06.07.2025 à 17:36
Dixième numéro de Médias et antifascisme avec Florian Besson coauteur du livre « Le Puy du Faux »
Vendredi 11 juillet prochain à 11h30 l'émission Médias et antifascisme sur Radio Libertaire (89.4 FM en Île-de-France, radio-libertaire.org et anarchiste.info/radio/libertaire) reçoit l'historien Florian Besson coauteur du livre « Le Puy du Faux – Enquête sur un parc qui déforme l'histoire » sorti en mars 2022 aux éditions Les Arènes.
Texte intégral (673 mots)

Vendredi 11 juillet prochain à 11h30 l'émission Médias et antifascisme sur Radio Libertaire (89.4 FM en Île-de-France, radio-libertaire.org et anarchiste.info/radio/libertaire) reçoit l'historien Florian Besson coauteur du livre « Le Puy du Faux – Enquête sur un parc qui déforme l'histoire » sorti en mars 2022 aux éditions Les Arènes.
Depuis le 15 septembre 2023 le fondateur du parc à thèmes du Puy du Fou Philippe de Villiers dispose d'un créneau hebdomadaire sur la chaîne de télévision CNews et la station de radio Europe 1. Intitulé « Face à De Villiers » il a été créé une semaine après la diffusion par France 2 d'un numéro du magazine « Complément d'enquête » sur le Puy du Fou.
En avril-mai 2021 l'hebdomadaire Le Point lui a aussi consacré un hors-série dans lequel Philippe de Villiers nie le caractère idéologique de ses spectacles. Celui-ci a d'ailleurs durant 25 ans confié les clés de son spectacle son et lumière sur la guerre de Vendée à l'actuel ministre de l'intérieur Bruno Retailleau.
L'ouvrage de Florian Besson rédigé avec Mathilde Larrère, Pauline Ducret et Guillaume Lancereau porte lui un discours critique sur les méthodes de Philippe de Villiers. Il cite par exemple les travaux d'historien-ne-s comme Chloé Leprince, Jean-Clément Martin, Michel Vovelle, Claude Langlois, William Blanc, Christophe Naudin et Guillaume Mazeau pour contrebalancer les récits enchantés de l'ancien secrétaire d'État à la culture.
Il dénonce également les idées de Reynald Secher auteur en 1985 à l'université Paris-Sorbonne d'une thèse sur le « génocide vendéen ». Ce travail validé notamment par Pierre Chaunu membre du cercle national Jeanne d'Arc et animateur de l'émission « Les mardis de la mémoire » sur Radio Courtoisie montre ainsi la provenance de ses « recherches ».
Reynald Secher passe aujourd'hui sur des médias comme CNews, TV Libertés, Radio Courtoisie, à l'université d'été d'Academia Christiana ou encore à un colloque organisé au Parlement européen par le « conseil scientifique » de Civitas. L'analyse du Puy du Fou nous permet enfin de cibler des « historiens de garde » comme Franck Ferrand, Jean Sévillia, Lorànt Deutsch, Dimitri Casali, Éric Zemmour ou Stéphane Bern.
Leur vision romantique de l'histoire décrite par exemple dans « Le mythe national » de Suzanne Citron en 1987 nous aide à comprendre pourquoi Philippe de Villiers en appelle aux croisades dans une tribune publiée le 1er janvier dernier dans le JDNews.
Vous pouvez nous suggérer des thèmes à traiter, passer à l'antenne voire coanimer en nous écrivant via nos comptes Facebook et Bluesky « Médias et antifascisme - Radio Libertaire 89.4 FM en IDF », X (ex-Twitter) @Medias_antifa, Instagram « medias_et_antifascisme_rl » ou par courrier au 145 rue Amelot 75011 Paris. Vous pouvez enfin nous envoyer un don via la rubrique « Financement -> Nous soutenir » du site radio-libertaire.org en téléchargeant le bon de souscription et en le retournant complété à l'adresse ci-dessus ou en postant un chèque à l'ordre de D.M.C.
06.07.2025 à 13:28
Quand les banlieues saignent / Mayday / podcast
Une histoire de quartiers populaires, de révoltes et de répression en France. Avec des entretiens et des archives nombreuses.
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Une histoire de quartiers populaires, de révoltes et de répression en France. Avec des entretiens et des archives nombreuses.
Il y a 2 ans, après l'assassinat de Nahel Merzouk par la police le 27 juin 2023, les banlieues françaises entraient pendant plusieurs jours dans le plus grand mouvement de révolte qu'elle aient connu depuis 2005.
Dans cette émission, nous revenons sur l'histoire des grands ensembles français, la chasse à l'homme qui depuis les débuts y a cours, crimes policiers et crimes racistes, la concentration de la misère, les révoltes et les formes de luttes qui y ont pris racine depuis le début des années 80, et leur répression.
Une émission qui déplie cette histoire des banlieues françaises depuis le bidonville de Nanterre au début des années 60, les cités de transit des années 70, les premières émeutes des années 80 et les formes de solidarité et de conflictualité qui depuis lors s'y jouent. Une histoire notamment faite de crimes policiers et de révoltes.

