Pièces & Main d'Oeuvre
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Publié le 23.09.2023 à 21:42
1831-1834. Les femmes aussi - Bleue comme une orange, chap.17
En librairie : De la technocratie. La classe puissante à l'ère technologique, par Marius Blouin. Voir ici.
On se souvient de la sentence de l'historien Daniel Halévy : « 1848 n'inventa rien. 1830, au contraire – et les trois années qui suivirent - marque la vraie crise, l'invention des idées, l'initiative des mouvements. Alors le saint-simonisme, le fouriérisme et le blanquisme se forment à Paris dans les cénacles et les clubs ; et le syndicalisme plante son drapeau noir sur la colline de la Croix-Rousse. »
Parmi ces idées nouvelles issues des penseurs de la « révolution industrielle », le « féminisme », qui ne porte pas encore ce nom mais dont Charles Fourier (1772-1837) fait dès 1808, dans sa Théorie des quatre mouvements, l'une des clés, sinon la clé de l'Harmonie à venir : son projet « scientifique » de société industrielle, régie par « l'attraction passionnelle » et organisée en unités de vie sociétaires (les phalanstères), tout-à-la fois rivales et fédérées. « En résumé, dit-il, l'extension des privilèges des femmes est le principe général de tous progrès sociaux. »
Au lendemain des Trois Glorieuses de juillet 1830, ses idées gagnent l'église saint-simonienne qui accueille un afflux de femmes en quête d'émancipation. Prosper Enfantin (1796-1864), l'un des deux Pères de l'église, instrumentalise ces femmes et leurs aspirations, afin de prendre le dessus sur Amand Bazard (1791-1832), l'autre Père de l'église, un républicain révolutionnaire, plus soucieux de la « question sociale » que de la « question de la femme ». Leur opposition enflamme toute l'église en un véritable psychodrame, jusqu'à la terrible assemblée générale de novembre 1831, au moment même de la première insurrection des canuts ; et aboutit au schisme entre partisans de la lutte de classe et partisans de la collaboration de classe, travestis en « féministes » et « pacifistes ».
Technocrate : terme épicène désignant tout membre de la technocratie, aussi bien mâle que femelle.
Mais que pensent, que disent, que font les « premières concernées », « prolétaires saint-simoniennes » ou « dames de la doctrine », face à ce conflit dont elles sont à la fois l'objet et les actrices ? C'est ce que l'on découvre entre Paris, crépitant de complots et d'émeutes ; et Lyon, où couve la seconde insurrection des canuts, en avril 1834.
Pour lire ce chapitre, ouvrir le document ci-dessous.
Chapitres 1 à 3.
Chapitres 4 et 5.
Chapitre 6.
Chapitre 7.
Chapitre 8.
Chapitre 9.
Chapitre 10.
Chapitre 11.
Chapitre 12.
Chapitre 13.
Chapitre 14.
Chapitre 15.
Chapitre 16.
PIÈCE JOINTE (PDF)
Publié le 17.09.2023 à 11:03
Samedi 9 septembre, nous étions à Lanrivain en Bretagne, au manoir de Gollodic, pour une journée contre les éoliennes industrielles (témoignages, causeries, crêpes, fest-noz).
Les éoliennes, on n'y connaît pas grand-chose. Quoique GreenAlp, le distributeur d'électricité grenoblois, vante la part de l'éolien dans son « ambitieux programme » en matière d'énergies « renouvelables », l'Isère compte en tout et pour tout deux mâts de 60 mètres, à Pellafol. On est désolés pour les habitants de l'Oise, de la Somme ou des Pyrénées-Orientales, qui subissent des éoliennes censées fournir de l'« énergie propre » à la cuvette grenobloise, à des centaines de kilomètres de chez eux (cf. Rapport d'activité de GreenAlp, ici). Telle est la transition verte.
Il n'y a pas plus d'« énergie propre » que de société industrielle soutenable. La quête de puissance, multipliée par les moyens techno-industriels, détruit notre seule Terre. C'est, en substance, ce que nous avons dit aux amis bretons à propos de l'industrie éolienne. Nous avons rappelé l'article de 2012 paru dans la revue scientifique Nature, qui alertait sur le franchissement de seuils irréversibles pour notre biosphère, avec le risque de bascule imprévisible et brutale (lire ici). Les seuils en question concernent notamment l'effondrement de la biodiversité, les cycles biogéochimiques de l'azote et du phosphore, la mort des sols, l'acidification des océans, la pollution atmosphérique, le cycle de l'eau douce ou le bouleversement climatique.
