08.12.2023 à 12:25
Maxime Friot
Du 01/12 au 07/12.
- L'actualité des médiasCritique des médias : une revue de presse hebdomadaire. Si ce n'est exhaustive, au moins indicative [1]. Au programme : du 01/12/2023 au 07/12/2023.
« Gaza : un "parti pris" de "24h Pujadas" plein d'erreurs sur l'ONU », Arrêt sur images, 1/12 [article complet réservé aux abonnés].
« Crépol : Praud et Morandini, jusqu'à la lie », Arrêt sur images, 6/12 [article complet réservé aux abonnés].
« Dans les médias, "les chefferies éditoriales ont renoncé à déconstruire le discours d'extrême droite" », L'Humanité, 7/12 [article complet réservé aux abonnés].
« Kissinger, "criminel de guerre" à l'étranger, "géant" en France », Arrêt sur images, 2/12 [article complet réservé aux abonnés].
« Frenchie shore : l'émission la plus trash du PAF », Blast, 3/12.
« Grève à Emmaüs : la "Voix du Nord" parle... aux "non-grévistes" », Arrêt sur images, 2/12 [article complet réservé aux abonnés].
« Le "Journal du Centre" titre sur la "virilité" d'un pédocriminel », Arrêt sur images, 5/12 [article complet réservé aux abonnés].
« Canard enchaîné : Olivier Dussopt, un ministre bien ménagé », Blast, 7/12.
« Marie-Estelle Dupont : psycho couacs à droite toute », Arrêt sur images, 4/12.
« Les nuages s'accumulent pour la presse quotidienne régionale », Le Figaro, 5/12.
« "Bien public", "Journal de Saône-et-Loire", "Le Progrès" : grève contre les suppressions de postes, mobilisation historique des trois titres », SNJ et SNJ-CGT, 1/12.
« Presse régionale : les emplois ne doivent pas servir de variable d'ajustement », communiqué intersyndical, 1/12.
« Entre CNews et BFM-TV, l'écart se resserre », Le Monde, 4/12 [article complet réservé aux abonnés].
« Silence, Darmanin coupe les vivres à la presse libre », Syndicat de la Presse pas pareille, 4/12.
« Au Parisien, la SDJ se mobilise pour "protéger l'indépendance de la rédaction" », Acrimed, 7/12.
« "Touche pas à mon poste" : de nouveaux SMS révèlent les consignes strictes passées aux chroniqueurs de Cyril Hanouna avant l'émission », Franceinfo, 6/12.
« Départs en cascade et audience en berne : à BFMTV, les problèmes s'enchaînent », Télérama, 5/12 [article complet réservé aux abonnés].
« Le média en ligne Factuel en difficulté moins d'un an après son lancement », La Lettre, 5/12 [article complet réservé aux abonnés].
« Quand un conseiller de Jean-Luc Moudenc émarge à France 3 Occitanie », La Lettre, 4/12 [article complet réservé aux abonnés].
« Les intermittents de l'audiovisuel en grève : "On demande juste le rattrapage de nos salaires" », Mediapart, 7/12 [article complet réservé aux abonnés].
« Les médias indépendants unis contre les atteintes à la liberté d'informer », L'Humanité, 1/12.
« Les Etats généraux de l'information troublés par des initiatives dissidentes », Le Monde, 5/12 [article complet réservé aux abonnés].
« "On a été bouleversés par tous leurs mensonges » : une école musulmane poursuit "Charlie Hebdo" pour diffamation », Mediapart, 6/12 [article complet réservé aux abonnés].
« Qui se cache derrière le collectif Médias Citoyens, qui dénonce les biais anti-Macron des journalistes ? », Libération, 7/12 [article complet réservé aux abonnés].
« Ruth Elkrief placée sous protection policière après un post de Jean-Luc Mélenchon, annonce Gérald Darmanin », Le Monde, 4/12.
