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Annonces légales - Marchés publics - Ventes aux Enchères

Publié le 23.03.2023 à 14:03

Aux portes des montagnes du Dévoluy

Une incursion à la frontière des Alpes du Sud pour découvrir un massif insolite du Dauphiné, dont l’environnement dépouillé et minéral ne manque pas de surprendre.

La première étape de cette balade consiste à rejoindre la cabane du Flayard en s’engageant sur le large chemin qui borde les eaux du Buech. Dès le départ, le regard est attiré par le relief tourmenté qui caractérise le massif du Dévoluy pour lui donner un caractère alpin, malgré une altitude modeste qui ne dépasse pas les 2 500 m.

Vers la cabane du Flayard.

Au terme d’un petit quart d’heure, on atteint un croisement (panneau de randonnée). Laissant le chemin qui se prolonge en direction du fond du cirque de montagnes, il faut prendre, sur sa gauche, l’étroit sentier qui monte droit dans la pente pour l’une des parties les plus raides de la balade, mais qui n’exige que quelques minutes d’effort. On rejoint ensuite un bon chemin d’alpage qu’il faut suivre jusqu’à la cabane. Tout en marchant sur une pente modérée, on profite de belles perspectives sur les sommets environnants, notamment sur le Rocher Rond qui ferme la vallée et qui est le point culminant du département de la Drôme (2 456 m d’altitude). La fine dentelle de pics, de pinacles, de clochetons de la Crête des Aiguilles ne manque pas d’intérêt. Le contraste est saisissant entre la verdure profonde de la forêt et les teintes claires des longues casses d’éboulis qui s’élèvent jusqu’au pied des falaises. On arrive très vite en vue de la cabane du Flayard, partiellement masquée par un bosquet de verdure (1 600 m d’altitude), à proximité d’une petite source qui permet de se désaltérer. Cet espace peut marquer le terme de la balade pour les personnes à court de condition ou pressées par le temps.

Le lac du Lauzon.

Nous conseillons de poursuivre la marche au moins jusqu’au lac du Lauzon pour profiter de la beauté du cadre. Il en coûte une petite heure (aller-retour) sur un sentier qui s’élève à travers les alpages sur une pente soutenue, qui impose une bonne gestion de l’effort. Grâce à l’absence de végétation, la vue s’étend sur un magnifique amphithéâtre de sommets qui donne naissance aux sources du Buech. Du roc de Garnisier à la Tête du Lauzon, une longue ligne de crête se déploie, émaillée de cimes finement ciselées par l’érosion, offrant ainsi un véritable régal pour les yeux ! Au terme d’un ultime ressaut, on débouche dans une petite cuvette au bas de laquelle se niche le lac du Lauzon. À la fin de l’été, il se réduit à une simple mare, mais l’intérêt réside dans la beauté d’un paysage dépouillé à l’aspect minéral.

Après le col de Charnier.

On aperçoit, au-dessus, l’étroite échancrure du col du Granier, accessible en une vingtaine de minutes par un bon sentier qui se faufile entre les éboulis. Du col (2 103 m d’altitude), le regard bascule sur le versant oriental, un véritable désert de pierre. À l’horizon, plusieurs sommets du massif des Écrins apparaissent (pic d’Olan, Sirac, Chaillol-le-Vieux…). En prenant une étroite piste qui part sur la gauche, on peut, sans aucune difficulté, gagner la Tête du Lauzon (2 278 m d’altitude), d’où on bénéficie d’un immense panorama qui porte jusqu’au mont Ventoux.

Difficulté : difficile 
Temps : 5 heures. 
Dénivelé : 1 000 m. 
Carte de référence : carte IGN Dévoluy 3337 OT. 
Balisage : panneaux de randonnée, marques jaunes et vertes. 
Départ : du vallon de la Jarjatte, à 85 km de Grenoble, en passant par Monestier-de-Clermont, Clelles, le col de la Croix-Haute et le hameau de la Jarjatte. Laisser son véhicule au terminus de la route goudronnée, au lieu-dit les Granges des forêts (panneaux de randonnée).

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Publié le 23.03.2023 à 14:01

Des actions pour la cohésion des territoires

Stanislas Bourron, directeur général de l’Agence nationale de la cohésion des territoires, était de passage en Isère le 17 mars pour rencontrer les élus locaux et les services de l’État autour des projets soutenus par cette structure.

Alors que plusieurs communes iséroises signent actuellement la convention qui les engage dans le programme « Petites villes de demain », piloté par l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), son directeur général Stanislas Bourron a fait étape en Isère, le 17 mars, dans le cadre de son « tour de France » des départements.

Accompagnement des communes.

Pour celui qui a été nommé en décembre dernier, l’objectif était de « venir au plus près des services de l’État, mais aussi des élus, pour voir comment les choses se passent, quelles sont les difficultés rencontrées et ce qui doit être amélioré ou doit évoluer ». Dans la matinée, Stanislas Bourron a ainsi rencontré les maires des 14 communes labellisées « Petites villes de demain », ainsi que des 3 communes qui mettent en œuvre le plan Action cœur de ville en Isère, afin de faire le point sur ces dispositifs d’accompagnement portés par l’ANCT. Le préfet de l’Isère, Laurent Prévost, a souligné « la qualité du partenariat, très dynamique, avec une volonté de jouer tous dans le même sens », tout en ajoutant : « Nous sortons de cette période d’étude où il s’agissait d’apporter des crédits d’ingénierie pour accompagner les collectivités. Tout l’enjeu va maintenant être la bascule sur l’opérationnel, et il faut que nous soyons en situation d’apporter des aides à l’investissement quand c’est nécessaire ». Cela a aussi été l’occasion, pour Stanislas Bourron, de présenter la nouvelle feuille de route de l’ANCT, qui comprend deux priorités : « Faire entrer la transition écologique dans l’ensemble de nos programmes d’action », ainsi que « développer notre accompagnement sur-mesure, en donnant plus de moyens d’intervention en proximité aux préfets ». Il a également dévoilé de nouveaux dispositifs, comme Action cœur de ville II, qui va s’intéresser aux entrées de ville.

