Lien du flux RSS
Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking

Abonnés Directrice de publication : Valérie Champagne

▸ les 10 dernières parutions

21.10.2024 à 18:33

La vie cachée de Paul Godefrood sur Twitter

img

Le nouveau conseiller à l’intégration et à la laïcité n’est pas très inclusif

Mediapart a épinglé les écrits de Paul Godefrood, nouveau conseiller à l’intégration et à la laïcité du secrétaire d’État Othman Nasrou, dans des journaux d’extrême-droite et qui ont mystérieusement disparu d’Internet. Reflets s’est penché sur un compte caché de Paul Godefrood sur Twitter et ce n’est pas triste non plus…

Autoportrait de Paul Godefrood - Copie d'écran

Dans un article sur Mediapart, Marie Turcan a révélé que Paul Godefrood, nouveau conseiller à l’intégration et à la laïcité du secrétaire d’État Othman Nasrou, « combat depuis des années l’immigration et les militants antiracistes ». Selon Mediapart, « son compte X a été supprimé et une quinzaine de ses textes publiés dans des revues d’extrême droite ont mystérieusement disparu ».

Mais sur Internet, rien ne disparait vraiment. Mediapart a donc pu retrouver les écrits. Nous nous sommes intéressés à la présence numérique de Paul Godefrood.

Mediapart note qu’il a écrit pour l’Incorrect, un journal notoirement d’extrême-droite. Les articles sont toujours archivés et accessibles. Par ailleurs, nous avons retrouvé la trace d’une adresse mail pgodefrood@lincorrect.org démontrant qu’il n’était visiblement pas qu’un contributeur occasionnel.

Son compte Facebook, peu nourri, affiche une photo de profil intrigante montrant un intérêt pour la période napoléonienne que l’on retrouve dans une de ses anciennes adresses mail « napoleonlegrand@*****.fr

Compte Facebook de Paul Godefrood - Copie d'écran
Compte Facebook de Paul Godefrood - Copie d'écran

Le nouveau conseiller chargé de la citoyenneté, de la laïcité, de l'intégration et des discours auprès de d’Othman Nasrou (Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations) était étudiant à l’ESSEC et bénéficiait donc d’une adresse mail paul.godefrood@essec.edu

Avec cet email, il...

14.10.2024 à 14:46

La lutte contre la désinformation : un business comme un autre

img

Est-elle une cause perdue ?

C’est le sujet à la mode : il faut lutter contre la désinformation qui mine nos démocraties. On accuse pêle-mêle les réseaux sociaux, les Russes, les Chinois (jamais les États-Unis l’Allemagne ou la France, par exemple), on organise de grandes conférences, produit des rapports savants. Mais n’a-t-on pas déjà dépassé le point de non-retour ?

Dina Sadek et Emerson Brooking du DFRLab - © Reflets

Riga, capitale de la Lettonie. Un pays coincé entre la Russie et l’Ukraine, deux pays en guerre. Une guerre dans laquelle la désinformation en ligne n'a pas été absente. Dans les salons d’un grand hôtel, tous ceux qui comptent dans le nouveau business de la lutte contre la désinformation déambulent, se lancent dans des conciliabules entre deux conférences sur des sujets vendeurs : « Doppelganger : la nécessité d'une approche communautaire », « Année électorale : un test de résistance pour la démocratie face aux FIMI (Foreign Information Manipulation and Interference – Manipulation et interférence étrangère de l’information, NDLR) », « Intelligence artificielle, information artificielle ? Une nouvelle accélération du cycle de la (dés)information »… Mais derrière ce tableau idyllique d’un écosystème en lutte contre les opérations de désinformation organisées par des puissances étrangères s’en profile un autre. Celui d’un secteur qui n’existe que par la présence de ce qu’il combat, comme le yin et le yang et qui a besoin de l’existence de la désinformation pour que le business continue.

