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08.12.2023 à 18:37

Elections européennes 2024 : les candidats têtes de liste en France

Hugo Palacin

Dans cet article, les têtes de listes officielles sont présentées selon l’ordre décroissant des intentions de vote pour chaque liste dans notre agrégateur de sondages. Les listes qui ne sont pas testées par les sondages et qui n’apparaissent donc pas dans notre agrégateur figurent ensuite, par ordre alphabétique du nom du parti. A 28 ans, […]

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Texte intégral (6553 mots)
Plusieurs partis ont d'ores et déjà annoncé le nom de leur tête de liste
Plusieurs partis ont d’ores et déjà annoncé le nom de leur tête de liste - Crédits : Alexis Haulot, Daina Le Lardic / Parlement européen | Gdprg, Cédric Goulmot, Raphael ATTAL @BootEXE / Wikimedia commons CC BY-SA 4.0 | Lutte ouvrière | Anh De France / Flickr CC BY-SA 2.0 | Hugo Palacin / Toute l’Europe

Dans cet article, les têtes de listes officielles sont présentées selon l’ordre décroissant des intentions de vote pour chaque liste dans notre agrégateur de sondages. Les listes qui ne sont pas testées par les sondages et qui n’apparaissent donc pas dans notre agrégateur figurent ensuite, par ordre alphabétique du nom du parti.

Crédits : Raphael ATTAL @BootEXE / Wikipedia CC BY-SA 4.0
Crédits : Raphael ATTAL @BootEXE / Wikipedia CC BY-SA 4.0

A 28 ans, Jordan Bardella sera pour la deuxième fois consécutive la tête de liste du Rassemblement national (RN) aux élections européennes. Inconnu du grand public avant le scrutin de 2019, il s’est fait un nom en menant une campagne à l’issue de laquelle sa liste est arrivée en tête, récoltant 23,3 % des voix et 23 sièges. Depuis, l’ancien directeur du mouvement de jeunesse du RN est devenu le président du parti à la flamme, succédant à Marine Le Pen.

Ces cinq dernières années, celui qui est également vice-président du groupe Identité et démocratie au Parlement européen s’est surtout imposé comme une figure médiatique, au sein comme en dehors de l’hémicycle. Le 3 septembre 2023, il a annoncé dans une interview au Figaro qu’il conduira “naturellement la liste du Rassemblement aux élections européennes” de 2024. Sa mission principale sera d’obtenir au moins un aussi bon résultat qu’à l’issue du scrutin de 2019.

Crédits : Alexis Haulot / Parlement européen 2023
Crédits : Alexis Haulot / Parlement européen 2023

Chef de file en 2019 d’une liste rassemblant le Parti socialiste (PS), Nouvelle Donne (ND), le Parti radical de gauche (PRG) et le mouvement qu’il a fondé, Place publique (PP), Raphaël Glucksmann n’a pas attendu que ses anciens alliés se décident pour annoncer sa candidature en vue des élections européennes de 2019.

L’essayiste a officiellement lancé sa campagne le 8 octobre 2023 avec Place publique, même s’il espère de nouveau rassembler ces forces social-démocrates derrière lui. “Cela me semblerait naturel de repartir ensemble et je pense que cela correspond aussi au désir des militants socialistes”, a-t-il déclaré dans L’Obs. Si le PS n’a pas encore tranché la question, tous les sondages testent Raphaël Glucksmann comme tête de liste du parti au poing et à la rose. Il y a cinq ans, sa liste avait obtenu 6,2 % des suffrages et 6 sièges.

Crédits : Daina Le Lardic / Parlement européen 2020
Crédits : Daina Le Lardic / Parlement européen 2020

Aux élections européennes de 2019, elle apparaissait en quatrième position sur la liste menée par Yannick Jadot, qui avait alors récolté 13,5 % des suffrages et 13 sièges. Marie Toussaint, âgée de 36 ans, sera en 2024 la cheffe de file du parti (qui devrait changer de nom en février pour s’appeler “Les Écologistes”). Juriste en droit international de l’environnement, elle s’est fait connaître en étant à l’origine de l’Affaire du siècle, une campagne portée par une pétition de plus de 2,3 millions de citoyens, qui a contribué à faire condamner en 2021 l’Etat français pour ses manquements en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

Sauver la planète sur le terrain du droit, c’est un combat qu’elle a continué de porter lors de son mandat au Parlement européen, plaidant notamment pour une justice climatique à l’échelle mondiale, la responsabilité sociale et environnementale des multinationales ou encore la reconnaissance du crime d’écocide. Depuis bientôt deux ans, Marie Toussaint est vice-présidente du groupe écologiste européen (Verts/ALE) à Strasbourg. Le 10 juillet 2023, à l’issue d’un vote interne des militants, elle a été désignée cheffe de file de son parti pour les élections européennes à venir, devançant avec 59,5 % des voix son collègue au Parlement européen, David Cormand, qui devrait l’épauler en seconde place.

Une liste sur laquelle devrait figurer, en neuvième position… Priscilla Ludowsky, ancienne figure du mouvement des “gilets jaunes”, selon les informations du Figaro. Les Ecologistes ont lancé leur campagne plus tôt que tous leurs principaux concurrents, en organisant un grand meeting “pour le vivant” nommé “Pulsations”, le samedi 2 décembre à Paris.