Toutes nos émissions se réécoutent ici ou sur les trucs de podcast : https://audioblog.arteradio.com/blog/98875/mayday
06.07.2025 à 11:16
Rencontres libertaires de l'OCL : 15 au 20 juillet dans le Quercy
Les rencontres libertaires que l'OCL propose chaque été sont prévues cette année du 15 au 20 juillet inclus – dans les coteaux du Quercy, à trente minutes au nord de Montauban ou au sud de Cahors, à une heure de Toulouse.
Texte intégral (2206 mots)

Les rencontres libertaires que l'OCL propose chaque été sont prévues cette année du 15 au 20 juillet inclus – dans les coteaux du Quercy, à trente minutes au nord de Montauban ou au sud de Cahors, à une heure de Toulouse.
Elles sont un espace d'échanges sur nos investissements militants, c'est pourquoi elles sont ouvertes à toutes les personnes que les débats prévus intéressent. Dans les espaces laissés libres par le programme, d'autres discussions pourront être proposées pour partager une expérience ou présenter une lutte particulière. Les débats ont lieu chaque jour à 15 heures et à 21 heures

Nous camperons sur le terrain arboré d'un gîte du Quercy, sur la commune de Vazerac et nous bénéficierons de ses installations collectives. Il y aura également là des tables de presse, ainsi qu'une vidéothèque composée de films sur des luttes d'hier et d'aujourd'hui. En ce qui concerne la vie quotidienne et la gestion des rencontres, les repas et le ménage seront assurés par des équipes qui changeront chaque jour.
Afin de faciliter la confection des repas et votre accueil, nous vous demanderons de nous prévenir de votre arrivée en téléphonant au 06.16.93.07.28. au moins 24 heures à l'avance. Si vous venez en train, nous irons vous chercher à la gare de Montauban. Les tarifs pour les repas et la participation aux frais de location des lieux seront établis en fonction de vos revenus.
Le programme des débats est le suivant :
Mardi 15 juillet :
- Après-midi : La situation politique et sociale en France.
Rien de nouveau sous le soleil froid du capital. Les attaques sur le travail et la protection sociale montrent que la restructuration du capitalisme français suit toujours la feuille de route fixée à Macron : l'alignement à marche forcée sur les standards sociaux européens. Ses conséquences sociales se sont traduites en luttes : Gilets jaunes, Martinique, émeutes de banlieues, Kanaky, retraites…
Prétexte impérieux à cette nouvelle cure d'austérité : le financement de l'économie de guerre – à laquelle on nous prépare –, qui ressemble à s'y méprendre à la bien connue guerre (de classes) de l'économie. Les discours, venant de tout le spectre politique, sur la souveraineté, les relocalisations, etc., se heurtent à la concurrence mondiale dans laquelle la France ne peut rivaliser.
La gauche n'a à proposer que la même soupe électorale (sur laquelle la CGT s'est alignée) et le désormais traditionnel barrage antifasciste. Le milieu « radical », sans perspective révolutionnaire ou anticapitaliste unificatrice, est miné par des contradictions idéologiques difficilement surmontables.
Si la période dévoile de façon limpide le mépris des dirigeants et le cynisme des capitalistes, ce ne sont pas pour autant nos idées qui triomphent, mais plutôt l'abattement. Alors, en attendant la prochaine explosion sociale, quelles perspectives communistes et libertaires, quelles stratégies de rupture porter dans les mouvements ? Sans sombrer dans le fatalisme ou la prophétie autoréalisatrice du « fascisme qui vient », quelles résistances au tournant sécuritaire, autoritaire, guerrier ?
- Soirée : L'élection de Trump aux États-Unis et ses conséquences.
Contrairement à la plupart des élections, celle de Trump a ouvert la voie à des bouleversements considérables. Mais plutôt que de tomber dans des explications bien connues héritées du passé – crise du capitalisme, fascisme, isolationnisme, régime ouvertement oligarchique –, essayons plutôt d'y voir le signe d'une réponse étrange et chaotique à des problèmes réels, qui sont autant sociaux et culturels que politiques et économiques, rencontrés par la société américaine et, au-delà, la civilisation dont elle fait partie. Ce n'est qu'à partir de là que nous pourrions dégager les voies d'une critique adéquate.
Mercredi 16 juillet :
- Après-midi : L'écologie de guerre en marche.
Faites quelques travaux d'isolation dans votre domicile et vous contribuerez ainsi à l'effort de guerre que l'on réclame de vous. En effet, vous consommerez moins d'énergies fossiles, ce qui affaiblira nos ennemis qui tirent leur force de nos besoins en gaz et en pétrole. CQFD. C'est ça, l'écologie de guerre prônée par EELV.
Ceux qui pensaient les écolos de gouvernement plus ou moins pacifistes se retrouvent Gros-Jean comme devant. Ceux qui avaient quelques problèmes de conscience à considérer l'effort de guerre comme indispensable se retrouvent écolos bon teint et lavés de tout soupçon militariste.
