L'Association de la presse étrangère à Jérusalem (FPA) a appelé lundi les autorités israéliennes à mettre fin "immédiatement" aux attaques menées par des colons israéliens contre des journalistes en Cisjordanie occupée.
La FPA, qui représente des centaines de journalistes, y compris israéliens et palestiniens, travaillant pour des médias étrangers, s'est dite "consternée" par les récentes attaques, notamment pendant la récolte des olives ces dernières semaines.
"Les journalistes, locaux comme étrangers, ont été clairement ciblés alors qu'ils documentaient cette année des violences sans précédent contre les Palestiniens lors de la récolte des olives cette année", pointe l'association dans un communiqué.
Deux employés de l'agence Reuters, portant des gilets et casques clairement identifiés "presse", ont ainsi été samedi agressés par des civils israéliens masqués, armés de bâtons et de pierres, près du village de Beita, dans le territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, indique-t-elle.
"Une foule de dizaines de colons a battu l'une des employées, une journaliste, alors qu’elle se trouvait déjà au sol, lui infligeant de graves blessures", précise la FPA.
Un photographe de l'AFP avait vu des journalistes blessés à leur arrivée à un hôpital de Naplouse, ville située à proximité de Beita.
"Ils (les colons) ont aussi attaqué ceux qui tentaient de venir en aide (à la journaliste blessée). Un agent de sécurité de Reuters a été frappé, et deux journalistes palestiniens indépendants ont été blessés alors qu’ils étaient pourchassés", ajoute l'association.
Le 10 octobre dernier, un photographe de l’AFP avait aussi été frappé à coups de bâtons par des colons alors qu’il filmait la cueillette des olives dans la même zone.
"En 30 ans de carrière, c'est la première fois que je fais face à une violence de cette sorte", avait déclaré ce photographe, Jaafar Ashtiyeh, basé à Naplouse, dont la voiture a aussi été incendiée. "Si je n'étais pas parvenu à m'échapper, ils m'auraient tué", avait-il ajouté.
Plusieurs autres incidents visant des journalistes se sont produits ces dernières semaines, dénonce l’association.
"Les forces israéliennes harcèlent et intimident régulièrement les journalistes, les détenant parfois et les menaçant d’expulsion", indique la FPA, dont un journaliste de l'AFP siège au conseil d'administration.
La FPA fustige des "hostilités croissantes envers les médias de la part des autorités israéliennes" et appelle l'armée et la police "à garantir que les journalistes puissent travailler librement et en sécurité".
Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas immédiatement réagi à ces accusations.
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© Agence France-Presse
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