Assos iséroises

Un Toit Pour Tous
Journal de la Fédération de l'Isère du Parti Communiste Français

29.03.2023

Maryvonne Mathéoud

Soixante personnes ont participé au débat.

Des journaux rachetés par des milliardaires, la « télé Bolloré », la publicité gouvernementale réservée aux titres « bien pensants »… le débat avait a eu lieu à l’Institut de la communication et des médias à l’initiative de la Société des lectrices et lecteurs de l’Humanité 38 en partenariat avec le Travailleur alpin.

Lundi 27 mars avait lieu à Eybens un débat sur la « concentration des médias, danger pour la démocratie » à l’institut communication des médias dans le cadre de la semaine de la presse. Les raisons de ce débat : la mainmise croissante de quelques grands patrons milliardaires sur le paysage médiatique, presse et audio-visuel, pose un problème de démocratie, qui participent notamment à la montée des populismes.

Le débat était animé par Simone Torres directrice du Travailleur alpin avec la participation d’Agnès Briançon, journaliste, déléguée syndicale au Dauphiné libéré et secrétaire du syndicat des journalistes (SNJ) ; Grégory Marin, journaliste à l’Humanité et Michel Pernet rédacteur en chef du Travailleur alpin..

En introduction Gérard Frydman (SLLH) saluait la libération du journaliste français Olivier Dubois correspondant de Libération, du Point et de Jeune Afrique après 711 jours de détention au Mali. Il soulignait les risques que prennent les journalistes pour le droit d’informer. Selon un bilan publié par Reporters sans frontières 1668 journalistes ont été tué·e·s dans le monde en vingt ans.

Grenoble Veynes Lus-la-Croix-haute

Gérard Frydman a introduit la soirée.

Simone Torres pose la première question : Est ce que la question médiatique et une question démocratique ?

Pour Grégory Marin, tous les journaux engagés qui ne sont pas affiliés à un grand groupe subissent la pression de l’état. La financiarisation des médias papiers (+ 600 000€ en 2021) est un réel problème. Les médias vivent des abonnements et des publicités. Pour financer notre journal nous n’avons pas les publicités des grandes entreprises comme Renault, Peugeot…. Concernant les publicités d’état, la poste, EDF… nous devons nous battre pour en obtenir alors que ce sont nos impôts que paient ça.

Simone Torres, directrice du Travailleur alpin.

Agnès Briançon indique qu’il y a 267 journalistes au Dauphiné libéré et 100 pigistes qui représentent 90 ETP (équivalents temps pleins). Nombre de journalistes surtout les pigistes ont des situations précaires.

Pour un journaliste installé dans une petite ville, la proximité avec ses interlocuteurs, élus notamment, peut constituer une difficulté. Actuellement au DL, une vingtaine de stagiaires sont en poste sans que les temps de formation puissent être toujours assurés. L’appartenance au groupe Ebra, qui rassemble tous les titres régionaux de l’Est de la France implique des pages nationales et internationales identiques dans tous ces journaux. Concernant la publicité, elle déplore que fréquemment les journalistes les découvrent comme les lecteurs, le matin dans le journal.

Grenoble Veynes SNCF

Agnès Briançon, déléguée syndicale SNJ au Dauphiné libéré.

Grégory Marin indique qu’il y a 80 journalistes à l’Huma et que les photographes sont tous des pigistes par manque de moyens financiers. S’il y a quatre lieux à couvrir dans le monde, des choix devront être fait pour envoyer un reporter. Cela arrive même en France.

Michel Pernet indique qu’il n’y a pas de journalistes au TA , les articles sont réalisés par des bénévoles (NDLR : il y a 17 rédacteurs). Une difficulté supplémentaire est la diversité des supports, écrits et visuels.