Avenir de la moyenne montagne.

L’après-midi, un temps d’échanges était organisé au col de Porte, avec les élus de la Chartreuse de la Métropole de Grenoble, pour évoquer l’avenir et les perspectives de la moyenne montagne, autour d’actions soutenues par le programme « Avenir Montagnes ». « Ce n’est pas simplement une affaire de saison de neige plus ou moins bonne, mais de transformation d’un modèle avec tout ce que cela comporte en termes d’emplois, d’infrastructures qu’il faut faire évoluer, d’utilisation de la ressource en eau… Il y a de vrais enjeux de transition », insistait le préfet.

Née en 2019, l’ANCT est issue de la fusion de la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (Datar), de la Délégation interministérielle à la ville, de l’Agence du numérique et de l’Établissement public national d’aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux (Epareca). Son champ d’action couvre l’ensemble de la politique de cohésion des territoires, en particulier à travers les programmes « France services », « Action cœur de ville », « Petites villes de demain » ou encore « Avenir montagnes », afin d’aider les territoires confrontés à des problématiques de centralité, d’habitat, de politique de la ville, de désertification des services publics…

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Publié le 23.03.2023 à 13:20

Ce qu’il est bon de savoir à propos de l’achat sur plan

Vous souhaitez réaliser l’acquisition d’un logement neuf. Vous vous demandez quelles sont les étapes jusqu’à la remise des clés. Les points de vigilance ? Vos garanties ? Lorsque vous faites l’acquisition d’un appartement neuf ou d’une maison neuve, on parle de vente en l’état futur d’achèvement (Véfa) ou d’acquisition sur plan.

La principale caractéristique de cette vente est que le bien est vendu en cours de construction. Elle permet à un promoteur de financer son opération avant que les travaux soient terminés, au moyen des fonds versés par les acquéreurs au fur et à mesure de l’avancement des travaux. En contrepartie, l’acquéreur est protégé par des garanties financières et juridiques afin de sécuriser cette transaction immobilière.

Vous avez trouvé le lieu et la situation idéaux pour votre projet immobilier (commerces, transports, écoles, etc.) et avez rencontré un promoteur vous présentant un projet répondant à vos attentes. Il est l’heure de concrétiser vos ententes par écrit.

L’avant-contrat en matière d’achat sur plan est un contrat de réservation qui se distingue de l’avant-contrat dans l’ancien (compromis). La signature du contrat de réservation ne contraint pas le vendeur à construire, ni à vendre. Il s’engage uniquement à vous réserver le lot désigné au contrat si l’opération voit le jour, en contrepartie du versement d’un dépôt de garantie consigné (2 à 5 % du prix de vente selon la durée de livraison). Ce contrat contient toutefois des mentions obligatoires sous peine de nullité, notamment prix, consistance des biens vendus, date de livraison, condition suspensive de prêt de l’acquéreur. L’acquéreur bénéficie d’une faculté de rétractation de dix jours conformément à la loi, comme pour une vente immobilière classique.

Le promoteur a réuni toutes les autorisations d’urbanisme purgées des recours, il a obtenu les garanties financières d’achèvement et les assurances obligatoires, le programme peut donc se réaliser. De votre côté, vous avez obtenu votre financement. Le notaire du programme vous notifie un projet d’acte valant offre de vente, les plans cotés du bien vendu et la notice descriptive technique.

Vous avez encore un mois de réflexion avant de signer l’acte de vente. Le contrat devra contenir la désignation du bien vendu, le prix et ses modalités de paiement, le délai de livraison, les matériaux et équipements prévus pour la construction, les autorisations d’urbanisme, les garanties financières et les assurances de constructions.

Vous voici propriétaire d’un bien en cours de construction, quelles sont vos garanties que le projet ira bien jusqu’au bout, que vous aurez bien les clés de votre logement et dans les délais prévus ?

Dois-je payer la totalité du prix de vente le jour de la signature de l’acte chez le notaire ?

Le prix de vente mentionné dans l’acte n’est pas réglé en totalité le jour de la signature de l’acte de vente. Il est stipulé payable au fur et à mesure de l’avancement des travaux, conformément à la loi et selon un échelonnement précisé dans l’acte. Le calendrier des paiements est d’application impérative. Des appels de fonds intermédiaires sont autorisés sous réserve que le vendeur n’outrepasse pas les seuils maximums réglementaires et que les travaux soient concrètement réalisés. Il doit en justifier en remettant à l’acquéreur une attestation d’un architecte ou cabinet indépendant.

Le bien n’est pas encore achevé et le vendeur est en faillite, que se passe-t-il ?

La loi vous protège en garantissant l’achèvement du bien par une garantie financière d’achèvement ou de remboursement, que le vendeur doit obligatoirement souscrire avant la signature de l’acte de vente. Cette garantie prendra le relais en cas de défaillance du vendeur afin de vous assurer de l’achèvement de votre bien.

Les travaux sont terminés, puis-je prendre possession de mon logement ?

Le vendeur, en sa qualité de maître d’ouvrage, effectue la réception de la construction avec les entreprises. Un procès-verbal est établi dans lequel sont consignés les malfaçons et les défauts apparents. Le vendeur pourra faire jouer la garantie de parfait achèvement qu’il détient et exiger de l’entrepreneur la réparation des défauts constatés.

