LePartisan.info À propos Podcasts Fil web Écologie Blogs Revues Médias
flux grenoblois • associations

 Les Affiches

Annonces légales - Marchés publics - Ventes aux Enchères


Publié le 24.10.2025 à 11:40

Vanessa Wagner propose un programme atypique autour des Études de Philip Glass et des Préludes de Bach. Pendant une heure, la pianiste enchaîne les morceaux de l’un et de l’autre sans s’arrêter, afin d’offrir un véritable voyage musical aux auditeurs. Rendez-vous à la MC2, à Grenoble.

Quelle est votre histoire avec le piano ?

V.W. J’ai découvert cet instrument vers mes 7 ans, lorsque le piano de mon arrière-grand-mère est arrivé chez moi. Mes parents, qui n’étaient pas du tout musiciens, m’ont proposé d’apprendre. Je suis entrée au conservatoire de Rennes, où j’ai eu la chance de tomber sur un professeur qui était lui-même un très grand artiste.

Avez-vous immédiatement aimé cet instrument ?

V.W. Je me suis toujours sentie bien au piano. C’est pour moi une source d’épanouissement et d’expression. Cependant, j’ai eu une jeunesse très studieuse. Vers 20 ans, lorsque j’ai terminé mes études, j’ai connu une période assez difficile. Il faut du temps pour lancer sa carrière et se faire un nom. Or, je ne me sentais pas « standardisée ».

Qu’en est-il aujourd’hui ?

V.W. Petit à petit, j’ai trouvé ma place en tant qu’artiste. Aujourd’hui, je fais une carrière qui me ressemble. Sans que cela soit calculé, j’ai commencé à m’épanouir dans cette diversité de répertoire, notamment contemporain et minimaliste, et je me suis réconciliée avec mon métier.

Le programme que vous proposez à la MC2, autour de Philip Glass et Johann Sebastian Bach, s’inscrit donc dans cette lignée…

V.W. Il y a une dizaine d’années, j’ai commencé à jouer tout le répertoire de musique minimaliste, qui était assez peu défendu en France, voire rejeté. J’ai enregistré plusieurs albums, dont un consacré à l’intégrale des Études de Philip Glass, sorti à la rentrée. C’est un compositeur que j’adore et que j’ai beaucoup joué, en y apportant toute mon expérience du grand répertoire. C’est une musique très vibratoire, pas seulement simple et répétitive. Je l’aborde de manière très émotionnelle. Philip Glass, lui-même, disait qu’il fallait la jouer comme du Schubert. Pour La Folle Journée de Nantes 2024, j’ai eu l’idée de combiner ses morceaux aux Préludes de Bach.

Comment les musiques de ces deux compositeurs dialoguent-elles ?

V.W. Sur le papier, ces deux-là n’ont pas grand-chose à voir. Or, il y a des résonances extrêmement fortes dans leurs musiques. Il se dégage de l’un, comme de l’autre, quelque chose d’assez hypnotique. D’autant plus que j’ai construit ce programme pour que les morceaux s’imbriquent parfaitement, notamment en termes de tonalité. Il en résulte quelque chose d’assez magique. 

Vanessa Wagner : dimanche 9 novembre, à 11 h, à la MC2, à Grenoble. Complet. 04 76 00 79 00.

L’article Vanessa Wagner : « Je fais une carrière qui me ressemble » est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.


Publié le 23.10.2025 à 21:25

Le tribunal administratif de Grenoble a tenu le 17 octobre denier son audience solennelle. l’occasion de revenir sur l’actualité 2025 de la juridiction. Mais aussi de se pencher sur les liens entre presse et justice.

Pour cette quatrième audience solennelle, organisée le 17 octobre dernier, à l’hôtel des troupes de montagne, à deux pas du tribunal administratif de Grenoble, le président Jean-Paul Wyss offrait un temps de réflexion à la fois sur l’activité de la juridiction, et sur les relations entre presse et justice, avec l’intervention du président des Affiches / Cie des Médias, Dominique Verdiel, invité d’honneur de cette audience 2025. Ce dernier insistait sur « l’évolution de la presse devenue aujourd’hui protéiforme, qui contraste avec l’irresponsabilité des plateformes numériques et des réseaux sociaux. En tant que 4e pouvoir, la presse se caractérise par la responsabilité de l’éditeur, la déontologie, la fiabilité de sources d’information, le sens même du travail journalistique ».

Défendre l’État de droit

En 2025, l’activité du tribunal administratif a dépassé le record de 2024, a souligné Jean-Paul Wyss, dont le ressort s’étend sur les départements de l’Isère, de la Drôme, de la Savoie et de la Haute-Savoie. « Avec + 37,3 % au 30 septembre dernier en année glissante, nous devrions atteindre les
13 600 entrées d’ici la fin de l’année, voire 14 000 »,
a-t-il annoncé. L’année a été marquée par une augmentation de 91 % des procédures d’urgence et de 83,33 % pour les dossiers concernant les étrangers. Saluant une juridiction au complet, avec la création d’une huitième chambre et l’arrivée de Magali Selles, première vice-présidente, le chef de la juridiction félicitait aussi les magistrats et les personnels de greffe « qui font face à cet afflux de dossiers », réussissant à faire un peu diminuer les délais de jugements et baisser les stocks, en particulier des affaires de plus de deux ans. Il terminait son allocution en parlant des principes présidant à l’État de droit, « la primauté de la loi sur la force. C’est la séparation des pouvoirs qui empêche la confusion entre ceux qui gouvernent, ceux qui jugent et ceux qui légifèrent. C’est la confiance du citoyen dans l’impartialité de la justice, si ébranlée malheureusement. L’État de droit se construit et se renforce chaque jour par la rigueur du raisonnement juridique, la clarté du jugement rendu et la fidélité constante aux valeurs de neutralité, d’impartialité et de probité ».

