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Humans Right Watch enquête sur les violations des droits humains commises à travers le monde

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22.10.2025 à 15:55

Les forces russes ont délibérément attaqué un convoi humanitaire de l'ONU

Human Rights Watch
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Le 14 octobre, la presse a révélé que les forces russes ont mené une attaque par drones contre un convoi interagence des Nations Unies qui acheminait de l’aide humanitaire à Bilozerka, dans la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine. Le lendemain, une chaîne Telegram affiliée à l’armée russe a diffusé une vidéo de l’attaque, afin que le monde entier puisse la voir.

Click to expand Image Une colonne de fumée noire s’élevait au-dessus d’un camion du Programme alimentaire mondial (World Food Programme, WFP), frappé par un drone russe près de la ville de Bilozerka située dans la région de Kherson en Ukraine, le 14 octobre 2025. Ce camion faisait partie d’un convoi de quatre véhicules des Nations Unies qui tentait d’acheminer de l'aide humanitaire aux habitants de Bilozerka.   © 2025 Oleksandr Prokudin/Administration militaire régionale de Kherson

Après avoir passé la majeure partie de l'année à enquêter sur des attaques similaires menées par des drones russes dans la région de Kherson, à discuter avec des survivants et à analyser des centaines de vidéos comme celle-ci, tournée à Bilozerka, j'ai à nouveau été choqué mais pas surpris.

L'armée russe utilise ces drones quadricoptères équipés de caméras permettant aux opérateurs de voir leurs cibles en temps réel, pour mener une campagne brutale et dévastatrice dans la région de Kherson. Chaque mois, des centaines de civils sont tués ou blessés : des habitants dans leurs foyers, des agriculteurs en plein travail, des équipes médicales en intervention, ou encore des travailleurs humanitaires tentant de venir en aide aux plus démunis.

Dans son dernier rapport mensuel, la Mission de surveillance des droits de l'homme de l’ONU en Ukraine a signalé que les drones à courte portée, similaires à ceux utilisés lors de l'attaque contre le convoi, demeurent la principale cause de pertes civiles dans les zones proches de la ligne de front. En septembre, ils ont fait 54 morts et 272 blessés.

Moins de 24 heures après l'attaque du convoi humanitaire, une vidéo de 4 minutes filmée par l'un des drones a été diffusée sur des chaînes Telegram affiliées à l'armée russe. On y voit en détail comment des opérateurs russes ont piloté au moins trois drones équipés d'explosifs, frappant deux camions d'aide humanitaire clairement identifiés comme appartenant à l'ONU.

Selon une déclaration du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, aucun travailleur n'a été blessé, mais deux des quatre camions ont été endommagés et incendiés.

Click to expand Image Deux images extraites d’une vidéo filmée le 14 octobre 2025 par des drones russes près de la ville de Bilozerka dans la région de Kherson en Ukraine, et diffusée le lendemain par une chaîne Telegram russe. Ces images montrent l’attaque russe contre un convoi de quatre camion des Nations Unies qui tentait d’acheminer de l'aide humanitaire aux habitants de Bilozerka. Les camions de l’ONU étaient clairement identifiables grâce aux initiales UN et WFP (World Food Programme - Programme alimentaire mondial). © 2025 Telegram

Les opérateurs russes des drones savaient qu'ils visaient un convoi de l'ONU. Le fait qu'ils aient partagé la vidéo pour que tout le monde puisse la voir indique qu'ils ne pensent pas avoir à en subir les conséquences.

Ils ne devraient pas compter là-dessus. La Cour pénale internationale (CPI), les autorités ukrainiennes et les autorités nationales d'autres pays enquêtent actuellement sur les crimes de guerre et autres atrocités commis en Ukraine. La CPI a émis des mandats d'arrêt contre six hauts responsables russes, dont le président Vladimir Poutine.

Alors que la Russie, les États-Unis et d’autres pays qui craignent que ses dirigeants soient un jour tenus responsables par la Cour tentent d’en saper l’autorité, cette attaque flagrante et illégale devrait rappeler aux gouvernements leur responsabilité de défendre la justice et les institutions qui la garantissent.

