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Le Travailleur Alpin

Journal de la Fédération de l'Isère du Parti Communiste Français

24.07.2024

Luc Renaud

Ce manège orne l’un des ronds-points à l’entrée de Charvieu-Chavagneux.

La CGT appelle à un rassemblement, jeudi 25 juillet, devant le siège de l’entreprise, rue du Claret pour un défilé qui se rendra jusqu’au rond-point Team Tex, symbole de cette usine de fabrication de sièges auto.

Sous la marque Nania, Team Tex est un symbole. L’entreprise, créée en 1994, occupe une place de premier plan sur les marchés français et européens du siège auto pour enfant. C’était une entreprise familiale jusqu’en décembre de l’année dernière. 80 % de ses parts ont alors été rachetées par le fonds d’investissement allemand Mutares, spécialisé dans le rachat et la revente d’entreprises en difficulté. En juillet 2024, le groupe revendiquait ainsi onze acquisitions et cinq reventes depuis le début de l’année. En 2020, Mutares avait racheté Lapeyre, fabricant et distributeur de portes et fenêtre, à Saint-Gobain.

L’opération de rachat de Team Tex s’avère difficile. Sept mois après le passage de l’entreprise sous pavillon allemand, le tribunal de commerce de Grenoble a été saisie d’une demande de mise en redressement judiciaire. L’audience avait lieu le mercredi 24 juillet.

Pour les salariés, Mutares n’a pas effectué les investissements nécessaires pour moderniser le site de production. D’où une situation financière qualifiée par la direction de difficile. De quoi s’inquiéter pour l’avenir des 168 emplois que compte cette usine du Nord Dauphiné.

La CGT et les élus du comité social et économique appellent à un rassemblement le jeudi 25 juillet à 17h30. Rendez-vous devant le siège de l’entreprise, rue Claret, pour se rendre au rond point de l’une des entrées de Charvieu-Chavagneux qui met à l’honneur les sièges auto qui ont fait une part de la renommée de l’agglomération.

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20.07.2024

Edouard Schoene

L’Association France Palestine solidarité a organisé un rassemblement le vendredi 19 juillet à Grenoble.

L’AFPS, Association France Palestine solidarité appelait vendredi 19 juillet à un rassemblement, place Notre-Dame à Grenoble avec un appel, « A Gaza, c’est l’enfer, le monde regarde ailleurs.»

Jean-Paul Fourcroy (AFPS) a pris la parole :

L’armée israélienne exhorte les Palestiniens de Gaza de se rendre dans des zones humanitaires sécurisées, à Gaza ville, Khan Younes, camp de Mawani, etc. mais à chaque fois c’est le même scénario. En réalité aucun lieu n’est sûr. Tous les jours des dizaines de morts, de blessés sous les énormes bombes fournies par les Etats-Unis. Silence, silence, silence, silence.
Depuis plus de 10 mois, c’est l’exode permanent des Gazaouis dans un territoire de 41 km de long. La population est martyrisée, épuisée physiquement et moralement.
60% des habitations sont détruites ou endommagées, écoles, universités, bâtiments administratifs, infrastructures économiques, agriculture… la dévastation… 65% des routes sont inaccessibles. L’accès aux soins est quasi impossible : 27 hôpitaux détruits, 55 structures de soin hors d’usage, des ambulances bombardées, médicaments et matériel médical manquants… Les bombes tuent mais la faim aussi. Sans eau ni nourriture, sans marché, sans boulangeries ou infrastructures qui apportent des vivres, la famine menace et a déjà tué.
En dix mois de guerre, Gaza est devenue l’un des endroits les plus dangereux du monde et plus encore pour les enfants. Et en Cisjordanie, à Jérusalem Est, l’annexion se vit tous les jours. Démolitions, destructions, expulsions, arrestations, exactions de l’armée israélienne et des colons.

Jean-Paul Foulcroy.

Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza ; la fin de la colonisation et de l’occupation ; la reconnaissance par la France de l’État de Palestine dans le cadre du droit du peuple palestinien à l’autodétermination ; l’arrêt immédiat de toute coopération militaire avec Israël et de toute livraison d’armes, des sanctions, dont la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.
Plus que jamais, le peuple palestinien a besoin de votre solidarité. Boycottez les fournitures scolaires vendus par Carrefour : pas d’apartheid dans le cartable de vos enfants. Pour aider les agriculteurs palestiniens à « Garder leur terre » en soutien à la résistance populaire palestinienne achetez des oliviers qui seront plantés. Pour une protection du peuple palestinien, rejoignez la lutte contre la violence israélienne en Cisjordanie. Appel pour une présence d’internationaux de protection. Soutenez le peuple palestinien à travers différents projets par vos dons.

Eric-Piolle

Place Notre-Dame, à Grenoble.

Puis Marie-Luce Jaouhari, coprésidente de l’AFPS Grenoble Isère, a lu un poème palestinien sur l’identité palestinienne.

Pendant plus d’une heure, les personnes présentes ont échangé, distribué des tracts, commenté l’actualité catastrophique à Gaza et en Cisjordanie dont le récent communiqué d’une revue scientifique, The Lancet : « Selon une lettre publiée sur le site du Lancet, le bilan humain dans le territoire palestinien en guerre depuis dix mois avec Israël, serait beaucoup plus élevé que les plus de 38 300 annoncés par le ministère de la Santé du Hamas. »

Eric-Piolle

Marie-Luce Jaouhari, coprésidente de l’AFPS Grenoble Isère.

Eric-Piolle

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19.07.2024

Jean-Claude Lamarche

Comme nous l’avons écrit précédemment, les Isérois ont la chance de pouvoir découvrir jusqu’au 21 juillet, au Musée de Grenoble, une remarquable et immanquable exposition Miró. S’ils ne savent pas ensuite où partir en vacances, s’ils en ont encore les moyens financiers, je leur recommande un séjour en Lorraine à l’occasion duquel ils pourront, en particulier, visiter la ville de Metz (même s’ils l’ont déjà fait) et voir l’exposition André Masson au Centre Pompidou-Metz, intitulée Il n’y a pas de monde achevé.

Il y a plusieurs raisons de recommander cette exposition rétrospective où sont réunies plus de 300 œuvres, dessins, peintures, gravures, lithographies, sculptures… produites entre 1920 et 1987, année de la mort d’André Masson, né en 1896. D’abord parce qu’il fut l’un des plus grands artistes du XXe siècle. Ensuite parce que, malgré cela, il est mal connu et peu d’expositions lui ont été consacrées et parce qu’il a eu une influence très grande sur de nombreux peintres dont les expressionnistes abstraits états-uniens (Arshile Gorky, Jackson Pollock…), ainsi que sur Miró dès 1920, qu’il introduisit dans le mouvement surréaliste. Et c’est pourquoi les deux expositions de Grenoble et de Metz semblent constituer les deux volets d’un diptyque exceptionnel créé à l’occasion du centième anniversaire du Manifeste du surréalisme publié par André Breton en octobre 1924. André Breton dont l’attention avait déjà été attirée par le travail de Masson.

André Masson est le peintre qui a fait le cache de la célèbre peinture de Courbet, L’Origine du monde (aujourd’hui au Musée d’Orsay) pour son dernier propriétaire, son beau-frère Jacques Lacan. Si ses premières œuvres relèvent du cubisme, c’est à partir de 1925 qu’il évolue vers le surréalisme auquel il restera fidèle jusqu’à la fin, même s’il s’éloignera du groupe entre 1936 et 1939. Il inventera le dessin automatique, les tableaux de sable, il ne cessera d’expérimenter sous la dictée de l’inconscient afin de faire émerger les pulsions de sexe et de mort, la violence, le masochisme, l’abjection… tout le refoulé de la « nature » humaine ; la première guerre mondiale à laquelle il a participé dans l’infanterie lui a laissé des traumatismes physiques et psychiques. Il reprend, dans sa peinture, les grands archétypes de la mythologie antique, Osiris, Pasiphaé, Minotaure, Thésée et Ariane, Narcisse et Echo, Apollon et Daphné…

Le temps de la palabre.

