06.12.2025 à 15:00
Rassemblement mardi 9 décembre à 18h30 au 2 rue de la liberté, à Saint-Denis pour protester face à l'exclusion et la stigmatisation des personnes victimes de VHSS au sein de la fac de Paris 8. Appel du Collectif Insurrection Trans
Rassemblement mardi 9 décembre à 18h30 au 2 rue de la liberté, à Saint-Denis pour protester face à l'exclusion et la stigmatisation des personnes victimes de VHSS au sein de la fac de Paris 8. Appel du Collectif Insurrection Trans

Retour sur l'absence de protection et les mauvais traitements envers les victimes de VHSS (Violences, Harcèlements sexistes et sexuelles) et leurs soutiens à Paris 8 Saint-Denis.
Paris 8 Saint-Denis, université de Vincennes, héritière de M68, se dévoilerait-elle ? Est-elle devenue comme toutes les autres universités ? Un lieu de reproduction des violences sociales, sexistes et sexuelles.
Depuis le rendez-vous du 20 octobre 2025 avec la personne en charge de la cellule d'écoute, accompagné de la directrice de cabinet — rendez-vous organisé pour soutenir et accueillir le témoignage et les requêtes personnes victimes de VHSS ainsi que leurs soutiens, dont notre collectif et des membres de l'AG féministe de Paris 8, en particulier notre camarade trans noire agressée lors de l'occupation du bâtiment G — aucune mesure concrète n'a été prise pour protéger les victimes ni pour garantir la continuité de leurs études.
Pire : l'inaction s'est transformée en criminalisation.
Celles et ceux qui dénoncent ces agressions ou soutiennent les victimes sont désormais considérés comme des "troubles à l'ordre public".
Au lendemain du 20 octobre 2025, une action publique visant le docteur et professeur accusé a eu lieu au département de philosophie, afin d'alerter sur les violences sexistes, sexuelles et sociales dont il est accusé.
Le soir même, un professeur — référent VHSS et directeur de thèse de l'auteur présumé — a appelé à la délation, qualifiant l'action de « milice fasciste » et d'« intrusion brutale ».
Dans la foulée, notre collectif trans-queer a été pris pour cible dans un récit complotiste et transphobe, visant particulièrement notre camarade, femme trans noire, aujourd'hui suspendue "à titre préventif", sans transparence sur son dossier, sans médiation, sans moyens de défense, et désormais l'université Paris 8 réitère cette sanction d'exclusion ce qui apparaît d'autant plus clairement, comme illégale !
Ce harcèlement administratif, via sa boîte mail personnelle, s'exerce dans un mépris total de sa santé : notre camarade a dû se rendre aux urgences psychiatriques pour une crise suicidaire sévère. Mettant en danger flagrant l'existence d'une personne minorisée qui est déjà fragilisée par un systèmes oppressif, par ce biais encore une fois la présidence de l'université se place dans un cadre de perpétuation d'un système oppressif dénoncé pourtant par cette dernière de par son histoire.
Cette répression s'inscrit dans une longue chaîne de violences institutionnelles. Déjà l'an dernier, la même camarade avait été frappée, agressée sexuellement, dénoncée et mégenrée sous le nom de « l'Haïtien », par la police avec la complicité des agents de sécurité du campus sur ordre de la présidence en représailles à la mobilisation contre l'expulsion des mères isolées. En octobre, comme nous l'avons évoqué, elle a de nouveau été agressée : un agent administratif l'a étranglée et lui a mordu la joue pour l'empêcher d'accéder aux locaux de la présidence. Ces faits s'inscrivent dans un climat de harcèlement et d'agressions physiques de la part des agents de sécurité du campus, et de violences symboliques répétées et de stigmatisation transmysoginoire, soutenue par l'université. Un département qui se protège lui-même en invalidant les vécus, en actant un système* répressif à l'encontre de victimes de VHSS (Violences, Harcèlement sexistes et sexuelles), ce qui perpétue encore une fois un système de la banalisation de la culture du viols couplet aux multiples oppressions. Nous demandons une réelle prise en compte des victimes trop souvent stigmatisé.e.s et oublié.e.s. Dénoncer les agressions ne devrait en aucun cas engendrer une sur-violence à l'encontre des victimes. L'université Paris 8 commet en ces termes la victimisation secondaire de notre camarade. Nous nous positionnons contre ces formes d'oppressions !