21.10.2025 à 18:55

Équateur : Réponse abusive aux manifestations

Human Rights Watch
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Un soldat équatorien affrontait un manifestant lors d’un rassemblement antigouvernemental à Quito, en Équateur, le 12 octobre 2025. Des manifestations ont éclaté après l’annonce, le 12 septembre, de mesures économiques dont l’une a provoqué la hausse du prix du diesel. Le 16 septembre, le président Daniel Noboa a proclamé l'état d'urgence dans plusieurs provinces, et autorisé le déploiement des forces armées face aux manifestants. © 2025 Reuters/Karen Toro

(Washington) – La police et les forces de sécurité équatoriennes ont restreint la liberté de réunion et ont parfois fait usage d'une force excessive dans leur réponse aux manifestations antigouvernementales depuis la mi-septembre, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch. 

Depuis le 18 septembre, la principale organisation autochtone du pays organise des manifestations à la suite de la décision du président Daniel Noboa de supprimer les subventions portant sur le diesel. Si certains manifestants ont recouru à la violence, la plupart des rassemblements ont été pacifiques. Le gouvernement a réagi en déployant l'armée, qui a fait usage d'une force excessive à plusieurs reprises contre les manifestants. Le gouvernement a accusé les manifestants de « terrorisme » et a gelé les comptes bancaires de groupes et de dirigeants environnementaux et autochtones.

« Le gouvernement équatorien devrait respecter les droits des manifestants, et répondre aux griefs qui poussent régulièrement les Équatoriens à descendre dans la rue », a déclaré Juanita Goebertus, directrice de la division Amériques à Human Rights Watch. « Les manifestants qui commettent des actes de violence doivent faire l'objet d'enquêtes, mais cela ne justifie pas de stigmatiser les autres manifestants ou de recourir à une force excessive. »

Human Rights Watch a vérifié 15 vidéos de manifestations montrant des soldats ou des policiers dispersant de force des manifestations pacifiques et utilisant sans discernement et de manière imprudente des gaz lacrymogènes et d'autres armes dites « à létalité réduite ». Les chercheurs ont également examiné des documents officiels suspendant un média et ouvrant des enquêtes contre des défenseurs de l'environnement et des personnes autochtones. Ils ont également sollicité les commentaires des ministères de l'Intérieur et de la Défense concernant les allégations de recours excessif à la force et de décès liés aux manifestations.

Le 12 septembre, le président Noboa a supprimé la subvention de longue date sur le diesel, augmentant ainsi le prix du carburant de plus de 50 %. Il a déclaré que cette subvention coûtait près de 1,1 milliard de dollars (monnaie utilisée en Équateur) par an au gouvernement, et compromettait la « viabilité des finances publiques ». À l'instar des mouvements de protestation des années précédentes, diverses organisations et travailleurs ont immédiatement annoncé des manifestations en réponse à cette décision. 

Le 16 septembre, le président Noboa a émis un décret présidentiel déclarant l'état d'urgence dans 7 des 24 provinces du pays, invoquant de « graves troubles internes » causés par des manifestants bloquant les routes. Le décret a suspendu le droit à la liberté de réunion, et déclenché le déploiement des forces armées. Le 3 octobre, la Cour constitutionnelle a limité la portée de ce décret à deux provinces ; mais le 4 octobre, le président Noboa a émis un nouveau décret couvrant 10 autres provinces. La Cour n'a pas encore examiné ce décret.

Depuis janvier 2024, le président Noboa a recouru à plusieurs reprises à l'état d'urgence pour déployer l'armée dans les rues de l'Équateur et dans des prisons, ce qui a entraîné une augmentation des signalements de violations des droits humains. Il a également déclaré que le pays était confronté à un « conflit armé interne », afin de justifier un recours plus large et potentiellement plus létal à la force militaire, ce que la Cour constitutionnelle a remis en question.

Le 18 septembre, la Confédération des nationalités autochtones de l'Équateur (Confederación de Nacionalidades Indígenas del Ecuador, CONAIE) et d'autres mouvements autochtones ont annoncé une grève nationale en réponse à la suppression des subventions sur le diesel, au manque d'accès aux soins de santé et à l'éducation, et à l'extraction pétrolière sur des terres autochtones. Les manifestations se sont étendues à tout le pays, se transformant en mouvement antigouvernemental plus large. 

