Le renvoi de Timothy Haugh, à la tête du puissant service d’écoute et de cyberespionnage américain, a été critiqué jeudi par les élus démocrates. La veille, l’influenceuse complotiste Laura Loomer a demandé à Donald Trump son licenciement, rapporte le « New York Times ».

Deux jours après les décisions retentissantes du président américain, Pékin a annoncé son intention de riposter.

En raison du ralentissement chinois, les Etats-Unis étaient devenus le premier partenaire commercial de l’Allemagne l’an dernier. Au lendemain du « jour de la libération », les organisations patronales ont appelé à négocier pour éviter un effondrement des échanges transatlantiques.

Le petit pays d’Afrique australe est celui où les taxes douanières additionnelles annoncées par Donald Trump le 2 avril sont les plus élevées du monde, menaçant son industrie textile.

Vietnam, Thaïlande, Cambodge… Les nations d’Asie du Sud-Est sont particulièrement visées par les droits de douane réciproques voulus par Donald Trump. Une situation d’autant plus indécente que certains de ces pays font partie des plus pauvres au monde et ont pu être ravagés par des bombardements américains au XXᵉ siècle.

La fracturation de l’alliance transatlantique constitue l’occasion, pour les dirigeants internationaux, de bâtir une nouvelle coopération en vue d’élaborer des réponses globales, argumentent les économistes Laurence Tubiana et Luiz Awazu Pereira da Silva dans une tribune au « Monde ».

Le président américain a appelé, jeudi soir, à la « libération » de la dirigeante d’extrême droite en jugeant que sa condamnation à une peine d’inéligibilité visait à l’empêcher de remporter l’élection présidentielle française prévue pour 2027.

« Vous ne pouvez annexer un autre pays », a lancé Mette Frederiksen, s’adressant directement au gouvernement américain et soulignant que le Danemark ne cédera pas.

L’affaire a éclaté après qu’un journaliste a été ajouté par erreur à un groupe de discussion en amont de frappes américaines contre les rebelles houthistes du Yémen, révélant des informations sensibles.

Hormis sur la Polynésie française, les taxes américaines n’auront pas d’impact direct, mais, selon les élus ultramarins, elles ajoutent de l’anxiété liée au renchérissement du coût de la vie.

S’il s’est exprimé de façon moins brutale que le chef du Pentagone, Pete Hegseth, mi-février, le secrétaire d’Etat américain, en visite au siège de l’OTAN, à Bruxelles, jeudi, n’en a pas moins exhorté les membres de l’Alliance atlantique à augmenter massivement leurs dépenses de défense à 5 % de leur produit intérieur brut.

La Commission européenne espère encore négocier avec Washington pour limiter les dégâts que provoqueraient les surtaxes annoncées. La première salve de rétorsions, qui devaient être effectives le 1ᵉʳ avril, est repoussée pour une partie à la mi-avril et pour l’autre à la mi-mai.

Après l’instauration des nouvelles barrières douanières, l’Union européenne sera taxée à hauteur de 21 %, la Chine 64 % et la Russie à… 10 %.

Donald Trump a annoncé, le 2 avril 2025, mettre en place des droits de douane sans précédent sur les produits étrangers. La mesure a fait réagir de nombreux dirigeants européens, dont Emmanuel Macron, qui la considère comme « brutale et infondée ».

Les marchés n’avaient tout d’abord pas pris au sérieux les menaces de Donald Trump, la catastrophe s’est confirmée à l’ouverture de Wall Street jeudi 3 avril.

Le blocage par les Etats-Unis du programme de visas destiné à accueillir ceux qui les ont aidés durant la guerre contre les talibans n’est que la dernière avanie d’un retrait négocié sous le premier mandat de Trump, rappelle, dans sa chronique, Alain Frachon, éditorialiste au « Monde ».

Washington a annoncé, mercredi 2 avril, des taxes douanières supplémentaires de 34 % sur les produits importés de Chine.

Certains secteurs français sont particulièrement exposés à l’exportation vers les Etats-Unis, et risquent de souffrir des 20 % de droits de douane annoncés mercredi par Donald Trump.

Donald Trump a annoncé que les pays du monde entier seraient visés par des droits de douane d’au moins 10 %. Washington n’avait jamais érigé de telles barrières douanières depuis les années 1930.

En instaurant des droits de douane réciproques sur les importations des « pays du monde entier », Donald Trump s’expose à des mesures de rétorsion de la part de ses partenaires et prend le risque de précipiter l’économie mondiale dans une spirale récessive.