OPINION. Le premier ministre a réaffirmé, dans son discours de politique générale, la nécessité d'une culture de l'évaluation. La conduite des actions publiques réclame une connaissance fine des effets de celle-ci. Il faut donc évaluer, avec le plus de rigueur possible, les effets réels de chaque décision, et de chaque action concrètement menée. Cependant, s'il y a lieu de réaffirmer cette exigence, c'est que les choses sont loin d'aller de soi. Qu'est-ce donc, alors, qui fait problème ? Et comment donner à l'évaluation ce qui serait sa juste place dans l'action publique ? Par Charles Hadji, enseignant-chercheur (*)