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22.11.2024 à 17:09

Affaire Stormy Daniels : le juge reporte sine die le prononcé de la peine de Donald Trump

FRANCE 24

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À New York, le juge au procès de Donald Trump pour paiements dissimulés à l'actrice de films X Stormy Daniels a suspendu vendredi sine die le prononcé de la peine prévu le 26 novembre.
À New York, le juge au procès de Donald Trump pour paiements dissimulés à l'actrice de films X Stormy Daniels a suspendu vendredi sine die le prononcé de la peine prévu le 26 novembre.

22.11.2024 à 17:09

Chevaleresques, humbles et colorées: Castelbajac dévoile les tenues liturgiques de Notre-Dame

FRANCE24

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La lumière se reflète sur une porte aux allures de vitrail, dans un appartement parisien du 17e arrondissement encombré d'objets bigarrés. C'est ici, entre autres, que "JCC", 74 ans, a conçu la paramentique (vêtements et ornements liturgiques) qui accompagnera les célébrations de la réouverture de la cathédrale, les 7 et 8 décembre, cinq ans après l'incendie qui l'a ravagée. "Il ne s'agissait pas de faire des vêtements de luxe, il s'agissait de parler de +lux+ (lumière en latin, NDLR)", explique le styliste, pointant un design épuré, loin des atours traditionnellement chargés et richement brodés du culte catholique. L'artiste touche-à-tout, chrétien pratiquant, connu pour ses anges aux visages doux, trouvait que son trait "était devenu trop joli, trop ornemental". "On a décidé, avec le diocèse, qu'il n'y aurait pas de dessin et que je ferai un travail simplissime" avec des ornements "qui créent une proximité", qui parlent aux enfants, aux croyants comme aux athées, résume-t-il. Il cite un vif souvenir de provincial de 17 ans: celui d'une robe du trésor de Notre-Dame ayant appartenu à Saint-Louis. "C'était une chose cruciforme, extrêmement simple", décrit-il avec émotion, "qui a inspiré toute ma vie de designer". Il confie "l'aboutissement" que représente pour lui son inscription, "avec humilité", dans la longue histoire de la cathédrale, "comme un compagnon". - "Gamme du peuple" - Méticuleusement, JCC caresse et déploie les drapés des chasubles, "chevaleresques" pour ce passionné d'histoire, floqués comme des sweat-shirts pour rallier la modernité. Pendant un an et demi, il a collaboré avec les meilleures maisons françaises d'artisanat de luxe (Lesage, Goossens, Paloma, Montex, Maison Michel...), regroupées dans les ateliers du 19M à Paris, pour aboutir à une symbolique simple mais dynamique et puissante. Installé sur une grande table, Jean-Charles de Castelbajac saisit sa paire de ciseaux et découpe intuitivement des feuilles de papier rouges, vertes, bleues, jaunes - ses couleurs fétiches, "universelles", sa "gamme du peuple". Il agence les petites chutes de papier autour d'une croix et commente ses croquis: tenues des diacres au quadrillage d'or, de rouge et de bleu, "Mondrian médiéval", bannières, chasubles des archevêques et mitres à la grande croix d'or... "J'ai construit mes vêtements liturgiques autour de cette croix rayonnante, qui diffuse la joie, l'espérance, le vivre ensemble par la multiplicité de ces couleurs", poursuit-il avec ferveur. "Depuis le début de ma carrière, j'ai kidnappé l'arc-en-ciel", sourit-il, plissant ses yeux bleu ciel. "J'étais réconforté par la couleur qui était sur les drapeaux, sur les vitraux, chaque matin dans mon collège." "C'est quelque chose que je partage intimement avec l'Eglise", poursuit-il, institution avec laquelle il a collaboré deux fois en habillant notamment Jean-Paul II pour les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) de 1997. Dans le rouge, il voit le sang du Christ, le bleu est celui de Marie, le vert synonyme d'espérance, le jaune est l'or, "synthèse de tout". "Epoque dystopique", foi "motrice" Ce langage sans parole des couleurs et leur agencement doivent "donner de l'espérance et de la force", d'où la dimension épique de ces explosions fragmentaires, pour "donner envie aux jeunes de continuer" dans une "époque de dystopie", selon lui. L'Eglise est-elle en danger? Plutôt "la spiritualité", rectifie l'artiste. "Les jeunes générations sont captivées par la société du spectacle, par les images", regrette JCC, pour qui "le voyage intérieur est en phase de s'éluder". Dans l'incendie du Notre-Dame, le 15 avril 2019, il a vu, avec "une terrible émotion", "comme un signal de prémonition à un monde en difficulté". Mais pour cet "infatigable optimiste", ce feu était aussi "celui de l'espérance". En rentrant chez lui, il dessine le toit de Notre-Dame en vitraux, installe arc-en-ciels et anges. "Le combat est en chacun de nous", insiste Jean-Charles de Castelbajac, défendant avec passion son "art gentil", son "art compassionnel". "Pas du tout tendance". "C'est presque plus +rock n'roll+ aujourd'hui de travailler pour l'Eglise que d'être avec les Sex Pistols sur la Tamise en 77", glisse-t-il avec malice.