Le numérique va-t-il remplacer le papier pour lutter contre la déforestation ?
« Envoyer un courriel produit du carbone », constate Grégory Marin . Par ailleurs, Agnès Briançon rappelle qu’un abonnement papier rapporte au journal cinq fois plus qu’un abonnement numérique. Ce qui se retrouve dans la structure budgétaire du journal : 80 % du chiffre d’affaire du DL vient du papier. Le problème majeur aujourd’hui reste le portage. La poste ne garantit plus la distribution quotidienne des journaux, c’est la mort des quotidiens.

Collectif de l'étoile ferroviaire de Veynes

Grégory Marin, journaliste à l’Humanité.

Trois agences de presse sont dominantes dans le monde : Associated press, Reuters et l’Agence France presse. Ce sont en quelque sorte des lanceurs d’alertes. Le journaliste qui reprend ces informations va appeler des témoins pour recouper l’information. Le secret pour traiter les alertes est d’avoir des propres correspondant sur le terrain.

A une question concernant les GAFA, Grégory Marin explique que c’est la question de la circulation de l’information. Il y en a qui ont le contenant et qui veulent faire le contenu. Les fréquences sont attribuées par l’état qui détient les moyens de faire circuler les informatisations. Agnès Briançon souligne que le travail des journalistes amène une plus value. « Les GAFA nous obligent à être meilleur·e·s. »

Grenoble Veynes SNCF Lus-la-Croix-Haute

Des étudiants de l’ICM ont participé à la rencontre.

Le propriétaire du DL est le Crédit mutuel. Ce qui peut poser le problème d’indépendance de la rédaction. Financer un journal est hors de prix et parfois conduit au rachat de celui-ci par des privés. La loi de concertation de 1986 relative à la liberté de communication (loi Léotard) est obsolète.  La proposition de loi de la NUPES pour limiter la concentration des médias par un groupe est une avancée mais le problème est que ce sont les élus du personnels qui devront se prononcer pour un rachat ou non ce qui leur fait porter une grosse responsabilité.

Concernant la déontologie il n’existe pas de polices des journaux mais il y a une charte de la déontologie le CDJM (Conseil de déontologie journalistique et de la médiation). La clef est que beaucoup de monde se saisisse de ça.

La richesse des journaux, ce sont ses lecteurs.

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28.03.2023

Jean-Claude Lamarche

Robespierre.

La municipalité de Fontaine envisage de débaptiser l’école Robespierre pour « faire tourner » les noms des bâtiments publics.

« Peu de jours après Thermidor, un homme qui vit encore et qui avait alors dix ans, fut mené par ses parents au théâtre, et à la sortie admira la longue file de voitures brillantes qui, pour la première fois, frappaient ses yeux. Des gens en veste, chapeau bas, disaient aux spectateurs sortants : « Faut-il une voiture, mon maître ? » L’enfant ne compris pas trop ces termes nouveaux. Il se les fit expliquer, et on lui dit seulement qu’il y avait eu un grand changement par la mort de Robespierre. »

Ceci est le dernier paragraphe du dernier chapitre du livre XXI du tome sixième, soit la toute fin de l’Histoire de la Révolution française par J. Michelet, deuxième édition, revue et augmentée éditée à Bruxelles, à Leipzig et à Livourne en 1869. Une fin qui explicite magistralement par une anecdote un moment d’une énorme importance historique, la fin de la Révolution. C’est aussi à la chute de Robespierre que Jean Jaurès situe la fin de la Révolution dans son Histoire socialiste de la Révolution française, édition revue et annotée par Albert Soboul, rééditée par les Editions sociales en 1972.

Cette citation et ce rappel historique pour dire que l’information dont j’ai eu vent de la volonté de la majorité libérale de la municipalité de Fontaine de débaptiser l’école Robespierre, sous prétexte qu’il faudrait « faire tourner » les noms des rues, des édifices, des bâtiments publics*, m’a immédiatement renvoyé à ces références.

Si cette information était confirmée, elle signifierait que la Révolution, à Fontaine, c’est bien fini ! Place à l’arrogance des riches et à la soumission des pauvres ! C’est le meilleur des mondes jupitériens possibles.