Le moment « clé » de l’acquisition sur plan est la livraison. Cette étape est l’une des plus importantes du processus, c’est le moment de vérifier que votre logement correspond à vos attentes et surtout aux documents contractuels que vous avez signés (plan, notice technique). Il est recommandé d’être très attentif et de se faire éventuellement accompagner par un professionnel du bâtiment pour effectuer une livraison prudente et sereine.

Différents schémas sont possibles :

– la livraison s’effectue sans réserve, le logement correspond aux plans contractuels, aucune anomalie, ni défauts apparents, les clefs sont remises, la prise de possession a lieu et le solde du prix est payé ;

– la livraison s’effectue avec des réserves notées dans un procès-verbal, les clefs sont remises, la prise de possession et le paiement du solde du prix ont lieu. Le vendeur a l’obligation de lever les réserves dans l’année.

À l’issue de ces deux premières situations, un procès-verbal de réception est signé entre les parties, avec ou sans mention de réserves. Ce document est à conserver par l’acquéreur.

– le refus de livraison : vous contestez l’achèvement (le bien est inutilisable ou non terminé) ou les réserves sont contredites par le vendeur, il n’y a pas de prise de possession, ni de remise de clés et le solde du prix n’est pas réglé.

Les promoteurs ont souvent la bonne pratique d’organiser une prévisite avant la livraison officielle, ce qui permet de pointer les éventuels problèmes que les entreprises encore sur place pourront résoudre rapidement. Cela évite un éventuel refus de livraison.

Attention, dans le cadre d’une vente dans un immeuble collectif, cette livraison ne concerne que votre appartement, la livraison des parties communes s’effectuera par le syndic de copropriété que vous aurez choisi en assemblée générale.

J’ai intégré mon logement, mais je découvre par la suite des anomalies, que puis-je faire ?

Le bien livré ne doit comporter aucune malfaçon, non-façon ou défaut de conformité. À défaut, le vendeur s’expose à différentes sanctions légales : travaux de mise en conformité, diminution du prix, voire résolution de la vente. La vente sur plan est donc très protégée et offre de nombreuses garanties.

La protection se situe au niveau des garanties légales dues par le vendeur, à savoir :

La garantie de parfaitement achèvement : avec la garantie des vices et défauts de conformité apparents (défauts perceptibles au terme d’un simple examen visuel, décelable par un individu prudent et diligent, dépourvu de compétences techniques), la loi impose au promoteur-vendeur de lever les réserves dans l’année suivant la livraison.

La garantie d’isolation phonique : cette réglementation permet de demander au promoteur de diligenter une expertise afin de s’assurer que les normes en matière d’isolation phonique ont bien été respectées. Cette garantie est d’un an à compter de la livraison et bénéficie au premier occupant. Elle s’éteint donc en cas de départ anticipé du premier occupant dans l’année de la livraison.

La garantie biennale : cette garantie joue dans les deux ans à compter de la livraison, pour les désordres qui affectent des éléments d’équipements qui sont dissociables du gros œuvre, comme une porte qui se voile, le moteur du volet roulant qui présente des dysfonctionnements.

La garantie dommages-ouvrage : cette garantie, de dix ans à compter de la réception des travaux des entreprises par le promoteur, couvre les vices affectant le gros œuvre de l’immeuble, son squelette (murs, planchers, toiture, étanchéité). Il s’agit de défauts non visibles qui rendent le logement impropre à son usage ou qui compromettent sa solidité. Cette assurance obligatoire fournie par une compagnie agréée par l’État a pour fonction de payer les travaux de réparation des vices en dehors de toute recherche de responsabilité, à charge pour elle d’actionner à postériori l’assurance de l’entreprise à l’origine du sinistre. La jurisprudence étend la garantie aux désordres liés aux éléments d’équipements du bien dissociables ou non, d’origine ou installés sur l’existant, lorsqu’ils rendent l’ouvrage dans son ensemble impropre à sa destination.

Comme vous pouvez le constater, le législateur veille à votre protection tout au long de votre projet d’acquisition sur plan. La présence de différents intervenants professionnels (promoteur, banque, notaire) est aussi un gage de sécurité. Il ne faut surtout pas hésiter à les consulter tout au long du processus d’acquisition afin qu’ils puissent répondre à vos interrogations.

Par Me Valérie Prévosto-Roy, notaire.

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Publié le 23.03.2023 à 13:18

Droit à l’erreur en matière fiscale : peut-on ou doit-on régulariser ?

La loi du 10 août 2018 pour un État au service d’une société de confiance, dite loi Essoc, a été mise en place pour promouvoir la confiance dans les relations entre les « usagers » particuliers ou entreprises et l’administration.

Parmi les mesures issues de cette loi Essoc, figure la généralisation du droit pour les usagers de bonne foi de se mettre en conformité avec leurs obligations déclaratives sans faire l’objet d’une sanction pécuniaire. On parle ainsi de droit à l’erreur.

Et en matière fiscale, c’est l’article 5 de cette loi qui prévoit la possibilité pour les contribuables de corriger les inexactitudes ou omissions qu’ils ont commises de bonne foi dans les déclarations servant à l’assiette et au calcul des impôts.

En contrepartie, ils ne se voient pas appliquer des majorations ou des amendes aux droits supplémentaires résultant de ces déclarations rectificatives. Par ailleurs, l’intérêt de retard, qui est censé réparer le préjudice du Trésor public, du fait de la perception différée de sa créance, est réduit.

Ce droit à régularisation peut intervenir dans deux situations très précises : d’une part, une régularisation spontanée ; d’autre part, une régularisation en cours de contrôle.