Ne soyons pas naïf en épousant l'idée répandue qu'il s'agit là d'un revirement spectaculaire de nos Verts. Cela fait des décennies que ces derniers, en Allemagne comme en France, sont ralliés à la cause de l'OTAN et en épousent tous les combats. Cela fait des années que la force de frappe et l'arme nucléaire ne sont plus considérés comme un casus belli dans la vie politique française.
- Soirée : L'extractivisme au nom de la transition écologique ? Les luttes en France et ailleurs contre les mines de lithium, mais pas que !
En France, des collectifs se lèvent contre l'extraction des matières considérées comme essentielles pour la transition écologique. Comme d'autres le font dans d'autres parties du monde, que ce soit en Europe, en Amérique du Sud, en Amérique du Nord ou en Afrique.
Comment faisons-nous pour que ces mines n'ouvrent pas ? Pour construire des mouvements locaux autonomes et forts en relation avec les collectifs de par le monde et ne pas rester entre militants, mais en gardant tout de même un discours net (sur les usages des métaux, transition, réarmement, etc.), le tout sans se faire bouffer par les modes d'organisation des sociaux-démocrates et autres associations environnementales légalistes ?
Jeudi 17 juillet :
- Après-midi : libre
- Soir : La lutte des classes comme boussole et liant pour les combats à venir
Pour lancer ce débat, nous présenterons deux livres récemment parus qui réaffirment l'importance du travail et des questions de classe, ainsi que des résistances sociales :
Avant de faire le tour du monde, faire le tour de l'atelier, de La Mouette enragée, veut, en renouant avec l'enquête ouvrière, redonner corps et voix à une classe ouvrière qui change perpétuellement et qu'on invisibilise. Alors qu'on ne parle plus du « monde ouvrier », la condition ouvrière n'a jamais été aussi présente tant par l'intensification de l'exploitation au travail que par les conditions matérielles d'existence. Ce n'est plus l'ouvrier des grandes usines mais bien plutôt l'ouvrier-ère du tertiaire que l'enquête ouvrière a rencontré. Y émerge une parole située dans la lutte des classes et qui participe à la reconstruction d'un imaginaire commun, d'une conscience de classe (?) : son histoire, sa nature, sa portée et sa nécessité toujours recommencée au gré des mutations du salariat.
Dans Le capitalisme est un cannibalisme, Nancy Fraser critique l'« oubli », depuis des décennies, des luttes sociales dans nombre d'analyses centrées sur d'autres luttes (féministes, antiracistes, écologistes…). Elle retrace l'histoire du capitalisme en faisant ressortir ses contradictions, qui le forcent à évoluer sous l'effet de multiples facteurs. Et elle appelle à lier toutes les luttes par le biais de l'anticapitalisme afin de détruire un système global, et non « juste » d'exploitation économique. Cependant, comme d'autres à « la gauche de la gauche », Nancy Fraser dénonce surtout la phase financiarisée du capitalisme appelée « néolibéralisme », et en considérant l'État comme un outil utilisable contre ses « méfaits ». De tels choix montrent que « l'anticapitalisme » ne va pas forcément dans le sens d'une émancipation sociale – tout dépend de ses bases, de ses composantes et de sa finalité.
Vendredi 18 juillet :
- Après-midi : Commission journal du Courant Alternatif (critique du n° 351 et préparation du numéro de rentrée).
- Soir : L'urgence de la solidarité à apporter aux immigré-e-s
Dans la plupart des cas, l'administration française ne répond même plus aux demandes de régularisation des sans-papiers. C'est le silence ou la délivrance d'une obligation à quitter le territoire français (OQTF). Même le renouvellement automatique des cartes de séjour n'est plus assuré. A cela s'ajoutent l'informatisation de toute prise de rendez-vous dans les préfectures, l'obligation d'obtenir des examens de connaissances du français, de l'histoire et de la géographie de nos institutions, etc. L'immigration familiale est dans le collimateur – déjà, à Mayotte, le tristement célèbre Manuel Vals voudrait ne plus régulariser les parents d'enfants français, ou retirer un titre de séjour aux parents d'un enfant troublant l'ordre public.
Quant à la régularisation des travailleurs sans papiers, elle est bloquée depuis plusieurs années, et pourtant de nombreux secteurs de l'économie ne trouvent plus de main-d'œuvre (« métiers sous tension »).
En solidarité avec l'immigration, quelles seront les initiatives à prendre pour inverser le rapport de force qui écrase aujourd'hui des millions de personnes ?
Samedi 19 juillet :
- Après-midi : Commission journal de Courant alternatif (fin)
- Soir (débat introduit par Sarah Katz et Pierre Stambul) : Gaza
Comment la société de Gaza s'organise, résiste et survit face au génocide. Quelle solidarité concrète ? Comment le projet sioniste en est arrivé au génocide à Gaza. Pourquoi les dominants de ce monde sont-ils complices ?
Dimanche 20 juillet :
- Après-midi : projection, suivie d'un débat, du documentaire On n'est pas nos parents (de Matteo Severi, Madeleine Guediguian et Sarah Cousin, 2024, 88 minutes) sur la lutte de PSA-Aulnay.