* C’est une idée qui m’est venue comme ça : Si on débaptisait toutes les rues, avenues, places « du général De Gaulle » pour les baptiser « du général Massu », ou, pourquoi pas « du général Boulanger », ou même « du maréchal Pétain », ça ferait tourner les noms !

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27.03.2023

Luc Renaud

L’un des graffitis diffusés à Fontaine lors du loto organisé par les Amis du Travailleur alpin et dont certains ont été déposés au domicile d’Edouard Schoene.

Après les menaces et graffitis anticommunistes et antisémites adressées à Edouard Schoene et au Travailleur alpin, le PCF appelle à un rassemblement à Fontaine vendredi à 17h30.

La section de Fontaine du PCF organise vendredi prochain, le 31 mars, un rassemblement de protestation contre les attaques antisémites et anticommunistes dont Edouard Schoene, journaliste bénévole au Travailleur alpin et ancien adjoint communiste de la ville de Fontaine, a été la victime dans la nuit du 18 au 19 mars.

Les manifestants se rassembleront place des Fontainades (arrêt de tram Les Fontainades – Le Vog , ligne A) pour se rendre en cortège devant la plaque du souvenir, 22 avenue Jean Jaurès, qui commémore l’assassinat de dirigeants de mouvements de résistance et du Parti communiste français, Antoine Polotti et et Marco Lipszyc, dit commandant Lenoir, tués par la Gestapo.

De nombreuses organisations ont fait part de leur soutien à Edouard Schoene.

L’union départementale CGT déclare ainsi que « les nostalgiques de l’OAS, les xénophobes et les racistes, les antisémites de tout poil, les néo-nazis et néo-fascistes n‘ont pas leur place dans nos villes, dans nos campagnes, dans nos montagnes ; c’est pourquoi l’Isère, terre de Résistance, ne cédera rien à ces pourvoyeurs de haine ». Après avoir rappeler que « déjà en janvier, à Grenoble, certaines organisations comme l’UNI ou l’Action Française sont passées à l’acte en attaquant le mouvement social contre une assemblée générale lycéenne à Grenoble ».

L’Action antifasciste de Grenoble constate également « depuis plusieurs mois une multiplication des groupuscules racistes et d’extrême-droite dans l’agglomération grenobloise. Ils sont un danger à prendre au sérieux, ces nouvelles violences racistes nous le prouvent. N’oublions pas que l’antisémitisme a été l’un des plus violents racismes d’Etat qui soit et que la France a participé activement au génocide des personnes juives en Europe. »

Identifier et juger les auteurs

Le collectif du 17 octobre 1961, constitué en rappel au massacre d’Algériens le 17 octobre 1961 à Paris, indique : « engagés de longue date contre les idéologies xénophobes et racistes, contre les nostalgiques de la colonisation et de l’Algérie française, nous savons à quel point l’extrême-droite est un poison pour la démocratie, un danger mortel pour l’ensemble des citoyennes et des citoyens.  L’agression dont a été victime notre camarade Édouard est très grave.
Nous attendons que les responsables et les commanditaires de ces actes soient sanctionnés avec une sévérité exemplaire. »

Le collectif Culture en lutte, le SELF Spectacle-Culture CGT 38 « condamnent radicalement les attaques dont Edouard Schoene a été victime et appelle toutes celles et ceux, qui sont en lutte contre la réforme inique des retraites, tous les progressistes, tous les démocrates à se mobiliser et à renforcer le combat contre l’extrême droite. Tolérance zéro contre le fascisme ! Eradiquons la gangrène brune ! »

Le Nouveau parti anticapitaliste exprime toute sa solidarité à Edouard, « un militant actif sur de nombreux terrains de luttes sur lesquels nous nous retrouvons très fréquemment. Un militant aux convictions fortes et ouvert aux débats. Nous apportons aussi notre soutien à ses camarades de la section fontainoise du PCF 38. Nous ne laisserons jamais aucun fasciste toucher ne serait-ce qu’un cheveu de l’un·e de nos camarades de lutte ! »

ATTAC Isère souligne qu’à « l’heure où l’extrême-droite, entrée en force à l’Assemblée nationale, est courtisée par le gouvernement et la droite, des événements de ce type alertent sur le retour d’idées et d’actes nauséabonds, qui doivent être combattus avec vigueur » et exige que «  tous les efforts de la puissance publique soient mis en oeuvre pour en identifier les auteurs, afin qu’ils soient jugés et condamnés. »

L’association Initiative citoyenneté défense condamne de tels actes et appelle à participer au rassemblement de vendredi.

