Café Bibliothèque Librairie 22 rue des Violettes - Grenoble
08.09.2023
khrysteauf
Et Pourquoi Pas un Festival ? est un festival d’éducation populaire créé en 2014 qui
développe différentes actions artistiques dans le but de promouvoir la parole des habitants
sur un même thème et sous une forme esthétique. Notre but : diffuser la parole et l’expérience
des habitants.
La programmation est pluridisciplinaire et mêle artistes professionnels, amateurs et rendus
d’ateliers d’expression réalisés dans des structures médico-sociale. Le festival vient créer la
passerelle entre les productions artistiques réalisées tout au long de l’année sur un même
thème, notamment par des bénévoles, et un plus large public par une programmation
d’actions, de soirées, d’expositions dans un objectif d’expressions citoyennes.
Cette année : “Qu’est-ce qui vous rend encore optimiste ?”
Le Folazil est une maison d’édition de poésie-art brut.
Elle rassemble des poètes ou des amateurs de poésie, ou d’autres disciplines artistiques qui voudraient partager leurs travaux et réfléchir ensemble à la fonction poétique dans la Cité. Elle édite des recueils de poésie collectifs ou individuels.
Elle propose des rencontres poétiques tous les 3è jeudis du mois à 17h, 7 rue de la Poste à Grenoble, ouvertes à tous. Elle participe aux différentes manifestations de la Cité telles que Printemps des Poètes, Festival Gratte-monde, etc.
21h15 – Exposition “Je sais, tu sais, il sait… que savons-nous ?” – Association Le Caméléon
Exposition de textes issus d’ateliers d’écriture réalisés dans le cadre de la semaine d’information sur la santé mentale.
Créé en 2012, L’association Le Caméléon a pour objet l’accueil et la prise en charge, individuelle et groupale, psychologique et psycho-corporelle, des personnes exilées et en souffrance psychologique, quels que soient leur statut, leur pays d’origine, leur appartenance et les raisons de leur exil.
21.08.2023
khrysteauf






Lecture de la scène d’ouverture du film “La fille sur le pont“, dialogue entre une femme et une psy


21.08.2023
khrysteauf
- Médiator : Un crime chimiquement pur, Eric Giacometti, Irène Frachon et François Duprat : En cours de lecture. Bande dessinée sur le scandale du Médiator. La BD commence en amont du travail de lanceuse d’alerte d’Irène Frachon, avec l’autre médicament des laboratoires Servier ayant posé problème, l’Isoméride. On apprend plein de choses sur les détails du scandale, par exemple le fait que des alertes ont été faites en Belgique, dont la France n’a eu connaissance que dix ans plus tard. La BD raconte comment Servier s’est focalisé sur ces médicaments, a joué avec les changements de noms, les recommandations d’usage, etc. La gestion du scandale aux États-Unis est également abordée. Bande dessinée très détaillée, y compris du point de vue scientifique, très précise sur les arcanes du scandale et le positionnement des différents protagonistes.
- Le suicide de l’espèce : Comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladies, Jean-David Zeitoun : Ouvrage écrit par un épidémiologiste. Il analyse le paradoxe suivant : les sociétés contemporaines créent les pathologies qui les tuent et dépensent une grosse part de PIB à en gérer les effets. Il catégorise les pathologies : causes environnementales, alimentation hyper transformée et sédentarité, drogues/tabac/alcool/médicaments. Il parle de pourquoi les entreprises créent du risque, pourquoi les États laissent faire, que font les individus.
- La syndicaliste, Jean-Paul Salomé : Film. La personne présentant ce film s’attendait à un film un peu social, à la façon de ceux de Stéphane Brizé avec Vincent Lindon, mais il s’agit en fait d’un scandale politico-financier sur les accords secrets de vente de centrales nucléaires à la Chine. Une syndicaliste d’Areva, Maureen Kearney, découvre ces accords et tente de les faire échouer en les dénonçant. Elle va subir une répression atroce, et le film raconte son parcours pour tenter d’obtenir justice. C’est un film bien mais il est dommage qu’on se centre uniquement sur l’histoire (absolument horrible) de cette femme, et moins sur le contexte et sur les accords secrets. Il s’agit d’une histoire vraie.