Il a son atelier au 45 rue Blomet à Paris, là où il fait venir Miró, et où se rencontre régulièrement un groupe d’amis parmi lesquels les écrivains Michel Leiris, Georges Bataille, Antonin Artaud, Georges Limbour, Armand Salacrou, André Breton… Louis Aragon lui fait découvrir le grand poète mystique anglais William Blake (1757-1827) également graveur, dont certains poèmes expriment sa propre pensée. Et lui qui dessine des bouches en forme de sexe féminin créera des illustrations pour Justine de Sade, ainsi que pour Le Con d’Irène d’Aragon. Il illustrera d’ailleurs de nombreux livres de ses contemporains et d’auteurs plus anciens, des revues… Il était un très grand lecteur et l’exposition nous offre la restitution d’une partie de sa bibliothèque personnelle (2080 livres) très éclairante sur cet artiste incontestablement « cérébral ». C’est peut-être ce côté de sa personnalité qui explique que son œuvre soit plus difficile d’accès que celle d’autres artistes modernes et que peu d’institutions muséales lui aient consacré une rétrospective, une injustice que l’exposition de Metz vient corriger. Mais il fut accueilli par les plus grandes galeries.

Même s’il s’efforça toujours de laisser toute leur place aux automatismes et à l’inconscient, cela ne l’empêcha pas de produire des dessins satiriques féroces pour dénoncer le fascisme et le cléricalisme haineux et visqueux qui assassinaient la jeune République espagnole.

André Masson – Animal labyrinth (1956)

Peintre du changement qu’il exprime à travers certains éléments de ses œuvres, expression du mouvement, permanence du thème solaire quasi obsessionnel, présence du corps féminin, sexualité masculine, sang, violence et mort (les tauromachies), le combat permanent de la vie contre la mort… on trouve tout cela dans les œuvres d’André Masson qui voulait faire d’un tableau une « explication de l’univers ».

Jusqu’au 2 septembre de 10 à 18 heures du mercredi au lundi et de 10 à 19 heures vendredi, samedi et dimanche. On peut regretter le prix élevé du catalogue (40 €), mais c’est malheureusement une habitude française.

Courriel : billetterie@centrepompidou-metz.fr

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14.07.2024

Edouard Schoene

Sharifeh Mohammadi, condamnée à mort le 4 juillet dernier par la cour révolutionnaire de Rasht, sur la mer Caspienne au Nord de l’Iran.

Pour dénoncer la condamnation de Sharifeh Mohammadi, syndicaliste kurde, à la peine capitale, un rassemblement s’est tenu samedi 13 juillet rue Félix Poulat à Grenoble.

Une soixante de citoyens·es étaient présents à l’appel de la LDH Grenoble Métropole, LDH Iran, CISEM, Iran Solidarité, Aiak, SolidIran avec le soutien de CGT spectacle, NPA anti- capitaliste, Solidaires, UCL, cercle laïque pour exiger la libération sans condition de Sharifeh Mohammadi.

Zohreh Baharmast a remercié les associations présentes, le public. Elle a rappelé les événements survenus en Iran durant les trois années précédentes, situation économique dégradée, libertés sacrifiées, tortures, répression. L’arrestation en décembre 2023 et sa condamnation à mort le 4 juillet dernier sur des condamnations fallacieuses est faite pour dissuader les Iraniens de résister.

Le rassemblement a eu lieu dans l’après-midi du 13 juillet.

Les réactions n’ont pas tardé. Le 8 juillet des prisonniers politiques ont lancé une nouvelle grève de la faim et condamné les dernières élections présidentielles. Malgré les 833 condamnations à mort en 2023, il y a eu des centaines de manifestations, des grèves. L’intervenante souligne les soutiens syndicaux de la CGIL en Italie, l’appel commun CFDT-CGT-FSU-UNSA-Solidaires du 12 juillet.

Puis Zoya Daneshrad, au nom d’Iran Solidarités, rappelle les faits de la répression en cours depuis le mouvement massif engagé en Iran, « femme, vie liberté ». « Il n’y a pas un seul jour en Iran où il n’y a pas une manifestation pour les libertés, les droits, en Iran. La seule chose qui a manqué pour le mouvement femme-vie-liberté est l’unité. Avec la situation économique désastreuse, le pouvoir sait qu’il y a des résistances.

Eric-Piolle

Zoya Daneshrad.

