La Sécurité de l'État a annoncé, dans un communiqué publié jeudi, l'arrestation à Hazmieh à l’est de Beyrouth, d'un Libanais identifié par les initiales A.K. qui se faisait passer pour un médecin esthétique et qui aurait réalisé des dizaines d’interventions esthétiques notamment des injections de botox et de fillers à l’aide de produits médicaux contrefaits et falsifiés.
Lors de l’enquête, un autre Libanais A.H. a été arrêté pendant une perquisition à son domicile à Raml el-Aali, près de la route de l’Aéroport international de Beyrouth (AIB). Les forces de sécurité y ont saisi des autocollants de produits esthétiques allemands authentiques qu’il utilisait pour falsifier des préparations cosmétiques, ainsi que des armes de guerre.
À la suite de ces arrestations, un centre de beauté situé à Mrayjé, dans la banlieue sud de Beyrouth, et appartenant au fugitif M.H., fils de A.H., a été scellé à la cire rouge. Une autre clinique esthétique à Haret Hreik, également dans la banlieue sud, a été fermée. Les procédures légales ont été engagées sur instruction de l’autorité judiciaire compétente, tandis que les poursuites se poursuivent pour arrêter les autres personnes impliquées.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLa délégation de l’American Task Force for Lebanon (ATFL), présidée par l’ambassadeur Edward Gabriel, a tenu jeudi une série de réunions séparées avec le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Rodolphe Haykal, le Premier ministre Nawaf Salam et le leader druze Walid Joumblatt, rapporte l’Agence nationale d’information (Ani, officielle).
À Yarzé, le général Haykal a reçu M. Gabriel et les membres de la délégation dans son bureau. « La discussion a porté sur la situation générale au Liban et dans la région, ainsi que sur les moyens de soutenir l’armée libanaise et les défis auxquels elle est actuellement confrontée », a indiqué l’agence.
En novembre dernier, les rencontres prévues à Washington du chef de l’armée avaient été annulées en raison du mécontentement de l’administration américaine, qui reprochait à l’institution militaire de ne pas agir suffisamment en matière de désarmement du Hezbollah. L’ambassadeur des États-Unis au Liban, Michel Issa, a toutefois précisé mercredi que la prochaine visite du général Haykal à Washington restait en préparation, sans date confirmée. Ce déplacement lui permettra de «transmettre un message direct aux responsables américains», a-t-il ajouté.
Depuis les décisions prises par le gouvernement les 5 et 7 août, chargeant l’armée libanaise de récupérer le monopole des armes aux mains de l’État, le Hezbollah refuse de remettre son arsenal tant que les attaques et l’occupation israéliennes se poursuivent dans le Sud. Chargée en septembre de définir et de mettre en œuvre un plan de désarmement du parti chiite, l’armée affirme avoir achevé la majeure partie de la première phase des opérations au sud du fleuve Litani, des opérations qui doivent se poursuivre jusqu’à la fin de l’année.
Le chef du gouvernement, Nawaf Salam, a également reçu la délégation de l’ATFL, en présence de l’ambassadeur Michel Issa.
La délégation s’est ensuite rendue rue Clemenceau pour rencontrer le leader druze et ancien chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt. « La discussion a porté sur la situation générale au Liban et dans la région, ainsi que sur les défis actuels du pays », a rapporté l’Ani.
Jeudi, Edward Gabriel et la délégation avaient également eu des entretiens distincts avec le président du Parlement, Nabih Berry, et le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, afin d'évoquer la vision de Washington sur le Liban, les relations américano-libanaises, l'évolution régionale, et les dernières négociations et mesures de sécurité au Liban-Sud.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLe sénateur américain Peter Welch, membre du Parti démocrate, a déclaré jeudi que l’administration Trump « fait obstruction » à ses demandes d’explications concernant l’attaque meurtrière menée par l’armée israélienne contre des journalistes en octobre 2023 dans le sud du Liban, qui avait tué un vidéaste de Reuters et blessé d'autres dont deux de l'AFP.
« Nous avons fait preuve d’une patience extrême et avons tout tenté, raisonnablement, d’obtenir des réponses et des comptes. Nous faisons face à une obstruction totale, à chaque étape », a affirmé le sénateur du Vermont lors d’une conférence de presse à Washington, rapporte la chaîne Al-Jazeera.
Le 13 octobre 2023, soit cinq jours après l'ouverture par le Hezbollah du 'front de soutien' à Gaza, deux tirs d’obus de char israélien sur la localité de Alma el-Chaab (caza de Tyr) avaient coûté la vie au vidéaste de l'agence Reuters, Issam Abdallah, et blessé six autres journalistes, dont deux de l'AFP, l'Américain Dylan Collins et la Libanaise Christina Assi, amputée de la jambe droite.
Qualifiée de « crime de guerre » par un rapporteur de l'ONU, cette attaque meurtrière est loin d'être la dernière depuis le début de la guerre ayant opposé Israël au parti chiite, treize journalistes ayant été tués au Liban depuis le 8 octobre 2023, dont un après la trêve conclue en novembre 2024.
« Il est clair que l’armée israélienne n’a jamais eu l’intention réelle de mener des investigations sur cette attaque. La seule chose qu’on nous a dite, c’est qu’elle était “non intentionnelle”, non intentionnelle de tirer sur des personnes à découvert, parfaitement visibles, observées sur place pendant plusieurs heures », a poursuivi M. Welch. « Nous attendons du gouvernement israélien qu’il mène une enquête conforme aux normes internationales et qu’il tienne pour responsables les auteurs de cet acte », a-t-il conclu.
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