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24.07.2025 à 16:08

"L'Europe et la Chine sont attachées au multilatéralisme", affirme Ursula von der Leyen à l'issue d'un sommet à Pékin

Valentin Ledroit

Organisé à l'occasion du 50e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et l'UE, le sommet réunissant les dirigeants chinois et européens n'a pas débouché sur de grandes annonces, comme attendu. Prévue pour durer deux jours, la réunion avait été écourtée à une seule journée à la demande de Pékin, tant les attentes étaient faibles. […]

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Texte intégral (1207 mots)
Les dirigeants des institutions européennes António Costa (Conseil européen) et Ursula von der Leyen (Commission européenne) entourant le président chinois Xi Jinping
Les dirigeants des institutions européennes António Costa (Conseil européen) et Ursula von der Leyen (Commission européenne) entourant le président chinois Xi Jinping - Crédits : Christophe Licoppe / Commission européenne

Organisé à l'occasion du 50e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et l'UE, le sommet réunissant les dirigeants chinois et européens n'a pas débouché sur de grandes annonces, comme attendu. Prévue pour durer deux jours, la réunion avait été écourtée à une seule journée à la demande de Pékin, tant les attentes étaient faibles.

Les présidents de la Commission, Ursula von der Leyen, et du Conseil européen, António Costa, ont tout de même évoqué avec le chef d’État chinois, Xi Jinping, les différents qui opposent Bruxelles à Pékin depuis quelques années. A l'issue de la rencontre, tous ont appelé au "dialogue" et à la "coopération".

Un contexte de tensions

Avant même d'avoir démarré, le sommet entre l'Union européenne et la Chine s'inscrivait dans un contexte d'importantes tensions entre les deux parties.

Depuis 2019, l’UE qualifie la Chine "concurrent stratégique" et de "rival systémique", dénonçant un accès restreint au marché chinois, des surcapacités et subventions massives, notamment dans les voitures électriques, les panneaux solaires ou les technologies médicales. Récemment, de nouveaux épisodes sont venues tendre un peu plus la situation, à l'image des surtaxes chinoises sur certains alcools européens comme le cognac, et des enquêtes antidumping réciproques.

Sur le plan géopolitique également, l’UE reproche à la Chine son soutien diplomatique voire technologique à la Russie, dans la guerre qu'elle mène contre l'Ukraine (contournement de sanctions, coopération militaire).

Des déclarations de bonne intention

Les déclarations des dirigeants européens et chinois à l'issue de la rencontre sont de nature très diplomatique. Tous ont insisté sur l'importance de prolonger le dialogue.

"Les dirigeants ont convenu que l'UE et la Chine ont la responsabilité commune de faire respecter l'ordre international fondé sur des règles et de relever les défis mondiaux. Ils ont réitéré leur engagement à travailler ensemble pour sauvegarder le multilatéralisme", peut-on ainsi lire dans un communiqué du Conseil. Concernant le conflit en Ukraine, Ursula von der Leyen a affirmé, durant une conférence de presse, avoir "demandé à la Chine d'user de son influence pour amener la Russie à accepter un cessez-le-feu, à entamer des pourparlers de paix et à mettre fin au bain de sang".

De son côté, Xi Jinping a exhorté l'UE à "adhérer à une coopération ouverte et à gérer les différences et les frictions de manière appropriée. […] Plus la situation internationale est grave et complexe, plus la Chine et l'UE doivent renforcer leur communication, renforcer leur confiance mutuelle et approfondir leur coopération", relaie la télévision chinoise CCTV.

10 ans après l'accord de Paris et à quelques mois de la COP30 au Brésil, Bruxelles et Pékin ont également convenu "de faire preuve de leadership ensemble pour conduire une transition juste au niveau mondial dans le contexte du développement durable et de l'éradication de la pauvreté", indique un communiqué commun. Cette déclaration intervient au lendemain d'une décision de la Cour internationale de justice qui, dans un avis consultatif, a ouvert la voie à une obligation de "réparations" pour les pays pollueurs. En 2023, la Chine a émis environ un tiers des émissions de CO2 mondiales.