Nous refusons cette mystification transphobe qui accuse notre collectif d'avoir « orchestré » une action de soutien, transformant un acte de solidarité en désordre planifié ! Ce récit laisse entendre que notre camarade n'existerait qu'à travers le collectif — une insinuation transmysoginoire qui nie son autonomie politique et son engagement féministe. Qualifier la dénonciation publique de violences sexistes et sexuelles de « violence » rejoue l'hystérisation misogyne qui criminalise les victimes et leurs soutiens.
Ces récits complotistes et appels à la délation participent à la déshumanisation des corps trans, racisé·e·s et sexisé·e·s, et s'inscrivent pleinement dans le climat fasciste actuel, contrairement aux mobilisations féministes.
Rien ne change.
Dans le mail conclusif de la réunion entre professeur·e·s, les vieux schémas se rejouent : bureaucratie, corporatisme masculiniste et appel à l'ordre dès qu'il s'agit de violences sexistes et sexuelles.
Les victimes et leurs soutiens — celles qui dénoncent le professeur accusé et les logiques d'une prétendue « horizontalité » interne au département, en réalité structurées par le patriarcat blanc et traversées par une culture du viol — sont disqualifiées, accusées de mener des « attaques confuses et nauséabondes » ou des « vindictes ad hominem ».
On leur intime d'être « respectables », en leur rappelant qu'elles auraient dû suivre les « bonnes procédures », comme si leur colère — et non la violence subie — mettait en péril leurs études. Nous constatons, encore une énième fois, une police de ton sur fond de transmisogynoire, qui permet des schémas masculinistes, imposant la parole dite « acceptable » ou non. Celle-ci se place sur un souhait de décrédibilisation, une tactique fortement utilisé par l'extrême droite afin de diaboliser les victimes.
Pourtant, l'université et le département savaient que la victime avait déjà porté plainte — mieux entendue par la police que par des institutions qui se prétendent « émancipatrices », dont les cellules d'écoute VHSS la laissent sans proposition d'aménagement et même sans réponse depuis le 19 octobre.
À l'échelle nationale, une étudiante sur cinq subit des violences sexistes et sexuelles, mais seules 12 % font confiance à leur établissement. Ce n'est pas un cas isolé : c'est un système !
En philosophie, il a même fallu une intervention extérieure pour écarter « un prédateur » multirécidiviste — auteur d'agressions et de harcèlements sexistes et sexuelles — protégé depuis des années par complaisance administrative et les affinités professorales. De toute façon, le devoir de protection ne se réclame pas : il s'exerce ! Et jamais à la charge des victimes !
Toujours dans le même registre bureaucratique, corporatiste et masculiniste : les enseignant·e·s du département de philosophie demandent à l'université de poursuivre les victimes et leurs soutiens pour « intrusion brutale » et « diffamation ».
Puis ils concluent : « L'ensemble du département déclare son entière solidarité avec son docteur, à l'égard de ce qu'il a subi. ». Aucun mot de soutien pour les victimes. Les professeur·e·s prennent clairement parti pour un agresseur présumé.
Nous le savons bien, surtout en cette période, du TDOR (journée du souvenir trans) et du 25 novembre : pour une personne victime de VHSS, sexisé·e·s, racisé·e·s, trans, recevoir une telle lettre peut tuer ! — quand on n'a ni entourage, ni soins, ni soutien. Dans tous les cas, elle porte gravement atteinte à la santé des victimes, détruit toute possibilité de réparation et perpétue une politique de l'omerta et de l'angoisse.
Le 26 octobre, un dernier mail assassin est tombé : non pas contre les agresseurs, mais contre les victimes. Celles qui ont dénoncé les violences sexistes, sexuelles et l'antisémitisme d'un professeur ont été accusées d'être des « alliées objectives » de la polémique sioniste à Paris 8. Autrement dit, quand une victime dénonce un agresseur présumé qui instrumentalise jusqu'à la judéité de sa victime pour asseoir sa domination, le département associe cette dénonciation à l'extrême droite et aux médias racistes.
