16.11.2025 à 11:00
Ce que les affaires Budapest et Antifa Ost disent de la fascisation en cours.
Ce que les affaires Budapest et Antifa Ost disent de la fascisation en cours.
Sur l'affaire Budapest
En 2023, une mobilisation antifasciste s'est opposée au Jour de l'Honneur, un rassemblement néonazi organisé chaque année autour du 11 février à Budapest pour célébrer la résistance de l'armée hongroise et des SS allemands aux troupes soviétiques. La suite est connue : des nostalgiques et des fanatiques du IIIe Reich perdent des plumes, et le régime hongrois lance une traque aux antifascistes à l'échelle européenne, à grand renfort de mandats d'arrêt européens. C'est le début de « l'affaire Budapest », dans laquelle 18 antifascistes sont poursuivi·es.
En Italie, elle est médiatisée après que la militante antifasciste Ilaria soit présentée enchaînée et tenue en laisse à ses juges hongrois, provoquant une indignation nationale et une mobilisation pour la faire élire au Parlement européen, conduisant à sa libération. Un autre militant italien, Gabriele, échappe à l'extradition vers la Hongrie, où la peine encourue est jugée disproportionnée et le procès inéquitable. En France, la justice se prononcera également contre l'extradition d'un militant antifasciste, Gino, et doit à présent statuer sur l'avenir d'un autre camarade, Zaid. En Allemagne, les nouvelles sont beaucoup moins bonnes.
Avant d'aller plus loin, précisons qu'il n'est pas question de savoir si les antifascistes sont coupables ou innocent·es. Cette question est totalement impertinente.
Pour suivre l'actualité de l'affaire, nous vous conseillons de suivre les publications du BASC (Comité de Solidarité avec les Antifascistes de Budapest) et du Comité Solidarité Budapest.

Sur le continuum répressif
Il faut d'abord dire un mot du « mandat d'arrêt européen » (MAE). Instauré après les attentats du 11 septembre 2001, il étend au droit pénal le principe de reconnaissance mutuelle des décisions de justice déjà en vigueur dans le droit civile et commercial. L'extradition perd, du point de vue de son exécution, sa dimension politique en se réduisant à un acte judiciaire et procédurier. Les personnes menacées d'extradition sont en conséquence encore plus exposées qu'auparavant aux aléas des relations diplomatiques et des rapports de force entre les États membres de l'Union Européenne et leurs partenaires.
On nous objectera peut-être que la justice est indépendante, et qu'il existe des garde-fous visant à protéger les personnes visées par une demande d'extradition. Il n'y a rien à objecter à la première objection, tant elle est ridicule. Quant à la seconde, il est vrai qu'en théorie, une extradition ne peut être ordonnée que si le pays émetteur de la demande garantit le respect des droits de la personne, des conditions de détention conformes aux exigences européennes, un procès équitable et une peine proportionnelle en cas de condamnation. Dans les faits, l'État peut extrader une personne en toute illégalité pourvu que le pouvoir exécutif, dont on sait qu'il s'autonomise dangereusement, le décide. C'est arrivé à Maja, embarqué·e de force dans un hélicoptère le 28 juin 2024 et déporté·e en Hongrie alors que la justice allait se prononcer contre son extradition. Plus de 500 jours après, Maja est toujours enfermé·e dans les geôles du régime d'Orbán.
Pour comprendre d'où vient le MAE, dans quelle histoire répressive il s'inscrit, il faut évoquer la Convention Européenne pour la Répression du Terrorisme, adoptée en 1976 par les ministres des Affaires Etrangères du Conseil de l'Europe. Cet outil purement répressif visait à faciliter l'extradition des militant·es politiques dans un contexte de coopération croissante entre les organisations révolutionnaires armées au niveau européen et international. On constate cette filiation répressive non seulement dans le recours grandissant aux unités et juridictions antiterroristes dans la répression de la contestation politique, mais jusque dans l'emballement médiatique autour de l'affaire Antifa Ost, dans laquelle les inculpé·es ont été directement comparé·es à la Fraction Armée Rouge (RAF).
Le continuum répressif ne trouve évidemment pas son origine dans le cycle de luttes de l'après-68 : les outils développés à cette époque sont venus supplanter ceux rendus obsolètes par le passage du temps. Sans se hasarder à dater l'origine de ce continuum répressif, nous pouvons toutefois rappeler que les Lois scélérates de 1893 et 1894, pointe avancée de la lutte contre les courants révolutionnaires de leur époque, n'ont été que partiellement abrogées en 1992. Et plus généralement, que tout travail de renseignement et de fichage opéré par des régimes démocratiques est un outil de liquidation sociale et politique en puissance. L'exemple de la Commission Internationale de Police Criminelle, l'ancêtre d'Interpol, devrait suffire à répondre aux idiot·es utiles qui défendent le fichage au nom de la défense de la démocratie : fondée en 1923 à Vienne, ses fiches ont été saisies par le régime nazi après l'Anschluss en 1938, et ont fini entre les mains de Reinhard Heydrich, adjoint direct d'Himmler, planificateur de l'extermination par balle des Juifs de l'Est de 1939 à sa mort en 1942.
Le continuum répressif constitue à bien des égards une sorte de « déjà-là » fasciste qui opère en temps de démocratie, ou plus précisément à l'intérieur même de la démocratie, comme un moyen de sa reproduction.

