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25.05.2025 à 19:34

Sondage toc

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Qui répond à ce genre de sondages ? [1]
Sondeur Bolloré, sondés Bolloré tout simplement .

- L'opinion « ça se travaille » / , ,
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Qui répond à ce genre de sondages ? [1]

Sondeur Bolloré, sondés Bolloré tout simplement .


[1] Cnews : télé Bolloré

18.05.2025 à 18:09

Présidentielle pour du beurre ?

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Depuis 20 ans les élections et notamment la présidentielle donnent lieu à l'un des exercices les plus « remarquables », et au bas mot les plus contestables, de la part des sondeurs : des intentions de vote, c'est comme cela qu'ils continuent de les appeler, alors qu'aucun scrutin de ce type n'est prévu ci n'est dans un avenir lointain, voir très lointain.
Deux ans, les derniers sondages en la matière, qu'il s'agisse de J. Bardella testé seul, avant que M. Le Pen « obtienne » aussi « son » un sondage, de (...)

- Élections / , , , , , ,
Texte intégral (545 mots)

Depuis 20 ans les élections et notamment la présidentielle donnent lieu à l'un des exercices les plus « remarquables », et au bas mot les plus contestables, de la part des sondeurs : des intentions de vote, c'est comme cela qu'ils continuent de les appeler, alors qu'aucun scrutin de ce type n'est prévu ci n'est dans un avenir lointain, voir très lointain.

Deux ans, les derniers sondages en la matière, qu'il s'agisse de J. Bardella testé seul, avant que M. Le Pen « obtienne » aussi « son » un sondage, de J.L. Mélenchon, d'E. Philippe, B. Retailleau, G. Attal, M. Tondelier, R. Glusksmann, etc. Tous les sondeurs s'y sont mis, ou presque. Qu'il soit encore une fois bien clair qu'il ne s'agit nullement d'intentions de vote. Les sondeurs le savent bien mais ils n'en démordent pas. Ils continueront à appeler « intentions de vote » alors que tout le monde sait, où devrait savoir, que les résultats de ces sondages ne sont ni plus ni moins que des artefacts, parmi les plus représentatifs de la notion, pour rester poli. Et avec eux, on ne va pas les oublier, les médias et les politiques qui les commandent le cas échéant.

On pose une question et on obtient une réponse. C'est aussi simple que cela. La question posée est-elle pertinente (au moment où elle posée, par exemple) ?, l'échantillon est-il représentatif ? Les candidat(e)s sont ils connu(e)s ?, pour se limiter à des questionnements que l'on espère un peu familiers des lecteurs.

Non ! Bien sûr. Alors pourquoi ? Pour apporter une information comme le prétend une fois encore B. Teinturier (commission parlementaire sur l'organisation des élections en France), ? Pour alimenter le fil de l'actualité politique, des chaines d'info notamment ? Pour tenter de peser sur les états majors des partis ? Comme a tenté de le faire T. Cazenave, à titre d'exemple symptomatique, le Président de la commission parlementaire des élections en France, qui a commandé un sondage - un an avant les élections municipales de Bordeaux -, on est à peine surpris...

Rien n'est trop bon pour sélectionner le personnel politique et réduire à la portion congrue le « choix » des électeurs. En délivrant des nouvelles imparfaites encore à affiner comme les prétendent les sondeurs ? Non, il n' y a rien d'imparfait à cela, c'est tout juste faux, les inconnues étant multiples et de différentes natures. Il s'agit donc bien de fausses nouvelles.

12.05.2025 à 07:34

Sondages : Qui commande ?

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Point longtemps obscur de l'économie des sondages : qui paie ? On faisait comme si les sondages publiés étaient commandés et payés par les médias qui les publiait. Les réticences à lever le voile sont compréhensibles. On sait que les médias ne paient généralement pas les sondages qu'ils publient. Reconnaître leur caractère gratuit ou plutôt l'échange de service entre un sondeur et un journal aurait jeté un doute sur la fiabilité. A plus forte raison si le sondage était financé par un commanditaire discret et (...)

- Actualité / ,
Texte intégral (1071 mots)

Point longtemps obscur de l'économie des sondages : qui paie ? On faisait comme si les sondages publiés étaient commandés et payés par les médias qui les publiait. Les réticences à lever le voile sont compréhensibles. On sait que les médias ne paient généralement pas les sondages qu'ils publient. Reconnaître leur caractère gratuit ou plutôt l'échange de service entre un sondeur et un journal aurait jeté un doute sur la fiabilité. A plus forte raison si le sondage était financé par un commanditaire discret et intéressé directement intéressé à produire certains résultats comme un candidat ou un parti. Ainsi la presse publiait elle des sondages avec la double mention sondeur – journal. La commission des sondages s'en accommodait. Il a fallu insister pour que ce régime d'opacité change. Le parlement a finalement adopté une proposition de loi qui imposait avec d'autres modifications de mentionner le nom du commanditaire (loi du 25 avril 2016, art. 2). Et nourrie de scepticisme sur la bonne exécution du changement, la réforme précisait que le nom du payeur devait être indiqué si le commanditaire n'était pas le payeur. Manière d'anticiper des intermédiaires de façades. On a donc vu apparaître dans la presse des sondages où le nom du sondeur était indiqué, avec celui du commanditaire mais pas celui du journal sauf s'il était censé avoir participé financièrement ou pratiquement au sondage.