La fédération communiste de l’Isère souligne qu’aujourd’hui, « alors que notre pays est en ébullition sur le front social, et que l’extrême-droite cherche à se poser en roue de secours d’un capitalisme à bout de souffle, ces menaces ignobles doivent susciter la mobilisation de tous les démocrates : le fascisme est une gangrène qu’il est urgent d’éradiquer ! »

Polotti Lipszyc Lenoir

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27.03.2023

Edouard Schoene

Le collectif fontainois de soutien aux familles sans toit (parents d’élèves et personnels Langevin, Jules Vallès, FCPE, RESF…) appelait à un rassemblement à Fontaine samedi 25 mars.

Le rassemblement avait lieu devant un immeuble, rue Yves Farge, appartenant à la mairie et dont plusieurs appartements sont fermés, la ville voulant au plus vite le démolir pour un projet immobilier non défini.
Grenoble Veynes Lus-la-Croix-haute
Le représentant du collectif explique : « Depuis le mois de décembre 2022, le collectif fontainois de soutien aux familles sans toit alerte la mairie et le CCAS de Fontaine sur des situations de familles à la rue, avec enfants scolarisé.e.s sur la commune, afin que des solutions soient trouvées pour les mettre à l’abri. A ce jour, à part des échanges de mails, il ne s’est rien passé ou presque, les familles vivent toujours dans la précarité la plus totale et la mairie de Fontaine semble vouloir se dessaisir du dossier en nous renvoyant vers des « partenaires extérieurs ». Nous avons pourtant proposé des pistes car nous savons que des solutions existent : mettre à disposition des familles et personnes sans abris des logements sociaux non attribués et donc restés vides ; utiliser les logements communaux de la « barre Cachin », plutôt que de vouloir la vider à tout prix et la démolir alors qu’il n’existe aucun projet à court terme sur cet emplacement. Ces solutions sont pratiquées par de nombreuses municipalités y compris dans l’agglomération grenobloise. Pourquoi pas à Fontaine ? Nous vivons, travaillons, scolarisons nos enfants à Fontaine et n’acceptons pas qu’une ville de 22 000 habitant.e.s refuse de prendre part à la solidarité pourtant élémentaire avec les plus précaires. Nous attendons de la mairie un engagement de tout instant en faveur du logement des personnes à la rue. La ville doit assurer la mise à disposition des logements vides de la commune ainsi que la prise en charge financière des frais d’habitation afin de loger décemment familles et personnes à la rue, dès qu’une situation se présente et jusqu’à ce que ces dernières puissent stabiliser leur situation. Un logement stable est une condition préalable à l’accès aux droits quand on est dans une situation de grande précarité ».
Nicolas (du collectif), précise que le bâtiment devant lequel le rassemblement a lieu fut un bâtiment de fonction d’enseignants. Aujourd’hui deux appartements sur quinze sont occupés.

La représentante du DAL apporte le plein soutien au rassemblement : « …Le logement social aujourd’hui , plutôt que d’être développé pour résister à la marchandisation des logements est bradé, dilapidé, et délaissé au profit de grands projets dits « attractifs ou de logements « haut de gamme ». …2000 foyers sont en attente d’un logement social ou d’une mutation dans le département. …Actis, bailleurs social à Grenoble a relevé le mois derniers une augmentation de 10% du nombre de locataires en impayés. …L’ironie, c’est que c’est justement ces derniers mois que les députés de la majorité ont choisi de sortir la proposition de loi « Kasbarian » qui veut criminaliser les personnes élisant domicile dans les logements vacants. …Nous demandons l’arrêt des expulsions, la réquisition des logements vacants,…que l’Etat assume ses responsabilités en matière de logements sociaux ».

