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Rubrique «À LIRE AILLEURS»

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18.10.2025 à 16:00

Brochure contre le genre et la technologie - appel à contributions prolongé

On propose à nouveau cet appel à contribution pour plusieurs raisons :
Nous nous sommes rendu.es compte que sur certains sites, sur la première publication, l'adresse mail n'était pas fonctionnelle. La bonne adresse pour nous envoyer ta contribution (écrit, dessin, collage, autre) c'est contrib-antigenreantitech@riseup.net comme modifé ici, sur la première publication Paris-Luttes.info

Nous souhaitions aussi rallonger le délai au 15 novembre 2025, car on souhaite se laisser plus de temps pour écrire et relire.

On a eu des retours de personnes ayant trouvé le texte trop compliqué. Ce n'était pas du tout l'intention. Si l'entrecroisement des luttes contre le genre et la technologie te parlent, sens toi libre de contribuer.

Texte intégral (1185 mots)

On propose à nouveau cet appel à contribution pour plusieurs raisons :
Nous nous sommes rendu.es compte que sur certains sites, sur la première publication, l'adresse mail n'était pas fonctionnelle. La bonne adresse pour nous envoyer ta contribution (écrit, dessin, collage, autre) c'est contrib-antigenreantitech@riseup.net comme modifé ici, sur la première publication Paris-Luttes.info

Nous souhaitions aussi rallonger le délai au 15 novembre 2025, car on souhaite se laisser plus de temps pour écrire et relire.

On a eu des retours de personnes ayant trouvé le texte trop compliqué. Ce n'était pas du tout l'intention. Si l'entrecroisement des luttes contre le genre et la technologie te parlent, sens toi libre de contribuer.

Avec la conviction que patriarcat et technologies sont des arcanes du pouvoir qui nous enserrent et contrôlent nos corps et nos esprits, que le genre est un élément majeur de la séparation et la domination des vivant.es, comment faire vivre des perspectives de lutte contre le genre dans une critique anti-industrielle contre la technologie ?

On part à la recherche de propositions qui sortent des habituelles réponses technophiles au cauchemar de la binarité, des critiques de la technologie qui fétichisent un retour à l'état de Nature, et du regard essentialiste sur le vivant.

Envoie tes écrits, dessins ou tout ce qui te plaira avant le 15 novembre 2025, à contrib-antigenreantitech@riseup.net

Alors que le monstre de la civilisation techno-industrielle avale une part toujours plus grande du vivant, les initiatives contre le développement des technologies et l'extraction des ressources nécessaires à leur production se multiplient. De la théorie aux attaques contre les entreprises dévastatrices, les réseaux de fibres optiques et d'alimentation électrique, on ne peut que se réjouir que le feu prenne toujours plus contre ces rouages de la domination. Écrits, occupations, rencontres et discussions animent aussi les constellations anti-autoritaires et anarchistes sur ces questions, croisant ou confrontant des perspectives écolos, révolutionnaires, anticivilisationnelles, nihilistes…

Mais si depuis quelques années des textes posent le rapport au genre comme un élément central de la civilisation, on constate avec (beaucoup de) regret que cette question est encore trop souvent absente, voire que les perspectives queer sont carrément attaquées dans nombre d'écrits contre la technologie issus des espaces francophones.

Au départ, il y a l'idée que la technologie est un instrument majeur de la domination : à la fois outil de contrôle et produit des diverses oppressions nécessaires à son développement (par exemple des divers processus coloniaux absolument nécessaires à l'extractivisme et aux matériaux de nos chères technologies quotidiennes).
Cependant la domination, imposant exploitation et discipline, c'est aussi la séparation des vivant.es en catégories nommables, territorialisées, comme les enclosures des terrains agricoles, et réparties hiérarchiquement. Les corps, opposés et arrachés à l'esprit, sont réduits à leurs fonctionnalités (re)productives, devenant alors outil de travail et rouage de la machine - qu'on appelle État, capitalisme ou léviathan. On les classe et on les enferme dans des catégories (genrées, classistes, racistes, âgistes, validistes ...) avec les hiérarchies qui en découlent.

Au fil de nos échanges, de nos expériences et de nos lectures, nous arrivons à un constat commun : si la technologie est un moyen pour la civilisation de nous maintenir enchaîné.es, la production du genre est partout dans le processus de domestication, imposé par les institutions, mais que chacun.e d'entre nous perpétue, à différents degrés, depuis on-ne-sait-quand. Nous ne souhaitons pourtant aucun retour à un prétendu âge d'or de liberté, et ne fantasmons aucune nature, humaine ou non. La lutte contre le genre nous semble être un plongeon dans l'inconnu, alors pourquoi ne pas tenter d'en explorer certains recoins ensemble ?

Plusieurs questions guident ces réflexions : Comment faire vivre des perspectives de lutte contre le genre dans une critique anti-industrielle contre la technologie ? Comment y insérer d'autres pans de nos luttes ? Quels pourraient être des points de jonction, en théorie et en pratique ?

Que les moteurs de nos luttes soient la rage, la passion pour la destruction, une certaine éthique, ou le simple besoin d'agir maintenant, ils se situent toujours dans une perspective anarchiste : qui se positionne en paroles et en actes pour la libération de toute forme d'oppression, et où les moyens font partie de la fin.
Pour expliciter ce "nous" utilisé ici, il ne décrit pas un groupe défini. Sans nécessairement nous connaître très bien, nous nous sommes retrouvé.es sur ces sujets autour de certains refus : des perspectives autoritaires, dirigistes ou réformistes, comme des contenus qui nous semblent glisser vers des formes de complotisme, ou encore d'exaltation du validisme et d'un pseudo « ordre naturel ». Nous ne partageons pas l'idée selon laquelle certaines luttes contre la domination seraient absolument prioritaires sur d'autres. C'est pour détruire l'ensemble des oppressions que nous voulons agir.

À partir de ça, et de bien plus, est née l'envie d'écrire et de recueillir des textes, des récits, des traductions, des dessins, bref ce qui plaira - déjà existants ou créés spécialement pour l'occasion - qui mêlent luttes contre le genre et la tech, expériences et réflexions queer et anticivilisationnelle, qui cherchent comment et où s'imbriquent patriarcat et technologies, pour mieux les remettre en cause et les attaquer ensemble.

Nous ne prétendons pas apporter des réponses définitives et consensuelles, et encore moins une quelconque Vérité universelle. Nous aimerions que les contributions à ce recueil suscitent la réflexion et le débat, toujours dans des perspectives émancipatrices.
Toutes les contributions ne seront probablement pas retenues et publiées, mais on prendra le temps d'en discuter et de répondre.
Parce que nous voulons ouvrir un espace de discussion, et nous sentir moins seul.es, nous nous lançons dans cette aventure sur papier, avec toi si tu le souhaites ! Tu peux envoyer ta contrib à contrib-antigenreantitech@riseup.net avant le 15 novembre 2025. Pour l'instant aucune date de publication n'a été fixée, mais on essaiera d'envoyer des retours maximum fin décembre.

contrib-antigenreantitech@riseup.net

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18.10.2025 à 14:00

Assemblée Générale — Bloquons•Tout•Paris•Nord•Est

Bloquons Tout Paris Nord-Est
Assemblée Générale
Lun. 20 Octobre
19h — 21h
Place des Fêtes

Lire la suite (304 mots)

Bloquons Tout Paris Nord-Est
Assemblée Générale
Lun. 20 Octobre
19h — 21h
Place des Fêtes

Chaque semaine, Bloquons Tout (Paris Nord-Est), organise au moins une assemblée générale pour construire la suite mouvement.

