Une attaque de drones russes a tué une personne et provoqué des incendies lundi soir à Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé son conseil municipal.
« Kramatorsk a été victime d'une attaque massive. Sept drones ont frappé la ville en l'espace de 30 minutes » peu après 20H00 (18H00 GMT), a écrit le conseil sur le réseau social Telegram. « Selon de premières informations, une personne a été tuée par le bombardement, un homme né en 1961 », a ajouté la même source, faisant état de dégâts sur une « institution éducative » et des logements.
Le 23 octobre, deux journalistes ukrainiens de la chaîne Freedom TV, Aliona Gramova et Evguen Karmazine, avaient été tués par un drone russe dans une station-service de Kramatorsk, alors qu'il se trouvaient à l'intérieur d'une voiture, selon leur média.
Dans la région de Kharkiv (nord-est), un drone d'attaque russe a par ailleurs touché lundi soir un véhicule et blessé ses trois occupants dont un adolescent de 16 ans, selon le parquet de la région de Kharkiv.
La Russie, dont les forces sont mieux équipées et plus nombreuses, continue d'avancer dans l'est de l'Ukraine et notamment dans la région de Donetsk où se concentre l'essentiel des combats. Lundi, Moscou y a revendiqué la prise de trois nouveaux villages. En parallèle, la Russie multiplie depuis des semaines les bombardements sur les infrastructures énergétiques et le réseau ferroviaire ukrainiens, sur fond de baisse des températures à l'approche de l'hiver. Kiev vise de son côté régulièrement des dépôts et raffineries de pétrole et d'autres installations en Russie. Le ministre russe de la Défense a indiqué mardi matin que 37 drones d'attaque ukrainiens avaient été interceptés au cours de la nuit, sans faire mention de dégâts.
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLes rebelles houthis du Yémen ont laissé entendre qu’ils suspendaient temporairement leurs attaques visant des navires israéliens en mer Rouge, alors qu’un cessez-le-feu fragile se maintient dans la bande de Gaza.
Dans une lettre adressée aux brigades al-Qassam, la branche armée du Hamas, publiée lundi soir, les houthis ont indiqué que l’arrêt définitif de leurs opérations ne serait corrélé qu’à la fin de l’offensive israélienne dans l’enclave palestinienne.
« Nous suivons de près l’évolution de la situation et déclarons que si l’ennemi reprend son agression contre Gaza, nous reprendrons nos opérations militaires en profondeur à l’intérieur de l’entité sioniste, et nous rétablirons l’interdiction de navigation israélienne en mer Rouge et en mer d’Arabie », indique la lettre.
Les houthis n’ont toutefois pas officiellement reconnu que leur campagne dans la région avait pris fin.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsUn groupe kurde en Allemagne a déposé plainte contre le président syrien Ahmad el-Chareh pour crimes de guerre, génocide et crimes contre l'humanité, ont confirmé lundi les procureurs allemands à l'AFP.
Le groupe Communauté kurde d'Allemagne (KGD) a accusé M. Chareh de « génocide et des crimes de guerre les plus graves » dans une plainte déposée la semaine dernière auprès du parquet fédéral allemand. « Al-Jolani porte une responsabilité conjointe dans le génocide des Kurdes yézidis en 2014 et dans les actes de violence systématiques et continus contre les minorités en Syrie et en Irak », a déclaré Mehmet Tanriverdi, vice-président de la KGD, dans un communiqué.
Le président syrien, longtemps connu sous son nom de guerre Abou Mohammad al-Jolani a pris la tête de la Syrie à titre provisoire après que ses forces rebelles ont chassé du pays le dirigeant de longue date Bachar el-Assad à la fin de l'année dernière. M. Chareh était autrefois étroitement lié à el-Qaëda, et son groupe militant islamiste, Hay'at Tahrir el-Cham (HTC), n'a été retiré de la liste américaine des groupes terroristes qu'en juillet dernier. Mais le dirigeant syrien a cherché à rompre avec son passé djihadiste et à présenter une image plus modérée depuis qu'il a pris le pouvoir à Assad après plus d'une décennie de guerre civile sanglante. Il est attendu lundi à la Maison Blanche pour rencontrer le président américain Donald Trump.
Le groupe kurde allemand dénonce la reconnaissance dont il bénéficie sur la scène internationale, et notamment son invitation par le chancelier allemand Friedrich Merz à se rendre en Allemagne pour discuter de l'expulsion des citoyens syriens du pays.
Le KGD a déclaré avoir de « sérieuses inquiétudes » quant au fait que l'Allemagne autorise « un criminel de guerre présumé à rester dans le pays ».
« En vertu du principe de compétence universelle, l'Allemagne a la possibilité – et le devoir – de poursuivre ces auteurs, quel que soit le lieu où les crimes ont été commis », ajoute le communiqué.
L'ambassade de Syrie à Berlin n'a pas immédiatement répondu lundi à une demande de l'AFP concernant cette plainte.
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