Grenoble Veynes SNCF
Un représentant du collectif des familles à la rue de Grenoble est intervenu pour alerter de la situation avec un dispositif préfectoral 115 qui ne fonctionne pas pour répondre aux besoins d’hébergements d’urgence.
Collectif de l'étoile ferroviaire de Veynes
Puis, Anne Villégier de la CISEM (Coordination iséroise de solidarité avec les étrangers migrants ) a appelé à la mobilisation pour répondre aux besoins des étrangers migrants qui lorsqu’ils appellent le 115 n’ont à 99% aucune réponse.

On ne peut accepter une société à deux vitesses.

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Grenoble veynes fanfare Trièves
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24.03.2023

Luc Renaud

Lors de la dernière assemblée générale de la Société des lectrices et lecteurs de l’Humanité de l’Isère.

Dans le cadre de la semaine de la presse, la Société des lectrices et lecteurs de l’Humanité organise une soirée débat à l’Institut de la communication et des médias à Échirolles le 27 mars à partir de 18h30, en partenariat avec notre journal.

Plusieurs invités sont annoncés : Agnès Briançon, journaliste, déléguée syndicale au Dauphiné libéré et secrétaire du Syndicat national des journalistes ;, Grégory Marin, journaliste à l’Humanité; Michel Pernet, rédacteur en chef du Travailleur alpin. Ce débat sera animé par Simone Torres, directrice du Travailleur alpin.

En remettant en cause le pluralisme de la presse, la mainmise croissante de quelques grands patrons milliardaires sur les journaux et les médias audiovisuels réduit à peau de chagrin la possibilité d’un débat public contradictoire. Cet accaparement des médias par une poignée de financiers met en danger l’exercice même de la démocratie. Plus encore lorsque ces médias participent à la montée des populismes. La concentration des médias représente également une menace pour le journalisme et son indépendance.

Comment faire face à cette concentration des médias et garantir leur pluralisme ? Comment combattre la dérive de l’extrême-droitisation ? Quel avenir pour le journalisme ? Telles seront quelques-unes des questions abordées au cours de cette soirée largement ouverte à tous.

Lundi 27 mars à 18h30, à l’Institut de la communication et des médias (amphi Bernard Montergnole)
1, avenue du 8 mai 1945 – Échirolles (arrêt de tram : La Rampe – ligne A)

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24.03.2023

Edouard Schoene

Nadja Makhlouf et Lynda Bensella, à la Rampe, à Echirolles.

Dans le cadre du « Mois de l’Algérie, mars 2023 », le collectif 17 octobre 1961 accueillait Wassyla Tamazali à la maison du tourisme de Grenoble le 17 mars et la ville d’Echirolles accueillait Nadja Makhlouf le 18 mars.

L’assistance était nombreuse pour écouter et échanger avec cette grande dame qu’est Wassyla Tamazali, essayiste, ancienne avocate à Alger, ancienne directrice des droits des femmes à l’UNESCO, membre fondateur du collectif Maghreb Egalité et directrice du centre d’art contemporain « les ateliers sauvages » à Alger.

Wassyla Tamzali a longuement développé son intervention liminaire sur les luttes des femmes et des féministes de 1954 à nos jours. Elle a notamment montré la place centrale occupée par la question des femmes dans le mouvement Hirak qui débuta en février 2019.

