02.12.2024 à 20:55
En mai 2022, lors d’un séjour en Iran, Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris ont été arrêtés pour “espionnage”. Pendant six longs mois, leur famille est restée sans la moindre nouvelle d’eux. Depuis leur arrestation, ils sont détenus comme otages d’État dans la célèbre prison d’Evin à Téhéran, synonyme de conditions carcérales extrêmes. Les rares échanges avec la famille suffisent seulement à confirmer que Cécile est encore en vie. Mais les détails recueillis dressent un tableau sombre: une détention dans un isolement presque total, sans accès à la lumière du jour et avec un contact humain réduit au strict minimum.
Sa sœur, Noémie Kohler, mène un combat acharné pour obtenir la libération de Cécile et de Jacques. Par des actions diverses et des manifestations, elle s’efforce de maintenir l’attention médiatique sur leur situation. Pour QG, Noémie Kohler revient sur le peu d’informations qu’elle reçoit sur les conditions de détention de sa sœur et son beau-frère, et en appelle également au gouvernement français, exhortant les autorités à intensifier leurs efforts diplomatiques pour obtenir leur libération rapide. Pour soutenir la libération de Cécile Kohler : https://libertepourcecile.com/
28.11.2024 à 21:20
Pendant près de 40 ans, Robert Bourgi a joué un rôle clé en Afrique, menant de nombreuses missions au service d’éminentes figures de la politique française telles que Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin. Entre réhabilitation ou sauvetage de présidents africains, nominations d’ambassadeurs français, et actions de lobbying auprès de l’Élysée pour le compte de chefs d’État africains, il a été impliqué dans des affaires complexes mêlant politique et finances, sur fond de millions de dollars.
En 2011, ses révélations fracassantes ont fait grand bruit, lui valant en même temps une suspension d’un an de l’ordre des avocats. Il raconte son parcours dans un livre coécrit avec Frédéric Lejeal, Ils savent que je sais tout : Ma vie en Françafrique, publié aux éditions Max Milo. Dans un entretien pour QG avec Haussman Vwanderday, l’avocat lève le voile sur ces circuits opaques de financement entre politique française et dirigeants africains.
28.11.2024 à 18:05
La guerre en Ukraine a produit des effets paradoxaux : elle a consolidé de l’extérieur le bloc occidental, tout en creusant en son sein les fissures d’un ordre néolibéral auquel l’oligarchie techno-financière française a lié son destin en même temps que celui de la France. Elle a en particulier accéléré la décomposition du compromis franco-allemand, tel que Mitterrand l’avait renouvelé dans les années 1980 dans le contexte de la fin de la Guerre froide. La perspective, devenue tangible, d’une sortie du conflit pourrait rebattre les cartes en France à condition que le peuple français, abandonné par une classe dirigeante liée matériellement à un ordre impérial sous tutelle américaine, reprenne son destin en main.
Du rêve impérial à l’ordre néolibéral
Nous n’avons pas suffisamment pris la mesure du rôle central que les élites françaises ont joué depuis près d’un demi-siècle dans la construction de l’ordre néolibéral tant à l’échelle européenne que mondiale. Si cet ordre a été pensé et initié par des penseurs et acteurs austro-allemands et anglo-américains, ce sont, dans une large mesure, des technocrates français qui ont mis leur savoir-faire d’organisateurs au service de sa construction juridico-institutionnelle au sein des organisations supranationales créés à cet effet. Ils ont également été parmi les premiers à se porter volontaires pour occuper les places dans les conseils d’administration et les comités exécutifs des nouveaux acteurs globalisés de la finance, grandes banques et fonds internationaux.
