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Le Postillon n’est pas un média internet, mais uniquement un journal papier de Grenoble et sa cuvette.
Publié le 14.11.2023 à 16:38
Cet épisode m'a rappelé une vieille histoire. Raphaël avait retrouvé dans une maison abandonnée de La Tronche un vieux tract intitulé « SOS pour les bergers » et me l'avait envoyé. Ce document datant de 1991 dénonçait : « L'Office national des forêts (ONF), qui gère en France des milliers d'hectares, se base sur la loi de Colbert pour interdire le pâturage des troupeaux moyennant amendes de 3 000 à 6 000 francs. Les bergers de la Bastille, eux, prétendent que dès lors que l'équilibre naturel est respecté, des chèvres ne peuvent qu'entretenir la montagne. […] Les bergers de la Bastille ont donc besoin de votre soutien. Acheter leur fromage, c'est soutenir leur projet. »
- ÉTÉ 2023Publié le 10.11.2023 à 16:11
Noix connectée : Phoenix Health
On n'arrête pas le progrès… et les inepties l'accompagnant. Le Daubé (5/5/2023) nous apprend que le lycée Stendhal a organisé une table ronde sur le thème de « la pollution numérique ». « L'objectif était de sensibiliser les lycéens à la pollution numérique dont l'impact écologique énorme est un sujet d'attention croissant. » Parmi les intervenantes, une certaine Mathilde Riant, post-doctorante au laboratoire Ageis (Autonomie, gérontologie, e-santé, imagerie et société), qui « a présenté une solution en (...)
- ÉTÉ 2023Publié le 11.10.2023 à 10:48
À l'UGA, dans les filières informatique, on fait de l'IA, on fait de la robotique, mais surtout pas de politique (le numérique étant neutre). Tout ça est laissé aux sciences molles, même si on ne les écoute pas de toute façon, vu que ce ne sont pas des sciences, des vraies. Notre chroniqueur mathématicien a quand même tenté le coup. L'université lui a même donné le droit de le faire, open-bar !, jusqu'à ce que ses supérieurs comprennent qu'il avait laissé ses élèves « parler entre eux »… du monde, de l'avenir, du délire numérique. Ça, il n'avait pas le droit. Entre injonction au changement et exigence de ne surtout rien changer, récit du « Procès » kafkaïen qui suivit.
- Automne 2023Publié le 11.10.2023 à 10:47
Au centre d'art contemporain Le Magasin de Grenoble, les performances sont souvent plus intéressantes à l'extérieur qu'à l'intérieur. Un lecteur nous envoie ce récit d'une œuvre spontanée réalisée début juin.
- Automne 2023Publié le 11.10.2023 à 10:46
La science peut-elle se rebeller ?
Depuis un an, un nouveau groupe militant s'immisce dans le débat public grenoblois et national : les Scientifiques en rébellion. Interview contradictoire avec les maquisards des labos.
- Automne 2023Publié le 11.10.2023 à 10:45
Alors qu'elles existent depuis des dizaines d'années, les désertions d'ingénieurs sont dernièrement devenues « tendance », pour le meilleur, et pour le pire. Pour contrecarrer les jolis storytellings de déserteurs suscitant une certaine complaisance médiatique (Le Postillon n°47 avait d'ailleurs été précurseur avec un dossier « Ingénieurs : pourquoi ? » il y a cinq ans), une ingénieure n'ayant « pas pour plan de carrière de déserter (oui, c'est possible !) » publie aux éditions Le Monde à l'envers (octobre 2023) un court pamphlet titré « Tout plaquer ». Le sous-titre, plus explicite : « la désertion ne fait pas partie de la solution… mais du problème », est représentatif des limites du positionnement de l'autrice qui apporte néanmoins quantité d'éléments de réflexion originaux.
- Automne 2023Publié le 11.10.2023 à 10:43
Bientôt des algues vertes dans l'isère ?
Quantité de Grenoblois traversent la France chaque été pour aller prendre le frais en Bretagne. Mais, bientôt, peut-être, la Bretagne viendra à nous grâce aux algues vertes ! ST et Soitec ont le droit de rejeter chaque jour des quantités hallucinantes d'azote et de phosphore dans l'Isère, des substances responsables de « l'eutrophisation » et du développement des algues vertes. Alors oui, les multinationales, en tout cas jusqu'à preuve du contraire, « respectent les seuils » : le problème, c'est que ces seuils, définis par arrêtés préfectoraux, sont incroyablement élevés...
- Automne 2023Publié le 11.10.2023 à 10:42
Désertions d'ingénieurs : mieux vaut prévenir
Quel gâchis, les « désertions » d'ingénieurs, de plus en plus tendance ! Un bourrage de crâne depuis le plus jeune âge pour cette « voie royale », cinq années (ou plus) d'études coûteuses pour la société, des projections d'une « vie réussie » et patatras : tout ça pour « tout plaquer » et apprendre à planter des carottes à 34 ans. Mieux vaut prévenir et faire réfléchir les futurs cadres de l'industrie microélectronique à la réalité de leurs métiers. Voilà donc quelques témoignages d'actuels ou anciens techniciens, ingénieurs, ou cadres de Soitec ou STMicro (eux aussi anonymes), insistant sur le manque de sens, et les inepties de leur métier.
- Automne 2023Publié le 11.10.2023 à 10:41
« On est de plus en plus des presse-boutons »
2,9 milliards d'euros d'argent public pour « seulement » 1 000 emplois. L'annonce de l'extension de STMicroelectronics présente le plus mauvais ratio investissement public / emplois créés de l'histoire de l'industrie. Pourquoi ? Dans les salles blanches de la filière microélectronique, il y a de plus en plus de robots, de moins en moins d'humains. À quand un ratio nombre de robots installés par million d'euros d'argent public ?
En attendant, il y a encore des milliers d'opérateurs et techniciens dans les salles blanches de STMicro et de Soitec. Le Postillon a recueilli les témoignages de cinq d'entre eux – ayant préféré rester anonymes – pour donner une véritable idée de ces métiers « déshumanisants ».
Publié le 11.10.2023 à 10:37
« guerre des puces » : Grenoble à la traîne
« À Grenoble, en Isère, nous sommes au centre du monde, du moins pour la fabrication des puces. » Voilà comment commence le film de propagande départemental « La microélectronique en quête de talents », destiné à être diffusé partout en France. La Silicon Valley grenobloise est-elle vraiment au « centre du monde pour la fabrication de puces », ou est-ce une fable racontée pour faire croire à la solidité de cette industrie locale et « attirer des talents » ? Une fois n'est pas coutume, Le Postillon s'égare dans des considérations géopolitiques pour évoquer brièvement la fameuse « guerre des puces » guidant la course à l'armement mondiale. Où l'on voit que, malgré les milliards d'argent public déversés, les usines du Grésivaudan sont très loin de rivaliser avec les géants du secteur. Et que plutôt que de vouloir faire semblant de jouer dans la cour des grands, la seule solution raisonnable est la désertion de cette fuite en avant technologique.
- Automne 2023