LePartisan.info À propos Podcasts Fil web Écologie Blogs Revues MÉDIAS
Retrouvez toute l'actualité internationale en continu - France 24
Souscrire à ce flux
Chaîne de service public - Actualité internationale.

Accès libre

▸ les 15 dernières parutions

27.07.2025 à 10:13

L'offensive anti-immigration de Trump, une aubaine pour les prisons privées

FRANCE24

A California City, bourgade située dans le désert au nord de Los Angeles, l'ouverture prochaine d'un nouveau centre de rétention suscite l'enthousiasme. Opéré par CoreCivic, géant de l'industrie carcérale privée, l'établissement doit créer 500 emplois et apporter plus de deux millions de dollars de recettes fiscales à la ville. "Beaucoup de nos habitants ont déjà été embauchés pour travailler dans ce centre", explique à l'AFP le maire, Marquette Hawkins, en assurant que ses concitoyens soutiennent majoritairement le projet. "Toute source de revenus qui va aider la ville à se reconstruire, à se revaloriser, sera perçue comme un atout", résume-t-il. L'offensive anti-immigration de Donald Trump frappe particulièrement la Californie et Los Angeles, théâtre de manifestations le mois dernier. Et les arrestations grimpent partout aux Etats-Unis: le nombre de personnes détenues par la police de l'immigration a atteint un sommet en juin, avec plus de 60.000 immigrés en situation irrégulière incarcérés. Moyens colossaux Le président avait promis de cibler les criminels, mais la majorité des détenus n'ont pas de casier judiciaire, selon les statistiques d'ICE. Plus de 80% d'entre eux sont envoyés dans des centres privés, plutôt que des établissements fédéraux, d'après le projet TRAC de l'Université de Syracuse. Une tendance appelée à s'accentuer, dans un pays qui a l'habitude de confier la gestion de ses prisons au privé: la "grande et belle loi" récemment votée par le Congrès prévoit d'allouer 45 milliards pour la construction de nouveaux centres de rétention partout aux Etats-Unis. Ces moyens colossaux doivent permettre d'enfermer jusqu'à 100.000 étrangers en attente d'expulsion. En mai, le directeur de CoreCivic, Damon Hininger, faisait déjà état d'une activité record lors d'une conférence d'investisseurs. "Jamais dans l'histoire de notre entreprise, vieille de 42 ans, n'avons-nous connu autant (...) de demande pour nos services", expliquait-il. L'expansion du secteur s'accompagne de sérieuses interrogations sur le respect des droits humains, dans ces centres où chaque détenu supplémentaire augmente les profits. Human Rights Watch a publié cette semaine un rapport alarmant basé sur des témoignages de Floride, décrivant des traitements "dégradants et déshumanisants": cellules surpeuplées dans un froid glacial, migrants dormant au sol sous des néons permanents, privés d'hygiène élémentaire. "Bombe à retardement" En Californie, le centre de rétention d'Adelanto, une autre ville désertique au nord de Los Angeles, cristallise les inquiétudes depuis que la police de l'immigration a intensifié ses opérations coup de poing en juin. L'établissement, qui comptait une poignée de détenus en début d'année, enferme désormais plusieurs centaines de personnes. "C'est une bombe à retardement", dénonce Kristen Hunsberger, une avocate du Law Center for Immigrant Advocates. Selon elle, un de ses clients a attendu "six ou sept heures pour obtenir de l'eau propre". Les mauvais traitements constituent "une stratégie pour épuiser les gens", afin qu'ils acceptent d'être expulsés, estime-t-elle. Plusieurs élus démocrates ont tenté de visiter le centre ces dernières semaines, mais tous n'y ont pas été admis. "Nous avons entendu des récits horrifiants de détenus arrêtés violemment, privés de soins médicaux de base, isolés pendant des jours et laissés blessés sans traitement", a assuré la parlementaire Norma Torres, après avoir été empêchée d'entrer. Contactée par l'AFP, l'entreprise GEO Group, gestionnaire du centre d'Adelanto, a balayé toute accusation, tout comme l'administration Trump. "Les affirmations selon lesquelles il y aurait de la surpopulation ou des conditions inadéquates dans les installations d'ICE sont catégoriquement FAUSSES", a assuré une porte-parole du ministère de la Sécurité intérieure (DHS). Selon elle, "tous les détenus reçoivent des repas adéquats, des soins médicaux et ont la possibilité de communiquer avec leurs familles et avocats". Un discours qui ne correspond pas à l'expérience vécue par Alejandra Morales. Son mari sans-papiers a été détenu pendant cinq jours dans un centre fédéral de Los Angeles, avant d'être transféré à Adelanto. A Los Angeles, "ils ne les laissent même pas se brosser les dents, ni se laver, rien", raconte-t-elle. "Ils les font dormir par terre, dans une cellule, tous ensemble."

