er mai ;
La justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus, et con-
traignent le versement des dividendes ;
La conditionnalité sociale et environnementale des 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises privées ;
Des moyens budgétaires à la hauteur pour les services publics partout sur le territoire ;
Une protection sociale de haut niveau et l’abandon du recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans ;
Des investissements dans une transition écologique juste pour maintenir les emplois sur le territoire et produire localement, et des mesures contre
les licenciements.
A quoi s’ajoutent…
Nos revendications CGT ST France :
- L’abandon du plan de restructuration annoncé par JM Chéry le 30 janvier 2025, consistant à supprimer 1000 emplois en France et à fermer les lignes de production Crolles 200mm, Tours 150mm et Tours EWS, pour les délocaliser tout ou partie en Asie
- Des augmentations de salaire pour tou-tes à la hauteur de nos demandes revendiquées avec la CGT ST France
- L’égalité de carrière et salariale entre les femmes et les hommes
- Stop aux collaborations de STMicroelectronics avec Israël, état génocidaire du peuple Palestinien
Et nos revendications CGT ST Crolles :
- L’ouverture d’une négociation afin d’encadrer et de faciliter l’obtention d’aménagement du temps de travail et de temps partiel et d’éviter que ceux-ci découlent du bon vouloir de son manager
- La revalorisation des primes d’équipe (non modifiées depuis 1993)
Publié le 27.09.2025 à 18:00
Marche à Grenoble – départ 14h30 place Victor Hugo
La CGT a signé l’Appel à rejoindre la grande journée nationale de mobilisation “Climat,
Justice, Libertés” le dimanche 28 septembre 2025, comme une centaine
d’organisations, de collectifs, de mouvements et d’associations locales.
Des marches et actions auront lieu partout en France pour porter haut et fort les
exigences d’une transition écologique, sociale et démocratique, véritablement au
service de toutes et tous.
Inscrite dans l’initiative internationale Draw The Line, portée par des peuples
autochtones du Brésil et du Pacifique, la mobilisation du 28 septembre rappellera que
nos luttes ici résonnent avec celles menées partout dans le monde, face aux politiques
d’accaparement, d’exclusion, de destruction et de militarisation.
LES RECULS S’ACCUMULENT : retraits de protections environnementales,
inégalités qui se creusent, attaques contre les droits et la solidarité.
Ne restons pas spectateur·ices de ce renoncement :
JE REJOINS UNE MARCHE : https://www.climat-justice-libertes.fr
Climat, Justice, Libertés : reprenons le pouvoir face aux reculs démocratiques, aux
inégalités et à l’inaction climatique !
LE CLIMAT – sortir de la dépendance aux énergies fossiles et protéger les populations
face aux dérèglements en cours.
LA JUSTICE – défendre les vies brisées par l’injustice, la colonisation, la guerre et la
précarité organisée par nos dirigeants.
NOS LIBERTÉS – défendre nos droits, nos solidarités et nos démocraties face aux
attaques autoritaires et réactionnaires.
Le texte de l’Appel national : https://www.climat-justice-libertes.fr/appel
En 2025, les attaques contre le climat, la justice sociale et nos libertés
s’intensifient : régressions environnementales, inégalités qui explosent, reculs
démocratiques et criminalisation des luttes avec en première ligne les personnes
minorisées. Face à cette offensive réactionnaire, nous refusons l’impuissance.
Remettons la justice climatique au centre du débat public pour en faire une priorité
politique, et permettre une transition écologique et sociale qui améliore réellement
nos vies quotidiennes.
Faisons converger nos luttes : sociales, écologistes, féministes, antiracistes,
décoloniales et pour la libération de tous les peuples. Car nos combats sont
indissociables les uns et des autres.
Publié le 26.09.2025 à 21:33
Départ 14h30 – Arrêt Louise Michel Tram E
Pour rappel, depuis juin 2024, la CGT ST Crolles demande à la direction de ST :
➢ De suspendre immédiatement toute collaboration avec les entreprises du secteur de la défense
israélienne, y compris hors armement, tant que les droits du peuple palestinien ne seront pas
complètement respectés,
➢ De rendre public, et notamment de communiquer au CSEC et aux CSE locaux, l’ensemble des
partenariats en cours avec des entités israéliennes,
➢ De s’engager formellement à ne plus travailler avec des intermédiaires commerciaux qui
permettent à des États criminels de se procurer des composants STMicroelectronics et de
contourner les embargos.
