03.07.2025 à 16:30
stagiairedecomm@iris-france.org
Deuxième État le plus vaste du globe, caractérisé par une des plus faible densité de population, le Canada tire une part importante de sa puissance des vastes ressources naturelles et énergétiques (pétrole, gaz, minéraux critiques, eau douce…) dont il dispose. Sa position géographique entre les océans Arctique, Atlantique et Pacifique, renforce son caractère stratégique. Traditionnellement ancré dans le camp occidental, membre du G7, de l’OTAN et du Commonwealth, le Canada cherche à incarner une diplomatie fondée sur le multilatéralisme, la coopération internationale et la médiation, en particulier sur les enjeux climatiques sur lesquels le Canada fait pourtant preuve de contradictions. Sa politique étrangère reste cependant largement déterminée par sa relation avec l’autre géant nord-américain : les États-Unis. Aussi, le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis contraint le Canada à réévaluer son positionnement stratégique. La rhétorique agressive de l’administration Trump, évoquant ouvertement l’idée d’une annexion du Canada pour en faire le « 51e État des États-Unis », assortie de pressions économiques fragilise le partenariat historique entre les deux voisins. Ce basculement s’inscrit dans un contexte plus large de recomposition des équilibres internationaux, face auquel le Canada est amené à redéfinir son rôle sur la scène mondiale.
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Deuxième État le plus vaste du globe, caractérisé par une des plus faible densité de population, le Canada tire une part importante de sa puissance des vastes ressources naturelles et énergétiques (pétrole, gaz, minéraux critiques, eau douce…) dont il dispose. Sa position géographique entre les océans Arctique, Atlantique et Pacifique, renforce son caractère stratégique.
Traditionnellement ancré dans le camp occidental, membre du G7, de l’OTAN et du Commonwealth, le Canada cherche à incarner une diplomatie fondée sur le multilatéralisme, la coopération internationale et la médiation, en particulier sur les enjeux climatiques sur lesquels le Canada fait pourtant preuve de contradictions. Sa politique étrangère reste cependant largement déterminée par sa relation avec l’autre géant nord-américain : les États-Unis.
Aussi, le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis contraint le Canada à réévaluer son positionnement stratégique. La rhétorique agressive de l’administration Trump, évoquant ouvertement l’idée d’une annexion du Canada pour en faire le « 51e État des États-Unis », assortie de pressions économiques fragilise le partenariat historique entre les deux voisins. Ce basculement s’inscrit dans un contexte plus large de recomposition des équilibres internationaux, face auquel le Canada est amené à redéfinir son rôle sur la scène mondiale.
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03.07.2025 à 15:49
stagiairedecomm@iris-france.org
Ce dimanche 6 juillet 2025, le sommet annuel des BRICS s’ouvrira à Rio de Janeiro, au Brésil, réunissant les dirigeants des désormais dix États membres. Fondé en 2009 autour du Brésil, de l’Inde, de la Russie et de la Chine, rejoints en 2011 par l’Afrique du Sud, ce « club » avait vocation à réunir les principales puissances émergentes pour se positionner comme une alternative à d’autres organisations et groupes internationaux marqués par l’empreinte des puissances occidentales, en premier lieu le G7. Sans constituer ni une alliance, ni un bloc homogène aux positions unifiées – en témoignent les guerres en Ukraine et à Gaza – les BRICS s’étendent, au-delà des contradictions et désaccords, dans la perspective de remettre en cause la prédominance occidentale sur l’ordre international. En janvier 2024, ils connaissaient ainsi leur premier élargissement avec l’intégration de l’Iran, des Émirats arabes unis, de l’Égypte et de l’Éthiopie. Cette extension illustre les développements économiques à l’œuvre sur le continent africain et la montée en puissance des États du Golfe. L’Indonésie les rejoint en janvier 2025. Ces élargissements renforcent le poids des BRICS. Ils représentent désormais près de la moitié de la population et plus du quart du PIB mondial (en dollars courant). Sur la scène énergétique également, leurs capacités cumulées les rendent incontournables des secteurs de production pétro-gazière ou de minerais. Les BRICS bénéficient en outre d’une force d’attraction au sein des États du Sud. Pour répondre aux nombreuses demandes, le statut d’État « partenaire » a été créé lors du sommet de Kazan, en Russie, en novembre 2024. Ces développements pourraient cependant participer d’une dilution et multiplier les divisions. Certains États fondateurs, à l’image de l’Inde ou du Brésil, demeurent ainsi réticents à élargir ce cercle, craignant notamment de perdre en influence. D’autant que le poids de la Chine n’a lui cessé de se renforcer.