Crédits : Anh De France / Flickr CC BY-SA 2.0
Crédits : Anh De France / Flickr CC BY-SA 2.0

Neuf ans après sa dernière campagne électorale (les élections régionales de 2015), Marion Maréchal reviendra se mesurer au vote des électeurs. Non plus sous la bannière familiale du Rassemblement national, qu’elle a quitté en 2017, mais à la tête d’une liste formée par le parti Reconquête. Fondé en 2021 par Eric Zemmour, qui a accueilli Marion Maréchal lors de sa campagne présidentielle l’année suivante, Reconquête participera donc pour la première fois au scrutin européen en 2024. L’investiture de Marion Maréchal comme cheffe de file a été annoncée par le président du parti en personne le 6 septembre 2023. Le CNIP, Centre national des indépendants et paysans, sera allié à Reconquête au sein de cette liste.

A 33 ans, la nièce de Marine Le Pen et petite-fille de Jean-Marie Le Pen affrontera donc pour la première fois son ancien parti. Elle aura pour mission d’apporter un premier succès électoral à Reconquête, après une élection présidentielle qui a vu Eric Zemmour récolter 7 % des suffrages, et des élections législatives qui n’ont pas permis de décrocher de sièges à l’Assemblée nationale. Comme pour beaucoup de candidats, son objectif pour ces élections européennes sera d’atteindre la barre fatidique des 5 % qui permet d’envoyer des représentants à Strasbourg.

Crédits : Cédric Goulmot / Wikimedia CC BY-SA 4.0
Crédits : Cédric Goulmot / Wikimedia CC BY-SA 4.0

Agé de 27 ans, Léon Deffontaines s’annonce comme l’une des plus jeunes têtes de liste de ce scrutin. Celui qui a adhéré pour la première fois au Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF) il y a dix ans a depuis grimpé les échelons en interne. D’abord en prenant les rênes de la fédération de la Somme, puis en devenant le patron des Jeunes communistes en 2019, à 23 ans. De quoi taper dans l’œil du secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, qui en a fait l’un de ses porte-paroles pour sa campagne présidentielle de 2022.

Le 1er juillet 2023, Léon Deffontaines a officialisé la décision du conseil national du PCF de le désigner chef de file pour les élections européennes. Une nomination approuvée le 12 novembre 2023 par les militants du PCF, qui ont voté à 91 % pour que Léon Deffontaines devienne la tête de liste du parti pour ce scrutin. Considéré comme un fidèle lieutenant de Fabien Roussel, il entend mener une campagne très sociale, se disant sur X (ex Twitter)déterminé pour aller à la reconquête de l’électorat populaire”. Sa mission : dépasser la barre des 5 % de suffrages obtenus pour envoyer des députés communistes français à Strasbourg. En 2019, la liste PCF n’avait récolté que 2,5 % des voix.

Crédits : Gdprg / Wikimedia CC BY-SA 4.0
Crédits : Gdprg / Wikimedia CC BY-SA 4.0

Président du Parti radical de gauche (PRG) depuis 2019, Guillaume Lacroix sera le chef de file de sa formation politique pour les élections européennes de 2024. C’est lui-même qui l’a annoncé le samedi 25 novembre à Paris, lors du congrès de son parti. Le patron du PRG a déclaré vouloir proposer une alternative “hors Nupes” aux électeurs “orphelins”, qu’ils soient “macronistes de gauche” ou issus “du Parti socialiste”.

Guillaume Lacroix tend toutefois la main à Raphaël Glucksmann et au PS - avec qui il formait une liste commune en 2019 - si les socialistes décident de rompre définitivement avec La France insoumise. “Mi-février, si rien n’a avancé, notre liste sera présentée”, a précisé l’entourage de Guillaume Lacroix à l’AFP. Il s’agirait alors de la première liste autonome du PRG aux élections européennes depuis celle menée en 1994 par Bernard Tapie, quand le parti s’appelait encore Mouvement des radicaux de gauche. L’homme d’affaires avait alors réuni 12 % des suffrages, obtenant 13 sièges à Strasbourg.

Crédits : affiche de campagne de Nathalie Arthaud, Lutte ouvrière
Crédits : affiche de campagne de Nathalie Arthaud, Lutte ouvrière

Pour la quatrième fois, Nathalie Arthaud va porter l’étendard de Lutte ouvrière (LO) aux élections européennes. Déjà tête de liste en 2009, 2014 et 2019, la porte-parole du parti trotskiste a annoncé le samedi 7 octobre 2023 à l’AFP qu’elle serait une nouvelle fois cheffe de file lors des prochaines élections européennes, et ce au côté de Jean-Pierre Mercier, autre porte-parole de LO. Lors de son congrès début décembre, le parti a voté à l’unanimité une motion actant cette candidature.

La dernière position de sa liste sera occupée par Arlette Laguiller, 83 ans, figure historique de Lutte ouvrière. En 1999, en tant que cheffe de file, cette dernière était parvenue à faire entrer LO au Parlement européen pour la seule et unique fois de l’histoire du parti, grâce à un score de 5,18 %. En 2019, la liste menée par Nathalie Arthaud avait terminé à la 14e position du scrutin en France, recueillant 0,78 % des suffrages. Les leaders du parti ne se font pas d’illusion sur ses chances d’envoyer des eurodéputés à Strasbourg. “On n’est pas électoraliste”, a indiqué Jean-Pierre Mercier à l’AFP, ajoutant : “On tient à faire entendre cette voix internationaliste, cette voix communiste révolutionnaire”.

Crédits : Parti animaliste
Crédits : Parti animaliste

Pour la deuxième fois consécutive après 2019, Hélène Thouy mènera la liste du Parti animaliste aux élections européennes. La cofondatrice et coprésidente du parti avait créé une petite surprise il y a cinq ans en recueillant presque 500 000 suffrages, soit 2,2 % des voix (insuffisant toutefois pour envoyer des élus au Parlement européen). Elle défendra durant cette campagne les droits des animaux, notamment l’abolition de la corrida et l’amélioration des conditions d’élevage. Le Parti animaliste a officiellement lancé sa campagne le 2 décembre, lors de son congrès à Lille.

