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Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking

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15.10.2025 à 17:14

L'ère de l'information jetable

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Comme s'il s'agissait d'un scroll infini, vous oubliez à mesure que vous lisez

Bien sûr les usages changent. L'apparition des smartphones a poussé à cette forme de consommation d'une information oubliée à peine lue. Et le rôle de la presse n'est pas neutre. Pire, l'absence de questionnement sur ce que les spin doctors nous concoctent est une faute. À l'heure de l'instantanéité, la mise en perspective des événements n'est plus une priorité. Et vous en pâtissez.

Le studio télé du journal de Info Jetable - Midjourney - CC

Vous souvenez-vous de la terrible panique morale qui a secoué les réseaux sociaux et la presse généraliste il y a deux semaines ? Nous non plus. Nous oublions les informations au fur et à mesure qu'elles nous parviennent. Une info chasse l'autre. Non pas que nous la stockions dans un coin. Non, nous l'oublions. Comme nous oublions à peu près toutes les vidéos que nous passons des heures à regarder sur les réseaux sociaux.

Ce temps est gâché, mais ce n'est pas le pire. Le pire est que lorsque nous sommes amenés à faire des choix sociétaux, nous ne sommes plus capables, collectivement, de réfléchir, d'analyser et prendre des décisions éclairées. Nous vivons dans l'émotion, dans l'instant.

Bien entendu, nous sommes responsables au premier chef de cette situation. Car nous acceptons de consommer l'information comme on consomme des vidéos courtes sur un scroll infini mis en place par un réseau social. Nous acceptons qu'une nouvelle information efface la précédente. Nous acceptons la disparition d'une règle essentielle du métier de journaliste : la hiérarchisation de l'information.

Dans un journal radio, télé ou papier, une équipe de journalistes a choisi les informations qui vont être traitées et a décidé du temps ou de l'espace qui sera accordé à chacune. Le fait qu'un journal (quelle que soit sa forme) soit une entité finie, oblige à faire ces choix. Avec un monde numérique, la place est infinie et l'on peut donc...

14.10.2025 à 13:15

La Presse Libre, c'est mercredi 15 octobre !

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Un seul abo, tout plein de journaux

Vous en rêviez ? Nous l'avons fait. Une plateforme pour les réunir tous. Huit médias de la presse indépendante sont accessible avec un seul abonnement sur un seul site. L'ouverture de la plateforme se fera demain. Il est encore temps (dépêchez-vous) de bénéficier d'un tarif exceptionnel avant l'ouverture au public.

La Presse Libre

C'est une demande ancienne : pourquoi ne pas proposer un abonnement qui inclurait plusieurs titres de la presse indépendante ? Cela a existé il ya quelques années mais sans moyens particuliers, l'initiative a fini par capoter. Cette fois, nous avons fait les choses différemment. La Presse Libre renaît mais avec des moyens, des équipes, huit médias très impliqués. Le FPL a attribué au projet une avance remboursable de 60.000 euros. Notre projet est donc solide. Il vise à vous proposer d'accéder aux contenus de huit journaux indépendants (et plus à l'avenir ?) dans une seule plateforme, avec un seul abonnement à un prix très raisonnable.

Car nous savons que la conjoncture est difficile. Nos lecteurs nous le disent lorsque nous les rencontrons : il n'est pas possible de s'abonner à beaucoup de titres car mis bout-à-bout, cela représente un trop gros budget.

Et pourtant, dans un monde où le commentaire l'emporte sur les faits. Où les opinions deviennent des faits, plus que jamais, nous avons tous besoin d'une presse qui ne se satisfait pas des « faits alternatifs » qui transforment peu à peu notre réalité et nous plongent dans un univers parallèle où Donald Trump mériterait un prix Nobel de la paix, où Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu seraient un rempart contre l'instabilité politique et économique.

Nous avons besoin de sensibilités différentes, de lectures différentes des événements, nous devons nous ouvrir à des analyses...

06.10.2025 à 17:07

Non, Sébastien Lecornu n'est pas le pire épisode de la macronie

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Attendez-vous à de nouvelles surprises

L'agonie de l'épisode Macron est lente et douloureuse. Le pays et ses habitants vont de Charybde en Scylla. À chaque gouvernement qui tombe, le camp démocrate espère : et si le président respectait le verdict des urnes et nommait un premier ministre issu du Nouveau front populaire ? Mais non. C'est chaque fois pire. La démission de Sébastien Lecornu 24 heures après la désignation de son gouvernement ne laisse rien présager de bon.