Les syndicats soutiennent la flottille internationale en route vers Gaza : https://www.cgt.fr/actualites/international/solidarite/les-syndicats-soutiennent-la-flottille-internationale-en-route-vers-gaza
À bord de la Flottille pour Gaza : le récit d’un militant CGT : https://www.cgt.fr/flotilla
Pétition pour la protection diplomatique des ressortissants français à bord de la flottille pour Gaza : https://chng.it/w5yMXPTT4q
Publié le 24.09.2025 à 14:39
Sur tous les sites de ST où la CGT est présente, nous appelons à mener des actions pour sensibiliser et échanger avec nos collègues sur la situation consécutive au choix de Jean-Marc Chéry d’arrêter des activités et de supprimer des emplois.
A Grenoble et Rousset : tractage ; A Crolles : assemblée générale ; A Tours : GREVE !
LA RESTRUCTURATION DE ST :
UN PARI RISQUÉ POUR TOU-TES LES SALARIÉ-ES
« Derrière chaque annonce, la même logique : faire plus avec
moins. »
Un projet destructeur
1000 suppressions de postes en France, fermeture de Crolles 200,
Tours lourdement touché avec fermeture de la fab 6 pouces, de l’EWS
et arrêt du GaN.
Zéro transparence
Aucun calendrier, aucune étude d’impact environnemental, aucune
évaluation sur la charge de travail. Le dialogue social est réduit à une
formalité.
Des aides publiques sans contrepartie
STMicroelectronics reçoit des centaines de millions d’euros d’aides
publiques par an, mais sans aucune garantie d’emploi. ST devait
créer 1000 emplois et aujourd’hui ST en supprime 1000 !
Italie vs France
En Italie, grâce à la mobilisation et à l’unité syndicale, ST a dû reculer
et s’engager à ne pas licencier. En France, aucune garantie pour les
salarié-es.
Salarié-es de Crolles
Notre avenir se joue maintenant !
Venez échanger sur la situation
Publié le 21.09.2025 à 14:08
Le temps n’est plus aux déclarations et aux remontrances sans sanction
La France doit reconnaître maintenant et sans condition l’État de Palestine dans les frontières de 1967 pour préserver la perspective de deux États vivant côte à côte dans la sécurité et le respect mutuel de leurs droits.
Nous appelons à un cessez-le-feu, à la libération des otages israéliens et des prisonniers politiques palestiniens, à la fin de colonisation et de l’occupation
La France doit peser de tout son poids pour stopper la famine à Gaza, imposer un embargo sur les armes et sanctionner le gouvernement de Benyamin Netanyahou par tous moyens, à commencer par la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, puisque son article 2 sur le respect des droits humains n’est pas respecté.
Il est plus que temps pour la France d’agir, il est déjà bien tard !
Publié le 17.09.2025 à 18:24
Manifestation Grenoble – Départ de la gare à 10h
Publié le 16.09.2025 à 10:00
Rencontre du 15 septembre 2025 entre Sophie BINET et Sébastien LECORNU
Publié le 09.09.2025 à 19:19
Depuis 2017, le Président de la République et ses différents gouvernements demandent toujours plus à ceux qui en ont le moins et toujours moins à ceux qui en ont le plus.
Aujourd’hui, ils agitent l’épouvantail de la dette pour justifier encore plus de sacrifices aux travailleuses et travailleurs, aux précaires, aux retraité-es et aux malades, avec un budget d’austérité de 43,8 milliards d’euros.
Or, la hausse de la dette publique (conséquence du déficit) s’explique en partie par les pertes de recettes publiques qu’ont engendré les cadeaux fiscaux aux entreprises et aux ménages les plus aisés. Selon un rapport d’Attac, de l’Observatoire de la justice fiscale et du Comité pour l’Annulation des Dettes Illégitimes, de mars 2025 (https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports/article/rapport-la-dette-de-l-injustice-fiscale), les baisses de prélèvements obligatoires représentent un manque à gagner net de 308,6 milliards d’euros en cumulé sur la période 2018 à 2023. Et sur ces 308,6 milliards d’euros, les cadeaux fiscaux aux entreprises et aux ménages aisés représentent à eux seuls 207 milliards d’euros, soit près des deux-tiers des baisses d’impôts accordées depuis 2017.