La régularisation spontanée.

Pour être éligible à ce type de procédure, l’entreprise ou la personne concernée doit répondre à trois conditions : spontanéité, bonne foi et paiement.

Ces conditions sont strictes, c’est-à-dire lorsque le dépôt d’une déclaration rectificative est effectué de bonne foi et intervient avant tout acte de l’administration, comme une avant mise en demeure, un avis de vérification, une demande de renseignements ou encore une demande d’éclaircissements adressée par la direction générale des Finances publiques…

Dans cette hypothèse, s’il y a effectivement paiement des droits en même temps que le dépôt ou qu’une demande d’étalement du paiement des droits est sollicitée, il n’y aura pas de pénalités et ni d’application d’une réduction de moitié de l’intérêt de retard (article 1727-V du Code général des impôts). Le taux plein est de 0,2 % par mois de retard, donc celui-ci sera au taux de 0,1 %.

Par exemple : une déclaration rectificative de l’impôt sur le revenu 2020 avec des droits de 10 000 euros est déposée spontanément en mars 2023.

Le point de départ des intérêts de retard est le 1er juillet 2021 ; le point d’arrivée est le 31 mars 2023, soit 21 mois.

Taux normal :

21 X 0,2 % = 4,2 %, ce qui donne un intérêt de retard de 10 000 x 4,2 % = 420 €.

Taux réduit :

21 X 0,1 % = 2,1 %, ce qui donne un intérêt de retard de 10 000 X 2,1 % = 210 €.

Force est de constater qu’à part faire un audit des déclarations passées, il y a fort peu de probabilités à se retrouver dans une telle situation.

Malheureusement, on se rend compte d’erreurs plutôt suite à la réception d’un courrier de la part de l’administration fiscale. Reste donc potentiellement l’application de la procédure de régularisation pour éviter de lourdes pénalités.

La régularisation à l’occasion d’un contrôle.

Cette procédure de régularisation en cours de contrôle de tous les impôts est prévue à l’article L 62 du livre des procédures fiscales (LPF). Elle permet de régulariser, sous conditions, la plupart des erreurs relevées au cours d’un contrôle fiscal, que celui-ci concerne un particulier ou une entreprise.

Cette fois-ci, cinq conditions doivent être respectées :

– il faut en faire la demande expresse par écrit et s’engager à régulariser sa situation dans les trente jours ;

– toutes les déclarations doivent avoir été déposées dans les délais. Par exemple, si une déclaration de plus-value est manquante, cette procédure n’est en principe pas applicable ;

– l’erreur ou omission doit être commise de bonne foi ;

– on doit déposer une déclaration complémentaire de régularisation (DCR) ;

– il faut payer les droits et intérêts de retard au taux réduit à la date prévue.

Quand ces cinq conditions sont réunies, l’intérêt de retard est réduit de 30 % et il n’y a pas de pénalités après examen par le service de la demande. Bien évidemment, il doit y avoir eu au préalable une information de la part du service vérificateur dans le courrier adressé au début de la procédure ou dans la charte des droits et obligations du contribuable vérifié.

Il est important de souligner que le droit à l’erreur ne s’applique pas au défaut ou au retard de souscription des déclarations, ni au défaut ou au retard de paiement.

Ce peut être le cas en matière d’impôt sur la fortune immobilière, s’il n’y a pas eu de déclarations déposées, la personne ayant estimé en toute bonne foi ne pas dépasser le seuil d’imposition, ce qui peut donner lieu à de nombreuses discussions sur des valorisations immobilières. Il ne faut pas oublier que dans ce cas, on est sur des délais de prescription de six ans, donc avec un intérêt de retard qui peut être conséquent, ainsi que les pénalités applicables (10 % à 40 %).

À l’occasion de vérifications de comptabilité, il sera également difficile de démontrer la bonne foi de la société pour bénéficier de cette procédure lorsqu’une erreur aura été commise de façon répétée (par exemple : à chaque exercice) et portant sur des droits importants, car les pénalités pour manquements délibérés (anciennement mauvaise foi) seront plutôt appliquées par le service vérificateur avec proposition d’une éventuelle transaction pour faire accepter cette sanction financière.

Les chiffres publiés par Bercy nous donnent, en 2022, un total de 14,6 milliards d’euros pour les montants mis en recouvrement après contrôle fiscal, soit 8,2 % de plus qu’en 2021 et dont 45 % des contrôles sur pièces qui se sont terminés par des régularisations en cours de contrôle (47 000 dossiers en 2022 contre 43 000 en 2021).

On constate donc que la loi Essoc a permis d’accélérer ces procédures de régularisation et les rentrées financières qui en découlent. Le data mining (analyse des données), qui monte en puissance aujourd’hui, devrait déclencher de plus en plus de régularisations, car le croisement de données va forcément déboucher sur une augmentation de l’exploitation d’anomalies déclaratives et des demandes d’informations devraient très certainement se multiplier à l’avenir pour inciter à régulariser en cas de bonne foi, sinon gare aux sanctions ! 

Par Me Sophie Colomb, avocate au Barreau de Grenoble.

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Publié le 23.03.2023 à 13:15

Vraiment éclatant !

Critique gastronomique du restaurant L’Éclat de Sel, à Voiron.