Texte intégral (700 mots)
La lumière se reflète sur une porte aux allures de vitrail, dans un appartement parisien du 17e arrondissement encombré d'objets bigarrés. C'est ici, entre autres, que "JCC", 74 ans, a conçu la paramentique (vêtements et ornements liturgiques) qui accompagnera les célébrations de la réouverture de la cathédrale, les 7 et 8 décembre, cinq ans après l'incendie qui l'a ravagée. "Il ne s'agissait pas de faire des vêtements de luxe, il s'agissait de parler de +lux+ (lumière en latin, NDLR)", explique le styliste, pointant un design épuré, loin des atours traditionnellement chargés et richement brodés du culte catholique. L'artiste touche-à-tout, chrétien pratiquant, connu pour ses anges aux visages doux, trouvait que son trait "était devenu trop joli, trop ornemental". "On a décidé, avec le diocèse, qu'il n'y aurait pas de dessin et que je ferai un travail simplissime" avec des ornements "qui créent une proximité", qui parlent aux enfants, aux croyants comme aux athées, résume-t-il. Il cite un vif souvenir de provincial de 17 ans: celui d'une robe du trésor de Notre-Dame ayant appartenu à Saint-Louis. "C'était une chose cruciforme, extrêmement simple", décrit-il avec émotion, "qui a inspiré toute ma vie de designer". Il confie "l'aboutissement" que représente pour lui son inscription, "avec humilité", dans la longue histoire de la cathédrale, "comme un compagnon". - "Gamme du peuple" - Méticuleusement, JCC caresse et déploie les drapés des chasubles, "chevaleresques" pour ce passionné d'histoire, floqués comme des sweat-shirts pour rallier la modernité. Pendant un an et demi, il a collaboré avec les meilleures maisons françaises d'artisanat de luxe (Lesage, Goossens, Paloma, Montex, Maison Michel...), regroupées dans les ateliers du 19M à Paris, pour aboutir à une symbolique simple mais dynamique et puissante. Installé sur une grande table, Jean-Charles de Castelbajac saisit sa paire de ciseaux et découpe intuitivement des feuilles de papier rouges, vertes, bleues, jaunes - ses couleurs fétiches, "universelles", sa "gamme du peuple". Il agence les petites chutes de papier autour d'une croix et commente ses croquis: tenues des diacres au quadrillage d'or, de rouge et de bleu, "Mondrian médiéval", bannières, chasubles des archevêques et mitres à la grande croix d'or... "J'ai construit mes vêtements liturgiques autour de cette croix rayonnante, qui diffuse la joie, l'espérance, le vivre ensemble par la multiplicité de ces couleurs", poursuit-il avec ferveur. "Depuis le début de ma carrière, j'ai kidnappé l'arc-en-ciel", sourit-il, plissant ses yeux bleu ciel. "J'étais réconforté par la couleur qui était sur les drapeaux, sur les vitraux, chaque matin dans mon collège." "C'est quelque chose que je partage intimement avec l'Eglise", poursuit-il, institution avec laquelle il a collaboré deux fois en habillant notamment Jean-Paul II pour les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) de 1997. Dans le rouge, il voit le sang du Christ, le bleu est celui de Marie, le vert synonyme d'espérance, le jaune est l'or, "synthèse de tout". "Epoque dystopique", foi "motrice" Ce langage sans parole des couleurs et leur agencement doivent "donner de l'espérance et de la force", d'où la dimension épique de ces explosions fragmentaires, pour "donner envie aux jeunes de continuer" dans une "époque de dystopie", selon lui. L'Eglise est-elle en danger? Plutôt "la spiritualité", rectifie l'artiste. "Les jeunes générations sont captivées par la société du spectacle, par les images", regrette JCC, pour qui "le voyage intérieur est en phase de s'éluder". Dans l'incendie du Notre-Dame, le 15 avril 2019, il a vu, avec "une terrible émotion", "comme un signal de prémonition à un monde en difficulté". Mais pour cet "infatigable optimiste", ce feu était aussi "celui de l'espérance". En rentrant chez lui, il dessine le toit de Notre-Dame en vitraux, installe arc-en-ciels et anges. "Le combat est en chacun de nous", insiste Jean-Charles de Castelbajac, défendant avec passion son "art gentil", son "art compassionnel". "Pas du tout tendance". "C'est presque plus +rock n'roll+ aujourd'hui de travailler pour l'Eglise que d'être avec les Sex Pistols sur la Tamise en 77", glisse-t-il avec malice.