« Les députés macronistes montent au créneau sur l'évaluation de France TV », La Lettre, 7/12 [article complet réservé aux abonnés].
Et aussi, dans le monde : Canada, Royaume-Uni, Chine, Azerbaïdjan, Russie...
Retrouver toutes les revues de presse ici.
[1] Précisons-le : référencer un article dans cette revue de presse ne signifie pas forcément que nous y souscrivons sans réserve.
08.12.2023 à 10:10
Acrimed
Un tiers de l'objectif déjà atteint, on continue !
- Quel financement ?Faire vivre une association à but non lucratif et d'intérêt général est une tâche ardue, surtout lorsqu'il s'agit de critiquer le journalisme dominant et de porter des propositions de transformation des médias. Mais même à contre-courant, et grâce à votre soutien, nous réussissons chaque année à boucler notre budget et à poursuivre nos activités. Cette année encore, nous comptons sur vous !
[Mise à jour : depuis le lancement de notre appel à dons le 17/11/23, nous avons récolté près de 20 000 €, soit le tiers de l'objectif. Merci à toutes celles et tous ceux qui ont contribué ! Il reste tout le mois de décembre pour nous aider à boucler notre budget. Pour rappel, les dons et cotisations ouvrent droit à réduction d'impôt.]
Lutter contre la marchandisation de l'information et de la culture, pour un véritable pluralisme, en faveur de la liberté d'informer et de l'indépendance des rédactions... : autant d'enjeux démocratiques majeurs. Ces combats, nous les portons depuis 1996 à travers une critique des médias indépendante, radicale et intransigeante. Cette année encore, nous avons publié des dizaines d'articles sur notre site (en accès libre et gratuit), fait paraître 4 numéros de notre revue papier et écrit un livre (Les médias contre la gauche, chez Agone). Nous avons aussi participé à de nombreux débats, multiplié les interventions publiques et distribué des milliers de tracts en manifestation.
L'objectif pour nous, aujourd'hui, est de poursuivre le pari engagé il y a bientôt 30 ans. Acrimed, qui fonctionne grâce à des bénévoles et à une toute petite équipe salariée, ne compte pas baisser les bras. Mais nous avons besoin de soutien pour relever plusieurs défis : celui du collectif à l'ère de l'isolement, de l'individualisme et de la promotion de soi ; de l'indépendance dans un écosystème médiatique et numérique verrouillé ; de la réflexion et de la délibération à l'heure du buzz ; celui, enfin, de l'engagement : tenir les lignes face au règne de l'instant présent et à une situation médiatique et politique profondément instable... et inquiétante.
Nous sommes de fait, perpétuellement, en questionnement sur nos missions et notre propre avenir. Mais l'équation est assez triviale : la consolidation de notre collectif – et à ce stade, sa survie – dépendra en grande partie de votre soutien, puisque Acrimed ne vit que grâce aux dons, cotisations d'adhésion, ventes et abonnements de la revue – pas de publicité, pas d'actionnaires ! Objectif : 60 000 € d'ici le 31 décembre pour boucler notre budget 2023 et commencer 2024 dans les meilleures conditions.
Ces fonds nous serviront à rémunérer les salarié·e·s d'Acrimed, qui représentent les deux-tiers de nos dépenses, et à payer les coûts fixes de l'association (loyer du local, frais bancaires, etc.). Mais également à nous donner les moyens de renforcer le vivier de rédacteurs et rédactrices dont dépendent les analyses et l'activité associative d'Acrimed : conscient·e·s des contraintes structurelles qui entravent aujourd'hui plus qu'hier l'engagement bénévole – la précarité matérielle généralisée en premier lieu –, nous souhaitons pouvoir recourir à des pigistes et, ainsi, rémunérer des rédacteurs et rédactrices pour des travaux écrits ou vidéos. Nous comptons sur vous pour y parvenir : par avance, un grand merci.