L’ordre néolibéral actuel se donne à voir comme le reflet troublé des anciens empires européens : les Britanniques ont transmis le flambeau de l’hégémonie mondiale (économique et militaire) à leurs cousins américains, les Austro-Allemands à l’Union européenne leur rêve impérial conçu à l’échelle du continent sur le modèle des empires centraux et les Français à leurs élites frustrées par l’échec de leur vocation impériale l’espace déterritorialisé des institutions du marché globalisé ; comme si l’universalisme abstrait de la fille aînée de l’Eglise, revisité par l’idéal hugolien de la « République universelle » (« O France, adieu ! tu es trop grande pour n’être qu’une patrie »), s’était finalement dissous dans les abstractions de la marchandise et du capital. Si les deux premières utopies impériales s’attachent encore à des territoires (le monde et le continent européen), la troisième se projette dans un espace de règles de droit et d’institutions supranationales qui viennent mailler les flux mondiaux de marchandises et de capitaux. La France comme fille aînée du Marché globalisé aura sans doute été la plus sensible aux visions eschatologiques de Francis Fukuyama.
A partir de la fin de années 1970, le FMI a été dirigé par des haut fonctionnaires français de façon ininterrompue de 1978 à 2000, puis de 2007 à 2019. Les Américains qui, de leur côté, s’étaient attribué la direction de la Banque mondiale, poussèrent dans ce sens, trop contents de pouvoir bénéficier de leur expertise bureaucratique reconnue et d’arrimer à leur agenda des élites françaises dont les ambitions se sont mises à devenir trop grandes pour se contenter de leur patrie. De 1985 à 1995, dans ces années décisives pour ladite « construction européenne », entre l’entrée en vigueur de l’Acte unique et la création de la monnaie unique, le démocrate-chrétien Jacques Delors présidera la Commission européenne. C’est sous sa conduite et sur la base d’un pacte franco-allemand que la future Union européenne prendra sa forme actuelle d’un Empire du droit marchand et capitaliste qui place ses États membres sous souveraineté limitée dans un espace marchand unique où s’organise, une fois levés tous les obstacles au commerce et à l’investissement et sous le régime du droit de la concurrence, la division internationale du travail à l’échelle du continent. Certes, si Mitterrand, qui portait sur le monde un regard de politique, a accepté de renouveler le compromis avec l’Allemagne, vingt ans après le Traité de l’Elysée, c’est surtout parce qu’il ne se doutait pas que l’URSS s’écroulerait aussi vite, offrant à son voisin d’outre-Rhin la possibilité de reconstituer sa zone d’expansion économique en Europe centrale. En 1991, il est déjà trop tard mais il espère pouvoir encore enfermer l’Allemagne réunifiée dans un vaste espace politique eurasiatique borné à l’est par la Russie, l’autre puissance nucléaire. De leur côté, les technocrates dont il s’est entouré nourrissent en parallèle d’autres projets.
Maintenir la paix sociale, et ménager les passions rentières de la bourgeoisie
A la même époque, le cœur de l’Etat français se met au service de la constitution de grands groupes bancaires dans la perspective de faire de Paris la plus grande place financière du continent. De la décision prise par Mitterrand de maintenir la France dans le système monétaire européen en 1983 jusqu’au grand mouvement de concentration, sous le gouvernement Jospin, du secteur bancaire à la fin des années 1990, la fraction la plus modernisatrice de la haute fonction publique va prêter main forte à la constitution de grandes banques universelles, privatisées quelques années plus tôt et adossées à un marché de capitaux profond, profitant de la force de la monnaie allemande, poumon industriel du continent. Delors à Bruxelles, le ministre Bérégovoy engage la modernisation et le décloisonnement des marchés de capitaux en France au mitan des années 1980. Il réformera, dans le même mouvement, les instruments de dette publique pour les adapter aux demandes de liquidité des marchés modernisés. Quinze ans plus tard, comme pour clore le cycle, Dominique Strauss-Kahn supervise depuis Bercy, à la veille de l’entrée en vigueur de la monnaie unique, l’achèvement des grandes opérations de concentration bancaires. Les contours de la répartition des rôles entre la France et l’Allemagne se dessinent nettement au début du siècle. Le modèle mercantiliste allemand soutient une monnaie forte qui autorise l’Etat français à s’endetter à moindre coût – pour maintenir la paix sociale face aux conséquences de la désindustrialisation et ménager les passions rentières de la vieille bourgeoisie française – et aux banques hexagonales de consolider leurs ambitions internationales, entraînant dans leur sillage l’industrie nationale.
