L'opposante vénézuélienne Maria Corina Machado, prix Nobel de la paix 2025, dit soutenir une « pression » accrue sur Nicolas Maduro afin qu'il quitte le pouvoir, et promet de rentrer dans son pays « dès que possible », selon des extraits d'une interview à la chaîne américaine CBS diffusés vendredi.
« J'accueillerai avec bienveillance de plus en plus de pression afin que Maduro comprenne qu'il doit partir, que son heure est venue », a déclaré Mme Machado depuis Oslo dans cette interview dont l'intégralité doit être diffusée dimanche. Elle était interrogée pour savoir si elle soutenait une éventuelle intervention militaire américaine pour renverser le dirigeant vénézuélien, alors que le président Donald Trump a menacé le Venezuela d'opérations au sol.
Assurant ne pas être « au courant » des plans américains éventuels, l'opposante souligne qu'il ne s'agit pas d' « un changement de régime conventionnel » étant donné qu'il y a eu des élections au Venezuela. Le dirigeant socialiste Nicolas Maduro a enchaîné un troisième mandat de six ans à l'issue d'une présidentielle l'an dernier, que l'opposition estime avoir remportée.
Au risque d'être déclarée fugitive où elle vivait cachée, Mme Machado a quitté le Venezuela, dans des conditions sur lesquelles elle reste très discrète, et est arrivée à Oslo dans la nuit de mercredi à jeudi, trop tard pour assister à la cérémonie de remise de son prix Nobel.
« Je ne vais pas donner plus d'informations sur mon voyage en Norvège », a-t-elle dit sur CBS, en soulignant combien ce prix Nobel était « important pour le peuple vénézuélien ». « C'est une reconnaissance pour une nation qui s'est battue sans relâche, courageusement, contre une structure criminelle et narcoterroriste », a-t-elle dit. « Je suis venue recevoir ce prix, cette récompense, et je vais le ramener au peuple vénézuélien dès que possible », a poursuivi l'opposante, qui était entrée en clandestinité au Venezuela en août 2024, quelques jours après la présidentielle à laquelle elle avait été empêchée de participer.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsL’Iran a exécuté samedi, dans le nord-ouest du pays, une femme reconnue coupable d’avoir tué sa belle-fille de quatre ans, a indiqué la justice. L’enfant, identifiée comme Ava, est décédée en décembre 2023 des suites de lésions cérébrales provoquées par des blessures infligées par sa belle-mère, avait rapporté à l’époque le média en ligne du pouvoir judiciaire, Mizan Online.
À l’issue de la procédure judiciaire, la femme a été condamnée en mars 2024 en vertu du principe islamique de « qisas », ou loi du talion, qui permet à la famille de la victime d’exiger l’exécution. La sentence a ensuite été confirmée par la Cour suprême. Naser Atabati, président du tribunal de la province d’Azerbaïdjan occidental — où le crime a eu lieu —, a déclaré que l’exécution avait été menée à l’aube samedi, ajoutant que la mère de l'enfant l'« avait fermement exigée ».
L’Iran, où la peine de mort s'applique généralement dans les cas de meurtres et viols, procède à la plupart des exécutions par pendaison à l’aube. L’Iran est le deuxième pays au monde en termes de nombre d'exécutions après la Chine, selon des groupes de défense des droits humains, notamment Amnesty International.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsAu moins 16 personnes sont mortes dans la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures, dont trois enfants d'hypothermie, après des pluies diluviennes, a annoncé vendredi la Défense civile du territoire palestinien.
Ces intempéries liées à la tempête Byron balayent depuis mercredi tentes et abris de fortunes, aggravant la détresse des habitants dont la quasi-totalité a été déplacée par plus de deux années de guerre. Les secours sont intervenus après l'effondrement de 13 maisons « en raison de fortes pluies et de vents violents », selon un communiqué de la Défense civile, qui opère sous l'autorité du mouvement islamiste Hamas.
Son porte-parole, Mahmoud Bassal, a indiqué que six personnes avaient péri quand une maison s'est écroulée à Bir al-Naja (nord), et cinq autres lors de l'effondrement de murs dans des incidents distincts. Deux corps ont également été retrouvés dans les décombres d'une habitation du quartier de Cheikh Radwan, à Gaza-ville (nord), a-t-il ajouté. Trois enfants sont en outre morts d'exposition au froid, d'après la même source.
À Gaza-ville, l'hôpital Al-Chifa a confirmé le décès de Hadil Al-Masri, neuf ans, et de Taim Al-Khawaja, âgé de quelques mois. L'hôpital Nasser de Khan Younès (sud) a annoncé celui de Rahaf Abou Jazar, huit mois, dans le campement de tentes voisin d'Al-Mawassi.
À Nouseirat (centre), des Palestiniens tentaient vendredi d'évacuer l'eau autour de leurs tentes en bâches plastiques à l'aide de bols, seaux et pelles, au milieu des gravats laissés par la guerre destructrice entre Israël et le Hamas. Des enfants, certains pieds nus, avançaient en trébuchant dans des flaques d'eau boueuse tandis que la pluie continuait de tomber.
« Ils ont dormi dans des draps mouillés (...). Nous n'avons pas de vêtements secs pour nous changer », raconte à l'AFP Oumm Mouhammad Jouda. « Nous sommes six à dormir sur un seul matelas, et nous nous couvrons avec nos vêtements faute de couvertures », déplore Saif Ayman, 17 ans, dont la tente a été inondée.
Selon Jonathan Crickx, porte-parole de l'Unicef, actuellement à Gaza, les températures nocturnes pourraient tomber autour de huit ou neuf degrés. « Les pluies sont intenses, et ces familles vivent dans des tentes improvisées battues par le vent, à peine protégées par une bâche en plastique », a-t-il relaté.
Un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, entré en vigueur en octobre, a permis d'assouplir partiellement les restrictions sur l'entrée de marchandises et d'aide humanitaire, mais ces approvisionnements restent insuffisants, selon l'ONU.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti vendredi que des milliers de familles se trouvaient « abritées dans des zones côtières de faible altitude ou encombrées de débris, sans systèmes de drainage ni barrières de protection ». »Les conditions hivernales, combinées à une eau et un assainissement insuffisants, devraient entraîner une recrudescence des infections respiratoires aiguës », a-t-elle prévenu. Le responsable de l'Unicef a lui aussi mis en garde contre le risque de propagation de maladies, décrivant des « conditions d'hygiène et sanitaires absolument effroyables ».
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