- La nuit. Le sommeil. La mort. Les étoiles, Joyce Carol Oates : Roman. Le patron d’une entreprise, ex-maire et ex-boss de la police locale, désormais à la retraite, est au volant de sa voiture. Il voit sur le bas côté un homme de couleur se faire molester par la police. Il s’arrête et décide d’intervenir, mais il se fait casser la gueule par les policiers et quasiment laisser pour mort. Il va finalement mourir des suites d’une infection à l’hôpital. Les policiers vont donner une version complètement bidon des événements. Au début de ce roman, on a l’impression qu’il va parler du racisme, mais pas du tout ! Chaque chapitre montre le point de vue d’une personne de la famille du patron décédé. Le roman se concentre sur les effets de ce deuil sur la famille, comment ça révèle des failles chez chacun-e et dans leurs relations. Et c’est là où on galère un peu car c’est très long, très lent et que l’on ne s’attendait pas à cela en ouvrant le roman. Cependant, par moment, il y a des passages ultra-brillants. Ce qui est très beau et émouvant, c’est l’analyse fine du deuil, car les personnages sont très différents donc leurs deuils aussi. p. 627-628 : conclusion sur l’agression policière. Le titre est tiré d’un poème de Walt Whitman et a un sens dans le roman.
- La diagonale de la rage : Une histoire de la contestation sociale en France des années 1970 à nos jours, Michel Kokoreff : Essai. L’auteur, sociologue, s’intéresse à quatre luttes populaires dans lesquelles il a été engagé : lutte des immigrés dans les années 70, les grandes manifestations de 1995, les émeutes de 2005, les gilets jaunes. À chaque fois, il y a une présentation historique de chaque mouvement, puis une analyse/prise de recul. A aimé sa façon de parler des mouvements sociaux, il est très inspiré par Foucault et Deleuze, notamment pour leur côté engagé. À la fin il y a des annexes méthodologiques, dans lesquelles il explique entre autres pourquoi il ne veut pas faire une sociologie des gilets jaunes.
- Les Gros mots: Besancenot a une chronique hebdomadaire sur Là-bas si j’y suis, appelée Les gros mots. À chaque fois, il présente un mot (“ZAD”, par exemple) : histoire, étymologie, sens et l’évolution de son sens. C’est bien fait et utile, ça fait du bien de faire le point sur certains termes.
- Escale à Yokohama, Hitoshi Ashinano : En cours de lecture. Manga tranche de vie, 14 tomes au Japon (terminé). Dans un futur relativement proche, une catastrophe a eu lieu mais on ne sait pas exactement quoi : une partie du Japon a été détruite, il y a eu une grosse montée des eaux, une partie est donc recouverte par la mer… Alpha est une robot, elle tient un café sur une colline. On suit sa vie. Ça se lit dans n’importe quel sens, pas forcément en suivant l’ordre des tomes. Lecture rafraîchissante, contemplative, qui fait du bien.
-
Un autre manga tranche de vie incroyable, c’est Yotsuba &, par Kiyohiko Azuma (15 tomes, en cours). C’est l’histoire d’une petite fille de 5 ans, et c’est très drôle.
- Aya de Yopougon, Marguerite Abouet & Clément Oubrerie : Bande dessinée, 7 tomes (série en cours). Fin des années 70, cette BD raconte l’histoire d’Aya, qui vit dans un quartier d’Abidjan. On suit son quotidien et celui de ses proches. La personne présentant cette BD n’a pas aimé et n’a pas réussi à la lire, c’est trop déprimant, les personnages font plus de la peine qu’autre chose, “c’est que des blaireaux”.
