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Rubrique «À LIRE AILLEURS»

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03.12.2025 à 08:00

Déclaration de clôture des Journées anarchistes anti-COP

Communiqué du Centre de Culture Libertaire de l'Amazonie - CCLA

Texte intégral (2246 mots)

Communiqué du Centre de Culture Libertaire de l'Amazonie - CCLA

Nous, anarchistes du Centre de culture libertaire de l'Amazonie, faisons connaître notre position concernant la 30e Conférence mondiale des Nations unies sur les changements climatiques (COP30), qui s'est tenue à Belém. Nous partageons ci-dessous quelques réflexions issues des Journées anarchistes anti-COP.

Depuis le début, nous considérons la COP comme une farce en termes de résolution ou d'atténuation de la crise environnementale dans laquelle le capitalisme nous a plongés et, comme prévu, cette édition de la COP nous l'a démontré de plusieurs façons. Il y a eu un nombre record d'accréditations de lobbyistes de l'industrie des combustibles fossiles - près de deux mille représentants, dont l'objectif principal était de débattre des moyens de réaliser la « transition énergétique » avec plus d'extraction et de production de pétrole. Pendant ce temps, plus de 40 représentants accrédités des peuples autochtones ont été empêchés d'entrer dans la Zone Bleue parce qu'ils n'avaient pas de passeport – oui, entrer dans la zone la plus restreinte de la COP revenait à entrer dans un autre pays.

Tout au long de l'événement, le gouvernement Lula a annoncé la mise en place du TFFF (acronyme anglais pour Tropical Forest Forever Fund, Fonds pour les forêts tropicales pour toujours), un autre mécanisme rentier du capitalisme financier qui est loin d'apporter une solution aux problèmes environnementaux. Celui-ci s'aligne sur la logique de rétroaction des mêmes mécanismes qui ont produit cette crise environnementale. Pour nous, c'est toujours la même chose, sans changement significatif dans les conditions sociales de ceux qui souffrent le plus des événements extrêmes liés au changement climatique.

Pendant ce temps, les peuples des forêts continuent de ne pas avoir d'autodétermination sur leurs propres territoires. Ce n'est pas un hasard si les deux manifestations qui ont brisé le cordon de sécurité des zones colorées de la COP ont été menées par les peuples originaires du moyen et du bas Tapajós. Il s'agissait d'une manifestation de mécontentement face à l'évolution des débats qui n'ont pas abordé des questions cruciales pour ces peuples, telles que la garantie de pouvoir dire non aux entreprises du marché du crédit carbone, de l'exploitation minière et de l'orpaillage sur leurs territoires, et de dire non à la privatisation des fleuves de l'Amazonie pour la construction de voies navigables qui ne profiteront qu'aux grands propriétaires terriens pratiquant la monoculture céréalière dans le secteur agroalimentaire et à l'exploitation minière.

La COP reproduit la logique économique capitaliste qui consiste à considérer tout ce qui existe, y compris l'air que nous respirons, comme une monnaie d'échange. Avec cette vision, les solutions ne peuvent être envisagées que dans une logique marchande. Ironiquement, le 20 novembre, jour de Dandara e et Zumbi, un incendie s'est déclaré dans l'une des tentes de la Zone Bleue, symbolisant un événement extrême lié au changement climatique, brûlant la COP.

D'autre part, les activités des Journées anarchistes anti-COP ont démontré que d'autres mondes sont possibles, grâce à la destruction du capitalisme, de l'État, du patriarcat, du racisme et de la xénophobie. Ce furent deux semaines d'activités, depuis les manifestations de rue, comme la Marche de la périphérie lors de la Journée de la conscience noire, jusqu'aux débats avec des camarades de différentes régions du Brésil et de divers pays qui ont apporté leurs analyses, leurs expériences et leurs luttes sur différents fronts de résistance contre ce système de domination/contrôle/exploitation, où, dans une évaluation plus large, en gardant les dimensions culturelles et territoriales appropriées, ce sont finalement les mêmes luttes et résistances que nous menons ici en Amazonie.

