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18:27 Liban   Des détenus de la prison de Roumié sont-ils morts de tuberculose ?

Des informations circulant en ligne depuis la semaine dernière rapportent le décès de deux prisonniers dans la prison de Roumié, la plus grande du Liban, après avoir vraisemblablement contracté la tuberculose. Selon des publications sur Facebook de groupes de proches de détenus, une dizaine de cas auraient été signalés à l’intérieur du centre de détention situé au nord-est de Beyrouth et connu pour ses conditions sanitaires déplorables.

Si les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont confirmé le décès récent des deux prisonniers, elles démentent toutefois auprès de L’Orient-Le Jour que ces morts soient liées à une épidémie de tuberculose dans la prison. « Nous essayons de déterminer la cause de ces décès. Nous cherchons à savoir si les détenus ont consommé quelque chose qui a provoqué leur mort », explique une source au sein des FSI. Selon elle, des équipes du ministère de la Santé se sont rendues sur place dernièrement et n’ont pas constaté la présence de la tuberculose.

« La situation de la prison est catastrophique »

Les prisonniers décédés, le Libanais Mahmoud Hakim et le Palestinien Hamza Balbasi, partageaient la même cellule, selon l’avocat Mohammad Sablouh qui suit de près le dossier des détenus de cette prison. « Selon certains prisonniers à Roumié, Mahmoud Hakim était en train de cracher du sang avant sa mort. Hamza Balbasi est, lui, mort quelques jours plus tard. Soit ils étaient vraiment malades, soit ils ont succombé à une overdose, ce qui est un scandale dans les deux cas », s’indigne l’avocat. Selon lui, trois prisonniers qui présentaient des symptômes similaires auraient été isolés dans une chambre en sous-sol. « La situation de la prison est catastrophique », rappelle Me Sablouh, dénonçant la « saleté et la surpopulation » des lieux.

Le père Nagib Baaklini, président de l’Association justice et miséricorde (AJEM), explique pour sa part à L’OLJ que ses équipes qui travaillent auprès des prisonniers de Roumié « n’ont pas eu vent d’une telle épidémie ».

Parallèlement, le mufti de la République Abdellatif Deriane, plus haute autorité sunnite, a annoncé mardi la création d’un comité dédié à l’accompagnement des prisonniers et de leurs familles, « sur les plans religieux, scientifique, sanitaire et social ». Ce comité vise à « œuvrer à la réinsertion des prisonniers et au soutien de leurs familles par le biais d’aides matérielles, éducatives et sanitaires », rapporte l’Agence nationale d’information (ANI, officielle).

Les détenus dans les prisons libanaises endurent souvent des conditions déplorables résultant d’une surpopulation chronique et de l’absence de satisfaction de leurs besoins élémentaires ou d’accès aux soins de santé. Nombre d’entre eux restent des années derrière les barreaux, en attente de jugement. La prison de Roumié a été conçue pour accueillir 1 200 détenus. Un rapport sur les droits de l’homme publié en 2023 indiquait qu’elle hébergeait alors quelque 4 000 prisonniers, dans des conditions précaires souvent décriées par les proches des détenus.

Fin octobre, un prisonnier s’était pendu dans sa cellule à Roumié. En septembre dernier, un mineur avait mis fin à ses jours dans un centre de réhabilitation pour jeunes délinquants à Ouarouar, dans la région de Baabda. Deux mois plus tôt, un ressortissant syrien âgé de 40 ans, qui était détenu depuis environ deux ans et demi sans procès, s’était également donné la mort.

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17:52 Réformes   Loi sur le « trou financier » : l’Association des banques du Liban se réunira le 5 janvier pour « prendre les mesures appropriées »

L’Association des banques du Liban (ABL) a appelé les banques opérant dans le pays à une réunion la semaine prochaine afin de « se concerter » et de « prendre les mesures appropriées », à la suite de l’adoption par le gouvernement de Nawaf Salam d’un projet de loi visant à organiser la répartition des pertes financières accumulées par le pays avant et après la crise de 2019, ainsi qu’à restituer une partie des dépôts gelés par les banques depuis six ans.

Radicalement opposée à ce projet officiellement intitulé « rétablissement de l’ordre financier et la restitution des dépôts » ou encore appelé loi sur le « trou financier , l’ABL a fait cette annonce dans un communiqué laconique publié lundi soir, à l’issue d’une réunion de son conseil d’administration consacrée à l’examen du décret n° 2224 du 29 décembre 2025, contenant le projet de loi.

L’ABL avait tenu une précédente réunion avant l’adoption du texte sans prendre de décisions concrètes, tandis que certains de ses membres avaient démenti en coulisses les rumeurs indiquant qu’elle prévoyait de faire grève si le projet était adopté.

Par le passé, l’ABL avait fait obstacle à toute tentative d’assainissement des finances publiques qui ne ferait pas supporter à l’État la majorité, voire la totalité, des pertes, considérant que la crise était systémique. Son approche est contestée par le Fonds monétaire international, que le Liban a approché dès 2020 pour souscrire à un programme d’assistance financière, et qui considère notamment que tout effort de restructuration du secteur doit commencer par la mise à contribution des actionnaires, avant de déterminer la part que les déposants et l’État doivent prendre en charge.

