07.05.2025 à 18:19
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Pascal Boniface · Trump peut-il refaire le monde ? Avec Philippe Etienne | Entretiens géopo Depuis son investiture en janvier 2025, Donald Trump mène une offensive sans précédent contre les institutions multilatérales. De l’ONU à l’OTAN, en passant par l’OMC ou la Cour pénale internationale, il remet en cause et contourne ces organisations comme le droit international. Une stratégie de retrait assumé même si elle ne marque pas un désengagement total : Washington continue d’agir ponctuellement sur certains dossiers clés, comme les négociations autour de la guerre en Ukraine. L’administration Trump exprime donc ouvertement une volonté de remodeler l’ordre mondial selon ses propres intérêts. Un positionnement entrainant un certain nombre de bouleversements sur la scène internationale et qui contribue à déstabiliser un équilibre déjà fragilisé par la montée des conflits. Dans quelle mesure le retrait progressif des États-Unis de la scène internationale redéfinit-il les équilibres géopolitiques mondiaux dans un contexte de conflits croissants ? Dans quelle mesure Donald Trump est-il en train de modifier les règles internationales et de s’affranchir du droit international ? Assiste-t-on à la fin du concept de « monde occidental » ? La démocratie étatsunienne est-elle en danger ? Autant de questions abordées dans ce podcast avec Philippe Étienne, ancien ambassadeur de France aux États-Unis.
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Depuis son investiture en janvier 2025, Donald Trump mène une offensive sans précédent contre les institutions multilatérales. De l’ONU à l’OTAN, en passant par l’OMC ou la Cour pénale internationale, il remet en cause et contourne ces organisations comme le droit international. Une stratégie de retrait assumé même si elle ne marque pas un désengagement total : Washington continue d’agir ponctuellement sur certains dossiers clés, comme les négociations autour de la guerre en Ukraine. L’administration Trump exprime donc ouvertement une volonté de remodeler l’ordre mondial selon ses propres intérêts. Un positionnement entrainant un certain nombre de bouleversements sur la scène internationale et qui contribue à déstabiliser un équilibre déjà fragilisé par la montée des conflits. Dans quelle mesure le retrait progressif des États-Unis de la scène internationale redéfinit-il les équilibres géopolitiques mondiaux dans un contexte de conflits croissants ? Dans quelle mesure Donald Trump est-il en train de modifier les règles internationales et de s’affranchir du droit international ? Assiste-t-on à la fin du concept de « monde occidental » ? La démocratie étatsunienne est-elle en danger ?
Autant de questions abordées dans ce podcast avec Philippe Étienne, ancien ambassadeur de France aux États-Unis.
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07.05.2025 à 18:16
Coline Laroche
L’océan occupe une place stratégique dans les équilibres écologiques, économiques et géopolitiques mondiaux. Pivot des dynamiques climatiques, il constitue également une infrastructure essentielle du commerce international et un réservoir de ressources naturelles. Pourtant, l’intensification des pressions anthropiques remet en question sa résilience et la stabilité des systèmes qui en dépendent. D’une part, le changement climatique altère profondément ses propriétés physiques et chimiques, provoquant notamment l’élévation du niveau de la mer et son acidification. En parallèle, l’industrialisation de la pêche et le développement des capacités d’opération – notamment en haute mer – provoquent une intensification de l’exploitation des ressources marines. Face à ces transformations, la gouvernance de l’océan demeure fragmentée, en tension entre souverainetés nationales et espaces internationaux régis par des cadres juridiques encore lacunaires et sectoriels. Le droit de la mer peine à encadrer efficacement l’exploitation des espaces maritimes au-delà des juridictions nationales : les négociations sur la gouvernance de la haute mer illustrent les défis de mise en œuvre effective et de cohérence institutionnelle dans la coordination entre États, organisations internationales et acteurs privés dans la définition de normes. C’est dans ce contexte qu’émerge la notion d’ocean stewardship – issue du concept plus large de stewardship environnemental –, qui est mobilisée par des acteurs aux intérêts divergents : les scientifiques l’envisagent comme un cadre écosystémique, les institutions internationales le promeuvent comme un principe de gestion durable, tandis que les entreprises maritimes l’intègrent dans leurs stratégies de responsabilité sociétale. Cette hétérogénéité d’interprétations, loin d’être anodine, interroge la cohérence et l’articulation des approches, conditions essentielles pour faire du concept un levier d’action. L’ocean stewardship oscille ainsi entre un cadre d’action fondé sur la compréhension et le respect des dynamiques écosystémiques, un référentiel normatif et une approche de régulation volontaire. Malgré son utilisation croissante, il demeure un concept aux contours flous, dont l’absence de définition harmonisée pourrait […]