Ce renversement total des faits est pure instrumentalisation de la polémique sioniste pour couvrir des violences sexistes, sexuelles, racistes, antisémites et transphobes, et protéger un département qui se défend lui-même. Plutôt que d'assumer sa responsabilité, l'université comme le département, comme l'État, détourne l'attention, stigmatise les étudiant·e·s mobilisé·e·s, les qualifie de « désastres » ou les accuse de « détruire le département ». Ce mode de répression reproduit les logiques de la fascisation : transformer victimes et opprimé·e·s en ennemis intérieurs, en « éléments nuisibles » d'un corps prétendument sain.
Le fascisme c'est la gangrène on l'élimine ou on en crève !
Nous n'avons pas besoin de débattre de la « légitimité » de l'action : les réactions corporatistes et masculinistes prouvent qu'on ne peut plus faire confiance à une institution qui, comme tant d'autres, devient l'alliée active des agressions ou agresseur·se·s, de celles et ceux qu'elle prétend gouverner.
C'est à l'institution de rendre des comptes pour les violences qu'elle reproduit et entretien. Si elle refuse, nous soutiendrons sa destruction pour la rendre aux étudiant·e·s et à celles et ceux qui en ont réellement besoin, comme tant d'autres Universités. Comme les pays colonisés appartiennent aux peuples indigènes, comme les lieux de travail appartiennent aux travailleur·euse·s, comme la Palestine, de la mer au Jourdain, appartient aux Palestinien·ne·s, nos corps, eux aussi, nous appartiennent.
Nous le ré-affirmerons coûte que coûte : l'insurrection doit se faire partout !
La réintégration immédiate et la réparation matérielle et psychologique de notre camarade sont de mise, et nous ne lâcherons pas notre soutien aux victimes de VHSS et d'autres formes de violences sociales.
Nous appelons à un rassemblement Mardi 9 Décembre à 18h30 au 2 rue de la liberté, à Saint-Denis pour protester face à l'exclusion et la stigmatisation des victimes !
Que la honte change de camp !
Le collectif Insurrection Trans
06.12.2025 à 08:00
Alors que le génocide continue à Gaza, avec une reprise des bombardements israéliens et une poursuite de la colonisation sur l'ensemble du territoire palestinien, une entreprise basée à Nanterre continue d'envoyer des composants d'armes à Israël.
Alors que le génocide continue à Gaza, avec une reprise des bombardements israéliens et une poursuite de la colonisation sur l'ensemble du territoire palestinien, une entreprise basée à Nanterre continue d'envoyer des composants d'armes à Israël.

Sermat, dont le siège est situé en face de la gare de Nanterre-la Folie, a vendu depuis le début du génocide des centaines de composants destinés aux drones Hermes 900 du vendeur d'armes israélien Elbit Systems. Ces drones sont massivement utilisés par l'armée israéliennes à Gaza, en Cisjordanie au Liban et ailleurs. Ils sont directement impliqués dans des attaques contre des civils et des crimes de guerre avérés.
Ces ventes sont le résultat d'une décision des dirigeants de l'entreprise, et non de ses salarié·es. Elles sont autorisées par l'État, qui se rend ainsi complice des crimes commis par Israël.
Ces deux dernières années, Sermat a vendu à Elbit :
29 alternateurs pour drones
171 actionneurs pour drones
Valeur totale des ventes : + de 843 300 €
Chaque composant français dans une arme israélienne est une pièce de la mécanique génocidaire !
Nous pouvons agir à Nanterre pour enrayer la machine de guerre !
Jeudi 11 décembre : Soirée d'information
18h30 -21h Salle des Guignons
7 Bd du Général Leclerc, 92000 Nanterre
Avec le média d'investigation Disclose, qui a révélé plusieurs affaires de ventes d'armes à Israël dont celles de Sermat
Samedi 13 décembre : Manifestation
15h Gare de Nanterre – Ville (RER A)
Départ place du marché côté Seine, en direction de l'entreprise Sermat
06.12.2025 à 08:00
L'ÉCOUTE ET L'ÉCHO en direct chaque dimanche dès 12h et rediffusé en boucle pendant 24h.