Crédits : Hugo Palacin / Toute l'Europe
Crédits : Hugo Palacin / Toute l’Europe

Après des mois de rumeurs et de tractations en coulisses, Willy Schraen a dévoilé sa candidature et le nom de sa liste le 5 décembre 2023 devant la presse. Le président de la Fédération nationale des chasseurs mènera une liste baptisée L’Alliance rurale, qui se veut “apolitique” et “citoyenne”. A ses côtés figurent des personnalités connues, d’autre moins, issues pour la plupart du monde rural : sportif de haut niveau, boucher, agriculteur, éleveur ou restaurateur. L’objectif d’une telle liste ? “Porter les valeurs de la ruralité au Parlement européen et mettre fin à l’inflation normative qui entrave nos libertés et condamne notre art de vivre”, répond Willy Schraen. Une liste montée avec le soutien de Thierry Coste, lobbyiste pro-chasse et régulièrement qualifié par les médias de “proche” du président Emmanuel Macron. C’est la première fois que Willy Schraen sera candidat aux élections européennes.

Jean-Marc Governatori / Wikimedia CC BY-SA 4.0
Crédits : Jean-Marc Governatori / Wikimedia CC BY-SA 4.0

En 2024, l’écologiste indépendant Jean-Marc Governatori sera pour la troisième fois tête de liste aux élections européennes. Ce chef d’entreprise âgé de 64 ans, conseiller municipal d’opposition à Nice, a multiplié les candidatures depuis près de vingt ans. Chef de file lors des scrutins de 2004 puis de 2009, il n’est jamais parvenu à se faire élire au Parlement européen (1,6 % puis 3 %).

A travers le parti qu’il préside, Ecologie au centre (anciennement Alliance écologiste indépendante), il défend un créneau écologiste modéré, en rupture avec la ligne d’Europe Ecologie-Les Verts qu’il juge trop à gauche depuis son adhésion à la Nupes. “Une écologie ni de droite ni de gauche”, tel est son credo. Candidat lors de la primaire écologiste pour l’élection présidentielle de 2022, il était arrivé bon dernier en récoltant 2,35 % des suffrages - un résultat qu’il conteste, dénonçant un vote “vicié”. Pas de quoi le décourager : “[Les européennes] sont des élections avec un seuil de 5 % pour avoir cinq députés, donc c’est tout à fait faisable”, déclarait-il le 18 août 2023 à Midi Libre, lors de l’officialisation de sa candidature.

Crédits : Les Patriotes
Crédits : Les Patriotes

Florian Philippot a déjà été député européen, de 2014 à 2019. Mais c’était à l’époque sous l’étiquette du Front national (devenu Rassemblement national en 2018), qu’il a quitté en 2017 pour fonder le parti souverainiste Les Patriotes, dont il est toujours président. En 2019, il était déjà tête de liste, sans succès ; il n’avait recueilli que 0,65 % des votes. Il tentera de nouveau sa chance en 2024, avec un discours résolument eurosceptique, prônant régulièrement une sortie pour la France de l’euro et de l’Union européenne.

Crédits : Métropole de Strasbourg
Crédits : Métropole de Strasbourg

Avocate, conseillère municipale à Strasbourg et vice-présidente de l’Eurométropole, Caroline Zorn sera pour la première fois tête de liste du Parti pirate aux élections européennes, formation politique dont elle est porte-parole. Elle a été officiellement intronisée lors du congrès de lancement de la campagne, les 14 et 15 octobre derniers à Marseille.

Caroline Zorn portera ainsi le programme du Parti pirate, qui repose sur la protection des droits et libertés fondamentales, aussi bien dans le domaine numérique qu’au sens large. C’est la troisième fois de suite que le Parti pirate présentera une liste aux élections européennes en France : il avait recueilli 0,21 % des suffrages en 2014 et 0,13 % en 2019.

Crédits : Département des Hauts-de-Seine

Maire de Neuilly-sur-Seine depuis 2008 et ancien député français, Jean-Christophe Fromantin mènera une liste intitulée “Notre Europe” aux élections européennes de 2024. Celle-ci est soutenue par son parti, Territoires en mouvement, mais également par “Utiles”, association politique qui réunit 11 parlementaires français, dont la plupart appartiennent au groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) à l’Assemblée nationale. Autre soutien de taille engrangé par la liste, celui de l’ancien député et porte-parole de La République en Marche, Jean-Baptiste Moreau.

A travers cette liste, Jean-Christophe Fromantin entend proposer aux électeurs une liste d’élus et d’acteurs locaux venant de toute la France. Objectif : représenter fidèlement les territoires français et faire remonter plus directement leurs problématiques jusqu’au Parlement européen. Pour convaincre ses concitoyens, Jean-Christophe Fromantin réalise une traversée de la France à Vélo, de Nantes à Strasbourg, se déclarant au plus près du terrain et des préoccupations des Français.

Crédits : Sven Franck
Crédits : Sven Franck

Lors de l’assemblée générale de Volt Europa qui s’est tenue à Paris les 25 et 26 novembre 2023, la branche française du parti paneuropéen a acté son choix de voir Sven Franck mener la liste aux élections européennes en France. Signe particulier : il est la seule tête de liste n’ayant pas la nationalité française, puisqu’il est Allemand. Les ressortissants d’autres Etats de l’UE doivent avoir leur domicile réel en France ou y résider de façon continue depuis au moins six mois pour pouvoir se présenter aux élections européennes en France, et inversement.

