28.04.2024 à 13:33
[Fact-checking] Le Brexit a-t-il gravement nui à l’économie du Royaume-Uni ?
Boran Tobelem
“Take back control” (“reprendre le contrôle”), tel était le slogan des Brexiters, les partisans de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, lors de la campagne électorale pour le référendum britannique sur le Brexit en 2016. Une promesse de souveraineté retrouvée, de contrôle des frontières et de prospérité. D’un point de vue économique, la sortie […]
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“Take back control” (“reprendre le contrôle”), tel était le slogan des Brexiters, les partisans de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, lors de la campagne électorale pour le référendum britannique sur le Brexit en 2016. Une promesse de souveraineté retrouvée, de contrôle des frontières et de prospérité.
D’un point de vue économique, la sortie de l’UE devait signifier la fin de la contribution au budget européen. Et donc plus d’argent pour le Royaume-Uni et plus de liberté dans sa gestion. Sept ans plus tard, à la mi-2023, le pays est entré en récession. Les promesses de prospérité ont fait long feu… La faute au Brexit ?
Dès la victoire du “Leave” (quitter) le 23 juin 2016, les premières conséquences économiques du Brexit se font ressentir. Car les marchés financiers anticipent un impact négatif de la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Très vite, la livre sterling se déprécie de 7 % par rapport à l’euro. Alors que le pays est encore loin d’avoir quitté l’UE, l’incertitude liée à l’issue des négociations sur la nouvelle relation entre Londres et Bruxelles provoque une chute significative de l’investissement outre-Manche.
Une étude réalisée en 2019 par six économistes des universités de Stanford, de Nottingham, de la London School of Economics et de la Banque d’Angleterre estime le recul des investissements causé par l’anticipation du Brexit à 11 %. Etant donné les forts liens unissant le Royaume-Uni à l’UE, qui est son premier partenaire commercial, de nombreux travaux d’économistes ont prédit un impact négatif du Brexit sur le PIB du pays. Dans une note confidentielle révélée par la presse en 2018, le Trésor britannique évaluait par exemple la perte de croissance outre-Manche de 2 à 8 % dans les 15 années suivant la sortie de l’UE.
Celle-ci s’est déroulée en deux temps, avec le retrait de l’UE le 31 janvier 2020, puis de son marché unique le 31 décembre 2020. Selon les termes de l’accord de commerce et de coopération entre Londres et Bruxelles, les deux parties continuent leurs échanges sans droits de douane ni quotas. Mais de nombreuses formalités administratives et contrôles douaniers, inexistants auparavant, font leur apparition. Ce qui complique significativement le commerce.
Dans les jours qui ont suivi la sortie du marché unique, des pénuries de fruits et légumes frais, importés depuis le continent, ont été constatées dans les supermarchés britanniques. En cause, les difficultés d’acheminement dues aux nouveaux obstacles commerciaux liés au Brexit. La fin de la libre circulation avec les autres pays européens impacte également la distribution d’essence ou aggrave encore la pénurie de médecins.
Pour les partisans du Brexit, ces problèmes ne sont que temporaires, cantonnés à une nécessaire adaptation à la nouvelle donne réglementaire. Rapidement, la pandémie de Covid-19, puis la guerre en Ukraine provoquent un choc économique qui affecte lourdement les économies européennes, dans et hors de l’UE, avec une forte inflation et un ralentissement de la croissance. Dès lors, difficile au Royaume-Uni de séparer l’impact de ces phénomènes mondiaux de celui du Brexit. A partir de la mi-2023, le pays enchaîne deux trimestres consécutifs de croissance négative, ce qui le fait entrer en récession technique.
Sur l’ensemble de l’année 2023, la croissance n’aura atteint que 0,1 %. Un chiffre plus faible que dans la zone euro, à 0,5 % de croissance en 2023. Au niveau national, les “grands” pays d’Europe de l’Ouest font tous mieux que le Royaume-Uni : 0,9 % en France, 0,6 % en Italie, 2,5 % en Espagne… à l’exception notable de l’Allemagne, qui fait pire avec -0,3 % de PIB. Depuis le début de l’année 2024, le Royaume-Uni semble reprendre le chemin d’une faible croissance, avec une augmentation du PIB de 0,2 % en janvier et de 0,1 % en février, selon l’Office for National Statistics, l’équivalent britannique de l’Insee.
D’après la banque Goldman Sachs, qui a fait paraître une étude le 12 février 2024, le PIB britannique a perdu 5 % depuis 2016 en raison du Brexit. Mais d’autres économistes sont plus nuancés, comme le rapporte Le Monde, et évaluent plutôt cette perte pour l’économie britannique à 2 ou 3 % de PIB.
Quoi qu’il en soit, la fluidité des échanges et la confiance des investisseurs ont pâti du Brexit. Selon le Brexit Uncertainty Index, un outil de mesure de l’incertitude liée au Brexit mis en place en 2016 par la Banque d’Angleterre au Royaume-Uni, plus d’un répondant sur quatre plaçait encore la sortie de l’UE comme l’une de ses trois plus grandes causes d’incertitude en mai 2023. Un sentiment guère favorable au dynamisme d’une économie.