Ces luttes sont traversées par l'impérialisme des puissances du Nord global avec leur colonialisme et leur racisme, par la dévastation environnementale résultant de l'exploitation minière dans les pays du Sud global, par la situation des réfugiés politiques et climatiques, par l'invasion des territoires des peuples autochtones et traditionnels, par la spéculation immobilière dans les grands centres urbains, par la traite des êtres humains, en particulier des femmes ; par le spécisme qui soutient la logique de maltraitance des animaux pour l'alimentation humaine, par la pauvreté / l'inégalité sociale / la concentration des richesses ; ce sont donc là quelques-unes des problématiques qui ont été débattues, dans plusieurs langues et avec différents accents.

Il convient de rappeler que pour faire face à ce système de domination, il faut de l'organisation, du militantisme, de la conviction et de la résistance, mais aussi de la musique, de la danse et la construction du bonheur. Selon les mots d'Emma Goldman, « si cette révolution ne me permet pas de danser, alors ce n'est pas ma révolution » ; c'est pourquoi nous avons organisé un Festival d'art libertaire, une autre façon de dynamiser les expériences de lutte et de résistance à travers la culture. Nous avons pu compter sur les prestations de plusieurs groupes musicaux et performances artistiques, malgré la répression policière dont nous avons été victimes, typique du mode de fonctionnement de ce secteur de l'État, inféodé à une élite mesquine qui ne supporte pas de voir les classes populaires s'exprimer à travers leurs manifestations culturelles.

Nous comprenons qu'il n'y a pas de solution à cette crise par le biais du néo-extractivisme pétrolier et minier, du néo-développementalisme technologique qui exige le gaspillage de millions de mètres cubes d'eau potable pour refroidir les centres de données des Big Techs, du monopole des entreprises d'énergies renouvelables telles que l'éolien et le solaire (cette dernière exigeant et encourageant la course minière effrénée aux terres rares), de l'agro-industrie, de la privation des peuples d'exercer leurs droits de vivre en paix sur leurs territoires, de la privatisation de l'eau et de l'air, du maintien des privilèges des riches et des élites coloniales soutenues par les mauvaises conditions de logement, l'analphabétisme, la faim, du génocide, de l'exploitation sexuelle et de la pauvreté de la majorité des populations, principalement noires ou racialisées. Nous ne soutenons pas et luttons contre les initiatives visant à atténuer les effets du changement climatique qui ne placent pas le véritable problème au centre du débat, à savoir le capitalisme et ses avatars.

Nous voyons dans les pratiques des peuples autochtones et traditionnels ceux qui préservent réellement la biodiversité et les forêts mondiales, ceux qui retirent des tonnes de dioxyde de carbone de l'atmosphère, contribuant ainsi à réguler le climat, et qui rejettent la logique rentière du crédit carbone. Ceci, associé aux luttes et à la résistance menées par les populations pauvres des campagnes et des villes, réparties du nord au sud et d'est en ouest de la carte mondiale, même avec beaucoup d'humiliation et de difficultés pour garantir la conquête de leur pain quotidien, de leur tortilla, leur chapati ou leur beiju, se réinventent par le soutien mutuel et la solidarité lorsqu'ils voient leurs vies traversées par des événements climatiques extrêmes, produits par la cupidité et le profit des riches. La COP n'apporte aucune solution à nos problèmes, bien au contraire, c'est un organisme créé pour gérer la crise environnementale, mis en place par les mêmes secteurs qui gèrent la faim et la pauvreté dans le monde. Ainsi, nos urgences n'ont pas leur place à la COP. Les solutions à la crise climatique, environnementale et sociale existent déjà, maintenant vous et nous savons quelles elles sont et ce que nous devons faire.