Que s'est-il passé depuis cette publication ? Les technocrates internationaux ont joué le plus spectaculaire tour de passe-passe à des populations qui, apparemment, ne demandaient qu'à y croire. Ils ont réduit l'effondrement écologique au seul réchauffement climatique, donc aux émissions de gaz à effet de serre ; et ils ont réduit les gaz à effet de serre au seul carbone.
Avantage de la manipulation : la prétendue « solution technologique » de la décarbonation, ou transition énergétique. D'où les éoliennes industrielles, les centrales photovoltaïques, le nucléaire, l'hydrogène « vert » ou « blanc » - avec une mine annoncée en Bretagne - pour alimenter les appareils et les logements électriques, les véhicules électriques, les usines électriques, les villes électriques et les infrastructures cybernétiques de la smart planet. Au mépris de la destruction de notre milieu naturel, comme si nous allions désormais vivre d'électricité et de réalité virtuelle. Après tout, l'homme-machine n'a besoin que d'une bonne connexion.
Bref, la course panique à l'électrification totale.
A la peine de mort par électrocution.
D'après l'étude de 2012, la bascule des seuils d'équilibre de la biosphère devait se produire autour de 2025, si la croissance démographique et la consommation per capita se maintenaient à leurs niveaux d'alors (lire ici). Ce 13 septembre 2023, l'autre prestigieuse revue, Science, met à jour ces implacables prévisions. « Six des neuf limites planétaires sont franchies », dit l'article, et deux autres sont proches de l'être, « suggérant que la Terre est désormais hors de la zone de sécurité pour l'humanité » (voir là).
Sauf à réserver sa place dans un vaisseau d'Elon Musk en partance pour Mars (après fusion des glaces martiennes par expédition de bombes nucléaires), la conclusion devrait s'imposer à tout esprit capable de regarder la réalité en face : soit nous arrêtons tout, soit nous disparaissons. Mais il paraît que pour la lucidité, la plupart des humains ont également atteint leurs limites.
Lire aussi :
– Les scientifiques le disent : la dénatalité ou la mort
– De la popullulation, Simples citoyens, 8 novembre 2004 (ici)

PIÈCE JOINTE (PDF)
Publié le 17.09.2023 à 10:53
Un article de "Science" annonce que six des neuf limites de la biosphère sont dépassées
Dans cet article paru le 13 septembre 2023, la revue Science met à jour l'étude de 2012 sur les limites de la biosphère (voir ici).
Cette fois, d'après l'article, six des neuf limites de la biosphère sont franchies, et deux sont proches de l'être. La Terre n'est plus une zone de sécurité pour l'humanité, préviennent les scientifiques.
(Pour lire l'étude, ouvrir le document ci-dessous.)
Source : DOI : 10.1126/sciadv.adh2458
Lire aussi :
– Un monde fini
– Les scientifiques le disent : la dénatalité ou la mort
– Une étude de "Nature" sur la probabilité d'une crise irréversible de la biosphère
PIÈCE JOINTE (PDF)
Publié le 16.09.2023 à 15:55
A propos de PMO et de la "question trans"
Le Creuse-Citron, revue libertaire avec qui nous échangeons parfois des articles, vient de faire ce que nous n'avons jamais daigné pour notre part ; prendre notre défense face à « une campagne d'attaques très virulentes émanant de certains militants LGBT (…) une campagne de pure calomnie sans aucun fondement ». (Creuse-Citron n°77, août-octobre 2023 p. 14-17) Certes, les auteurs de cette défense n'acquiescent pas à tout ce que nous disons, mais « il nous paraît utile de réagir à ces attaques car nous avons pu voir des gens de bonne foi renoncer à y aller voir de plus près à cause de ces calomnies ».
Peut-être. Il nous semble à nous que « des gens de bonne foi » commenceraient par lire ce que nous disons, en usant de leur esprit critique afin de juger sur pièce et par eux-mêmes ; plutôt que de suivre niaisement les mots d'ordre de leurs prescripteurs d'opinion. C'est ce que font les gens « qui nous découvrent », alertés par les imprécations dont nous sommes l'objet ; et qui trouvent parfois chez nous un moment de vrai dans un monde réellement à l'envers. Des gens avec qui nous débattons de vive voix dans les causeries où l'on nous invite, en Ardèche, en Bretagne et qui sait ? dans la Creuse, un de ces jours.