Si l’impact réel du Brexit sur l’économie britannique est difficile à évaluer, les Britanniques sont quant à eux de plus en plus nombreux à considérer que quitter l’UE fut une erreur. Le 23 juin 2016, ils étaient déjà 48,11 % à vouloir rester dans l’Union. Ils étaient même majoritaires en Irlande du Nord (55,8 %) et en Ecosse (62 %).
Aujourd’hui, la part de Britanniques réfractaires au Brexit semble prendre durablement le dessus. Entre janvier 2020 et mars 2024, l’institut de sondages YouGov a par exemple réalisé une enquête avec pour question “Avec le recul, pensez-vous que la Grande-Bretagne a eu raison ou tort de voter en faveur de la sortie de l’Union européenne ?”. Dès le 26 janvier 2020, 40 % pensaient que le pays avait eu raison quand 47 % considéraient le contraire (13 % ne savaient pas). Puis les partisans de la sortie de l’UE de l’UE ont repris l’avantage dans le sondage… jusqu’en mars 2021, période à partir de laquelle les deux courbes se sont durablement éloignées. Le 27 mars 2024, 55 % des sondés estimaient que le Brexit était une erreur, contre seulement 34 % déclarant qu’il s’agissait d’une bonne décision.
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26.04.2024 à 18:29
Elections européennes 2024 : qu’indiquent les sondages pour la France ?
Hugo Palacin
Alors que les principaux partis ont tous désigné leur tête de liste pour mener la campagne électorale, les sondages sur les élections européennes se succèdent. Autant de sources de satisfaction, d’inquiétude, d’espoir ou de mécontentement pour les candidats et les militants engagés dans cette campagne. Pour mieux s’y retrouver parmi les dizaines de sondages sur […]
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Alors que les principaux partis ont tous désigné leur tête de liste pour mener la campagne électorale, les sondages sur les élections européennes se succèdent. Autant de sources de satisfaction, d’inquiétude, d’espoir ou de mécontentement pour les candidats et les militants engagés dans cette campagne.
Pour mieux s’y retrouver parmi les dizaines de sondages sur les intentions de vote des Français, qui se succèdent en prévision des élections européennes, nous vous proposons cet agrégateur. Il permet de visualiser plus finement l’évolution des intentions de vote des Français, de sondage en sondage, jusqu’au scrutin, le 9 juin.
Depuis mai 2023, nous avons recensé 64 études d’opinion dans notre agrégateur de sondages. Des sondages dont la publication s’est intensifiée depuis janvier 2024, permettant d’observer plus finement et sur une période plus condensée l’évolution des intentions de vote pour les différentes listes candidates aux élections européennes. Depuis avril, la publication de nouvelles études d’opinion est quasi quotidienne.
Première observation, la liste du Rassemblement national (RN), menée par Jordan Bardella, a toujours fait la course en tête. Donné aux alentours de 25 % d’intentions de vote en mai 2023, le RN a depuis largement consolidé sa place de leader dans les sondages, dépassant désormais la barre des 30 %. Dans un sondage réalisé début mars pour le Huffington Post, YouGov place même le parti lepéniste à 33 %.
De fait, l’écart avec la majorité présidentielle se creuse, la liste macroniste ne parvenant pas à progresser dans les sondages. Donnée à environ 19 % en mai 2023, elle a entamé une lente remontée avant de repasser sous la barre des 20 % courant novembre. Depuis, Renaissance et ses alliés baissent peu à peu : testée depuis fin février dans les sondages, Valérie Hayer est donnée à environ 17,5 % d’intentions de vote. Elle était même créditée mi-avril de 16 % d’intentions de vote par Elabe et Harris interactive, son score le plus faible.
La liste alliant le mouvement Place publique et le Parti socialiste (PS-PP) s’affirme depuis plusieurs semaines comme le troisième acteur de cette campagne. Donnée entre 9 et 10 % d’intentions de vote courant février, elle progresse depuis, atteignant désormais 12,5 % en moyenne. Petit à petit, l’écart avec la majorité présidentielle semble se réduire. Mi-avril, l’institut Harris interactive plaçait la liste menée par Raphaël Glucksmann à 14 %, deux petits points seulement derrière celle de Valérie Hayer (16 %).
Derrière le RN, Renaissance et les socialistes, plusieurs listes se tiennent dans un mouchoir de poche. Depuis les premiers sondages, Les Républicains oscillent entre 7 et 8 % d’intentions de vote, sans vraiment décoller. La France insoumise, sondée au départ aux alentours de 10 %, a depuis chuté dans les études d’opinion et alterne également entre 7 et 8 % en moyenne.