Ouvert en 2020 par Andréa et Jérémy Chavasse-Frette, L’Éclat de Sel s’est vite imposé comme l’une des adresses phares de la ville. Trois ans après, une nouvelle visite s’imposait pour confirmation. L’examen est réussi au-delà de toutes espérances. Dans un cadre feutré où pierres et bois s’entremêlent dans une symphonie de tons chauds, le festin débute par une escalope de foie gras pochée à la liqueur de noix des pères chartreux, émulsion d’oignons des Cévennes caramélisés au beurre de sauge, compotée de poire. Une entrée en alliance chaud/froid, qui étonne par la complexité des saveurs. Autre choix, un œuf parfait bio ou une ballottine de truite arc-en-ciel en terrine, marbré à la betterave crapaudine, extraction de clémentine corse, œuf de truite et huile perlée à l’estragon.

Le cas du cabillaud.

Voici venir maintenant le dos de cabillaud rôti au beurre demi-sel, sarrasin grillé façon risotto, bouillon crémeux au safran, poivre voatsiperifery, petits légumes, Granola salé au curry breton. Quel plat, cuisson parfaite, translucide, avec une succession de goûts différents, complémentaires et subtils, la présence de moult petits légumes racinaires. Terrible ! Un filet de caille de Vendée, du bœuf Rossini et un plat végétarien sont également au programme. Attendez, restez jusqu’au dessert qui mérite quelque attention. Ce yoyo en trompe-l’œil, crémeux infusé au pop-corn et vanille de Madagascar, croustillant chouchou caramélisé, noix de Grenoble et gel pomme d’amour est une véritable œuvre d’art ! Un dessert hors du commun ! La carte des vins, avec une cave visible de la salle, propose des vins de maisons sérieuses comme le condrieu de chez Perret à 77 euros ou le pic-saint-loup Dame Jeanne à 33 euros. Est-il utile de préciser que la petite salle de 24 couverts est vite complète et qu’une réservation s’impose ?

DEMANDEZ L’ADDITION

Cadre : de la pierre apparente, des tables en bois, de beaux sièges confortables, ambiance chaleureuse. Serviettes en tissu.
Menus et cartes : menus à 39 et 49 euros.
Spécialités du chef : le chef, Jérémy Chavasse-Frette est un artiste qui ne compte pas son temps pour créer et concocter des plats où il mêle sciemment de nombreux ingrédients de qualité pour des sensations étonnantes.
Carte des vins : elle couvre une bonne partie du vignoble hexagonal à des tarifs abordables.
Pain : portion.
Café : très bon, servi avec son petit gâteau.
Parking : oui devant.


L’Éclat de Sel, 1, rue de Venise, à Voiron. 04 76 06 35 76. 24 couverts. Fermé dimanche, lundi et mercredi midi.

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Publié le 23.03.2023 à 13:08

Chili : 50 ans après

Il y aura un demi-siècle, en septembre prochain, qu’un coup d’État brisait la démocratie au Chili. Une belle exposition aux moulins de Villancourt évoque cette tragédie.

La tragédie d’un peuple racontée en deux paires de lunettes… Le premier document montre un général en uniforme, assis, bras croisés, l’air rogue, devant un quarteron d’officiers supérieurs debout ; le général porte des lunettes noires. Le second document présente les débris d’une paire de lunettes à monture épaisse et au verre brisé : elle appartenait à Salvador Allende, président du Chili élu démocratiquement, qu’un complot militaire renversa, le 11 septembre 1973. Le complot était dirigé par le général Augusto Pinochet : c’est lui qui portait les lunettes de soleil. La dictature de Pinochet va faire régner la terreur au Chili jusqu’en 1990. Les lunettes brisées d’un président pacifique, décédé de mort violente, face aux lunettes noires d’un tyran, qui avouera, bien des années plus tard, qu’il cachait ses yeux derrière des verres fumés pour qu’on ne voie pas qu’il lui arrivait de mentir (véridique !)…

Les lunettes de l’un contre celles de l’autre.

Les lunettes d’Allende et celles de Pinochet scandent l’exposition des moulins de Villancourt, consacrée au cinquantième anniversaire du funeste coup d’État chilien, tant ces deux paires de lunettes font désormais partie de l’héritage iconographique de l’Amérique latine. Conçue par Diego Zaccaria (fondateur du Mois du graphisme en 1990 et directeur artistique du Centre du graphisme d’Échirolles jusqu’en 2020) à la demande de la Ville du Pont-de-Claix qui est jumelée avec la commune chilienne de Chonchi, cette exposition parle du Chili d’hier autant que d’aujourd’hui. Elle évoque l’épouvante subie et la lutte clandestine pour y mettre fin, ainsi que le difficile retour à la démocratie – comme en témoignent les récentes tensions autour du projet (d’ailleurs repoussé par référendum, en octobre dernier) d’une nouvelle constitution, qui serait enfin venue remplacer celle mise en place par la junte militaire.

Les murs parlent, les murs crient.

Les murs ont des oreilles, dit-on. Ils ont une bouche aussi : les murs parlent. Et contrairement à ce que proclamait l’un des films d’Agnès Varda (Mur murs), c’est au cri que, sur les murs, le murmure cède le plus souvent le pas. Peintures murales, affiches, collages, photomontages, poèmes et arpilleras (tableaux textile) expriment la colère, la révolte, l’aspiration à la dignité, portées notamment par les femmes, les jeunes et le peuple Mapuche. En Amérique latine, beaucoup plus nettement qu’en Europe, l’expression politique se joue pour beaucoup sur la place publique : les murs sont le lieu de la prise de parole, ainsi que le démontrent les photographies prises dans les rues chiliennes. L’exposition fait donc la part belle à la culture populaire et à l’imaginaire collectif. En sus des photographes, une quinzaine d’affichistes, venus du Chili, mais aussi du Pérou, du Brésil, de l’Argentine ou encore du Mexique (terre historique du muralisme), incarnent cette explosion graphique et colorée, cette éruption de la parole libérée.

Le « Canto General » de Pablo Neruda.

