LePartisan.info À propos Podcasts Fil web Écologie Blogs Revues MÉDIAS
Dernières Infos - L'Orient-Le Jour
Souscrire à ce flux
Premier quotidien francophone au Liban : toute l'actualité de la politique, l'économie, la culture et la société au Liban, au Proche-Orient et dans le monde

Abonnés

▸ les 5 dernières parutions

20:43 Manoeuvres militaires   Un porte-avions américain au large de l'Amérique latine attise les tensions avec le Venezuela

Un porte-avions américain est arrivé mardi au large de l'Amérique latine, marquant une montée en puissance considérable des moyens militaires déployés par les Etats-Unis dans la région et accentuant les tensions avec le Venezuela qui parle de menace « impérialiste ». 

L'arrivée du Gerald R. Ford, le plus grand porte-avions du monde, pour renforcer ce que Washington assure être une opération anti-drogue, coïncide avec des exercices militaires vénézuéliens de défense et intervient alors que la Russie, alliée de Caracas, a condamné les frappes aériennes américaines contre les embarcations de narco-trafiquants présumés. 

« Le groupe aéronaval Gerald R. Ford (...) est entré le 11 novembre dans la zone » de Southcom, le commandement américain pour l'Amérique latine et les Caraïbes, a annoncé ce dernier dans un communiqué. Ce déploiement, annoncé par Washington le 24 octobre, a pour but de « soutenir l'ordre du président (Donald Trump) de démanteler les organisations criminelles transnationales et de contrer le narcoterrorisme », ajoute Southcom. Le porte-avions, le plus avancé de l'armée américaine, transporte entre autres quatre escadrilles d'avions de combat et est accompagné notamment de trois destroyers lance-missiles.

Depuis août, Washington maintient dans les Caraïbes une importante présence militaire avec notamment une demi-douzaine de navires de guerre, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue à destination des Etats-Unis. Le Venezuela considère le déploiement de cette armada comme un prétexte visant en réalité à renverser le président Nicolas Maduro et à s'emparer des réserves pétrolières du pays.

Le président américain Donald Trump, qui a autorisé des opérations clandestines de la CIA au Venezuela, a donné des indications contradictoires sur sa stratégie, évoquant par moments des frappes sur le sol vénézuélien et des jours comptés pour Nicolas Maduro, mais écartant aussi l'idée d'une guerre.

Frappes « inacceptables »

Parallèlement à l'annonce du Pentagone, l'armée vénézuélienne a annoncé un déploiement « massif » dans tout le pays. Le ministre de la Défense Vladimir Padrino Lopez a déclaré que 200.000 militaires ont participé à l'exercice, bien qu'aucun mouvement militaire n'ait été observé dans des villes comme Caracas. 

Le gouvernement a annoncé à de maintes reprises des manœuvres militaires dans le pays. Elles sont fortement médiatisées par le pouvoir sans qu'elles soient toujours visibles sur le terrain. « Le Venezuela doit savoir qu'il a un Venezuela gardé, protégé, défendu », a déclaré M. Padrino, qui a qualifié les militaires américains de « mercenaires » qui « assassinent des personnes sans défense, qu'elles soient ou non des narcotrafiquants ».

La veille, Nicolas Maduro, qui a appelé plusieurs fois au dialogue avec Washington, avait assuré que Caracas disposait de « force et de pouvoir » pour répondre aux Etats-Unis: « Si l'impérialisme venait à porter un coup et à causer des dommages, l'ordre d'opérations, de mobilisation et de combat de tout le peuple vénézuélien serait décrété. »

Ces dernières semaines, les Etats-Unis ont mené une vingtaine de frappes aériennes dans les Caraïbes et le Pacifique contre des embarcations qu'ils accusent - sans présenter de preuves - de transporter de la drogue, faisant au total 76 victimes. Des experts remettent en question la légalité de ces opérations.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Volker Türk, a exhorté lundi Washington à enquêter sur la légalité de ses frappes, évoquant de « solides indices » qu'elles constituent des exécutions extrajudiciaires. Et mardi, le ministre russe des Affaires étrangères a qualifié ces opérations d'« inacceptables ». « C'est ainsi, en général, qu'agissent les pays (...) qui se considèrent au-dessus des lois », a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une rencontre avec des médias russes, retransmise sur les chaînes d'État.

Nicolas Maduro, fidèle allié de Vladimir Poutine, avait annoncé en mai un nouveau rapprochement entre Moscou et Caracas avec la signature d'un traité de coopération. Le déploiement militaire américain dans les Caraïbes a généré des inquiétudes de la Colombie de Gustavo Petro et le Brésil de Lula.

Même le Royaume-Uni, pourtant proche allié des Etats-Unis, a renoncé il y a plus d'un mois à partager ses renseignements avec Washington concernant les navires soupçonnés de trafic de drogue dans les Caraïbes, ne souhaitant pas être complice des frappes américaines, affirme mardi la chaîne de télévision américaine CNN, citant des sources proches du dossier. 

Contacté par l'AFP, Downing Street a indiqué ne pas souhaiter commenter sur les questions de sécurité ou de renseignement.

Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici

Veuillez vous connecter pour visualiser les résultats

20:40 Liberté d'expression   Son DG démissionnaire appelle la BBC à « se battre » pour défendre son journalisme

Le directeur général démissionnaire de la BBC Tim Davie a appelé mardi le groupe à « se battre » pour défendre son journalisme, après les menaces de Donald Trump de poursuivre en diffamation le groupe audiovisuel public britannique pour un montage trompeur de l'un de ses discours.

« Nous devons nous battre pour défendre notre journalisme », « nous sommes une organisation unique et précieuse, et je vois la liberté de la presse mise à rude épreuve », a déclaré Tim Davie, qui s'exprimait pour la première fois devant les employés de la BBC depuis l'annonce de sa démission dimanche en raison de la polémique. Il a aussi reconnu « un manquement à nos règles éditoriales » devant les salariés.

Les avocats du président américain ont donné jusqu'à vendredi 22H00 GMT à la BBC pour présenter ses excuses et retirer le documentaire incluant le montage trompeur diffusé fin octobre 2024. A défaut, ils réclameront en justice un milliard de dollars de dommages et intérêts, selon le courrier qu'ils ont envoyé à la BBC. Le groupe audiovisuel, secoué ces dernières années par plusieurs polémiques, a affirmé qu'il répondrait à ce courrier « directement en temps voulu ».

Le président du conseil d'administration de la BBC, Samir Shah, a présenté lundi les excuses de la BBC et reconnu « une erreur de jugement », sans s'adresser directement à Donald Trump. L'affaire a déjà coûté leur poste au directeur général Tim Davie et à la patronne de la chaîne d'information BBC News, Deborah Turness.

« Farouchement indépendante »

La polémique est aussi embarrassante pour le gouvernement travailliste de Keir Starmer, qui s'enorgueillit d'avoir établi de bonnes relations avec l'administration Trump. La ministre de la Culture, Lisa Nandy, a rendu mardi après-midi devant les députés un hommage appuyé à la BBC, mais en évitant soigneusement de parler des menaces du président américain. 

Tout en reconnaissant l'existence de « problèmes graves » dans le fonctionnement de la BBC, elle a appelé à éviter des « attaques soutenues » contre une institution « au cœur de notre vie démocratique et culturelle depuis plus d'un siècle ». 

Le porte-parole du gouvernement a lui aussi refusé tout commentaire sur une possible action en justice. « C'est à la BBC de répondre sur les questions éditoriales, et nous avons une relation étroite avec les Etats-Unis sur nos priorités communes », a-t-il souligné.

Cette affaire tombe alors que le groupe audiovisuel, qui tire l'essentiel de ses revenus de la redevance, doit renégocier d'ici fin 2027 son contrat de mission décennal avec le gouvernement. La révision du contrat va démarrer « avant la fin de l'année », a annoncé Lisa Nandy au parlement. « Nous veillerons à ce que la BBC bénéficie d'un financement durable », qui lui permettra de rester « farouchement indépendante », a promis la ministre. 

« Attaques » de la droite

L'affaire a révélé les tensions croissantes au sein du conseil d'administration de la BBC, partiellement nommé par le gouvernement. Certains membres issus de la droite conservatrice accusent les programmes d'information d'être partiaux sur des sujets comme la guerre à Gaza, les droits des personnes transgenres et Donald Trump.

Le député conservateur chargé de la culture, Nigel Huddleston, a encore jugé mardi que le traitement de l'actualité à la BBC avait « de vrais problèmes, et ne respect(ait) notamment pas son devoir d'impartialité ». Pour l'ancien président de la BBC Richard Tait, ce média fait l'objet « d'attaques sans répit » des conservateurs et du parti d'extrême droite Reform UK, qui ont « contribué à saper la confiance du public ».

Donald Trump a multiplié les menaces et poursuites contre les médias américains, mais une procédure contre la BBC serait difficile à défendre devant un tribunal, selon plusieurs experts. Le président américain envisage d'ouvrir une procédure en Floride, où il réside, le délai d'un an après l'infraction supposée pour déposer plainte en diffamation au Royaume-uni étant dépassé.

La loi américaine est plus protectrice de la liberté d'expression, et la BBC n'a qu'une « très faible audience » aux États-Unis, souligne auprès de l'AFP l'avocat spécialiste en droit des médias, Matthew Gill. En revanche, elle permet de réclamer des dommages et intérêts bien plus importants.

Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici

Veuillez vous connecter pour visualiser les résultats

20:36 Cisjordanie   Abbas renouvelle sa promesse d'élections, Macron hausse le ton sur la colonisation

Le président palestinien Mahmoud Abbas a réaffirmé mardi à Paris sa volonté de tenir des élections d'ici environ un an, lors d'un entretien avec Emmanuel Macron qui, son côté, a haussé le ton sur la colonisation de la Cisjordanie par Israël. « Nous renouvelons notre engagement ici devant vous quant aux réformes » de l'Autorité palestinienne, a déclaré Mahmoud Abbas à l'issue de sa rencontre avec le président français au Palais de l'Elysée.