La liste d’Europe Ecologie Les Verts, elle, a longtemps chuté dans les sondages. Au-dessus de la barre des 10 % l’été dernier, les écologistes sont tombés en-dessous des 6 % et peinent désormais à passer les 7 %. Reconquête, enfin, ne décolle pas : le parti d’Eric Zemmour oscille entre 5 et 6 % d’intentions de vote.
Ces 7 listes sont les seules à être constamment créditées de plus de 5 % des voix dans les sondages, ce qui leur permet d’espérer être représentées dans l’hémicycle européen à l’issue du scrutin. Le Parti communiste français vient ensuite avec 3 % d’intentions de vote en moyenne. Un seuil qui n’est pas qualificatif mais qui demeure important, puisqu’il permet de voir une partie des frais de campagne de la liste remboursée.
Les listes présentes sur cette infographie sont celles qui sont testées dans les études d’opinion des instituts de sondage concernant les élections européennes de 2024. A chaque liste est attribuée une courbe. Celle-ci est obtenue par “rolling” : elle suit la moyenne des cinq derniers sondages en date et évolue donc à chaque nouvelle étude d’opinion publiée. Concrètement, si un parti a obtenu 24 %, 25 %, 26 % et 27 % d’intentions de vote lors des quatre derniers sondages et qu’un nouveau sondage le place à 28 %, sa courbe d’évolution se situera désormais à hauteur de 26 %, ce qui équivaut à la moyenne des cinq sondages.
Cette méthode permet de “lisser” les résultats des sondages successifs et d’éviter de trop grandes variations d’une étude d’opinion à l’autre. La tendance des intentions de vote pour chaque parti permet alors d’être observée plus finement, sur le moyen terme et non à plusieurs instants donnés, offrant ainsi une photographie plus large de l’évolution des intentions de vote des Français aux élections européennes du 9 juin 2024.
Sur l’infographie, les résultats des différentes listes pour chacun des sondages pris en compte sont consultables sous forme de points, au second plan. Ils peuvent ainsi être comparés avec la courbe d’évolution de la tendance d’intention de vote de chaque liste.
AR : L’Alliance rurale (liste menée par Jean Lassalle, qui a remplacé Willy Schraen)
Aut. : Autres listes/partis
DLF : Debout la France (liste initialement menée par Nicolas Dupont-Aignan, ayant finalement annoncé son retrait de la campagne des élections européennes)
EAC : Ecologie au centre (liste menée par Jean-Marc Governatori)
EELV : Europe Ecologie Les Verts (liste menée par Marie Toussaint)
EPT : Ecologie positive et Territoires (liste menée par Yann Wehrling)
LFI : La France insoumise (liste menée par Manon Aubry)
LO : Lutte ouvrière (liste menée par Nathalie Arthaud)
LP : Les Patriotes (liste menée par Florian Philippot)
LR : Les Républicains (liste menée par François-Xavier Bellamy)
ND : Nouvelle Donne (liste menée par Pierre Larrouturou)
NE : Notre Europe (liste menée par Jean-Christophe Fromantin)
NPA : Nouveau parti anticapitaliste (liste menée par Selma Labib)
PA : Parti animaliste (liste menée par Hélène Thouy)
PCF : Parti communiste français (liste menée par Léon Deffontaines)
PRG : Parti radical de gauche (liste menée par Guillaume Lacroix, avec Régions et peuples solidaires, et Volt France)
PP : Parti pirate (liste menée par Caroline Zorn)
PS - PP : Parti socialiste et Place publique (liste menée par Raphaël Glucksmann)
Rec. : Reconquête ! (liste menée par Marion Maréchal)
Ren. : Renaissance, avec le Mouvement démocrate, Horizons, le Parti radical et l’Union des démocrates et indépendants (liste menée par Valérie Hayer)
Res. : Résistons ! (liste initialement menée par Jean Lassalle, qui a finalement rejoint la campagne de l’Alliance rurale)
RN : Rassemblement national (liste menée par Jordan Bardella)
UPR : Union populaire républicaine (liste menée par François Asselineau)
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26.04.2024 à 16:04
Elections européennes 2024 : les candidats têtes de liste en France
Whodunit
Dans cet article, les têtes de listes officiellement intronisées par les partis sont présentées selon l’ordre décroissant des intentions de vote pour chaque liste dans notre agrégateur de sondages. Les listes qui ne sont pas testées par les sondages, et qui n’apparaissent donc pas dans notre agrégateur, figurent à la suite, par ordre alphabétique selon […]
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Dans cet article, les têtes de listes officiellement intronisées par les partis sont présentées selon l’ordre décroissant des intentions de vote pour chaque liste dans notre agrégateur de sondages. Les listes qui ne sont pas testées par les sondages, et qui n’apparaissent donc pas dans notre agrégateur, figurent à la suite, par ordre alphabétique selon le nom du parti.