Rendez-vous :

Lundi 20 Octobre 2025
De 19:00 à 21:00
Place des Fêtes, Paris 19

En cas de pluie, lieu susceptible de changer.

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18.10.2025 à 11:00

L'Actu des Oubliéəs • S VI • EP 2 • Gen Z 2025 : De l'Indonésie au Népal

Tous les mois, L'Actu des Oubliéəs explore les luttes à travers le monde. En octobre, on se penche sur les révoltes de la Gen Z en Indonésie et au Népal !

Texte intégral (555 mots)

Tous les mois, L'Actu des Oubliéəs explore les luttes à travers le monde. En octobre, on se penche sur les révoltes de la Gen Z en Indonésie et au Népal !

Népal, Phillipines, Madgascar, Maroc, Pérou : les révoltes de la « Gen Z » se multiplient à travers le monde, avec pour banderole le drapeau pirate au chapeau de paille du manga One Piece. Et c'est en Indonésie que ce mouvement mondial a pris racine, lorsque la jeunesse s'est soulevée contre un régime corrompu et violent.

Retour sur cette boule de neige continentale pour le deuxième épisode de l'Actu des Oubliéəs.

L'Actu des Oubliéəs • S VIEP 2 • Gen Z 2025 : De l'Indonésie au Népal
Népal, Phillipines, Madgascar, Maroc, Pérou : les révoltes de la « Gen Z » se multiplient à travers le monde, avec pour banderole le drapeau pirate au chapeau de paille du manga One Piece. Et c'est en Indonésie que ce mouvement mondial a pris racine, lorsque la jeunesse s'est soulevée contre un régime corrompu et violent.
Retour sur cette boule de neige continentale pour le deuxième épisode de l'Actu des Oubliéəs.

À retrouver également ici !

Doublage
Marylou

Médias

#BubarkanDPR
#IndonesiaGelap

Musique

  • 1'11 Gen Z #Nepal Youth Protest
  • 18'06 Xigod • Ghayal Freestyle
  • 25'01 Blinkx • Gen-Z Protest
  • 28'15 Tikus Di DPRHIP HOP

Visuel
Drapeau pirate au chapeau de paille de One Piece, Mexique, 2023
Autrice : Ferfive

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17.10.2025 à 20:00

18 octobre : ExisTransInter

Rendez-vous pour la 28e édition de l'ExisTransInter le samedi 18 octobre 2025 à 14h place de la République. Marche des personnes trans et intersexes et de celles et ceux qui les soutiennent depuis 1997, elle est portée par un collectif inter-associatif à une échelle nationale.

Texte intégral (704 mots)

Rendez-vous pour la 28e édition de l'ExisTransInter le samedi 18 octobre 2025 à 14h place de la République. Marche des personnes trans et intersexes et de celles et ceux qui les soutiennent depuis 1997, elle est portée par un collectif inter-associatif à une échelle nationale.

Encore et toujours, les personnes trans et intersexes sont attaquées de toute parts : prolifération des discours transphobes dans les médias ; institutions pressurées par des groupuscules anti-trans ; progression des idées fascistes ;transféminicides notamment putophobes... Le tout s'inscrivant dans une tendance mondiale à vouloir supprimer nos existences, avec les États-Unis et Donald Trump comme avant-gardistes de la mouvance.

Il est plus que jamais essentiel de faire une démonstration de force. Pour cela, cette année, les organisations politiques et syndicales sont conviées à rejoindre les personnes trans et intersexes au sein de l'ExisTransInter dans une logique unitaire et antifasciste.

On compte sur vous, et on se donne rendez-vous très vite à l'ETI !

Pour rendre notre événement inclusif nous prévoyons :

  • Un cortège calme
  • Location de véhicules : char, voitures PMR
  • Interprètes LSF
  • Matériel divers (médics, masques, boules quiès, service d'ordre...)

Collectif ExisTransInter, est composé notamment de : Fransgenre ; Organisation de Solidarité Trans (OST) ; OUTrans ; Trans'gressif ; autres organisations trans participant ponctuellement... et organisations alliées.

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17.10.2025 à 11:00

L'imaginaire collectif au service du capital

Nous vivons dans un monde où l'imaginaire exerce un pouvoir considérable sur nos vies. Plongés dans l'irréel, nous sommes pris au piège de croyances qui transforment nos expériences en une hallucination collective. Nous considérons les médias comme la source ultime de la « vérité absolue », oubliant qu'ils n'ont jamais été conçus pour nous informer, mais pour contrôler notre vision du monde et nous conditionner à l'obéissance au capital.

CNEWS en est l'exemple flagrant, qualifiant de « crise migratoire » ce qui est en réalité un phénomène naturel et inhérent à l'humanité : le déplacement des populations. L'Insoumission, média qui prétend combattre l'extrême droite, en réalité la nourrit, car chaque vote prolonge l'ascension de l'ED en repoussant la révolution sociale.

L'imaginaire s'éveille chaque fois que nous croyons pouvoir nous offrir une « belle paire de chaussures » pour nous faire plaisir. Mais cette illusion de liberté s'effondre dès que nos finances sont épuisées.

Les jeux vidéo nous transportent dans un monde imaginaire où l'on croit toucher la liberté pendant quelques parties. Mais une fois revenus à la réalité, nous restons prisonniers du système monétaire, salarial, donc capitaliste.

Les films, eux, nourrissent un imaginaire mensonger où, par exemple, « les autochtones dans les westerns sont les méchants qui traquent les Européens ». Une fausse réalité, créée pour nous faire oublier le génocide colonial des peuples autochtones.

Les réseaux sociaux sont l'arme moderne de l'imaginaire collectif .
Ils nous donnent l'illusion d'exister, d'être visibles, libres, « connectés ». En réalité, nous y sommes constamment surveillés, mesurés, évalués, réduits à des données exploitables.
Chaque publication devient un acte de soumission volontaire : nous exposons nos vies pour nourrir les algorithmes du profit.
Les « likes » remplacent la reconnaissance réelle, les « amis » remplacent la solidarité, et la mise en scène de soi remplace la conscience collective.
Sous couvert de liberté d'expression, les réseaux nous enferment dans un marché de l'attention où nos émotions, nos colères et nos rêves sont transformés en marchandise.
Là encore, l'imaginaire capitaliste nous piège : nous croyons communiquer, mais nous ne faisons que reproduire l'imaginaire collectif de notre propre aliénation.

