11.07.2025 à 20:04
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Chaque été à Couthures-sur-Garonne, c’est un spectacle étrange qui se déploie. Des journalistes, par dizaines, rencontrent des citoyens, par milliers. Comme une conférence de rédacs du monde, in vivo. Au bord de la Garonne, on discute, on débat, on s’écharpe.
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Sept grands thèmes pour se projeter, questionner : cinq choisis par les équipes, deux par les festivaliers. Une ligne claire : comprendre les enjeux de société à travers le prisme des médias. Le journalisme en débat, en action, en réflexion. Et cette année, plus que jamais, en interaction. Au Poste déambule dans ce joyeux rendez-vous, en tentant d’y apporter un peu de trouble.
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09.07.2025 à 16:23
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Depuis quelques mois, ça nous démange. Refondre totalement notre site, pour le rendre plus rapide, simple, ergonomique. Vos retours sont précieux! Aupostien·ne·s, dites nous ce que vous aimeriez pour le prochain site.
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Il existe également un autre questionnaire porté sur Au Poste en tant que média. Celui ci est vraiment focus sur le site. Merci!
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02.07.2025 à 11:09
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Bolsonaro face aux juges : pour la première fois au Brésil, un ex-président répond d’une tentative de coup d'État. Un procès historique contre l’impunité des autocrates.
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Alors que des autocrates d’extrême droite piétinent les droits humains, la démocratie, la recherche, menacent le climat et font sombrer le monde dans la guerre, un de leurs congénères, défait par les urnes, est actuellement en train de répondre de ses actes devant un tribunal. Jair Bolsonaro est en effet jugé depuis le 19 mai par la Cour suprême du Brésil, accusé d’avoir tenté d’organiser un coup d’État, fin 2022. Jusqu’alors, jamais un président brésilien n’avait été poursuivi pour des faits de ce niveau de gravité.
Pour en parler, pour décrypter ce qu’a été le bolsonarisme, expliquer comment l’extrême droite brésilienne est arrivée au pouvoir, ce qu’elle y a fait, mais aussi comment elle a pu être défaite et ce qui se joue aujourd’hui dans le procès, j’aurai le plaisir de recevoir l’historienne spécialiste de ces questions Maud Chirio. On vous attend au Poste le 2 juillet à 9 h.
Si nos regards sont un peu centrés sur le Moyen orient, ou sur le nord du continent américain, ce qui se passe dans ce grand état du sud du continent est passionnant et pourquoi pas, porteur d’espoir ?
Mathilde Larrère
L’émission démarre sous une chaleur moite, presque étouffante, comme un reflet de la tension politique qu’on s’apprête à explorer : l’extrême droite brésilienne. Mathilde Larrère installe l’ambiance : oui c’est flippant, oui c’est déprimant, mais aujourd’hui on va parler d’un moment rare : un autocrate jugé pour ses actes, Bolsonaro, et peut-être, un petit rayon d’espoir.
Maud Chirio spécialiste du Brésil, est là pour tout remettre à plat : non, Bolsonaro n’est pas arrivé par hasard. Elle nous entraîne en 2013, au cœur d’un mouvement social qui voulait plus de démocratie et qui a fini capturé par l’extrême droite, symbolisé par ce fameux canard jaune : « Pagar o pato », être le dindon de la farce, le peuple qui se fait voler son fric. À ce moment-là, on sent bien la colère sourde qui remonte.
L’historienne raconte comment la droite patronale et médiatique, dès 2014, refuse la réélection de Dilma Rousseff : « un gouvernement de centre gauche empêché de gouverner dès le départ ». Sa destitution ? Pas pour corruption, mais justement parce qu’elle voulait la combattre ! C’est glaçant : « Elle a été destituée parce qu’elle a laissé la police et le parquet travailler », précise Chirio. On sent que le tchat s’agace, comme ce message de Vincent : « Ils sont forts quand même pour inverser la charge » et tout le monde valide.
« On a eu un gouvernement pinochetiste avant Bolsonaro » lâche Maud . Ça jette un froid.
Elle décrit le choc néolibéral imposé par Michel Temer après la destitution : plafonds sur les dépenses sociales, destruction du code du travail. Bolsonaro n’a fait qu’hériter d’un terrain déjà rasé, sur lequel la violence d’extrême droite pouvait s’installer. À l’écouter, impossible de ne pas frissonner : la dérive autoritaire n’est pas tombée du ciel.