A 28 ans, Jordan Bardella est pour la deuxième fois consécutive la tête de liste du Rassemblement national (RN) aux élections européennes. Inconnu du grand public avant le scrutin de 2019, il s’est fait un nom en menant une campagne victorieuse, à l’issue de laquelle sa liste est arrivée en tête en récoltant 23,3 % des voix et 23 sièges. Depuis, l’ancien directeur du mouvement de jeunesse du RN est devenu le président du parti à la flamme, succédant à Marine Le Pen.
Ces cinq dernières années, celui qui est également vice-président du groupe Identité et démocratie au Parlement européen s’est surtout imposé comme une figure médiatique, au sein comme en dehors de l’hémicycle. Le 3 septembre 2023, il a annoncé dans une interview au Figaro qu’il conduira “naturellement la liste du Rassemblement aux élections européennes” de 2024. Sa mission principale sera d’obtenir au moins un aussi bon résultat qu’à l’issue du scrutin de 2019.
Agée de 37 ans, Valérie Hayer conduit la liste de la majorité présidentielle pour les élections européennes, qui porte le nom “Besoin d’Europe”. Fille d’agriculteurs en Mayenne, elle a été élue députée européenne en 2019 sur la liste de la République en Marche. Elle y figurait en 19e position.
Dans l’hémicycle strasbourgeois, elle s’est illustrée sur les questions budgétaires. Valérie Hayer y coordonnait les positions de son groupe au sein de la commission des Budgets. Elle a été rapporteure sur des dossiers tels que le cadre financier pluriannuel 2021-2027, le plan de relance européen ou les ressources propres de l’Union européenne. Depuis le mois de janvier 2024 et l’entrée de Stéphane Séjourné au gouvernement français, elle est présidente du groupe Renew Europe au Parlement européen.
Le bureau exécutif de Renaissance a validé, jeudi 29 février, le nom de Valérie Hayer pour mener la campagne de la majorité présidentielle. “La confiance du président de la République m’honore et m’oblige, et je mettrai toute ma détermination et mon énergie dans cette campagne”, a-t-elle déclaré dans la foulée sur le plateau du journal télévisé de TF1. La liste menée par Valérie Hayer rassemble la coalition de la majorité présidentielle, Ensemble (Renaissance, MoDem, Horizons, Parti radical…), ainsi que l’Union des démocrates et indépendants (UDI).
Chef de file en 2019 d’une liste rassemblant le Parti socialiste (PS), Nouvelle Donne (ND), le Parti radical de gauche (PRG) et le mouvement qu’il a fondé, Place publique (PP), Raphaël Glucksmann n’a pas attendu que ses anciens alliés se décident pour annoncer sa candidature en vue des élections européennes de 2024. L’essayiste a officiellement lancé sa campagne le 8 octobre 2023 avec Place publique.
Finalement, les socialistes ont décidé de renouveler leur confiance au député européen. Un choix validé par le bureau national du PS d’abord, le 1er février 2024, puis par les militants socialistes ensuite, le 9 février. Le 24 février, le PS et Place publique ont annoncé qu’un accord formel avait été trouvé concernant la constitution de leur liste commune, intitulée “Réveiller l’Europe”. Sur les 81 places que compte cette liste, 20 sont attribuées à Place publique, dont trois considérées comme “éligibles”.
Il y a cinq ans, la liste socialiste avait obtenu 6,2 % des suffrages et 6 sièges. Au Parlement européen, Raphaël Glucksmann s’est particulièrement distingué par son travail sur les questions de droits de l’homme, notamment en tant que vice-président de la sous-commission consacrée à ce sujet. Il a également présidé la commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne (ING2).
Pour La France insoumise également, on prend la même tête de liste, et on recommence. D’abord désignée “cheffe de file” par son parti pour les élections européennes de juin, Manon Aubry a officiellement été intronisée tête de liste à l’issue d’un vote des militants, clôturé le 15 mars. Pendant plusieurs mois, elle avait longuement plaidé pour la constitution d’une liste commune avec les autres formations de gauche partenaires de la NUPES, en vain.
A 34 ans, Manon Aubry endosse ainsi le rôle de tête de liste pour la deuxième fois d’affilée après le scrutin de 2019 où elle avait récolté 6,3 % des suffrages, décrochant 6 sièges au Parlement européen. Lors de ces cinq dernières années à Strasbourg, l’ancienne porte-parole de l’ONG Oxfam s’est peu à peu imposée comme une figure de l’assemblée européenne. Elle copréside aujourd’hui le groupe de la Gauche au Parlement européen (GUE/NGL) et prend régulièrement position sur de nombreux sujets, des traités de libre échange aux travailleurs des plateformes en passant par les dossiers géopolitiques ou de corruption.
Plusieurs petits partis politiques de gauche radicale ont apporté leur soutien à cette liste, y plaçant pour certains des candidats. C’est le cas du Parti ouvrier indépendant (POI), de Révolution écologique pour le vivant (REV), du mouvement martiniquais Péyi-A, de Pour La Réunion (PLR) et de Gauche écosocialiste.
