Dans la nuit de dimanche à lundi, les manifestants de la Confédération paysanne, Coordination rurale et un collectif local ont levé le blocage à Tarascon-sur-Ariège, sur la RN20, axe stratégique entre la France et l'Andorre, après dix jours de mobilisation.
Le rond-point investi par les agriculteurs a été dégagé mais la route vers l'Andorre et des stations de ski était toujours obstruée par des tas de fumier, et devrait rouvrir à la circulation en fin de journée.
Selon les derniers chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur, 23 actions mobilisant 720 personnes ont été comptabilisées dimanche, essentiellement dans le Sud-Ouest, contre 50 actions samedi, 93 vendredi, 110 jeudi et 80 mercredi.
Malgré cette baisse de la mobilisation, la circulation est encore entravée lundi matin sur l'A63 près de Bordeaux, sur l'A64 entre Toulouse et Bayonne ou encore sur l'A75 Clermont-Béziers en Lozère et dans l'Aveyron, selon des représentants syndicaux joints par l'AFP.
Messe de Noël
Sur le blocage de Cestas, en Gironde, une trentaine d'agriculteurs, certains avec leurs familles, poursuivaient le blocage sous le pont de l'échangeur d'autoroute, où les manifestants ont installé un sapin et une crèche, a constaté un journaliste de l'AFP TV.
"On était partis pour quelques jours mais on ne pensait pas que ça durerait comme ça", a déclaré à l'AFP Jean-Paul Ayres, porte-parole de la Coordination rurale de la Gironde, qui n'exclut pas un réveillon de Noël sur l'autoroute.
La CR33 espère "des réponses" de la préfecture mais aussi des décisions "en haut lieu" sur ses revendications: fin de l'abattage systématique des troupeaux lorsqu'un cas de dermatose est détecté, mais aussi plan d'aide pour le secteur viticole en crise.
A Carbonne, au sud de Toulouse sur l'A64, quelques dizaines de personnes sont présentes sur le barrage lundi et les agriculteurs se préparent eux aussi à célébrer Noël sur l'autoroute, épaulés par la population des environs.
"Le soutien est indéfectible, il grossit tous les jours. Les gens veulent venir faire la messe de Nöel", prévue dans la soirée du 24 décembre sous le pont de la sortie 27 de l'autoroute, a déclaré à l'AFP Bertrand Loup, éleveur et vice-président de la chambre d'agriculture de Haute-Garonne.
Dimanche soir, plusieurs dizaines de personnes ont entravé pendant quelques heures la circulation sur l'autoroute A2 à la frontière franco-belge. A Reims, une trentaine d'agriculteurs et une vingtaine de tracteurs étaient mobilisés lundi matin sur un barrage filtrant, distribuant du lait aux automobilistes.
Réunion de la cellule scientifique
Lundi, la cellule de dialogue, entre scientifiques et représentants agricoles d'Occitanie, doit tenir une deuxième réunion d'échange autour d'une évolution du protocole de gestion de la crise de DNC.
"Ça va à deux à l'heure", a fustigé Bertrand Loup, indiquant que cette cellule ne pourrait permettre de modifier le protocole qu'en janvier. "Des cas (de DNC), il peut y en avoir tous les jours et on se donne du temps dans l'urgence, c'est hallucinant", a-t-il poursuivi.
Depuis le début de l'épidémie, en Savoie cet été, l'Etat tente de contenir la propagation du virus en se basant sur "trois piliers": l'abattage systématique dès la détection d'un cas, la vaccination et la restriction de mouvements.
Vendredi dernier, Sébastien Lecornu a indiqué que les bovins d'une zone couvrant dix départements du Sud-Ouest (Ariège, Aude, Gers, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Hérault, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Pyrénées-Orientales et Tarn) doivent être vaccinés d'ici à mi-janvier.
Selon le ministère de l'Agriculture, au 21 décembre, environ une vache sur cinq (22%) a été vaccinée dans cette zone, prioritaire, car des cas y ont été recensés.
Selon la règlementation européenne, une zone n'est considérée comme vaccinée que lorsque 95% des élevages représentant 75% des bêtes de la zone ont été vaccinés.
bdu-tb-jed-ldf-mdz/ap/clc
Texte intégral (666 mots)
Dans la nuit de dimanche à lundi, les manifestants de la Confédération paysanne, Coordination rurale et un collectif local ont levé le blocage à Tarascon-sur-Ariège, sur la RN20, axe stratégique entre la France et l'Andorre, après dix jours de mobilisation.
Le rond-point investi par les agriculteurs a été dégagé mais la route vers l'Andorre et des stations de ski était toujours obstruée par des tas de fumier, et devrait rouvrir à la circulation en fin de journée.
Selon les derniers chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur, 23 actions mobilisant 720 personnes ont été comptabilisées dimanche, essentiellement dans le Sud-Ouest, contre 50 actions samedi, 93 vendredi, 110 jeudi et 80 mercredi.
Malgré cette baisse de la mobilisation, la circulation est encore entravée lundi matin sur l'A63 près de Bordeaux, sur l'A64 entre Toulouse et Bayonne ou encore sur l'A75 Clermont-Béziers en Lozère et dans l'Aveyron, selon des représentants syndicaux joints par l'AFP.
Messe de Noël
Sur le blocage de Cestas, en Gironde, une trentaine d'agriculteurs, certains avec leurs familles, poursuivaient le blocage sous le pont de l'échangeur d'autoroute, où les manifestants ont installé un sapin et une crèche, a constaté un journaliste de l'AFP TV.
"On était partis pour quelques jours mais on ne pensait pas que ça durerait comme ça", a déclaré à l'AFP Jean-Paul Ayres, porte-parole de la Coordination rurale de la Gironde, qui n'exclut pas un réveillon de Noël sur l'autoroute.
La CR33 espère "des réponses" de la préfecture mais aussi des décisions "en haut lieu" sur ses revendications: fin de l'abattage systématique des troupeaux lorsqu'un cas de dermatose est détecté, mais aussi plan d'aide pour le secteur viticole en crise.
A Carbonne, au sud de Toulouse sur l'A64, quelques dizaines de personnes sont présentes sur le barrage lundi et les agriculteurs se préparent eux aussi à célébrer Noël sur l'autoroute, épaulés par la population des environs.
"Le soutien est indéfectible, il grossit tous les jours. Les gens veulent venir faire la messe de Nöel", prévue dans la soirée du 24 décembre sous le pont de la sortie 27 de l'autoroute, a déclaré à l'AFP Bertrand Loup, éleveur et vice-président de la chambre d'agriculture de Haute-Garonne.
Dimanche soir, plusieurs dizaines de personnes ont entravé pendant quelques heures la circulation sur l'autoroute A2 à la frontière franco-belge. A Reims, une trentaine d'agriculteurs et une vingtaine de tracteurs étaient mobilisés lundi matin sur un barrage filtrant, distribuant du lait aux automobilistes.
Réunion de la cellule scientifique
Lundi, la cellule de dialogue, entre scientifiques et représentants agricoles d'Occitanie, doit tenir une deuxième réunion d'échange autour d'une évolution du protocole de gestion de la crise de DNC.
"Ça va à deux à l'heure", a fustigé Bertrand Loup, indiquant que cette cellule ne pourrait permettre de modifier le protocole qu'en janvier. "Des cas (de DNC), il peut y en avoir tous les jours et on se donne du temps dans l'urgence, c'est hallucinant", a-t-il poursuivi.
Depuis le début de l'épidémie, en Savoie cet été, l'Etat tente de contenir la propagation du virus en se basant sur "trois piliers": l'abattage systématique dès la détection d'un cas, la vaccination et la restriction de mouvements.
Vendredi dernier, Sébastien Lecornu a indiqué que les bovins d'une zone couvrant dix départements du Sud-Ouest (Ariège, Aude, Gers, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Hérault, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Pyrénées-Orientales et Tarn) doivent être vaccinés d'ici à mi-janvier.
Selon le ministère de l'Agriculture, au 21 décembre, environ une vache sur cinq (22%) a été vaccinée dans cette zone, prioritaire, car des cas y ont été recensés.
Selon la règlementation européenne, une zone n'est considérée comme vaccinée que lorsque 95% des élevages représentant 75% des bêtes de la zone ont été vaccinés.
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