De plus, selon le rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’utilisation des aides publiques aux grandes entreprises et à leurs sous-traitants, de juillet 2025 (https://www.senat.fr/notice-rapport/2024/r24-808-1-notice.html), les entreprises ont bénéficié en 2023 de 211 milliards d’euros d’aides publiques sans conditions, sans contreparties, sans transparence, sans contrôle et sans suivi. Et malgré des aides faramineuses, les entreprises suppriment des emplois, licencient, ferment des sites, des activités. STMicroelectronics est malheureusement l’exemple parfait de ces entreprises.
Les assistés et les profiteurs sont donc les riches et le Patronat, particulièrement les entreprises du CAC40 !
Ce sont eux qui participent activement au déficit public aggravant la dette et la situation économique et industrielle de la France.
Quelle que soit la situation gouvernementale, nous voulons un autre budget que celui présenté par Bayrou le 15 juillet 2025 !
La CGT ST Crolles s’inscrit donc dans les appels à mobilisations nationales citoyenne et syndicale, respectivement des 10 et 18 septembre 2025.
Nos revendications issues de l’intersyndicale nationale CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU et SOLIDAIRES, du 29 août 2025 :
- Des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques
- Des mesures pour lutter contre la précarité et renforcer la solidarité
- Des investissements dans une transition écologique juste et la réindustrialisation de la France et des mesures contre les licenciements
- La justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus, contraignent le versement des dividendes et conditionnent fortement les aides aux entreprises
- Une protection sociale de haut niveau et l’abandon de la retraite à 64 ans.
Nos revendications CGT ST France :
- L’abandon du plan de restructuration annoncé par JM Chéry le 30 janvier 2025, consistant à supprimer 1000 emplois en France et à fermer les lignes de production Crolles 200mm, Tours 150mm et Tours EWS, pour les délocaliser tout ou partie en Asie
- Des augmentations de salaire pour tou-tes à la hauteur de nos demandes revendiquées avec la CGT ST France
- L’égalité de carrière et salariale entre les femmes et les hommes
- Stop aux collaborations de STMicroelectronics avec Israël, état génocidaire du peuple Palestinien
Nos revendications CGT ST Crolles :
- L’ouverture d’une négociation afin d’encadrer et de faciliter l’obtention d’aménagement du temps de travail et de temps partiel et d’éviter que ceux-ci découlent du bon vouloir de son manager
- La revalorisation des primes d’équipe (non modifiées depuis 1993)
La CGT ST Crolles appelle les salarié-es à faire grève du mardi 9 septembre 2025 à 20h30 au vendredi 19 septembre 2025 à 6h.
MOBILISATIONS
=> Rassemblement 10 septembre de 12h à 14h devant ST Crolles
=> Manifestations : 10 septembre Grenoble, départ 16h place Victor Hugo et 18 septembre Grenoble, départ 10h avenue Alsace Lorraine
Publié le 01.09.2025 à 11:18
François Bayrou a présenté mardi 15 juillet, à grand renfort de graphiques, les grandes orientations du budget 2026, visant 43,8 milliards d’euros d’économies.
Au lieu de mettre à contribution les plus riches et les grandes entreprises du CAC 40, pour ceux-là, il n’y aura pratiquement aucune mesure coercitive. En revanche, pour la grande majorité des citoyens, l’addition est sévère !
Pour rappel, par an il y a 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises sans conditions, sans contreparties, sans transparence, sans contrôle, sans suivi. Et malgré des aides faramineuses, les entreprises suppriment des emplois, licencient, ferment des sites, des activités. STMicroelectronics est l’exemple parfait de ces entreprises.
De l’argent, il y en a ! Dans les caisses du patronat !