Le roman national, partie intégrante de cet imaginaire, nous fait croire qu'une nation est naturelle, alors qu'elle n'est qu'une construction du capital. Il nous inculque une appartenance fictive à des semblables imaginaires, et désigne les autres comme des « étrangers ». Ce récit national n'est qu'un outil idéologique pour mieux nous dominer et nous soumettre à la loi du capital.

Au final, nos croyances ne sont-elles pas un moyen de soumettre notre liberté de pensée, et de substituer les faits par une fiction imaginaire ?

Nous sommes le produit de la société du spectacle mondial, et nous en sommes les prisonniers.
Chaque image, chaque slogan, chaque « story » nous façonne pour mieux nous détourner du réel.
Nous croyons vivre, mais nous ne faisons que contempler nos propres chaînes, mises en scène par le capital

Voulez-vous que la fiction s'arrête pour laisser place à la réalité, dans un véritable processus de liberté : la révolution sociale ?

Nous serons libres, sans chaînes, sans maîtres.
Viva la révolution sociale, une fois l'imaginaire collectif abattu.

ASR

Texte intégral (733 mots)

Nous vivons dans un monde où l'imaginaire exerce un pouvoir considérable sur nos vies. Plongés dans l'irréel, nous sommes pris au piège de croyances qui transforment nos expériences en une hallucination collective. Nous considérons les médias comme la source ultime de la « vérité absolue », oubliant qu'ils n'ont jamais été conçus pour nous informer, mais pour contrôler notre vision du monde et nous conditionner à l'obéissance au capital.

CNEWS en est l'exemple flagrant, qualifiant de « crise migratoire » ce qui est en réalité un phénomène naturel et inhérent à l'humanité : le déplacement des populations. L'Insoumission, média qui prétend combattre l'extrême droite, en réalité la nourrit, car chaque vote prolonge l'ascension de l'ED en repoussant la révolution sociale.

L'imaginaire s'éveille chaque fois que nous croyons pouvoir nous offrir une « belle paire de chaussures » pour nous faire plaisir. Mais cette illusion de liberté s'effondre dès que nos finances sont épuisées.

Les jeux vidéo nous transportent dans un monde imaginaire où l'on croit toucher la liberté pendant quelques parties. Mais une fois revenus à la réalité, nous restons prisonniers du système monétaire, salarial, donc capitaliste.

Les films, eux, nourrissent un imaginaire mensonger où, par exemple, « les autochtones dans les westerns sont les méchants qui traquent les Européens ». Une fausse réalité, créée pour nous faire oublier le génocide colonial des peuples autochtones.

Les réseaux sociaux sont l'arme moderne de l'imaginaire collectif .
Ils nous donnent l'illusion d'exister, d'être visibles, libres, « connectés ». En réalité, nous y sommes constamment surveillés, mesurés, évalués, réduits à des données exploitables.
Chaque publication devient un acte de soumission volontaire : nous exposons nos vies pour nourrir les algorithmes du profit.
Les « likes » remplacent la reconnaissance réelle, les « amis » remplacent la solidarité, et la mise en scène de soi remplace la conscience collective.
Sous couvert de liberté d'expression, les réseaux nous enferment dans un marché de l'attention où nos émotions, nos colères et nos rêves sont transformés en marchandise.
Là encore, l'imaginaire capitaliste nous piège : nous croyons communiquer, mais nous ne faisons que reproduire l'imaginaire collectif de notre propre aliénation.

Le roman national, partie intégrante de cet imaginaire, nous fait croire qu'une nation est naturelle, alors qu'elle n'est qu'une construction du capital. Il nous inculque une appartenance fictive à des semblables imaginaires, et désigne les autres comme des « étrangers ». Ce récit national n'est qu'un outil idéologique pour mieux nous dominer et nous soumettre à la loi du capital.

Au final, nos croyances ne sont-elles pas un moyen de soumettre notre liberté de pensée, et de substituer les faits par une fiction imaginaire ?

Nous sommes le produit de la société du spectacle mondial, et nous en sommes les prisonniers.
Chaque image, chaque slogan, chaque « story » nous façonne pour mieux nous détourner du réel.
Nous croyons vivre, mais nous ne faisons que contempler nos propres chaînes, mises en scène par le capital

Voulez-vous que la fiction s'arrête pour laisser place à la réalité, dans un véritable processus de liberté : la révolution sociale ?

Nous serons libres, sans chaînes, sans maîtres.
Viva la révolution sociale, une fois l'imaginaire collectif abattu.

ASR

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17.10.2025 à 11:00

WE de formations/débats Autonomie de Classe 8-9 novembre 2025

A2C - pour l'Autonomie de Classe t'invite à un weekend de formations/débats au Maltais Rouge (40 rue de Malte 75011 Paris) le samedi 8 et dimanche 9 novembre 2025.

Texte intégral (1273 mots)

A2C - pour l'Autonomie de Classe t'invite à un weekend de formations/débats au Maltais Rouge (40 rue de Malte 75011 Paris) le samedi 8 et dimanche 9 novembre 2025.

A2C – Pour l'Autonomie de Classe organise tous les deux mois des week-ends de discussions, de débats, de formations ouverts à tous et toutes. C'est l'occasion de se retrouver pour se former, avoir des discussions politiques, réfléchir à nos analyses et stratégies sur la situation actuelle ainsi que sur nos perspectives de luttes.

Samedi 8 novembre :

  • 10h-12h : Situation politique et crise en France
  • 13h30-15h30 : Economie politique : une question de répartition des richesses ?
  • 16h-18h : Impérialisme et révolution : qu'est-ce qui a mis fin à la 1re guerre mondiale ?

Dimanche 9 novembre :

  • 10h-12h : Le 7 octobre et les stratégies de libération de la Palestine
  • 13h30-15h30 : Par en-bas ou par en-haut : les deux âmes du socialisme
  • 16h : présentation d'A2C (moment informel)

Pour t'inscrire : https://framaforms.org/inscription-we-formationsdebats-a2c-paris-8-9-novembre-1760543340
L'inscription n'est pas obligatoire mais nous aide à anticiper le besoin en repas et garde d'enfants :)

Ces weekends ont vocation à être un moment de partage, d'écoute et de réflexion collective. Il est ouvert à tous·tes, quel que soit le degré d'implication dans le mouvement et le milieu politique dans lequel on évolue. Plus on est nombreux·ses, plus les discussions seront riches, alors n'hésitez pas à inviter des gens autour de vous ! Il est possible de participer à une discussion ou à tout le weekend.

Pour les personnes qui habitent en-dehors de ces villes, les frais de déplacements peuvent être pris en charge et un hébergement proposé. Si tu as une question tu peux nous contacter à a2c@riseup.net

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17.10.2025 à 10:00

Création du C.A.L.M.E (Collectif Antifasciste de Lutte Montrouge et Environs)

Création d'un nouveau groupe antifasciste dans le sud du 92

Lire la suite (440 mots)

Création d'un nouveau groupe antifasciste dans le sud du 92

Le contexte politique nauséabond de ces dernières années a fait monter les idées d'extrême droite. On peut les voir partout, sur Internet, dans les médias, dans les universités, dans nos manifestations, mais aussi dans les rues. Depuis un an, nous assistons à l'apparition de messages et d'autocollants d'extrême droite un peu partout dans le sud du 92. Il nous a semblé nécessaire de nous réunir pour tenter de faire face à ces idées et à ces messages de haine.