Volt France est l’un des 17 partis membres de Volt Europa, parti paneuropéen fédéraliste créé en 2017. Celui-ci souhaite défendre les normes “les plus élevées en matière de droits de l’homme, d’environnement, de société et de technologie”, et de “donner aux citoyens les moyens de changer la politique et de libérer le potentiel de l’Europe”. Lors des élections européennes de 2019, le parti a élu un député européen en Allemagne.

Ils n’ont pas encore annoncé leur tête de liste

Un certain nombre de partis habitués au scrutin européen ont annoncé leur volonté de présenter une liste aux élections européennes de 2024, sans officialiser pour le moment les personnalités qui conduiront leur campagne. A gauche, le Parti socialiste (PS) a adopté le 5 septembre 2023 le principe d’une liste indépendante de la Nupes. Une stratégie approuvée le 5 octobre par 90 % des militants. Les instances du parti travaillent actuellement à la composition de la liste et à la confection du programme, qui devraient être dévoilés en février. Même si aucune tête de liste n’a été désignée pour le moment, le choix de voir Raphaël Glucksmann endosser le rôle pour la deuxième fois d’affilée “est un secret de polichinelle chez les socialistes”, écrit Libération. L’essayiste a déjà lancé sa campagne avec son mouvement Place publique, mais espère pouvoir repartir avec ses alliés de 2019.

Du côté de La France insoumise (LFI), les dirigeants ont longtemps poussé pour la création d’une liste commune avec les partenaires de la Nupes. LFI a même proposé à EELV de choisir sa tête de liste, sans succès. L’ancienne candidate socialiste à l’élection présidentielle de 2007, Ségolène Royal, s’est proposée pour devenir la cheffe de file d’une liste d’union de la gauche. Une hypothèse rapidement écartée par les Insoumis. Si l’union n’aboutit pas, Manon Aubry, tête de liste il y a cinq ans, devrait (re)prendre les rênes de la campagne. Elle avait réalisé en 2019 un score de 6,31 %.

Dans le camp présidentiel, toujours pas de candidat officiel non plus, mais plusieurs personnalités sont citées par différents médias pour prendre la tête de la liste. Parmi elles, Stéphane Séjourné, secrétaire général du parti présidentiel Renaissance et président du groupe Renew Europe au Parlement européen depuis 2021 ; Clément Beaune, ministre délégué aux Transports et ancien ministre délégué chargé de l’Europe ; Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur ; Laurence Boone, secrétaire d’Etat chargée de l’Europe ; ou encore Pascal Canfin, député européen Renew et président de la commission Environnement au Parlement européen.

Plus récemment encore, les hypothèses Bruno Le Maire et Elisabeth Borne ont surgi dans la presse. Mais le ministre de l’Economie et des Finances comme la cheffe du gouvernement ont rapidement indiqué qu’ils ne souhaitaient pas être candidats, coupant court à ces rumeurs. Malgré la pléthore de candidats potentiels à ce titre, c’est Stéphane Séjourné qui semble tenir la corde pour devenir tête de liste. “Évidemment que je mènerai la bataille des européennes”, a-t-il déclaré le 26 novembre au micro de France Inter. Plusieurs de ses collègues français du groupe Renew à Strasbourg ont publiquement soutenu sa candidature, à l’instar de Pascal Canfin. Interrogée par Toute l’Europe, l’eurodéputée Fabienne Keller considère que “Stéphane Séjourné est le candidat naturel de la majorité pour ce scrutin. On ne mesure pas tout le travail qu’il fait en Europe.” Arrêtée par le chef de l’Etat, la décision devrait être connue en janvier 2024.

Les Républicains (LR) seront sans aucun doute eux aussi en lice lors de ce scrutin. Mais l’identité de leur chef de file reste encore à officialiser. Tête de liste en 2019, François-Xavier Bellamy semble le mieux placé pour mener la campagne une deuxième fois d’affilée. Le nom de Michel Barnier, au CV européen bien fourni, a également circulé, mais celui-ci a finalement indiqué au Figaro ne pas souhaiter être candidat. Le Figaro cite par ailleurs les noms de Vincent Jeanbrun, maire de L’Haÿ-les-Roses, Nelly Garnier, vice-présidente de LR, ou encore l’avocat Charles Consigny, qui aurait fait acte de candidature auprès d’Eric Ciotti. Pour Les Républicains également, la décision ne devrait être connue qu’au début de l’année prochaine.

Du côté des formations politiques plus petites, Debout La France de Nicolas Dupont-Aignan, le Parti fédéraliste, Europe Démocratie Espéranto, l’Union populaire républicaine de François Asselineau ou encore Europe Equitable de l’ancien gilet jaune Thierry-Paul Valette, travaillent chacun de leur côté à la constitution de listes et à la désignation de leur chefs de file respectifs pour les élections européennes. Le double candidat à l’élection présidentielle Jean Lassalle a quant à lui assuré au Parisien avoir reçu des propositions de plusieurs listes en cours de préparation.