1982, 2013 : ce sont deux grèves historiques à l'usine de PSA-Aulnay pendant lesquelles la base ouvrière, très majoritairement issue de l'immigration, a réussi à arrêter la chaîne et à poser un rapport de force face aux patrons de l'automobile et à son encadrement aux méthodes de voyou. Mais, outre ces ressemblances, il y a aussi une grande différence, c'est que la lutte de 2013 est défensive par rapport à celle de 1982, car elle vise très vite à obtenir le plus d'indemnités de licenciement d'un capitalisme industriel qui avait décidé de déserter toute une région et sa population. Ce sont ces va-et-vient entre ces deux périodes que nous propose On n'est pas nos parents. Les coauteurs de ce film autoproduit, membres de l'association MBPS, seront là en tant aussi que participants de premier plan à ce mouvement. On pourra débattre avec eux d'histoire du mouvement ouvrier – pour comprendre notamment comment le fait religieux a été utilisé pour casser les grèves automobiles des années 1980 –, de lutte des classes, d'immigration, etc.
- Soir : libre.
05.07.2025 à 11:30
« Femmes, Vie, Liberté » contre la guerre
Ni l'État génocidaire d'Israël, ni la dictature de la République islamique, vive les luttes populaires
[Collectif ROJA]
Texte intégral (3671 mots)

Ni l'État génocidaire d'Israël, ni la dictature de la République islamique, vive les luttes populaires
[Collectif ROJA]
Roja est un collectif féministe et internationaliste indépendant basé à Paris, composé de membres issu·es des géographies d'Iran, d'Afghanistan (communauté hazara) et du Kurdistan. Le collectif Roja a été fondé en septembre 2022, suite au féminicide d'État de Jina (Mahsa) Amini par la République islamique, et au cœur du soulèvement national « Jin, Jiyan, Azadî / Femme, Vie, Liberté ». Tout en centrant son action sur les luttes politiques et sociales en Iran et au Moyen-Orient, Roja est également engagé dans les combats locaux et internationalistes en France, notamment dans les actions de solidarité avec la Palestine. (Le mot « Roja » signifie « rouge » en espagnol ; en kurde, « roj » signifie « lumière » ou « jour » ; et en mazandarani, « roja » désigne « l'étoile du matin ».)
Roja est un collectif féministe et internationaliste basé à Paris, composé de membres issu·es des géographies d'Iran, d'Afghanistan (communauté hazara) et du Kurdistan. Fondé en septembre 2022, suite au féminicide d'État de Jina (Mahsa) Amini par la République islamique, et au cœur du soulèvement national « Jin, Jiyan, Azadî / Femme, Vie, Liberté », il nous (Lundi Matin) a transmis cette prise de parole et de position à la suite de la "guerre de 12 jours" opposant le régime israélien au régime iranien.
Au lendemain de l'agression militaire israélienne de 12 jours contre l'Iran, menée avec le soutien armé des États-Unis, dont les principales victimes furent des civils – qu'ils soient iranien·ne·s ou israélien·ne·s – n'ayant pas choisi cette guerre, nous continuons à croire que la seule issue pour déjouer la logique meurtrière d'États dont la survie repose sur le maintien du spectre de la guerre, est de faire entendre, haut et fort, notre cri : entre deux régimes guerriers, patriarcaux et coloniaux, nous ne prenons pas partie. Ce refus n'est pas un repli ou une neutralité. Il constitue, au contraire, le point de départ de notre lutte. Une lutte qui chérit la vie et qui rejette la logique meurtrière des guerres.
La guerre asymétrique entre Israël et la République islamique – qui, rappelons-le, n'a ni commencé le 13 juin ni prend fin avec un message de Trump sur son réseau social – est avant tout une guerre contre les populations. C'est une attaque contre tout ce qui garantit la survie et la reproduction de la vie quotidienne sur ce territoire : infrastructures, réseaux et systèmes sur lesquels repose la vie des habitants. Elle vise directement ce que nous avons construit à travers le mouvement « Zan, Zendegi, Azadi » (« Femme, Vie, Liberté ») et tout ce que ce slogan, incarne : un combat féministe, anti-impérialiste et égalitaire, né de la résistance populaire kurde qui a résonné à travers tout l'Iran.
« Femme, vie, liberté contre la guerre » n'est pas qu'un slogan, mais une ligne de démarcation claire avec des tendances dont les contradictions apparaissent aujourd'hui plus crûment que jamais : d'un côté, les opportunistes qui ont soutenu les sanctions américaines et les ingérences occidentales depuis des années, banalisant le génocide à Gaza, tout comme les guerres impérialistes occidentales, ceux qui se sont réjoui de l'agression israélienne espérant qu'elle apporte enfin une « libération ».