Sur la répression de l'antifascisme allemand
La répression du mouvement antifasciste allemand précède l'affaire Budapest. En 2019, la police criminelle du Land de Saxe se dote d'une unité d'enquête spécialement dédiée à la lutte contre l'extrême gauche, qui va rapidement concentrer ses activités sur le mouvement antifasciste. Cette unité, appelée Soko LinX, fait preuve d'un zèle à toute épreuve, y compris celle de la loi : en 2020, elle mène neuf perquisitions dont deux illégales. Peu de temps après, elle égare des preuves dans une affaire d'incendie criminelle. Elle multiplie également les récompenses en échange d'information pouvant incriminer des militant·es dans son viseur. Des informations relatives à ses enquêtes ou au contenu saisi lors de ses perquisitions fuitent régulièrement dans la presse d'extrême droite. Pire, ses agents seraient même impliqués dans un scandale de détournement de munitions au profit d'un réseau survivaliste néonazi, Nordkreuz, qui a bénéficié d'entraînements au tir organisés par les forces spéciales de la police de Dresde. Le gouvernement du Land de Saxe, qui est évidemment impliqué dans ce scandale, n'a pas estimé nécessaire de revoir la composition et les missions de son unité spéciale anti-antifa composée d'agents philo-nazis.
La répression policière du mouvement antifasciste allemand s'appuie sur une redoutable arme judiciaire : l'article 129 du Code pénal, qui permet à l'État de fabriquer des organisations criminelles pour mieux justifier sa répression politique. Le 4 novembre s'ouvrait, à Dresde, le procès de sept antifascistes dans le cadre des affaires Budapest et Antifa Ost, poursuivi·e précisément au titre de l'article 129. L'accusation de « participation à une organisation criminelle » fait écho à d'autres chefs d'accusation mobilisés pour mieux ficher, filer et réprimer les militant·es politiques, à l'instar de notre « association de malfaiteurs ». La lutte contre le narco-trafic, comme hier la lutte anti-mafia et son article 41 bis en Italie, fournit un autre prétexte aux États pour durcir la loi et les conditions de détention : attaques contre les messageries cryptées et la vie privée, retour des quartiers haute sécurité, normalisation de la torture blanche - fouilles au corps répétées voire systématiques, mise à l'isolement prolongé, transferts sans préavis d'une prison à l'autre (une arme employée en Allemagne contre Emmi, le 3 novembre, pour briser son moral et entraver la solidarité à son égard).
L'extension des pouvoirs de la police est un phénomène généralisé. À Berlin, la coalition de la gauche (SPD), du centre (CSU) et de la droite (CDU) s'apprête à voter, en décembre prochain, une loi liberticide qui élargira l'éventail d'outils cybernétiques et biométriques au service des forces de l'ordre. Cette fièvre policière allemande nous rappelle instinctivement un acte majeur de la répression politique en Allemagne de l'Ouest : le Radikalenerlass du 28 janvier 1972. Ce « décret contre les radicaux » instaurait une enquête systématique des services de renseignement sur les fonctionnaires en poste et les candidat·e à un poste de la fonction publique. Ce décret, en place jusqu'en 1991, aboutit à l'espionnage de 3,5 millions de candidats pour l'enseignement, 11 000 actions judiciaires, 2 200 procédures disciplinaires, 1 250 interdictions professionnelles et 265 licenciements.
Le tout justifié au nom de la défense de la Constitution, garantie par un service de renseignement à part entière, l'Office Fédéral de Protection de la Constitution créée en 1950 et placée sous l'autorité du ministère de l'Intérieur. De ce point de vue, le processus de fascisation allemand vise moins à conquérir l'ordre institutionnel pour le subvertir qu'à le défendre à tout prix. C'est une fascisation démocratique, constitutionnelle, qui se manifeste sous la forme d'un républicanisme de guerre faisant feu de tout bois pour sauver une démocratie représentative entrée en phase terminale. Aucun outil démocratique ne nous sauvera, car tous sont dans les mains de la bête immonde. Résonne la formule deleuzienne : « Il n'y a pas lieu de craindre ou d'espérer, mais de chercher de nouvelles armes. »

Paris, le 12 novembee 2025
[Groupe Révolutionnaire Charlatan]
Twitter : @GRCpaname
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Mail : contact_grc@protonmail.com
16.11.2025 à 10:00
Dans cette émission de Vive la Sociale - FPP 106.3 FM - nous vous proposons des extraits d'une table ronde sur le thème « Faire la guerre à la guerre au travail, est-ce possible ? ». Bonne écoute !
Dans cette émission de Vive la Sociale - FPP 106.3 FM - nous vous proposons des extraits d'une table ronde sur le thème « Faire la guerre à la guerre au travail, est-ce possible ? ». Bonne écoute !

