Un membre présumé du Hamas a été arrêté mardi soir par les autorités allemandes, un mois et demi après l'arrestation de trois autres membres présumés suspectés d'avoir acquis des armes pour commettre des attentats contre des installations israéliennes ou juives.
Cet homme né au Liban et présenté comme Borhan El-K. a été arrêté par la police allemande sur une autoroute quand il est entré dans le pays en provenance de République tchèque, a indiqué dans un communiqué le parquet fédéral allemand, compétent pour la lutte antiterroriste.
Le parquet le soupçonne d'appartenance à une organisation terroriste étrangère depuis qu'il a, en août, « acquis en Allemagne un fusil automatique, huit pistolets de marque Glock ainsi que plus de 600 munitions ». Cet homme aurait ensuite fait transporter ces armes à Berlin pour les fournir à Wael F. M., l'un des trois hommes arrêtés début octobre dans la capitale allemande. Le Hamas a démenti avoir un lien avec eux.
Les armes et munitions saisies à cette occasion devaient selon le parquet servir à « des attentats meurtriers du Hamas contre des installations israéliennes ou juives en Allemagne et en Europe ».
Mercredi, la police danoise a perquisitionné des locaux liés à Borhan El-K, « ainsi que ceux d'un autre suspect à Copenhague et dans ses environs », indique le parquet. Dans le même réseau présumé figure aussi un Britannique, arrêté jeudi à Londres à la demande de la justice allemande, et soupçonné d'être lié à une cache d'armes découverte à Vienne en Autriche.
L'Allemagne a connu ces derniers mois plusieurs attaques meurtrières à l'arme blanche, ainsi que des attentats à motif jihadiste et des violences d'extrême droite qui ont mis au premier plan les questions de sécurité. Début novembre, les autorités allemandes ont annoncé l'arrestation à Berlin d'un Syrien de 22 ans soupçonné de préparer un attentat islamiste.
Le conflit au Proche-Orient trouve une résonance particulière en Allemagne, en raison de la responsabilité du pays dans la Shoah.
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultats« Tant pis pour eux », a répondu mercredi le président sud-africain Cyril Ramaphosa aux télévisions qui l'interrogeaient sur le boycott par les Etats-Unis du sommet du G20 les 22 et 23 novembre à Johannesburg, auquel ne participera pas non plus le président argentin Javier Milei.
Le président américain Donald Trump a annoncé la semaine passée qu'il n'enverrait aucun représentant de son administration à ce rendez-vous annuel des plus grandes économies mondiales, reprochant une nouvelle fois sans fondement à Pretoria une persécution des fermiers blancs.
Dans le sillage de son allié et soutien financier américain, Javier Milei ne participera pas non plus à ce premier sommet du G20 sur le continent africain, où il sera représenté par son ministre des Affaires étrangères, Pablo Quirno, a indiqué un porte-parole de la présidence argentine à l'AFP.
« Les États-Unis, en ne participant pas au G20, ne doivent pas s'imaginer que le G20 n'aura pas lieu. Le G20 se déroulera comme prévu. D'autres chefs d'État seront présents. Au bout du compte, on prendra des décisions essentielles et s'ils ne sont pas là, tant pis pour eux », a estimé Cyril Ramaphosa.
Son pays est l'une des cibles privilégiées de Donald Trump sur la scène internationale depuis son retour en janvier à la Maison Blanche. « Ce que je peux dire, de mon expérience en politique, c'est que les boycotts ne fonctionnent jamais vraiment. Ils ont un effet opposé », a également averti le président sud-africain, qui doit transmettre la présidence tournante du G20 aux Etats-Unis.
Le thème de Pretoria pour sa présidence, « Solidarité, égalité, durabilité », s'intéresse prioritairement à l'allègement de la dette des pays en développement, au financement de l'adaptation au changement climatique et à une croissance qui doit profiter au plus grand nombre. Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio l'a jugé « anti-américain ».
« Des décisions seront prises pour faire avancer les différents dossiers. Nos priorités seront tranchées, par exemple la question du coût du capital fera l'objet d'un consensus », a assuré Cyril Ramaphosa. « Les États-Unis doivent réfléchir à nouveau à l'efficacité réelle de la politique de boycott, car d'après mon expérience, elle ne fonctionne pas. Il vaut mieux être à l'intérieur de la tente qu'à l'extérieur », a-t-il ajouté.
Dans sa croisade contre l'Afrique du Sud, le pouvoir américain organise notamment l'accueil d'Afrikaners qu'il considère comme des réfugiés. Ces descendants des premiers colons européens sont la minorité dont étaient issus les dirigeants du régime ségrégationniste de l'apartheid. Pretoria est également dans le viseur de l'administration Trump pour sa plainte pour génocide visant Israël devant la Cour internationale de justice pour sa guerre à Gaza.
La première économie du continent africain est visée par les droits de douane américains les plus élevés d'Afrique subsaharienne (30%).
Le gouvernement argentin n'a pas précisé les raisons de l'absence présidentielle, bien que Milei ait exprimé à plusieurs reprises son alignement diplomatique avec les États-Unis et Donald Trump. Ces derniers ont offert un accord d'échange de devises (« swap ») portant jusqu'à 20 milliards de dollars pour soutenir le peso argentin. Ils travaillent aussi avec des acteurs privés, banques et fonds souverains, à un nouveau dispositif de soutien pour l'économie argentine de 20 milliards de dollars.
Le locataire de la Maison Blanche avait conditionné ces aides à la victoire de son protégé aux législatives de mi-mandat fin octobre, effectivement remportées par Javier Milei.
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultats