09.12.2024 à 09:19
La violence basée sur le genre (VBG) est un fléau mondial qui touche des millions de personnes, violant leurs droits humains fondamentaux. Pour lutter contre ce problème, la campagne internationale « 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre » a été mise en place. En sensibilisant le public, en promouvant des solutions concrètes et en encourageant la participation de tous, la campagne contribue à créer un monde plus juste et plus sûr pour les femmes et les filles. Pourquoi (…)
- L'explication / Monde-Global, Négociation collective, Travail décent, Santé et sécurité, Droits humains, Violence, Femmes, Violence contre les femmes, Syndicats, Société civileLa violence basée sur le genre (VBG) est un fléau mondial qui touche des millions de personnes, violant leurs droits humains fondamentaux. Pour lutter contre ce problème, la campagne internationale « 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre » a été mise en place. En sensibilisant le public, en promouvant des solutions concrètes et en encourageant la participation de tous, la campagne contribue à créer un monde plus juste et plus sûr pour les femmes et les filles.
En 2023, une femme a été intentionnellement tuée par son partenaire ou un membre de sa famille, toutes les 10 minutes dans le monde. Les meurtres liés au genre, que l'on nomme « féminicides », sont la manifestation la plus extrême de la violence basé à l'égard des femmes et des filles. Mais la VBG peut prendre de nombreuses formes : physique, sexuelle, psychologique ou encore économique. Elle entrave le développement personnel, familial et communautaire, perpétue les inégalités et freine les progrès vers un monde équitable.
La campagne attire l'attention sur l'urgence d'agir pour protéger les victimes, prévenir les violences et poursuivre les responsables. Initiée en 1991 par le Centre pour le Leadership Global des Femmes (en anglais, Center for Women's Global Leadership ou CWGL), et soutenue par l'ONU et ses agences, la campagne « 16 jours » se déroule du 25 novembre (Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes) au 10 décembre (Journée des droits de l'homme). Cet intervalle symbolique relie la lutte contre la VBG aux droits humains, soulignant leur interdépendance.
Les 16 Jours visent à sensibiliser le public, renforcer les capacités des organisations de la société civile, comme par exemple les syndicats, et inciter les gouvernements et institutions à adopter des politiques et des lois efficaces. C'est aussi un moment pour amplifier les voix des survivantes, promouvoir l'éducation et engager le dialogue entre acteurs locaux et internationaux.
À l'occasion de l'édition 2024, « 16 jours d'activisme » met l'accent sur la riposte et la reconstruction des victimes et rappelle que sortir de la violence repose sur une responsabilité collective alors que se tiendra d'ici 2025 le 30e anniversaire de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing, en 2025 - un plan visionnaire pour parvenir à l'égalité des genres et réaliser les droits des femmes et des filles du monde entier.
La campagne s'appuie sur des événements variés : ateliers, manifestations, conférences, campagnes en ligne, et mobilisations communautaires. Des millions de personnes s'unissent pour partager des ressources, échanger des témoignages et promouvoir le changement social.
L'Organisation internationale du travail (OIT) et les fédérations syndicales mondiales poussent par exemple les gouvernements à ratifier et appliquer la convention n° 190 de l'OIT (C190) et la recommandation n° 206 (R206), en prenant des mesures porteuses de transformations pour l'égalité des genres, c'est-à-dire des réformes législatives, des politiques et des accords sur le lieu de travail, afin d'éviter l'exposition à la violence, d'aider les victimes – en leur assurant notamment la sécurité de l'emploi et de revenu – et d'obliger les auteurs des violences à rendre des comptes.
« Ensemble, construisons des lieux de travail plus justes et plus sûrs. Il est temps pour tout le monde d'obtenir la dignité et le respect », souligne le secrétaire général de la Confédération syndicale internationale, Luc Triangle.
Pour aller plus loin :
– Lire : Les syndicats agissent contre la violence fondée sur le genre : 16 jours d'activisme
– Consulter : Les demandes de le CSI pour la Déclaration Beijing+30
– Voir : le Rapport En sécurité au travail, en sécurité à la maison, en sécurité en ligne : Lutter contre la violence et le harcèlement fondés sur le sexe dans un monde du travail en mutation
Comment s'engager dans la campagne ?
Pour suivre et participer à cette 33e édition, vous pouvez mener des actions et leur donner de la visibilité grâce aux hashtags : #16jours et #PasDExcuse. Agir est un acte citoyen et cela commence par parler, protéger, signaler. Chacun peut contribuer en soutenant les organisations engagées dans la lutte contre la VBG.