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02.12.2025 à 08:29

Inondations en Asie: course contre la montre pour venir en aide aux survivants

FRANCE24
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Les pluies torrentielles de la mousson, associées à deux cyclones tropicaux distincts la semaine dernière, ont déversé des trombes d'eau sur l'ensemble du Sri Lanka et certaines régions de Sumatra (Indonésie), du sud de la Thaïlande et du nord de la Malaisie. Le bilan en Indonésie est monté mardi à 659 morts, 475 disparus et un million de personnes évacuées, a indiqué l'Agence nationale de gestion des catastrophes. Au Sri Lanka, 410 personnes ont trouvé la mort et 336 sont portées disparues, selon un nouveau bilan communiqué mardi par l'Agence srilankaise de gestion des catastrophes (DMC), tandis que 1,5 million d’habitants ont été sinistrés. Selon les experts, le changement climatique engendre des épisodes de pluie plus intenses car une atmosphère plus chaude contient davantage d'humidité, et des températures plus élevées dans les océans peuvent amplifier les tempêtes. Si la pluie a cessé, permettant aux eaux de se retirer en partie, la catastrophe a laissé derrière elle un paysage de désolation et un choc pour les survivants désormais confrontés à d'énormes difficultés pour trouver de la nourriture ou de l'eau potable. "Les routes sont en grande partie coupées dans les zones inondées", a déclaré Erna Mardhiah, 29 ans, au milieu d'une longue file d'attente à une station-service de Banda Aceh. "Les gens craignent de manquer de carburant", a-t-il ajouté, alors qu'il fait la queue depuis déjà deux heures. La nourriture se fait si rare que les prix explosent. "La plupart des choses sont déjà hors de prix... les piments à eux seuls coûtent désormais jusqu'à 300.000 roupies le kilo (15,5 euros), c'est probablement pourquoi les gens achètent en panique", a-t-il dit. Lundi, le gouvernement indonésien a annoncé l'envoi de 34.000 tonnes de riz et de 6,8 millions de litres d'huile de cuisson aux trois provinces les plus touchées: Aceh, Sumatra Nord et Sumatra Ouest. "Il ne peut y avoir aucun retard", a affirmé le ministre de l'Agriculture, Andi Amran Sulaiman, alors que beaucoup ont appelé le président Prabowo Subianto à décréter l'état d'urgence afin d'accélérer et de coordonner le déclenchement des aides. "Risques de pénurie et de famine" Les organisations humanitaires ont indiqué qu'elles s'efforçaient d'acheminer de l'aide vers les zones sinistrées, tout en avertissant que les marchés locaux étaient à court de produits de première nécessité et que les prix des produits disponibles avaient triplé. "Les communautés de toute la province d'Aceh courent un grave risque de pénurie alimentaire et de famine si les chaînes d'approvisionnement ne sont pas rétablies dans les sept prochains jours", a prévenu l'organisation caritative Islamic Relief. Dans les différentes provinces de Sumatra, où le bilan pourrait encore s'alourdir alors que 472 personnes sont toujours portées disparues et 2.600 ont été blessées, les habitants évoquent des scènes terrifiantes, face à la montée soudaine des eaux. La crue a été "irrésistible, comme une vague de tsunami", a témoigné Zamzami, un habitant de Aceh Est. "Nous ne pouvons pas expliquer à quel point le flot paraissait immense", a dit cet homme de 33 ans, qui, comme beaucoup d'Indonésiens, ne porte qu'un seul nom. Une autre tempête a provoqué de fortes précipitations au Sri Lanka, déclenchant des crues soudaines et des glissements de terrain qui ont fait au moins 410 morts, soit la pire catastrophe naturelle subie par l'île d'Asie du Sud depuis le tsunami de 2004. Le président Anura Kumara Dissanayake, qui a déclaré l'état d'urgence, s'est engagé samedi à reconstruire les zones dévastées, après la catastrophe "la plus importante de notre histoire". L'armée de l'air srilankaise, appuyée par ses homologues indienne et pakistanaise, a procédé à l'évacuation de résidents bloqués et à la livraison de nourriture. Les pluies se sont calmées dans tout le pays, mais les alertes aux glissements de terrain restent en vigueur dans la majeure partie de la région centrale la plus touchée, ont indiqué les autorités. burs-sah-ebe/am