« En Algérie, pays moderne, la législation a coulé dans le marbre l’inégalité hommes-femmes. Dans les pays qui se réclament de l’Islam, l’inégalité hommes-femmes est un principe de base. La querelle sur « les femmes et les hommes sont ils égaux ? » n’est pas réglée. La religion musulmane n’a pas joué de rôle positif En Algérie, je pourrai vous montrer les images de la cérémonie pour voiler les femmes à l’université. On est passé à un niveau très dangereux.  Un constat douloureux : en 2023, après le Hirak, la réponse à la demande d’égalité hommes femmes est non. Une jeune femme qui a brandi un carton demandant l’abolition du Code de la famille a soulevé la colère. C’est insupportable. L’Islam, comme elle est pratiquée chez nous et ailleurs est une religion phallique, de domination des hommes, une morale sexuelle. Toutes les questions posées sur l’islam tournent sur la sexualité. A partir de l’arrivé de Khomeini en Iran en 1976, nous avons entamé le siècle de l’Islam politique. Une des réponses provisoire que je fais à cette situation faite aux femmes : la situation des femmes relève d’un grand projet politique de la revanche sur l’occident. C’est chez nous, entre Algériens, que l’on vit un « choc des cultures ». Frantz fanon disait qu’on ne voile pas les femmes pour voiler les femmes. Il insistait ainsi sur l’acte politique de «voiler les femmes ».

Le foyer c’est le dernier refuge de l’homme colonisé. Quand au Hirak, moment d’espoir et de jubilation, de réappropriation de l’espace public, tout était là pour un grand changement. Le grand frein c’était le refus d’égalité hommes-femmes. Wassyla Tamzali a développé ensuite les étapes du féminisme jusqu’au féminisme radical actuel.

Dans le débat ont été évoquées les questions sur l’actualité iranienne, tunisienne, le Coran et la libération des femmes, l’islam, le durcissement du pouvoir algérien (répression,…) et beaucoup d’autres questions.

Eric-Piolle

Wassyla Tamazali et Mariano Bona.

Le lendemain, Nadja Makhlouf photographe, en présence du maire d’Echirolles, de Jacqueline Madrennes, adjointe, de Wassila Tamzali, inaugurait à la Rampe (Echirolles) une exposition intitulée « De l’invisible au visible : les moudjahidates, femmes combattantes ».
Il revenait à Lynda Bensella (ancienne secrétaire générale de la CGT Isère) d’animer la rencontre avec la jeune artiste algérienne. Le débat, a été vécu par nombre de personnes présentes, comme un moment d’une très grande intensité émotionnelle.

Nadja explique sa démarche : « Moudjahida qui veut littéralement dire « femme combattante » est une exposition présentant une série de photos de femmes qui ont combattu pendant la guerre de libération en Algérie. A l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance, je voulais retrouver et rencontrer toutes ces femmes qui avaient participé de près ou de loin à cette guerre : qu’elles se soient battues au maquis (comme soldat ou comme infirmière), à la Casbah (comme poseuse de bombe), comme artistes (des troupes d’artistes faisaient des spectacles en France, en Algérie et dans le monde entier pour sensibiliser la cause algérienne), ou bien en clandestinité dans la métropole. Je voulais faire le portrait de toutes ces femmes militantes ».

Le résultat artistique est une série de doubles photos accompagnées d’un texte présentant la femme dans sa jeunesse et le jour de l’entretien avec la photographe (2013). Aujourd’hui sur les trente femmes rencontrées, cinq sont encore vivantes.

Eric-Piolle

Nadja Makhlouf.

« Tout est né d’une urgence de rendre visible une série de femmes invisibilisées pendant cinquante ans. En 2013, pour la première fois des femme se sont vues en photo, en grand tirage, dans un grand musée algérien. Certaines m’ont dit que c’est à ce moment là qu’elles se sont senties considérées. »

Toute l’aventure de ce projet artistique et humain a été contée par l’artiste, avec une grande finesse. Un moment fort a été celui où Nadja expliquait la difficulté dans certaines familles de voir débarquer une étrangère à laquelle se confiait une mère qui n’avait jamais raconté son histoire auparavant. Plusieurs femmes ont témoigné sur leurs ancêtres qui ont été du combat de l’indépendance au Maghreb.

L’exposition est visible à la mairie d’Echirolles jusqu’au 30 mars

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