16.11.2025 à 09:00
Rendez-vous jeudi 20 novembre de 19h à 22h au Baranoux (Paris 19e) pour un arpentage du livre Braves Bêtes de Sunaura Taylor à l'occasion des jeudis antispécistes
Rendez-vous jeudi 20 novembre de 19h à 22h au Baranoux (Paris 19e) pour un arpentage du livre Braves Bêtes de Sunaura Taylor à l'occasion des jeudis antispécistes
C'est quoi, un arpentage ?
Un arpentage est une méthode de lecture collective d'un livre, issue de l'éducation populaire. Lors d'un temps déterminé, plusieurs participant.es se partagent un document écrit et chacun.e lit individuellement une courte partie de ce document. Ensuite, les participant.es partagent aux autres membres du groupe le contenu de leur lecture.
Programme :

Résumé du livre :
"Le récit de ce texte commence à s'écrire lorsque, petite fille, l'autrice, atteinte d'arthrogryposis, une maladie congénitale qui paralyse les articulations, entend des enfants dire d'elle qu'elle marche comme un singe, mange comme un chien, et que son handicap la fait ressembler à un animal. Ils la considèrent comme leur inférieure, elle se voit comme leur égale. Elle s'étonne également que la comparaison avec l'animal soit péjorative.
Quelle influence joue notre capacité physique et mentale sur la compréhension de notre humanité ? Qu'est-ce qui différencie l'homme de l'animal, les handicapés des valides et que signifierait faire tomber ces différences, pour reconnaître l'animal et le vulnérable dans chacun de nous ?
En tentant de répondre à ces questions, Sunaura Taylor signe un texte qui va marquer l'histoire du militantisme pour la cause du handicap et de l'animal. Ces deux engagements ont été mis dos à dos en raison de l'idée de validisme défendue par Peter Singer, figure de la cause animale. Sunaura Taylor s'oppose à cette conception en pointant la dangerosité du propos et en mettant en évidence les racines communes qui dévalorisent la vie d'une personne ayant un handicap et celle d'un animal."
Dites-nous si vous comptez venir en nous écrivant un mail (jeudisantispes @ protonmail.com) ou en nous envoyant un mp sur insta (@les_jeudis_antispecistes).

Infos pratiques :
Jeudi 20 novembre de 19h à 22h
au Baranoux
78, rue Compans
75019
métro Place des Fêtes / métro Botzaris
Bar et restauration 100% vegan
15.11.2025 à 14:16
De la Palestine au Soudan, du Congo au Cameroun, des territoires dits “d'outre mer” aux quartiers populaires, de Sainte-Soline aux gilets jaunes...
Rassemblement contre Milipol, salon de la guerre contre les peuples mercredi 19 novembre à 13h devant l'entrée du salon au parc des expositions de Villepinte
De la Palestine au Soudan, du Congo au Cameroun, des territoires dits “d'outre mer” aux quartiers populaires, de Sainte-Soline aux gilets jaunes...
Rassemblement contre Milipol, salon de la guerre contre les peuples mercredi 19 novembre à 13h devant l'entrée du salon au parc des expositions de Villepinte
À l'heure où Macron valide la participation de 38 entreprises israéliennes au salon qui doit se tenir du 18 au 21 novembre au parc des expositions de Villepinte, Milipol incarne plus que jamais la guerre globale menée par les États contre les peuples.

Les industriels des frontières militarisées, de la surveillance, des prisons, de la répression, des guerres et des génocides, venus du monde entier, s'apprêtent à se réunir pour faire la promotion de leurs technologies de mort. Dans ses allées et sur ses stands, les armes « à létalité réduite » qui tuent et mutilent dans les quartiers populaires et les prisons, contre les exilé·es et dans les manifestations seront exposées. Les entreprises qui fournissent à l'armée et à la police israélienne le matériel nécessaire au génocide, à la colonisation et à l'apartheid seront présentes aux côtés des exposants et délégations des Émirats Arabes Unis qui arment le génocide au Soudan. La France ne manquera pas cette occasion d'accueillir les délégations de tous les régimes autoritaires qu'elle équipe et conseille pour réprimer leurs peuples. Des contrats juteux seront signés pendant ces quelques jours en toute impunité.
Nous refusons de laisser ce grand marché de la guerre et du contrôle se tenir impunément aux portes de Paris.
Stop aux génocides, à la répression et au business de la mort !
RDV mercredi 19 novembre à 13h devant l'entrée du salon
RER B Parc des expositions - Villepinte
https://www.instagram.com/p/DREqnnmjJvt
https://guerrealaguerre.net/rassemblement-contre-milipol-salon-de-la-guerre-contre-les-peuples/
15.11.2025 à 11:00
Des neutrons, des protons, des produits de fission, des bombes et des réacteurs qui lâchent, du colonialisme atomique et des nucléocrates qui s'accrochent... 1h de fanzine radiophonique contre le nucléaire et son monde. ☢️
Des neutrons, des protons, des produits de fission, des bombes et des réacteurs qui lâchent, du colonialisme atomique et des nucléocrates qui s'accrochent... 1h de fanzine radiophonique contre le nucléaire et son monde. ☢️
Minuit Décousu, c'est un fanzine radiophonique nocturne sur Radio Canut (Lyon et alentours) et Cause Commune (Paris/IDF). Semaine après semaine pendant une heure, on en découd avec la nuit et on tire les fils de sons, de textes, d'archives et de voix qui s'entremêlent.
Alors qu'on vit un drôle de remake de la guerre froide avec la reprise des essais nucléaires par les États-Unis et la Russie, que Macron est habité par le mythe du nucléaire civil français et que les nucléocrates de tous bords font de l'atome l'horizon d'attente du futur décarboné, on s'est dit que ça valait de découdre tout ça. En collant des petits bouts par ci par là, on a concocté 1h de fanzine radiophonique contre le nucléaire et son monde. Tu pourras ainsi entendre :
L'émission s'écoute sur notre audioblog, ici, et un peu partout en podcast. Bonne écoute !

