30.11.2025 à 12:57
Un moment convivial et ludique autour du jeu « La Revanche des Anars », le mercredi 3 décembre à 19h30 au Libre Ère
Un moment convivial et ludique autour du jeu « La Revanche des Anars », le mercredi 3 décembre à 19h30 au Libre Ère
La révolte gronde ? Rassemblez votre équipe d'anarchistes et défiez, ensemble, de puissants ennemis tels le Patriarcat ou l'État. Mais prenez garde, pour parvenir à la victoire, vous affronterez la répression policière, des attaques fascistes mais aussi des difficultés d'organisation au sein de votre groupe militant.
Composée de 128 cartes, d'un dé et d'un livret de règles, La Revanche des Anars permet de découvrir les idées principales de l'anarchisme et la diversité de ses pratiques via la valorisation de figures méconnues.
Développé par l'association liégeoise Barricade, ce jeu collaboratif allie recherche documentaire, rage politique et caractère ludique.

Invitation à une partie de « La Revanche des Anars » en présence de Stéphane Jonlet, inventeur du jeu.
Programme de la séance :
Intervention rapide de Stéphane pour expliquer la démarche et les règles du jeu.
Une partie test s'en suivra avec discussion informelle autour du jeu.
De 19h30 à 21h30
Au plaisir de partager un moment convivial et ludique !!

30.11.2025 à 12:47
Rassemblement réparateur et festif avec performances musicales et dansées pour dénoncer le système judiciaire qui écrase les victimes au lieu de les protéger mais aussi pour célébrer les premières victoires et soutenir les victimes qui attendent encore une décision de la CEDH.
Rassemblement réparateur et festif avec performances musicales et dansées pour dénoncer le système judiciaire qui écrase les victimes au lieu de les protéger mais aussi pour célébrer les premières victoires et soutenir les victimes qui attendent encore une décision de la CEDH.
Retrouvons nous le 30 novembre place de la Bastille pour exiger des mesures concrètes de la part de la Justice pour protéger les victimes.
Retrouvons-nous pour continuer de nous donner du courage pour aller chercher ces victoires concrètes qui changeront des millions de vies.
Chaque jour de nouvelles victimes se voient écrasées par un système judiciaire qui leur fait revivre leurs traumatismes et en crée de nouveaux.
A ce jour, 8 personnes ont saisi la Cour Européenne des droits de l'« homme » pour dénoncer la « victimisation secondaire » infligée par la justice française lors de leur parcours judiciaire après des violences sexuelles.
Depuis avril 2025, la France a déjà été condamnée 4 fois sur 8 ! Mais plusieurs victimes attendent encore la décision de la CEDH concernant leur plainte.
Tant que la justice française sera une arme contre les victimes plutôt qu'un moyen de les aider dans leur réparation, la campagne Notre Ohrage continuera de faire entendre la voix des survivant·es.
A travers ce moment collectif, nous souhaitons rappeler aux décisionnaires et aux élu·es la nécessité d'agir concrètement pour faire changer les choses, au-delà de la condamnation symbolique de la CEDH.
Ce rassemblement se veut réparateur et festif car nous croyons que la joie militante est un levier puissant pour faire bouger les lignes. Il vise certes à dénoncer mais aussi à célébrer les premières victoires pour faire reconnaitre le droit des victimes à être protégées.
Au programme, des performances artistiques, chantées (chorale NotreOhrage), dansées (collectifs Le Bruit qui court et There's a way) et jouées par l'Orchestre du Nouveau Monde.
Si vous voulez participer aux performances (chant et orchestre), contactez le collectif Notreohrage et l'Orchestre du Nouveau Monde.
Viens crier ta rage avec nous !