- Petit traité du jardin punk, Eric Lenoir : L’auteur, paysagiste, déconstruit l’image habituelle d’un jardin, notamment à l’anglaise/à la française, où l’on enlève ce qu’on ne veut pas. Il explique ce qu’est un jardin punk, il y a plusieurs critères : pas cher à faire, facile à faire, résistant aux agressions, etc. Objectif : faire la part belle à la biodiversité et ne pas tout contrôler. C’est un manuel de comment tu fais un jardin punk, il y a beaucoup de photos. Il y a aussi des conseils pour faire ça en groupe, pour animer. À la fin du livre, il y a un petit listing des arbres/arbustes/plantes à mettre dans son jardin, avec quelques critères : taille, croissance, ombre, lumière, etc. et niveau de punkerie.
- Enracinées, Anouk et Pauline Delabroy-Allard : Poésie. Il s’agit d’un ouvrage de la collection l’Iconopop, chez la maison d’édition L’Iconoclaste. C’est une collection qui propose des textes de poésie plutôt contemporains, avec des couvertures très colorées, une volonté de “dynamiser” la poésie, “dépoussiérer” un peu son image. Les deux autrices sont sœurs, elles ont huit ans d’écart et n’étaient donc pas très proches enfant. Elles se sont rapprochées adultes, notamment en s’écrivant des lettres, en vers, dans lesquelles elles parlent de leur lien, de leur famille, etc. C’est percutant, très intime sans tomber dans le voyeurisme.
- Réinventer (vraiment) le tourisme : En finir avec les hypocrisies du tourisme durable, Rémy Knafou : L’auteur analyse et critique le tourisme comme système, sans se contenter du “surtourisme” ou autre. C’est très synthétique, avec des points théoriques (par exemple, l’histoire du tourisme), des études de cas (Barcelone, les Dolomites…). Il montre comment le classement à l’Unesco contribue à aggraver les lieux concernés. Il fait aussi des propositions, en partant du principe que le tourisme est une bonne chose, qu’il faut accompagner sa démocratisation. Il revient sur la définition du tourisme par les géographes pour expliquer comment aux échelles globales, régionales et locales agir. Ça passe par une diminution drastique des capacités de nuitées dans les espaces urbains, plus de régulation, etc.
-
Des vies orageuses, Mathilde Gal & Tcholeiy : Roman publié aux éditions Le monde à l’envers. Ne l’a pas encore lu, mais a participé avec d’autres personnes à la relecture de l’ouvrage. Il s’agit d’une fiction réaliste sur des parcours de migration.
06.07.2023
khrysteauf
Comme beaucoup, on ralentit l’activité pendant l’été, voici donc la lettre d’information d’Antigone pour les mois de juillet et août.
Nous allons essayer de maintenir un maximum de permanences mais cela sera fonction de nos forces : le cas échéant, nous publierons l’annulation de la permanence sur notre site et on mettra un petit écriteau sur la porte.
N’hésitez pas à vérifier si la perm est annulée sur le site avant de venir !
01.07.2023
khrysteauf
Ci-dessous, Antigone se fait le relai de la publication du FUIQP concernant l’assassinat de Nahel.
Justice pour Nahel et tous les autres
Une nouvelle fois nous sommes en deuil et en colère dans les quartiers populaires suite à l’assassinat d’un petit frère par un policier. Cette fois c’est à Nanterre que le jeune Nahel âgé d’à peine 17 ans est abattu de sang-froid lors d’un contrôle de police comme le prouve une vidéo diffusée sur Twitter éliminant l’hypothèse de la légitime défense policière. Les images sont parlantes : il s’agit d’une exécution à bout portant. Tous les jeunes des quartiers populaires de l’hexagone savent qu’ils auraient pu être à la place de Naël et qu’ils pourraient l’être à l’avenir. C’est ce sentiment qui explique les révoltes qui se sont emparées de nombreuses villes de la région parisienne mais aussi de province.
Le FUIQP présente d’abord ses condoléances aux parents de Nahel, à ses amis et aux habitants de son quartier. Il les assure de sa détermination à se mobiliser pour que justice soit faite pour Nahel comme il se mobilise depuis de nombreuses années pour les très nombreuses victimes des violences policières systémiques. Rien que pour cette année, nous en sommes déjà à la quatorzième victime.