L'ÉCOUTE ET L'ÉCHO en direct chaque dimanche dès 12h et rediffusé en boucle pendant 24h.
Le Studio son de La Parole Errante, reprend, à un rythme hebdomadaire, l'émission L'ÉCOUTE ET L'ÉCHO. Dès 12h, en direct, chaque dimanche. Ensuite, l'émission sera rediffusée en boucle sur le site de la Parole Errante pendant 24h.
Écoutable aussi en DAB+ à Mulhouse et à Paris.

Un rendez-vous hebdomadaire, pour s'inscrire dans une continuité de récits et renforcer des liens. Nous imaginons approfondir ou créer des contre-champs aux rencontres organisées dans la Grande salle, retransmettre des tables rondes, sortir des archives et en fabriquer de nouvelles, aller à la rencontre de la ville et de ce qui nous entoure... La forme n'est pas définie à l'avance, chaque émission proposera une variation selon les thèmes abordés et les camarades qui la fabriqueront.
On s'est donné comme horizon fin février, pour faire un premier bilan et peut-être réajuster.
Rendez-vous donc pour la première émission, ce dimanche 7 décembre.
05.12.2025 à 20:00
Soirée organisée par le collectif Cultures en lutte le 6 décembre de 17h à 23h30 aux Frigos, 19 rue des frigos Paris 13e. Rencontres, tables rondes et dj set sont au programme.
Soirée organisée par le collectif Cultures en lutte le 6 décembre de 17h à 23h30 aux Frigos, 19 rue des frigos Paris 13e. Rencontres, tables rondes et dj set sont au programme.

L'austérité, les logiques antisociales et le mépris de la démocratie se déploient depuis de nombreuses années et ne cessent de s'intensifier, générant des souffrances profondes dans le milieu professionnel des arts et de la culture. Ces politiques délétères frappent de plein fouet celles et ceux qui font vivre ce secteur : artistes, auteur·ices, technicien·nes, administrateur·rices, travailleur·ses précaires ou intermittent·es — tou·tes subissent une dégradation continue de leurs conditions de travail, de leurs droits et de leur capacité à créer librement.
C'est dans ce contexte éprouvant que, depuis plusieurs mois, le collectif Cultures en lutte se mobilise avec détermination. Face à une situation sociale devenue dramatique pour l'ensemble des travailleureuses du secteur culturel, le collectif multiplie les actions, les prises de parole et les espaces de solidarité.
Après ces mois de folie, cette soirée sera l'occasion précieuse de souffler, de se rencontrer et de se retrouver. Un moment pour partager, papoter, mais aussi pour faire la fête ensemble et continuer la lutte avec force et détermination !
Au programme :
05.12.2025 à 08:45
120e anniversaire de la loi de 1905. La Libre Pensée et une trentaine d'organisations défendant la laïcité s'adressent à la conscience laïque pour qui la Laïcité, c'est la liberté et non des interdictions et la répression. Meeting laïque national et international unitaire : Samedi 6 décembre 2025 à 14h, Salle Eugène Henaff Bourse du Travail - 29 boulevard du Temple – 75003 Paris
120e anniversaire de la loi de 1905. La Libre Pensée et une trentaine d'organisations défendant la laïcité s'adressent à la conscience laïque pour qui la Laïcité, c'est la liberté et non des interdictions et la répression. Meeting laïque national et international unitaire : Samedi 6 décembre 2025 à 14h, Salle Eugène Henaff Bourse du Travail - 29 boulevard du Temple – 75003 Paris
1995, 2005, 2015 : À chaque anniversaire de la Grande loi de Séparation des Églises et de l'État ; qui a fondé le respect de la liberté de conscience et qui garantit les libertés d'association, de réunion, de manifestation ; la Fédération nationale de la Libre Pensée a pris ses responsabilités et a organisé des manifestations et des meetings laïques unitaires pour célébrer ces principes de liberté.