Le président Jean-Paul Wyss, lors de son allocution. © Erich Zann
Le président Jean-Paul Wyss, lors de son allocution. © Erich Zann
Dominique Verdiel, président des Affiches / Cie des Médias, lors de son allocution Presse et médias. © Erich Zann
Dans son intervention, Dominique Verdiel, président des Affiches / Cie des Médias, a traité des liens entre presse et justice. © Erich Zann
De gauche à droite : avec Me David Roguet, vice-bâtonnier élu du Barreau de Grenoble, Magali Selles, vice-présidente du TA, Me Sandrine Fiat, bâtonnière élue du Barreau de Grenoble, Jean-Paul Wyss, président du TA, Jean-Christophe Videlin, doyen de la faculté de droit de Grenoble, Dominique Verdiel, président des Affiches / Cie des Médias, Gilles Hermitte, président de la cour administrative d'appel de Lyon, Mahamadou Diarra, secrétaire général de la préfecture de l'Isère, le général Antoine Faurichon de la Bardonnie, commandant de la 27e BIM, et Camille Galliard-Minier, députée. © Erich Zann
De gauche à droite Me David Roguet, vice-bâtonnier élu du Barreau de Grenoble, Magali Selles, vice-présidente du tribunal administratif de Grenoble, Me Sandrine Fiat, bâtonnière élue du Barreau de Grenoble, Jean-Paul Wyss, président du tribunal administratif de Grenoble, Jean-Christophe Videlin, doyen de la faculté de droit de Grenoble, Dominique Verdiel, président des Affiches / Cie des Médias, Gilles Hermitte, président de la cour administrative d’appel de Lyon, Mahamadou Diarra, secrétaire général de la préfecture de l’Isère, le général Antoine Faurichon de la Bardonnie, commandant de la 27e BIM, et Camille Galliard-Minier, députée. © Erich Zann

L’article Justice, presse et État de droit est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.


Publié le 23.10.2025 à 20:49

Après avoir grandi à Grenoble, entre le dédale des montagnes et le labyrinthe du laser game qu’il fréquentait déjà les week-ends, Cédric Remy dirige désormais l’entreprise qui a inventé ce jeu devenu culte. Un parcours atypique, entre marketing et passion du jeu, qu’il raconte avec la fougue du passionné.

Vous dirigez aujourd’hui Laser Game Evolution. Mais votre parcours ne vous prédestinait pas forcément à ce rôle…

C.R. J’ai commencé dans le marketing de la grande distribution, chez Intermarché. J’ai eu la chance de travailler sur le projet du tout premier service drive de France. Puis, j’ai refusé une proposition du groupement Mousquetaires pour ouvrir… une brasserie à Grenoble : Le Palace Café, boulevard Foch, que j’ai racheté en liquidation ! C’était une aventure incroyable, très différente, mais j’y ai créé un petit laboratoire marketing, avec des animations, des plats du jour et une vraie ambiance.

Et c’est là qu’a démarré votre partie chez Laser Game Evolution ?

C.R. La salle Laser Game Evolution de Grenoble était juste à côté. Patrick Fournier, le président, venait souvent boire un café. On a accroché tout de suite sur notre vision de l’accueil client, du marketing et de la communication. Quand j’ai vendu la brasserie en 2019, il m’a tendu sa carte et m’a suggéré d’envoyer mon CV. Une semaine plus tard, j’étais responsable régional. Et quelques années après, directeur général.

Une ascension rapide…

C.R. Oui, mais surtout très naturelle. Je ne cherchais pas ce poste. Ce que je voulais, c’était construire une stratégie. Et c’est ce que nous avons fait. Aujourd’hui, nous gérons une centaine de salles dans le monde et une trentaine de centres intégrés en France, en Belgique, au Luxembourg et au Canada… Notre plan de développement est ambitieux : entre deux et quatre ouvertures par an, avec des projets en Espagne, en Italie, et mon rêve personnel : à Londres ! C’est une ville pop, dynamique, où il pleut souvent… donc parfaite pour le laser game !

Laser Game Evolution a fêté ses 30 ans. Quelle est l’histoire derrière cette entreprise ?

C.R. C’est une histoire grenobloise, avant tout. Le tout premier Laser Game Evolution a été créé ici, à Grenoble, en 1994. C’est même le premier centre de laser game au monde sous cette forme. À l’époque, c’était un pari fou : proposer une activité de loisir indoor, immersive et technologique, à une époque où les gens découvraient à peine les jeux vidéo en salle. Patrick Fournier, notre président, a été visionnaire. Il a non seulement lancé le concept, mais il a aussi décidé très tôt de fabriquer notre propre matériel.