Nous avons alors créé le Collectif Antifasciste de Lutte de Montrouge et Environs ou le CALME. Nous sommes un petit groupe de personnes partageant des idées communes. Le CALME lutte contre le fascisme et toutes sortes d'oppression.
Le but du CALME sera de fournir des informations sur les différents groupes d'extrême droite existant dans les différentes communes, d'essayer d'inculquer un fond d'antifascisme queer, antiraciste, féministe et populaire dans les villes du Sud du 92 où la présence de l'extrême droite est importante.

Nous annoncerons des événements à venir, nous soutiendrons des mouvements et nous ferons des posts informatifs sur les différents courant de l'extrême droite dans le sud du 92.
La situation politique actuelle nous pousse à construire des alliances avec d'autres camarades et collectifs pour lutter contre l'oppression et les idées réactionnaires, lgbtquiaphobes, fascistes, racistes, antisémites, misogynes, etc.

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17.10.2025 à 09:00

Le massacre du 17 octobre 1961 à Paris : « ici on noie les Algériens ! »

Ce jour-là, des dizaines d'Algériens ont été noyés dans la Seine ou massacrés par la police française à Paris. C'est un devoir de justice de ne pas l'oublier. Le 17 octobre 1961 alors que la guerre d'Algérie touche à sa fin, le FLN appelle à une manifestation pacifique dans les rues de Paris pour dénoncer le couvre-feu raciste imposé quelques jours plus tôt aux Algériens et par extension à tous les Maghrébins (obligation d'être sans cesse isolé, et interdiction aux travailleurs algériens de sortir de 20h30 à 5h30, les cafés tenus par des musulmans doivent fermer à 19h...). Cette manifestation rassemble environ 30.000 personnes.

Texte intégral (3963 mots)

Ce jour-là, des dizaines d'Algériens ont été noyés dans la Seine ou massacrés par la police française à Paris. C'est un devoir de justice de ne pas l'oublier. Le 17 octobre 1961 alors que la guerre d'Algérie touche à sa fin, le FLN appelle à une manifestation pacifique dans les rues de Paris pour dénoncer le couvre-feu raciste imposé quelques jours plus tôt aux Algériens et par extension à tous les Maghrébins (obligation d'être sans cesse isolé, et interdiction aux travailleurs algériens de sortir de 20h30 à 5h30, les cafés tenus par des musulmans doivent fermer à 19h...). Cette manifestation rassemble environ 30.000 personnes.

Début de la manifestation pacifique le 17 octobre 1961 à Paris

Le préfet de police de Paris, Maurice Papon, qui a reçu carte blanche des plus hautes autorités, dont de Gaulle, lance, avec 7.000 policiers, une répression sanglante. Il y aura 11.730 arrestations, et peut-être beaucoup plus de 200 morts, noyés ou exécutés, parmi les Algériens.

Ce crime au coeur de l'État français n'a toujours pas été reconnu officiellement alors même que les partisans de la Nostalgérie prônent la promotion de l'oeuvre positive française durant la colonisation dans les programmes scolaires !!!

Le 27 octobre 1961, Claude Bourdet, alors conseiller municipal de Paris et aussi journaliste à "France-Observateur", avait interpellé le préfet de police, Maurice Papon, en plein conseil municipal de Paris sur l'exactitude des faits qui se lisaient dans la presse parisienne, à savoir le repêchage dans la Seine de 150 cadavres d'Algériens depuis le 17 octobre 1961 entre Paris et Rouen.

« Monsieur le Préfet de Police »

Intervention de Claude Bourdet au Conseil municipal de Paris, le 27 octobre 1961

- Les silences de Monsieur Maurice Papon

Claude Bourdet

« J'en viens d'abord aux faits. Il n'est guère besoin de s'étendre. Parlerai-je de ces Algériens couchés sur le trottoir, baignant dans le sang, morts ou mourants, auxquels la Police interdisait qu'on porte secours ? Parlerai-je de cette femme enceinte, près de la place de la République, qu'un policier frappait sur le ventre ? Parlerai-je de ces cars que l'on vidait devant un commissariat du quartier Latin, en forçant les Algériens qui en sortaient à défiler sous une véritable haie d'honneur, sous des matraques qui s'abattaient sur eux à mesure qu'ils sortaient ? J'ai des témoignages de Français et des témoignages de journalistes étrangers. Parlerai-je de cet Algérien interpellé dans le métro et qui portait un enfant dans ses bras ? Comme il ne levait pas les bras assez vite, on l'a presque jeté à terre d'une paire de gifles. Ce n'est pas très grave, c'est simplement un enfant qui est marqué à vie !

Je veux seulement mentionner les faits les plus graves et poser des questions. Il s'agit de faits qui, s'ils sont vérifiés, ne peuvent pas s'expliquer par une réaction de violence dans le feu de l'action. Ce sont des faits qui méritent une investigation sérieuse, détaillée, impartiale, contradictoire.

D'abord, est-il vrai qu'au cours de cette journée, il n'y ait pas eu de blessés par balle au sein de la Police ? Est-il vrai que les cars radio de la Police aient annoncé au début de la manifestation dix morts parmi les forces de l'ordre, message nécessairement capté par l'ensemble des brigades... et qui devait donc exciter au plus haut point l'ensemble des policiers ? C'était peut-être une erreur, c'était peut-être un sabotage, il faudrait le savoir ; et peut-être, d'autre part, n'était-ce pas vrai. C'est pour cela que je veux une enquête.

Photo d'Elie Kagan prise le 17 octobre 1961

De même, est-il vrai qu'un grand nombre des blessés ou des morts ont été atteints par des balles du même calibre que celui d'une grande manufacture qui fournit l'armement de la Police ? Qu'une grande partie de ces balles ont été tirées à bout portant ? Une enquête dans les hôpitaux peut donner ces renseignements. Il est clair que ce n'est pas n'importe quelle enquête et que ceux qui la feraient devraient être couverts par son caractère officiel et savoir qu'ils ne risqueraient rien en disant la vérité.

De même, est-il vrai qu'un grand nombre des blessés ou des morts ont été atteints par des balles du même calibre que celui d'une grande manufacture qui fournit l'armement de la Police ? Qu'une grande partie de ces balles ont été tirées à bout portant ? [...] Et que sont devenus leurs corps ?

Et voici le plus grave : est-il vrai que dans la « cour d'isolement » de la Cité, une cinquantaine de manifestants, arrêtés apparemment dans les alentours du boulevard Saint-Michel, sont morts ? Et que sont devenus leurs corps ? Est-il vrai qu'il y a eu de nombreux corps retirés de la Seine ? Dans les milieux de presse, et pas seulement dans les milieux de la presse de gauche, dans les rédactions de la presse d'information, on parle de 150 corps retirés de la Seine entre Paris et Rouen. C'est vrai ou ce n'est pas vrai ? Cela doit pouvoir se savoir. Une enquête auprès des services compétents doit permettre de le vérifier. Cela implique, ai-je dit, non pas une enquête policière ou administrative, c'est-à-dire une enquête de la Police sur elle-même, mais une enquête très large, avec la participation d'élus.