Dans cette continuité militante, la Fédération nationale de la Libre Pensée a proposé aux Laïques authentiques d'organiser ensemble le 6 décembre 2025 un Grand Meeting Laïque national et unitaire pour célébrer et rappeler les principes de libertés et de démocratie qui ont été élaborés sous l'égide du Congrès mondial de la Libre Pensée de Rome en 1904 et qui ont triomphé par un vaste mouvement d'opinion dans le vote de la loi du 9 décembre 1905.
A ce jour, ce sont une trentaine au moins d'Associations et d‘Organisations de toutes natures qui ont répondu favorablement à cette demande de la Vigie de Laïcité, de la Libre Pensée, de la Ligue des Droits de l'Homme, de l'Union Rationaliste, de la Ligue de l'Enseignement et de Solidarité Laïque. Nous en publions ci-dessous une première liste provisoire.
La Laïcité, ce ne sont pas les lois liberticides « Sécurité globale » et « Séparatisme » !
Ces lois réactionnaires sont liberticides, xénophobes, racistes, policières. Elles sont les négations des principes de liberté. C'est pourquoi le Mouvement laïque authentique avec la Libre Pensée ne saurait agir aux côtés des xénophobes et racistes pour qui la Laïcité n'est qu'une machine à réprimer nos concitoyens d'origine arabo-musulmane ou présupposés tels et tous ceux qui ne « pensent » pas comme eux.
Force est de constater que les tenants d'une telle conception raciste, policière et répressive sont ultra-minoritaires dans le pays laïque et ne représentent rien, même si quelques officines groupusculaires se croient les grenouilles de la fable de Jean de la Fontaine en se prenant pour une outre bovine gonflée de prétentions et entendent violer les principes de liberté de la loi de 1905.
En aucun cas, le mouvement laïque authentique avec la Libre Pensée ne saurait s'associer à des racistes, xénophobes, liberticides, pétris de haine contre ceux qui n'acceptent pas leurs discours de guerre civile.
La laïcité, c'est la liberté !
La liberté, c'est la laïcité !
Défendons-les ensemble !

La loi de 1905, dite de Séparation des Églises et de l'État, assure la liberté et la paix civile. La France qui a connu les guerres de religion, les discriminations – (Alfred Dreyfus n'est réhabilité qu'en 1906 !) - répond par cette loi qui en République assure la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes, par la Séparation des Églises et de l'État. La loi commune découle de la volonté générale du peuple ; les valeurs morales restent du domaine de la conscience privée.
Quels sont les principes fondateurs de la séparation des Églises et de l'État ? :
Ce principe garantit la nette distinction entre ce qui relève de la « chose publique » qui représente l'intérêt général dans laquelle la neutralité métaphysique et politique est la règle absolue, et le domaine privé où peuvent s‘exprimer totalement et librement les opinions, mêmes religieuses. (Article 10 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789).
Prenons trois exemples pour faire comprendre cela : la France est un pays dont les institutions sont laïques et la société est profondément sécularisée ; les EU connaissent des institutions laïques, mais la sécularisation avance lentement et la « religiosité » de la société est encore importante ; les Pays-Bas ont des institutions cléricalo-monarchistes, mais la société est profondément sécularisée. La laïcisation est œuvre de gouvernement, la sécularisation est œuvre des citoyens.
C'est la liberté de l'enseignement qui est inscrite dans le bloc constitutionnel et certainement pas le financement public de l'enseignement privé à hauteur de 12 milliards d'euros par an, détournés de leur objet : l'instruction publique pour tous les enfants de la République. Le financement public de l'enseignement privé (à 90% catholique) relève de simples contrats d'engagements qui peuvent être dissous à tout moment par la puissance publique. Le financement public des cultes et de leurs œuvres est prohibé par la loi du 9 décembre 1905.
C'est pourquoi, dans le cadre du collectif unitaire pour la défense de l'École publique, impulsé par la FSU avec un grand nombre d'organisations, la Libre Pensée a élaboré un Plan de sortie en six ans du financement public de l'enseignement privé, plan assorti de trois propositions de loi traitant de différents aspects de cette sortie. Ce plan est déposé et sera l'objet d'une discussion dans ce collectif pour arriver à la conclusion d'un plan commun d'abrogation de la Loi Debré et des lois antilaïques. (Voir : https://www.fnlp.fr/2024/05/pour-en-finir-avec-le-financement-public-de-lenseignement-prive/). L'abrogation de la loi Debré est la revendication du mouvement laïque authentique, c'est d'ailleurs cette revendication qui l'a fondé en 1960.