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Ce dimanche 6 juillet 2025, le sommet annuel des BRICS s’ouvrira à Rio de Janeiro, au Brésil, réunissant les dirigeants des désormais dix États membres.
Fondé en 2009 autour du Brésil, de l’Inde, de la Russie et de la Chine, rejoints en 2011 par l’Afrique du Sud, ce « club » avait vocation à réunir les principales puissances émergentes pour se positionner comme une alternative à d’autres organisations et groupes internationaux marqués par l’empreinte des puissances occidentales, en premier lieu le G7.
Sans constituer ni une alliance, ni un bloc homogène aux positions unifiées – en témoignent les guerres en Ukraine et à Gaza – les BRICS s’étendent, au-delà des contradictions et désaccords, dans la perspective de remettre en cause la prédominance occidentale sur l’ordre international. En janvier 2024, ils connaissaient ainsi leur premier élargissement avec l’intégration de l’Iran, des Émirats arabes unis, de l’Égypte et de l’Éthiopie. Cette extension illustre les développements économiques à l’œuvre sur le continent africain et la montée en puissance des États du Golfe. L’Indonésie les rejoint en janvier 2025.
Ces élargissements renforcent le poids des BRICS. Ils représentent désormais près de la moitié de la population et plus du quart du PIB mondial (en dollars courant). Sur la scène énergétique également, leurs capacités cumulées les rendent incontournables des secteurs de production pétro-gazière ou de minerais.
Les BRICS bénéficient en outre d’une force d’attraction au sein des États du Sud. Pour répondre aux nombreuses demandes, le statut d’État « partenaire » a été créé lors du sommet de Kazan, en Russie, en novembre 2024. Ces développements pourraient cependant participer d’une dilution et multiplier les divisions. Certains États fondateurs, à l’image de l’Inde ou du Brésil, demeurent ainsi réticents à élargir ce cercle, craignant notamment de perdre en influence. D’autant que le poids de la Chine n’a lui cessé de se renforcer.
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03.07.2025 à 15:44
admn_iris
Force est de constater qu’à la veille du 17e sommet des BRICS, le contexte international est marqué par une résurgence des conflits armés. De la persistance de la guerre en Ukraine à l’embrasement du Proche-Orient, le positionnement des pays membres, bien qu’accordé sur le respect du droit international et de la souveraineté nationale, n’est pas à la hauteur de leurs engagements. À cela s’ajoute l’absence des présidents russe et chinois, dirigeants des nations fondatrices de l’alliance, qui laisse planer le doute sur la teneur des décisions qui seront approuvées. Pourtant, le sommet brésilien, résolument tourné vers l’aide au développement et la transition écologique, accueille un grand nombre d’invités. Parmi eux, les nouveaux venus comme l’Indonésie et l’Iran, mais également les États progressistes d’Amérique latine. Reste à savoir si ce sommet, malgré les absences de poids et un contexte sous tension, saura dépasser les déclarations d’intention pour engager des actions à la hauteur des enjeux globaux. Nouvelle chronique de l’Amérique latine avec Christophe Ventura, directeur de recherche à l’IRIS, responsable du Programme Amérique latine/Caraïbe.
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Force est de constater qu’à la veille du 17e sommet des BRICS, le contexte international est marqué par une résurgence des conflits armés. De la persistance de la guerre en Ukraine à l’embrasement du Proche-Orient, le positionnement des pays membres, bien qu’accordé sur le respect du droit international et de la souveraineté nationale, n’est pas à la hauteur de leurs engagements. À cela s’ajoute l’absence des présidents russe et chinois, dirigeants des nations fondatrices de l’alliance, qui laisse planer le doute sur la teneur des décisions qui seront approuvées. Pourtant, le sommet brésilien, résolument tourné vers l’aide au développement et la transition écologique, accueille un grand nombre d’invités. Parmi eux, les nouveaux venus comme l’Indonésie et l’Iran, mais également les États progressistes d’Amérique latine. Reste à savoir si ce sommet, malgré les absences de poids et un contexte sous tension, saura dépasser les déclarations d’intention pour engager des actions à la hauteur des enjeux globaux.
Nouvelle chronique de l’Amérique latine avec Christophe Ventura, directeur de recherche à l’IRIS, responsable du Programme Amérique latine/Caraïbe.
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