Les résultats des élections européennes de 2019 en France

Jordan Bardella - Rassemblement national : 23,34 % (23 sièges)

Nathalie Loiseau - La République en marche, Mouvement démocrate, Agir, Mouvement radical, Union des démocrates et des écologistes et Alliance centriste : 22,42 % (23 sièges)

Yannick Jadot - Europe Ecologie Les Verts, Alliance écologiste indépendante et Régions et peuples solidaires : 13,48 % (13 sièges)

François-Xavier Bellamy - Les Républicains, Les Centristes et Chasse, pêche, nature et traditions : 8,48 % (8 sièges)

Manon Aubry - La France insoumise, Parti de gauche, Gauche républicaine et socialiste et Mouvement républicain et citoyen : 6,31 % (6 sièges)

Raphaël Glucksmann - Parti socialiste, Place publique, Nouvelle Donne et Parti radical de gauche : 6,19 % (6 sièges)

Nicolas Dupont-Aignan - Debout la France et Centre national des indépendants et paysans : 3,51 %

Benoît Hamon - Génération.s : 3,27 %

Pour obtenir des sièges au Parlement européen et avoir ses frais de campagne partiellement remboursés, une liste devait récolter au moins 5 % des suffrages. Les listes ayant obtenu entre 3 et 5 % des votes n’ont pas pu obtenir de sièges, mais pouvaient tout de même voir leurs frais de campagne partiellement remboursés. Les listes ayant recueilli moins de 3 % des suffrages ne pouvaient ni être représentées au Parlement européen, ni voir leurs frais de campagne remboursés. Au total, 34 listes étaient candidates en France lors des élections européennes de 2019.

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08.12.2023 à 15:35

La liste des indicatifs téléphoniques par pays d’Europe

Rédaction Toute l'Europe

L’indicatif téléphonique désigne les deux ou trois premiers chiffres d’un numéro de téléphone (par exemple, “+33” pour les numéros de téléphone français ou “+351” pour les numéros de téléphone portugais). Il permet de distinguer facilement le pays d’où vient un appel téléphonique, c’est à dire où se trouve se trouve le propriétaire du numéro. Il […]

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Texte intégral (1666 mots)
Crédits : fizkes / iStock

L’indicatif téléphonique désigne les deux ou trois premiers chiffres d’un numéro de téléphone (par exemple, “+33” pour les numéros de téléphone français ou “+351” pour les numéros de téléphone portugais).

Il permet de distinguer facilement le pays d’où vient un appel téléphonique, c’est à dire où se trouve se trouve le propriétaire du numéro. Il doit également être composé pour joindre un numéro à l’étranger.

PaysIndicatif téléphoniqueNombre des autres chiffres
du numéro de téléphone
Allemagne+493 à 13
Autriche+434 à 13
Belgique+328 à 10
Bulgarie+3597 à 9
Chypre+3578
Croatie+3858 ou 9
Danemark+458
Espagne+349
Estonie+3727 ou 8
Finlande+3585 à 12
France+33 (métropole)4 à 13
Grèce+3010
Hongrie+368 ou 9
Irlande+3537 à 9
Italie+398 à 12
Lettonie+3718
Lituanie+3708
Luxembourg+3524, 9, 11 ou 12
Malte+3568
Pays-Bas+319
Pologne+485 à 9
Portugal+3519
République tchèque+4203 à 12
Roumanie+409
Slovaquie+4213 à 12
Slovénie+3868
Suède+466 à 9

L’indicatif “+33” ne concerne que la France métropolitaine.

Pour joindre un numéro dans les autres territoires français, il est nécessaire d’utiliser les indicatifs suivants :

  • +590 (Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy) ;
  • +594 (Guyane) ;
  • +596 (Martinique) ;
  • +262 (La Réunion, Mayotte) ;
  • +508 (Saint-Pierre-et-Miquelon) ;
  • +681 (Wallis-et-Futuna) ;
  • +687 (Nouvelle-Calédonie) ;
  • +689 (Polynésie française).

La France n’est pas le seul pays d’Europe à compter des territoires d’outre mer. C’est notamment le cas des Pays-Bas, du Danemark, de l’Espagne :

  • +599 (Pays-Bas caribéens : Bonaire, Sint Eustatius et Saba, Curaçao - Pays-Bas)
  • +1721 (Sint Maarten - Pays-Bas)
  • +298 (Îles Féroé - Danemark)
  • +299 (Groenland - Danemark)
  • +1473 (La Grenade - Espagne)

C’est aussi le cas du Royaume-Uni :

  • +1345 (Île de Man, Royaume-Uni)
  • +500 (Îles Falkland, Royaume-Uni)
  • +1664 (Montserrat, Royaume-Uni)
  • +290 et +247 (Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha, Royaume-Uni)
  • +1649 (Îles Turques-et-Caïques, Royaume-Uni)
  • +1284 (Iles Vierges britanniques, Royaume-Uni)

Hors Union européenne, les indicatifs téléphoniques des pays d’Europe sont les suivants :

PaysIndicatif téléphonique
Albanie+355
Andorre+376
Arménie+374
Azerbaïdjan +994
Biélorussie+375
Bosnie-Herzégovine+387
Géorgie+995
Gibraltar+350
Islande+354
Kosovo+383
Liechtenstein+423
Macédoine du Nord+389
Moldavie+373
Monaco+377
Monténégro+382
Norvège+47
Royaume-Uni+44
Russie+7
Saint-Marin+378
Serbie+381
Suisse+41
Turquie+90
Ukraine+380
Vatican +379

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08.12.2023 à 13:25

Dette et déficit : l’Europe peine à trouver un accord sur la révision des règles budgétaires

Vincent Tupinier

“À Bruxelles, l’ouvrage est toujours sur le métier”, relate France Info. Depuis ce jeudi 7 décembre, les Etats européens sont réunis pour “surmonter leurs différends et boucler une réforme du Pacte de stabilité et de croissance, initiée il y a plus de deux ans”, indique BFM TV. Après une rencontre infructueuse entre les seuls membres […]

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Texte intégral (2292 mots)
Lé négociations opposent notamment la France et l'Allemagne, à l'image de leurs ministres des finances Bruno Le Maire et Christian Lindner - Crédits : Union européenne
Les négociations opposent notamment la France et l’Allemagne, à l’image de leurs ministres des Finances Bruno Le Maire et Christian Lindner - Crédits : Union européenne

À Bruxelles, l’ouvrage est toujours sur le métier”, relate France Info. Depuis ce jeudi 7 décembre, les Etats européens sont réunis pour “surmonter leurs différends et boucler une réforme du Pacte de stabilité et de croissance, initiée il y a plus de deux ans”, indique BFM TV. Après une rencontre infructueuse entre les seuls membres de la zone euro hier (Eurogroupe), les Vingt-Sept sont de nouveau réunis ce vendredi 8 décembre pour s’efforcer de trouver un compromis.