Rappelons que « Liberté-Égalité–Fraternité » ne sont pas des valeurs, mais des principes institutionnels et juridiques qui, s'ils sont bafoués, peuvent conduire au Tribunal pour discrimination. Les « valeurs » ne sont pas soumises à une quelconque justice ou juridiction ; les principes eux, le sont. C'est le même rapport qu'entre l'éthique et la morale, la première est le rapport à soi, c'est le domaine des valeurs ; la seconde est le rapport aux autres, car toute morale est sociale, c'est le domaine des principes.
La loi dite « Sécurité globale », qui met la police partout et la justice nulle part, est une loi qui réprime les citoyens, la loi dite « Séparatisme » est une loi qui opprime les consciences en réprimant toute « déviance » caractérisée ainsi par l'État. C'est le totalitarisme en marche.
C'est pourquoi la défense réelle de la laïcité est incompatible avec un quelconque soutien à ces deux lois liberticides, racistes, xénophobes et policières. Ces deux lois s'inscrivent pleinement dans les lois mises en place depuis 1958, comme la loi Debré, mère de toutes les lois antilaïques. C'est pourquoi celles et ceux qui exigent l'abrogation de la loi Debré, avec force et vigueur et sans relâche depuis 1959, sont les seuls qui restent véritablement fidèles au Serment de Vincennes de 1960 :
Abrogation de la loi Debré et de toutes les lois antilaïques !
Abrogation des lois « Sécurité globale » et « Séparatisme » !
La laïcité, c'est la liberté et non l'oppression !
Unité des laïques pour la Liberté de conscience !
Unité des laïques pour la défense de la loi de 1905 !
Unité des laïques pour l'abrogation de la loi Debré et de toutes les lois antilaïques !
Unité des Démocrates pour l'abrogation des lois « Séparatisme » et « Sécurité globale » !
Il faut choisir entre la liberté et l'oppression, entre l'égalité et la xénophobie et le racisme, entre la liberté de conscience ou l'idéologie d'État imposée par la loi « Séparatisme ». Chacun doit choisir son camp.
Le 6 décembre 2025 à 14H,
Tous à la Bourse du Travail !
04.12.2025 à 08:00
Pierre Bance vient présenter son ouvrage et l'idée selon laquelle le monde nouveau se prépare collectivement bien avant la révolution. Cette pensée conduit l'auteur à amorcer et encourager une réflexion sur les institutions et les droits fondamentaux d'une grande fédération de communes autonomes, auto-administrées et autogérées
Pierre Bance vient présenter son ouvrage et l'idée selon laquelle le monde nouveau se prépare collectivement bien avant la révolution. Cette pensée conduit l'auteur à amorcer et encourager une réflexion sur les institutions et les droits fondamentaux d'une grande fédération de communes autonomes, auto-administrées et autogérées
Vendredi 5 décembre, à 19h, à Publico, Pierre Bance vient présenter son ouvrage « La Grande Fédération. Démocratie directe et vie fédérale » et l'idée selon laquelle le monde nouveau se prépare collectivement bien avant la révolution. Cette pensée conduit l'auteur à amorcer et encourager une réflexion sur les institutions et les droits fondamentaux d'une grande fédération de communes autonomes, auto-administrées et autogérées
L'ouvrage est composé de quatre idées :
‒ Croire que l'État peut ne pas être dominateur est comme croire que le Capital peut ne pas être profiteur.
‒ Sans un mouvement pour la démocratie directe, la commune et le fédéralisme, un autre futur est impossible.
‒ Faute d'avoir pensé les institutions de la société à venir, la révolution communaliste est vouée à l'échec.
‒ Faute d'avoir dessiné les droits et libertés de la société à venir, la révolution émancipatrice est vouée à l'échec.
Ce livre n'expose pas une doctrine, il propose seulement une feuille de route pour une utopie concrète.
Rien n'est tranché. Tout est à discuter.