Le représentant de la LDH, intervient ensuite pour faire part de l’intervention de son organisation concernant Sharifeh Mohammadi signalant que « selon des informations alarmantes, la condamnée a été maltraitée ». La LDH poursuit son combat pour Ahmadreza Djalali, universitaire suédo-iranien qui risque d’être exécuté de manière imminente à la prison d’Evin à Téhéran. La LDH rappelle son combat contre toutes les condamnations à mort dans le monde.

Roseline Vachetta (CISEM) est intervenue avant qu’une manifestante prenne la parole pour souhaiter la mobilisation des mouvements féministes pour la défense des droits en Iran.

Eric-Piolle

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12.07.2024

Luc Renaud

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.

Axel a été portée sur les fonds baptismaux ce 12 juillet. Une société coopérative qui associe industriels, collectivités locales, hôpital et union départementale CGT. Son objet est d’assurer des synergies dans la recherche et le développement pour construire une filière industrielle de l’imagerie médicale.

« Inauguration du premier accélérateur industriel d’imagerie médicale en France, Axel », annonce le groupe Thalès. C’est quoi, un « accélérateur industriel » ? Ben… une société coopérative d’intérêt collectif. Petite question sémantique qui illustre l’originalité de ce qui s’est passé ce vendredi dans l’enceinte de l’usine Trixell, du groupe Thales, à Moirans, en Dauphiné.

Ce dont il est question, c’est d’imagerie médicale. D’un projet élaboré par la CGT, construit au fil des dix dernières années. Et qui arrive aujourd’hui à une nouvelle étape de son développement, avec en ligne de mire la perspective de la création d’une filière industrielle s’appuyant sur les capacités technologiques de Thales, mais aussi un tissu de PME associées à la démarche. L’objectif étant l’industrialisation de nouvelles technologies d’imagerie avancées dans le domaine de la santé.

Et c’est là qu’intervient la création d’Axel, société coopérative d’intérêt collectif, dont le collège des industriels détient 27 % du capital – « Thales n’est pas majoritaire dans ce collège industriels », nous précise Charles-Antoine Goffin, vice-président des activités Microwave & Imaging Sub-Systems de Thales – tandis que l’union départementale CGT de l’Isère est associée à hauteur de 17 % du capital. Une reconnaissance du travail accompli, pour le moins.

Grenoble Veynes Lus-la-Croix-haute

Dirigeants d’entreprises, cadres, syndicalistes… réunis pour saluer une perspective industrielle.

Cette création, actée par une assemblée générale coopérative en bonne et due forme, a donné lieu à une présentation publique, en présence de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.

Ce qui lui permettait de rappeler que le point le départ de l’aventure est une lutte gagnante, en 2012, contre l’abandon du secteur médical par Thales, et de souligner le « caractère subversif » de ce premier aboutissement : « les salariés de Thales ont démontré que l’on peut utiliser des technologies issues de l’armement pour produire des équipements de soins ; les salariés sont légitimes à discuter du contenu de leur travail ». Elle notait également l’originalité de la structure choisie, celle d’une coopérative. « Lorsque j’ai présenté ce projet à Gabriel Atal ou Bruno Lemaire, ils ouvraient des yeux ronds comme des soucoupes. » Et de relever que c’est « grâce à l’intervention de la CGT que les expertises syndicales et professionnelles ont pu se croiser », de l’université au CEA, en passant par ST Microelectronics et l’hôpital. D’où la revendication de droits nouveaux. « Si les salariés n’avaient pas que des strapontins dans l’entreprise, bien d’autres projets pourraient émerger ; le droit d’intervenir sur les choix stratégiques, c’est la garantie à moyen et long terme que l’on pourra opposer à la financiarisation la réponse aux besoins de la population ».

Ce que disait à sa manière Monique Sorrentino, directrice générale du CHU de Grenoble, en commençant par souligner que « ce projet a été initié par la CGT ». Elle notait l’originalité de cette co-construction et se réjouissait de l’implication du CHU dans cette coopérative, implication garante d’une « confrontation à la réalité », autrement dit d’une réponse effective aux besoins des soignants par des équipements adaptés à leurs pratiques.

Charles-Antoine Goffin, vice-président des activités Microwave & Imaging Sub-Systems de Thales.