Aujourd’hui encore, vous êtes aussi fabricant de matériel, ce qui est rare dans ce secteur…

C.R. Les gilets, les pistolets, les logiciels, les labyrinthes… Tout est conçu ici, à Grenoble, par notre bureau d’études. Et c’est ce qui nous permet d’être encore là, trente ans plus tard, avec une vraie communauté et une culture du jeu. Nous sommes les seuls du marché à avoir cette double casquette d’exploitant et de fabricant. Et cela change tout. On peut adapter les gilets et les pistolets au niveau du joueur, pour que les parents et les enfants jouent ensemble. Laser Game Evolution a toujours misé sur l’innovation et l’expérience client, avec de nouveaux jeux, des modules uniques ou des effets sonores délirants… Le gilet peut se transformer soudainement en sapin de Noël clignotant ou se mettre à siffler comme une marmotte. Nous voulons que chaque partie soit différente, comme une expérience immersive.

Vous avez aussi lancé une bande dessinée autour de l’univers du laser game. D’où vient cette idée ?

C.R. C’est encore une idée de Patrick Fournier, qui est passionné de narration et de pop culture. Il a imaginé un univers intergalactique où les conflits ne se règlent plus par des guerres, mais par des matchs de laser game. Chaque espèce, chaque planète a ses propres caractéristiques, ses stratégies et ses héros. Et on suit une équipe qui part de la Terre, où le laser game est un loisir, pour découvrir que dans les étoiles, c’est une véritable discipline. Ce n’est pas juste un produit marketing, c’est une extension de notre vision du jeu : fun, stratégique et immersif. Et demain, nous voulons que cette BD soit le fil rouge de l’expérience client, qu’elle inspire nos décors, nos scénarios et nos jeux. On ne vend pas juste une partie, on raconte une histoire.

Le jeu, c’est votre philosophie de vie ?

C.R. J’ai une fille de 4 ans, donc le jeu est mon terrain de vie. Dans nos bureaux, il y a des comics partout, des bustes d’Iron Man et de Batman. Nous sommes des joueurs avant d’être des dirigeants. Et ça se ressent dans notre management guidé par la bienveillance, la passion et l’intelligence collective. Ce qui me touche, c’est de voir des familles, des collègues ou des amis rire ensemble après une bonne partie.

Le laser game est souvent perçu comme un jeu guerrier. Comment vous positionnez-vous par rapport à cette image ?

C.R. C’est un point très important pour nous. Le laser game n’est pas un jeu de guerre. C’est un jeu de stratégie, de précision et de mouvement. On ne parle jamais d’ennemis, mais d’adversaires. On ne « tue » pas, on désactive. Les mots comptent ! Nous voulons proposer une alternative positive et inclusive, en adaptant le matériel au niveau du joueur, pour que petits et grands puissent jouer ensemble.

Quelles animations proposerez-vous sur la Foire de Grenoble ?

C.R. Nous voyons les choses en grand ! Nous installerons une structure gonflable de 500 m², un labyrinthe mobile, pour permettre aux visiteurs de vivre une véritable partie de laser game, comme en salle. Nous avons travaillé main dans la main avec les équipes de la Foire pour recréer les conditions optimales d’obscurité et d’immersion. Tous les jours, nous proposerons aussi un blind test interactif, avec un système de reconnaissance vocale sur les smartphones.

Bio express : 
1989 : naissance à Paris.
2014 : diplômé d'un master de l'Idrac Grenoble.
2014-2019 : dirige le Palace Café, à Grenoble.
2019 : devient responsable régional de Laser Game Évolution.
2025 : nommé directeur général du groupe Laser Game Évolution.

L’article Cédric Remy : « Le jeu est mon terrain de vie » est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.


Publié le 23.10.2025 à 10:30

En 2025, un nouvel impôt vient compléter la panoplie fiscale française (déjà fournie) : la contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR). Cette mesure institue un taux effectif d’imposition minimum de 20 % sur les revenus les plus élevés.

La contribution différentielle est une mesure fiscale exceptionnelle qui devait en principe s’appliquer aux seuls revenus de l’année 2025 (mais qui, d’après le projet de loi de finances pour 2026, déposé le 14 octobre dernier, s’appliquera probablement aussi aux revenus 2026*). Elle vise à garantir que les contribuables ayant les revenus les plus importants acquittent au minimum 20 % d’impôt sur leurs revenus.

Ainsi, si un foyer très aisé a un taux d’imposition effectif considéré comme trop faible, c’est-à-dire inférieur à 20 %, alors il devra payer une contribution supplémentaire pour atteindre ce seuil minimal.

Cette contribution vient s’ajouter à une autre contribution frappant déjà les plus aisés : la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (dite CEHR) qui impose la fraction du revenu fiscal de référence excédant 250 000 euros pour un célibataire et 500 000 euros pour un couple marié ou pacsé au taux de 3 %, puis au taux de 4 % pour la fraction excédant 500 000 euros pour un célibataire et 1 million d’euros pour un couple.