Seront présent·es :
💜Le collectif @notreohrage avec @surviv_hante @rachel_dno @koclico_
🎶Sa chorale menée par @camelia_massages @la__marotte
🧚♀️Notre nouvelle marraine @lucie_lucas_comedienne
🎻@orchestre_du_nouveau_monde
🩰@collectiftheresaway & @lebruitqui_court
30.11.2025 à 08:00
Traduction du texte d'un collectif universitaire italien, en réaction à la campagne de presse des médias italiens sur de prétendus « Black Blocs » pendant les émeutes à Rome le mardi 14 décembre 2010.
Traduction du texte d'un collectif universitaire italien, en réaction à la campagne de presse des médias italiens sur de prétendus « Black Blocs » pendant les émeutes à Rome le mardi 14 décembre 2010.
Cette question réapparaissant dans la plupart des journaux après chaque émeute, comme celle à Rome le 14 décembre, elle mérite une réponse. Est-ce que vous voulez-vous voir à quoi ressemblent nos visages quand ils ne sont pas masqués par des foulards, des casques ou des cagoules ?
Ce sont les mêmes visages qui paient un loyer pour vos appartements pourris, les visages de ceux à qui vous offrez des stages non rémunérés ou des jobs à plein temps pour 1000 euros. Ce sont les visages qui paient des milliers d'euros pour assister à vos cours. Ce sont les visages des gamins que vous frappez quand vous les chopez avec un peu d'herbe dans leurs poches. Ce sont les visages de celles et ceux qui doivent s'enfuir du bus quand les contrôleurs apparaissent, ne pouvant pas se payer le voyage.
Ce sont les gens qui cuisinent vos faux-filets à point dans les restaurants chics, et reçoivent pour ça 60 euros la soirée, au black. Ce sont celles et ceux qui vous préparent vos cafés serrés à Starbucks. Ce sont ceux qui répondent à vos appels en disant « 118 118, puis-je vous aider ? », ceux qui achètent de la nourriture à Lidl parce que celle des autres supermarchés est trop chère. Ceux qui animent vos camps de vacances pour 600 euros par mois, ceux qui rangent les étalages des magasins où vous achetez vos légumes bios. Ce sont ceux à qui la précarité bouffe toute l'énergie vitale, ceux qui ont une vie de merde, mais ont décidé qu'ils en avaient assez d'accepter tout ça.
Nous faisons partie d'une génération, qui, pour un jour, a arrêté de s'empoisonner le sang avec la névrose d'une vie passée dans la précarité, et qui a soutenu les émeutes. Nous sommes le futur que vous devez écouter, et la seule partie saine d'une société couverte de métastases. Ce qu'il est en train de se passer à Londres, Athènes et Rome est d'une importance historique. Des places remplies à craquer de gens explosent de joie quand les cars de police prennent feu. Notre existence même est dans ces cris : l'existence de celles et ceux qui ne peuvent pas croire que des gouvernements élus se retourneraient contre leurs citoyens et leur feraient payer des dizaines d'années d'erreurs commises par le secteur financier et les multinationales ; l'existence de ceux qui maintenant commencent à penser que tous ensemble nous pouvons commencer à leur faire peur. Ces exclamations étaient furieuses et joyeuses, explosant depuis la partie saine de la société, pendant que celle empoisonnée se cachait dans la Chambre des Députés.
Les Black Blocs ont encore frappé. Vous feriez mieux de regarder autour de vous maintenant. Des rumeurs disent que vous pourriez en rencontrer certains pendant vos cours, à la bibliothèque, à la machine à café, au pub, sur la plage, voire même dans le bus.
Collettivo Universitario Autonomo de Torino, 16 décembre.
Publié initialement sur Paris-Luttes le 5 novembre 2014.
30.11.2025 à 08:00
Nous vous proposons quelques textes écrits par des manifestant-e-s lors de luttes passées à propos de leurs pratiques « violentes ». Cinquième épisode avec ce texte paru en 1999 dans la foulée du sommet de l'Organisation Mondiale du Commerce : Seattle, 30 novembre 1999 - Du bon usage de la théorie.
Nous vous proposons quelques textes écrits par des manifestant-e-s lors de luttes passées à propos de leurs pratiques « violentes ». Cinquième épisode avec ce texte paru en 1999 dans la foulée du sommet de l'Organisation Mondiale du Commerce : Seattle, 30 novembre 1999 - Du bon usage de la théorie.
Texte à lire sur l'écran et/ou télécharger en PDF/brochure sur infokiosques.net.
Extraits :
Sur la violence de la propriété
Nous considérons que la destruction de la propriété n'est pas un geste violent à moins que cela ne détruise des vies ou cause des blessures. Selon cette définition, la propriété privée - en particulier la propriété privée des entreprises - est elle-même infiniment plus violente que toute action entreprise contre elle.
On doit distinguer la propriété privée de la propriété personnelle. Cette dernière est basée sur l'usage alors que la première est basée sur l'échange. Le prémisse de la propriété personnelle est que chacune d'entre nous dispose de ce dont elle/il a besoin. Le prémisse de la propriété privée est que chacune d'entre nous dispose de quelque chose dont quelqu'une d'autre a besoin ou désire. Dans une société basée sur les droits de la propriété privée, les personnes qui sont capables d'accumuler le plus ce dont les autres ont besoin ou désirent ont un pouvoir plus grand. Par extension, elles exercent un contrôle plus important sur ce que les autres perçoivent comme des besoins et des désirs, habituellement dans l'intérêt d'accroître leurs profits.
Les avocates du « libre échange » aimeraient voir ce processus amené à sa conclusion logique : un réseau de quelques monopoles d'industrie disposant d'un ultime contrôle sur la vie de toutes. Les avocates du « commerce équitable » aimeraient voir ce processus atténué par des régulations gouvernementales dont le but serait d'imposer superficiellement des normes de base en matière de droits humains. En tant qu'anarchistes, nous méprisons les deux positions.
La propriété privée - et le capitalisme par extension - est intrinsèquement violente et répressive et ne peut être réformée ou atténuée. Que le pouvoir de toutes soit concentré entre les mains de quelques entreprises ou réparti au sein d'un appareil de régulation chargé d'atténuer les désastres de ces dernières, nulle ne peut être aussi libre ou détenir autant de pouvoir qu'elle/il ne le pourrait dans une société non-hiérarchique.
Quand nous brisons une vitrine, nous avons l'intention de détruire le mince vernis de légitimité qui entoure les droits de la propriété privée. Dans le même temps, nous exorcisons cet ensemble de relations sociales violentes et destructives qui ont imprégné presque tout autour de nous.
(...)
Après le 30 novembre, beaucoup de gens ne regarderont plus une vitrine de magasin ou un marteau de la même manière qu'avant. Les utilisations possibles de l'espace urbain se sont multipliées par 100. Le nombre de vitrines éclatées est ridicule comparé au nombre de sorts brisés - sorts jetés par l'hégémonie des entreprises pour nous endormir et nous faire oublier toutes les violences commises au nom de la propriété privée et tout le potentiel d'une société sans elle.
(...)
Contre le capital et l'État,
le collectif ACME, 5 décembre 1999.