Vous pouvez faire un don
et/ou adhérer à l'association
Nous vous rappelons que les dons et les adhésions réalisés avant le 31 décembre ouvrent droit à réduction d'impôt pour votre déclaration 2024.
Rendez-vous sur notre boutique en ligne ou utilisez le bulletin pdf :
07.12.2023 à 11:43
Maxime Friot
Un nouvel épisode dans le conflit entre la rédaction du Parisien et sa direction.
« Nous avons vu changer sous nos yeux la ligne éditoriale, ligne qui semble aujourd'hui prendre pour boussole les convictions de notre actionnaire davantage que les attentes de nos lecteurs » : dans un communiqué publié sur X (ex-Twitter) le 5 décembre, la Société des journalistes (SDJ) du Parisien exprime son « inquiétude grandissante ». En question ? Les pratiques et les déclarations de la direction du groupe médiatique de LVMH (Bernard Arnault) [1] :
« C'est l'actionnaire qui valide la ligne parce que s'il paye un journal qui n'a pas la ligne qu'il souhaite, il va arrêter de payer », a assumé Pierre Louette, PDG du groupe Les Echos-Le Parisien, lors d'un entretien début novembre avec des représentants de la SDJ. Celui-ci a par ailleurs annoncé les trois axes qui structurent selon lui la nouvelle ligne éditoriale, « idéologique » et revendiquée comme telle : « pro-institutions », « laïque », et « anti-extrêmes ».
La SDJ dénonce un « positionnement […] qui s'est traduit ces derniers mois par des éditos et des Unes pro-exécutif », et tranche : « la rédaction […] constate et désapprouve cette dérive ».
Ce n'est pas la première fois que la SDJ du Parisien fait part de ses désaccords éditoriaux avec sa direction. En 2021, elle se « désolidarisait » d'un éditorial consacré à Nicolas Sarkozy ; en 2022, elle « s'inquiétait » de la déprogrammation d'une interview de Philippe Martinez et rappelait son « opposition à la publication quotidienne d'un édito qui engage […] l'ensemble d'une rédaction. » ; en mars 2023, elle « s'émouvait » du « traitement éditorial de la réforme des retraites et du mouvement social » et votait une motion de défiance dans la foulée.
Face à l'indifférence de sa direction, la SDJ a décidé de prendre les choses en main :
La société des journalistes du Parisien demande depuis plusieurs mois l'adoption d'une charte éthique afin de protéger l'indépendance de la rédaction. Face aux refus réitérés de la direction du groupe Les Echos-Le Parisien, la SDJ a décidé de mener ce travail elle-même. Ce mardi 5 décembre, près de 150 journalistes ont participé à une assemblée générale. Engagement a été pris d'élaborer un texte qui précisera les principes essentiels d'indépendance, de liberté et de fiabilité de l'information, indispensables à un travail serein. Cette charte fixera des règles pratiques, notamment quand des journalistes du Parisien traitent des sujets en lien avec les activités du groupe LVMH (propriétaire du titre). Ce texte sera finalisé d'ici quelques semaines et soumis à un vote de la rédaction.
Une démarche qui se révélera insuffisante ? C'est probable. Mais elle est la bienvenue, comme le sont toutes les initiatives visant à donner plus de pouvoir aux journalistes, et à limiter celui des actionnaires. D'autant que ce projet de « charte éthique » élaboré par la SDJ du Parisien dénote de fort louables intentions :
Le Parisien doit pouvoir tenir son rôle essentiel de contre-pouvoir. Il n'est pas un journal d'opinion. Il n'est pas le journal des institutions – quelles qu'elles soient. Et il n'est pas non plus un outil d'influence au service du groupe LVMH et de ses intérêts économiques. […] Les enjeux actuels et à venir, notamment la couverture des JO dont notre actionnaire est l'un des principaux contributeurs, exigent de clarifier au plus vite les règles du jeu.