Pour rappel, cette contribution sur les hauts revenus a été instituée par la loi de finances pour 2012 et doit prendre fin… l’année au titre de laquelle le déficit public des administrations publiques est nul. Elle avait déjà pour principe de faire contribuer les plus aisés. Elle s’applique à tous les contribuables, dont le revenu fiscal excède un certain seuil, alors que la contribution différentielle vise ceux dont le taux est inférieur à 20 %.

Qui est concerné par la nouvelle contribution différentielle ?

La mesure ne s’adressera qu’à un nombre très restreint de contribuables. En effet, environ 24 300 foyers fiscaux, sur les 41 millions de foyers fiscaux français, seraient redevables de cette contribution (soit 0,06 %). Cette imposition permettrait toutefois (selon les estimations optimistes du gouvernement) de collecter près de 2 milliards d’euros.

Les contribuables concernés par cette contribution temporaire sont ceux remplissant un double critère, à savoir :

– avoir un revenu fiscal de référence (RFR) supérieur à 250 000 euros pour une personne seule ou 500 000 euros pour un couple marié ou pacsé

– et avoir un taux d’imposition global (hors prélèvements sociaux) inférieur à 20 % de son revenu.

Autrement dit, seuls seront touchés les contribuables ayant des revenus très importants, mais qui ont réussi à réduire fortement leur taux effectif d’imposition par optimisation ou en raison de revenus spécifiques.

Comment la contribution différentielle est-elle calculée ?

La CDHR est due lorsque le taux moyen d’imposition du foyer, incluant impôt sur le revenu et contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, est inférieur à 20 % du revenu fiscal de référence.

Toutefois le calcul est plus complexe qu’il n’en a l’air, car il est déterminé à partir d’un revenu fiscal de référence « spécifique » retraité et propre à cette contribution. En effet, l’assiette taxable est diminuée de certains revenus exonérés et de certains abattements d’assiette, tels que par exemple les crédits d’impôt prévus par les conventions fiscales internationales pour éliminer les doubles impositions ou encore les réductions d’impôts au titre des investissements dits Duflot-Pinel.

De plus, les revenus exceptionnels, c’est-à-dire ceux non susceptibles d’être recueillis annuellement et qui dépassent la moyenne des revenus nets imposés au titre des trois dernières années, n’intégreront la base taxable que pour le quart de leur montant. Sont principalement visées les plus-values de cession de titres de sociétés. L’objectif est d’éviter d’imposer à la CDHR des contribuables qui se trouveraient sous le seuil d’assujettissement en l’absence de revenus ponctuels et exceptionnels.

Enfin, précisons que les avantages fiscaux prévus pour les dons et ceux prévus pour les emplois à domicile ne viennent pas majorer le montant de l’impôt sur le revenu retenu pour le calcul. Ce qui privera en pratique le contribuable de l’économie d’impôt relative à ces dépenses.

Au surplus, les prélèvements sociaux ne sont pas pris en compte dans le calcul, seul l’impôt de 12,8 % sera pris en compte pour les contribuables qui perçoivent des dividendes ou qui ont réalisé des plus-values mobilières !

Pas de panique, en pratique pas besoin de faire les calculs soi-même. L’administration va mettre en place un module spécifique à disposition des contribuables concernés pour déclarer les revenus dès décembre 2025.

L’échéance du 15 décembre 2025

La particularité de cette contribution est qu’elle fonctionne par anticipation : 95 % de son montant est dû au 15 décembre 2025. D’un point de vue très pratico pratique, la contribution sera déclarée selon les mêmes modalités que l’impôt sur le revenu sur l’espace particulier impôt.gouv.fr. Il n’est pas prévu la mise à disposition de formulaires pour une déclaration papier.

Le paiement de l’acompte devra également s’effectuer via l’espace particulier (aucun virement manuel ou paiement par chèque ne sera admis).

Le portail déclaratif sera ouvert uniquement entre le 1er et le 15 décembre 2025. Le contribuable devra saisir l’ensemble des revenus prévisionnels perçus ou à percevoir au cours de l’année 2025. Sur la base de ces éléments, l’administration calculera le revenu fiscal de référence retraité du contribuable pour déterminer s’il entre dans le champ d’application de la CDHR et déterminera le montant de l’acompte de la contribution due au titre de l’année 2025 (en pratique : 95 % du montant calculé). Le contribuable sera ensuite invité à procéder au règlement de l’acompte dans les 48 heures de sa déclaration.

Il ne sera possible de souscrire qu’une seule et unique déclaration d’acompte : après validation de la déclaration, il ne sera pas possible de la modifier, corriger ou annuler. Autre difficulté, il ne sera pas possible de saisir provisoirement les données avant de les valider, car le système de déclaration ne conserve pas l’historique des informations saisies. Les actions de déclaration et de validation doivent donc être effectuées concomitamment.

En cas d’insuffisance de versement, il restera toutefois possible, jusqu’au 15 décembre, de procéder au versement spontané d’un acompte supplémentaire. En revanche, en cas d’excédent de versement, aucune démarche pour le remboursement ne pourra être effectuée en ligne.

Imputation de l’acompte en 2026

L’acompte sera imputé sur la contribution finale dont le solde sera à verser l’année suivante, en même temps que le solde de l’impôt sur les revenus 2025, c’est-à-dire à l’été 2026. En cas de retard ou d’insuffisance de paiement, une pénalité de 20 % pourra être appliquée, ainsi que lorsque le montant de l’acompte est inférieur de plus de 20 % aux 95 % dus.