27.07.2025 à 10:11

Dans les marais de Loire-Atlantique, des milliers d'oiseaux victimes du botulisme

FRANCE24

"Au mois de juillet, on devrait avoir des oiseaux qui volent, qui chantent. Là, c'est le silence, c'est mortifère", décrit Frédéric Richeux, président de l'Union des chasseurs de gibier d'eau de Grande Brière. En bottes ou cuissardes, les mains soigneusement gantées bien que la souche aviaire du botulisme ne soit pas transmissible à l'homme, quelque 150 chasseurs et pêcheurs bénévoles ont sillonné samedi le marais de Brière. Par petits groupes, ils débarquent des chalands, comptabilisant les oiseaux collectés avant de verser les cadavres dans des bacs. "Quelles que soient les espèces qu'on retrouve, c'est un crève-cœur. Ce marais qui est notre coin de paradis, on l'aura transformé en véritable enfer", lâche Frédéric Richeux. Au total, quelque 600 cadavres, dont beaucoup de canards colverts, ont été ramassés samedi dans ce marais. Jeudi, plus de 3.000 cadavres d'oiseaux victimes du botulisme aviaire avaient déjà été rassemblés en Loire-Atlantique, notamment dans le marais de Brière et sur le lac de Grand-Lieu, au sud-ouest de Nantes, selon la préfecture du département. Oiseaux migrateurs menacés Si quelques cas de botulisme aviaire ne sont pas "inhabituels" en été en Loire-Atlantique, une telle mortalité n'avait pas été observée depuis 1995, précise Eric Provost, président du parc régional de Brière, qui compte quelque 25.000 hectares de zones humides. En cause notamment une vague de chaleur et de sécheresse "durable" au début de l'été, explique-t-il. Considéré comme "la maladie la plus importante en termes de mortalité pour les oiseaux d’eau à l’échelle mondiale", le botulisme aviaire peut engendrer la perte de dizaines de milliers d'individus au cours d'un épisode, selon l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail). Cette maladie est provoquée par une bactérie présente naturellement dans ces zones humides et qui se développe par fortes chaleurs dans des eaux stagnantes. Elle se traduit chez les volatiles par une atteinte nerveuse menant à une paralysie progressive. "Une agonie", se désole Frédéric Richeux, qui s'inquiète de voir la maladie toucher les oiseaux migrateurs "qui arriveront dans les prochaines semaines". Pour tenter de freiner la propagation, les collectes des volatiles atteints se multiplient depuis la mi-juillet. Elles sont même "quasi quotidiennes" autour du lac de Grand-Lieu. Car les asticots qui se développent sur les carcasses d'oiseaux tués par le botulisme sont porteurs de la bactérie et ont de fortes chances de contaminer à leur tour les oiseaux qui les mangeront. Conflit d'usages ? "On fait un gros effort de ramassage depuis trois semaines, mais avec un succès assez mitigé: on en ramasse toujours autant. Les épisodes habituels sont circonscrits à une zone ou deux autour du lac, mais cette année le périmètre est très large", déplore Jean-Marc Gillier, directeur de la réserve nationale du lac de Grand-Lieu. Frédéric Richeux appelle à "un électrochoc pour ce territoire" avec "une vraie gestion hydraulique" dès l'année prochaine. "L'eau du printemps ne doit pas partir par millions de mètres cubes en mer comme c'est fait actuellement", insiste-t-il. Le responsable des chasseurs pointe notamment du doigt des usages agricoles qui maintiennent selon lui un niveau d'eau trop bas dans le marais, pour l'élevage et le fourrage. Eric Provost ne nie pas ces "conflits d'usages", mais estime surtout que c'est un "règlement d'eau" inadapté à une année exceptionnelle qui est en cause. "En janvier, on a atteint pratiquement les plus hauts niveaux d'eau connus sur le marais depuis qu'on fait des relevés. Et là, fin juin, on s'est rapproché des niveaux d'eau les plus bas", note le président du parc régional de Brière. Pour lui, "le règlement d'eau, très clairement, n'est pas conçu pour ce type d'année", qui risque de devenir de plus en plus fréquente avec le dérèglement climatique.