Mais l'adoption de cette charte ne constituerait qu'un point de départ : il faudra aussi que la rédaction du Parisien se questionne plus largement sur sa façon de concevoir le journalisme politique, ou, au hasard, sur sa manière de traiter les mouvements sociaux et les violences policières. En ces matières, comme en d'autres, il existe en effet un certain passif.
Maxime Friot
01.12.2023 à 11:48
Maxime Friot
Critique des médias : une revue de presse hebdomadaire. Si ce n'est exhaustive, au moins indicative [1]. Au programme : du 24/11/2023 au 30/11/2023.
« Fourest, Enthoven, Barbier : Franc-Tireur, le journal de l'extrême centre », Blast, 26/11.
« Crépol : Sur BFM, priorité à l'extrême droite », Arrêt sur images, 25/11.
« Pour commenter l'attaque néo-nazie : BFM invite 6 représentants d'extrême droite en quelques heures ! », Contre attaque, 28/11.
« Romans-sur-Isère : les médias euphémisent la violence », Arrêt sur images, 27/11 [article complet réservé aux abonnés].
« Juliette Briens, la nouvelle égérie d'extrême droite de BFM », Libération, 29/11 [article complet réservé aux abonnés].
« Un aveu collectif trop rare, dans "C ce soir" », Acrimed, 27/11.
« Villepin : comment BFMTV a travesti ses propos », Arrêt sur images, 28/11 [article complet réservé aux abonnés].
« Cauet : 20 ans de sexe et de sexisme audiovisuels », Arrêt sur images, 28/11 [article complet réservé aux abonnés].
« RSA, arrêts de travail : M6 traque (encore) les fraudeurs », Arrêt sur images, 26/11 [article complet réservé aux abonnés].
« France 2 traite les écologistes en dangereux criminels », Arrêt sur images, 24/11 [article complet réservé aux abonnés].
« Dans les médias, "une fenêtre s'est ouverte sur les discours antitrans" », Les Jours, 29/11 [article complet réservé aux abonnés].
« "Ouest-France" et le "Robinson Crusoé" de Quimperlé », Arrêt sur images, 29/11 [article complet réservé aux abonnés].
« Un plan d'économies et une réorganisation au "Dauphiné libéré", en difficulté financière », Le Monde, 28/11 [article complet réservé aux abonnés].
« Maxime Saada nommé vice-président de Lagardère », Le Figaro, 29/11.
« Auteurs impayés : les mauvais numéros de XXI et 6Mois », ActuaLitté, 28/11.
« Rue89Lyon devient une coopérative ! », Rue89 Lyon, 27/11.
« L'Express : départs en série et tensions sociales », La Lettre, 30/11 [article complet réservé aux abonnés].
« Le conflit entre la rédaction et LVMH se fige aux Échos », La Lettre, 24/11 [article complet réservé aux abonnés].
« Mohamed Kaci convoqué par sa direction pour avoir fait son travail », L'Humanité, 28/11.
« TV5 Monde : "l'affaire Kaci" secoue la rédaction », Arrêt sur images, 30/11 [article complet réservé aux abonnés].
« Yvelines : des salariés de la chaîne TV78 veulent se mettre en grève », Actu, 27/11.
« Enquête : les journalistes de presse locale isolées face aux violences sexistes et sexuelles », L'Humanité, 27/11 [article complet réservé aux abonnés].
« Nous, jeunes femmes journalistes en formation, dénonçons le sexisme qui règne dans la profession avant même l'embauche », tribune, 24/11.
« Sois jeune journaliste et lève-toi », blog, 28/11.
« 59 propositions pour libérer l'info », Fonds pour une presse libre.
« États généraux de la presse indépendante : les débats en vidéo », Mediapart, 30/11.
« Rapport de l'Arcom : l'éducation aux médias trop cantonnée au jeune public ? », Télérama, 27/11.
« Derrière le pseudo, un ex-chroniqueur de C8 pour écrire l'article sur So Press dans Capital », La Lettre, 28/11 [article complet réservé aux abonnés].