Certains manifestants se sont livrés à des actes de violence, notamment en endommageant des biens publics et privés. En septembre, des personnes autochtones ont apprehendé 17 soldats et les ont détenus pendant trois jours. Le gouvernement a également signalé deux attaques contre des convois officiels transportant le président. Dans un courriel envoyé à Human Rights Watch le 17 octobre, le ministre de la Défense par intérim a fait état d'« agressions mortelles » contre des soldats et de cas d'« enlèvements [et] de torture ».

Au 18 octobre, l'Alliance pour les droits humains en Équateur (Alianza por los Derechos Humanos de Ecuador), une coalition d'organisations de défense des droits humains, avait reçu 377 signalements de violations des droits humains commises pendant les manifestations, qui ont fait au moins 296 blessés et deux morts. 

Dans une vidéo vérifiée par Human Rights Watch, on voit des forces de sécurité près de la communauté de Huaycopungo, dans la province d'Imbabura, tirer des grenades lacrymogènes à faible trajectoire sur des maisons où il ne semble y avoir aucune foule. Les grenades lacrymogènes devraient toujours être lancées en arc de cercle vers des zones ouvertes, et la force ne doit être utilisée que lorsque cela est nécessaire pour atteindre un objectif légitime. 

Une autre vidéo filmée à Otavalo montre un agent de sécurité tirant à bout portant avec un lance-projectiles directement sur un manifestant qui s'enfuit. Il n'est pas possible d'identifier le type de projectile utilisé. L'utilisation d'armes moins létales de cette manière n'est pas justifiable au regard des normes internationales en matière de droits humains et crée un risque de préjudice grave.

Efraín Fueres est décédé lors des manifestations à Cotacachi, dans la province d'Imbabura, le 28 septembre. Human Rights Watch a vérifié trois vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrant une personne que les organisations de défense des droits humains, les médias et les membres de la communauté ont identifiée comme étant Fueres. Une vidéo, filmée par une caméra de vidéosurveillance fixe et publiée sur X, montre Fueres porté par un groupe de quatre personnes au milieu de dizaines d'autres qui fuient ce qui semble être des gaz lacrymogènes. 

Les personnes qui transportaient Fueres l'ont laissé sur le sol et trois d'entre elles ont pris la fuite à l'approche de véhicules blindés. Une personne vêtue d'une chemise bleue est restée auprès de Fueres. Une autre est revenue et semble avoir pratiqué un massage cardiaque, puis a pris la fuite à son tour. 

Les véhicules blindés reviennent et cinq personnes en uniforme militaire en sortent et frappent Fueres et l'autre homme pendant plusieurs minutes. Un membre des forces de sécurité tire des gaz lacrymogènes. Les soldats partent ensuite et les manifestants finissent par emporter Fueres. 

L'organisation de défense des droits humains Fundación Regional de Asesoría en Derechos Humanos (INREDH), a rapporté que Fueres est décédé des suites d'une blessure par balle dans le dos qui lui a perforé le poumon. Le bureau du procureur général a ouvert une enquête sur l'usage apparemment illégitime de la force qui a causé la mort de Fueres.

L'Alliance pour les droits humains a également signalé qu'au moins 205 personnes avaient été arrêtées. Certains manifestants ont été accusés de terrorisme. 

Le gouvernement a également pris des mesures pour porter atteinte à la liberté d'expression et d'association des organisations autochtones et des groupes environnementaux, a déclaré Human Rights Watch.

Le 22 septembre, l'agence de régulation des télécommunications a suspendu pour 15 jours la chaîne UHF Channel 47, exploitée par le média communautaire Mouvement indigène et paysan de Cotopaxi (TV MICC). La décision, que Human Rights Watch a examinée, cite un rapport « secret » indiquant que le média aurait « porté atteinte à la sécurité nationale ». Deux autres médias communautaires ont signalé avoir été temporairement suspendus dans des circonstances similaires.