Depuis les tropiques humides des basses terres de l'Amazonie,
dans la péninsule de Belém en novembre 2025
Centre de Culture Libertaire de l'Amazonie - CCLA : Déclaration de clôture des Journées anarchistes anti-COP

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03.12.2025 à 08:00

Expo « Gaza Sumud, trois artistes en résistance »

Exposition qui réunit les œuvres de deux artistes gazaouis Sohail SALEM (peintre), Mohammed ZAANOUN (photographe reporter) et du peintre français Romain ZEDER. Une rencontre artistique puissante qui propose un dialogue essentiel entre différentes perspectives humanistes sur les réalités humaines et l'expression de la vie à Gaza.

Texte intégral (788 mots)

Exposition qui réunit les œuvres de deux artistes gazaouis Sohail SALEM (peintre), Mohammed ZAANOUN (photographe reporter) et du peintre français Romain ZEDER. Une rencontre artistique puissante qui propose un dialogue essentiel entre différentes perspectives humanistes sur les réalités humaines et l'expression de la vie à Gaza.

Cette exposition se veut être un espace de solidarité, de mémoire et de résistance interculturelle et porteuse d'un message essentiel, celui d'exprimer l'horreur de la guerre et en parallèle la vie qui continue au quotidien encore et toujours. Le travail des artistes raconte la ténacité, la douleur, la beauté et la dignité du peuple de Gaza malgré les épreuves de la guerre génocidaire en Palestine.

Sohail SALEM : 150 dessins au stylo bille (rouge, noir, vert, bleu) installés chronologiquement entre octobre 2023 et aujourd'hui. Durant les déplacements forcés du peintre et de sa famille à l'intérieur de la bande de Gaza, Sohail SALEM perd tout son matériel de peintre. En chemin, il n'a plus qu'à sa disposition des stylos et des cahiers d'écoliers qu'il conserve précieusement dans une valise.

Mohammed ZAANOUN : 31 photos couleurs dont une quinzaine, prises avant le 7 octobre 2023. Mohammed ZAANOUN photographie les enfants de Gaza sous blocus et dans la guerre depuis plus de 20 ans. Il a reçu de nombreux prix professionnels pour ses photographies. Il fait partie du collectif militant Active Stills.

Romain ZEDER : 6 tableaux et 2 couvertures de survie. Hanté par les images d'actualité des exilé-e-s traumatisé.es, Romain ZEDER propose un regard extérieur sensible, enrichissant le dialogue par sa propre interprétation des thèmes de l'exposition. Ses portraits d'enfants il les peint directement sur les couvertures de survie qui leur sont offertes par les premiers secours. Depuis, le 7 octobre, il peint l'horreur du génocide des enfants de GAZA.

Dates : Du 18 au 24 décembre 2025 de 13h à 20h.
Vernissage jeudi 18 décembre 2025 de 17h00/21h00.
Lieu : Galerie l'esprit d'escalier, 10 avenue de Corbera, Paris 75012.

L'ensemble des œuvres exposées sont destinées à la vente pour aider les deux artistes gazaouis et leurs familles qu'ils soient encore à Gaza comme Sohail SALEM ou Mohammed ZAANOUN en exil.

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03.12.2025 à 08:00

Soirée sur l'identité queer en Grèce (discussions, projection, dj set)

Le dimanche 7 décembre, on se retrouve à la Kunda, pour une soirée sur l'identité queer en Grèce, avec la projection du documentaire “Les Lauriers roses” par Paola Revenioti (sous-titré en français). 17h30-23h
Venez nombreux.ses à manger, discuter et danser !
À la mémoire de Zak et de toutes les personnes queer mortes à cause de la queerphobie.

Texte intégral (711 mots)

Le dimanche 7 décembre, on se retrouve à la Kunda, pour une soirée sur l'identité queer en Grèce, avec la projection du documentaire “Les Lauriers roses” par Paola Revenioti (sous-titré en français). 17h30-23h
Venez nombreux.ses à manger, discuter et danser !
À la mémoire de Zak et de toutes les personnes queer mortes à cause de la queerphobie.