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L’océan occupe une place stratégique dans les équilibres écologiques, économiques et géopolitiques mondiaux. Pivot des dynamiques climatiques, il constitue également une infrastructure essentielle du commerce international et un réservoir de ressources naturelles. Pourtant, l’intensification des pressions anthropiques remet en question sa résilience et la stabilité des systèmes qui en dépendent. D’une part, le changement climatique altère profondément ses propriétés physiques et chimiques, provoquant notamment l’élévation du niveau de la mer et son acidification. En parallèle, l’industrialisation de la pêche et le développement des capacités d’opération – notamment en haute mer – provoquent une intensification de l’exploitation des ressources marines. Face à ces transformations, la gouvernance de l’océan demeure fragmentée, en tension entre souverainetés nationales et espaces internationaux régis par des cadres juridiques encore lacunaires et sectoriels. Le droit de la mer peine à encadrer efficacement l’exploitation des espaces maritimes au-delà des juridictions nationales : les négociations sur la gouvernance de la haute mer illustrent les défis de mise en œuvre effective et de cohérence institutionnelle dans la coordination entre États, organisations internationales et acteurs privés dans la définition de normes.
C’est dans ce contexte qu’émerge la notion d’ocean stewardship – issue du concept plus large de stewardship environnemental –, qui est mobilisée par des acteurs aux intérêts divergents : les scientifiques l’envisagent comme un cadre écosystémique, les institutions internationales le promeuvent comme un principe de gestion durable, tandis que les entreprises maritimes l’intègrent dans leurs stratégies de responsabilité sociétale. Cette hétérogénéité d’interprétations, loin d’être anodine, interroge la cohérence et l’articulation des approches, conditions essentielles pour faire du concept un levier d’action. L’ocean stewardship oscille ainsi entre un cadre d’action fondé sur la compréhension et le respect des dynamiques écosystémiques, un référentiel normatif et une approche de régulation volontaire. Malgré son utilisation croissante, il demeure un concept aux contours flous, dont l’absence de définition harmonisée pourrait favoriser les usages opportunistes et affaiblir la portée.
Cette note aura ainsi pour but de clarifier les différentes acceptions du terme, d’identifier les convergences et divergences entre les principales catégories d’acteurs qui s’en emparent, et d’en proposer une définition opérationnelle qui permettrait de faire du stewardship un levier effectif de gouvernance maritime.
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06.05.2025 à 14:41
admn_iris
Dans un contexte international marqué par la polarisation idéologique, les fractures Nord-Sud, la médiatisation globale et les tensions religieuses, le conclave catholique apparaît de plus en plus comme un processus où les dynamiques spirituelles se croisent avec des enjeux systémiques et géopolitiques. Cet article propose une lecture prospective du conclave, mobilisant les apports de la sociologie des organisations (Crozier-Friedberg) et la mise en perspective des tensions qui ont traversé le pontificat de François. Il s’achève par la mention de possibles « papabili ».
L’article Le conclave catholique contemporain : vers une recomposition géopolitique de l’élection pontificale ? est apparu en premier sur IRIS.
Dans un contexte international marqué par la polarisation idéologique, les fractures Nord-Sud, la médiatisation globale et les tensions religieuses, le conclave catholique apparaît de plus en plus comme un processus où les dynamiques spirituelles se croisent avec des enjeux systémiques et géopolitiques.
Cet article propose une lecture prospective du conclave, mobilisant les apports de la sociologie des organisations (Crozier-Friedberg) et la mise en perspective des tensions qui ont traversé le pontificat de François. Il s’achève par la mention de possibles « papabili ».
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