24.07.2025 à 18:42
Rédaction Toute l'Europe
Au XXe siècle, les Etats européens se sont affrontés lors de deux guerres fratricides. Aujourd'hui, ils acceptent de mettre en commun une partie de leur budget pour financer, par exemple, des projets dans d'autres pays membres. Enfin, ils décident à Vingt-Sept de règles économiques et environnementales et acceptent de payer des amendes s'ils les appliquent […]
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Au XXe siècle, les Etats européens se sont affrontés lors de deux guerres fratricides. Aujourd'hui, ils acceptent de mettre en commun une partie de leur budget pour financer, par exemple, des projets dans d'autres pays membres. Enfin, ils décident à Vingt-Sept de règles économiques et environnementales et acceptent de payer des amendes s'ils les appliquent mal.
Considéré comme un "père fondateur" de l'Europe, Robert Schuman avait-il en tête ce destin lorsqu'il proposait, le 9 mai 1950, de mettre en commun les productions française et allemande de charbon et d'acier ?
C'est probable ! Car la Communauté européenne, qui prend le nom d'Union européenne en 1992, est le résultat d'une politique de "petits pas". Dans l'idée de Schuman et Monnet, un petit nombre Etats contrôlant quelques secteurs stratégiques au départ parviendraient, peu à peu, à des "solidarités de fait" plus importantes entre eux.
Un exemple concret de cette évolution parmi d'autres : en 1958, les six membres de la Communauté économique européenne se mettent d'accord pour abolir les droits de douane sur les biens qui circulent entre eux (Union douanière, achevée en 1968). Ils autorisent ensuite tout salarié à travailler dans un autre pays que le sien (règlement de 1968). Puis ils abolissent les contrôles aux frontières intérieures (accords de Schengen signés en 1985, entrés en vigueur dix ans plus tard). Enfin, ils élaborent des règles communes pour encadrer le détachement de travailleurs (directive de 1996, réformée en 2018)…
Malgré des stratégies nationales parfois différentes, une union politique consacrée à l'intérêt collectif de ses membres s'est peu à peu constituée.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l'idée d'une union entre pays répond à deux enjeux clés. D'une part, empêcher le retour des conflits qui ont déchiré l'Europe à deux reprises depuis le début du siècle. De l'autre, reconstruire les économies de pays dévastés par cinq années de guerre.
Trois "communautés européennes" sont alors créées. Six Etats fondateurs y participent : la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et la République Fédérale d'Allemagne.
La Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) voit ainsi le jour en 1951. En 1957 vient le tour de la Communauté économique européenne (CEE). Elle vise à instaurer un marché commun. La même année, la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom), dédiée au nucléaire civil, est également mise en place.
Au cœur du projet européen : le libre-échange et l'intégration économique progressive des Etats du continent. Le protectionnisme qui a marqué les décennies précédentes est en effet jugé en partie responsable des précédents conflits.
Près de 70 ans plus tard, l'objectif d'intégration est toujours présent ! Mais les ambitions de l'Union européenne sont devenues bien plus vastes. Promotion de la paix et des valeurs européennes, développement durable et progrès social figurent désormais parmi les objectifs inscrits dans les traités.
L'Union européenne, c'est 27 Etats membres, 450 millions d'habitants en 2025 (6 % de la population mondiale), 4,2 millions de km2 (3 % des terres émergées) et 17 % du PIB mondial. L'Allemagne y est le pays le plus riche et le plus peuplé, la France le plus vaste.
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24.07.2025 à 16:11
Vincent Lequeux
L'Union européenne a donné son feu vert, jeudi, à une série de mesures de rétorsion commerciale visant les États-Unis, ont affirmé des diplomates européens. Cette réponse, chiffrée à 93 milliards d'euros, s’appliquerait dès le 7 août si aucun accord n'est trouvé avec Washington sur la question des droits de douane. En ligne de mire : […]
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L'Union européenne a donné son feu vert, jeudi, à une série de mesures de rétorsion commerciale visant les États-Unis, ont affirmé des diplomates européens. Cette réponse, chiffrée à 93 milliards d'euros, s’appliquerait dès le 7 août si aucun accord n'est trouvé avec Washington sur la question des droits de douane. En ligne de mire : la menace américaine d'imposer les produits européens à hauteur de 30 % à partir du 1er août.