« Procès‐bâillons : le promoteur lyonnais Alila condamné pour son acharnement contre Mediacités », Mediacités, 27/11.
« Muselier et Vassal coupent les vivres à La Provence », Marsactu, 30/11 [article complet réservé aux abonnés].
« À Auxerre, les États généraux de l'information n'attirent que les journalistes, et encore », Mediapart, 30/11 [article complet réservé aux abonnés].
« J'ai infiltré le public des émissions de télé : "Si c'est drôle, riez, et si ce n'est pas drôle… riez quand même !" », Le Monde, 25/11 [article complet réservé aux abonnés].
« Sur les traces de "l'abominable vénalité de la presse française" », Mediapart, 30/11 [article complet réservé aux abonnés].
« La démocratie des informations contre la dictature des opinions », Mediapart, 30/11 [article complet réservé aux abonnés].
Et aussi, dans le monde : Argentine, Israël, Congo-Kinshasa, Mexique, Burkina Faso, Brésil, Azerbaïdjan...
Retrouver toutes les revues de presse ici.
[1] Précisons-le : référencer un article dans cette revue de presse ne signifie pas forcément que nous y souscrivons sans réserve.
27.11.2023 à 11:07
Maxime Friot
Débat entre spécialistes incompétents.
- Débats télévisés / France 5, « C ce soir », Débats télévisésFrance 5, « C ce soir », 23 novembre.
Le 22 novembre, le parti de Geert Wilders (PVV, extrême droite) arrive en tête aux élections législatives aux Pays-Bas. Le lendemain, « C ce soir » y consacre (en partie) une émission : « Séisme électoral aux Pays-Bas : populisme, à qui le tour ? », pour laquelle elle a fait appel, on l'imagine, aux meilleurs experts dont elle dispose.
Las, au bout de quelques minutes, l'essayiste Mathieu Souquière [1] fait un aveu : « Je ne suis pas un expert de la vie politique hollandaise. » Et le sondeur Jérôme Sainte-Marie [2] de faire un court examen de conscience : « J'aurai la grande honnêteté de dire que je ne connais pas du tout, ou quasiment pas, la vie politique aux Pays-Bas. Je ne suis pas devenu un spécialiste des Pays-Bas en 24 heures. » Tant d'honnêteté convainc Perrine Simon-Nahum [3] de le reconnaître : « Moi non plus je ne suis pas spécialiste de la vie politique néerlandaise. » Thomas Legrand ne peut que conclure : « Moi non plus je ne suis pas un grand spécialiste de la politique des Pays-Bas. »
Trois constats s'imposent. Saluons d'abord la franchise et la lucidité de ces quatre intervenants… en regrettant qu'elles soient aussi rares. Si tous les toutologues reconnaissaient systématiquement leur incompétence, la vie médiatique serait plus belle – et souvent amusante. Notons, ensuite, que ces invités, admettant ne pas connaître grand-chose à l'objet du débat, n'ont pas refusé d'y participer. Il reste à prendre acte que la programmation de « C ce soir » a jugé utile et opportun d'organiser (une partie de) son émission avec des interlocuteurs qui ne maîtrisent pas le sujet discuté.
Un trop rare moment de dévoilement, où cet implicite qui ne semble déranger personne a été explicité : sur les plateaux télé, en général, s'expriment des gens qui savent parler, plutôt que des gens qui savent de quoi ils parlent.
Maxime Friot
[1] « Essayiste, ancien conseiller de la ministre du Travail Myriam El Khomri ».
[2] « Politologue, sondeur, directeur de la société d'études et de conseil Polling Vox, formateur des cadres du Rassemblement National ».
[3] « Directrice de recherche au CNRS, professeure attachée et directrice du département de Philosophie à l'ENS - PSL, autrice de "Sagesse du politique" aux éditions l'Observatoire ».