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21.10.2024 à 11:09

Qui veut la mort des radios associatives ?

Communiqué “Les Locales”, SNRL et CNRA.

- Radios associatives / , ,
Texte intégral (1229 mots)

Un communiqué de l'association Les Locales, du SNRL et de la CNRA.

C'est avec sidération que l'association “Les Locales” et ses organisations représentatives SNRL [Syndicat National des Radios Libres] et CNRA [Confédération Nationale des Radios Associatives] découvrent la Proposition de Loi de Finances pour 2025. Malgré un budget de la Culture maintenu, le Fonds de Soutien à l'Expression Radiophonique (FSER) subit une coupe drastique de 35%, soit plus de 10 millions d'euros !

Le Projet de Loi de Finances 2025, présenté par le Gouvernement, annonce une réduction de 35 % du Fonds de Soutien à l'Expression Radiophonique (FSER). Cette baisse, inscrite dans le cadre du plan d'économies souhaité par le Premier Ministre et son Gouvernement, n'est pas une simple coupe budgétaire. Elle touche de plein fouet un secteur vital pour l'expression démocratique et culturelle de notre pays : les radios associatives. Présentes sur tout le territoire, nos radios jouent pourtant un rôle fondamental. Elles assurent un lien de proximité avec les citoyens créant du lien social, elles favorisent la diversité des opinions, elles donnent la parole à ceux qui en sont souvent privés, elles ouvrent leurs micros aux acteurs et aux élus locaux pour informer les habitants d'une dynamique et du développement de leur territoire…

Les radios associatives ne doivent pas porter le poids des économies imposées à la Direction Générale des Médias et des Industries Culturelles (DGMIC).

Sur les 12 millions d'euros d'économies demandées, 10,4 millions d'euros seront entièrement supportés par les radios locales associatives, alors que ces dernières ne représentent que 4% de l'enveloppe budgétaire globale dédiée à la Mission Médias, Livre et Industries Culturelles. Ce choix interroge sur la priorité accordée à nos radios, qui sont pourtant des piliers essentiels de notre démocratie. Les radios associatives sont un outil d'inclusion sociale et culturelle, un vecteur de cohésion, qui a toujours su évoluer avec peu de moyens. Pourtant, aujourd'hui, c'est l'ensemble de notre modèle qui est mis en péril.

Les conséquences de ce couperet net dans le fonctionnement économique des radios associatives seront sans appel : impact direct sur l'emploi, alors même que nous sommes le deuxième employeur du secteur radiophonique. Plus largement, c'est l'existence même de nos radios qui est menacée. Les médias de proximité, garants de la diversité et du pluralisme du paysage radiophonique, risquent purement et simplement de disparaître. Ce serait une perte irréparable pour la vie culturelle locale, pour l'accès à une information libre et pluraliste, et pour des milliers de citoyens qui trouvent dans nos radios une voix différente, alternative, et enracinée dans leur quotidien. Elles représentent les médias de proximité par excellence, souvent surnommés les "médias du dernier kilomètre". Grâce au soutien du FSER, elles offrent une diversité inégalée de programmes produits à la fois par des professionnels de l'animation, des journalistes et par des bénévoles passionnés.

Comment comprendre une telle décision, qui risque d'étouffer les voix et les diversités locales sur nos territoires ?

Il est d'autant plus paradoxal que ce soit notre secteur, le plus vertueux, qui soit la cible de cette réduction. Depuis 2002, nous avons dû faire face à une augmentation sans précédent des charges d'exploitation, tout en subissant la disparition progressive des emplois aidés.

Malgré cela, nous n'avons jamais renoncé à notre mission de service public, ni bénéficié d'une augmentation de l'aide individuelle à l'exploitation de nos radios. En s'attaquant à l'un des secteurs les plus vulnérables et économiquement modestes, le Gouvernement semble renier ses propres engagements en faveur de la diversité et de la proximité. Nos radios, qui sont un pilier indispensable de la démocratie locale et de la vie culturelle, se retrouvent aujourd'hui gravement menacées par cette décision, dans un contexte déjà difficile.

À un moment où :
Les États généraux de l'information sont censés renforcer la liberté et le pluralisme de la presse ;
L'ARCOM décide d'accélérer le déploiement du DAB+ dont les radios associatives sont un moteur essentiel ;
La ruralité et les territoires sont au cœur des préoccupations ;
L'éducation aux médias et à l'information est reconnue comme un enjeu sociétal majeur ;
L'Économie Sociale et Solidaire (ESS) et le tissu associatif sont cruciaux pour la cohésion citoyenne.