Le programme – 07.12.2025

  • 17h30 – Diffusion du documentaire Les Lauriers roses par Paola Revenioti
    (en soutien à la créatrice)
    Discussion autour du film et de l'identité queer en Grèce.
  • 19h30 – Cantine
  • 21h–23h – DJ set : Fem/Queer Rap grecque

Le synopsis du documentaire :
Paola, Betty et Eva sont trois femmes transgenres qui se sont rencontrées pour la première fois dans les rues d'Athènes dans les années 1970. Dans « les lauriers roses », Betty Vakalidou, Eva Koumarianou et Paola Reveniotis reviennent pour une promenade nocturne dans les rues de la ville où, dès leur plus jeune âge, elles ont gagné leur vie comme travailleuses du sexe, aux endroits où elles ont été confrontées à la violence de l'État et de la police, aux endroits où elles se sont battues pour leurs droits, ont profité de la vie, ont connu l'amour et ont été glorifiées.

Lieu : À La Kunda
46 Rue Jule Lagaisse, 94400 Ivry-sur-Seine

Organisé par :
Initiative grecque – collectif autogéré d'immigré·e·s grec·que·s à Paris

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02.12.2025 à 08:00

Bloquons-tout n'est pas fini

Non, ce n'est pas un appel à une nouvelle date de mobilisation, mais un appel à venir soutenir les camarades qui se sont fait interpeller pendant les journées d'actions Bloquons-tout, et qui passent au tribunal dans les semaines à venir.

Texte intégral (1822 mots)

Non, ce n'est pas un appel à une nouvelle date de mobilisation, mais un appel à venir soutenir les camarades qui se sont fait interpeller pendant les journées d'actions Bloquons-tout, et qui passent au tribunal dans les semaines à venir.

En effet, ce mouvement aura amené des rencontres, des boucles d'info, des gens qui se connaissent, pourront agir ensemble dans les futures mobilisations. Tout n'est pas perdu. Il y a eu en Île-de-France 280 interpellations/183 garde-à-vues (GAV) le 10 septembre, 74 interpell le 18. Une vingtaine ou trentaine de personnes sortent des ces 2 journées avec des dates de procès ultérieures (demande de report de comparution immédiate incluses) :
mardi 2/jeudi 4/mercredi 10/mardi 16/vendredi 19/lundi 29 décembre (chambre 23-2), mardi 9/mercredi 10/lundi 15/mercredi 17/vendredi 19 décembre (ch 23.1), mais aussi mercredi 14/mardi 20/jeudi 22/jeudi 29 janvier (ch 23.1) au tribunal de Paris, porte de Clichy.
Bloquons-tout n'est donc pas fini pour toutes ces personnes qui ont encore besoin de la solidarité qui s'était créée en août et septembre. Et ces personnes, ça pourrait être chacun-e d'entre nous qui avons participé à ces journées de mob.

La coordination antirépression avait organisé une formation GAV le 9 septembre, une discussion sur le soutien en octobre et une simulation de procès début novembre pour montrer comment ça se passe, qui est qui, qui joue quel rôle,… et pour réfléchir collectivement à comment la justice s'organise face à nous et comment se préparer à lui faire face.