Depuis le 19 septembre, les autorités ont gelé les comptes bancaires d'organisations et de dirigeants autochtones et environnementaux, apparemment sur la base de rapports de renseignement « secrets ». Le ministère de l'Intérieur a affirmé que ces groupes avaient financé des manifestations violentes. Une nouvelle loi sur la transparence sociale impose une surveillance accrue des organisations non gouvernementales et permet aux autorités de geler leurs comptes bancaires sans décision judiciaire. En vertu de cette loi, le gouvernement peut également dissoudre les organisations qui commettent des infractions « graves », telles que la réalisation de diverses activités non autorisées.

Le 25 septembre, le bureau du procureur général a ouvert une enquête sur « l'enrichissement personnel injustifié » de plus de 50 personnes, dont le président de la Confédération des nationalités autochtones de l'Équateur et des membres d'organisations environnementales telles que Pachamama et Yasunidos. 

« Le gouvernement équatorien devrait garantir que les auteurs d'abus rendent des comptes, et reconnaître l'importance des questions soulevées par les manifestants descendus dans la rue », a conclu Juanita Goebertus.

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21.10.2025 à 18:16

Arabie saoudite : Exécutions d’hommes accusés de crimes commis en tant que mineurs

Human Rights Watch
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Click to expand Image Deux Saoudiens exécutés en 2025 pour des crimes prétendument commis lorsqu’ils étaient mineurs. À gauche : Jalal al-Labbad, né en 1995 et exécuté en août 2025, après avoir été accusé de crimes commis à l’âge de 15 ans. À droite : Abdullah al-Derazi, également né en 1995 et exécuté en octobre 2025, après avoir été accusé de crimes commis à l’âge de 17 ans. © Privé

(Beyrouth) – Le 20 octobre, les autorités saoudiennes ont exécuté un homme condamné pour des crimes qu'il aurait commis alors qu'il était mineur, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch. Abdullah al-Derazi avait été condamné à mort après avoir été accusé de terrorisme, suite à sa participation à des manifestations et à des cortèges funéraires. Il était la 300ème personne exécutée par les autorités saoudiennes à ce jour en 2025. 

Les autorités saoudiennes ont procédé à des exécutions à un rythme sans précédent depuis le début de l'année 2025, apparemment sans respecter les normes de procédure régulière ; parmi les personnes exécutées figuraient au moins un journaliste de renom, et au moins 198 individus qui avaient été reconnus coupables d’infractions non violentes liées à la drogue. Le 21 août, les autorités ont procédé a l’exécution de Jalal al-Labbad, qui avait été visé par des chefs d'accusation similaires à celles portées contre Abdullah al-Derazi, suite à sa participation à des manifestations alors qu'il était mineur.  

« En procédant à l'exécution d'Abdullah al-Derazi, les autorités saoudiennes ont franchi deux étapes horribles : 300 exécutions au cours des 10 premiers mois de 2025, et la deuxième exécution d'une personne accusée d'avoir commis des crimes en tant qu’enfant », a déclaré Joey Shea, chercheuse sur l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis à Human Rights Watch. « Ces exécutions devraient dissiper tous les doutes qui subsistent encore dans le monde quant au bilan désastreux de l'Arabie saoudite en matière de droits humains. »

Abdullah al-Derazi appartenait à la minorité musulmane chiite du pays, qui souffre depuis longtemps de discrimination et de violence systématiques de la part du gouvernement. La police saoudienne l'a arrêté en août 2014 après l'avoir appréhendé et sévèrement battu dans la rue, selon l'Organisation européenne-saoudienne pour les droits humains (European Saudi Organization for Human Rights, ESOHR). Les autorités saoudiennes l'ont soumis à un isolement cellulaire prolongé, à d'autres formes de torture, notamment des coups et des brûlures au visage et autour des yeux, et l'ont contraint sous la torture à signer des aveux, selon l'ESOHR.

En février 2018, la Cour pénale spécialisée d'Arabie saoudite, de triste notoriété, a condamné Abdullah al-Derazi à mort pour des infractions liées à des manifestations qu'il aurait commises à l'âge de 17 ans ; cette condamnation a été prononcée en vertu de la loi antiterroriste du pays, selon des documents judiciaires. En 2023, ESOHR et MENA Rights Group ont appris que la Cour suprême avait rendu un arrêt secret confirmant la condamnation à mort d'Abdullah al-Derazi. 