Depuis 2017, Bercy et la place financière de Paris sont plus que jamais résolus à poursuivre le cap que la France s’est fixé il y a quarante ans. « Paris est en première ligne, comme le titrait récemment Les Echos, pour faire avancer l’Union des marchés de capitaux », dans la foulée du rapport rendu par l’ancien gouverneur de la Banque de France Christian Noyer et de celui de Mario Draghi, accueilli dans un concert de louanges. L’idée est de décloisonner les marchés de capitaux européens par la standardisation des produits financiers et l’assouplissement des règles de « titrisation » des créances bancaires en titres négociables sur les marchés. En somme, accélérer la prise de pouvoir du capital financier qui a déjà mis plusieurs cordes au cou des Etats toujours plus endettés, au motif de « financer l’avenir ». Du reste, en favorisant la montée en puissance des produits d’épargne retraite par capitalisation à travers le P.E.R, petite sœur du produit paneuropéen d’épargne retraite (PEPP), la récente réforme des retraites en France constitue l’une des étapes-clés de ce processus : « désocialiser » le financement des retraites et pousser les assurés sociaux, à l’unisson des épargnants, à placer leur épargne désocialisée auprès de fonds à long terme peu liquides et au capital non garanti, sur le modèle de fonds de pension néerlandais, pourtant enclins à des crises répétées depuis vingt ans. Pas de quoi effrayer les artisans de l’omnipotence du capital financier, pour qui la crise agit comme un pharmakon de choc, poison pour les sociétés et remède pour justifier l’extension de son pouvoir.
L’unification des forces de la bourgeoisie française sous la forme d’une oligarchie techno-financière
A la faveur de cet accord plus ou moins tacite entre la France et l’Allemagne, toutes les composantes de la bourgeoisie française, qui autrefois pouvaient encore s’opposer entre elles, ont entrepris nolens volens leur unification pour se placer sous le commandement du capital financier. L’ancienne « noblesse d’Etat » a amorcé sa fusion avec la grande bourgeoisie financière internationalisée, formant avec elle une oligarchie techno-financière dénationalisée à laquelle se sont assujetties la bourgeoisie industrielle et à la petite bourgeoisie, comme toujours à la remorque. On a fait sortir Fouquet de prison pour l’installer à Versailles où chaque année est organisée la grand-messe de l’attractivité, « Choose France ». Emmanuel Macron, candidat de la grande banque et de la haute fonction publique logée à Bercy, est à la fois le produit et l’artisan terminal de cette mutation.
Là où les banques allemandes continuent encore de financer un tissu industriel composé d’entreprises dont le capital demeure très contrôlé et leurs chaînes de valeur resserrées en Europe centrale, leurs homologues françaises, arrimées à un horizon sans territoire et façonnées pour affronter les marchés mondiaux, se sont détournées du tissu productif national, accompagnant l’internationalisation des grandes entreprises françaises dont la détention capitalistique et les chaînes de valeur offrent un degré d’ouverture et d’extraversion parmi les plus élevés des économies occidentales. Ce fut l’appel du large pour les grandes banques universelles et les anciens fleurons industriels, pressés, avec le concours de l’Etat, de s’ébrouer dans les eaux tumultueuses des marchés internationaux encadrés par un ordre supranational assis sur les droits imprescriptibles de la marchandise et du capital. Un appel doublé de celui à prendre des places pour ces nouveaux mercenaires attachés, en guise de politique industrielle, à louer les vertus de « l’attractivité » d’un pays qu’ils prostituent pour pouvoir eux-mêmes se prostituer comme individus dont les trajectoires sociales ont changé d’échelle.