De l'autre, les campistes qui assimilent toute opposition à l'Occident à une « résistance », ainsi que ceux qui, au nom de « l'urgence » ou du « bien du peuple » passent sous silence les crimes de la République islamique tant à l'intérieur du pays que dans la région, ainsi que son instrumentalisation du discours anti-impérialiste toutes comme son instrumentalisation de la cause palestinienne. Brouillant la frontière entre résistance populaire et pouvoir d'État, depuis 7 octobre, ils se sont rangés derrière tout ce qui s'oppose aux plans du fameux « nouvel ordre au Moyen‑Orient », négligeant les luttes des femmes et des personnes queers, des minorités et des démunis, comme si elles étaient secondaires.
Or, ces ennemis sont le miroir parfait l'un de l'autre dans leur barbarie. Israël conduit les enfants de Gazas à l'abattoir en brandissant le drapeau arc-en-ciel ; la République islamique d'Iran a non seulement massacré les manifestants en Iran mais a noyé aussi dans le sang la révolution populaire syrienne, sous le masque de l'anti-impérialisme. Le premier commet un génocide à l'encontre des Palestinien.nes ; l'autre soumet et opprime les peuples non perses à l'intérieur de ses frontières.
Netanyahu usurpe le slogan « Femme, vie, liberté » pour tenter de légitimer son expansionnisme militaire et colonial et le faire passer comme « intervention libératrice ». Khamenei mobilisait toutes ses forces pour étendre un « empire chiite » régional, au nom de la lutte contre Daech et de la « défense de la Palestine ».
Ces deux régimes capitalistes n'occupent certes pas la même position dans l'ordre mondial. Le rôle de la République islamique dans cette guerre ainsi que sa puissance militaro-logistique n'atteint certainement pas celui d'Israël, et le régime iranien ne bénéficie pas des soutiens impérialistes occidentaux. Cette asymétrie ne l'empêche pourtant pas d'infliger violences, injustices et souffrances, comme le fait le sionisme fasciste. Toute relativisation des crimes de la République islamique, ne peut être que fallacieuse. Outres les politiques oppressives à l'intérieur de ses frontières, elle s'est embourbée dans un projet nucléaire au coût exorbitant.
Nous n'avons pas à choisir entre un régime sioniste génocidaire et le régime islamiste oppressif. Nous traçons une troisième voie, celle dessinée par les multiples formes de luttes populaires du Moyen-Orient, par une solidarité et un internationalisme par en bas.
Pour construire un front solide contre le génocide israélien et arracher le discours anti-impérialiste des mains de la République islamique, il faut nous démarquer clairement de ces deux impasses et de réaffirmer le lien indissoluble entre toutes les luttes populaires au Moyen-Orient et au-delà., en nous opposant à la fois au colonialisme impérialiste et à la colonisation interne d'État.
En solidarité avec les destins liés des peuples du Moyen-Orient — de Kaboul à Téhéran, du Kurdistan à la Palestine, d'Ahvaz à Tabriz, du Baloutchistan à la Syrie et au Liban —, nous nous adressons aux opprimé·es et aux démuni·es d'Iran et de la région, à la diaspora, ainsi qu'aux camarades à travers le monde, partagent nos idéaux et notre espoir.
13 juin : la danse macabre des bombardiers et des missiles
Le nettoyage ethnique et la volonté génocidaire de l'État criminel israélien ne datent ni d'hier, ni de cette année, ni même de ce siècle. Mais la faille géopolitique ouverte dans la région depuis le 7 octobre, ne laissant derrière elle que sang et ruines, engloutit désormais également la République islamique et les peuples d'Iran, à une vitesse vertigineuse et avec une intensité saisissante. L'horizon est si obscur qu'il nous bouleverse profondément, toutes et tous.
Durant ces douze jours sombres, l'armée israélienne a bombardé des milliers de sites à travers l'Iran y compris les zones résidentielles où habitent les généraux des Gardiens de la révolution. Si les frappes ont visé les installations nucléaires, les bases militaires, les centres gouvernementaux et la radiotélévision d'État, elles ont touché aussi les raffineries, les dépôts de pétrole et les infrastructures vitales, et tout ce qui garantit les moyens de subsistance de la population et la reproduction de la vie quotidienne sur ce territoire.
Contrairement à ce qu'affirment les propagandistes qui parlent de « liberté » livrée par les bombes, nous avons été témoins de massacres aveugles de civils, dont un grand nombre d'enfants. Selon l'ONG Hrana [1], 1054 personnes ont été tuées, des milliers blessés. Sans oublier les 28 Israélien·nes tué·es par les missiles iraniens, parmi lesquels quatre femmes d'une même famille.
Dans cette situation critique, la République islamique a non seulement abandonné une population terrifiée sans la moindre assistance — incapable de fournir les services les plus élémentaires, tels qu'une information publique claire et efficace, des abris d'urgence, ou des systèmes d'alerte — mais elle a également instauré une atmosphère ultra-sécuritaire : déploiement massif des forces anti-émeutes dans les rues, multiplication des checkpoints, et intensification de la répression.