Maintenant, les procès ont lieu, agissons. Pour exemple, la semaine dernière, 3 personnes passaient en procès le 19 novembre, leur tour n'a été qu'à 19h40 jusqu'à 22h (alors que convoquée à 13h30), le 21 novembre le délibéré n'a été rendu qu'à 21h et à près de 23h pour le 24 novembre. Mais parfois, iels passent en début d'après-midi, on ne sait jamais d'avance si on peut sortir ou pas. C'est donc chouette s'il y a quelques soutiens qui sont là avec elleux et leurs proches, pour attendre tout l'après-midi/soirée, se relayer, se soutenir, papoter, expliquer ou apprendre ensemble comment se passe une audience, se dire ce qu'on pense des affaires/du tribunal/des juges/des procs. En général les personnes passant en procès viennent seules, ou avec un-e proche, au mieux 4-5 potes. Je ne connaîs pas forcément toutes ces personnes, j'ai juste fait les blocages/manifs les mêmes jours qu'elleux, j'étais à leur comparution immédiate, leur sortie du tribunal, à attendre avec leurs proches, les camarades, les soutiens, en contact avec les avocat-es ou la legal team, et j'ai récupéré (avec d'autres) les dates des audiences comme ça. De manière générale, la coordination antrépression n'appelle pas à des rassemblements de soutien chaque jour pour chaque affaire, et je ne le fais donc pas là, car c'est aux personnes concernées de décider et de le faire. Mais ce que j'ai vu en allant au tribunal aux premières audiences, c'est que les camarades étaient content-es de voir une, deux, trois têtes copaines, attendre avec elleux, discuter et partager les gâteaux et bonbons pour patienter.

Alors voici les dates d'audience que on/j'ai récupéré au tribunal après ces 2 journées d'actions.

  • En décembre, chambre 23-2 : mardi 2/jeudi 4/mercredi 10/mardi 16/vendredi 19/lundi 29 décembre ;
  • En décembre, chambre 23-1 : mardi 9/mercredi 10/lundi 15/mercredi 17/vendredi 19 décembre (chambre 23.1) ;
  • En janvier chambre 23.1 : mercredi 14/mardi 20/jeudi 22/jeudi 29 janvier
Dates de procès connues
Date Chambre
Mardi 2 décembre 23.2
Jeudi 4 décembre 23.2
Mardi 9 décembre 23.1
Mercredi 10 décembre 23.1 et 23.2
Lundi 15 décembre 23.1
Mardi 16 décembre 23.2
Mercredi 17 décembre 23.1
Vendredi 19 décembre 23.1 et 23.2
Lundi 29 décembre 23.2
Mercredi 14 janvier 23.1
Merdi 20 janvier 23.1
Jeudi 22 janvier 23.1
Jeudi 29 janvier 23.1

Au tribunal de Paris, qui se trouve Porte de Clichy. Il y a au moins une date en février et une en mars, mais pas sûr-es des dates, elles pourront être redonnées d'ici là.
Parfois ce sont avec des avocat-es avec laquelle la coordination antirépression et la legal team travaillent et qu'on connait, parfois non.

Il y a bien sûr d'autres procès à venir : des renvois de renvois, ou des appels pour des personnes interpellées pendant le mouvement des retraites en 2023, pour diverses manifestations voire de l'époques des Gilets Jaunes.

Un premier compte-rendu partiel et partial des premières audiences suite à Bloquons-tout :

4 relaxes, 2 pour des « nullités » (= vices de procédure qui peuvent faire annuler tout le dossier ou qu'une partie, en l'occurrence tout), 2 relaxes au bénéfice du doute (sur le fond du dossier, le dossier ne permet pas de savoir si les personnes ont fait les faits qui leur sont reprochés). Une personne condamnée en septembre à 4 mois de prison et qui n'a pas pu avoir accès à un aménagement de peine est finalement sortie de prison le 14 novembre. Une autre personne condamnée a 6 mois sursis + 2 ans d'inéligibilité et relaxée du délit de refus de donner son code PIN. Pour 3 personnes, le procès a été renvoyé au 16 juin 2026, chambre 24-1, globalement car trop de nullités soulevées par les avocat-es et donc le tribunal n'avait pas le temps pendant ces audiences de comparution immédiates.