- L'essentiel

J'en viens maintenant au propos qui est pour moi l'essentiel : celui qui vous concerne directement, Monsieur le Préfet de Police. Mon projet n'est pas de clouer au pilori la Police parisienne, de prétendre qu'elle est composée de sauvages, encore qu'il y ait eu bon nombre d'actes de sauvagerie. Mon projet est d'expliquer pourquoi tant d'hommes, qui ne sont probablement ni meilleurs, ni pires qu'aucun de nous, ont agi comme ils l'ont fait. Ici je pense que, dans la mesure où vous admettrez partiellement ces faits, vous avez une explication. Elle a d'ailleurs été donnée tout à l'heure : elle réside dans les attentats algériens, dans les pertes que la Police a subies.

Il s'agit seulement d'expliquer, sur le plan subjectif, l'attitude de la Police, cette explication est, en partie, suffisante. Nous nous sommes inclinés assez souvent ici sur la mémoire des policiers tués en service commandé pour le savoir, mais cela n'explique pas tout. Et surtout, ces explications subjectives ne suffisent pas. Le policier individuel riposte lorsqu'il est attaqué, mais il faut voir les choses de plus loin. Ce qui se passe vient d'une certaine conception de la guerre à outrance menée contre le nationalisme algérien. Ici on peut me répondre : « Auriez-vous voulu que nous laissions l'ennemi agir librement chez nous ? Et même commettre des crimes impunément ? » Sur ce plan, la logique est inévitable : l'ennemi est l'ennemi ; il s'agit de le briser par tous les moyens, ou presque. Mais l'ennemi répond alors de la même façon, et on arrive là où nous sommes aujourd'hui. Il était impossible qu'il y ait une guerre à outrance en Algérie et qu'il ne se passe rien en France. Mais ce que je dis - et cela me semble vérifié pour tout ce qu'on a dit ici, à droite, sur la puissance du FLN en France, et sur la menace qu'il représente -, c'est qu'il aurait pu rendre la situation infiniment plus grave qu'il ne l'a rendue.

- La guerre à outrance

Les dirigeants algériens ont agi non pas en vertu de sentiments d'humanité mais dans leur propre intérêt, parce qu'ils voulaient pouvoir organiser les Algériens en France, parce qu'ils voulaient « collecter » comme on l'a dit et cela, vous le savez bien, en général beaucoup plus par le consentement que par la terreur. Il y avait là aussi, probablement, l'influence d'un certain nombre de cadres algériens, en particulier de ces cadres syndicaux de l'UGTA, très enracinés dans le mouvement syndical français, très proches de la population métropolitaine, hostiles au terrorisme. Ce sont malheureusement eux, justement, parce qu'ils étaient connus, repérés, voyants, qui ont été les premiers arrêtés, souvent déportés en Algérie, et on ne sait pas malheureusement, vous le savez, ce que ceux-là sont devenus.

Vous répliquerez qu'il y a eu, dès le début de la guerre, des règlements de compte entre Algériens, des liquidations de dénonciateurs, etc., c'est-à-dire des crimes que la Police ne pouvait pas tolérer, quelle que fût sa politique. Oui, mais il y a, pour la Police, bien des façons d'agir et dans les premiers temps, on n'a pas vu se produire, du côté policier, les violences extrêmes qui sont venues ultérieurement. Ce que je dis, c'est qu'à un certain moment, on a estimé que cette action de la Police ne suffisait pas.

On a estimé qu'il fallait qu'à la guerre à outrance menée contre le FLN en Algérie corresponde la guerre à outrance menée contre le FLN en France. Le résultat a été une terrible aggravation de la répression, la recherche par tous les moyens du « renseignement », la terreur organisée contre tous les suspects, les camps de concentration, les sévices les plus inimaginables et la « chasse aux ratons ».

Je dis, Monsieur le Préfet de Police, que vous-même avez particulièrement contribué à créer ainsi, au sein d'une population misérable, épouvantée, une situation où le réflexe de sécurité ne joue plus. Je dis que les consignes d'attentats contre la Police étaient bien plus faciles à donner dans un climat pareil de désespoir. Je dis que même si de telles consignes n'existaient pas, le désespoir et l'indignation suffisaient souvent à causer des attentats spontanés, en même temps qu'à encourager ceux qui, au sein du FLN, voulaient en organiser. Je dis qu'on a alimenté ainsi un enchaînement auquel on n'est pas capable de mettre fin.

- Est-il vrai ?

Je pense, Monsieur le Préfet de Police, que vous avez agi dans toute cette affaire exactement comme ces chefs militaires qui considèrent que leur propre succès et leur propre mérite se mesurent à la violence des combats, à leur caractère meurtrier, à la dureté de la guerre. C'était la conception du général Nivelle au cours de l'offensive du Chemin des Dames, et vous savez que l'Histoire ne lui a pas été favorable. C'est cette conception qui a été la vôtre à Constantine et celle que vous avez voulu importer dans la région parisienne, avec les résultats que l'on sait. Maintenant, vous êtes pris à votre propre jeu et vous ne pouvez pas vous arrêter, même en ce moment, à une époque où la paix paraît possible. La terreur à laquelle la population algérienne est soumise n'a pas brisé la menace contre vos propres policiers, bien au contraire. J'espère me tromper, j'espère que vous n'aurez pas relancé, d'une manière encore pire, l'enchaînement du terrorisme et de la répression.

Car, enfin, il n'était pas condamnable, il était excellent que le FLN cherche, lui, à sortir de cet engrenage par des manifestations de rue, des manifestations dont un grand nombre de gens ont dit qu'elles étaient, à l'origine, pacifiques. Nous aurions dû comprendre, vous auriez dû comprendre, que c'était là l'exutoire qui permettrait au désespoir de ne pas se transformer en terrorisme. Au lieu de cela, vous avez contribué à créer une situation pire. Vous avez réussi, et peut-être certains s'en félicitent-ils, à dresser contre les Algériens, il faut le dire, une partie importante de la population parisienne qui ne comprend pas évidemment pourquoi ces Algériens manifestent. Elle n'est pas algérienne, cette population, elle ne vit pas dans les bidonvilles, sa sécurité de tous les instants n'est pas menacée par les harkis, etc. Alors, évidemment, « que viennent faire dans les rues ces Algériens ? Leur attitude est incompréhensible ! »

Je dis, Messieurs les Préfets, mes chers collègues, que loin de chercher à réprimer l'agitation politique des Algériens, nous devons dans cette perspective de négociation, de paix, qui s'ouvre enfin, même si c'est trop tard - nous devons chercher à légaliser l'activité politique des Algériens en France. Il faut que leur action politique s'effectue au grand jour, avec des organisations légales, donc contrôlables, avec des journaux que l'on puisse lire. Nous devons leur laisser d'autres moyens que ceux du désespoir.