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24.07.2025 à 13:04

À Berlin, Emmanuel Macron et Friedrich Merz affichent un front uni sur les droits de douane

Juliette Verdes

Friedrich Merz et Emmanuel Macron se sont entretenus mercredi soir, lors d'un dîner de travail dans la villa Borsig, au nord de Berlin, pour évoquer les dossiers européens du moment. Une rencontre qui devait jeter les bases des prochains Conseils des ministres et de défense franco-allemands, prévus les 28 et 29 août à Toulon. Avant […]

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Emmanuel Macron (à gauche) et Friedrich Merz (à droite) lors de la dernière réunion du G7 au Canada, du 15 au 17 juin - Crédits : Guido Bergmann / Gouvernement Fédéral allemand

Friedrich Merz et Emmanuel Macron se sont entretenus mercredi soir, lors d'un dîner de travail dans la villa Borsig, au nord de Berlin, pour évoquer les dossiers européens du moment. Une rencontre qui devait jeter les bases des prochains Conseils des ministres et de défense franco-allemands, prévus les 28 et 29 août à Toulon.

Avant cette réunion dans le sud de la France, les deux hommes ont balayé de nombreux sujets, allant la réponse européenne aux droits de douane américains à l'Europe de la défense, en passant par la politique spatiale et la situation en Ukraine et à Gaza. Le chancelier et le chef d'État ont affiché un front uni, sans pour autant régler certains points de discorde.

Entente cordiale sur le commerce

L'un des sujets à l'ordre du jour concernait les droits de douane américains, et la date fatidique du 1er août. L'Union européenne poursuit ses négociations en vue d'obtenir un accord commercial avec Washington, afin d'échapper à des droits de douane de 30 % sur tous les produits européens importés au États-Unis. À une semaine de l'échéance, l'Union européenne et les États-Unis auraient mis sur la table un accord sur une taxe de 15 %, d'après Les Echos. Bruxelles a également validé des représailles à 93 milliards d'euros si les deux parties ne parviennent pas à s'entendre.

Les deux dirigeants ont tous deux plaidé pour une approche ferme vis-à-vis de leur homologue américain. La France et l'Allemagne seraient prêtes à "prendre des mesures supplémentaires" si les négociations commerciales avec Donald Trump s'avèrent insatisfaisantes, ont-ils affirmé à l'issue de leur réunion.

Les deux dirigeants ont toutefois évité un autre sujet commercial qui fâche : l'opposition française à l'accord entre l'UE et le Mercosur. Friedrich Merz soutient la ratification de ce traité, qui assurerait des débouchés à une industrie automobile allemande en crise. Tandis qu'Emmanuel Macron émet toujours des réserves sur le volet agricole de l'accord.

Le projet SCAF en souffrance

Des annonces étaient également attendues sur le projet franco-germano-espagnol de système de combat aérien du futur (SCAF), dans l'impasse depuis plusieurs années en raison de différends entre industriels. Les deux dirigeants ont demandé à leurs ministres de la Défense, d'ici fin août, "d'évaluer une perspective réaliste de coopération future au sein du consortium SCAF et de présenter des propositions pour résoudre les conflits existants", a déclaré mercredi soir un porte-parole du gouvernement allemand. Le sujet doit être abordé ce jeudi lors de la visite du ministre des Armées Sébastien Lecornu à Osnabrück, dans l'ouest de l'Allemagne, à son homologue allemand Boris Pistorius.

Le principal défi pour la France et l'Allemagne, qui sera à l'ordre du jour du sommet de Toulon, est le projet d'avion de combat européen. Celui-ci est porté par un consortium réunissant le groupe français Dassault et la branche allemande d'Airbus, en charge de la défense. L'Espagne a également rejoint cette coopération en 2019, et la Belgique a fait son entrée à bord du projet en tant qu'observatrice.