Il ne s'agit pas, ici, d'un rabot économique, mais d'un vrai coup de guillotine. Cette exécution est-elle actée, décidée, voulue et assumée ?

Le SNRL et la CNRA sont déterminés à travailler ensemble pour trouver une issue à cette situation critique. Nous appelons dès maintenant l'ensemble des radios associatives à se mobiliser. Nous enjoignons également tout le secteur de la radio (privée et publique) ainsi que l'ensemble du monde de la culture à prendre conscience des répercussions désastreuses que cette mesure pourrait engendrer. Si cette proposition est confirmée, c'est une déstabilisation sans précédent de tout le secteur que nous devrons affronter collectivement.

Nous appelons l'ensemble des Parlementaires à prendre conscience de la dimension mortifère de cette proposition et à agir pour sauvegarder la diversité et la vitalité des radios associatives en France. Nous demandons également aux élus locaux de se mobiliser pour éviter la disparition de ces petites entreprises ancrées dans leurs territoires, ainsi que la perte des emplois de leurs salariés, qui jouent un rôle clé dans la dynamique locale et la cohésion sociale.

Nous appelons le Gouvernement à revoir sa position et à rétablir un soutien digne de l'importance des radios associatives pour notre société. Nos radios, et à travers elles la voix de milliers de citoyens, méritent mieux que l'abandon auquel ce projet de loi les condamne.

Les radios associatives en France jouent un rôle significatif sur le plan social et culturel, elles remplissent une mission d'intérêt public et de cohésion sociale importante. Elles occupent une place indispensable dans le paysage médiatique local :

1. Nombre de radios associatives : Près de 750 services radiophoniques en France, répartis sur l'ensemble du territoire, y compris dans les zones rurales, de montagne, urbaines et périurbaines. Ces radios fonctionnent sur un modèle à but non lucratif, leur principal objectif étant d'offrir un service de proximité, souvent éducatif ou culturel.

2. Emploi : Les radios associatives génèrent environ 3.000 emplois directs. Elles sont un réservoir important de nouveaux talents et s'appuient également sur le travail de nombreux bénévoles.

3. Impact indirect : Outre leur impact direct en termes d'emplois et de financement, les radios associatives ont un effet indirect important sur les territoires. Elles soutiennent les artistes locaux, encouragent le développement des initiatives territoriales, et offrent des formations aux bénévoles et salariés.

18.10.2024 à 10:12

Marianne, Rima Hassan, radios associatives et compagnie : revue de presse de la semaine

Elvis Bruneaux

Du 11/10/2024 au 17/10/2024.

- L'actualité des médias /
Texte intégral (1750 mots)

Critique des médias : une revue de presse hebdomadaire. Si ce n'est exhaustive, au moins indicative [1]. Au programme : du 11/10/2024 au 17/10/2024.

Critique des médias

« La "bataille pour Matignon" : comment les médias ont fait oublier l'élection », Acrimed, 15/10.

« BFMTV, Israël-Palestine, Rima Hassan et "les deux côtés" », Arrêt sur images, 12/10.

« Rima Hassan coupée en direct : BFMTV en flagrant déni », Arrêt sur images, 12/10.

« En toute malveillance : Le Canard enchaîné contre Rima Hassan », Blast, 17/10.

« France 2 au secours de BFMTV face à Rima Hassan », Off Investigation, 15/10.

« Cher Raphaël Enthoven », Blast, 12/10.

« Sur BFMTV, mensonge, injonction au silence et solidarité masculine contre Aurélie Trouvé », Libération, 13/10.

« La chaîne LCI a-t-elle promu le concept identitaire de "remigration" dans une émission ? », Libération, 17/10.

« Faux documents de Bardella : où sont passées les questions ? », 16/10, Arrêt sur images, 16/10.

« JT et propagande de guerre : une semaine devant le 20h de France 2 », Blast, 13/10.

« Gaza : pourquoi les JT ont si peu parlé de Jabalia et Al-Aqsa », Arrêt sur images, 17/10.

« Macron-Netanyahou : France info s'offusque d'un virage élyséen », Off Investigation, 17/10.

« Massacres à Gaza et au Liban : il y a quelque chose de pourri dans les gros médias ! », Le Média, 16/10.

« Médias Bolloré : l'économie circulaire de la désinformation », Sleeping Giants, 15/10.

« Lettre ouverte aux médias - Sur quelques contrevérités », blog, 14/10.