[Cet épisode, le n°5, a été publié initialement sur Paris-Luttes.info en mai 2016, comme les quatre précédents.]
29.11.2025 à 08:00
Des officiers français ont beaucoup oeuvré pendant les guerres d'Indochine et d'Algérie à théoriser et à appliquer leur « guerre contre-insurrectionnelle » sur les colonisés. Aujourd'hui, les armées et les polices se préparent à la guerre préventive contre les révoltes populaires qu'elles anticipent.
Ce texte de 16 pages tente de faire une synthèse des idées et des pratiques de l'ennemi de classe.
« Supposez toujours que votre ennemi est aussi intelligent que vous, sinon plus. » Sun Tzu.
Des officiers français ont beaucoup oeuvré pendant les guerres d'Indochine et d'Algérie à théoriser et à appliquer leur « guerre contre-insurrectionnelle » sur les colonisés. Aujourd'hui, les armées et les polices se préparent à la guerre préventive contre les révoltes populaires qu'elles anticipent.
Ce texte de 16 pages tente de faire une synthèse des idées et des pratiques de l'ennemi de classe.
« Supposez toujours que votre ennemi est aussi intelligent que vous, sinon plus. » Sun Tzu.
La bourgeoisie mène la guerre de classe et la guerre tout court lorsque ses intérêts sont en jeu. Elle se prépare aux périls qui menacent sa domination par la mise en place d'un capitalisme autoritaire teinté de vert. En effet elle prend les devants pour mater les révoltes en instituant des lois liberticides, des états d'urgence permanents, de la surveillance généralisée, à l'aide d'une police militarisée, d'une armée et de groupes fascistes que si besoin elle financera. Elle prépare la guerre contre-insurrectionnelle que des officiers français ont théorisée lors des guerres coloniales d'Indochine et de l'Algérie, puis enseignée en Amérique du Nord et du Sud et que les États-Unis ont pratiquée pendant les guerres du Viêt Nam et d'Irak. Cette brochure se veut être une approche de la guerre Contre-Insurrectionnelle passée et de la guerre préventive présente.