Bis repetita également pour Les Républicains (LR). Comme en 2019, le parti de droite confie les rênes de sa campagne au philosophe de profession, François-Xavier Bellamy. Un choix confirmé par le président du parti, Eric Ciotti, le 15 janvier 2024. “François-Xavier Bellamy dirigera notre campagne. C’est un élu européen remarquable qui a donné de l’influence à notre groupe, à la France au Parlement européen à Strasbourg ou à Bruxelles”, a déclaré ce dernier. Désigné tête de liste en 2019 alors qu’il était inconnu du grand public, François-Xavier Bellamy n’avait récolté que 8,5 % des suffrages, la délégation LR au Parlement européen passant de 20 à 8 élus.
Depuis cinq ans, il s’est imposé comme l’un des eurodéputés français les plus médiatiques au Parlement européen. Le chef de la délégation LR à Strasbourg s’est penché sur de nombreux sujets, de la guerre en Ukraine au pacte migratoire, en passant par l’agriculture ou le nucléaire. Il n’a jamais caché son souhait de mener une nouvelle fois la campagne des Républicains aux européennes, mais son parti a longuement hésité. Le nom de Michel Barnier, au CV européen bien fourni, a un temps été évoqué, avant que ce dernier ne décline. En l’absence de grande figure de droite pour prendre la tête de cette liste et face au temps qui presse, le choix de reconduire François-Xavier Bellamy s’est donc naturellement imposé aux responsables des Républicains.
Alliés à LR en 2019, Les Centristes, dont est issue l’eurodéputée sortante Nathalie Colin-Oesterlé, n’ont pas encore indiqué s’ils réitéreraient cette alliance en juin prochain.
Aux élections européennes de 2019, elle apparaissait en 4e position sur la liste menée par Yannick Jadot, qui avait alors récolté 13,5 % des suffrages et 13 sièges. Cinq ans plus tard, Marie Toussaint, âgée de 36 ans, est cette fois la cheffe de file des Ecologistes (ex Europe Ecologie Les Verts). Juriste en droit international de l’environnement, elle s’est fait connaître en étant à l’origine de l’Affaire du siècle, une campagne portée par une pétition de plus de 2,3 millions de citoyens, qui a contribué à faire condamner en 2021 l’Etat français pour ses manquements en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Sauver la planète sur le terrain du droit, c’est un combat qu’elle a continué de porter lors de son mandat au Parlement européen, plaidant notamment pour une justice climatique à l’échelle mondiale, la responsabilité sociale et environnementale des multinationales ou encore la reconnaissance du crime d’écocide. Depuis bientôt deux ans, Marie Toussaint est vice-présidente du groupe écologiste européen (Verts/ALE) à Strasbourg. Le 10 juillet 2023, à l’issue d’un vote interne des militants, elle a été désignée tête de liste de son parti pour les élections européennes à venir, devançant son collègue au Parlement européen, David Cormand, qui figure en seconde place sur la liste.
Neuf ans après sa dernière campagne électorale (les élections régionales de 2015), Marion Maréchal revient se mesurer au vote des électeurs. Non plus sous la bannière familiale du Rassemblement national, qu’elle a quitté en 2017, mais à la tête d’une liste formée par le parti Reconquête. Fondé en 2021 par Eric Zemmour, qui a accueilli Marion Maréchal lors de sa campagne présidentielle l’année suivante, Reconquête participe donc pour la première fois au scrutin européen en 2024.
L’investiture de Marion Maréchal comme cheffe de file a été annoncée par le président du parti en personne, le 6 septembre 2023. A 33 ans, la nièce de Marine Le Pen et petite-fille de Jean-Marie Le Pen affronte donc pour la première fois son ancien parti en tant que candidate. Elle a pour mission d’apporter un premier succès électoral à Reconquête, après une élection présidentielle qui a vu Eric Zemmour récolter 7 % des suffrages, et des élections législatives qui ne lui ont pas permis de décrocher de sièges à l’Assemblée nationale. Comme pour beaucoup de candidats, son objectif pour ces élections européennes est d’atteindre la barre fatidique des 5 % qui permet d’envoyer des représentants à Strasbourg.
Le Mouvement conservateur et le Parti de la France, deux petites formations ultraconservatrices, ont apporté leur soutien à la liste de Reconquête.
Agé de 27 ans, Léon Deffontaines est l’une des plus jeunes têtes de liste de ce scrutin. Celui qui a adhéré pour la première fois au Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF) il y a dix ans a depuis grimpé les échelons en interne. Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, en a fait l’un de ses porte-paroles pour sa campagne présidentielle de 2022. Le 1er juillet 2023, Léon Deffontaines a officialisé la décision du conseil national du PCF de le désigner chef de file pour les élections européennes. Une nomination approuvée lors d’un vote des militants du PCF, le 12 novembre 2023.
Cette liste rassemblera, outre le PCF, plusieurs petites formations politiques de gauche. A l’instar de la Gauche républicaine et socialiste (GRS), fondé par l’eurodéputé sortant Emmanuel Maurel, ou de L’Engagement, mouvement créé par l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg. Les Radicaux de gauche (LRDG) et le Parti communiste réunionnais (PCR) complètent cette coalition.
