Trois frappes aériennes russes sur la ville et la région de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, ont fait mercredi au moins 26 blessés, selon les premiers bilans des autorités ukrainiennes.
« Déjà 26 blessés - le nombre des victimes de l'attaque ennemie sur Zaporijjia et la région augmente », a déclaré sur Telegram Ivan Fedorov, le chef de l'administration militaire régionale.
Les services de secours ukrainiens ont fait état d'un bilan provisoire de 19 blessés dans la ville même de Zaporijjia, où « un immeuble, une maison et un établissement éducatif » ont été touchés. Des images de l'AFP montrent des pompiers se battant contre un incendie qui s'est déclaré dans un immeuble résidentiel de huit étages à la façade noircie par les flammes et aux vitres explosées.
Zaporijjia, qui comptait quelque 710.000 habitants avant le début de l'invasion russe en février 2022, est régulièrement bombardée par l'armée russe qui s'en rapproche peu à peu, avec une ligne de front située à moins de trente kilomètres.
Les attaques se poursuivent alors que les Etats-Unis, qui se posent en médiateur entre Kiev et Moscou, poussent à un règlement du conflit, le plus meurtrier en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale.
Le Kremlin revendique l'annexion de la région de Zaporijjia, comme celle de trois autres régions de l'est et du sud de l'Ukraine. La centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, est occupée depuis mars 2022 par les forces russes.
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLe Parlement européen a adopté mercredi un texte exhortant Bruxelles à faciliter l'accès à des avortements « sûrs » à toutes les femmes du continent. L'accès aux interruptions volontaires de grossesses diffère nettement d'un pays européen à l'autre: il est protégé par la Constitution en France, mais très restreint dans d'autres Etats.
C'est notamment le cas à Malte, où certaines femmes « sont dans le désarroi le plus total », a alerté l'eurodéputée écologiste Mélissa Camara à l'AFP.
En Pologne, un pays de 38 millions d'habitants qui dispose d'une des législations les plus strictes en la matière, seuls 896 avortements ont été pratiqués en 2024, selon des chiffres officiels.
Le texte adopté mercredi se fait l'écho d'une pétition qui a recueilli plus d'un million de signatures de citoyens européens, répartis à travers plusieurs Etats membres.
Il réclame à la Commission de « mettre en place un mécanisme » qui permettrait « à toute personne résidant dans l'Union qui n'a toujours pas accès à un avortement sûr et légal » de se déplacer à moindre coût dans un autre des 27 pays membres qui, lui, autorise ces soins. Le mécanisme serait financé par Bruxelles et des Etats membres sur la base du volontariat.
Cette initiative a principalement été plébiscitée par des eurodéputés des groupes de gauche et du centre.
L'extrême droite et certains députés de droite ont eux rejeté le texte estimant qu'il ne revenait pas à Bruxelles d'agir sur ces dossiers.
« On ne doit pas faire intervenir l'UE pour ce qui concerne la compétence des Etats membres », a estimé l'eurodéputé François-Xavier Bellamy à l'AFP.
La Commission européenne s'est engagée à examiner cette pétition avant mars 2026, portée par le groupe « Ma voix, mon choix ».
Rien ne l'oblige toutefois à transformer cette initiative en acte juridique européen.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLes objectifs de l'offensive de la Russie en Ukraine seront « sans aucun doute atteints », notamment les objectifs territoriaux, a déclaré mercredi le président russe Vladimir Poutine, sur fond d'intensification des tentatives diplomatiques de mettre fin au conflit.
« Les objectifs de l'opération militaire spéciale seront sans aucun doute atteints », a-t-il affirmé au cours d'une réunion avec des responsables du ministère de la Défense à Moscou, utilisant le terme en vigueur en Russie pour parler des combats en Ukraine.
« Nous préférerions y parvenir et éliminer les causes profondes du conflit par la voie diplomatique » mais, a-t-il ajouté, si « le pays adverse et ses protecteurs étrangers refusent de s'engager dans des discussions substantielles », la Russie obtiendra « par la voie militaire » les terres qu'elle revendique.
Le chef de l'Etat russe a toutefois assuré que son pays restait prêt à « mener des négociations et à résoudre tous les problèmes par des moyens pacifiques ».
Des pourparlers se sont déroulés dimanche et lundi à Berlin entre Volodymyr Zelenksy et les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner, gendre de Donald Trump, pour tenter d'aboutir à un compromis sur un plan en vue d'une cessation des combats.
Le président ukrainien s'est félicité lundi de « progrès » dans les négociations avec les Etats-Unis pour mettre fin à près de quatre ans de guerre avec la Russie, les Européens avançant de leur côté la proposition d'une force multinationale pour garantir la paix en Ukraine.
Le président américain s'est quant à lui montré très optimiste, après s'être entretenu avec son homologue ukrainien et plusieurs dirigeants européens.
Au cours de son briefing quotidien mercredi auquel a participé l'AFP, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a dit que Moscou attendait que les Américains l'informent des résultats de ces discussions. La veille, il avait estimé que la participation des Européens aux négociations en cours sur le plan américain pour l'Ukraine n'augurait « rien de bon ».
Les détails du plan américain après qu'il a été remanié avec les Ukrainiens ne sont pas connus mais l'Ukraine avait fait savoir qu'il impliquait des concessions territoriales de sa part.
Le document originel de Washington avait été perçu par Kiev et les Européens comme largement favorable aux positions du Kremlin.
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