Le FUIQP souligne ensuite que les révoltes des jeunes des quartiers populaires suite aux meurtres des frères sont légitimes. Il ne peut y avoir de paix sans justice. Ce n’est que sur la base de la justice que les appels au calme qui se multiplient peuvent être pris au sérieux. Appeler au calme sans exiger les conditions minimums de justice c’est au mieux être naïf et au pire être hypocrite.
Comme d’habitude les « journalistes de préfecture » se sont empressés à reprendre la version policière et à salir la victime. Comme d’habitude la thèse de la légitime défense policière a été avancée comme la seule crédible. Comme d’habitude la victime a été transformée en coupable. Ce scénario que nous ne connaissons que trop bien n’est possible que parce que depuis plusieurs décennies des ministres de l’intérieur banalisent les violences policières, promettent l’impunité aux policiers impliqués et diabolisent les quartiers populaires et leurs habitants.
C’est pourquoi le FUIQP appelle toutes les associations, partis ou mouvements, syndicats et collectifs à faire de l’assassinat de Naël l’objet d’une mobilisation nationale durable exigeant :
- La suspension immédiate du meurtrier et de son complice et leur mise en jugement rapide. Les faits présentés dans la vidéo suffisent à éliminer immédiatement ce policier des effectifs des forces dites de « l’ordre »,
- Le retrait immédiat des forces de police des quartiers qui se sont révoltés dans lesquels elles se sont permises de casser des portes d’immeubles sociaux et de tirer des balles de LBD,
- L’abrogation de la loi de 2017 sur la légitime défense que nous avons dénoncée avant même sa promulgation comme constituant un véritable « permis de tuer »
- La démission du ministre de l’intérieur qui encourage depuis des années les passages à l’acte par ses propos irresponsables et mensongers sur l’immigration et les quartiers populaires
Nous appelons également toutes les militantes et tous les militants à être le plus présent possible ces jours-ci dans les quartiers qui se sont révoltés et lors des jugements des jeunes qui sont et seront interpellés pour témoigner [et visibiliser] des pratiques policières scandaleuses désormais banalisées en France.
Pas de justice – Pas de Paix
Ne laissons pas les jeunes des quartiers populaires isolés face à la police
Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires
28/06/2023
Source du FUIQP : https://fuiqp.org/les-meurtres-des-petits-freres-par-la-police-ca-suffit/
Quelques références bibliographiques :
- Défaire la police, Elsa Dorlin, Jérôme Baschet, Serge Quadruppani, le Collectif Matsuda, Irene et Guy Lerouge
- Nous sommes en guerre, Pierre Douillard-Lefèvre
- La domination policière, Mathieu Rigouste
- Que fait la police ?, Paul Rocher
- Abolir la Police, Collectif Matsuda
- Surveiller et punir, Michel Foucault
- La Force de l’ordre, Une anthropologie de la police des quartiers, Didier Fassin
La bibliographie de “desarmons-les” : https://desarmons.net/ressources/livres-rapports/
27.06.2023
khrysteauf
- Pour une écologie pirate, Fatima Ouassak – 2023
- Chien 51, Laurent Gaudé – 2022
- La vie nouvelle, Orhan Pamuk – 2000
- L’esprit de l’alpinisme : une sociologie de l’excellence du XIXè au XXIè siècle, Delphine Moraldo – 2021
- Les vieux fourneaux, Wilfrid Lupano & Paul Cauuet
- Le rêve d’une déconnexion, Fanny Lopez – 2014
- A bout de flux, Fanny Lopez – 2022
- Les sirènes de Bagdad, Yasmina Khadra – 2007
- Les Thibault, Roger Martin du Gard – 1949 : en cours de lecture du premier tome
- transparaître, Séverine Daucourt
- Severance, Dan Erickson : série, 1 saison
- Les opérateurs, François Descraques & Slimane-Baptiste Berhoun : websérie.