Mais Dassault, qui estime avoir le plus d'expérience dans la construction d'avions de combat, dénonce une absence de pilotage clair et souhaite obtenir un rôle plus large de direction, pour des questions d'efficacité. Au cours d'une conférence de presse mardi 22 juillet, le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, a remis en question la pertinence même de ce projet européen. Il s'est également montré hostile à une possible participation de la Belgique, qui s'équipe par ailleurs en avions de combat américains. Les positions des industriels semblent irréconciliables, malgré la volonté des Européens de mieux coordonner leurs industries de défense.

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24.07.2025 à 11:44

Budget : quelles sont les "ressources propres" de l'Union européenne ?

Rédaction Toute l'Europe

Depuis les années 1980, les États membres financent l'essentiel du budget européen. Et tous les sept ans, les négociations pour déterminer la répartition des recettes et des dépenses font rage entre les Vingt-Sept, chacun s'efforçant de faire coïncider au mieux subsides européens et intérêts nationaux. Ce pouvoir de pression exercé par les États a ainsi […]

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Texte intégral (2818 mots)
- Crédits : solidcolours / iStock

Depuis les années 1980, les États membres financent l'essentiel du budget européen. Et tous les sept ans, les négociations pour déterminer la répartition des recettes et des dépenses font rage entre les Vingt-Sept, chacun s'efforçant de faire coïncider au mieux subsides européens et intérêts nationaux. Ce pouvoir de pression exercé par les États a ainsi de profondes répercussions sur les priorités européennes. "Le budget européen est prisonnier des budgets nationaux", estimait par exemple l'ancien président de la commission des Budgets du Parlement européen, Alain Lamassoure.

Ces dernières années, l'évolution du contexte international (Guerre en Ukraine et ses conséquences), l'émergence de nouveaux enjeux transnationaux (numérique, climatique…) ainsi que le départ du Royaume-Uni (alors troisième contributeur financier au budget européen) ont fait ressurgir les débats sur une plus grande autonomie budgétaire de l'Union européenne. C'est toutefois le remboursement, à partir de 2028, du plan de relance européen de 750 milliards d'euros mis en place face à la pandémie de Covid-19, qui rend incontournable la création de "ressources propres" supplémentaires. Le 16 juillet 2025, la Commission européenne a proposé d'en introduire cinq nouvelles dans le futur cadre financier pluriannuel 2028-2034.

D'où viennent aujourd'hui les recettes de l'Union ?

Jusqu'en 2027, le budget de l'Union européenne est alimenté par :

  • une contribution directe des États membres (dite "ressource RNB", représentant 64 % du budget de l'UE en 2025). Ces transferts financiers des États à l'Union sont calculés pour chaque État en fonction de son revenu national brut, certains pays bénéficiant par ailleurs de réductions. Elle existe sous sa forme actuelle depuis 1988.
  • une ressource propre fondée sur la TVA (16 % du budget 2025). Elle correspond à un transfert par les États membres d'une fraction du montant de la TVA qu'ils perçoivent sur leur territoire (0,3 % pour 2021-2027).
  • une contribution fondée sur les déchets plastiques non recyclés (5 % du budget 2025). Depuis le 1er janvier 2021, chaque État membre paie une contribution supplémentaire de l'ordre de 0,80 euro par kg de plastique non recyclé. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une taxe, chaque État restant libre de créer ses propres instruments pour récoler le montant de cette contribution.

L'UE complète son budget par des amendes infligées aux entreprises ne respectant pas les règles de concurrence, par des contributions de pays tiers à certains programmes de l'Union, ou encore par l'impôt sur les rémunérations du personnel de l'UE. L'ensemble, qui n'est pas compris dans les ressources propres, ne représente toutefois que 3 % du total des recettes de l'UE en 2025.

En outre, plusieurs États tiers contribuent également au budget de l'Union européenne (comme le Royaume-Uni depuis le Brexit), tandis que l'UE emprunte sur les marchés financiers pour financer son plan de relance.