Les personnes sont suivies pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences (= n'importe quel manif ou rassemblement, c'est le groupement qui peut être considéré comme « en vue de commettre des violences », pas la personne), port d'arme (=couteau, feux d'artifices,…), dissimulation du visage, violences sur PDAP (=flic, parce qu'ils nous accusent de les avoir tapés avec une pancarte, ou parce qu'ils nous ont violenté pendant l'interpel' donc sont bien obligés de justifier des violences), dégradation (=tag), refus de donner son code PIN ou refus de donner son ADN. Parfois plusieurs chefs d'inculpation, parfois un seul.
Des camarades font des comptes-rendus plus détaillées d'audience en réunion de la coord les mardi, ou parfois par mail, ou sur des sites internet comme celui-ci.

Si vous avez un peu de temps et allez soutenir les camarades à ces audiences, n'hésitez pas à faire des compte-rendus (anonymisés, sans les prénom/nom ou détails permettant d'identifier la personne). Les compte-rendus permettent aussi de se partager les infos, les peines, avoir une idée de comment sont les juges, les arguments acceptés ou non, nous aide à nous former et nous informer, nous défendre.

Alors soyons solidaires, pas que les jours d'actions, et allons soutenir ces personnes, qui pourraient être chacun-e d'entre nous. Ca permet aussi de s'autoformer pour le jour où ça nous arrivera.

Image de la vignette : blog des soutiens aux inculpé-es du 8/12 https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org/post/2023/10/19/mardi-17-octobre/

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02.12.2025 à 08:00

Table Ronde anti-rep au Campus Condorcet

Mercredi 3 décembre, de 18h30 à 22h, Table Ronde anti-rep à l'Université, à l'image d'ailleurs

Texte intégral (1002 mots)

Mercredi 3 décembre, de 18h30 à 22h, Table Ronde anti-rep à l'Université, à l'image d'ailleurs

Table ronde du comité anti-répression

Mercredi 03 décembre à partir de 18h30, à l'Acabane (campus Condorcet, face au CROUS), le comité anti-répression de Condorcet organise une table ronde à laquelle participeront Mathieu Rigouste, Elsa Marcel du Collectif d'Action Judiciaire, Kenan d'Urgence Palestine, Alessandro Stella ainsi que d'autres enseignant-es-chercheur-ses, personnels administratifs et étudiant-es réprimé-es pour leur soutien à la Palestine ou pour leur engagement syndical.

Comment s'organiser depuis nos lieux de travail et d'étude face à la répression ?
L'EHESS et le campus Condorcet s'illustrent comme des avant-postes de la répression dans l'Enseignement Supérieur et la Recherche. Ces derniers mois, plusieurs cas de censures, d'intimidations, de menaces de sanctions disciplinaires ou de placardisation visant enseignant-es-chercheur-ses, personnel-les et étudiant-es ont été signalés sur des boucles mail et lors d'AG du campus. Cet arsenal répressif cible avant tout les voix pro-palestiniennes et anti-impérialistes, mais aussi les syndicalistes et représentant-s élu-es qui dénoncent les dessous du « Harvard français » : des travailleur-ses sous contrats précaires, dans des situations de sous-effectifs chroniques associées à des surcharges de travail mettant en danger leur santé.

Cette répression s'inscrit dans le contexte d'un saut autoritaire à échelle nationale au cours des dix dernières années, qui s'est exacerbé sous le macronisme, où la criminalisation des soutiens à la Palestine s'est érigée comme le fer de lance d'une offensive plus large contre les oppositions de gauche : recours massif au délit d'apologie du terrorisme, dissolution d'organisations politiques... Plus récemment, l'acharnement exercé à l'encontre d'Omar Alsoumi, porte-parole d'Urgence Palestine perquisitionné à son domicile puis placé en garde à vue après un gel de ses avoirs, ou encore les 4 mois fermes requis pour un manifestant du 18 septembre, ont rappelé le visage autoritaire du régime de la Ve République et de la macronie dans un contexte de militarisation à marche forcée sur fond d'attaques austéritaires.