Tenir le peuple à l’écart
Se plaçant sous la protection de la monnaie unique – un Deutschemark européen – et s’en remettant aux mânes du marché globalisé, l’oligarchie techno-financière ne voyait plus aucune raison de conserver en France une base industrielle sans laquelle l’exercice effectif de la souveraineté devient pourtant illusoire. Nostalgique de son rêve impérial, elle lit dans le destin des Etats-Unis celui dont l’Histoire l’a privée dans un pays qui n’a plus les moyens de la hisser sur le pavois du monde ; pour lui redonner vie, il lui fallait encore l’associer à celui que l’Allemagne se surprend, elle aussi, à mûrir dans les territoires libérés par la fonte du glacis soviétique. L’Union européenne deviendra le cadre économique et juridique où peut s’incarner un destin impérial enchâssé dans celui de l’hégémon américain. Comme l’a bien montré Quinn Slobodian dans son livre Les globalistes – Une histoire intellectuelle du néolibéralisme, la pensée néolibérale nait dès les années 1920 dans les décombres de l’Empire des Habsbourg qui constituait, aux yeux de Friedrich Hayek et de Wilhelm Röpke, un modèle d’organisation efficace pour repenser un espace articulé autour de la primauté juridique du dominium marchand sur l’imperium d’Etats interdépendants, déclinaison de la distinction ancienne entre l’auctoritas de l’empereur et la potestas des rois. Leurs successeurs, réunis au lendemain de la Seconde guerre mondiale au sein de l’école ordo-libérale, s’attacheront à ériger, dans une filiation avec la tradition juridique allemande du Rechtsstaat, les libertés économiques et le droit de propriété au rang de droits de l’homme garantis par des institutions s’imposant aux Etats souverains. Il s’agit, en dernier ressort, de tenir les peuples à l’écart au sein d’un ordre pensé comme un ajustement souple aux mouvements du marché globalisé et du capital.
Au terme de ce vaste mouvement de recomposition de la division internationale du travail ordonné par des institutions supranationales, l’oligarchie techno-financière française s’est libérée de sa chrysalide nationale pour rejoindre les grandes citadelles – Bruxelles, Londres, Francfort, Washington – de son nouvel empire sans territoire. On ne fait carrière aujourd’hui au Ministère de l’Economie et des finances qu’en acceptant de passer par l’une d’entre elles. En liant le destin de la France aux lois de cet ordre néolibéral stratifié, elle l’a, du même coup, délibérément amputée d’une partie de sa souveraineté et privée de ses marges de manœuvre. C’est ainsi qu’il faut comprendre actuellement l’isolement et la marginalisation de la France sur la scène internationale.
Au sein des élites dirigeantes, une partie importante, souvent des gens de qualité animés du sens de l’intérêt général, s’est vu confier la fastidieuse gestion de la province française de l’Empire anglo-américain secondé par son délégataire allemand. On en trouve encore dans le corps préfectoral, mais aussi dans tous les échelons décentralisés et démembrés de l’Etat, collectivités locales et autres établissements publics placés sous contrainte budgétaire, où leurs soutiers tentent chaque jour de colmater la carène d’un navire navigant au gré des courants impétueux de la mondialisation et des possibilités de débarquement des troupes de choc de l’oligarchie qu’il convoie. Réduite à une opposition stérile et placée sous perfusion de dette publique dans les fiefs subventionnés où elle cultive une opposition stérile, la petite bourgeoisie dont le cœur penche à gauche permet, quant à elle, à l’oligarchie techno-financière hors-sol, avec qui elle communie dans les dogmes de la construction européenne et de la « société ouverte », de s’accrocher au pouvoir. Jamais, dans l’histoire de la République, n’avait-on vu une classe dirigeante aussi minoritaire dans la société. Sans le renfort de la petite bourgeoisie armée d’une fausse conscience qui vient se nicher dans un barragisme aussi inconséquent qu’indispensable à sa perpétuation en tant que classe d’appoint, l’oligarchie ne pourrait pas continuer à diriger le pays.