La militarisation du pays en temps de guerre, qui témoigne de l'incapacité du régime à garantir une vie sécurisée, ne nous surprend pas. Mais les appels à « pendre chaque traître à chaque arbre » sont la conséquence logique d'un ordre fondé — à son niveau le plus profond — sur la répression, la peine de mort, les arrestations, et la militarisation de l'espace social à l'intérieur (en particulier dans les régions périphériques, comme Kurdistan et Baloutchistan), et sur l'expansionnisme militaire à l'extérieur.
Les conséquences désastreuses de cette guerre ne s'arrêtent pas avec le cessez-le-feu. La République islamique en profite pour se venger contre la société iranienne : elle a déjà lancé une véritable chasse aux « espions », et sa machine à exécuter s'est déjà remise en marche. Depuis le 12 juin, au moins six personnes, dont trois kurdes, ont été exécutées dans des procès expéditifs pour prétendu espionnage au profit du Mossad. D'autres prisonnier·es, notamment des militant·es kurdes, sont aujourd'hui menacé·es d'une exécution imminente. Dans la paranoïa généralisée du régime, toute voix dissidente peut désormais être accusée de « sionisme » ou d'être « agent de l'étranger ». À cette atmosphère de terreur s'ajoutent l'aggravation de la crise économique, la perte massive d'emplois et une inflation galopante.
Représentation coloniale et banalisation de la guerre
La « guerre contre le terrorisme » — ce projet impérialiste initié au tournant du XXIᵉ siècle dans le sang de l'Afghanistan et de l'Irak — a laissé un héritage sanglant aujourd'hui transmis à Israël : une attaque « préventive » pour contenir le danger supposé de l'arme nucléaire iranienne. Une fois encore, le même récit familier est ressassé par les grands médias monopolistiques : Israël ne frappe que des « cibles militaires », avec des « missiles de précision » et des « drones intelligents », dans le but d'apporter liberté et démocratie au peuple iranien.
Mais ce récit ne dit rien de Parnia Abbasi, poétesse de 24 ans tuée à Sattar Khan. Il ne mentionne pas Mohammad-Ali Amini, jeune pratiquant de taekwondo, ni Parsa Mansour, membre de l'équipe nationale iranienne de padel. Il ne laisse entendre aucune voix de Fatemeh Mirheyder, Niloufar Ghalehvand, Mehdi Pouladvand ou Najmeh Shams. Aucun·e d'entre eux·elles n'était une « cible militaire » ni une « menace nucléaire » — seulement des corps déchiquetés en silence par les missiles israéliens, ignorés par les médias internationaux. Voilà la pointe de l'iceberg de cette « liberté » qu'Israël, avec le blanc-seing de l'Occident, construit sur des ruines et des cadavres.
Les forces réactionnaires — dont le projet de « renversement » du régime ne vise qu'un changement cosmétique et autoritaire depuis le sommet, sans transformation démocratique réelle ni bouleversement des rapports sociaux — ont salué avec empressement leur éternel sauveur : Israël. Les monarchistes ont réduit les victimes des bombardements à de simples chiffres, déclarant, avec un cynisme brut et un langage comptable : « La République islamique exécute des milliers de personnes chaque année ; donc, le massacre de quelques dizaines ou centaines de personnes par Israël est le prix à payer pour se débarrasser de ce régime. » C'est cette même logique déshumanisante, quantitative et mathématique, que les États-Unis ont invoquée pour larguer la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki : si la guerre continue, il y aura plus de morts, donc mieux vaut tout raser.
Le massacre de civils lors des récentes attaques israéliennes, la sur-sécurisation extrême de l'espace public en Iran, et la destruction des infrastructures sociales ne sont ni des erreurs accidentelles, ni de simples « dommages collatéraux ». Ils font partie intégrante de la logique même de la guerre — surtout quand cette guerre est menée par un régime comme Israël. L'argument courant selon lequel les civils ou les infrastructures civiles seraient utilisés comme « boucliers humains » — utilisé naguère pour justifier la destruction de Gaza, et aujourd'hui pour les frappes contre la prison de Dizel-Abad ou l'hôpital Farabi à Kermanshah — n'est qu'un artifice destiné à brouiller la logique destructrice de la guerre et à inverser les rôles et les responsabilités.
Il n'existe pas de « bonne frappe » ni de « bombardement juste ». L'histoire sanglante de l'Irak, de l'Afghanistan et de la Libye — cette même Libye que Netanyahu cite explicitement comme modèle souhaité d'un accord avec le régime iranien — en est une preuve accablante.
Non à une répétition de la Libye, non à une répétition de l'été 1988 : souvenons-nous de l'histoire !
Il est aujourd'hui aussi essentiel de rappeler le chemin qui mena de la guerre Iran-Irak — glorifiée par la propagande du régime comme une « bénédiction » — à l'été 1988, marqué par le massacre de milliers de prisonnier·ères politiques, dont de nombreux·ses militant·es de gauche ayant lutté contre le régime du Shah, que de se remémorer les dynamiques impérialistes qui ont conduit à la « libyanisation » de la Libye.
L'histoire des « interventions humanitaires » impérialistes en Irak et en Afghanistan, sous prétexte d'armes de destruction massive ou de « crimes contre l'humanité », doit être relue à la lumière de l'histoire parallèle qui, depuis avant 1979 jusqu'à aujourd'hui, a constamment privilégié la lutte contre l'impérialisme au détriment d'autres combats de libération.