Face à l'offensive maccarthyste, sur le campus et au-delà, plus de quatre-vingt étudiant-es et travailleur-ses réuni-es en AG Condorcet fin septembre ont voté la création d'un comité anti-répression. Ce comité a vocation à rassembler, sur un campus atomisé, l'ensemble des étudiant-es, doctorant-es, enseignant-es et personnel-les administratifs de Condorcet qui souhaitent faire front face à la répression dans un cadre large d'auto-organisation, indépendant des directions du campus. C'est pourquoi nous invitons tous-tes les étudiant-es et travailleur-ses du campus Condorcet à s'emparer pleinement de ce cadre, et à venir assister au premier événement public du comité : une table ronde pour réfléchir ensemble à comment s'organiser collectivement face aux censures, intimidations et harcèlement, et défendre nos libertés politiques et syndicales.

Avec la présence d'étudiant-es du campus, de travailleur-ses de l'administration et d'enseignant-es-chercheur-ses réprimé-es pour leur engagement pour la Palestine dont Alessandro Stella, ainsi que d'Elsa Marcel, avocate et militante au Collectif d'Action Judiciaire, Kenan d'Urgence Palestine et de Mathieu Rigouste, chercheur indépendant spécialiste de la répression d'État.

S'ils touchent à l'un d'entre nous, donnons-nous les moyens de faire front ! Venez nombreux-ses le mercredi 3 décembre à 18h30 à l'Acabane (face au CROUS), au campus Condorcet. Ouvert à toustes !

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02.12.2025 à 08:00

Quelles Leçons Kurdes ?

Discussion autour de « Leçons Kurdes » avec Azadî, Somayeh Rostampour et un membre du CCRF le mardi 9 décembre à 19h30, à la Parole Errante

Texte intégral (857 mots)

Discussion autour de « Leçons Kurdes » avec Azadî, Somayeh Rostampour et un membre du CCRF le mardi 9 décembre à 19h30, à la Parole Errante

A l'occasion de la sortie chez La Fabrique du livre d'Azadî "Leçons kurdes - Les damnés des montagnes", Michèle Firk est heureuse de l'accueillir lui et d'autres le mardi 9 pour faire le point sur le mouvement kurde, son histoire et ses perspectives !

Alors que le PKK a annoncé son désarmement unilatéral cet été, que la Turquie intensifie ses pressions envers le mouvement, le KCK (union transnationale regroupant le PKK et ses partis-frères PKK, le PJAK en Iran, le PYD en Syrie et le PÇDK en Iraq) parvient pour la première fois à regrouper des organisations dans les 4 pays où vivent les Kurdes, le livre d'Azadî tombe à point nommé. Il nous appartient, à sa suite, de nous interroger sur ce que les mouvements de résistance peuvent apprendre de cette lutte séculaire.

On peut par exemple se demander (avec l'exemple gazaoui en tête) s'il existe encore un espace pour la lutte armée, et si c'est le cas, comment l'articuler à des pratiques politiques civiles ? Confrontés au chauvinisme et au racisme des gauches turques, arabes et iranienne, les Kurdes ont pourtant permis de bâtir une coalition multi-ethnique large : quelles alliances tisser dans une perspective décoloniale et comment procéder ? Que retenir de la Jineolojî, la “science des femmes” élaborée par les membres du PKK et du PYD comme alternative au féminisme occidental ? Que garder des principes organisationnels qui ont permis de faire des femmes des acteurs politiques majeurs de la lutte dans une région où elles tendent à être marginalisées ?

Pour répondre à toutes ces questions et d'autres, on aura la chance de faire discuter Azadî avec Somayeh Rostampour, autrice de l'excellent "Femmes en armes, savoirs en luttes" dédié au militantes kurdes et paru plus tôt cette année chez Agone ainsi qu'un camarade du CCFR (Collectif des Combattant.e.s Francophones du Rojava) afin de partager son expérience de terrain.

Mardi 09 décembre à 19.30, à la Parole Errante, 9 rue François Debergue, 93100 Montreuil

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