02.12.2025 à 08:27

A Athènes, la difficile reconstruction de Palestiniennes évacuées de Gaza

FRANCE24
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"Je ne pensais pas survivre et encore moins pouvoir fouler le sol européen", confie à l'AFP la jeune fille de 15 ans, à côté du foyer pour femmes réfugiées où elle vit désormais après avoir obtenu l'asile en Grèce. Raghad Al-Fara fait partie d'un groupe de 10 mineurs gazaouis pris en charge par les autorités grecques, souffrant de "blessures complexes à la fois orthopédiques et psychologiques", selon le secrétaire général pour les personnes vulnérables au ministère des Migrations, Iraklis Moschov. L'adolescente, blessée lors d'un bombardement israélien, a pu être évacuée avec sa mère Shadia et sa sœur cadette Argwan. Le reste de la famille - trois autres enfants dont deux majeurs et le père - se trouve toujours à Gaza. Au total, 26 Palestiniens sont ainsi arrivés à Athènes fin février, selon le ministère grec des Affaires étrangères. "Quand nous avons appris que la Grèce (...) acceptait de nous accueillir, ce fut un soulagement", explique la mère, Shadia Al-Fara. A 20 ans, la Palestinienne Sara Al-Sweirki, qui vit elle aussi désormais dans la capitale grecque, est déterminée à ne "pas être juste une survivante". "Je veux être une fille de mon âge comme les autres, apprendre la guitare et le piano et étudier!", s'exclame la jeune femme qui a quitté Gaza en septembre avec sa mère et son frère. Traumatismes Admise à l'université américaine d'Athènes, Sara Al-Sweirki va poursuivre ses études en janvier. Elle a choisi la psychologie "pour aider les autres à traverser leurs traumatismes", souligne-t-elle. Raghad Al-Fara n'a pas reçu de soutien psychologique malgré le très grave choc subi, regrette sa mère. En juillet 2024, l'adolescente a été blessée dans un bombardement israélien à Khan Younès qui a fait des centaines de victimes. Sa jambe droite et son dos ont été broyés sous les décombres d'un immeuble. "Pendant deux mois, ma fille est restée sous respirateur et pendant sept mois, alitée, incapable de bouger", se remémore avec douleur Shadia Al-Fara. A son arrivée en Grèce, Raghad Al-Fara a été prise en charge par un orthopédiste et un kinésithérapeute dans un hôpital pour enfants. Mais "elle a dû attendre des mois avant d'avoir une ceinture de maintien et j'ai dû me débrouiller pour lui acheter des chaussures orthopédiques", explique encore sa mère. "La Grèce a pris la responsabilité de nous prendre mais ensuite nous avons été lâchés dans la nature", déplore cette ex-coiffeuse, qui assure qu'aucune aide financière de l'État grec ne leur a été fournie. La communauté palestinienne à Athènes a demandé au gouvernement d'accueillir davantage de Gazaouis blessés, selon l'un de ses responsables, Latif Darwesh. "Mais il n'y a pas de volonté politique", assure-t-il. "Le gouvernement actuel a oublié son amitié historique avec le peuple palestinien". De nombreux étudiants palestiniens avaient trouvé refuge en Grèce dans les années 80. Depuis les massacres commis par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023 et les bombardements sur Gaza qui ont suivi, la solidarité à l'égard des Palestiniens se ressent fortement au sein de la population grecque. Avenir incertain Selon un récent sondage réalisé par about people, 74% des Grecs interrogés sont pour la reconnaissance d'un État palestinien, ce que le gouvernement de Kyriakos Mitsotakis n'a pas fait jusqu'à présent. Sara Al-Sweirki ne sait pas si elle restera "pour toujours" mais considère que "l'avenir à Gaza reste très incertain". L'accord de trêve entré en vigueur le 10 octobre "n'est pas synonyme de reconstruction", reprend la mère de Raghad Al-Fara, qui a inscrit ses filles à l'école grecque. "Nous ne pouvons pas rentrer pour vivre sous des tentes avec la peur d'une reprise des bombardements!", juge-t-elle. "Mes trois autres enfants à Gaza (...) me demandent de les sortir de cet enfer! Je me sens impuissante". Sara Al-Sweirki se tourne quant à elle vers l'avenir. "Mon rêve a été interrompu" après le 7 octobre 2023. "Mais maintenant je suis plus déterminée que jamais à poursuivre mon objectif (d'étudier)!", conclut-elle.