Parmi les produits américains visés figurent notamment les avions, le bourbon, les voitures ou encore le soja. En avril, l'Union européenne avait déjà adopté une première liste de représailles, à hauteur de 21 milliards d'euros, en réponse aux taxes américaines sur l'acier et l'aluminium. Suspendue jusqu’au 6 août, celle-ci serait désormais complétée par une seconde salve évaluée à 72 milliards d’euros.
L'UE espère néanmoins trouver un accord avec Washington. La Commission européenne, qui conduit les négociations pour le compte des 27 États membres, examinerait actuellement une proposition américaine consistant à appliquer un taux de base de 15 % sur les importations, avec des exemptions concernant le secteur aéronautique ou pharmaceutique.
Outre ces représailles à hauteur de près de 100 milliards d’euros, l’UE dispose également d’un "instrument anti-coercition", un puissant outil commercial lui permettant d'aller au-delà de simples taxes douanières. L'UE pourrait alors bloquer certains investissements ou l’accès des entreprises américaines à ses marchés publics. À moins d'une semaine de l'échéance, les discussions se poursuivent dans un climat tendu.
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24.07.2025 à 16:08
Valentin Ledroit
Organisé à l'occasion du 50e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et l'UE, le sommet réunissant les dirigeants chinois et européens n'a pas débouché sur de grandes annonces, comme attendu. Prévue pour durer deux jours, la réunion avait été écourtée à une seule journée à la demande de Pékin, tant les attentes étaient faibles. […]
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Organisé à l'occasion du 50e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et l'UE, le sommet réunissant les dirigeants chinois et européens n'a pas débouché sur de grandes annonces, comme attendu. Prévue pour durer deux jours, la réunion avait été écourtée à une seule journée à la demande de Pékin, tant les attentes étaient faibles.
Les présidents de la Commission, Ursula von der Leyen, et du Conseil européen, António Costa, ont tout de même évoqué avec le chef d’État chinois, Xi Jinping, les différents qui opposent Bruxelles à Pékin depuis quelques années. A l'issue de la rencontre, tous ont appelé au "dialogue" et à la "coopération".
Avant même d'avoir démarré, le sommet entre l'Union européenne et la Chine s'inscrivait dans un contexte d'importantes tensions entre les deux parties.
Depuis 2019, l’UE qualifie la Chine "concurrent stratégique" et de "rival systémique", dénonçant un accès restreint au marché chinois, des surcapacités et subventions massives, notamment dans les voitures électriques, les panneaux solaires ou les technologies médicales. Récemment, de nouveaux épisodes sont venues tendre un peu plus la situation, à l'image des surtaxes chinoises sur certains alcools européens comme le cognac, et des enquêtes antidumping réciproques.
Sur le plan géopolitique également, l’UE reproche à la Chine son soutien diplomatique voire technologique à la Russie, dans la guerre qu'elle mène contre l'Ukraine (contournement de sanctions, coopération militaire).
Les déclarations des dirigeants européens et chinois à l'issue de la rencontre sont de nature très diplomatique. Tous ont insisté sur l'importance de prolonger le dialogue.
"Les dirigeants ont convenu que l'UE et la Chine ont la responsabilité commune de faire respecter l'ordre international fondé sur des règles et de relever les défis mondiaux. Ils ont réitéré leur engagement à travailler ensemble pour sauvegarder le multilatéralisme", peut-on ainsi lire dans un communiqué du Conseil. Concernant le conflit en Ukraine, Ursula von der Leyen a affirmé, durant une conférence de presse, avoir "demandé à la Chine d'user de son influence pour amener la Russie à accepter un cessez-le-feu, à entamer des pourparlers de paix et à mettre fin au bain de sang".
De son côté, Xi Jinping a exhorté l'UE à "adhérer à une coopération ouverte et à gérer les différences et les frictions de manière appropriée. […] Plus la situation internationale est grave et complexe, plus la Chine et l'UE doivent renforcer leur communication, renforcer leur confiance mutuelle et approfondir leur coopération", relaie la télévision chinoise CCTV.
10 ans après l'accord de Paris et à quelques mois de la COP30 au Brésil, Bruxelles et Pékin ont également convenu "de faire preuve de leadership ensemble pour conduire une transition juste au niveau mondial dans le contexte du développement durable et de l'éradication de la pauvreté", indique un communiqué commun. Cette déclaration intervient au lendemain d'une décision de la Cour internationale de justice qui, dans un avis consultatif, a ouvert la voie à une obligation de "réparations" pour les pays pollueurs. En 2023, la Chine a émis environ un tiers des émissions de CO2 mondiales.
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