Une nouvelle donne ?
Le « moteur franco-allemand » avait déjà commencé à s’enrayer ; depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, il menace d’exploser. Sommes-nous préparés à ce que nous imaginions encore impensable il y a quelques années ?
L’un des enjeux de l’après-guerre est de savoir qui, de l’Allemagne ou de la France, s’imposera – en retenant l’hypothèse d’une perspective de sortie prochaine du conflit – comme le principal interlocuteur de la Russie et chef de file européen pour rebâtir une sécurité collective en Europe. Privée de gaz russe, l’Allemagne a renforcé sa dépendance aux États-Unis et assiste à l’agonie de son modèle économique, mais refuse de se laisser mourir et pousse à la signature rapide de traités de libre-échange afin de se ménager de nouveaux débouchés et subventionner son industrie par la baisse attendue du prix des produits agricoles en Europe. Sa ligne est constante depuis les négociations du Traité de Rome en 1957 au cours desquelles elle avait tenté de s’opposer aux accords préférentiels avec le continent africain en voie de décolonisation, avant de voir son objectif satisfait à la faveur du « Consensus de Washington » dans les années 1990. Après avoir annoncé un plan d’investissement de cent milliards d’euros en vue de son réarmement, elle entend faire de son industrie de défense la base matérielle de « l’Europe de la défense », alors que tous les projets d’armement franco-allemands sont au point mort. La ministre des affaires étrangères Annalena Baerbock a déclaré le 13 novembre au Bundestag vouloir une « Europe unie » avec une Allemagne « prête à diriger ».
La France, de son côté, a abandonné depuis longtemps toute réflexion géostratégique. Son oligarchie n’a aucun intérêt à renoncer à l’utopie fukuyamesque d’une harmonie par le marché conduite par les États-Unis et garantie en Europe par une discipline juridico-marchande d’inspiration germanique, consentie en contrepartie d’une monnaie unique à l’ombre de laquelle elle s’est constituée comme classe unifiée. Les efforts de la diplomatie française sont désormais presque exclusivement orientés vers la signature de contrats d’armement pour offrir des débouchés à son industrie militaire et maintenir une autonomie stratégique qui s’avère illusoire en l’absence de stratégie et d’un plan de paix. Depuis que son mini-complexe militaro-industriel a entrepris de mettre ses armements aux normes de l’OTAN, elle espère, face à l’Allemagne, trouver de nouveaux clients parmi les autres Etats européens qui se fournissent presque exclusivement auprès des Etats-Unis, aggravant les risques d’une escalade guerrière.
Si la France adoptait une conduite rationnelle et conforme à ses intérêts, à l’instar des Etats-Unis ou de l’Allemagne, elle profiterait de ce retour du politique dans les affaires du monde pour repenser l’équilibre du continent, dans le cadre d’une relation raisonnée avec la Russie, et desserrer l’étau germano-américain. Ceci exigerait de s’affranchir du carcan des traités européens et de recouvrer les instruments de la souveraineté ; de ne plus tourner le dos à une Histoire que l’oligarchie techno-financière, enchaînée à ses abstractions impériales, a prétendu vouloir « dépasser ». Rien n’est moins sûr de la part de cette classe attachée à ses privilèges et à la préservation desquels elle a sacrifié des pans entiers de notre économie.
Il est des débâcles moins spectaculaires que celle de 1940 mais de celle-ci, insidieuse et lancinante, il sera difficile de s’en remettre sans un sursaut du peuple français qui, comme souvent dans son histoire, ne peut compter que sur lui-même pour ne pas disparaitre et échapper à l’impasse du rêve impérial à laquelle le condamnent ses élites.
Marc de Sovakhine
Haut fonctionnaire écrivant sous pseudonyme