19.07.2025 à 18:32
Les carnets du psychanalyste – Il y a vraiment de la place dans un cerveau !
Paul Jorion
Texte intégral (1022 mots)
Je me dis : « Tiens ! Je vais aller me chercher une bière ! ».
Plein d’enthousiasme, je bondis sur mes pieds en m’écriant : « Le moment est venu ! ». Et là, à ma grande surprise, je termine la phrase par : « … de fumer une Boule d’Or légère ! ».
« Le moment est venu de fumer une Boule d’Or légère ! », un slogan publicitaire entendu dans la petite enfance … et certainement pas depuis !
Je me pose du coup la question, en ai-je d’autres de stockés ? Eh bien oui : « Qui a bu, boira, la chicorée Pacha ! », « La boldoflorine, la boldoflorine, la bonne tisane pour le foie ! », « La Vitelloise, l’eau qui chante et qui danse ! », « Pour toi, cher ange, un Pschitt orange, pour moi garçon, un Pschitt citron ! ». Et j’imagine que si je n’étais pas en train d’écrire un livre sérieux qui monopolise mon esprit, je pourrais continuer à tirer sur la pelote et en trouver une douzaine d’autres ! Oui il y a vraiment de la place dans un cerveau, où vont s’accumuler au fil des ans une tonne de c…ries !
Boule d’Or Légère : une cigarette emblématique
Produite en Belgique dès les années 1950 par les établissements Odon Warland S.A., la Boule d’Or Légère était une cigarette filtrée de 70 mm, conditionnée en paquets souples de 25 unités. Elle se distinguait par son tabac noir léger, une rareté dans l’univers du tabac, qui lui conférait un goût subtil et une image raffinée.
Une phrase, un instant suspendu
Ainsi, « Le moment est venu de fumer une Boule d’Or légère » résonne comme une capsule temporelle, évoquant une époque où le tabac était synonyme de style et d’élégance. Aujourd’hui, cette phrase peut être perçue avec nostalgie, conscience ou critique, selon la perspective adoptée.
(ChatGPT 4o)
19.07.2025 à 11:56
« Repenser l’intelligence à l’âge des esprits artificiels », deuxième partie : « Une méta-philosophie »
Paul Jorion
Texte intégral (1281 mots)
Illustration par ChatGPT
« Rethinking Intelligence in the Age of Artificial Minds », à paraître chez Palgrave-Macmillan : Introduction à la deuxième partie :
Comme nous l’avons vu, cet ouvrage vise à concevoir un ensemble d’outils explicatifs unifiés pour l’esprit humain et l’IA. Pour ce faire, il est essentiel de se débarrasser du vocabulaire de la psychologie populaire ancré dans notre langage courant. Mais cet ouvrage ne se limite pas à cela : il vise également à faire de même avec la vision globale de ce qui se passe pour l’espèce humaine avec l’émergence de l’IA.
En d’autres termes, ce que j’ai fait dans la première partie du livre en concevant une « psychologie scientifique » débarrassée de la psychologie populaire (dans le sillage de Freud), je dois également le faire dans la deuxième partie, d’une manière que je formulerai de manière similaire en disant que je vais concevoir une « philosophie scientifique » débarrassée de la philosophie populaire.
Bien sûr, personne n’a jamais songé à désigner les philosophies produites jusqu’ici de « philosophies populaires », mais la raison en est, à mon avis, cette idée sous-jacente selon laquelle toutes les philosophies sont également légitimes, une vision que nous pouvons qualifier – en recourant à un mot courant mais utilisé ici dans son acception philosophique – de « scepticisme » : un doute universel jeté sur la capacité même de connaître, c’est-à-dire impliquant que la tâche de concevoir une philosophie ultime est nécessairement insensée. Seul Hegel croyait qu’il était possible de produire un « système » philosophique global et cohérent.
En rejetant des termes tels que « volonté », « esprit », « intentions », etc., nous avons adopté une « méta-perspective » ou une « vue d’ensemble », attirant notre attention sur le fait que Freud savait ce qu’il faisait lorsqu’il a qualifié de « méta-psychologie » la théorie qu’il avait développée à partir de sa pratique psychanalytique. Pour rendre compte de l’« esprit » humain et de l’« esprit » de l’IA de manière synthétique, je dois maintenant faire ce que j’ai fait jusqu’à présent dans ce livre avec une telle « méta-psychologie », c’est-à-dire produire la boîte à outils d’une « méta-philosophie » appropriée. Il n’est pas surprenant que l’un des concepts clés de la boîte à outils « méta-philosophique » soit simplement « piqué » à Hegel : la « synthèse dialectique ».
(à suivre)
- Persos A à L
- Carmine
- Mona CHOLLET
- Anna COLIN-LEBEDEV
- Julien DEVAUREIX
- Cory DOCTOROW
- Lionel DRICOT (PLOUM)
- EDUC.POP.FR
- Marc ENDEWELD
- Michel GOYA
- Hubert GUILLAUD
- Gérard FILOCHE
- Alain GRANDJEAN
- Hacking-Social
- Samuel HAYAT
- Dana HILLIOT
- François HOUSTE
- Tagrawla INEQQIQI
- Infiltrés (les)
- Clément JEANNEAU
- Paul JORION
- Michel LEPESANT
- Frédéric LORDON
- Persos M à Z
- Henri MALER
- Christophe MASUTTI
- Jean-Luc MÉLENCHON
- Romain MIELCAREK
- MONDE DIPLO (Blogs persos)
- Richard MONVOISIN
- Corinne MOREL-DARLEUX
- Timothée PARRIQUE
- Thomas PIKETTY
- VisionsCarto
- Yannis YOULOUNTAS
- Michaël ZEMMOUR
- LePartisan.info
- Numérique
- Christophe DESCHAMPS
- Louis DERRAC
- Olivier ERTZSCHEID
- Olivier EZRATY
- Framablog
- Tristan NITOT
- Francis PISANI
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- Nicolas VIVANT
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