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Abonnés Directrice de publication : Valérie Champagne

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11.02.2025 à 17:02

Le bide de la vidéosurveillance algorithmique

Et pourquoi elle sera pérennisée

Des IA peu performantes, un faible intérêt opérationnel, des faux-positifs en pagaille ; l’expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) permise par la loi JO a montré ses limites. Mais les perspectives promises par ces logiciels ont enchanté les forces de sécurité, qui se positionnent toutes pour leur pérennisation.

Un système de traitement le l'image par IA - D.R.

Déposé le 14 janvier sur le bureau du ministère de l’Intérieur, le rapport d’évaluation de l’expérimentation VSA est tombé. Ce document a pour objectif d’alimenter les débats sur la pérennisation du dispositif de contrôle algorithmique de la population. Il est le fruit du travail d’une commission qui a pu assister au déploiement de ces technologies durant plusieurs mois et recueillir le retour d’expérience des quatre utilisateurs que sont la Préfecture de Police (PP), la Régie Autonome des Transports Parisien (RATP), la Société Nationale des Transports (SNCF), et la ville de Cannes.

Permise par la loi du 19 mai 2023 autorisant officiellement l’usage de ces technologies controversées — la VSA était en réalité utilisée depuis des années par de nombreuses villes sans aucun cadre légal et idem pour le ministère de l’Intérieur qui utilisait la reconnaissance faciale depuis 2015 en cachette — l’implémentation de ces technologies est justifiée par un impératif de lutte contre le terrorisme et d’atteinte grave à la sécurité des personnes. Il détecte automatiquement et en temps réel huit situations (ou cas d’usage : colis abandonné, départ de feu,* etc. ). Censés venir combler l’inefficacité patente de la vidéosurveillance traditionnelle** , les deux logiciels testés sont ceux de l’entreprise Videtics déployés dans la ville de Cannes, et celui de la start-up Wintics, utilisés par la PP, la SNCF et la RATP.

Ces logiciels reposent sur la vision par ordinateur, une branche de l’...

10.02.2025 à 09:39

Procès du financement libyen : le moment Amesys

Nicolas Sarkozy et Claude Guéant livrent une histoire abracadabrantesque

La troisième semaine du procès dit du financement libyen a permis d'explorer le contrat Amesys ayant permis l'interception du trafic Internet de tous les libyens. Cette vente a amené par ailleurs à une mise en examen des dirigeants et de l'entreprise pour complicité de torture. L'ancien président et son secrétaire général ont raconté n'avoir jamais rencontré Amesys et ne pas connaître cette entreprise. Une belle histoire. Mais fausse.

Amesys, une histoire des interceptions massives en France et dans le monde - © Reflets

La troisième semaine du procès dit du financement libyen de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007 (du 27 au 31 janvier) a commencé par l'examen des conditions de la libération des infirmières bulgares. La présidente se demande quand Nicolas Sarkozy a commencé à s'intéresser à leur sort. « Je m'y suis intéressé parce que entre les deux tours, leurs familles avaient demandé à nous rencontrer, moi et Madame Royal. J'avais reçu les familles qui m'avaient raconté leur calvaire et notamment les tortures dont elles étaient victimes », indique l'ancien président de la république. Il savait donc que Mouammar Kadhafi pratiquait allègrement la torture. Il traite régulièrement à la barre l'ancien dictateur de fou mais trouve toujours normal lorsqu'on l'interroge sur ce sujet, de faire du commerce avec lui. Il n'est pas à un paradoxe près.

Un peu plus tard, lorsqu'un avocat des parties civiles interroge Nicolas Sarkozy, précisément cette fois, sur sa connaissance à l'époque des problèmes démocratiques dans ce pays - notamment la torture et les incarcérations- tout en signant des contrats pour du matériel militaire, celui-ci biaise. Il s'engage sur le terrain des ventes d'armes par les Espagnols et s'énerve : « nous n'avons pas signé de contrat de vente d'armes à une dictature ». Plus précisément, « les 10 milliards, on en a jamais vu le début d'un commencement, notamment les...

07.02.2025 à 16:49

Le Benghazi Medical Center, l'autre affaire libyenne de Nicolas Sarkozy

30 millions d'euros et la mort d'un français sur fond de soupçons de corruption

En plein procès du financement libyen de la campagne 2007, Reflets rouvre une enquête sur une histoire méconnue : 30 millions d'euros versés sur ordre de l'Elysée pour équiper l'hôpital de Benghazi. Et dans cette affaire, il y a eu mort d'homme. Depuis nos révélations en 2015, le Parquet national financier s'est saisi du volet corruption de ce dossier. Une audience est prévue en juin prochain.

Vue de l'hôpital de Benghazi - D.R.

« M. Guéant a dit : il faut qu'on s'occupe de l'hôpital de Benghazi. On s'en est occupés. » Cette phrase anodine, jetée en pleine séance du tribunal ce lundi 20 janvier par Nicolas Sarkozy, a eu l’effet d’un coup de tonnerre sur les connaisseurs du dossier. À peine prononcée, elle a fait resurgir tout un pan du passé trouble de la France en Libye, où la libération des infirmières bulgares sert de sordide toile de fond à des intrigues franco-libyennes. Or ces intrigues où l'argent de la France a coulé à flots ont coûté la vie à un Français, Patrice Réal, le soir du 2 mars 2014 à Benghazi. Qui s’en souvient ?

Ce responsable de la sécurité du fameux Benghazi Medical Center, 49 ans, employé par un prestataire de la très controversée société française Ideal Medical Product Engineering (IMPE) est mort criblé de balles, alors qu’il était passager d’un minibus, de retour du souk de Benghazi. L’enquête -classée sans suite- n’a jamais permis de savoir qui étaient les tueurs et surtout pourquoi cet homme apparemment sans histoire a été visé. Sa mort a fait l’objet de quelques échos dans la presse, mais en 2014, personne ne s’était jamais inquiété de savoir qui il était, ni d’où il venait. Des rumeurs jamais confirmées évoquaient un agent secret français. En 2015, avec Jacques Duplessy (nous sommes deux journalistes travaillant aujourd’hui pour Reflets), nous avions dénoué les premiers fils de l’énigme, avec la conviction que le Benghazi Medical Center n...

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