Eu égard à la sanction encourue, ce dispositif fait peser sur les contribuables concernés, et leur conseil, une lourde responsabilité dans la mesure où ils ne disposeront pas encore nécessairement des éléments permettant d’estimer le montant total de leurs revenus 2025 à la date requise. En effet, certaines informations relatives aux revenus ne seront pas encore disponibles en décembre 2025, ce qui rendra encore plus complexe la détermination du montant de l’acompte.

Exemple chiffré simplifié

Un célibataire a un revenu fiscal de référence de 350 000 euros. Il a payé 45 000 euros d’impôt sur le revenu et 10 500 euros de contribution exceptionnelle. Total : 55 500 euros d’impôts, soit un taux de 15,85 % de son revenu fiscal de référence retraité de 350 000 euros. La CDHR s’élèvera donc à 14 500 euros : (20 % X 350 000 euros) – 55 500 euros.

Entre le 1er et le 15 décembre 2025, il devra verser 95 % du montant de la CDHR déterminée par ses soins, soit 13 775 euros.

* Sous réserve des discussions à venir au Parlement concernant la loi de finances pour 2026 et de survie du gouvernement Lecornu II.

L’article La contribution différentielle sur les hauts revenus est à acquitter dès décembre 2025 ! est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.


Publié le 23.10.2025 à 10:23

L’événement investit de nouveau Alpexpo, du 1er au 11 novembre, avec la thématique du vintage. Plusieurs temps forts sont organisés sur les plus de 40 000 m2 d’espaces d’exposition.

Chaque année, les organisateurs de la Foire de Grenoble attendent environ 100 000 visiteurs. L’événement rassemble plus de 300 exposants, du 1er au 11 novembre, dans les halles d’Alpexpo, à Grenoble. En 2025, l’édition promet d’être colorée et nostalgique, avec un thème axé sur le vintage. Une exposition, nommée Sixties, pop et rétro !, permettra de se replonger dans les décors, modes et musiques des années soixante. Plusieurs temps forts seront proposés, avec par exemple un Market vintage et retrogaming, un festival de jeu de rôle ou encore un vide-dressing. Les associations et fédérations sportives locales seront présentes, dans un village des sports. Les grands clubs sportifs du territoire signeront des dédicaces.

Différents univers

Le public pourra découvrir des stands et faire des achats, autour de l’univers habitat et décoration, celui de la mode, du bien-être, de l’artisanat, de la gastronomie, ou le pôle de 3 000 m2 dédié à la mobilité. D’ailleurs, des voitures anciennes seront exposées, du 3 au 11 novembre. Une grande roue de 40 mètres de haut sera installée, de quoi prendre de la hauteur et voir différemment la capitale des Alpes. D’autres animations sont prévues, avec des nocturnes, des déambulations musicales, des mascottes…

Retrouvez ce dossier en intégralité dans l’édition des Affiches de Grenoble et du Dauphiné du 24 octobre 2025.
Les contenus de ce grand format :
- "La Foire de Grenoble a perduré, cela veut dire que les gens l'attendent" : interview de Nathalie Béranger, présidente d'Alpexpo
- Avec la Foire de Grenoble, un voyage dans les années soixante
- Un premier festival de jeu de rôle
- Une semaine pour préparer les stands
- Ce qui compte à la Foire, c'est l'affluence
- Un village civique de nouveau installé
- Des animations variées
- Zoom sur des exposants fidèles : La Maison de la couture, une aventure qui dure ; Horizon Montagne - La Boîte à ski : le matériel de montagne qui élargit son horizon ; Carross'Auto, toute une gamme de voiturettes
- Zoom sur des nouveaux exposants : L'espace 2B, l'expertise du sol aux murs ; Cali Cook Belledonne, des cookies made in Grenoble ; Belle entrée en piste pour le Bowlcenter

L’article Foire de Grenoble : retour aux Sixties est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.


Publié le 23.10.2025 à 10:20

Dans la foulée de leur qualification historique pour les 1/8es de finale de la Champions Hockey League, les Brûleurs de Loups vont-ils enfin lancer leur saison en Ligue Magnus, dont ils occupent seulement la cinquième place après dix journées, faute de régularité ?

Décevants en coupe d’Europe ces dernières saisons, les Grenoblois ont enfin réussi à franchir le cap à ce niveau, qui plus est sur la plus prestigieuse des compétitions continentales. Et ce malgré un tirage au sort qui n’incitait pas forcément à l’optimisme. « Même si nous avons perdu nos deux premières rencontres à domicile – 2-0 contre Berne et 5-1 contre Zug – nous sommes ressortis plutôt en confiance de ces matchs, parce que nous avons vu que nous étions capables de rivaliser. Et bien sûr, après nos deux victoires en Allemagne, nous y avons vraiment cru. Notre match contre Lausanne (victoire 7-4) a été le plus abouti de notre saison, aussi bien offensivement que défensivement. C’était beau à voir », s’enthousiasme Edo Terglav, l’entraîneur-adjoint des Brûleurs de Loups.