Le 20 octobre, le ministère de l'Intérieur saoudien a annoncé l'exécution d'Abdullah Al-Derazi, affirmant qu'il avait commis des « crimes terroristes » et « créé une organisation terroriste visant à déstabiliser la sécurité et à tirer sur les quartiers généraux des services de sécurité et ses membres, dans l'intention de les tuer, en collaboration avec un groupe de la même organisation ». 

Précédemment, le 21 août 2025, les autorités ont exécuté Jalal al-Labbad, âgé de 15 ans au moment des faits qui lui étaient reprochés. Les autorités saoudiennes l’ont arrêté en 2017 après qu’il eut participé à des manifestations et à des cortèges funéraires, a rapporté l'ESOHR. Sa famille n'a pas été informée de la date de son exécution et aurait appris sa mort par les médias, selon un communiqué publié le 5 septembre par des experts en droits humains des Nations Unies. Ces experts ont appelé le gouvernement saoudien à « restituer immédiatement le corps de M. al-Labbad à ses proches, et à autoriser un examen médico-légal indépendant ».

Les accusations portées contre Abdullah al-Derazi et Jalal al-Labbad, les deux Saoudiens accusés d'infractions commises lorsqu'ils étaient mineurs, reposaient presque exclusivement sur leurs aveux. Or, Human Rights Watch a documenté une série de violations des droits à un procès équitable et à une procédure régulière dans le cadre du système pénal saoudien, y compris l'utilisation d'aveux obtenus sous la contrainte, dans d’autres affaires de mineurs condamnés à mort. Ceci signifie qu’il est peu probable qu' Abdullah al-Derazi ou Jalal al-Labbad aient été jugés lors de procès équitables.

L'Arabie saoudite est un État partie à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant, qui interdit strictement le recours à la peine capitale pour les infractions commises par des personnes âgées de moins de 18 ans. Human Rights Watch s'oppose à la peine de mort dans tous les pays et en toutes circonstances, la considérant comme un châtiment cruel et inhumain.

Les tribunaux saoudiens ont condamné à mort au moins six autres individus accusés d'infractions lorsqu’ils étaient mineurs : Yousef al-Manasif, Ali al-Mabiouq, Jawad Qureiris, Ali al-Subaiti, Hassan al-Faraj et Mahdi al-Mohsen. Ces cinq derniers risquent d'être exécutés en raison d’accusations similaires à celles portées contre Abdullah al-Derazi et Jalal al-Labbad. Des experts de l'ONU et des organisations de défense des droits humains ont exhorté l’Arabie saoudite à mettre fin aux exécutions d’individus accusés d’infractions commises alors qu'ils étaient mineurs.

En novembre 2024, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire avait publié un avis concernant les cas de cinq détenus saoudiens – Abdullah al-Derazi, Jalal al-Labbad, Yusuf al-Manasif, Jawad Qureiris et Hassan al-Faraj – et conclu qu’il s’agissait de cinq cas de « détention arbitraire ». 

Le droit international relatif aux droits humains, y compris la Charte arabe des droits de l'homme, ratifiée par l'Arabie saoudite, souligne que les pays qui appliquent la peine de mort ne peuvent le faire que dans les cas des « crimes les plus graves » et dans des circonstances exceptionnelles. Déjà en novembre 2022, Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme avait publié une déclaration exprimant son inquiétude au sujet du nombre alarmant d'exécutions en Arabie saoudite, suite à la fin d'un moratoire officieux de 21 mois sur l'application de la peine de mort pour des infractions liées à la drogue.

« Alors que le gouvernement saoudien poursuit ses efforts pour blanchir sa réputation désastreuse en matière de droits humains, en offrant des sommes colossales à des vedettes des mondes du spectacle et du sport, ces personnes devraient se demander si elles ne contribuent pas à faire oublier l'exécution d'hommes accusés d'infractions commises lorsqu'ils étaient mineurs », a conclu Joey Shea.

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