Monsieur le Préfet de Police, cela suppose que vous, vous changiez d'attitude. Ici je suis obligé de vous poser une question très grave. Je vous prie, non pas de m'en excuser, car vous ne m'en excuserez pas, mais de comprendre qu'il est difficile, pour un journaliste qui sait que son journal sera saisi, si quoi que ce soit déplaît un peu trop à la Police ou au gouvernement, d'écrire un article sur ce sujet. Mais quand ce journaliste est conseiller municipal, il a la possibilité de venir dire ces choses à la tribune et de les dire sans ambages.

Est-il vrai qu'au mois de septembre et d'octobre, parlant à des membres de la Police parisienne, vous ayez affirmé à plusieurs reprises que le ministre de la Justice avait été changé, que la Police était maintenant couverte, et que vous aviez l'appui du gouvernement ?

Voici ma question : est-il vrai qu'au mois de septembre et d'octobre, parlant à des membres de la Police parisienne, vous ayez affirmé à plusieurs reprises que le ministre de la Justice avait été changé, que la Police était maintenant couverte, et que vous aviez l'appui du gouvernement ? Si c'était vrai, cela expliquerait, en grande partie, l'attitude de la Police au cours de ces derniers jours. Si ce n'est pas vrai, tant mieux. De toute façon, d'ici quelques années, d'ici quelques mois, quelques semaines peut-être, tout se saura, et on verra qui avait raison. Et si j'avais eu tort aujourd'hui, je serais le premier à m'en féliciter. »

  • Extrait du livre “Mes batailles” de Claude Bourdet (Ed. In Fine, 1993) pages 161/167 et aussi paru dans la revue France-Observateur du 2 novembre 1961 -

Même si Papon a été débouté de la plainte déposée contre lui, tous ces faits, tout ces massacres ont été complètement avérés au cours du procès, cependant aujourd'hui le gouvernement français ne les a toujours pas officiellement reconnus.

A voir aussi le documentaire : Mémoires sauvées du vent, qui fait un retour sur la répression de la manifestation du 17 octobre 1961, et la lente intégration des travailleurs algériens, des bidonvilles aux cités de relogement, avec les conséquences que l'on sait.

À partir d'archives, ce document relate les événements d'octobre 1961, du couvre-feu imposé aux "Français musulmans d'Algérie" par le préfet de police Maurice Papon, à la répression de la manifestation du 17 octobre 1961 qui aurait fait près de 300 victimes selon les historiens, en passant par les rafles qui l'ont suivie et le retour forcé vers leur "douars d'origine" des interpelés. Puis il s'attarde sur la condition des travailleurs algériens dans les bidonvilles de Nanterre, avec cet entretien mené par Monique Hervo qui y a séjourné, jusqu'à leur transfert sous l'impulsion du gouvernement de Jacques Chaban-Delmas vers des cités de relogement... avec les conséquences que l'on sait : la progressive ghettoïsation de ces quartiers. Dès les Années 70, on n'hésite plus à parler dans les médias de "seuil de tolérance", de "côte d'alerte", de "français de souche" qui désertent ces banlieues... Une mise à l'index qui trouvera son exutoire dans le vote populiste des Années 80, jusqu'aux émeutes de 2005 qui, trente ans plus tard, démontrera à une France médusée la face cachée d'une politique de la ville réduite à sa plus simple expression. Racisme, discriminations, contrôles au faciès, bavures policières... la liste est longue des renoncements d'une République, qui n'a toujours pas soldé les séquelles de ses guerres coloniales.

Le massacre du 17 octobre 1961 à Paris : « ici on noie les Algériens ! »

Ce jour-là, des dizaines d'Algériens ont été noyés dans la Seine ou massacrés par la police française à Paris. C'est un devoir de justice de ne pas l'oublier.
Le 17 octobre 1961 alors que la guerre d'Algérie touche à sa fin, le FLN appelle à une manifestation pacifique dans les rues de Paris pour dénoncer le couvre-feu raciste imposé quelques jours plus tôt aux Algériens et par extension à tous les Maghrébins (obligation d'être sans cesse isolé, et interdiction aux travailleurs algériens de sortir de 20h30 à 5h30, les cafés tenus par des musulmans doivent fermer à 19h...). Cette manifestation rassemble environ 30.000 personnes.

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16.10.2025 à 22:00

[19/10 Montreuil - 15h] Goûter de rentrée de l'AG anticra !

Présentation de l'AG antiCRA d'Île-de-France et de discussion autour de la brochure « VSS et fascisation », le dimanche 19 octobre à 16h à Darna, 86 rue Alexis Pesnon à Montreuil.

Texte intégral (828 mots)

Présentation de l'AG antiCRA d'Île-de-France et de discussion autour de la brochure « VSS et fascisation », le dimanche 19 octobre à 16h à Darna, 86 rue Alexis Pesnon à Montreuil.

En 2018, la durée de rétention administrative passait de 45 à 90 jours : à l'intérieur de plusieurs centres de rétention, des mouvements de révolte ont éclaté et à l'extérieur, des personnes ont commencé à s'organiser pour soutenir ces luttes et attaquer la machine à expulser.

Depuis ce moment là, l'assemblée générale contre les centres de rétention en Ile-de-France tente de lutter contre les CRA : en faisant sortir la parole de l'intérieur, en rendant visible les luttes des prisonnier.es et en tentant de les prolonger à l'extérieur, en exposant les acteurs qui se font de la thune sur le business de l'enfermement, en organisant des manifestations de lutte contre les CRA et les frontières, en construisant de la mobilisation contre les projets de construction de CRA en Île-de-France, en faisant du lien avec les collectifs de personnes sans papiers, etc.

Et vu le contexte on a pas fini de devoir lutter :
En 2023, le gouvernement annonçait un plan de construction de 3000 places supplémentaires en CRA, soit une dizaine de nouveaux CRA ;
En 2024, la loi Darmanin venait renforcer le contrôle raciste des étrangers en France, faciliter la distribution d'OQTF (obligation de quitter le territoire français) et rendre toujours plus difficile l'obtention de papiers ;
En 2025, Retailleau a annoncé à plusieurs reprises de vastes opérations de rafles racistes ;
En juillet 2025, les députés ont voté l'allongement de la durée maximale de rétention à 210 jours. 7 mois, contre 3 mois aujourd'hui. Si cette loi a depuis été retoquée par le Conseil constitutionnel, force est de constater qu'elle risque de revenir bien vite.

De toute façon 1 jour en CRA c'est déjà trop ! Et tout ça c'est sans compter la montée du fascisme partout, le renforcement des frontières en Europe et dans le monde, le contrôle et l'enfermement des étranger.es qui se généralise. Alors oui la situation politique est déprimante et c'est dur de ne pas se sentir abattu.e, mais dans les CRA comme en dehors des gens continuent de lutter, dans leur quotidien ou sous des formes plus organisées et collectives ! Rejoignons les dynamiques qui existent, créons-en des nouvelles, rappelons partout que la taule n'est jamais une solution et qu'on veut la liberté pour toustes !