Pas de complexe d’infériorité

Si le technicien slovène considère son équipe plus physique et plus solide défensivement que la saison passée – notamment dans les phases de jeu sans palet – c’est surtout l’état d’esprit qui a fait la différence en coupe d’Europe : « Nous avons toujours dit aux joueurs qu’il fallait y croire, jouer comme on sait le faire, et ne pas se présenter sur la glace comme des petits. Même si Frölunda est sans doute le pire tirage possible (le club suédois basé à Göteborg a remporté quatre fois l’épreuve en 2016, 2017, 2019 et 2020), nous n’irons pas là-bas en touriste, mais avec la volonté de tout donner pour représenter au mieux la ville, le club et le hockey français. »

En dents de scie

Pour le capitaine Sacha Treille, au-delà de la fierté engendrée par ce beau parcours, cette campagne européenne a permis de « nous faire grandir en tant qu’équipe. Ça nous rendra forcément plus fort pour la suite du championnat. » Ce qui ne sera pas du luxe, au vu des résultats en dents de scie des Grenoblois en Ligue Magnus, à l’image de leur défaite 2-1 à Briançon (avant-dernier du classement) vendredi dernier. « Bien sûr, nous sommes un peu déçus de notre début de saison en Ligue Magnus. Mais nous ne sommes qu’à trois points de la première place. Si nous parvenons à être à fond sur chaque match, nous serons durs à battre », positive Edo Terglav, convaincu que « nous sommes notre principal adversaire ».

REPÈRES
Après dix journées de Ligue Magnus (sur quarante-quatre), les Grenoblois occupent la cinquième place du classement, avec un bilan de sept victoires (dont deux en prolongations) et trois défaites (dont une en prolongation). Ils ne pointent toutefois qu’à trois longueurs d’Angers (1er, qui compte un match en moins) et Rouen (2e).

L’article Les BDL sur leur lancée ? est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.


Publié le 23.10.2025 à 10:16

L’Alouette, à Bonnefamille

Ancien fief de Jean-Claude Marlhins, L’Alouette a changé de main en 2022, avec l’arrivée aux manettes et en cuisine du couple Mélanie et Bertrand Laudier. Finesse et créativité sont toujours au rendez-vous dans un cadre à la fois moderne, classe et chaleureux. C’est autour d’une table ronde nappée que les hôtes sont ici accueillis. L’aubergine française, compressé de tomates, pignons de pins et jambon San Daniele se dispute le droit d’entrée en piste avec le pâté en croûte et cette charlotte de la mer, fricassée de saumon et lieu noir, langoustine croustillante, bisque et crème fouettée. Toute la subtilité de la cuisine de Mélanie et Bertrand transparaît dans cette entrée où les différentes saveurs, loin de se télescoper, s’associent pour conférer à l’ensemble une complexité que la langoustine, à l’apogée de sa croissance, vient illuminer de sa croustillance, sans aucune condescendance. Un plat d’excellence !

Cuisson lente, rien ne Bresse…

La suite des réjouissances : confit de tendrons de veau sous feuille de chou, noix de veau juste snakée et polenta, filet de poisson rôti, crème de chou-fleur, fenouil, tomates/olives ou cette volaille de Bresse cuite en basse température, légumes et sauce morilles. Si la simple évocation de ce plat fait saliver, sa matérialisation y parvient aisément. Dans une assiette chaude, la volaille fond dans la bouche, sous une abondante tombée de morilles, alors qu’une sauce avenante, de petits légumes et des pommes de terre rôties font de ce plat une suite de bouchées succulentes. Les desserts méritent l’attention, à l’image de cette mousse au chocolat, glace au poivre de Timut, crumble au curry et cacao. Autre choix, une tartelette aux camerises et sa crème d’amande. La carte des vins survole une grande partie de la France vinicole avec le sancerre d’Henri Bourgeois à 60 euros, le rare bandol blanc de Pibarnon à 80 euros ou le saint-joseph Les Serines de Cuilleron à 90 euros. Loin d’un aventureux miroir aux alouettes, cette table vaut réellement le détour.

DEMANDEZ L’ADDITION
Cadre : splendide, deux grandes salles aux tons chaleureux, de la lumière, une terrasse bucolique. Tables rondes nappées, serviettes en tissu.
Menus : 32, 38, 44, 48 et 55 euros.
Le chef : au piano à 4 mains, un duo talentueux déjà présent de longue date dans l’établissement du temps de Jean-Claude Marlhins. Un régal de la mise en bouche au dessert.
Carte des vins : bien achalandée, elle se montre plus généreuse dans ses propositions que dans ses tarifs.
Pain : de campagne.
Café : bon, servi avec ses mignardises.

L’Alouette : 475, route de Crémieu, à Bonnefamille. 04 78 40 54 74. Environ 50 couverts. Fermé le samedi midi, le dimanche soir et le lundi.

L’article Vraiment chouette, cette Alouette ! est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.


Publié le 23.10.2025 à 10:09

Cette balade de proximité, longtemps en forêt, permet d’apprécier les teintes automnales et se termine par un parcours panoramique qui surprend par sa dimension.