Des ressources autonomes ?

Le budget de l'Union est financé presque entièrement par des recettes qualifiées de "ressources propres" (plus de 95 %).

Or contrairement à ce que le terme peut laisser penser, celles-ci ne sont pas toujours "propres" à l'Union et indépendantes des contributions nationales. En effet, celles fondées sur la TVA, le plastique non recyclé et surtout le RNB sont de fait collectées à travers un prélèvement européen sur les impôts nationaux. Plusieurs auteurs considèrent ainsi que seuls les droits de douanes constituent, aujourd'hui, une véritable ressource propre.

Le terme de "ressource propre" désigne avant tout les recettes dont l’UE dispose directement et de manière relativement prévisible pour financer ses politiques. À la différence, par exemple, des amendes infligées aux entreprises, plus aléatoires. De nouvelles ressources permettraient cependant, selon ses défenseurs, une planification budgétaire plus stable des politiques européennes.

Quelles sont les nouvelles ressources envisagées ?

La Commission européenne envisage plusieurs pistes pour financer les nouvelles priorités de l'UE jusqu'en 2034, comme la défense ou sa capacité à répondre aux crises. Le tout en remboursant, à partir de 2028, l'emprunt contracté par l'Union pour financer son plan de relance. Cinq nouvelles recettes devraient voir le jour :

  • Les revenus issus du Système communautaire d'échange de quotas d'émission (SEQE), ou marché carbone, devraient générer environ 10,8 milliards d'euros par an, en moyenne. Pour le moment, ce sont les États qui récupèrent les recettes du marché carbone, pour financer des mesures liées au climat et à l'énergie.
  • Le Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF), mettant en place une tarification carbone sur certains produits en provenance de pays tiers, devrait quant à lui générer environ 1,5 milliard d'euros par an. Adopté en 2023, le MACF deviendra pleinement opérationnel en 2026.
  • Une nouvelle taxe basée sur les déchets électroniques non collectés rapporterait 16,9 milliards d'euros chaque année.
  • Parmi les nouveautés, une accise sur le tabac (TEDOR, Tobacco excise duty own resource) sera prélevée en fonction des taux appliqués dans les différents États membres. Elle devrait rapporter 12,6 milliards de plus chaque année.
  • Enfin, les grandes entreprises seront mises à contribution via la ressource CORE (Corporate Resource for Europe). Il s'agit d'une contribution forfaitaire annuelle qui concerne les grandes entreprises (réalisant un chiffre d'affaires annuel net d'au moins 100 millions d'euros dans l'UE), pour un revenu attendu de 7,6 milliards d'euros par an.

Ces nouvelles ressources propres, mises bout à bout, devraient générer environ 65,6 milliards d'euros de revenus supplémentaires chaque année, entre 2028 et 2034 (en prix courants).

Par ailleurs, le triplement des frais d'entrée pour les voyageurs internationaux exempts de visas de courte durée (ETIAS) devrait également rapporter 300 millions d'euros par an.

Enfin, les ressources propres actuelles seraient "ajustées" : augmentation du taux appliqué sur les plastiques non recyclés, fin de certains rabais sur la TVA, nouveaux prélèvements sur les petits colis d'une valeur inférieure à 150 euros, ainsi que sur les ventes réalisées via les plateformes de e-commerce.

Que sont devenus les projets de taxe sur le numérique ou sur les transactions financières ?

En 2018, la Commission européenne proposait déjà un "panier de nouvelles ressources propres". Parmi elles, seule la contribution plastique a vu le jour, tandis que les recettes fondées sur le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières et le marché du carbone doivent alimenter le budget à partir de 2028. Les autres projets ont été abandonnés, faute de consensus entre les États membres.

Y figuraient un projet de taxe sur les transactions financières ainsi qu'une taxe sur les grandes entreprises du numérique. L'impôt mondial sur les sociétés multinationales, dont une partie devait être redistribué aux États de l'UE, a quant à lui subi le retrait des États-Unis en 2025.

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