Pour continuer à faire ça, on a besoin d'être plus nombreux.euses et c'est pour ça qu'on vous invite à un goûter de présentation de l'AG. Ça sera aussi l'occasion pour nous de présenter une brochure dans laquelle on tente d'analyser les rouages fémonationalistes de la théorie politique du moment, qui voudrait que étranger = violeur = meurtrier. L'État instrumentalise nos luttes féministes pour faire avancer son agenda raciste et il est primordial d'y voir plus clair dans sa stratégie. On parlera aussi de ce qu'il se passe en ce moment à l'intérieur des CRA en Ile-De-France selon les infos qu'on en a.

On se donne rendez-vous à Darna, 86 rue Alexis Pesnon à Montreuil,
Dimanche 19 octobre à 16h pour une discussion suivie d'un goûter ! Venez nombreux.euses :)

Il y aura des crêpes à prix libre !!

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16.10.2025 à 16:00

Sortie du numéro 2 des Carnets du 10S

Journal de bord du 10 septembre et au delà...

Texte intégral (572 mots)

Journal de bord du 10 septembre et au delà...

Disponible pour la diffusion papier en pdf prêt à imprimer dans cette article ou sur lescarnetsdu10s.noblogs.org

Edito :

Blocages, manifestations, répression.
Le 10 septembre est passé.
Le pays n'a pas été mis à l'arrêt, son économie non plus, la journée n'a évidemment pas été suffisante. Le 18, les syndicats reprenaient la main.
La contestation, ils la connaissent, la canalisent, l'essoufflent.
Ca ne plaît pas.
Y'en a marre, c'est sûr !
Bilan mitigé donc, mais on pouvait s'y attendre, il manque du monde. Nous avons besoin d'acquérir une bien plus vaste et profonde culture de résistance. En attendant, on utilise les outils à disposition.
Dans l'obscurité ambiante, des lueurs persistent, la défiance aux organes institués du pouvoir et de la contestation grandit. On parle d'autonomie et de communalisme pour mettre fin au capitalisme.
Si le chemin à parcourir reste immense, ça commence par des journées qui font du bien, quand des personnes ont décidé de se rencontrer.

Au sommaire de ce numéro :

  • Parce que y'en a marre
  • Journée particulière
  • Bilan du 10 septembre
  • Nous perdons
  • Écologie sociale et communalisme
  • L'inimaginable autonomie
  • Un enragé
  • Quel dosage des actions ?
  • Sans drapeau, sans carte
  • Créer l'événement

Bonne lecture, bonne diffusion (on compte sur vous), et n'hésitez pas à nous faire part de vos contributions, et nous informer si vous diffusez… Adresse mail à l'intérieur, dernière page.

Pour ce numéro, il faut imprimer en A4 recto-verso, puis plier les feuilles en 2 dans le sens de la hauteur. Idéalement, mettre une ou deux agrafes, et c'est prêt pour la diffusion.

Et pour celles et ceux qui ne peuvent pas imprimer :

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16.10.2025 à 14:57

Qui veut gagner des coquillettes ? — Édition Sabotage Électoral 🏴📺

Chaos

Texte intégral (1519 mots)

Chaos

(Générique d'ouverture 🎶. Musique Techno 🕺, vidéo de citrons qu'on presse à la main 🤏, un “splotch” sonore. Lumière aveuglante , annonce 📢 : “🔴 En Direct sur Révolte TV ! 🏴📺”)

Jean-Pierre Pulco :
(avec un gilet jaune fluo 🦺 et une voix grippée)

Bonsoir ! 👋 Ce soir, on va transpirer 🥵 l'hypocrisie électorale, comme des citrons épuisés ! Bienvenue dans Qui veut gagner des coquillettes ? , l'émission où même la démocratie se fait presser !

(Le public tape du pied 👣. Bruitage : une bouteille de kombucha qui explose 🍾💥. Une voie en coulisse hurle 🗣️ “ACAAAB !”.👮🐷)

Jean-Pierre 🦺  : 

Ce soir, un·e seul·e candidat·e 👤 pour emmerder la Raie-publique : l'anonyme  

(Applaudissements forts 👏👏👏, une étudiante 🧑‍🎓 crie 🗣️ “Je suis la seule à pouvoir dire que mon rêve est stupide !” 🏴‍☠️)

La Question à un million de coquillettes❓

Jean-Pierre :
Alors, cher citron 🍋 anonyme, comment réagir à une élection politique ? 🤔 Une question de stratégie♟️, attention, voici les 4 propositions ! 👇

(Bruit d'un prout 💨. Le public se regarde, confus 🤨.)

  • Réponse A  : Pas contents des gauches repeintes en vert 🟢, verticales à mourir, avec des promesses sociales qu'elles ne peuvent pas tenir .
  • (Le public allume les briquets 🔥 et chante “Allumer le feu” de Johnny 🎶.)

    • Réponse B  : Pas contents des droites haineuses 🤬 et des Russes 🇷🇺 qui jouent les “Community Managers” 💻 avec “👵 Le Pen”.
  • (Bruit de chasse d'eau 🚽, le public hue 🍅, “Poutine poupougne !”. Rires nerveux 😂.)

    • Réponse C  : Pas contents que ces guignols 🤡 ruinent la France 📉 pendant qu'on mange des pâtes 🍝 à partir du 10 de chaque mois 🗓️.
  • (Bruit de caisse enregistreuse 💰, le public scande 🗣️ “Rendez l'argent !”)

  • (Le public chuchote 🤫... Des bribes de mots fusent dans la salle : « Le feu 🔥... »)

Jean-Pierre :
Vous bénéficiez, anticonstitutionnellement parlant, d'un Joker 🃏 !

  • Option 1 : Le 50/50, la peste 🤢 ou le choléra 💀 ?
  • Option 2 : L'avis du public 👥, sondage de l'IFOP avec le financement 💰 du cabinet McKinsey.
  • Option 3 : L'appel à un·e ami·e 📞, Madame Irma avec sa boule de cristal Lidl 🔮 ou Diogène défoncé aux plantes médicinales 🌿 ?

(L'anonyme 👤 choisit 👉 le Joker 🃏 Option 3️⃣, Madame Irma 🔮.)

Séquence “Appel à une Amie” ☎️

Madame Irma 📞 : Je vois… 🔮 des chefs 👑 et des guignols 🤡… Je vois… d'un seul œil 👁️ le Лихо одноглазое applaudir 👏 sans comprendre 🤷… La seule carte à jouer 🃏, c'est le sabotage : les prendre en otages avec le vote blanc ou la rébellion . La solidarité apartisane 🤝, ni de droite, ni de gauche 👈❌👉. Action directe ⚡. La Génération Z 🏴‍☠️, les anarchistes Ⓐ contre les guerres 🕊️ et le génocide ☠️ […]

(Bruitage de roulette... russe 🔫, la régie beugle 🗣️ “Zut, la ligne est perdu, elle ne voit plus, turlututu..!” ☎️🚫”)

L'anonyme : Jean-Pierre, j'ai rien compris 🤷. Je choisis la Raie-ponse D : On brûle tout !! 🔥

Jean-Pierre : C'est Votre Dernier Mot ⁉️

(Le public hurle 🗣️ “ Le feu !! 🔥 Le feu !! 🔥 Le feu !! 🔥”)

L'anonyme : T'as d'autres propositions, Jean-Pierre ?! 😏

(Musique de victoire 🏆🎶. Une pluie de coquillettes🌧️ tombe sur Jean-Pierre, le public est en liesse 🥳🙌. Le CAC 40 bugue en CACA 404 puis s'écroule 📉. Bruitages d'un prout 💨 informatique 💩.)