Conclu “à la fin des années 1990″, le Pacte vise à contenir les dépenses de chaque Etat de la zone euro, poursuit la chaîne de télévision. Un pays ne doit pas laisser déraper son déficit (pas plus de 3 % du PIB) et sa dette publics (pas plus de 60 % du PIB). Début 2020, les règles ont été suspendues “pour éviter un effondrement de l’activité économique touchée par la pandémie de Covid puis par la guerre en Ukraine”.

Mais cette trêve doit prendre fin le 1er janvier 2024. Or les règles qui valaient jusque-là font grincer des dents de nombreuses capitales, Paris en tête. Celles-ci “sont totalement décalées et aucune sanction n’est appliquée : cela décrédibilise l’Europe”, juge ainsi le ministre français des Finances Bruno Le Maire [La Croix].

Un Pacte peu dissuasif  

Depuis 1997, date de sa création, le Pacte de stabilité et de croissance accumule les critiques, rappelle France Culture. Tout d’abord, les plafonds de déficit et de dette publics “sont le résultat d’un consensus politique, pas d’un raisonnement économique”. Or, la soutenabilité de la dette dépend surtout de la confiance des financiers : “le cas le plus frappant étant celui du Japon, 266 % de dette du PIB”, qui continue pourtant “de trouver des créanciers”, poursuit la radio. En somme, “c’est soutenable tant que les marchés ne s’affolent pas comme l’an dernier au Royaume-Uni, où la Banque d’Angleterre a dû intervenir”, remarque La Croix.

Ensuite, “le Pacte impose un ajustement drastique sous peine de lourdes amendes” quand un pays dépasse les seuils, poursuit BMF TV. Mais ces règles “n’ont jamais été respectées et elles n’ont pas empêché l’explosion de l’endettement” dans plusieurs pays. Car les sanctions, qui peuvent atteindre “0,2% du PIB du pays”, risquent de déstabiliser encore plus une économie en difficulté : cette “double peine” n’a donc jamais été appliquée, explique France Culture.

De plus, les sanctions sont décidées par le Conseil des ministres des Finances. Or les Etats “sont quand même assez réticents à se sanctionner les uns les autres”, explique Sébastien Adalid, professeur de droit public à l’université de Rouen [France Culture]. “En 2003, les premières sanctions qui auraient pu être prononcées […], c’était contre la France et l’Allemagne. Elles n’ont pas été prononcées parce que c’était la France et l’Allemagne”, poursuit-il.

Des négociations ardues

Consciente de ces lacunes, la Commission européenne avait lancé dès 2020 une réflexion sur la révision de ces règles. Mais tous les Etats ne s’accordent pas sur la nécessité de les faire évoluer.

Côté français, la “ligne rouge” est de permettre aux pays visés par une procédure de déficit excessif de continuer à investir “dans la transition écologique et la défense”, ainsi que dans des réformes structurelles, fait savoir Marianne. Une position soutenue par les autres “pays endettés du sud de l’Europe”, note BFM TV, mais catégoriquement refusée par l’Allemagne.

Berlin a quant à elle pris la tête des gouvernements traditionnellement qualifiés de “frugaux”, ceux qui “réclament des contraintes pour atteindre un désendettement effectif dans l’ensemble de l’UE” [BFM TV]. Sur le fond, “la proposition de la Commission suscite depuis le début une large hostilité” de l’Allemagne : celle-ci “critique, notamment, l’individualisation des parcours [de réduction de la dette] qui nuirait à la discipline budgétaire”, rappelle Le Monde.

Ainsi, le média italien La Stampa va jusqu’à titrer “Paris défie Berlin : bras de fer autour du Pacte de stabilité”. “Ce sont des heures de négociations intenses. C’est un moment très délicat”, commente pour sa part la Première ministre italienne Giorgia Meloni, auprès du média italien ANSA. Sans compter que “quand on touche un point, immédiatement quelqu’un d’autre demande une contrepartie sur d’autres questions”, poursuit La Stampa, citant un négociateur : “c’est un jeu dans lequel tout est permis”.

Pour autant, plusieurs médias français restent optimistes. A l’instar de La Tribune, qui note que les Vingt-Sept espèrent trouver un compromis “avant la fin de l’année”. “Cet accord fixera des règles cohérentes et reconnaîtra l’importance des investissements et des réformes. On continue !”, a ainsi déclaré Bruno Le Maire dans un communiqué cette nuit, à l’issue de huit heures de discussions.