Minuit Décousu, le 23h-00h de création sonore/documentaire sur Radio Canut tous les mardis soirs et en rediff' sur Cause Commune à Paris/IDF et Radio Kipik en Ariège 📻
En podcast ici ou sur toutes les autres applications de podcast :
https://audioblog.arteradio.com/blog/139527/minuit-decousu
15.11.2025 à 10:00
Le Collectif en lutte pour l'autodermination féministe est né de la transition de l'AG Féministe Paris Banlieue
Le Collectif en lutte pour l'autodermination féministe est né de la transition de l'AG Féministe Paris Banlieue
Une journée de restructuration en juillet 2025 nous a permis de faire le bilan de l'assemblée féministe depuis sa création. Si le but initial de l'AG était l'organisation de la grève féministe du 7 et 8 mars 2023, les luttes contre la réforme des retraites et pour la libération de la Palestine ont marqué un tournant.
Ainsi, après le 8 mars 2023, l'assemblée a continué d'exister en tant qu'espace de débat, d'organisation et d'investissement dans les luttes sociales du moment. Une ligne commune s'est progressivement dégagée d'assemblée en assemblée, fruit des débats et de la volonté de se positionner, sur l'antisionisme par exemple.
Aujourd'hui, si nous souhaitons garder des temps ouverts à tous.tes, nous pensons avoir atteint les limites d'une organisation en assemblée ouverte et l'évolution en collectif nous paraît plus adaptée pour continuer de s'investir dans les combats qui nous tiennent à cœur. C'est dans ce sens que s'est créé le CLAF.
Nous luttons pour une transformation radicale de la société, en lien avec les autres collectifs et organisations qui partagent nos valeurs. Nous croyons en la force des alliances, notamment avec les luttes antiracistes, anticapitalistes, écologistes, queer, et populaires. Nous souhaitons faire exister un féminisme autre que le féminisme blanc, bourgeois et institutionnel, complice du système raciste, classiste et validiste.
L'autodétermination est un terme qui nous rassemble, en tant que porteur d'un éventail de significations, personnelles et communes, et
d'horizons souhaitables.
Nous voulons que le CLAF constitue un outil à échelle humaine pour s'investir dans le mouvement social depuis le prisme du féminisme. Il est ouvert à celles et ceux qui partagent nos valeurs et veulent construire, ensemble, des formes de luttes féministes radicales, ancrées, joyeuses et déterminées.
Ce qui nous rassemble :
14.11.2025 à 21:00
Nous invitons l'ensemble des assemblées Indignons Nous - Bloquons Tout à se retrouver le 16 novembre à Paris pour une première rencontre nationale en physique !
Nous invitons l'ensemble des assemblées Indignons Nous - Bloquons Tout à se retrouver le 16 novembre à Paris pour une première rencontre nationale en physique !