Quant aux calomnies et aux calomniateurs, on s'en tiendra aux lieux communs ; « on n‘abdique pas l'honneur d'être une cible » et « la haine des imbéciles est un régal pour les gourmets ». Il se peut que certains de ces calomniateurs (et de ces imbéciles) soient par ailleurs « des militants LGBT ». Nous pensons plutôt que se ramassent sous les étiquettes « queer » et/ou « trans » des factions autoritaires trouvant dans les milieux libertaires et anti-autoritaires, un endroit idéal où prendre le pouvoir et imposer leurs volontés, à coups d'agressions physiques et verbales - comme on l'a vu une fois de plus aux « Rencontres internationales antiautoritaires de Saint-Ismier » (voir ici).
L'anarchie sert ici de véhicule à la tyrannie. Il est trop facile de culpabiliser un milieu pétri de scrupules et tétanisé d'angoisses à l'idée d'interdire ou d'imposer quoi que ce soit, en se posant comme « victimes », « représentants des minorités dominées », « opprimées », « discriminées ». Plus au fond, ces activistes, soutenus et célébrés par l'université, l'édition, le showbizz et les médias, sont les agents idéologiques de la classe trans – la technocratie transhumaniste – acharnée à détruire tous les môles de défense d'une humanité libre dans une nature vivante (Cf. Marius Blouin, De la technocratie. La classe puissante à l'ère technologique, Service compris, 2023).
Les « gens de bonne foi » qui souhaiteraient savoir ce que nous disons vraiment sans lire nos livres, ni nos textes en ligne, peuvent encore écouter nos entretiens « Face au monde-machine » sur Floraisons (là). Au-delà ne reste que le débat face à face, tant qu'il reste possible.
(Pour lire l'article du Creuse-Citron, ouvrir le document ci-dessous.)
Pour lire Creuse-Citron sur papier, écrire à :
Creuse-Citron
BP 2
23000 Sainte-Feyreet creuse-citron(at)legtux.org
Lire aussi :
– Les acceptologues
– Ceci n'est pas une femme (à propos des tordus "queer")
PIÈCE JOINTE (PDF)
Publié le 07.09.2023 à 17:01
Mes vacances à Saint-Imier chez les agresseurs bienveillants
Moins !, « Journal romand d'écologie politique » basé à Lausanne, s'affiche en gros titre « pour une écologie libertaire ». Son numéro d'été (n°65, juillet/août 2023) annonce en couverture des « Rencontres Internationales Antiautoritaires » célébrant le 151e anniversaire du congrès de fondation de l'Internationale antiautoritaire (1872), à Saint-Imier, dans le Jura suisse. Nos amis d'Outre-Léman publient à cette occasion un dossier d'une douzaine de pages où divers auteurs – certains plus anarchistes ou plus écologistes que les autres - s'expriment sur le sujet. Ils ne sont pas toujours d'accord mais sur le papier, ils restent polis. Ils ne parlent pas de ce qui fâche.
Ils ne pouvaient évidemment parler d'avance de ce qui s'est réellement passé à Saint-Imier, lors de ces cinq jours de « rencontres antiautoritaires » (19-23 juillet). De ces meutes d'assaillants queer, agressant le stand de la Fédération anarchiste pour voler, déchirer, brûler des livres, insulter et frapper des compagnons de la F.A, sous le regard neutre et bienveillant des organisateurs. Sinon avec leur complicité tortueuse et bureaucratique - mais toujours polie. Pour un compte-rendu circonstancié, lisez ce qui suit. Il se trouve qu'on y était. Sinon, ne manquez pas le prochain numéro de Moins ! qui reviendra sans doute en détails sur ce moment « d'écologie libertaire » réelle et concrète .
(Pour lire le texte, ouvrir le document ci-dessous.)
Lire aussi :
– Du coup. Insultes, rumeurs et calomnies consécutives aux débats sur la PMA
– Quel éléphant irréfutable dans le magasin de porcelaine ? (Sur la gauche sociétale-libérale)
– Peste islamiste, anthrax transhumaniste - Le temps des inhumains
– Et c'est ainsi qu'Allah est grand. Islam & Technologie
– Islam radical à Grenoble, lisons Naem Bestandji