02.12.2025 à 08:21

Foie gras et volailles festives investissent dans la publicité avant les fêtes

FRANCE24
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Entre 2021 et 2023, l'offre de produits festifs issus de l'élevage de volaille a été fortement touchée par les épizooties de grippe aviaire dont la dernière en 2022 avait conduit à l'abattage de dizaines de millions de volailles. La production de foies gras avait alors chuté de près de moitié, à plus de 8.000 tonnes en 2022 contre 16.000 en 2020, avant de rebondir à près de 14.000 en 2024. En 2025, les professionnels du secteur annoncent des productions "stables" pour les filières du foie gras et des volailles festives (chapon, dinde, pintade...). Mais pour éviter de nouvelles saisons dévastatrices, la France a mis en place la vaccination obligatoire dans les élevages supérieurs à 250 canards depuis 2023. Elle est à ce jour le seul pays européen à l'avoir rendue obligatoire. La menace de la grippe aviaire n'a pas pour autant disparu: elle connait un rebond en Europe depuis début août avec 235 foyers recensé par la plateforme ESA, dont 24 foyers dans des élevages de volailles français. "Il n'y a pas eu de cas d'influenza aviaire dans les volailles festives, le produit sera donc bien sur les tables de fin d'année", a cependant affirmé Patrick Pageart, trésorier d'Anvol, l'interprofession des volailles de chair, lors d'une conférence de presse le 25 novembre. En 2024, le retour des produits festifs en rayon s'est traduit par une hausse de leur consommation: +10,4% pour les achats de foie gras en volume et +5,4% pour les volailles. Cette année, la filière souhaite poursuivre la dynamique en mettant "tout en œuvre pour favoriser la demande", a assuré Benoît Drouin, président du syndicat des labels avicoles (Synalaf). Les filières ont lancé d'importantes campagnes de communication à l'image du Cifog, l'interprofession du foie gras, qui a annoncé investir "deux millions d'euros dans la communication" lors d'une conférence de presse en novembre. Réseaux sociaux Avec deux spots publicitaires diffusés depuis la mi-novembre après quatre ans d'absence à la télévision et des collaborations avec des influenceurs culinaires sur les réseaux sociaux, le Cifog espère "donner envie de consommer" du foie gras. Dans le secteur de la volaille, le Synalaf a investi dans une "puissante campagne de rentrée" — confinancée par l'Union européenne — tandis que les acteurs de la filière encouragent également "les mises en avant des volailles festives dans les grandes surfaces", comme l'a expliqué Yann Nédélec, directeur d'Anvol. La crise inflationniste en 2022 et 2023 a poussé les Français à changer leurs habitudes de consommation en optant pour des produits "alternatifs qui pouvaient être un peu moins chers", observe Juliette Favre, experte en produits de grande consommation au sein du cabinet de conseil Circana, interrogée par l'AFP. Depuis 2024, la hausse de l'offre et le ralentissement de l'inflation ont permis "un recul des prix" du foie gras selon les chiffres de Circana: notamment, -2,8% sur les deux premières semaines de novembre 2025 par rapport à 2024. En revanche, pour les volailles entières en libre service hors rayon boucherie traditionnelle, les "prix sont presque stables" avec une légère inflation de 1,4% par rapport à novembre 2023. La filière du foie gras mise également sur des campagnes de communication pour répondre à la défiance d'une partie des consommateurs. Un rapport FranceAgriMer de 2023 soulignait que les 18-34 ans accordent moins de confiance au secteur notamment sur les questions de bien-être animal. Le Cifog multiplie ainsi les initiatives: participation à la campagne européenne "Teach Further" et diffusion, depuis 2024, d'une série de vidéos sur les réseaux sociaux dans laquelle vétérinaires et éleveurs décrivent les pratiques d’élevage et d'engraissement. "En dépit de tout ce qu'on peut dire sur le gavage, le foie gras ne baisse pas en quantité consommée", souligne Christophe Burtin, spécialiste de l’alimentaire du cabinet de conseil français Kéa. Les achats de foie gras ont enregistré une hausse de 55,3% en volume sur les six premiers mois de 2025 par rapport au premier semestre 2024 selon les chiffres communiqués par le Cifog, qui affirme que "cette dynamique permet aux professionnels de la filière d'aborder la saison des réveillons avec sérénité".
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