La bataille du budget qui fait rage à l'assemblée nationale est révélatrice de la crise politique dans laquelle s'enlise le pays depuis le non respect du résultat des élections. Le président monarque s'entête à vouloir nous imposer sa politique antisociale rejetée dans les urnes pour préserver quoi qu'il en coûte les privilèges des grandes fortunes. De son côté la classe dominante nous prépare le pire, c'est-à-dire la solution fasciste, qu'elle nous ressort à chaque fois qu'elle se sent menacée.
C'est dans cette séquence politique de la dernière heure qu'un sursaut du mouvement social est plus qu'attendu pour éviter ce pire, en particulier depuis le 10 septembre dernier. Des assemblées citoyennes ont émergé dans des centaines de villes et villages pour organiser la résistance et chaque dimanche depuis deux mois nos Rencontres Nationales leur permettent de communiquer. Nous invitons donc l'ensemble des assemblées Indignons Nous - Bloquons Tout à se retrouver le 16 novembre au Baranoux pour une première Rencontre Nationale en physique.
Dans un cadre propice au travail de groupe, cette journée sera l'occasion de faire du lien entre les villes, les luttes, les militants de terrain et réfléchir ensemble à la suite de la mobilisation générale pour amplifier le rapport de force. Des projets concrets sont déjà sur la table, élaborés depuis des semaines à travers nos échanges inter AGs et via nos groupes de travail. Le moment est venu de les transformer en réalité et de les coordonner sur l'ensemble du territoire.
Programme :
https://framaforms.org/inscription-a-la-rencontre-inter-ags-du-16-novembre-a-paris-1760480074
Pour une coordination nationale des travailleur-euses en lutte
Les directions syndicales ne remplissent clairement plus leur fonction d'impulsion. les séquences se succèdent et nous confirment à chaque fois leur véritable nature, celle de contrôler les mouvements sociaux et d'éviter tout débordement afin de rester des interlocuteurs respectés par nos dominants. Le but de telles structures ne devrait-il pas être justement de provoquer leur propre débordement ?
Nos rangs sont remplis de travailleurs et travailleuses isolé-es, d'intérimaires, d'auto-entrepreneurs, d'intermittents, de privé d'emploi, de retraités, de jeunes lycéens ou d'étudiants précarisés qui ne se sentent pas légitimes à construire la grève et le blocage économique que le mouvement réclame alors que ce sont bien les directions syndicales qui ont perdu toute légitimité.
De nombreuses solutions à cette situation ont été étudiées et seront partagées pour construire ensemble les conditions d'une Semaine noire en mars 2026 :

Pour une coordination nationale du boycott général ciblé
Avec la grève et le blocage économique, le boycott est l'une de nos meilleures armes pour lutter contre le capitalisme et la bourgeoisie. Il est par contre important de se concentrer sur une même enseigne pour ne pas disperser nos forces mais aussi pour augmenter nos chances d'obtenir de grandes victoires. Chaque heure de perturbation peut faire perdre des dizaines de milliers d'euros de chiffre d'affaire à un enseigne et si cette action se coordonne sur plusieurs localités les dommages se comptent rapidement en millions.
Une campagne réservée à une élite militante ne peut pas être une campagne populaire. Il est donc important de proposer et/ou construire des alternatives réelles à cette enseigne mais aussi de choisir une cible offrant de très nombreuses manières d'agir, du symbolique ou informel au blocage ou sabotage, seul ou en groupe, sur le terrain ou sur les réseaux, avec des risques juridiques différents... Cette campagne pourra donc être menée en plein hiver et maintenir le mouvement jusqu'au retour des beaux jours.
Boycotter soi-même c'est bien, inviter individuellement et collectivement les autres à le faire (avec des tracts, lettres, mails, banderoles, stickers sur les produits, campagnes médiatiques, trollage internet, action antipub...) c'est mieux, mais convaincre les autres de communiquer et mobiliser autour d'elleux pour le boycott et la dynamique devient vite exponentielle !
Notre objectif sera donc mettre en place nos deux campagnes :
mais aussi de structurer un réseau national de militant-es pour diffuser largement ces pratiques, ce matériel et former d'autres militant-es autour d'elleux pour un boycott généralisé.

Pour une coordination nationale du processus constituant populaire
le refus du résultat des urnes, l'impasse du budget, la crise institutionnelle qui en résulte, la terreur policière et la poussée vers le fascisme comme solution de repli, tout ceci n'est la volonté que d'un seul homme au sommet de l'État.
Ce verrouillage antidémocratique qui ne peut mener qu'au pire nous prouve que la 5e République est clairement arrivée en bout de course. La nécessité de changer les règles du jeu fait désormais consensus pour une grande majorité de la population.
Dans chaque village, chaque quartier, sur les places et les rond-points, des assemblées s'organisent depuis le 10 septembre, depuis même des années et spécialement depuis Macron. Elles résistent, elles construisent et ouvrent des possibles.
Reliées entre elles, ces assemblées peuvent devenir le cœur d'un processus constituant populaire qui serait la meilleure réponse pour débloquer la situation. Celui-ci aura un seul objectif : changer les règles démocratiques, du local au national, pour le peuple et par le peuple.
Plus il y aura de monde dans ce processus, plus notre légitimité sera grande. le premier objectif de ce groupe de travail sera donc de recenser, contacter et agglomérer toutes les initiatives existantes sur le sujet en vue de constituer une coordination nationale de ce processus populaire.
Son objectif sera également de mettre en commun l'ensemble des cahiers de doléances et revendications du mouvement social, incluant les assemblées Bloquons Tous mais aussi celles des Gilets Jaunes et autres luttes sociales comme base de ce processus.
Enfin, ce groupe de travail devra proposer une méthode au mouvement social, fondée sur une étude de ce qui s'est déjà fait dans l'Histoire et à l'international, une stratégie et un calendrier planifiés dans le temps afin que nos assemblées puissent prendre en main ce grand chantier nationale et coordonner entre elles sa mise en action sans attendre passivement une hypothétique prise de pouvoir par les urnes.