Le rôle d’Axel, société coopérative ? « Cette plateforme assurera la cohérence entre des acteurs très différents, nous précisait Charles-Antoine Goffin, elle est destinée aux start up en leur donnant accès à des possibilités d’expérimentation, à des matériels et à des expertises », évoquant l’« énergie collective » et le « sens de l’intérêt commun » qui a présidé au travail avec la CGT.

« Dans la perspective de productions industrielles, à partir des développements qui auront lieu dans le cadre d’Axel à Moirans », insistait Franck Perrin, syndicaliste CGT, l’un des artisans de ce premier aboutissement, lui qui dirige le projet « Imagerie médicale », au sein du Comité stratégique de la filière industries et technologies de santé.

Grenoble Veynes SNCF

Franck Perrin, syndicaliste CGT, pilote du projet au sein du Comité stratégique de filière.

Reste bien sûr à concrétiser. Julien Polat, premier vice-président de la communauté d’agglomération du Pays voironnais, représentait le conseil régional pour en décrire l’implication dans le soutien à la réindustrialisation en Auvergne-Rhône-Alpes. Le soutien financier de la région à la société coopérative Axel demeure toutefois encore à définir. Tout comme les contours précis de l’implication de l’Etat dans ce dossier, dans le cadre du programme France 2030, dont Charlène Duquesnay, secrétaire générale adjointe de la préfecture, voulait assurer de la réalité.

Trixell est aujourd’hui leader mondial des détecteurs digitaux à rayons X, un élément au coeur de tous les appareils de radiologie utilisant cette technologie. Evalué à 40 milliards de dollars, le marché mondial de l’imagerie médicale a connu une croissance annuelle de 4,5% en moyenne entre 2021 et 2024.

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Axel a été présentée par l’ensemble des partenaires impliqués dans le projet.

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10.07.2024

Luc Renaud

Place de Verdun à Grenoble, le mardi 9 juillet.

Et maintenant ? CGT, FSU, Unsa et Solidaires ont une idée sur la question. Répondre à l’urgence sociale et écologique, c’est commencer à faire reculer le RN.

« L’intersyndicale avait décidé de tenir ce rassemblement quel que soit le résultat : si le RN avait été majoritaire, ce rassemblement aurait été contestataire ; et si le nouveau Front populaire passait, ce rassemblement aurait été comme une piqure de rappel. » Elisa Balestrieri, secrétaire de l’union départementale CGT, prenait la parole devant plus sieurs centaines de syndicalistes, au soi du 9 juillet, place de Verdun, devant la préfecture de l’Isère – un rassemblement auquel avaient appelé CGT, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires le 5 juillet dernier et auquel la CFDT avait finalement décidé de ne pas participer.

Ce mardi soir, c’est naturellement le soulagement qui dominait. L’extrême droite a été placée par les électeurs en troisième position à l’Assemblée nationale et c’est le nouveau Front populaire qui compte le nombre de députés le plus important.

Grenoble Veynes Lus-la-Croix-haute

Elisa Balestrieri.

« Nous avons franchi une première étape qui peut permettre de renouer avec le progrès social, mais le plus important reste à faire, soulignait toutefois Elisa Blestrieri, il nous faut maintenant gagner un gouvernement sur les bases du programme du nouveau Front populaire, pour répondre à l’urgence sociale et environnementale. »

Ce qui correspond à un impératif : la colère, qui est l’une des motivations du vote d’extrême droite, trouve son origine dans le mépris et les reculs sociaux enregistrés depuis quelques décennies. « Les attentes sur les retraites, les salaires dans les secteurs publics et privés, les services publics et la réindustrialisation, sont immenses : y répondre, c’est commencer à faire reculer le RN .»

C’est bien pourquoi « la politique n’est pas un gros mot, être indépendant ne veut pas dire neutre ; n’ayons pas peur d’aller au contact, d’aller échanger, d’aller aux débats, avec nos syndiqués, les travailleuses et travailleurs. »

Et Elisa Balestrieri de conclure : « Plus que jamais, rien ne nous sera donné, à nous de maintenir la pression et de prévoir collectivement les mobilisations nécessaires pour une rentrée tr s combative, porteuse de nouveaux conquis sociaux ».

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