Une fois n’est pas coutume, on signalera le travail d’accompagnement des élèves de première et de terminale de la section Arts appliqués du lycée Argouges, tant leur projet pédagogique s’avère en tous points remarquable. Et l’on soulignera combien, comme dans toute épopée tragique, la figure des martyrs donne ici un visage emblématique à la lutte émancipatrice : le poète Pablo Neruda (à qui les organisateurs de l’exposition ont d’ailleurs emprunté le titre de son livre Canto General, « Chant général »), le chanteur Victor Jara… et Allende, bien entendu. Dont les lunettes au verre étoilé tiendront la dragée haute pour l’éternité au tyran se dissimulant derrière ses lunettes noyées d’obscurité. 

Un chant général, Chili - Amérique latine. 
Jusqu’au 13 mai aux moulins de Villancourt (85, cours Saint-André, Le Pont-de-Claix ; 04 76 29 80 59). 
Du mercredi au samedi, 14 h-18 h.

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Publié le 23.03.2023 à 11:53

Brahim Rajab : “Le Parc des arts aborde la culture d’une autre façon”

Il aura fallu attendre sept ans pour voir émerger le Parc des arts, à Grenoble. Brahim Rajab, directeur du Prunier Sauvage et coordinateur du projet, dévoile le premier acte de cette aventure collective qui entre en piste au printemps.

De projet, le Parc des arts devient réalité… Est-ce un soulagement ?

B.R. Oui, nous avons le soutien de la Ville de Grenoble, de la Métropole et du Département. Même s’il nous manque encore des financeurs pour aboutir au projet final, cela nous permet d’avancer et d’ouvrir une première page.

Comment définir le Parc des arts ?

B.R. C’est un lieu culturel alternatif autour des arts de la rue et des arts du cirque, aux abords du quartier Mistral à Grenoble. Il englobe une partie création, un pôle de vie, un pôle de restauration et toutes sortes d’activités avec les habitants du quartier.

Qu’est-ce que ce lieu apporte de plus à l’offre existante ?

B.R. Ce n’est pas juste le projet d’une équipe culturelle, mais un projet collectif, élaboré avec plus de cent personnes. Il répond aux besoins des arts du cirque et de la rue, mais aussi aux besoins d’un territoire en termes de vitalité culturelle et d’ouverture. Le Parc des arts porte tout ce que le Prunier Sauvage a expérimenté jusque-là avec un rayonnement plus fort, à plus grande échelle.

Quels seront les temps forts de ce premier acte ?

B.R. Nous voulons montrer la diversité de l’expression artistique avec des partenaires étrangers et locaux. La programmation débutera le 30 mars avec le spectacle familial Yé ! (L’eau), de la Cie guinéenne Circus Baobab. Le 2 avril, le brunch des Détours de Babel réunira des artistes du monde entier. Le Festival du numéro de clown reviendra aussi du 23 au 27 mai. Nous finirons avec Des yourtes dans ma ville et la Cie Les frères Kazamaroffs qui s’installera en pied d’immeuble. Ce sera l’occasion de donner une autre image du quartier, de montrer sa vivacité.

« Donner une autre image du quartier », c’est justement toute votre ambition…

B.R. Notre projet est à la fois poétique et politique, dans le sens où il participe à la vie de la cité. Nous voulons changer les perceptions et développer le capital culturel des plus jeunes. Nous ne sommes pas juste un lieu de diffusion et de création de spectacles, mais un lieu alternatif qui aborde la culture d’une autre façon, avec une approche sociétale.

Au-delà de la programmation, il y a aussi un travail à l’année avec la population…

B.R. Tout à fait, il y aura une résidence artistique au collège, des ateliers avec les scolaires, l’Académie sauvage des arts qui apprend à des enfants à jouer d’un instrument… Et tout un travail avec les habitants et les bénévoles.

Ce premier acte en attend-il d’autres ?

B.R. Oui, nous travaillons pour l’instant sous un chapiteau en toile sur le stade Bachelard. Il reste à trouver des financements pour construire un équipement en dur et travailler toute l’année avec les artistes. Mais nous avons déjà de quoi commencer à créer l’identité du lieu et à le rendre attrayant et convivial.

> Le Parc des arts : du 30 mars au 18 juin, à Grenoble. Programmation, tarifs et lieux : lepruniersauvage.com

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Publié le 23.03.2023 à 11:49

Dans le quotidien d’une caserne

Soldat du feu n’est pas nécessairement synonyme d’incendie. Pendant près d’une journée, nous avons partagé le quotidien des sapeurs d’Échirolles. Immersion dans les coulisses d’une caserne.

Qui dit pompier, dit flammes. Pourtant, les incendies ne constituent que 7,8 % des interventions du Service départemental d’incendie et de secours de l’Isère (Sdis 38), la grande majorité étant du secours à la personne. Le reste de la journée est dédié à la vie de la caserne. À Échirolles, elle commence à 7 heures, heure de la relève. À 6 h 45, les treize chevaliers du feu de garde ce vendredi sont déjà en uniforme et boivent un café dans la salle de restauration avec l’équipe de nuit qui finit sa garde. Une ambulance n’est toujours pas rentrée. Elle arrive quelques minutes avant le rassemblement matinal de 7 heures. Aujourd’hui, le sous-officier Yann Benoit-Cattin est le chef de garde. Il fait l’appel du haut de ses deux mètres. « Présent ! », répondent les uns après les autres caporaux, officiers et sous-officiers, disposés en rond, à l’appel de leur nom. Le chef de garde donne les consignes et distribue les rôles : « conducteur », « équipier », « chef d’agrès ». La journée peut commencer. La première mission consiste à vérifier leurs fidèles destriers. Phares, sacs, pression, kits de brûlure, etc. Tous les véhicules sont passés au crible. À gauche des trois ambulances que compte la caserne, dans une petite réserve, se trouve l’armoire à pharmacie. « Lorsqu’une ambulance rentre, les pompiers désinfectent, nettoient et remplacent le matériel utilisé », détaille le commandant Philippe Commeaux, chef de caserne. Le sous-officier en charge de la pharmacie est aujourd’hui Yann Benoit-Cattin. « Nous avons une liste. Chaque semaine, nous passons commande via une application s’il manque du matériel, explique-t-il. Aujourd’hui, je dois aller récupérer un collier cervical que nous avons laissé à l’hôpital nord ». Ils sont sept pompiers sur Échirolles attitrés au service pharmacie. L’alarme sonne. Première intervention. Le chef d’agrès (véhicule) court jusqu’au standard. Il s’agit d’une chute dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Une équipe de chevaliers du feu prend la route à bord de sa monture.