Pour un réseau national des médias citoyens / Média center
L'arme la plus puissante entre les mains de nos adversaire c'est ce qu'on appelle le 4e pouvoir, cette classe médiatique qui fabrique du consentement, façonne les esprits, nous droitise, nous fascise, nous divise les un-es contre les autres, nous démoralise ou nous criminalise quand nous essayons de nous organiser.
C'est elle qui décide de ce qui doit faire l'actualité, de ce que nous devons penser et de ce à quoi nous ne devons surtout pas penser.
Dans notre société du spectacle, ce qui n'est pas raconté n'existe pas. C'est à nous tous-tes de documenter le réel pour qu'il arrive aux yeux, aux oreilles, aux têtes et aux cœurs d'un maximum de personnes afin qu'elles nous rejoignent dans la lutte.
Nous avons donc la responsabilité d'utiliser notre talent pour faire des dessins et des tags, écrire des articles et poèmes, créer des pochoirs et pancartes, monter des podcasts et vidéos, organiser des débats et conférences, publier sur les réseaux sociaux ou contacter des médias.
N'attendons plus qu'ils parlent de nous, soyons notre propre média !
Nous qui voulons que notre mobilisation réussisse, généraliser le blocage, la grève reconductible, le boycott ciblé ou le processus constituant populaire, utilisons cette Rencontre nationale pour nous mettre en lien, mutualiser nos talents et nos ressources afin de constituer un média center capable de se mobiliser partout, produire rapidement et diffuser largement.

(Informations transmises par le collectif Organisons-nous ; l'auteur.ice de cet article n'est pas organisateur.ice de l'événement.)
14.11.2025 à 15:42
Le 15 novembre, ce n'est pas une date sortie d'un calendrier militant.
C'est le moment où celles et ceux qui vivent le pays pour de vrai décident de se remettre debout.
Pas les ministères, pas les plateaux télé. Nous. Les quartiers. Les campagnes. Les ateliers. Les caisses. Les chambres d'hôpital. Les écoles fatiguées. Les boulots qui cassent le dos. Les vies qu'on serre pour tenir jusqu'à la fin du mois.
Depuis sept ans, on nous traite comme si notre parole n'avait plus de valeur. Comme si notre colère n'était qu'un bruit de fond. Comme si la misère, le mépris et la répression pouvaient remplacer la justice. Mais dans les cités comme dans les villages, dans les services publics comme dans les boîtes privées, quelque chose gronde encore. Quelque chose refuse de mourir.
On ne descend pas dans la rue par folklore. On descend parce qu'on en a assez de se faire marcher dessus. Assez de voir nos salaires bloqués pendant que les prix s'envolent. Assez de payer pour tout pendant que les puissants et les puissantes encaissent sans jamais rendre de comptes. Assez de vivre sous la menace permanente : la matraque, la précarité, le logement hors de prix, le service public qui se casse la gueule.
Le 15 novembre, on ne vient pas chacun·e pour sa cause. On vient pour toutes nos causes réunies.
On vient pour tisser un bloc. Un bloc massif, mélangé, indéchirable. On veut que les luttes se parlent, se reconnaissent, se renforcent. Des soignant·e·s aux paysan·ne·s, des profs aux précaires, des travailleur·se·s aux étudiant·e·s, des personnes porteuses et/ou en situation de handicap aux familles qui galèrent.
Le pays ne tient debout que grâce à nous. Pas grâce aux ministres. Pas grâce aux actionnaires. Pas grâce à celles et ceux qui nous méprisent depuis leur confort. Grâce à nous, qui vivons ici, qui travaillons ici, qui aimons ici.
Alors le 15 novembre doit être massif.
Pour montrer que nous n'avons pas dit notre dernier mot. Que nous refusons de crever en silence.
Que les travailleur·se·s ne veulent plus être traité·e·s comme des pièces détachées.
Que la jeunesse n'acceptera pas une vie déjà tachée par la peur et l'injustice.
On ne demande plus.
On s'impose.
On ne supplie plus.
On existe.
On ne baisse plus les yeux.
On relève la tête.
Le 15 novembre, faisons savoir à ce pouvoir qu'il ne gouvernera plus contre nous.
Descendons ensemble.
Fort·e·s. Nombreux·ses. Indivisibles.
Le pays réel, c'est nous.
Et nous revenons !
Le 15 novembre, ce n'est pas une date sortie d'un calendrier militant.
C'est le moment où celles et ceux qui vivent le pays pour de vrai décident de se remettre debout.
Pas les ministères, pas les plateaux télé. Nous. Les quartiers. Les campagnes. Les ateliers. Les caisses. Les chambres d'hôpital. Les écoles fatiguées. Les boulots qui cassent le dos. Les vies qu'on serre pour tenir jusqu'à la fin du mois.
Depuis sept ans, on nous traite comme si notre parole n'avait plus de valeur. Comme si notre colère n'était qu'un bruit de fond. Comme si la misère, le mépris et la répression pouvaient remplacer la justice. Mais dans les cités comme dans les villages, dans les services publics comme dans les boîtes privées, quelque chose gronde encore. Quelque chose refuse de mourir.
On ne descend pas dans la rue par folklore. On descend parce qu'on en a assez de se faire marcher dessus. Assez de voir nos salaires bloqués pendant que les prix s'envolent. Assez de payer pour tout pendant que les puissants et les puissantes encaissent sans jamais rendre de comptes. Assez de vivre sous la menace permanente : la matraque, la précarité, le logement hors de prix, le service public qui se casse la gueule.
Le 15 novembre, on ne vient pas chacun·e pour sa cause. On vient pour toutes nos causes réunies.
On vient pour tisser un bloc. Un bloc massif, mélangé, indéchirable. On veut que les luttes se parlent, se reconnaissent, se renforcent. Des soignant·e·s aux paysan·ne·s, des profs aux précaires, des travailleur·se·s aux étudiant·e·s, des personnes porteuses et/ou en situation de handicap aux familles qui galèrent.
Le pays ne tient debout que grâce à nous. Pas grâce aux ministres. Pas grâce aux actionnaires. Pas grâce à celles et ceux qui nous méprisent depuis leur confort. Grâce à nous, qui vivons ici, qui travaillons ici, qui aimons ici.
Alors le 15 novembre doit être massif.
Pour montrer que nous n'avons pas dit notre dernier mot. Que nous refusons de crever en silence.
Que les travailleur·se·s ne veulent plus être traité·e·s comme des pièces détachées.
Que la jeunesse n'acceptera pas une vie déjà tachée par la peur et l'injustice.
On ne demande plus.
On s'impose.
On ne supplie plus.
On existe.
On ne baisse plus les yeux.
On relève la tête.
Le 15 novembre, faisons savoir à ce pouvoir qu'il ne gouvernera plus contre nous.
Descendons ensemble.
Fort·e·s. Nombreux·ses. Indivisibles.
Le pays réel, c'est nous.
Et nous revenons !
14.11.2025 à 10:00
À l'appel d'Act Up-Paris, les associations descendent dans la rue le 30 novembre contre les politiques nationales et internationales qui font le lit du VIH-Sida.
À l'appel d'Act Up-Paris, les associations descendent dans la rue le 30 novembre contre les politiques nationales et internationales qui font le lit du VIH-Sida.