27.07.2025 à 10:11

Jouer à la guerre coûte plus cher sous Trump et ses batailles commerciales

FRANCE24

Le jeune homme de 29 ans explique à l'AFP que le coût des éléments des jeux a grimpé à cause de l'inflation et continue d'augmenter depuis que le président Donald Trump a imposé des taxes généralisées sur les importations cette année. Selon lui, des figurines fabriquées au Royaume-Uni et vendues pour 60 dollars la pièce il y a environ trois ans, coûtent désormais 94,50 dollars. "Les prix ont augmenté", a-t-il ajouté. "C'était déjà un loisir très coûteux au départ, donc cela risque d'exclure encore beaucoup de personnes." Plutôt que d'acheter davantage de miniatures, il préfère aujourd'hui soutenir la boutique Game Kastle de College Park en louant des tables pour jouer sur place. Pour Boyd Stephenson, le propriétaire du magasin, réapprovisionner les rayons en jeux de société, peintures et accessoires, quasiment tous importés, devient de plus en plus difficile. Pour éviter les surtaxes les plus sévères de l'administration Trump, certains fournisseurs ont retardé leurs livraisons ou repoussé leurs sorties de produits. Et ils ont augmenté leurs prix de vente. "Si l'inflation ou les droits de douane montent, les prix de gros grimpent en conséquence, et je dois aussi ajuster mes prix à la hausse", souligne le patron. Environ un cinquième des produits de son magasin coûte désormais de 5% à 20% plus cher. - Peintures espagnoles - Boyd Stephenson estime qu'environ 5.000 entreprises différentes ont sorti 7.000 jeux de société l'année dernière. "cela veut dire 5.000 approches différentes" sur les droits de douane, note-t-il. "Certains producteurs décident d'absorber les coûts. D'autres les répercutent entièrement. Et les autres sont quelque part entre les deux." Comme d'autres détaillants américains, M. Stephenson pourrait faire face à davantage de pressions sur les coûts à partir du 1er août, lorsque des surtaxes plus élevées doivent frapper des dizaines de partenaires commerciaux, de l'Inde à l'Union européenne. Depuis début avril, l'ensemble des produits entrant aux Etats-Unis sont concernés par une surtaxe de 10%. Donald Trump a ensuite annoncé des droits de douane allant jusqu'à 50% pour plus de 80 pays, puis les a mis en pause jusqu'au 1er août. La Chine, lieu de production crucial pour les jeux de société, est taxée à hauteur de 30%. Mais les droits de douane sur les produits chinois pourraient bondir à 145% à partir du 12 août si les responsables ne parviennent pas à prolonger leur trêve. Donald Trump appelle de ses voeux la relocalisation des industries aux Etats-Unis, mais comme pour les vêtements et jouets bon marché, les spécialistes ne considèrent pas cette option comme crédible. "Les fabricants américains ne peuvent tout simplement pas faire ça", assure Boyd Stephenson en montrant une figurine sophistiquée. "Ceux qui excellent dans ce domaine, c'est la Chine", précise-t-il. "Et les meilleures peintures de modélisme viennent d'Espagne." "Donc, si des surtaxes sont imposées à l'UE, elles vont me coûter plus cher", ajoute-t-il. Donald Trump a menacé le bloc européen de droits de douane à 30%. "Néfaste" Boyd Stephenson tente d'absorber certaines augmentations de coûts, mais "je dois pouvoir payer le personnel, la compagnie d'électricité, le propriétaire des locaux", rappelle-t-il. L'approche de Donald Trump, qui souffle le chaud et le froid, a en outre rendu les changements de prix des fournisseurs imprévisibles. "Quel que soit le secteur d'activité, l'incertitude est toujours néfaste pour les affaires", déclare M. Stephenson. Il refait habituellement ses stocks avant la saison des fêtes, mais il prévoit d'être plus stratégique cette année pour éviter les mauvaises surprises. De nombreuses entreprises retardent les importations de marchandises par manque de clarté, d'après Jonathan Gold de la National Retail Federation, association professionnelle des commerces de détail. "Quand un produit importé arrive sur le marché, vous avez 15 jours pour payer votre facture de droits de douane", explique-t-il. Si les taux changent brutalement, certaines entreprises n'ont pas forcément les fonds pour payer leurs commandes. Des sociétés et la Game Manufacturers Association (fabricants de jeux) ont intenté des recours légaux contre les droits de douane de Donald Trump, notant que près de 80% des jeux de société vendus aux États-Unis sont fabriqués à l'étranger. Mais ces plaintes rencontrent de nombreux obstacles.
10 / 15
  GÉNÉRALISTES
Basta
Blast
Le Canard Enchaîné
L'Autre Quotidien
Alternatives Eco.
La Croix
Le Figaro
France 24
France-Culture
FTVI
HuffPost
L'Humanité
LCP / Public Senat
Le Media
Le Monde
Libération
Mediapart
La Tribune
 
  EUROPE ‧ RUSSIE
Courrier Europe Centrale
Desk-Russie
Euractiv
Euronews
Toute l'Europe
 
  Afrique du Nord ‧ Proche-Orient
Haaretz
Info Asie
Inkyfada
Jeune Afrique
Kurdistan au féminin
L'Orient - Le Jour
Orient XXI
Rojava I.C
 
  INTERNATIONAL
CADTM
Courrier International
Equaltimes
Global Voices
I.R.I.S
The New-York Times
 
  OSINT ‧ INVESTIGATION
OFF Investigation
OpenFacto°
Bellingcat
Disclose
Global.Inv.Journalism
 
  MÉDIAS D'OPINION
AOC
Au Poste
Cause Commune
CrimethInc.
L'Insoumission
Les Jours
LVSL
Médias Libres
Politis
Quartier Général
Rapports de force
Reflets
Reseau Bastille
Rézo
StreetPress
 
  OBSERVATOIRES
Armements
Acrimed
Catastrophes naturelles
Conspis
Culture
Curation IA
Extrême-droite
Human Rights
Inégalités
Information
Internet actu ✝
Justice fiscale
Liberté de création
Multinationales
Situationnisme
Sondages
Street-Médics
Routes de la Soie
🌓