Après des mois de rumeurs et de tractations en coulisses, Willy Schraen avait dévoilé sa candidature et le nom de sa liste le 5 décembre 2023 devant la presse. Le président de la Fédération nationale des chasseurs devait mener une liste baptisée “L’Alliance rurale”, se voulant “apolitique” et “citoyenne”. Finalement, c’est le Béarnais Jean Lassalle qui endosse le rôle de tête de liste. Ce dernier avait annoncé le ralliement de son parti, Résistons, à la campagne entamée par L’Alliance rurale, dans un entretien à Ouest-France, le 6 mars 2024. Willy Schraen hérite finalement de la 3e position.
Ancien député (2002-2022) et double candidat à l’élection présidentielle en 2017 puis 2022, Jean Lassalle se présente pour la première fois au scrutin européen. Sur sa liste figuraient initialement des personnalités issues du monde rural, telles que l’ancien rugbyman international Louis Picamoles, mais beaucoup ont progressivement renoncé, à cause de désaccords avec la stratégie de campagne.
L’objectif de cette candidature est de “porter les valeurs de la ruralité au Parlement européen et mettre fin à l’inflation normative qui entrave nos libertés et condamne notre art de vivre”, indique Willy Schraen. Le chasseur et l’ancien député espèrent rééditer la performance du parti Chasse, pêche, nature et traditions, qui avait récolté 6,8 % des voix aux élections européennes de 1999, envoyant 6 élus au Parlement européen.
Pour la deuxième fois consécutive, Hélène Thouy mène la liste du Parti animaliste aux élections européennes. La cofondatrice et coprésidente du parti avait créé une petite surprise il y a cinq ans en recueillant presque 500 000 suffrages, soit 2,2 % des voix ( un score toutefois insuffisant pour envoyer des élus au Parlement européen).
Elle défend durant cette campagne les droits des animaux, notamment l’abolition de la corrida et l’amélioration des conditions d’élevage. Le Parti animaliste a officiellement lancé sa campagne le 2 décembre 2023, lors de son congrès à Lille.
En 2024, l’écologiste indépendant Jean-Marc Governatori est pour la troisième fois tête de liste aux élections européennes. Ce chef d’entreprise âgé de 64 ans, conseiller municipal d’opposition à Nice, a multiplié les candidatures depuis près de vingt ans. Chef de file lors des scrutins de 2004 puis de 2009, il n’est jamais parvenu à se faire élire au Parlement européen (1,6 % puis 3 %).
A travers le parti qu’il préside, Ecologie au centre (anciennement Alliance écologiste indépendante), il défend un créneau écologiste modéré, en rupture avec la ligne d’Europe Ecologie Les Verts qu’il juge trop à gauche depuis son adhésion à la Nupes. “Une écologie ni de droite ni de gauche”, tel est son credo.
Candidat lors de la primaire écologiste pour l’élection présidentielle de 2022, il était arrivé bon dernier en récoltant 2,35 % des suffrages - un résultat qu’il conteste, dénonçant un vote “vicié”. Pas de quoi le décourager : “[Les européennes] sont des élections avec un seuil de 5 % pour avoir cinq députés, donc c’est tout à fait faisable”, déclarait-il le 18 août 2023 à Midi Libre, lors de l’officialisation de sa candidature.
Pour la quatrième fois, Nathalie Arthaud porte l’étendard de Lutte ouvrière (LO) aux élections européennes. Déjà tête de liste en 2009, 2014 et 2019, la porte-parole du parti trotskiste a annoncé le samedi 7 octobre 2023 à l’AFP qu’elle est une nouvelle fois cheffe de file lors du scrutin européen, et ce aux côtés de Jean-Pierre Mercier, autre porte-parole de LO. Lors de son congrès début décembre 2023, le parti a voté à l’unanimité une motion actant cette candidature.
La dernière position de sa liste sera occupée par Arlette Laguiller, 83 ans, figure historique de Lutte ouvrière. En 1999, en tant que cheffe de file, cette dernière était parvenue à faire entrer les trotskystes au Parlement européen pour la seule et unique fois de l’histoire du parti, grâce à un score de 5,2 %.
En 2019, la liste menée par Nathalie Arthaud avait terminé à la 14e position du scrutin en France, recueillant 0,8 % des suffrages. Les leaders du parti ne se font pas d’illusion sur ses chances d’envoyer des eurodéputés à Strasbourg. “On n’est pas électoraliste”, a indiqué Jean-Pierre Mercier à l’AFP, ajoutant : “On tient à faire entendre cette voix internationaliste, cette voix communiste révolutionnaire”.