Nous dénonçons des décisions politiques de réduction et de suppression des financements pour la santé, l'accès aux soins et à la prévention.
Nous dénonçons des décisions politiques qui privatisent la santé et la rendent spéculative et
opportuniste.
Nous dénonçons des décisions politiques qui marginalisent et criminalisent les communautés tout en fragilisant toujours plus les actions des soignant.es communautaires et des associations qui interviennent auprès des publics.
Depuis plus de 35 ans nous dénonçons des décisions politiques qui discriminent, stigmatisent et tuent.
Soirées de soutien :
14.11.2025 à 08:00
Quelques nouvelles des luttes dans le 20e de ces dernières semaines. Rendez-vous samedi 15 novembre pour une fête de quartier rue Elisa Borey devant le foyer des Amandiers (Paris 20e)
Quelques nouvelles des luttes dans le 20e de ces dernières semaines. Rendez-vous samedi 15 novembre pour une fête de quartier rue Elisa Borey devant le foyer des Amandiers (Paris 20e)
Plusieurs fêtes de quartier ont rythmé cette année : la kermesse antiraciste d'avril, le banquet pour l'Aïd-el-kébir, un goûter antiraciste en juillet. Depuis le mouvement du 10 septembre, nous avons entretenu le lien entre collectifs, associations, antennes syndicales et habitant-es du 20e à l'occasion de 5 assemblées de quartier au métro Ménilmontant. Nous vous invitons à une nouvelle fête de quartier en soutien aux luttes du 20e le samedi 15 novembre, sur la place devant le foyer des Amandiers !

Chaque jeudi à 19h : réunion au foyer des Mûriers
15 novembre : fête de quartier rue Elisa Borey.
Collectifs, associations, antennes syndicales, habitant-es du 20e, organisons-nous par la base !
À l'appel de : Foyer des Mûriers, 20e en lutte, COPAF, Salariées d'Antinéa en grève, Collectif des Jeunes du Parc de Belleville, FASTI, Antifascistes Paris 20, Collectif Saint Fargeau
13.11.2025 à 20:30
Rendez-vous à 14h place des droits de l'enfant à Paris 14e, pour une manif enfantiste avec le collectif enfantiste d'Île-de-France. Appel issu de manifenfantiste.fr
Rendez-vous à 14h place des droits de l'enfant à Paris 14e, pour une manif enfantiste avec le collectif enfantiste d'Île-de-France. Appel issu de manifenfantiste.fr