L'homme qui avait un projet. Et puis... - CC

L'économie est au bord du gouffre. La démocratie s'est offerte à l'extrême droite avec la complicité active du parti au pouvoir et du président de la république. Tout est désormais prêt pour l'arrivée au pouvoir du Rassemblement national, émanation du Front national, lui même fondé par d'anciens nazis. Le système (cliquez pour comprendre ce que ce terme recouvre) se félicite parce que, pour lui, tout est préférable à « la gauche ». Les médias classiques ne sont pas en reste. Les déconstructions du récit médiatique sont nombreuses et laissent toutes apparaître un traitement différent (négatif et infantilisant) pour la gauche par rapport au reste du spectre politique. L'incompétence économique des journalistes vedette est patente et s'illustre à chaque fois qu'ils interrogent une voix dissidente de la doxa habituelle. « Mais comment ? Vous déviez de l'école de Chicago ? Vous rendez-vous compte que les marchés vont nous sanctionner ? ». Comme si l'on pouvait rassurer des marchés... Dans tout cela, la démission de Sébastien Lecornu moins de 24 heures après la désignation de son gouvernement est un épiphénomène. Il ne reste plus que quatre voies pour Emmanuel Macron. Et vu son parcours, il ne fait aucun doute qu'il choisira la pire. Ou quelque chose de totalement loufoque que personne n'aura vu venir.

Première solution pour sortir de ce qui devient un mauvais remake de la fin de la quatrième république :...

29.09.2025 à 15:07

Béthune Rétro : des symboles racistes et nazis au milieu du rockabilly...

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La mairie reste silencieuse sur cet entrisme de l’extrême droite

Depuis les années 2000, le festival Béthune Rétro est un rendez-vous annuel pour les passionnés de rockabilly. Le concept consiste à faire revivre l’esthétique et l’ambiance des années 1950-1960 à travers la musique, les véhicules anciens et les marchés vintage. L’an dernier, un groupe néonazi avait été exclu à la dernière minute ; cette année, plusieurs symboles fascistes et nazis ont été repérés pendant l’événement.

Curieux mélange à Béthune - © Reflets

Le festival a lieu dans le centre-ville de Béthune et se distingue par une programmation musicale gratuite et abondante, incluant plusieurs dizaines de concerts sur trois jours, ainsi que des expositions de véhicules anciens, des concours d’élégance et des marchés de vêtements et d’objets rétro. L’organisation de Béthune Rétro met également l’accent sur la participation active des visiteurs, qui adoptent des costumes d’époque et participent aux différentes animations, contribuant ainsi à une immersion complète dans l’univers du rockabilly.

Le bémol de cet engagement est que l’ambiance rétro semble parfois glisser vers des manifestations plus réactionnaires. Parmi les voitures anciennes à la consommation astronomique, certains participants collent des autocollants « Where is Greta ? », en référence à Greta Thunberg et à sa lutte contre le changement climatique.

D’autres, immergés dans la culture américaine, finissent par assimiler et arborer des codes racistes et suprémacistes blancs, encore largement en vogue dans les milieux d’extrême droite aux États-Unis.

David B., membre du Collectif antifasciste du Bassin minier, explique : « Béthune Rétro est un festival qui a lieu chaque année depuis une vingtaine d’années. Il est centré sur le thème des années 19501960 américaines et attire de nombreux groupes de bikers. Dans le passé, le festival a déjà été l’objet de polémiques, notamment lorsqu’un groupe a été annulé en urgence il y a quelques années en raison de publications...

21.09.2025 à 12:43

Quand les mobilités douces font grincer des dents

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Circuler en ville, un vrai champs de bataille ?

Les modes de déplacement en zone urbaine sont en pleine mutation, ce qui crée fatalement de nouvelles frictions entre usagers, chacun se sentant plus vulnérable que les autres — piétons, cyclistes ou adeptes d’engins électriques à une ou deux roues. Les villes rivalisent d’ingéniosité pour les complaire — sans pour autant ébranler radicalement la domination de la voiture individuelle.

Grenoble et ses zones a trafic limitée - D.R.

Le 3 juin, une manifestation un peu particulière s’est déroulée dans le centre-ville de Dijon. Une petite centaine de cyclistes, vélos en main et marchant au pas, ont déambulé rue de la Liberté, principale artère commerçante de la ville, pour protester contre un arrêté municipal. « Des pistes, pas des interdictions ! » pouvait-on lire sur une pancarte : la mairie venait tout juste d’interdire cet axe aux vélos de 11h30 à 20h. « Cela n’a pas du tout été concerté », explique à Reflets Sylvain Nocquard, président de l’association Ensemble à vélo (EVAD), affiliée à la fédération nationale (FUB). « On a été reçu par la mairie un peu avant, mais pour nous informer, pas pour en discuter au préalable ». Le collectif Piétons dans la métropole dijonnaise a critiqué aussi  le calendrier et la méthode » de cette interdiction municipale.

Cyclistes à pied et en colère à Dijon, le 3 juin dernier - Dijon-actualites.fr - (DR)
Cyclistes à pied et en colère à Dijon, le 3 juin dernier - Dijon-actualites.fr - (DR)

Même si les cyclistes, partout en France, ont de plus en plus de poids dans les décisions d’aménagement urbain (dû aux usages en hausse des trajets domicile-travail à vélo), la municipalité dijonnaise semble avoir été plus sensible aux arguments des commerçants qu’à la tranquillité des piétons. Une telle décision a déclenché les mêmes grincements à Lille à l’automne 2023 (10h-23h dans plusieurs rues piétonnes du centre historique). Le manque de concertation a également été mis en avant par les associations lilloises...

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