Une manœuvre par jour.

En caserne, un exercice se prépare. « Tous les matins, au moins une manœuvre est programmée. Cela peut être du routier, du premier secours, de l’incendie, etc. Nous balayons tout ce que nous sommes amenés à faire sur le terrain »,assure le commandant. Aujourd’hui, il s’agit d’un exercice de désincarcération. Les sapeurs déplacent le fourgon pompe tonne sur le parking extérieur, dans un espace dédié, près du chenil accueillant les chiens des pompiers cynophiles. Deux carcasses de voitures sont là. Bientôt, elles seront trois. « Après le balisage, la première chose à faire sur un accident est de caler le véhicule pour éviter qu’il ne bouge et ne détériore le corps au niveau des cervicales », explique le caporal-chef Philippe Reverdy. À deux, ils arrachent la portière arrière avec leur arme favorite : un outil mixte de désincarcération. Son équipier monte dans l’automobile afin de maintenir la tête de la victime dans l’attente d’un collier cervical. Le travail sur la voiture peut commencer. Le sergent dégarnit les montants, procède au découpage de la ferraille et soulève la colonne et le bloc-moteur. L’espace est dégagé, la victime fantôme peut être évacuée. 8 h 45. Une nouvelle manœuvre débute. Il s’agit cette fois de l’examen de formation du sergent-chef Berthonneau. Dans une pièce donnant sur l’extérieur, les soldats du feu simulent un incendie dans une chambre, à l’aide d’une fumée froide. Deux pompiers posent un rideau stoppeur de fumée sur l’encadrement de la porte avant de pénétrer dans la pièce. Une heure plus tard, la victime factice est sauvée, la propagation de la fumée contrôlée et le sinistre éteint. Exercice réussi pour le sergent-chef Berthonneau. 10 heures. L’alarme sonne pour la quatrième fois. Dur de tenir le compte. Les quelques pompiers encore présents à la caserne passent à l’entraînement sportif. « Tu fais une répète de combien ? 10 ? » Barre, poids, tractions. Une pause déjeuner s’impose.

Des bureaux attitrés.

13 h 30, nouvelle alerte. Il n’y a plus personne à la caserne. Il s’agit d’un feu qui s’est éteint avant que les pompiers n’arrivent sur place. La plupart d’entre eux sont de retour à 14 h 30 pour un nouveau rassemblement. Au programme cet après-midi ? Nettoyer la caserne et accomplir les missions spécifiques à chaque bureau : infrastructure, matériel roulant, matériel opérationnel, pharmacie, habillement, formation, sport, volontariat, service général (ressources humaines), opération et prévision. « Aller action ! », s’écrie le chef de garde Yann Benoit-Cattin. 15 h 20. Seize interventions ont eu lieu depuis minuit. Les soldats du feu s’adonnent entièrement à la vie de la caserne et ils ont encore fort à faire d’ici 19 heures, heure de la relève.

Découvrez ce dossier en intégralité dans l’édition des Affiches de Grenoble et du Dauphiné du 24 mars 2023

Les autres contenus de ce grand format : 

- Anne Gérin : « Une nécessité à travailler ensemble »
- Un métier ouvert aux femmes
- L’engagement est ce qui compte le plus

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Publié le 23.03.2023 à 11:48

Aux portes des montagnes du Dévoluy

Une incursion à la frontière des Alpes du Sud pour découvrir un massif insolite du Dauphiné, dont l’environnement dépouillé et minéral ne manque pas de surprendre.

La première étape de cette balade consiste à rejoindre la cabane du Flayard en s’engageant sur le large chemin qui borde les eaux du Buech. Dès le départ, le regard est attiré par le relief tourmenté qui caractérise le massif du Dévoluy pour lui donner un caractère alpin, malgré une altitude modeste qui ne dépasse pas les 2 500 m.

Vers la cabane du Flayard.

Au terme d’un petit quart d’heure, on atteint un croisement (panneau de randonnée). Laissant le chemin qui se prolonge en direction du fond du cirque de montagnes, il faut prendre, sur sa gauche, l’étroit sentier qui monte droit dans la pente pour l’une des parties les plus raides de la balade, mais qui n’exige que quelques minutes d’effort. On rejoint ensuite un bon chemin d’alpage qu’il faut suivre jusqu’à la cabane. Tout en marchant sur une pente modérée, on profite de belles perspectives sur les sommets environnants, notamment sur le Rocher Rond qui ferme la vallée et qui est le point culminant du département de la Drôme (2 456 m d’altitude). La fine dentelle de pics, de pinacles, de clochetons de la Crête des Aiguilles ne manque pas d’intérêt. Le contraste est saisissant entre la verdure profonde de la forêt et les teintes claires des longues casses d’éboulis qui s’élèvent jusqu’au pied des falaises. On arrive très vite en vue de la cabane du Flayard, partiellement masquée par un bosquet de verdure (1 600 m d’altitude), à proximité d’une petite source qui permet de se désaltérer. Cet espace peut marquer le terme de la balade pour les personnes à court de condition ou pressées par le temps.

