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17.07.2025 à 16:00

Plongée dans l'apnée : hasta luego, Igor

Quelques mots

Aussi loin que je puisse me souvenir de mon enfance, Igor est là. Depuis toujours. C'est sans aucun doute mon plus ancien ami. Il lisait avec plaisir les articles de ce dossier et m'envoyait ses commentaires. Il nous a quittés, après une longue maladie.

Le rocher (Le cheval de pierre) de la plage de Benirràs au pied duquel Igor avait fait quelques plongées mémorables - Maymonides - Flickr - BY-NC-ND 2.0

Ce stage de plongée en apnée avec Umberto Pelizzari, c'était un peu un hasard. Un enchaînement. Stage en piscine en décembre à l'arrache. Échanges par mail avec le champion après. Invitation à descendre à 30 mètre en mer... Et puis cette idée de coucher sur le papier un truc un peu personnel. Ce n'est pas courant pour un journaliste de raconter un bout de sa vie. Normalement, on raconte celle des autres. Igor (lire ici) était malade depuis longtemps. Nous savions qu'il était condamné. On ne guérit que très rarement de cette maladie. Et me voilà parti à quelques centaines de kilomètres de chez lui pour m'immerger dans cette Méditerranée où nous avons passé tant de temps ensemble. Au fil des articles, je lui envoyais mes écrits. Il était heureux et m'envoyait ses commentaires.

Il est parti.

Igor, c'est le compagnon de camping sur des îles sauvages, de plongées en apnée, de chasse sous-marine, de conneries, de sorties en boites et de petits déjeuners qui suivent des nuits agitées par la musique des années 80-90.

Il était devenu un réalisateur respecté et primé que tout le monde connaissait sous son nom entier, Igor Fioravanti. Pour moi, c'était Igor. Ou Tonte. Nous avions un jeu. Nous traduisions littéralement l'espagnol : « viens, on va croiser la route » pour « traverser ». Ou « ça va tonte ? » pour « tonto ».

En chemin, il avait raconté dans un film, « El Sueño de Ibiza », et de manière...

11.07.2025 à 18:01

Harcèlement à la mairie de Grande-Synthe

Des agents essorés, cabossés et isolés saisissent la justice

Des salariés en mal-être, en arrêt ou en accident du travail, des signalements en interne mais aussi des plaintes au pénal. Que se passe-t-il à la mairie de Grande-Synthe, petite commune de 20.000 habitants du Nord de la France ? Une dizaine d’agents ou ex-agents municipaux se disent victimes de harcèlement. Face à ce qu’ils estiment de « l’impunité », ils ont décidé de médiatiser leur histoire.

La mairie de Grande-Synthe - © Reflets

« Il fallait que je sauve ma peau. » Celle qui s’exprime ainsi n’exerce pas un métier à risque. Laetitia* travaille à la mairie de Grande-Synthe, dans le Nord. « Accidentée du travail, par le travail ». Sa descente aux enfers commence en 2021 lorsque, d’après elle, un de ses supérieurs hiérarchiques lui fait des avances. « Au début, c’étaient des propos salaces devant tout le monde puis une fois, il m’a bloquée contre un mur et a eu des gestes déplacés », raconte-t-elle avec difficulté. En attente de titularisation, elle craint pour son poste.« J’étais coincée car il tenait mon avenir professionnel entre ses mains ». Une fois son statut conforté, elle signale ces attouchements au maire et aux syndicats en mai 2023.

Des signalements pas ou peu pris au sérieux

Elle est entendue par le maire, Martial Beyaert (Union de la gauche). « Mais il me dit qu’il ne peut rien faire pour moi et me conseille de porter plainte auprès de la police » rapporte-t-elle. Elle met alors en place des stratégies pour éviter au maximum son supérieur. « J’inventais tout un tas de prétextes pour ne pas avoir affaire à lui, pour ne pas le croiser, c’était épuisant ». Elle raconte travailler « la boule au ventre, complètement tétanisée, avec la peur de se faire agresser” ».

Quelques mois après sa rencontre avec le maire, elle apprend que celui qu’elle désigne comme étant son bourreau est promu : « j’ai fait une crise de panique...

08.07.2025 à 17:28

Des nouvelles de la nébuleuse Sarkozy-Kadhafi

En marge du dossier libyen, l'affaire du Benghazi Medical Center jugée à Paris

L’équipement de l’hôpital libyen a servi de monnaie d’échange pour la libération des infirmières bulgares à l’été 2007. Son financement a été ordonné par les plus hauts cercles de l’État, puis l’Agence française de développement a servi d’intermédiaire vers la société IMPE, toutes deux mises en cause aujourd’hui avec leurs dirigeants, pour favoritisme et recel de favoritisme.

Vue intérieure du BMC - © Reflets

Nous vous en parlions déjà ici en février, lors du procès de Nicolas Sarkozy dans l’affaire libyenne : les mécanismes de financement du Benghazi Medical Center (BMC) ont fait l’objet d’une enquête du Parquet national financier, déclenchée par les révélations de Jacques Duplessy en 2014 dans le Canard Enchaîné – une investigation censurée au préalable par Le Point.

Flash back : selon la version officielle, peu après l’élection présidentielle de 2007, l’Élysée a réussi, à force de diplomatie - et grâce à l’intervention de Cécilia Sarkozy en personne - à négocier la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien retenus par le régime libyen.

En contrepartie de ces libérations, la France s’est aussi engagée, plus discrètement, à fournir les équipements médicaux du BMC, l’immense hôpital universitaire de Benghazi, avec une capacité de 2.000 lits, construit dans les années 80 et qui n'avait pas, jusque-là, commencé à fonctionner.

Un an après, pressé par le régime Kadhafi de tenir son engagement, le gouvernement français charge la société Ideal Medical Products Engineering (IMPE) d’équiper le BMC. L’État finance la première tranche d’équipements de l’hôpital par le biais de l’Agence française de développement (AFD). Mais pour ce gros contrat de 30 millions d’euros, aucun appel d’offre n’est lancé. L’instruction ayant écarté les soupçons de corruption et de détournement de fonds publics, reste maintenant au tribunal à déterminer si ce contrat était un marché...

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