Florian Philippot a déjà été député européen, de 2014 à 2019. Mais c’était à l’époque sous l’étiquette du Front national (devenu Rassemblement national en 2018), qu’il a quitté en 2017 pour fonder le parti souverainiste Les Patriotes, dont il est toujours président. En 2019, il était déjà tête de liste, sans succès : il n’avait recueilli que 0,65 % des votes.
En marge de son congrès qui s’est tenu le 2 septembre 2023 à Arras, son parti a validé la présence d’une liste Les Patriotes conduite par Florian Philippot aux élections européennes de 2024. Le 4 avril 2024, Jean-Frédéric Poisson, président de Via - La voie du peuple, annonçait que son parti ralliait Les Patriotes pour ce scrutin. Ce dernier figure en 3e position sur cette liste, dont le discours prône le souverainisme français et une sortie de la France de l’Union européenne et de l’Otan.
Chantre du “Frexit”, François Asselineau mène une troisième fois la campagne de son parti l’Union populaire républicaine (UPR) aux élections européennes. En 2014, il avait récolté 0,4 % des suffrages, puis 1,2 % en 2019. Partisan d’une sortie de la France de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan, il se qualifie de “gaulliste social”.
Président du Parti radical de gauche (PRG) depuis 2019, Guillaume Lacroix sera le chef de file de sa formation politique pour les élections européennes de 2024. C’est lui-même qui l’a annoncé le samedi 25 novembre 2023 à Paris, lors du congrès de son parti. Le patron du PRG a déclaré vouloir proposer une alternative “hors Nupes” aux électeurs “orphelins”, qu’ils soient “macronistes de gauche” ou issus “du Parti socialiste”.
Le 2 février 2024, Régions et peuples solidaires (RPS) a annoncé son ralliement au PRG pour ce scrutin. Ce parti, qui fédère diverses organisations régionalistes et autonomistes en France, était un allié historique d’EELV, ce qui lui a notamment permis d’envoyer deux élus au Parlement européen lors de la mandature qui se termine (François Alfonsi et Lydie Massard). Mais un désaccord sur l’attribution des places sur la liste écologiste pour les élections de juin prochain a finalement eu raison de cette alliance.
Quelques jours plus tard, le 8 février, c’est le mouvement paneuropéen Volt France qui a annoncé rejoindre cette alliance électorale. Les trois formations “partagent l’ambition de mettre [les] territoires au cœur de la réflexion sur le rôle de l’Union européenne dans le quotidien des Français et des Européens vivant en France”. La liste complète sera présentée au début du mois de mars.
Maire de Neuilly-sur-Seine depuis 2008 et ancien député français, Jean-Christophe Fromantin mènera une liste intitulée “Notre Europe” aux élections européennes de 2024. Celle-ci est soutenue par son parti, Territoires en mouvement, mais également par “Utiles”, association politique qui réunit 11 parlementaires français, dont la plupart appartiennent au groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) à l’Assemblée nationale. Autre soutien engrangé par la liste, celui de l’ancien député et porte-parole de La République en Marche, Jean-Baptiste Moreau.
Jean-Christophe Fromantin entend proposer aux électeurs une liste d’élus et d’acteurs locaux venant de toute la France. Objectif : représenter fidèlement les territoires français et faire remonter plus directement leurs problématiques jusqu’au Parlement européen. Pour convaincre ses concitoyens, Jean-Christophe Fromantin réalise une traversée de la France à vélo, de Nantes à Strasbourg, afin d’être au plus près du terrain et des préoccupations des Français.
Yann Wehrling mènera lui aussi une liste écologique “non radicale”. Vice-président du conseil régional d’Île-de-France en charge de la transition écologique, il a par le passé été secrétaire national des Verts (2005-2006), puis secrétaire général du MoDem (2017-2018) avant qu’Emmanuel Macron ne le nomme ambassadeur de France délégué à l’environnement (2018-2021). En octobre 2022, il fonde Ecologie positive, un parti prônant “une écologie réaliste, constructive et pragmatique”, se positionnant “au centre du paysage politique”.
Le 8 février 2024, il contribue au lancement du collectif Ecologie Positive & Territoires, qui rassemble son parti ainsi qu’une dizaine d’autres formations politiques et associations “se retrouvant dans une écologie basée sur les territoires et le vivant”. Figurent à ses côtés CAP21, fondé et présidé par l’ancienne ministre de l’Environnement Corinne Lepage, France Ecologie, Les écologistes du Trèfle, Les Universalistes, 100 % Citoyens ou encore la Fédération des Pays Unis, qui regroupe une série de partis régionalistes ou autonomistes. C’est la première fois que Yann Wehrling est tête de liste aux élections européennes.
Parti fondé en 2021, Equinoxe présentera sa propre liste aux élections européennes. Cette formation politique a été créée par des jeunes âgés de 20 à 30 ans, “soucieux de prendre leurs distances avec le progrès technique, […] qui ont pris conscience des nécessaires changements de nos modes de vie et de la complexité des enjeux”, peut-on lire sur le site du parti. Lors des élections législatives de 2022, Equinoxe avait présenté trois candidats à travers la France.
