Sur l'ensemble de l'exercice 2025, les actions européennes ont connu une troisième année de hausses d'affilée, l'indice paneuropéen Stoxx Europe 600, qui englobe les 600 plus grosses capitalisations boursières de la région, ayant bondi de 16,67%.
L'indice Dax de la Bourse de Francfort a progressé de 23,01% sur l'ensemble de l'année et le FTSE 100 à Londres, de 21,51%, sa meilleure performance annuelle depuis 2009.
Milan (+31,47%) et Madrid (+49,27%) affichent eux des taux de progression jusqu'à cinq fois supérieurs à celui de la place parisienne, le CAC 40 ayant grimpé de 10,42%.
A Wall Street, sur un an, le S&P 500 a progressé de 16,39%, le Nasdaq a bondi de 20,36% et le Dow Jones a avancé de 12,97%.
"Les actions asiatiques enregistrent quant à elles une troisième hausse annuelle d'affilée et la plus forte depuis 2017, plusieurs marchés étant déjà fermés pour l'année", souligne Stephen Innes, gérant de Spi AM.
Tokyo (+26,18% depuis le 1er janvier), Séoul (+75,63%) et Hong Kong (+27,77%), à l'instar de la Bourse de New York, ont bénéficié du boom des valeurs technologiques, dopées par la fièvre autour de l'intelligence artificielle (IA), mais aussi d'une multiplication des introductions en Bourse.
Les actions ont aussi été portées en 2025 par l'optimisme sur la croissance économique mondiale, les bénéfices des entreprises et une politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed) en faveur de baisses des taux directeurs, des facteurs qui ont permis aux marchés de rebondir après le repli d'avril déclenché par les droits de douane imposés par Donald Trump.
"La perspective d'une reprise économique (aux Etats-Unis) devrait ouvrir la voie à une croissance soutenue des bénéfices l'année prochaine", estime Jose Torres.
Mais les marchés ne sont "pas à l'abri d'une correction en 2026", note auprès de l'AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.
Des inquiétudes autour des niveaux de valorisation des grands noms de l'IA, et la possibilité de rentabiliser les investissements massifs des dernières années, ont provoqué des reculs ponctuels des cours en fin d'année.
Et des doutes subsistent quant au rythme de baisse des taux de la Fed, notamment si le marché du travail américain montre des signes d'amélioration.
"Pour progresser de manière significative en 2026, les actions devront obtenir la confirmation que la Fed peut réaliser au moins deux baisses de taux. Pour l'instant, les investisseurs attendent", conclut Stephen Innes.
Montagnes russes sur l'argent
"Le marché des métaux précieux a encore connu de grands mouvements, la dynamique des prix paraît toujours irrationnelle, symptomatique de l'effet de yoyo survenant quand la spéculation prend le contrôle", observe Kyle Rodda, analyste de Capital.com.
Après une brutale chute lundi, l'once d'argent était repartie fortement à la hausse mardi, le marché restant préoccupé par une réduction des exportations de ce métal par la Chine.
Mais la tendance s'est encore une fois violemment retournée mercredi: l'argent dévissait de 6,57% à 71,27 dollars l'once vers 21H40 GMT.
L'or reculait de 0,58% (-0,04%) à 4.315 dollars l'once.
Depuis le 1er janvier, l'or a toutefois bondi de près de 65% et l'argent s'est envolé de presque 150%, s'acheminant vers leur meilleure année depuis 1979.
"La demande (en or) est alimentée par la recherche de valeurs refuges alternatives, tandis qu'un déficit sur le marché de l'argent dope les prix", remarque M. Rodda.
Un année de déclin pour le dollar
Le billet vert restait stable par rapport à l'euro mercredi (-0,01%) à 1,1747 dollar pour un euro, au terme d'une année où la devise s'est nettement affaiblie.
"2025 s'achève sur la pire performance annuelle du dollar depuis huit ans", notent les analystes de Monex USA.
Alors que le dollar s'approchait de la parité avec l'euro en janvier, l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, les droits de douane et les baisses des taux de la Fed ont fait chuter la devise de plus de 13% sur l'année.
Du côté du pétrole, les cours ont terminé en baisse mercredi, enregistrant leur pire année depuis 2020: le prix du baril de Brent de la mer du Nord a chuté de plus de 18% depuis le 1er janvier et celui du baril de West Texas Intermediate de plus de 19%.