Signez la pétition intersyndicale nationale : https://www.change.org/p/budget-les-sacrifices-pour-le-monde-du-travail-%C3%A7a-suffit?recruited_by_id=4f7a7c10-6705-11f0-a8fb-652c7d8ee8ac&utm_source=share_petition&utm_campaign=share_petition&utm_term=petition_dashboard&utm_medium=copylink
Publié le 23.07.2025 à 12:04
AVIS DÉFAVORABLE
Recueil d’avis sur les volets 1 et 2 du projet d’entreprise annoncé le 30 janvier 2025
(suite aux réunions d’information des 11 février, 21 mars, 10, 11 et 29 avril, 26 mai,
11 et 12 juin et 3 juillet)
En préambule, nous rappelons succinctement les avis ou déclarations des sites français. Au CSE de Grenoble, la CGT a déclaré que le CSE ne peut pas se considérer comme informé de quoi que ce soit sans aucune information sur les plans stratégiques et industriels des responsables des divisions. Aux CSE de Crolles, Tours et Rousset, consultés sur le volet 2, toutes les organisations syndicales dénoncent dans leur avis respectif, le manque d’informations transmises et les différents risques liés au projet d’entreprise. A l’unanimité les avis sur le projet d’entreprise sont défavorables.
Nous rappelons également le procédé déloyal de la direction de démarrer une négociation GEPP en même temps que la procédure d’information-consultation de
cette restructuration qui s’accompagne de délocalisation et de fragilisation de l’outil industriel, de suppressions d’emplois sur le sol français et de risques psycho sociaux organisationnel accrus.
Nous relevons que, pour les acteurs institutionnels que nous avons rencontrés, notamment pour le ministère de l’Industrie et la BPI, la signature de la GEPP par 3
syndicats représentatifs sur 4 donne l’illusion que tout serait bien maîtrisé à STMicroelectronics avec une stratégie précisément établie et que le plan de
restructuration serait largement accepté par les salariés.
Or, nous observons que malgré leur signature de l’accord GEPP en Central, les syndicats signataires critiquent aujourd’hui ouvertement ce projet de restructuration dans les CSEs locaux de Tours, Crolles, Rousset et Grenoble. Tous les syndicats locaux émettent une grande défiance quant au projet industriel. Cette restructuration n’est comprise ni par les salariés, ni même par les managers, quel que soit le niveau interrogé. Une défiance et un rejet se font même sentir parmi certains responsables. Ce constat est également partagé et relevé par l’expert Secafi dans son rapport et en séance.
La CGT regrette d’avoir été bien seule tout au long de la procédure lorsqu’à maintes reprises, elle a adressé ses nombreuses questions à la direction restées lettre morte par manque de soutien ; lorsqu’elle a refusé de voter l’expertise le 29 avril 2025 pour manque d’informations et lorsqu’elle a refusé de signer la GEPP qui n’est qu’une mesure d’accompagnement de la restructuration.
Ce 22 juillet 2025, le CSEC doit maintenant rendre un avis sur le projet d’entreprise
annoncé le 30 janvier 2025 par Jean-Marc Chéry et qui sera déployé jusqu’en 2027, alors que très peu d’informations précises et écrites ont été transmises par la direction de ST, permettant au CSEC de rendre un avis éclairé et motivé.
- Sur le plan stratégique
La stratégie ne nous a pas été présentée et nous ne connaissons pas la roadmap « technologie » et la roadmap « produits », qui permettront d’atteindre un chiffre d’affaires de 18 Md$ en 2028 et 20 Md$ en 2030.
- Sur le plan économique
Nous n’avons pas le détail des économies de coûts annuelles pour la France, par site, par organisation et par catégorie OPEX/Manufacturing par rapport au montant monde de 300 à 360 M$.
Ensuite, nous n’avons pas d’informations sur les économies visées et sur les coûts estimés par l’arrêt et par le transfert des activités, sur les aides publiques et leurs montants dont a bénéficié chaque activité.
Enfin, concernant les nouvelles activités prévues sur les sites de Crolles et de Tours, nous n’avons pas non plus d’informations permettant d’émettre une opinion, comme par exemple les investissements prévus, leur temporalité ou les business plan associés.
- Sur le plan industriel
L’échéancier global et détaillé par site concernant les arrêts d’activité et les nouvelles
activités n’a pas été communiqué. L’impact de ces activités qui s’arrêtent ou qui
débutent sur le nombre de salariés par site, par catégorie de personnel reste une
inconnue.