Étonnamment, les conférences de Disinfo2024, une grand-messe sur le sujet organisée par EU Disinfolab, à laquelle Reflets a pu assister, survolent les sujets. Est-ce dû au court laps de temps donné aux orateurs (généralement 15 minutes), à la jeunesse de certains intervenants (un étudiant d’une université américaine, par exemple) ? Est-ce parce que si l’on entrait trop dans des détails...

11.10.2024 à 17:03

Ransomware #5 : guerre civile dans l'underground cybercriminel

img

Pourquoi Poutine a raté sa cyber-guerre contre l'Ukraine

Autrefois meilleurs alliés, désormais pires ennemis. La guerre en Ukraine a créé un schisme entre pirates ukrainiens et russes. Analyse de leur affrontement feutré, occasion en or de découvrir quelques petites mains de la cybercriminalité. Selon leurs propres mots, à prendre avec des pincettes.

En janvier 2024, Blackjack, un groupe de pirates possiblement en lien avec l'espionnage ukrainien, parviennent à dérober les plans de construction de 500 sites militaires dont des bases aériennes, des sites de défense aérienne, des arsenaux.

Le hacker Baasterlord semble de son propre aveu être né dans les convulsions de la guerre du Dombass. Nous sommes probablement à la fin de l'année 2019, dans la république séparatiste de Lougansk, dans l'Est de l'Ukraine. Un jeune homme sort précipitamment de chez lui et arrête la voiture d'un voisin qui passe par là : « Aidez-moi, je vous donnerai ce que vous voudrez, mais emmenez ma mère à l'hôpital. Elle a eu une attaque ! ». La ville est plongée dans l'obscurité due aux coupures intempestives de courant. Alors qu'il revient chez lui, quelques heures plus tard, il réalise que ses petits boulots d'informaticien freelance et veilleur de nuit ne lui permettront pas de payer les médicaments dont sa mère a besoin. Baasterlord doit avoir 23 ans. Au-dessus de lui, dans la nuit, volent des avions de chasse.

Il va alors prendre son ordinateur et se connecter sur le forum de l'underground russe « XSS.in » pour y déposer un CV. Contacté par un hacker du nom de Lalartu, il intègre son équipe d'affiliés : la « National Hazard Agency ». Lalartu, qui le prend sous son aile, s'avèrera faire partie du gang REvil. En juin 2020, lors du « Défi de l'été » sponsorisé par le groupe Lockbit, Baasterlord soumet un rapport sur les techniques de spam, sa spécialité. En 2021, il publie un « Manuel de hacking » suivi d'une deuxième version payante, en dix exemplaires, contenant des portes dérobées...

9 / 10

 

  GÉNÉRALISTES
Basta
Blast
L'Autre Quotidien
Alternatives Eco.
La Croix
Euronews
Le Figaro
France 24
France-Culture
FTVI
HuffPost
L'Humanité
LCP / Public Senat
Le Media
Le Monde
Libération
Mediapart
La Tribune
 
  EUROPE
Courrier Europe Centle
Euractiv
Toute l'Europe
 
  INTERNATIONAL
Equaltimes
CADTM
Courrier International
Global Voices
Info Asie
Inkyfada
I.R.I.S
Jeune Afrique
Kurdistan au féminin
N-Y Times
L'Orient - Le Jour
Orient XXI
Of AFP
Rojava I.C
 
  OSINT / INVESTIGATION
OFF Investigation
OpenFacto°
Bellingcat
Disclose
G.I.J.N
 
  MÉDIAS D'OPINION
AOC
Au Poste
Cause Commune
CrimethInc.
L'Insoumission
Les Jours
LVSL
Marianne
Médias Libres
Quartier Général
Rapports de force
Reflets
Rézo
StreetPress
 
  OBSERVATOIRES
Armements
Acrimed
Catastrophes naturelles
Conspis
Culture
Extrême-droite
Human Rights
Inégalités
Information
Internet actu ✝
Justice fiscale
Liberté de création
Multinationales
Situationnisme
Sondages
Street-Médics
Routes de la Soie
Vrai ou Fake ?
🌞