Dans le même temps, les leçons du colonialisme de peuplement israélien — de la catastrophe de la Nakba en 1948 à la trahison de Nasser et du panarabisme envers la cause palestinienne en 1967 — doivent être invoquées depuis les terres du Turkménistan iranien et du Kurdistan.
Cela fait maintenant plus d'une décennie que la peur d'une « syrianisation » a été utilisée comme arme rhétorique pour délégitimer les luttes populaires autonomes. Les idéologues de « l'îlot de stabilité » et leurs complices intermittents ont appelé le peuple aux urnes, tandis qu'ils légitimaient la participation sanglante des forces de Qods à la « syrianisation » de la Syrie, en la présentant comme une stratégie de dissuasion destinée à éviter que l'Iran ne subisse le même sort.
Il y a environ 45 ans, au début de la guerre Iran-Irak, certains groupes dits « progressistes », en considérant ce conflit comme un événement « patriotique », sont tombés dans le piège du nationalisme iranien. Le résultat n'a été autre que le renforcement du pouvoir monopolistique des forces islamistes. Certains d'entre eux sont restés silencieux face à l'instrumentalisation de l'étiquette « anti-impérialiste » pour imposer le voile obligatoire aux femmes ou lancer des opérations militaires contre le Kurdistan ; d'autres, même s'ils ont élevé la voix, n'ont pas réussi à mobiliser l'opinion publique contre l'assimilation de l'ennemi intérieur à l'ennemi extérieur, ni à dénoncer la normalisation d'une hiérarchie de pouvoir centrée sur l'homme/persan/chiite.
Précisément à ce moment où « l'urgence de la situation » tend à faire croire que « maintenant » est un instant d'exception, détaché de toute histoire ou continuité, il n'y a rien de plus vital que de convoquer la mémoire plurielle et complexe de notre histoire. C'est uniquement à travers cette mémoire — et depuis le regard des peuples opprimés — que nous pouvons dire « non » simultanément à l'impérialisme, à la militarisation sécuritaire et à la rationalité campiste. Cette mémoire multiple, qui insiste à la fois sur les solidarités et les différences de Kaboul à Gaza, requiert une ouverture radicale qui n'a qu'un seul nom : l'internationalisme.
Nous ne comptons sur aucun État mais sur les peuples
Au moment où tant l'État israélien que la République islamique cherchent à imposer un récit triomphal de cette guerre, notre tâche est de déconstruire leurs discours glorifiant la résistance et les prétendus succès militaires. Notre terrain d'action ne réside ni dans l'alignement derrière des États ni dans l'illusion d'un salut venu d'en haut, mais dans le soin mutuel, l'entraide, et la construction de réseaux de soutien, de savoirs et de solidarité — des personnes âgées aux enfants, des exclu·es aux personnes en situation de handicap. C'est cette force de vie, de résistance et de création que nous avons vue se déployer avec éclat lors du soulèvement « Jin, Jiyan, Azadî », où la solidarité entre opprimé·es a incarné une force de vie et de création.
La résignation fataliste, la soumission à un feu qui semble tomber du ciel, ou la représentation d'un horizon apocalyptique où tout serait déjà fini, sont autant de formes de reproduction de la logique de mort. Au moment où, par les négociations (directes ou indirectes, explicite ou cachées), la République islamique essaie de reconsolider son pouvoir au prix de quelques concessions tout en resserrant l'étau sur la société iranienne, nous misons sur la puissance des peuples — de Téhéran à Gaza — qu'aucun État ne peut égaler ou anticiper. C'est là la voie d'une émancipation capable de renverser les discours guerriers dominants et de démentir tous les pronostics.
« Femme, Vie, Liberté ».
Berxwedan jiyan e
La résistance, c'est la vie ; Vivre, c'est résister
Liberté pour la Palestine.
Roja
Le 25 juin 2025
05.07.2025 à 10:24
Assemblée inter-collectifs contre Retailleau et les opérations de rafles #2
Seconde réunion de l'AG anti-rafle, le 9 juillet à 19h au CICP.
Texte intégral (600 mots)

Seconde réunion de l'AG anti-rafle, le 9 juillet à 19h au CICP.
Mercredi 18 et jeudi 19 juin 2025, Retailleau a lancé une opération nationale de contrôles d'identité dans l'objectif d'arrêter un maximum de personnes sans-papier. Ce dispositif s'est traduit par le déploiement de 4000 flics sur tout le territoire français. À Paris, Retailleau est venu s'afficher à Gare du nord jeudi au matin pour déballer son discours raciste aux médias.
Cette fois ci Retailleau avait bien travaillé son coup de com et fait fuiter l'info 48h avant dans les medias. À l'annonce de l'opération nous avons été plusieurs à chercher à nous organiser, dans l'urgence, pour tenter de leur mettre des bâtons dans les roues : des messages et des tracts ont été réalisés en plusieurs langues pour diffuser l'information et des pratiques d'autodéfense pour éviter les contrôles, et plusieurs personnes se sont rendues aux points clés de contrôle (Gare du Nord, la Chapelle, Barbès...) pour tracter et parler avec les personnes potentiellement ciblées par ces contrôles.