Elle parle aussi du discours ouvertement violent, raciste, homophobe, misogyne de Bolsonaro : « Il menace les militants de gauche de prison ou d’exil », « il célèbre la torture », et personne ne bronche vraiment.
Maud explique que Bolsonaro et ses soutiens ont construit un ennemi intérieur fantasmé, accusé de « wokisme », pour attiser la peur et légitimer la répression. »
Son ascension électorale se fait grâce aux évangéliques, au patronat, aux réseaux sociaux, mais aussi sur fond de haine de la politique : « c’est quelqu’un qui n’a jamais rien proposé, qui s’est toujours opposé ».
Il y a un vrai moment de tension quand on évoque la police brésilienne : la militarisation n’a jamais cessé. Chirio rappelle que Bolsonaro promettait l’impunité : « il dit qu’un bon bandit est un bandit mort », et le tchat réagit encore, Salomé écrit : « On dirait la droite française sur la sécurité », ça fait sourire jaune.
L’autre moment fort de l ‘entretien intervient quand on parle du procès en cours. Bolsonaro est jugé pour avoir tenté un coup d’État après sa défaite électorale. Et c’est historique, l’invitée explique : jamais un ex-président n’avait été poursuivi ainsi au Brésil. Ça crée une vraie rupture : « Lui qui s’était fait élire en promettant la fin de la corruption se retrouve accusé de complot ! ».
Elle souligne aussi l’importance du Tribunal suprême électoral (TSE) qui a invalidé ses droits civiques, l’empêchant de se présenter. C’est là qu’on mesure la différence avec d’autres démocraties : « Le Brésil montre qu’il y a des contre-pouvoirs », même fragiles.
Mais pas d’angélisme : l’extrême droite brésilienne est loin d’être morte. Maud Chirio prévient : elle s’adapte, se recompose, trouve de nouveaux visages.
Elle insiste : ce n’est pas juste Bolsonaro. C’est tout un système.Elle décrit la lâcheté des élites brésiliennes, économiques et médiatiques : « Ils ont normalisé la haine ».
Le coup d’État parlementaire contre Dilma Rousseff ? Accepté sans broncher. L’emprisonnement de Lula ? Idem.
L’invitée évoque le PT, parti de centre-gauche fondé par Lula, qui a porté des politiques de redistribution et d’inclusion sociale, mais s’est retrouvé accusé de corruption par ses adversaires, alimentant une crise politique majeure puis la destitution de sa dirigeante Dilma Rousseff,
Elle cite également Michel Temer, vice-président de Dilma Rousseff prenant le pouvoir après sa destitution et imposant un néolibéralisme sans limites , préparant le terrain à la victoire de Bolsonaro.
Elle se montre lucide sur la fragilité de la démocratie brésilienne : « L’extrême droite n’a jamais disparu », héritage direct de la dictature. À ce moment-là, on sent que l’émission bascule vers un ton plus grave.
Et le tchat le sent aussi : Fatima lance : « Ça fout la trouille pour nous », parce que tout résonne étrangement avec l’Europe.« Elle a été destituée pour avoir laissé la justice faire son travail » Maud Chirio
Malgré tout, il y a ce souffle, l’invitée n’en nie pas la gravité : « C’est une extrême droite puissante et organisée », mais elle rappelle la force de la société civile, la résistance des juges, les mobilisations féministes et anti-racistes,le cas de Marielle Franco assassinée par arme à feu est significatif de la violence de l’extrême droite.
Elle conclut sur cette idée : « C’est aussi un moment d’espoir ». Parce que Bolsonaro est jugé. Parce qu’il est tombé, parce que la démocratie brésilienne, même cabossée, est encore debout.
Et là, Mathilde Larrère relance : « C’est important de le dire », pour ne pas sombrer dans le défaitisme.
On quitte l’émission avec un mélange d’inquiétude et de soulagement. Un constat sévère mais lucide : rien n’est jamais gagné, mais tout n’est pas perdu.
Cet article est le fruit d’un travail humain, d’une retranscription automatique de l’émission par notre AuBotPoste, revu et corrigé par la rédaction.
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