Celles-ci passent par « l'organisation d'élections présidentielle et législatives », a assuré le dirigeant palestinien, Emmanuel Macron précisant qu'elles auraient lieu « un an après le passage à la deuxième phase du cessez le feu » à Gaza, celle qui comprend le désarmement du Hamas.

Israël et le Hamas se trouvent encore dans la première phase de l'accord de cessez-le-feu conclu le 9 octobre sous l'égide du président américain Donald Trump, celle qui doit voir le retour en Israël des dépouilles de tous les otages morts après la libération de ceux qui étaient en vie.

« La priorité va à l'organisation d'(une) élection présidentielle et d'élections générales libres, transparentes et démocratiques dans l'ensemble des territoires palestiniens, y compris à Jérusalem-Est », a dit de son côté Emmanuel Macron qui, comme son homologue palestinien, s'exprimait devant la presse.

Les deux dirigeants ont également annoncé la création d'un « comité conjoint » franco-palestinien qui doit travailler une Constitution pour l'Etat palestinien que la France a reconnu au moins de septembre lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. Le président français a par ailleurs adressé plusieurs avertissements à Israël.

« Ligne rouge »

Les projets d'annexion « partielle ou totale » de la Cisjordanie par Israël, y compris « de facto » par la colonisation, « constituent une ligne rouge à laquelle nous réagirons fortement avec nos partenaires européens s'ils sont mis en oeuvre », a-t-il mis en garde.

Sur le plan financier, « Israël doit de toute urgence transférer les revenus douaniers dus à la Palestine et rétablir les correspondances bancaires entre institutions israéliennes et palestiniennes », a-t-il déclaré. « Nul ne peut comprendre une politique qui fragilise le seul partenaire à même de coopérer au plan sécuritaire et de s'ériger contre l'explosion de violence qui résulterait immanquablement de son effondrement », a ajouté Emmanuel Macron.

Le président palestinien a également réitéré son engagement à retirer les discours de haine anti-Israël contenus dans les manuels scolaires utilisés dans les écoles palestiniennes et à mettre fin concrètement à la pratique consistant à payer les prisonniers ayant commis des violences en Israël. 

Emmanuel Macron recevait pour la première fois Mahmoud Abbas depuis la reconnaissance de l'Etat palestinien par la France, et celui-ci est désormais désigné comme « président de l'Etat de Palestine » dans les documents officiels français.

Dans un communiqué, l'ambassade d'Israël en France s'est insurgée contre l'accueil réservé au président palestinien. Elle a estimé que l'Autorité palestinienne avait eu de « nombreuses occasions de promouvoir la paix et a choisi de rejeter toutes les opportunités offertes par Israël et les Etats-Unis pour mettre fin au conflit ».

Sur le plan bilatéral, Mahmoud Abbas promis une extradition rapide d'un Palestinien, Hicham Harb, arrêté en septembre en Cisjordanie et soupçonné d'avoir supervisé le commando de l'attentat antisémite de la rue des Rosiers qui avait fait six mort à Paris en 1982.

« Les procédures juridiques relatives à l'extradition sont arrivées à leur phase finale. Il ne reste que quelques détails techniques, qui sont pris en charge par les autorités compétentes des deux pays », a-t-il déclaré au Figaro quelques heures avant sa rencontre avec Emmanuel Macron.

Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici

Veuillez vous connecter pour visualiser les résultats
3 / 5
  GÉNÉRALISTES
Basta
Blast
L'Autre Quotidien
Alternatives Eco.
Le Canard Enchaîné
La Croix
Le Figaro
France 24
France-Culture
FTVI
HuffPost
L'Humanité
LCP / Public Senat
Le Media
Le Monde
Libération
Mediapart
La Tribune
 
  EUROPE ‧ RUSSIE
Courrier Europe Centrale
Desk-Russie
Euractiv
Euronews
Toute l'Europe
 
  Afrique du Nord ‧ Proche-Orient
Haaretz
Info Asie
Inkyfada
Jeune Afrique
Kurdistan au féminin
L'Orient - Le Jour
Orient XXI
Rojava I.C
 
  INTERNATIONAL
CADTM
Courrier International
Equaltimes
Global Voices
I.R.I.S
The New-York Times
 
  OSINT ‧ INVESTIGATION
OFF Investigation
OpenFacto°
Bellingcat
Disclose
Global.Inv.Journalism
 
  MÉDIAS D'OPINION
AOC
Au Poste
Cause Commune
CrimethInc.
Hors-Serie
L'Insoumission
Là-bas si j'y suis
Les Jours
LVSL
Médias Libres
Politis
Quartier Général
Rapports de force
Reflets
Reseau Bastille
Rézo
StreetPress
 
  OBSERVATOIRES
Armements
Acrimed
Catastrophes naturelles
Conspis
Culture
Curation IA
Extrême-droite
Human Rights Watch
Inégalités
Information
Internet actu ✝
Justice fiscale
Liberté de création
Multinationales
Situationnisme
Sondages
Street-Médics
Routes de la Soie
🌓