10.04.2025 à 21:10
Le porno aujourd’hui, loin d’être un simple divertissement, s’inscrit dans un système où la violence, le racisme, le classisme et l’impunité s’entrelacent. Derrière l’écran, des réalités brutales : des femmes marquées à vie, des actes de prédation déguisés en scénarios consentis et une industrie qui prospère sur la vulnérabilité. Le porno amateur, soi-disant plus « authentique », révèle une marchandisation crue du corps féminin, où l’actrice est à la fois rémunération, produit et victime. Dans certains cas, regarder du porno, c’est potentiellement se masturber sur une scène de viol. Malgré les alertes, malgré #MeToo, ces violences restent banalisées, et ceux et celles qui osent les dénoncer sont rares. Certaines femmes, avec un courage immense, osent porter plainte, non pour elles seules, mais pour faire évoluer un droit encore trop éloigné des réalités du porno.
Pour en discuter, Bénédicte Martin a reçu le jeudi 10 avril sur QG, Alice Géraud, scénariste, journaliste, co-autrice du récit collectif « Sous nos regards. Récits de la violence pornographique » aux éditions du Seuil.