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08.12.2023 à 11:50

L’Espagnole Nadia Calviño nommée à la tête de la Banque européenne d’investissement

Valentin Ledroit

Fumée blanche à Bruxelles. Après plusieurs mois de tractations autour de la nomination de la prochaine présidente de la Banque européenne d’investissement (BEI), les ministres des Finances des Vingt-Sept ont fini par trancher ce vendredi 8 décembre. Dans la matinée, ils ont désigné l’Espagnole Nadia Calviño pour prendre la tête de l’institution financière de l’Union […]

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Texte intégral (969 mots)
Nadia Calviño a été désignée par ses homologues ministres des Finances
La durée du mandat de Nadia Calviño à la tête de la BEI est de six ans - Crédits : Alexandros Michailidis / Conseil de l’UE

Fumée blanche à Bruxelles. Après plusieurs mois de tractations autour de la nomination de la prochaine présidente de la Banque européenne d’investissement (BEI), les ministres des Finances des Vingt-Sept ont fini par trancher ce vendredi 8 décembre. Dans la matinée, ils ont désigné l’Espagnole Nadia Calviño pour prendre la tête de l’institution financière de l’Union européenne.

L’actuelle ministre de l’Economie et vice-présidente du gouvernement espagnol prendra ses fonctions à Luxembourg le 1er janvier prochain. Elle succèdera à l’Allemand Werner Hoyer, en poste depuis 2012.

Dans ses nouvelles fonctions, Nadia Calviño assurera la gestion de milliards d’euros de financement, investis par la BEI pour mettre en œuvre les politiques européennes. Le bras financier de l’UE consacre plus de la moitié de ses opérations à la lutte contre le changement climatique et à l’atténuation de ses effets.

Pari manqué pour Magrethe Vestager

La nomination de Nadia Calviño s’est faite au détriment de Margrethe Vestager. La vice-présidente de la Commission européenne en charge du numérique et de la concurrence s’était mise temporairement en retrait de son poste le 5 septembre dernier.

Pour se faire élire, un candidat devait recueillir une majorité de voix de la part des Etats membres, tous actionnaires de l’institution, représentant au moins 68 % du capital de la BEI. Si la Danoise avait obtenu le soutien de plusieurs d’entre eux, elle a donc perdu son pari. Elle devrait retrouver prochainement ses fonctions au sein de la Commission européenne. Daniele Franco, ancien directeur de la Banque d’Italie et ministre de l’Economie dans le gouvernement de Mario Draghi (2021-2022), était également candidat.

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07.12.2023 à 18:19

Permis de conduire : vers une mise à jour des règles de l’UE pour améliorer la sécurité routière

Hugo Palacin

Ce jeudi 7 décembre, les députés européens membres de la commission des Transports et du Tourisme ont adopté leur position sur la révision des règles européennes relatives au permis de conduire (22 pour, 21 contre, 2 abstentions). Une révision qui a pour objectif de consolider la sécurité routière et de réduire le nombre de morts […]

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En 2022, 20 600 personnes sont mortes sur les routes de l'UE - Crédits : Anastasija Vujic / iStock
En 2022, 20 600 personnes sont mortes sur les routes de l’UE - Crédits : Anastasija Vujic / iStock

Ce jeudi 7 décembre, les députés européens membres de la commission des Transports et du Tourisme ont adopté leur position sur la révision des règles européennes relatives au permis de conduire (22 pour, 21 contre, 2 abstentions). Une révision qui a pour objectif de consolider la sécurité routière et de réduire le nombre de morts sur les routes de l’UE, qui s’élève à environ 20 000 chaque année.

Bilan de santé obligatoire et période probatoire généralisée

Pour ce faire, les parlementaires suggèrent notamment de rendre les bilans de santé obligatoires lors de la délivrance et du renouvellement d’un permis de conduire. Ils proposent également que les conducteurs novices au sein de l’UE fassent l’objet d’une période probatoire de conduite d’au moins deux ans, induisant certaines restrictions, telles que des sanctions plus sévères en cas de conduite dangereuse et un taux d’alcoolémie au volant allant jusqu’à 0,2 g/l. Aujourd’hui en France, les conducteurs ayant obtenu le permis via un apprentissage traditionnel se voient délivrer un permis probatoire d’une durée de trois ans. Durant cette période, ils doivent rouler moins vite sur les routes à grande vitesse et ont interdiction de conduire avec un taux d’alcool dans le sang supérieur ou égal à 0,2 g/l de sang.

Pour atténuer la pénurie de conducteurs professionnels, les députés ont aussi convenu de permettre aux jeunes européens d’obtenir un permis de conduire pour camion ou bus jusqu’à 16 passagers dès l’âge de 18 ans, à condition qu’ils soient titulaires d’un certificat de compétence professionnelle.

Permis numérique et actualisation de compétences

Afin de mieux préparer les futurs conducteurs aux nouvelles habitudes de conduite et de partage de la route, les eurodéputés soutiennent une proposition visant à adapter la formation et les tests des conducteurs. L’objectif est une meilleure préparation à des situations de conduite réelles et de développer leur sensibilisation aux risques, en particulier auprès des usagers vulnérables tels que les piétons et cyclistes.

Enfin, les membres de la commission se sont également montrés favorables à la possibilité pour les conducteurs d’obtenir un permis de conduire numérique, disponible sur le téléphone portable et totalement équivalent au permis de conduire physique.

L’eurodéputée écologiste française Karima Delli, rapporteuse du texte, s’est félicitée de cette adoption en commission. “Je me réjouis que le Parlement fasse de la sécurité routière une priorité absolue. Notre objectif est d’atteindre la mortalité zéro sur la route d’ici 2050 et de créer un système plus efficace pour protéger les conducteurs novices contre les accidents”, a-t-elle déclaré. Le projet de position du Parlement européen sur la révision des règles de conduite dans l’UE devrait être soumis au vote de l’ensemble des députés européens lors d’une session plénière en janvier.

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07.12.2023 à 16:00

Quelle est la différence entre la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) et la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) ?