Marine Cholley, ingénieure dans les énergies renouvelables âgée de 30 ans, a été investie tête de liste par un vote des adhérents à l’occasion de l’assemblée générale du parti, qui s’est déroulée le 21 novembre 2023. C’est la première fois qu’Equinoxe prendra part à ce scrutin.
Laure Patas d’Illiers mènera la liste d’Europe Démocratie Espéranto (EDE) aux élections européennes, a indiqué le parti le 9 janvier 2024. Cette formation politique propose l’adoption de l’espéranto comme langue commune au sein de l’Union européenne. Créée à la fin du XIXe siècle, l’espéranto vise à établir un pont neutre entre les différentes cultures.
EDE a participé à toutes les élections européennes depuis 2004, recueillant à chaque fois de faibles scores : 0,15 % en 2004, 0,17 % en 2009, 0,18 % en 2014 et 0,08 % en 2019. Laure Patas d’Illiers, vice-présidente du parti, a travaillé comme informaticienne au ministère des Finances et a participé à la diffusion des logiciels libres dans l’administration française. Aujourd’hui à la retraite, elle se consacre à l’écriture et à l’espéranto. C’est la première fois qu’elle sera tête de liste pour ce scrutin.
Figure du mouvement des Gilets jaunes qui a émergé fin 2018 en France, Thierry-Paul Valette est pour la première fois tête de liste aux élections européennes. A 47 ans, il a été investi par le parti qu’il a co-fondé en octobre 2023, Europe Equitable. Sa liste s’appellera “L’Union pour une Europe arc-en-ciel”. Lors du scrutin de 2019, il avait déjà annoncé son intention de se présenter aux européennes avec sa liste “Rassemblement des gilets jaunes citoyens”, avant de se raviser quelques semaines plus tard.
Avocate, conseillère municipale à Strasbourg et vice-présidente de l’Eurométropole, Caroline Zorn sera pour la première fois tête de liste du Parti pirate aux élections européennes, formation politique dont elle est porte-parole. Elle a été officiellement intronisée lors du congrès de lancement de la campagne, les 14 et 15 octobre 2023 à Marseille. Pierre Beyssac et Marie Jouveau figureront respectivement en 2e et 3e position sur le liste.
Caroline Zorn portera ainsi le programme du Parti pirate, qui repose sur la protection des droits et libertés fondamentales, aussi bien dans le domaine numérique qu’au sens large. C’est la troisième fois de suite que le Parti pirate présentera une liste aux élections européennes en France : celui-ci avait recueilli 0,21 % des suffrages en 2014 et 0,13 % en 2019.
Sénateur du Tarn depuis 2020, ancien député et actuel président de l’Alliance centriste, Philippe Folliot mènera pour la première fois une liste aux élections européennes de 2024, nommée “Ruralités, l’avenir dans le bon sens”. Interrogé par Public Sénat, il dit vouloir placer “les enjeux relatifs aux territoires en général, et à la ruralité en particulier […] au cœur de cette élection”. Se définissant comme un “Européen convaincu”, il privilégie “une Europe qui nous protège plutôt qu’une Europe qui nous contraint”. “On ne parlera de composition de la liste qu’en février-mars. Pour le moment, je souhaite parler projet, idées, programme”, ajoute l’intéressé.
Après l’officialisation du nom de Valérie Hayer pour conduire la liste Renaissance le 29 février, tous les grands partis du pays ont annoncé leur tête de liste pour les élections européennes. Certaines formations hésitent encore entre présenter une liste ou former des alliances.
Après de longues négociations, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) ne ralliera finalement pas LFI pour ces élections européennes. La faute à des “désaccords trop importants” pointe le parti trotskiste, à commencer sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, que soutient le NPA, contrairement aux Insoumis. La formation d’extrême gauche examine désormais les autres options qui s’offre à elle pour prendre part à ce scrutin.
Debout La France de Nicolas Dupont-Aignan et le Parti fédéraliste européen travaillent chacun de leur côté à la constitution de listes et à la désignation de leur chefs de file respectifs pour les élections européennes.
L’ancien député européen écologiste (1989-1991) Antoine Waechter travaille lui aussi à la constitution d’une liste à laquelle serait associé son parti, le Mouvement écologiste indépendant, ainsi que le Mouvement des Progressistes et L’Ecologie autrement. Tout comme le Parti des travailleurs (anciennement connu sous le nom de Parti ouvrier indépendant démocratique, POID), qui devrait proposer une liste conduite par Camille Adoue, 23 ans. Le parti Europe Egalité Ecologie travaille également à la constitution de sa liste. Quant à l’association Droits du parent et de l’enfant, elle est en train de réunir autour d’elle plusieurs collectifs de défense et de protection des enfants pour monter une liste collective. Enfin, le chanteur complotiste Francis Lalanne a annoncé le lancement de sa liste Union de la résistance, sur laquelle devrait figurer le polémiste Dieudonné, condamné pour antisémitisme.
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