22.11.2024 à 17:07

Les débris de Notre-Dame, des "vestiges" soigneusement conservés et étudiés

FRANCE24

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Les rares personnes admises à pénétrer dans cet entrepôt en région parisienne sont soumises à des conditions de sécurité drastiques pour cause de possible contamination au plomb. En combinaison intégrale, elles peuvent contempler ce qu'aucun visiteur ne verra dans la cathédrale restaurée qui rouvrira ses portes au public le 8 décembre: les traces dantesques de l'incendie qui a ravagé l'édifice le 15 avril 2019. Sur des dizaines de rayonnages, sont entreposés 10.000 morceaux de bois calcinés, des milliers d'agrafes et de clous en métal, des blocs de pierre noircis... les vestiges de la charpente du 13e siècle, des voûtes, de la flèche de Viollet-le-Duc. Dans une tente, des morceaux de poutres - certains entièrement noirs, d'autre aux cernes encore bien visibles - attendent d'être étudiés par des chercheurs, accueillis depuis 2022 sur le site. Immédiatement après l'incendie, les archéologues de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) d'Ile-de-France ont décidé de considérer tous les débris et gravats de l'incendie comme des "vestiges archéologiques". A ce titre, ils ont été classés au titre des monuments historiques et ont le statut de "biens archéologiques mobiliers", ce qui les rend inaliénables. "Prélever des éléments pour les sauver après un sinistre, ça avait déjà été fait, comme après l'incendie du Parlement de Bretagne à Rennes ou du château de Lunéville (Meurthe-et-Moselle). Ce qui a été nouveau à Notre-Dame, c'est l'ampleur et le caractère systématique", explique Stéphane Deschamps, chef du service régional d'archéologie de la Drac. "C'est une source extraordinaire de documentation sur cet édifice que tout le monde connaissait mais qui, en réalité, n'avait jamais été bien étudié. Cet incendie, qui est un drame absolu a aussi un potentiel extraordinaire de connaissances, de sciences, de recherches", souligne le directeur de la Drac, Laurent Roturier, à l'occasion d'une visite organisée pour quelques médias. "Fouilles par procuration" Récupérer ces vestiges a constitué un premier défi qui a demandé vingt mois de travail, dans un "condensé de contraintes", entre problèmes de sécurisation des lieux, présence de plomb et respect du calendrier de la reconstruction, raconte M. Deschamps. Les archéologues, qui ne pouvaient pas directement accéder aux fragments en raison des risques d'effondrement, ont dû effectuer des "fouilles par procuration". Après des relevés photogrammétriques pour pouvoir précisément situer chaque élément, ceux-ci ont été récupérés un par un par des engins télécommandés ou des cordistes pour ceux situés sur les voûtes, puis emballés et numérotés, d'abord sous des tentes sur le parvis. Ce travail de fourmi a nourri la reconstruction de Notre-Dame. Architectes et charpentiers sont venus les examiner pour mieux comprendre comment avait été construite la voûte ou assemblé le tabouret de la flèche, afin de les reproduire à l'identique. L'étude des fragments de bois calcinés a aussi permis de déterminer qu'il s'agissait de bois vert et qu'il n'était donc pas utile de faire sécher celui utilisé pour la nouvelle charpente. Si une partie de ces éléments a vocation à être exposée dans des musées, d'autres seront conservés pour la recherche. Des scientifiques datent déjà avec plus de précision les différents bois de la charpente du 13e siècle, étudient leur assemblage et vont pouvoir déterminer dans quels massifs ils ont été prélevés, et même analyser à travers eux l'évolution du climat. "Dans 20 ou 30 ans, les chercheurs s'intéresseront peut être davantage aux éléments de restauration du 19e siècle, auront des moyens techniques que nous n'avons pas aujourd'hui. Notre devoir est de conserver l'ensemble de ces vestiges pour qu'ils y aient accès", avance M. Deschamps.