Le jeudi à 17h, un appel lancé par l'AG antifa Paris a donné lieu à une manifestation à l'intérieur de la gare du Nord : nous étions plusieurs centaines à déambuler, tracter et crier des slogans dans la gare, sur les voies de train et dans la station RER. On a crié notre opposition aux contrôles policiers et notre soutien aux personnes sans papiers contrôlées ou arrêtées. On a aussi diffé des tracts pour expliquer ce qui c'etait passé.
Le monde présent empêchait aussi les flics d'intervenir efficacement, ce qui nous a permis de faire durer la manif pendant plus de 2h et de partir presque sans encombre (il y a eu une arrestation d'un manifestant mais la personne a été libérée assez rapidement après).
Le lendemain nous apprenons que plus de 600 personnes ont été arrêtées sur tout le territoire national au cours de ces 48h d'opération.
Suite à cela, on est plusieurs à avoir envie de réfléchir à la suite et de continuer cette dynamique de lutte et de riposte populaire contre les rafles, parce qu'on constate que ces opérations un peu « coup de com' » ne sont pas isolées et qu'elles s'incrivent dans une dynamique globale d'intensification de la pression policière, des arrestations, des délivrances d'OQTF et de l'enfermement des personnes étrangères. Nous n'avons aucun doute que de nouvelles opérations de ce type auront lieu et que Retailleau est déterminé à continuer de harceler et rafler les sans papiers.
Face à ça, il nous parait indispensable de s'organiser, de partager nos ressources et nos pratiques pour faire face à cet état raciste et riposter.
On se donne rendez-vous pour en parler mercredi à 19h au CICP.
Rendez-vous mercredi 9 juillet, 19h, au CICP, 21 ter rue Voltaire ; 75011 Paris, métro Rue des Boulets
04.07.2025 à 12:00
Cantine Solidaire - Front Anti-Expulsion
Le samedi 12 juillet, entre 18h et 21h30 retrouvons nous à la Kunda pour une discussion et une cantine pour un front anti-expulsion dans le 94.
Lire la suite (342 mots)

Le samedi 12 juillet, entre 18h et 21h30 retrouvons nous à la Kunda pour une discussion et une cantine pour un front anti-expulsion dans le 94.
Les expulsions dans le 94, on en voit de plus en plus. Et pourtant, trop souvent, on les affronte seul·e. Face aux pressions, aux menaces, aux descentes surprises des keufs ou des bailleurs, pas facile de savoir comment réagir, à qui s'adresser, quoi faire.
On vous propose de se retrouver, de prendre le temps de discuter ensemble de ce qu'on vit, de ce qu'on observe autour de nous, de nos droits, et surtout de comment s'organiser collectivement pour résister. Parce qu'à plusieurs, on se défend mieux. Et parce qu'on refuse de rester isolé·es face à ces violences.
Au programme :
- Retour et discussion sur les pratiques abusives de certains bailleurs sociaux dans le 94,
- échanges autour de situations concrètes d'expulsions en cours,
- partage d'outils de défense collective,
- réflexions sur comment construire des solidarités locales et un front commun.
Après la discussion, on partage un repas lors d'une cantine à prix libre – un moment convivial pour continuer à tisser des liens. Les sous récoltés iront à une habitante de Vitry menacée d'expulsion, pour l'aider à faire face à ses frais.
C'est une soirée pour renforcer nos solidarités, sortir de l'isolement, construire des résistances concrètes, ensemble.
Ramène ta rage, ta curiosité, tes problèmes de logements – et pourquoi pas un·e voisin·e concerné·e aussi.
Contre les expulsions : organisons-nous !
Samedi 12 juille de 18h30 à 21h30
à la Kunda
51 boulevard de Stalingrade - Vitry-sur-Seine
- Persos A à L
- Mona CHOLLET
- Anna COLIN-LEBEDEV
- Julien DEVAUREIX
- Cory DOCTOROW
- Lionel DRICOT (PLOUM)
- EDUC.POP.FR
- Marc ENDEWELD
- Michel GOYA
- Hubert GUILLAUD
- Gérard FILOCHE
- Alain GRANDJEAN
- Hacking-Social
- Samuel HAYAT
- Dana HILLIOT
- François HOUSTE
- Tagrawla INEQQIQI
- Infiltrés (les)
- Clément JEANNEAU
- Paul JORION
- Michel LEPESANT
- Frédéric LORDON
- Persos M à Z
- Henri MALER
- Christophe MASUTTI
- Jean-Luc MÉLENCHON
- Romain MIELCAREK
- MONDE DIPLO (Blogs persos)
- Richard MONVOISIN
- Corinne MOREL-DARLEUX
- Timothée PARRIQUE
- Thomas PIKETTY
- VisionsCarto
- Yannis YOULOUNTAS
- Michaël ZEMMOUR
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