Le lac du Lauzon.

Nous conseillons de poursuivre la marche au moins jusqu’au lac du Lauzon pour profiter de la beauté du cadre. Il en coûte une petite heure (aller-retour) sur un sentier qui s’élève à travers les alpages sur une pente soutenue, qui impose une bonne gestion de l’effort. Grâce à l’absence de végétation, la vue s’étend sur un magnifique amphithéâtre de sommets qui donne naissance aux sources du Buech. Du roc de Garnisier à la Tête du Lauzon, une longue ligne de crête se déploie, émaillée de cimes finement ciselées par l’érosion, offrant ainsi un véritable régal pour les yeux ! Au terme d’un ultime ressaut, on débouche dans une petite cuvette au bas de laquelle se niche le lac du Lauzon. À la fin de l’été, il se réduit à une simple mare, mais l’intérêt réside dans la beauté d’un paysage dépouillé à l’aspect minéral.

Après le col de Charnier.

On aperçoit, au-dessus, l’étroite échancrure du col du Granier, accessible en une vingtaine de minutes par un bon sentier qui se faufile entre les éboulis. Du col (2 103 m d’altitude), le regard bascule sur le versant oriental, un véritable désert de pierre. À l’horizon, plusieurs sommets du massif des Écrins apparaissent (pic d’Olan, Sirac, Chaillol-le-Vieux…). En prenant une étroite piste qui part sur la gauche, on peut, sans aucune difficulté, gagner la Tête du Lauzon (2 278 m d’altitude), d’où on bénéficie d’un immense panorama qui porte jusqu’au mont Ventoux.

Difficulté : difficile 
Temps : 5 heures. 
Dénivelé : 1 000 m. 
Carte de référence : carte IGN Dévoluy 3337 OT.
Balisage : panneaux de randonnée, marques jaunes et vertes. 
Départ : du vallon de la Jarjatte, à 85 km de Grenoble, en passant par Monestier-de-Clermont, Clelles, le col de la Croix-Haute et le hameau de la Jarjatte. Laisser son véhicule au terminus de la route goudronnée, au lieu-dit les Granges des forêts (panneaux de randonnée).

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Publié le 23.03.2023 à 11:38

Grenoble-Vizille en mode trail

Pour la deuxième année consécutive, l’ancien semi-marathon Grenoble-Vizille sera couru sous forme de trail. Avec comme principale nouveauté, l’ajout d’un parcours de 30 km (1 070 m de dénivelé) en plus du 20 km, des randos et des courses enfants.

« Nous n’avions pas la garantie d’avoir 5 000 coureurs, le seuil qui nous paraît nécessaire pour demander une fermeture de routes et les contraintes que cela engendre. C’est pourquoi nous sommes repartis sur une formule trail, d’autant qu’on a un terrain de jeu sympa », explique Éric Le Pallemec, l’organisateur du Grenoble-Vizille. Celle-ci avait vu le jour en 2022, après une édition 2020 annulée pour cause de Covid et une course « connectée » (sur plusieurs semaines) en 2021.

Bien gérer les 4 Seigneurs.

Pour cette édition 2023, le « petit » parcours (19 km et 460 m de dénivelé entre Eybens et Vizille, avec un passage par le château de Bon Repos à Jarrie et par Montchaboud) est conservé, avec seulement quelques modifications mineures dans le final. Afin de « répondre aux attentes des coureurs qui veulent préparer les gros trails de l’été », un parcours de 30 km (1 070 m de D +) a été ajouté. « Il démarre aussi d’Eybens, avec deux grosses bosses : les 4 Seigneurs via Romage (avant une redescente sur Villeneuve d’Uriage et les crêtes d’Herbeys), puis celle de Bellevue pour arriver à Montchaboud, où on retrouve le petit parcours. Sans être de la haute montagne, c’est un vrai trail qui emprunte les jolis parcours du Sud grenoblois. Il faudra éviter de partir trop vite et bien gérer la longue montée vers les 4 Seigneurs. Les descentes sont plutôt roulantes, la différence a peu de chances de se faire dans celles-ci », estime Éric Le Pallemec.

3 000 inscrits attendus.

Au 20 mars, on comptait déjà presque autant d’inscrits que l’an passé (2 550 contre 2 572). Ceux-ci se répartissent assez également entre les randonnées (1 200 dont 600 sur le 15 km, 400 sur le 22 km et 100 sur le 10 km) et les trails (1 350 dont 1 000 sur le 19 km et 350 sur le 30 km). « On devrait atteindre 3 000 inscrits tous parcours confondus, dont 400 sur le 30 km », prophétise l’organisateur. Sans oublier les courses enfants (de 500 à 1 500 m, dans les allées du parc du château de Vizille), gratuites et avec une inscription sur place, qui attirent généralement entre 250 et 400 jeunes coureurs selon la météo.

Parallèlement aux deux trails, trois randonnées, avec une arrivée commune à Vizille, sont au programme. Celle de 10 km (330 m de dénivelé) démarre du Clos Jouvin, à Jarrie, à 8 h 30. La 15 km (400 m D +) débute à 8 h d’Eybens (rue du Château). Pour celle de 22 km (640 m D +), rendez-vous à 7 h à la mairie de Gières. Inscriptions en ligne jusqu’au 31 mars à 23 h 59.

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