Arthur Olivier

En novembre 2019, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) jugeait qu’une réforme des tribunaux introduite en Pologne en 2017 enfreignait le droit européen. En octobre dernier, une autre chambre rendait un arrêt sur le même sujet : la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) estimait que la loi polonaise abaissant l’âge du […]

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Texte intégral (2062 mots)
La Cour de justice de l'Union européenne (à gauche) siège à Luxembourg, la Cour européenne des droits de l'homme (à droite) siège à Strasbourg
La Cour de justice de l’Union européenne (à gauche) siège à Luxembourg, la Cour européenne des droits de l’homme (à droite) siège à Strasbourg - Crédits : Cour de justice de l’UE | ollo / iStock

En novembre 2019, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) jugeait qu’une réforme des tribunaux introduite en Pologne en 2017 enfreignait le droit européen. En octobre dernier, une autre chambre rendait un arrêt sur le même sujet : la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) estimait que la loi polonaise abaissant l’âge du départ à la retraite des magistrates à 60 ans était contraire à la législation européenne.

Parfois confondues sous le même terme de “justice européenne”, voire de “Cour européenne”, ces deux institutions sont pourtant bien distinctes. La CJUE est l’institution judiciaire de l’Union européenne. La CEDH est quant à elle une émanation du Conseil de l’Europe, une organisation internationale elle-même distincte de l’UE.

Le Conseil de l’Europe ne doit lui-même pas être confondu avec le Conseil de l’UE (qui réunit les gouvernements de l’UE) et le Conseil européen (la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE).

Qu’est-ce que la Cour de justice de l’UE ?

Comme son nom l’indique, la Cour de justice de l’UE est l’une des sept institutions de l’Union européenne. Composée de 27 juges – un par Etat membre – et de 11 avocats généraux, la CJUE siège à Luxembourg. L’institution comprend aussi une seconde juridiction : le Tribunal, composé de deux juges par Etat membre et chargé de certaines affaires.

La CJUE veille à ce que le droit de l’UE soit bien appliqué. Elle règle aussi les différends juridiques entre Etats membres et institutions. Un juge national peut poser une question à la CJUE s’il estime qu’un cas dont il a la charge dans son pays relève en partie du droit de l’Union.

Qu’est-ce que la Cour européenne des droits de l’homme ?

La Cour européenne des droits de l’homme est quant à elle le bras judiciaire du Conseil de l’Europe. Le Conseil de l’Europe est une organisation intergouvernementale fondée en 1949 afin de promouvoir la démocratie, les droits humains et la paix sur le continent. Il compte 46 Etats membres, dont les 27 pays de l’UE. Composée d’autant de juges, la Cour européenne des droits de l’homme siège à Strasbourg.

Depuis 1959, la CEDH s’assure du respect de la “Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales” (ou “Convention européenne des droits de l’homme”). Ce traité protège quelques grands principes, comme le droit à un procès équitable, l’interdiction de la torture ou encore la liberté d’expression. Il a été enrichi au fil du temps, plusieurs nouveaux droits étant venus s’ajouter au texte initial avec l’adoption de protocoles additionnels. Ceux-ci portent par exemple sur l’abolition de la peine de mort, la protection de la propriété ou le droit à des élections libres.

La portée des décisions diffère entre les deux cours. Un arrêt de la CEDH est surtout déclaratoire, même si les Etats membres se sont engagés à se conformer à ceux qui les concernent. Tandis qu’un arrêt rendu par la CJUE est contraignant et peut donner lieu à une amende.

CJUE et CEDH - Toute l'Europe

L’exemple polonais

Si les deux juridictions ont rendu des arrêts comparables dans l’exemple polonais cité plus haut, les cours ne s’appuient pas sur la même base juridique. La CJUE estime ainsi que la Pologne a enfreint une directive de l’Union européenne de 2006 relative à l’égalité femmes/hommes en matière d’emploi. L’âge de départ à la retraite des magistrates polonaises à 60 ans était prévu à 65 ans pour leurs homologues masculins, ce qui constituait une discrimination fondée sur le genre. Dans sa décision, la CEDH s’appuie quant à elle sur les articles 6 (droit à un procès équitable) et 14 (interdiction de la discrimination) de la Convention européenne des droits de l’homme.

Il n’en demeure pas moins que ces deux cours s’influencent mutuellement. D’autant que chacune a des compétences en matière de droits humains. Si la protection des droits de l’homme relève de l’évidence pour la CEDH, dont c’est la mission depuis sa création, l’Union européenne s’est elle-même dotée d’une Charte des droits fondamentaux destinée à sauvegarder les libertés fondamentales. Depuis 2009, cette charte a la même valeur juridique que les traités de l’Union européenne : la CJUE en est donc la gardienne.

Ainsi, “les références croisées sont nombreuses” entre les décisions des deux cours, remarque Peggy Ducoulombier, professeure de droit à l’Université de Strasbourg. Notamment “dans les affaires qui se retrouvent devant les deux juridictions”. Dans son arrêt du 24 octobre dernier sur la réforme judiciaire polonaise, la Cour européenne des droits de l’homme cite en effet 38 fois la CJUE pour reprendre ses conclusions !

Ces références sont également importantes lorsque les cours font face à des problématiques communes comme les restrictions au droit de propriété, la discrimination sur le fondement de la religion ou la prise en compte du respect des droits fondamentaux”, à l’image du domaine de l’asile, poursuit la juriste.

Signé en 2007, le traité de Lisbonne prévoit d’ailleurs que l’Union européenne adhère à la CEDH. Complexes sur le plan juridique, les négociations ont de nouveau été freinées en 2014 par un avis défavorable de la Cour de justice de l’UE.

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