Aucune jeune personne ne devrait vivre dans la peur.
Et pourtant, chaque jour en France, des enfants et des adolescentEs sont mépriséEs, maltraitéEs, agresséEs, violéEs, exploitéEs, mutiléEs, tuéEs. La société détourne le regard et l'État choisit de ne pas les protéger.
2025 a encore révélé des scandales : Affaires Le Scouarnec, Bétharram, Procès de Châteauroux. Ce ne sont pas des faits isolés : ils révèlent une organisation sociale qui sacrifie les enfants, détruit leurs vies et protège les agresseurEuses.
Infanticide, inceste, pédocriminalité, cyberpédocriminalité, exploitation sexuelle, mutilation sexuelle, thérapie de conversion, maltraitance, mariage forcé, violence éducative ordinaire, violences intrafamiliales et institutionnelles, discriminations multiples… les formes de violences sont innombrables en France et dans le monde.
Cette oppression a un nom : l'adultisme. Un système qui place les adultes au-dessus des enfants et des ados, nie leurs droits, leurs besoins et leurs voix, et produit des violations extrêmes de leurs droits fondamentaux, jusqu'à nier leur existence même.
À la maison, à l'école, à l'hôpital, dans le sport, les loisirs, sur Internet, dans les foyers sociaux, les institutions, les églises et tous les lieux de culte : aucun lieu n'est sûr.
Pendant ce temps-là, un 1er ministre plébiscite publiquement les violences “éducatives” interdites par la loi. Des bébés dépérissent dans nos pouponnières de l'Aide Sociale à l'Enfance. Des couvre-feux nocturnes sont imposés aux moins de 18 ans, comme si la jeunesse était un danger. Des enfants meurent malgré les signalements. De plus en plus d'enfants et d'adolescentEs vivent dans la précarité, voire à la rue ; certainEs enferméEs en centre de rétention administrative. Des jeunes personnes placées en foyer sont exploitées dans des réseaux de prostitution sous le regard des institutions. Et dans certains lieux, des espaces “No Kids” excluent, sans la moindre considération, toute une partie de la population : les enfants.
Une jeune personne est violée ou agressée toutes les 3 minutes. Pourtant seules 3 % des plaintes aboutissent à une condamnation, et à peine 1 % dans les cas d'inceste, qui demeure massif et silencieux. Cette impunité condamne les victimes à une souffrance à perpétuité et laisse les agresseurEUses libres de recommencer.
Les enfants et ados – en situation de handicap, raciséEs, placéEs, LGBTQIA+, trans, intersexes ou mineurEs isoléEs – sont en première ligne. Plus vulnérables, iels sont davantage violentéEs, discriminéEs et invisibiliséEs par les institutions et par la société. Ces jeunes personnes ne sont pas considérées comme des enfants à protéger. L'État multiplie les dispositifs pour étouffer et réprimer la jeunesse, en particulier celle des quartiers populaires, allant jusqu'à la traiter comme une population à criminaliser.
Il est urgent de se mobiliser pour garantir le respect des droits fondamentaux des enfants et des ados : accès à l'éducation, à la santé, au logement, à une alimentation saine, à la sécurité. Ces jeunes personnes doivent pouvoir réellement participer aux décisions qui les concernent, notamment en ce qui touche à leur identité, leur parcours et leurs choix personnels dans toutes leurs diversités (de genre, de religion, d'appartenance ethnique, de classe, de handicap, etc.).
Mais l'exclusion et la violence ne se limitent pas à notre quotidien. Dans le monde, des enfants meurent chaque jour sous les armes des adultes. À Gaza, là où l'UNICEF parle d'une véritable “guerre contre les enfants”, des centaines de milliers de vies innocentes sont anéanties. Au Soudan, la famine et la malnutrition déciment toujours des enfants. Les jeunes victimes des génocides, guerres et conflits sont déplacées, exploitées, réduites en esclavage.
Partout, l'enfance est attaquée.
Mais face à cela, le réveil s'intensifie. De plus en plus de personnes citoyennes refusent ce monde et changent la relation adulte-enfant, en passant de la domination à la coopération. Elles portent l'exigence pour les jeunes personnes d'un présent et d'un avenir meilleurs, d'une société différente, d'un monde juste. Le respect de leurs droits, de leur dignité et de leur intégrité est non négociable.
Nous, collectifs, associations, syndicats, professionnelLEs, militantEs et victimes, appelons à une manifestation nationale et générale contre les violences faites aux enfants et aux ados, le samedi 15 novembre 2025 à 14h, partout en France.
Le 15 novembre, c'est ensemble que nous descendrons dans la rue, pour toustes les enfants et ados d'aujourd'hui, d'hier et de demain. Exigeons une France qui considère et écoute sa jeunesse et qui mette en œuvre de véritables politiques publiques pour l'enfance.
À Paris, rendez-vous à 14h place des droits de l'enfant (Paris 14e) pour une manifestation