Épilogue : Jeu terminé 🏁.

(Voix off de ChatGPT 🤖 sur un fond sonore de Pirates of the Caraïbes 🏴‍☠️) :

“Bravo ! 👏 Le patriarcat bugue ! 👨‍💼🚫 T'as gagné : la paralysie et le chaos 💥 sont totaux !”

(Applaudissements sauvages 👏👏👏. La régie balaye le plateau en vitesse 🧹. Générique final 🔚 sur un bruit de chatons qui ronronnent 🐱💤.)


Ce sketch met en scène le cirque électoral classique, transposé en show télé absurde, pour représenter le marasme politique et social.

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16.10.2025 à 11:00

Film « Les Hommes contre... »

Le groupe Salvador Seguí (FA) organise la projection du film Les Hommes contre... à la librairie du Monde libertaire (145 rue Amelot-75011-Paris) le samedi 15 novembre à 16h

Texte intégral (551 mots)

Le groupe Salvador Seguí (FA) organise la projection du film Les Hommes contre... à la librairie du Monde libertaire (145 rue Amelot-75011-Paris) le samedi 15 novembre à 16h

Si chaque 11 Novembre il est question de commémorer la fin de la Guerre 14/18, c'est aussi l'occasion de rappeler que durant ce conflit mondial eurent lieu des mutineries, désertions, automutilations... de soldats refusant de servir de chair à canon. « Les Hommes contre... » revient sur un épisode peu connu de cette guerre ayant eu lieu sur le front des Alpes entre troupes italienne et autrichiennes. L'occasion de voir l'imbécilité et l'inutilité de combats pour conquérir une colline ou cent mètres de terrain au prix d'innombrables victimes envoyées à la mort par des généraux uniquement soucieux de prestige et de gloriole.

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16.10.2025 à 08:00

STOP AUX LIVRAISONS D'ARMES À ISRAËL : manifestation à l'aéroport Roissy CDG Samedi 25/10 14h

Stop aux livraisons d'armes à Israël ! Manifestation à l'aéroport Roissy-CDG Terminal 2B
Samedi 25 Octobre 14h, à l'initiative des syndicats de travailleur.ses de l'aéroport

Texte intégral (955 mots)

Stop aux livraisons d'armes à Israël ! Manifestation à l'aéroport Roissy-CDG Terminal 2B
Samedi 25 Octobre 14h, à l'initiative des syndicats de travailleur.ses de l'aéroport

Stop aux livraisons d'armes à Israël !

Manifestation a l'aéroport Roissy-CDG

Après deux ans d'une offensive génocidaire sur Gaza, la France continue de se rendre complice en poursuivant son commerce d'armement avec Israël. Des composants essentiels au fonctionnement d'armes israéliennes létales continuent d'étre livrés mois aprés mois depuis les ports et aéroports français.

L'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle est utilisé de maniére récurrente pour transporter du matériel à usage militaire vers Israël, qu'il soit produit en France ou à I'étranger. Ce transit perdure malgré les interpellations des travailleur-ses et de leurs syndicats qui refusent d'étre rendues complices de ce génocide.

Dernier exemple en date : dans la nuit du 2 au 3 octobre 2025, une cargaison de composants électroniques produits en France et destinés au vendeur d'armes israélien Elbit Systems, premier fournisseur de l'armée israélienne aurait décollé sur un vol à destination de Tel Aviv.

Face à cet état de fait, le gouvernement tente de faire taire les dénonciations : le rassemblement contre les livraisons d'armes organisé par les syndicats le lendemain de ce vol a été interdit par la préfecture.

La France ne peut d'un côté reconnaitre |'État palestinien et de l'autre continuer de fournir du matériel utilisé pour exterminer son peuple.
Les traités dont elle est signataire l'obligent à tout mettre en oeuvre pour prévenir le risque de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Le cessez-le-feu annoncé ne change rien à notre revendication :

Nous exigeons l'arrêt total des livraisons et du transit de matériel militaire ou a double-usage à destination d'Israël !

Nous appelons à une grande journée de mobilisation et de manifestation le samedi 25 octobre à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle aux côtés des travailleur.rses de l'aéroport et de leurs syndicats et de toutes celles et ceux qui sont solidaires du peuple palestinien.

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15.10.2025 à 21:45

Commémoration du crime d'État commis en plein Paris le 17 octobre 1961

Rassemblement organisé par le Collectif 17 octobre 1961 devant la plaque commémorative sur le pont Saint-Michel vendredi 17 octobre à 18h.

Lire la suite (451 mots)

Rassemblement organisé par le Collectif 17 octobre 1961 devant la plaque commémorative sur le pont Saint-Michel vendredi 17 octobre à 18h.

La guerre d'indépendance algérienne approchait de sa victoire quand, le 17 octobre 1961, un massacre a été perpétré par la police française à l'encontre des milliers d'Algériennes et d'Algériens qui manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu raciste qui leur avait été imposé par le gouvernement de l'époque.

Ce crime d'État demeure trop souvent occulté et trop rarement enseigné.

Nous protestons

  • Contre les odieuses déclarations de haine à l'encontre des Algériens exprimées par des responsables politiques, au premier rang desquels le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. Elles traduisent la résurgence des pires idées racistes des tenant-e-s de l'Algérie française et des extrémistes criminels de l'OAS que certain-e-s cherchent à réhabiliter.
  • Contre l'augmentation systématique des entraves à la circulation des personnes entre l'Algérie et la France et l'aggravation des conditions de séjour des Algérien-ne-s, comme celles des autres étrangères et étrangers en France.

Nous demandons

  • Dans un souci de transparence sur notre histoire et de reconnaissance des faits, un accès libre aux archives de la guerre d'Algérie.
  • Que la recherche sur ces questions historiques et mémorielles soit encouragée sans ingérence des pouvoirs politiques.
  • Qu'afin de favoriser la transmission aux nouvelles générations, soit créé, en France, un musée national d'histoire du colonialisme et que soit équitablement enseigné cette période de notre histoire commune.

Nous appelons les citoyennes et les citoyens de ce pays et l'ensemble des organisations progressistes, politiques, syndicales et associatives à se joindre aux différentes initiatives prises ce 17 octobre 2025 et à Paris :

Rassemblement organisé par notre collectif devant la plaque sur le pont Saint-Michel le 17 octobre 2025, à partir de 18h

afin de rendre hommage à la mémoire de tous les Algériens qui ont été victimes des violences racistes et colonialistes de l'État français et de combattre leurs résurgences dans le présent.

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Mona CHOLLET
Anna COLIN-LEBEDEV
Julien DEVAUREIX
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EDUC.POP.FR
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Gérard FILOCHE
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 Persos M à Z
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