La réforme du 25 avril 2016 imposait aussi la publicité des questions et l'accès généralisé aux notes techniques. Il aurait été possible de faire une enquête sur celles-ci. Encore aurait-fallu en avoir les moyens. La boite noire de la fabrication des sondages restait encore obscure quant à la formulation des questions. Publier ces questions est une chose, savoir comment elles sont imposées, au terme de quelles transactions entre le sondeur et le commanditaire, est difficile à savoir. Les sondeurs ont inlassablement répété que les commanditaires posent leurs questions et qu'eux-mêmes les formulent ou reformulent pour être conformes à des critères méthodologiques. Ils disposent d'ailleurs d'anecdotes parfois plaisantes pour corroborer leur propos. Ne pas les croire eut été de toute façon impoli.

Dans de tels cas, il faut attendre l'événement propice pour briser la glace de l'inconvenance. Le journal Le Monde (8-9 mai 2025) s'est fait l'écho d'un incident concernant la publication d'un sondage Ifop commandité par un think tank Hexagone. Portant sur les intentions de vote pour les élections présidentielles de 2027, celui-ci testait l'hypothèse d'une candidature Bardella mais pas de Marine Le Pen. La connaissance du commanditaire réel Hexagone, financé par Edouard Louis Stérin, un milliardaire d'extrême droite, éveillait plus que des soupçons. Marine Le Pen s'en émut et demanda au commanditaire de faire un sondage supplémentaire pour tester l'hypothèse de sa candidature. Sa condamnation à l'inéligibilité, quoique suspendue par l'interjection en appel, fut invoquée pour justifier l'oubli. Le sondage supplémentaire fut bien effectué.

Nul n'était dupe de cette manipulation relativement banale dans l'univers des sondages. Certaines ont laissé une trace comme les candidatures initiées par les sondages relayés par les médias, comme avec Ségolène Royal et 2006-2007, ou Eric Zemmour en 2022. Au moins la révélation légale de l'identité du commanditaire permet-elle aujourd'hui de mieux dévoiler.

Opportunément, une commission d'enquête parlementaire poursuivait ses travaux sur l'organisation des élections et se penchait notamment sur les sondages. Elle avait justement décidé de l'audition du directeur du think tank Périclès dont Horizon était une émanation. L'épisode du sondage offrait un cas spécialement intéressant pour aborder la question de l'action d'un think tank financé par un riche activiste au regard de la législation sur le financement politique, Le moins qu'on puisse dire est que le directeur du think tank n'a pas apporté de réponses probantes mais des formules générales et des protestions de bonne foi (Commission d'enquête parlementaire sur l'organisation des élections,, 6 mai 2025). Le hasard du calendrier voulut que le sondeur fut auditionné le lendemain. On sait que les sondeurs sont préparés à ce genre d'exercice et les observateurs peuvent deviner par avance les arguments. En l'occurrence comment Frédéric Dabi, directeur général de l'Ifop, allait-il justifier l'absence de Marine Le Pen et cet étrange opération d'un sondage correctif ? La réponse fut à nouveau lénifiante : il ne voyait pas en quoi il était gênant pour lui de faire un nouveau sondage puisque le commanditaire le lui demandait (Commission d'enquête parlementaire sur l'organisation des élections, 7 mai 2025). Autrement dit, le commanditaire commandait les questions, en omettant un nom dans un premier temps d'abord, en le rajoutant ensuite.

Contre l'apparence, il n'était pas anodin de dissiper le flou sur la réalisation d'un questionnaire. Le maître d'œuvre était le payeur et le sondeur un simple prestataire de service. Autrement dit, le commanditaire des sondages l'est doublement : il paie les sondages et il décide des questionnaires. Or les sondages d'intentions de vote contribuent à définir l'offre politique comme nul ne peut plus l'ignorer. Sinon, on comprendrait mal que des candidats s'y intéressent au point de les payer quand ils le peuvent. Ce constat a été longtemps dénié par les sondeurs qui voulaient éviter les accusations d'ingérence avant qu'ils acceptent plus volontiers ce rôle en plaidant leur utilité démocratique. Mais qu'en est-il s'ils participent délibérément à des opérations manipulatoires ? On ne peut suivre les plaidoyers de bonne foi habituels – l'instrument n'est pas parfait mais on s'applique à l'améliorer - prononcés devant la commission d'enquête parlementaire. Ce serait faire injure à leur intelligence de croire qu'ils ne savent pas ce qu'ils font en payant ou en étant payés. Par leur objectif évident et plus ou moins avoué, ces sondages biaisés échappent aux règles sur le financement politique et participent à un espace de désinformation. Encore faut-il que l'on cesse de fermer les yeux sur ces entorses au fair play démocratique.

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