Algérie 1957, pendant « la bataille d'Alger »
Colonel Marcel Bigeard, Général Jacques Massu, Colonel Roger Trinquier, Capitaine Paul-Alain Léger : quatre des principaux protagonistes de la doctrine française de la Contre-Insurrection.
La Doctrine de la « Guerre Contre-Insurrectionnelle »
La guerre d'Algérie ou la mise en pratique de la guerre Contre-Insurrectionnelle
L'expérience de la guerre Contre-Insurrectionnelle en Algérie s'exporte
La guerre civile préventive

29.11.2025 à 08:00
Les oubliées de la migration : une caravane à travers le Sénégal à la rencontre des familles des disparu.es
Les oubliées de la migration : une caravane à travers le Sénégal à la rencontre des familles des disparu.es

En 2024, 43 000 personnes sont arrivées aux îles Canaries par la voie maritime. Mais l'ONG Caminado fronteras estime à plus de 10 000 les personnes disparues lors des traversées. Voilà maintenant des années que l'on entend ces chiffres terrifiants, qui ne viennent que s'ajouter à des statistiques impuissantes. On se demande à quoi servent-ils s'ils ne permettent pas que la situation change et que les naufrages cessent ? L'association Boza Fii au Sénégal lutte pour la liberté de circulation, et pour la dignité des personnes disparues. Chaque année elle organise une caravane à travers le pays pour rencontrer les familles de migrant.es décédé.es ou disparu.es sur la route de l'Europe.
Boza Fii se bat contre les frontières dans son pays mais aussi au niveau international au sein du réseau Alarm phone [1]. C'est en tant que camarade de lutte que nous avons été généreusement accueillis sur la caravane. Approfondir les liens internationaux nous paraît essentiel pour renforcer nos combats. En tant que Français, nous bénéficions du privilège de voyager librement. Par ce récit nous souhaitons partager les expériences de luttes de nos camarades, qui n'ont pas la possibilité de venir les porter en Europe.Pour la quatrième édition de sa caravane des disparus, le convoi de voitures de l'association Boza Fii se met en branle depuis la banlieue de Dakar direction Tambacounda. Des heures de trajet pour nous mener à l'est du Sénégal, dans une contrée à la croisée des routes du Mali, de la Guinée et de la Gambie. Ici, la majorité des personnes parlent surtout bambara et peul en plus du wolof. Cette région rurale et brûlante est marquée, comme beaucoup d'autres au Sénégal, par de nombreux départs vers l'Europe par les voies longues et dangereuses de la mer et du désert. Presque chaque foyer a une histoire d'un proche ou d'une connaissance disparu.e en migration. Parfois, les personnes ont fait boza, ce mot de victoire pour dire qu'elles ont posé le pied en Europe. Mais trop souvent, ces personnes manquent à leur famille qui n'ont aucune nouvelles d'elles, depuis 8 mois, 1 ans, 4 ans, 10 ans, 25 ans…
Une trentaine de personnes accompagnent cette caravane. La plupart des membres de Boza Fii ont tenté l'aventure de la migration pour finalement rentrer au pays armé.es de tout ce que leur voyage a pu leur enseigner, ou bien ont malheureusement perdu des êtres chers sur les routes migratoires. On transporte avec nous la cuisine, l'écran de projection géant gonflable, la sono, les banderoles, les tee-shirt de l'association. L'idée est de rester deux jours dans chaque localité pour dix jours au total.
[...]