Texte intégral (658 mots)
Les rares personnes admises à pénétrer dans cet entrepôt en région parisienne sont soumises à des conditions de sécurité drastiques pour cause de possible contamination au plomb. En combinaison intégrale, elles peuvent contempler ce qu'aucun visiteur ne verra dans la cathédrale restaurée qui rouvrira ses portes au public le 8 décembre: les traces dantesques de l'incendie qui a ravagé l'édifice le 15 avril 2019. Sur des dizaines de rayonnages, sont entreposés 10.000 morceaux de bois calcinés, des milliers d'agrafes et de clous en métal, des blocs de pierre noircis... les vestiges de la charpente du 13e siècle, des voûtes, de la flèche de Viollet-le-Duc. Dans une tente, des morceaux de poutres - certains entièrement noirs, d'autre aux cernes encore bien visibles - attendent d'être étudiés par des chercheurs, accueillis depuis 2022 sur le site. Immédiatement après l'incendie, les archéologues de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) d'Ile-de-France ont décidé de considérer tous les débris et gravats de l'incendie comme des "vestiges archéologiques". A ce titre, ils ont été classés au titre des monuments historiques et ont le statut de "biens archéologiques mobiliers", ce qui les rend inaliénables. "Prélever des éléments pour les sauver après un sinistre, ça avait déjà été fait, comme après l'incendie du Parlement de Bretagne à Rennes ou du château de Lunéville (Meurthe-et-Moselle). Ce qui a été nouveau à Notre-Dame, c'est l'ampleur et le caractère systématique", explique Stéphane Deschamps, chef du service régional d'archéologie de la Drac. "C'est une source extraordinaire de documentation sur cet édifice que tout le monde connaissait mais qui, en réalité, n'avait jamais été bien étudié. Cet incendie, qui est un drame absolu a aussi un potentiel extraordinaire de connaissances, de sciences, de recherches", souligne le directeur de la Drac, Laurent Roturier, à l'occasion d'une visite organisée pour quelques médias. "Fouilles par procuration" Récupérer ces vestiges a constitué un premier défi qui a demandé vingt mois de travail, dans un "condensé de contraintes", entre problèmes de sécurisation des lieux, présence de plomb et respect du calendrier de la reconstruction, raconte M. Deschamps. Les archéologues, qui ne pouvaient pas directement accéder aux fragments en raison des risques d'effondrement, ont dû effectuer des "fouilles par procuration". Après des relevés photogrammétriques pour pouvoir précisément situer chaque élément, ceux-ci ont été récupérés un par un par des engins télécommandés ou des cordistes pour ceux situés sur les voûtes, puis emballés et numérotés, d'abord sous des tentes sur le parvis. Ce travail de fourmi a nourri la reconstruction de Notre-Dame. Architectes et charpentiers sont venus les examiner pour mieux comprendre comment avait été construite la voûte ou assemblé le tabouret de la flèche, afin de les reproduire à l'identique. L'étude des fragments de bois calcinés a aussi permis de déterminer qu'il s'agissait de bois vert et qu'il n'était donc pas utile de faire sécher celui utilisé pour la nouvelle charpente. Si une partie de ces éléments a vocation à être exposée dans des musées, d'autres seront conservés pour la recherche. Des scientifiques datent déjà avec plus de précision les différents bois de la charpente du 13e siècle, étudient leur assemblage et vont pouvoir déterminer dans quels massifs ils ont été prélevés, et même analyser à travers eux l'évolution du climat. "Dans 20 ou 30 ans, les chercheurs s'intéresseront peut être davantage aux éléments de restauration du 19e siècle, auront des moyens techniques que nous n'avons pas aujourd'hui. Notre devoir est de conserver l'ensemble de ces vestiges pour qu'ils y aient accès", avance M. Deschamps.
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