Les Etats-Unis ont approuvé la première vente d'armes à Taïwan depuis le retour au pouvoir en janvier du président américain, Donald Trump, a annoncé vendredi le ministère taïwanais des Affaires étrangères.
Washington reste le soutien le plus puissant de Taïwan dont la Chine revendique la souveraineté. Pékin affirme que l'île fait partie de son territoire et a menacé d'utiliser la force pour le ramener sous son contrôle.
« C'est la première fois que la nouvelle administration Trump annonce une vente d'armes à Taïwan », a déclaré le ministère, après l'approbation par le Département d'Etat américain d'une vente d'armes.
Taïwan avait demandé « des composants non standard, des pièces de rechange et des accessoires, ainsi qu'un soutien pour la réparation et le retour des avions F-16, C-130 et Indigenous Defense Fighter (IDF) », selon une déclaration publiée par l'Agence de coopération pour la sécurité de la défense des Etats-Unis.
Le président taïwanais, Lai Ching-te, s'est engagé à augmenter les dépenses militaires alors que la Chine maintient sa pression militaire autour de l'île. Bien que Taïwan dispose de sa propre industrie de défense, son armée serait largement surpassée en cas de conflit avec la Chine, et elle reste fortement dépendante des armes américaines.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLes États-Unis ont appelé jeudi le Conseil de sécurité de l'ONU à « s'unir » pour adopter leur projet de résolution endossant le plan de paix de Donald Trump à Gaza. Ils ont mis en garde contre les risques de conséquences « graves » pour les Palestiniens dans le cas contraire. Un coup de pression sur les Nations unies alors que la Russie a proposé dans la même journée son propre projet de résolution, rapporte l'agence Reuters.
« Les tentatives de semer la discorde, alors qu'un accord sur cette résolution est activement en négociations, ont des conséquences graves, tangibles, et totalement évitables pour les Palestiniens à Gaza », a indiqué dans un communiqué un porte-parole de la mission américaine à l'ONU cité par l'AFP. « Le cessez-le-feu est fragile et nous appelons le Conseil à s'unir et à avancer pour garantir la paix tant nécessaire », a-t-il ajouté, évoquant une « occasion historique d'ouvrir la voie à une paix durable au Moyen-Orient en soutenant cette résolution ».
La semaine dernière, les Américains ont officiellement commencé des négociations au sein du Conseil sur un projet de texte qui « endosse » le plan du président américain ayant permis la mise en place le 10 octobre d'un cessez-le-feu fragile dans le territoire palestinien. La troisième version du texte « salue » toujours la mise en place d'un « comité de la paix » censé être présidé par Donald Trump, organe de « gouvernance de transition » avec un mandat jusqu'à fin décembre 2027. Il « autorise » également le déploiement d'une « force internationale de stabilisation » (ISF) qui pourra utiliser « toutes les mesures nécessaires pour mener son mandat dans le respect du droit international » : appui à la sécurisation des frontières en coopération notamment avec Israël et l'Égypte, démilitarisation de Gaza, désarmement « des groupes armés non étatiques », protection des civils, formation d'une police palestinienne... Contrairement aux versions précédentes, le nouveau texte évoque l'avenir d'un possible État palestinien.
Après la réforme de l'Autorité palestinienne et l'avancée de la reconstruction de Gaza, « les conditions pourraient finalement être en place pour un chemin crédible vers une autodétermination palestinienne et un statut d'État », dit le texte, assurant que les États-Unis mettront en place un « dialogue entre Israël et les Palestiniens » pour parvenir à un accord sur « un horizon politique vers une coexistence pacifique et prospère ».
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio s'était montré optimiste mercredi concernant cette résolution, assurant faire « des progrès sur le langage » et espérant un vote « très prochainement ». Mais s'il semble que les membres du Conseil soutiennent le principe de création du « comité de paix » et de la force, des sources diplomatiques ont en revanche noté qu'un certain nombre de questions sont soulevées par le texte, notamment sur l'absence d'un mécanisme de surveillance par le Conseil, sur le rôle de l'Autorité palestinienne, et sur les détails du mandat de l'ISF.
De son côté, la mission russe à l’ONU a indiqué dans une note adressée aux membres du Conseil de sécurité jeudi après-midi que sa « contre-proposition s’inspire du projet américain ». « L’objectif de notre projet est de permettre au Conseil de sécurité d’élaborer une approche équilibrée, acceptable et unifiée pour parvenir à une cessation durable des hostilités », souligne cette note. Le projet russe demande au secrétaire général de l’ONU d’identifier des options pour une force internationale de stabilisation à Gaza, et ne mentionne pas le « Conseil de paix » proposé par les États-Unis.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLe retour des intempéries dans la nuit de jeudi à vendredi a ramené les pluies torrentielles et de fortes rafales de vent au Liban-Sud, où une tempête a principalement touché la zone littorale de Tyr. Ces intempéries, alors que la pluie était attendue depuis plusieurs semaines par les Libanais, ont provoqué quelques dégâts matériels, mais sans faire de victimes, selon les informations de notre correspondant Mountasser Abdallah.
Des maisons appartenant à des familles de réfugiés palestiniens dans le quartier de Jal el-Bahr, à l’entrée nord de la ville, ont notamment été inondées. Sur la corniche, un palmier géant et centenaire a plié sous l'effet du vent, coupant la route jusqu'aux opérations de déblayage menées vendredi matin pour retirer les restes d’autres arbres tombés dans plusieurs quartiers de la ville. La tempête a aussi endommagé le réseau électrique sur le front de mer, tandis que des panneaux publicitaires ont été arrachés.
De puissants éclairs ont été enregistrés frappant la localité de Babliyé, au sud de Saïda, ou encore le mont Safi, dans la région de l’Iqlim el-Touffah. Cinq voitures ont par ailleurs dérapé dans la descente de Chouqine, à Nabatiyé.
Malgré ces dégâts, un habitant a souligné que « le bruit du tonnerre reste préférable aux explosions des missiles israéliens », dans un Liban-Sud toujours frappé quasiment quotidiennement par Israël.
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