Du parking, un panneau indique la Grande Sure. C’est la direction à prendre, en s’engageant sur un large chemin forestier. En se retournant, on aperçoit au-dessus des arbres les alpages du Charmant Som et, plus à droite, la cime élancée de la Pinéa. Sur la gauche, on devine la profonde dépression des gorges du Guiers Mort avec, en toile de fond, les contreforts du Grand Som.

À travers la forêt de Génieux

Dès les premiers pas de la balade, on pénètre sous les frondaisons de l’une des plus belles forêts de la Chartreuse. Grâce à la diversité des essences qui rassemblent les principales espèces des Alpes du Nord, on bénéficie d’un magnifique écrin de verdure qui, en période automnale, se transforme en un superbe panachage de couleurs. Au rouge rutilant des érables s’ajoute le jaune transparent des fayards, les teintes chaudes des sorbiers et la verdure presque arrogante des sapins et des épicéas ! On peut d’autant plus apprécier cette féerie de couleurs que le début de la marche se déroule sur un parcours pratiquement horizontal. C’est pourquoi, le brusque raidillon de la montée au pas de l’Âne surprend par sa pente soutenue et son aspect rocailleux pour la partie la plus ingrate de la balade… mais qui n’exige que quelques courtes minutes avant de retrouver un itinéraire plus agréable, qui s’enfonce au cœur de la forêt de Génieux pour offrir de nouvelles palettes de couleurs pour le plus grand plaisir des yeux. Plus haut, on atteint un croisement (panneaux de randonnée). Laissant, légèrement sur la droite, la piste menant au col de la Petite Vache, par lequel on peut revenir, il faut prendre le sentier de gauche. Au terme d’un cheminement d’une déconcertante facilité, le sentier bute sur un ressaut pour gagner le col de la Grande Vache qui émerge de la forêt. Grâce à un environnement dépouillé, on profite d’un vaste panorama qui mérite un arrêt prolongé (voir texte encadré). Le col de la Sure (1 675 m d’altitude), terme de la balade, se rejoint en quelques minutes.

Plusieurs variantes possibles

Le retour sur le parking se déroule par le même itinéraire, mais on peut soit prolonger la balade, soit effectuer un retour par une mini-boucle. Il est évident que les randonneurs les plus entraînés lèvent leur regard en direction de la Grande Sure, qui se dresse juste au-dessus du col. Il en coûte près de deux heures supplémentaires par un sentier raide et escarpé, mais le panorama du sommet (1 920 m d’altitude) récompense largement les efforts consentis. Par temps clair, la vue s’étend du mont Blanc aux Cévennes ardéchoises (Mézenc et Gerbier de Jonc), en parcourant tous les massifs des Alpes du Nord, de la Vanoise aux Écrins, en passant par Belledonne, le Dévoluy et le Vercors, sans oublier un spectaculaire survol du massif de la Chartreuse. Même si on ne se sent pas le courage de monter jusqu’à la Grande Sure, nous conseillons de réaliser une petite variante avant de rejoindre le col de la Charmette. Dans ce cas, du col de la Sure, il faut descendre plein nord, avant de prendre le bon sentier qui s’accroche à flanc de montagne pour mener au col de la Petite Vache (1 643 m d’altitude). En descendant sur le versant opposé, on rejoint très vite
l’itinéraire emprunté à la montée.

Difficulté : 2/4. Temps aller-retour : 3 h 30. Dénivellation cumulée : 400 m. Carte de référence : carte IGN Chartreuse sud 3334 OT. Balisage : panneaux de randonnée, marques jaunes. Départ : du col de la Charmette, à 25 kilomètres de Grenoble, en passant par Saint-Égrève et Proveysieux (panneaux d’information et de randonnée).

L’article Le col de la Sure, dans le massif de la Chartreuse est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.


Publié le 23.10.2025 à 09:34

Lors des 22es Pyramides d’argent de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) Alpes, Les Prairies de Breuil, à Vif, BHT3, à Grenoble, et Le Clos Coquet-Octave, à Eybens, ont été récompensés.

Pointés par certains comme étant l’un des problèmes de la crise du logement, les promoteurs immobiliers de la région continuent de faire savoir qu’ils entendent être la solution. Le 15 octobre, trois cents personnes étaient présentes au Podium de Poisy (Haute-Savoie) pour distinguer des programmes immobiliers novateurs et exemplaires. Pour Vincent Davy, président de la FPI Alpes, « ce rendez-vous annuel célèbre l’excellence, l’innovation et l’engagement de la profession au cœur de nos territoires alpins. » Mais le président continue d’alerter sur les difficultés que rencontre la filière : « Notre secteur a traversé et traverse encore une période d’ajustement majeure entre hausses des coûts, contraintes réglementaires et difficultés d’accès aux financements pour les acquérants. Face à la crise du logement, nous ne baissons pas les bras. » Olivier Aubert, président de la Fédération du BTP 74 et président du jury des Pyramides 2025, s’est montré agréablement étonné : « L’ingénieur que je suis a été très agréablement surpris dans le processus de la qualité des projets qui ont été présentés aux Pyramides. J’ai été bluffé par le niveau technique, par le degré d’implication pour une intégration dans l’environnement, pour l’amélioration du cadre de vie. Il y a tout un panel de critères dans la promotion que le grand public ne connaît pas. »