- Sur le plan social
Le projet d’entreprise prévoit pour la France 1000 suppressions d’emplois et 2800
mobilités internes, mais nous ne savons pas sur quoi se basent ces chiffres et quelle est
la ventilation par site, par organisation.
D’autre part, pour les sites dont des activités vont s’arrêter, selon le rapport de l’expert
présenté en CSEC le 3 juillet 2025, 1250 salariés sur 4800 à Crolles et 114 salariés
opérateurs sur 1303 à Tours seraient directement impactés par l’arrêt d’activités.
L’expert n’ayant pas pris en compte toutes les fonctions supports, de développement,
R&D, de planning, etc, nous jugeons que ces chiffres sont très largement sous-estimés.
De son côté, la direction n’a pas voulu confirmer ou infirmer ces chiffres. Et elle n’a pas
non plus voulu préciser combien d’emplois seraient nécessaires pour les nouvelles
activités, et quel serait le besoin en emplois à horizon 2027 pour les activités
maintenues.
Enfin, la direction n’a pris aucun engagement de proposer un emploi aux salariés
directement impactés par l’arrêt d’activités, comme la loi l’y oblige en tant
qu’employeur.
- Sur le plan santé, sécurité et conditions de travail
La direction n’a présenté aucune évaluation des Risques Psychosociaux
Organisationnels, aucune évaluation de la charge de travail pour les salariés OPEX et
Manufacturing, qui vont devoir gérer, en parallèle de leurs activités courantes, toutes les
activités d’arrêt et de transfert d’activités, sur lesquelles nous voyons déjà émerger une
très forte pression.
Aucune évaluation des risques chimiques, notamment sur le site de Crolles Seveso
seuil haut, n’a été communiquée.
- Sur le plan environnemental
La direction n’a présenté aucune évaluation impact environnemental du projet de
restructuration. Nous n’avons pas de données sur le bilan carbone, sur le bilan
énergétique, sur le bilan hydrique, sur le bilan PFAS, sur la dépollution à mettre en
œuvre du fait de l’arrêt d’activités et du démantèlement des outils de production.
Ainsi, sur tous les plans, les membres du CSEC ne disposent pas d’informations
précises, concrètes, et écrites. Et cette obstruction volontaire de la direction
caractérise clairement une entrave au mandat d’ordre public des membres du
CSEC et aux règles légales d’information-consultation.
Malheureusement, comme le souligne aussi l’expertise, ce projet de
restructuration ne semble pas avoir d’autre objectif que celle financière
d’améliorer la marge opérationnelle et indirectement la rente des actionnaires.
Ceci se fait au détriment de l’avenir de l’entreprise, sans prise en compte de
l’impact environnemental ni considération pour les emplois et la santé des
salariés.
- S’agissant de l’avenir de l’entreprise en France et en Europe
Jugeant comme stratégique le secteur des semiconducteurs, la Commission
Européenne a pour projet de doubler la capacité de production de composants
électroniques en Europe à horizon 2030, et pour ce faire, elle a notamment validé en
2023 le projet Liberty (investissement de 7,5 Md€ dont jusqu’à 2,9 Md€ d’aides
publiques de l’Etat français) ! Or, avec la restructuration voulue, nous voyons
que STMicroelectronics va réduire ses capacités de production en France pour les
délocaliser principalement tout ou partie en Asie, ce qui va à l’encontre du projet
européen.
Par ailleurs, STMicroelectronics va également réduire ses effectifs, dans toutes les
organisations et notamment en R&D, alors que chaque année, ST bénéficie de plus de
100 M€ de CIR (Crédit Impôt Recherche). Ce choix incompréhensible et contestable
aura indéniablement pour conséquence de diminuer l’offre de STMicroelectonics en
nouveaux produits, en nouveaux développements technologiques, alors que c’est
indispensable pour gagner des parts de marché et maintenir la croissance de
l’entreprise.
- S’agissant de l’impact sur l’environnement
Ce ne sont pas des déclarations d’intention ou de belles promesses que nous exigeons
mais une démonstration avec chiffres à l’appui, plan d’investissement dédié, calendrier
d’application et méthodologie appliquée.