« Philippe Etchebest, cauchemar en cuisine (et à la télé) », Arrêt sur images, 13/10.

Économie des médias

« Vente de Marianne : CMI France et Jean-Martial Lefranc trouvent un accord de principe », La Lettre, 14/10.

« Budget 2025 : les radios associatives dénoncent un « coup de guillotine » », Libération, 12/10.

« Audiovisuel public : le Sénat veut pérenniser son financement via un « montant » issu de la TVA », Libération, 16/10.

« Vivendi : le projet de scission voté en assemblée générale le 9 décembre », Le Figaro, 15/10.

« Daniel Kretinsky veut rapprocher sa filiale médias CMI d'Editis », Le Figaro, 16/10.

« Cour des comptes : comment Wauquiez se paie BFM », Blast, 13/10.

« Bolloré, Arnault, Kretinsky : comment le capitalisme flingue l'édition », Blast, 16/10.

Dans les rédactions

« Départs en cascade, pressions politiques… BFMTV entre rudement dans l'ère Saadé », Le Nouvel Obs, 14/10.

« A "La Provence", le départ du directeur de la rédaction crée des remous », Le Monde, 17/10.

« Daniel Schneidermann convoqué par la direction de Libé pour un avertissement », L'Informé, 15/10.

« Radio France : les CDD montent au créneau pour défendre une collègue évincée », L'Informé, 11/10.

« Les rédactions du groupe Infopro Digital plébiscitent une motion de défiance envers leur direction », communiqué intersyndical, 16/10.

« Canal + suspend deux consultants golf après des propos grossiers sur la mère de Matthieu Pavon, le numéro 1 français », Libération, 14/10.

« Gilles Raveaud : "Charlie Hebdo" perd sa "caution de gauche" », Arrêt sur images, 15/10.

« Le Monde finalise la déclaration d'intérêts de ses journalistes », La Lettre, 17/10.

À signaler, aussi

« Temps de paroles rattrapés la nuit : l'Arcom sévira-t-elle ? », Arrêt sur images, 11/10.

« "Herbalife" booste sa com' à coup de publi-interviews », Arrêt sur images, 14/10.

« Indépendance des médias : le Sénat adopte un texte vidé de sa substance, après de vifs échanges sur les médias du groupe Bolloré », Public Sénat, 17/10.

« Pourquoi la droite sénatoriale s'oppose au pluralisme dans la presse ? », L'Humanité, 17/10.

« Guillaume Dubois, le directeur général d'Euronews, "révoqué" », Le Monde, 12/10.

« La revue "Usbek & Rica" change de nom pour devenir "FUTU&R" », Le Monde, 16/10.

« Macron sur toutes les lèvres, RMC très masculin, le Covid délaissé... Cinq ans de télé et radio à la loupe », Le Figaro, 15/10.

« OF TV joue la prudence avant son lancement sur la TNT », La Lettre, 16/10.

« Qui est Bruno Bilde, le député RN qui intimide les journalistes et vient d'être nommé au conseil supérieur de l'AFP ? », L'Humanité, 16/10.

Et aussi, dans le monde : Grande-Bretagne, Liban, Palestine, Turquie, Maroc, Bangladesh, Malte, Ukraine...

Parutions

« Médias et écologie », Médiacritiques n°52, octobre-décembre 2024.

Yoan Vérilhac, Sensationnalisme. Enquête sur le bavardage médiatique, Éditions Amsterdam, 5 novembre 2024.

Retrouver toutes les revues de presse ici.


[1] Précisons-le : référencer un article dans cette revue de presse ne signifie pas forcément que nous y souscrivons sans réserve.

17.10.2024 à 10:07

Sortie du Médiacritiques n°52 : Médias et écologie

Acrimed

Parution le 28 octobre.

- Médiacritiques
Lire plus (363 mots)

Le Médiacritiques n°52 sortira de l'imprimerie le 28 octobre. À précommander dès maintenant sur notre site ou à retrouver fin octobre en librairie. Et surtout, abonnez-vous !

Ce numéro ne sera pas plus diffusé en kiosques que les précédents. Vous pourrez cependant le trouver dans quelques rares – mais d'autant plus précieuses – librairies listées ici, ainsi que sur notre boutique en ligne.

Et surtout, abonnez-vous ! Pour cela, rendez-vous sur notre boutique en ligne. Vous pouvez également nous soutenir en adhérant à l'association ou en faisant un don.

Tous les anciens numéros sont en accès libre ici.

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