Six réalisations distinguées

Le trophée de la qualité globale revient aux Prairies de Breuil (Edifim et Groupe-6 Architectes), à Vif, salué pour son « intégration harmonieuse au patrimoine local et son esthétique inspirée des formes rurales ». Le prix de l’immobilier d’entreprise récompense BHT3, à Grenoble (Bouygues Immobilier, Unanime), un bâtiment modulable dédié aux start-up innovantes, « modèle de sobriété et de flexibilité ». Le prix de la conduite responsable des opérations distingue Le Clos Coquet-Octave, à Eybens (Gilles Trignat Résidences), pour « sa gestion exemplaire des risques et son approche écoresponsable ». La pyramide du bâtiment bas carbone consacre la résidence Fairway, à Bossey, en Haute-Savoie (Edifim, A3). La pyramide de la mixité énergétique salue la résidence Arborescence, à Gap, dans les Hautes-Alpes (Pro & Immo et Gilles Trignat Résidences). Enfin, le grand prix régional distingue Cœur Frangy, en Haute-Savoie (Sogeprom, Empreinte[s] Architecte), un projet de revitalisation urbaine alliant logements diversifiés, commerces et espaces publics.

L’article Pyramides d’argent : trois programmes lauréats en Isère est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.


Publié le 23.10.2025 à 09:28

Implantée au Pont-de-Beauvoisin, cette entreprise familiale née en 1968 fabrique sur mesure et distribue du mobilier contemporain de qualité. Elle a su évoluer et s’adapter aux changements de modes de consommation de sa clientèle.

Thierry Lombard a toujours baigné dans le travail du bois. À l’âge de 4 ans, il plantait déjà des clous dans l’atelier situé dans la maison familiale de Saint-Bueil, dans la Valdaine, d’où le nom de Val’Meubles. Son père, Gabriel Lombard, y avait démarré son activité en 1968. « En 1974, il s’est installé au Pont-de-Beauvoisin, qui était alors une place forte de l’ameublement rayonnant dans toute la région Rhône-Alpes. Il s’est associé avec Jean Descotes-Genons et André Liatard, explique cet ébéniste de métier, entré dans l’entreprise en 1984. Mon père est parti à la retraite en 2002 et ses deux associés en 2010, date à laquelle j’ai racheté Val’Meubles. » La relève est assurée, puisque ses deux fils travaillent aussi dans l’entreprise :Martin s’occupe de l’installation et Étienne de l’atelier.

Fabrication et revente

Tables, lits, placards, armoires, commodes… Les ébénistes expérimentés de Val’Meubles fabriquent du mobilier contemporain sur mesure, à la demande d’une clientèle qui se compose exclusivement de particuliers. Val’Meubles se fournit en bois massif local dans une scierie aux Abrets-en-Dauphiné. Il s’agit essentiellement de chêne, même si le noyer, qui a fait la renommée du Pont-de-Beauvoisin, est encore utilisé : « Il est moins tendance car c’est un bois plus foncé, mais il a la particularité d’être contrasté et veiné, ce qui apporte du caractère sur des compositions plus épurées », précise Thierry Lombard. Les matériaux dérivés (médium, panneaux de particules, laque) viennent quant à eux d’un fournisseur à Chambéry. La revente de meubles haut de gamme produits en France ou en Europe (canapés, chaises…) représente par ailleurs 40 % de l’activité de l’entreprise. « Nous apportons du conseil à nos clients et une offre globale pour leur intérieur. C’est ce qui fait notre force par rapport à la concurrence des grandes enseignes qui ne proposent que du mobilier standard, mais aussi des fabricants purs qui réalisent uniquement des aménagements d’intérieur », souligne Thierry Lombard.

Aménagement spécifique

Val’Meubles s’adapte ainsi aux évolutions du métier, observées depuis une quinzaine d’années. « Avant, les clients se meublaient de manière classique. Aujourd’hui, nous avons un rôle de décorateur et d’agenceur d’intérieur, précise Thierry Lombard. L’aménagement spécifique représente désormais 60 % de notre chiffre d’affaires, contre 10 à 20 % par le passé. Nous prenons davantage en compte la façon de vivre de nos clients et nous adaptons leur intérieur, par exemple s’ils ont des enfants ou non. Leur exigence est supérieure : ils veulent des meubles faciles d’entretien, qui leur correspondent. » Alors que le marché de l’ameublement traverse une période difficile, avec une consommation en baisse, Val’Meubles reste un fidèle exposant de la Foire de Grenoble, qui lui permet de se faire connaître auprès de nouveaux clients. L’entreprise envisage aussi de développer les collaborations avecdes architectes ou des décorateurs d’intérieur, avec qui elle travaille occasionnellement.

Repères
1968
: c’est la date de création de Val’Meubles par Gabriel Lombard, à Saint-Bueil.
1974 : l’entreprise s’installe au Pont-de-Beauvoisin, ville réputée pour être « la cité du meuble ».
12 : Val’Meubles compte douze salariés, dont sept ébénistes et une vernisseuse.
2 millions d'euros : le chiffre d’affaires de Val’Meubles tourne autour de 2 millions d’euros.

L’article Val’Meubles ne reste pas au placard est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.


END