L’avis de l’ABL est partagé par une majorité des banques qui en sont membres, avec certaines nuances entre celles-ci. Certains établissements avaient concédé par le passé, sans qu’il ne soit possible de juger de leur sincérité, qu’il était difficile de combler les pertes titanesques du pays (qui flottent autour de 70 milliards de dollars selon les estimations les plus récurrentes) sans faire également contribuer les banques, demandant cependant que cette participation ne les mette pas en péril. D'autres voix, y compris dans le secteur privé, ont également critiqué le texte.

« Les banques exploitent la souffrance des déposants »

Lundi, Nawaf Salam était monté au créneau pour se dire « ouvert à toute proposition susceptible d’améliorer ce projet de loi », tout en soulignant ne pouvoir « accepter les critiques qui ne proposent pas d’alternatives, car cela contribue au gaspillage des fonds des déposants, à la paralysie du secteur bancaire et à l’affaiblissement de l’économie ».

Le projet de loi adopté vendredi dernier et depuis transmis au Parlement est aussi contesté par une partie des associations de déposants qui se sont mises en place depuis le début de la crise et qui ont pour la plupart d’entre elles des liens avec certains bords politiques.

L’Union des déposants, née dans le sillage de la contestation du 17 octobre 2019, fait partie des rares qui considèrent que le projet doit être amendé avant d’être voté, tout en saluant dans le même temps le progrès réalisé par le gouvernement Salam en adoptant un texte qui n’avait jamais réussi à passer l'épreuve du Conseil des ministres en raison des pressions exercées sur les précédents gouvernements par les parties prenantes opposées à son adoption.

Une délégation de cette association s’est rendue mardi au Grand Sérail pour aborder le dossier avec le Premier ministre. « Nous ne prétendons pas représenter l’ensemble des opinions de tous les déposants au Liban », a déclaré après la réunion Raëd Bou Hamdan, l’un des cofondateurs de l’organisation. Il a également dénoncé « la campagne médiatique menée par le lobby de l’ABL contre le projet de loi proposé, lequel prétend que les déposants et les banques rejettent ce texte ».

« En tant qu’association, nous représentons les intérêts des déposants et avons présenté nos remarques et nos objections. Il est vrai que nous avons des réserves, mais elles reposent sur une approche différente de celle défendue par l’ABL et le lobby qui exerce des pressions en sa faveur », a poursuivi Raëd Bou Hamdane. « Les banques exploitent la souffrance des déposants pour torpiller le plan, a-t-il déploré. Tout ce qu’elles veulent à ce stade, c’est l’absence de plan, en cherchant à échapper à leurs responsabilités et à leurs pertes, qu’elles tentent de faire porter aux déposants et à l’État, c’est-à-dire aux finances publiques et aux citoyens, dans la phase à venir.»

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17:52 Électricité/Liban   Les tarifs des générateurs repartent à la baisse pour les factures de décembre

Après une hausse finalement ponctuelle qui avait mis fin à trois années de baisse, le prix du kilowattheure (kWh) produit et vendu par les générateurs électriques privés ou de quartier au Liban est reparti à la baisse pour les factures de décembre, le ministre de l'Énergie le fixant à 29 975 livres libanaises, soit une baisse de 1 213 L.L. ou de 3,9 %.

En dollars, il passe donc de 0,35 à un peu plus de 0,33 dollar en prenant le taux de change de 89 700 L.L utilisé par le ministère. Le prix moyen des 20 litres de mazout qu’il emploie pour décembre est de 1 383 753 L.L. (15,42 dollars), en baisse de 4,7 %.

Après avoir appliqué la majoration habituelle de 10 % autorisée par le ministère pour les propriétaires de générateurs des régions montagneuses (au‑delà de 700 mètres d’altitude) et/ou rurales, le prix maximal du kWh est de 32 972 L.L. (0,37 dollar).

Pour calculer sa facture, chaque abonné doit multiplier le prix fixé par le nombre de kWh correspondant à sa consommation, tel que relevé sur un compteur individuel que l’exploitant est censé lui avoir installé.

Les frais fixes ne changent pas : le forfait mensuel reste de 385 000 L.L. (4,29 dollars) pour une intensité maximale de 5 ampères (A) et de 685 000 L.L. (7,64 dollars) pour 10 A. Au‑delà de 10 A, le ministère maintient une majoration de 300 000 L.L. (3,34 dollars) pour chaque tranche supplémentaire de 5 A.

Pour les installations raccordées à un compteur triphasé, comme les ascenseurs, un forfait supplémentaire est calculé selon une capacité de référence. Par exemple, un ascenseur alimenté par trois phases de 15 A chacune ne devrait être facturé que 985 000 L.L. (10,98 dollars) par le propriétaire du générateur, au lieu de 2 785 000 L.L. (31,05 dollars). Les générateurs privés se sont imposés comme un palliatif au déficit de production d’électricité au Liban depuis la guerre civile (1975-1990).

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