Si nous reprenons les problèmes soulevés depuis plusieurs mois : consommation
massive de l’eau potable sur le site de Crolles et de Tours, pollution au PFAS pour ses 2
sites, nous ne savons pas quels vont être leurs évolutions, dans le cadre du projet de
restructuration, notamment du fait de l’augmentation de la production sur Crolles 300
qui aura un impact important et croissant sur le besoin en eau.
Nous savons que la délocalisation de la production GaN de Tours et la montée en
volume de la production du SIC sur le site de Catane va faire exploser le besoin en eau
pour cette île, déjà soumise au stress hydrique. Et, nous apprenons par nos collègues,
que ST a prévu de ne plus utiliser uniquement l’eau industrielle fourni jusqu’à présent
sur le site de Catane mais de puiser aussi (gratuitement) dans la nappe. Pour les 2 sites
en développement, aucun plan pour permettre un recyclage (reclaim) de l’eau à hauteur
de 60% (target technique donné par STMicroelectronics) n’a été présenté. Pour rappel,
sur le site de Crolles, l’eau du reclaim ne représente que 2% de la consommation.
- S’agissant de l’impact sur la santé des salariés
La direction de STMicroelectronics impose une restructuration brutale, supprimant
l’activité de plusieurs centaines de salariés et obligeant plusieurs milliers d’autres à «
transitionner » sans vraiment savoir, ce que cela veut dire. Les salariés ne savent
toujours rien de leur avenir collectif et individuel. Il est répété à l’envie par la direction
que les salariés ne seront obligés de rien par la sacro-sainte protection du volontariat.
La CGT n’est pas non plus naïve et sera vigilante !
Le flou est parfaitement entretenu par la direction, ne faisant qu’empirer une situation
anxiogène pour les salariés. La direction prétend être à l’avant-garde de la lutte contre
les risques psychosociaux alors qu’elle en est massivement à l’origine.
La CGT considère que la direction manque à ses obligations de prévention de la santé
des salariés et, c’est dans ce contexte, qu’elle a initié un questionnaire anonyme tentant
d’évaluer l’état psychologique des salariés.
Au vu des résultats alarmants, la CGT a alerté la direction le 3 juillet 2025 en réunion
extraordinaire du CSEC, sur le fait que 8 salariés avaient répondu « Oui, de manière
préoccupante », à la question « Avez-vous déjà eu des pensées noires ou des idées liées
à une détresse psychologique (isolement, envie de tout quitter, épuisement émotionnel,
etc.) ?”.
Or, depuis nous n’avons reçu aucun retour de la direction sur la prise en compte de
cette alerte et les actions mises en œuvre.
Pour conclure. La CGT est totalement défavorable au projet de restructuration, qui est
un gâchis industriel, une occasion encore mise de côté par STMicroelectronics de traiter
la question environnementale et une casse sociale majeure. Mais, par-dessus tout,
cette restructuration est un scandale politique !
Délocaliser et supprimer 1000 emplois alors que STMicroelectronics va recevoir jusqu’à
2,9 Md€ d’aides publiques pour augmenter sa capacité de production et créer 1000
emplois, cela ne semble pas déranger Monsieur Ferracci, ministre de l’Industrie et
Monsieur Nicolas Dufourcq, directeur général de la BPI, qui ont apporté publiquement
leur soutien à la restructuration en projet. Mais suivant la tournure que va prendre la
restructuration, chacun devra répondre de sa responsabilité.
La CGT demande :
- Le retrait du projet d’entreprise et une étude approfondie pour une stratégie
ambitieuse garantissant innovation, croissance et création d’emplois en France ;
A défaut : - La production d’un diagnostic RPSO, d’un volet environnemental et d’un plan de
protection des publics vulnérables ; - La transmission au CSEC du cahier des charges LHH ;
- Une expertise évaluant la stratégie de l’entreprise et tous ses impacts, avec au
préalable la prise en compte de toutes les questions des OS et la transmission
de toutes les informations par la direction ; - La mise en place d’un suivi tripartite mensuel par site avec construction
collective des indicateurs de suivi (CSE – Direction – Experts) - Le respect des obligations légales en matière d’obligation d’emploi, de santé, de
sécurité, et de consultation du personnel.