13.05.2025 à 15:17
L'âge légal de départ à la retraite est l'âge minimum à partir duquel un assuré peut faire valoir ses droits à la retraite, sans nécessairement bénéficier d'une pension à taux plein. Il ne faut pas confondre l'âge légal et l'âge effectif de départ à la retraite. L'âge effectif ou l'âge moyen de départ à la […]
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L'âge légal de départ à la retraite est l'âge minimum à partir duquel un assuré peut faire valoir ses droits à la retraite, sans nécessairement bénéficier d'une pension à taux plein. Il ne faut pas confondre l'âge légal et l'âge effectif de départ à la retraite. L'âge effectif ou l'âge moyen de départ à la retraite correspond à l'âge auquel les individus prennent réellement leur retraite.
Selon le rapport de l'OCDE "Pensions at a glance", c'était au Luxembourg que l'âge effectif de départ à la retraite était le plus bas, avec une moyenne de 59,5 ans en 2022, hommes et femmes confondus. La Slovénie arrive en deuxième position ( 60,8 ans), suivie de la Belgique (61,2 ans). Au contraire, l'âge effectif de départ à la retraite est le plus élevé au Portugal et en Irlande (65,6 ans), ainsi qu'en Suède (65 ans).
Dans certains États, on observe un écart important entre l'âge légal de départ à la retraite, et l'âge effectif de celui-ci. En 2022, c'est en Belgique que la différence est la plus importante. Elle est de près de 4 ans, avec un âge légal fixé à 65 ans et un départ effectif à la retraite enregistré à 61,2 ans. La France enregistre également un grand écart, d'environ 3,3 ans (64,8 ans pour l'âge légal et 61,5 ans pour l'âge effectif). À noter que la réforme des retraites de 2023 en France est susceptible de faire varier ces données dans les années à venir. Enfin, l'Espagne arrive en troisième position, avec un écart de 3,1 ans, pour un âge légal de 65 ans et un âge effectif de départ à la retraite de 61,9 ans. A l'inverse, l'écart entre les deux données est quasi-inexistant en Suède et au Portugal.
Si l'âge légal et l'âge effectif de retraite sont différents, ils se distinguent également de l'âge effectif moyen de sortie du marché du travail. En effet, l'OCDE définit ce dernier comme l'âge moyen de sortie du marché du travail pour les travailleurs âgés de 40 ans et plus. L'âge de sortie du marché du travail se distingue de l'âge de départ à la retraite car les assurés peuvent cesser leur activité avant leur départ à la retraite, avec le chômage par exemple.
L'OCDE utilise également le terme d'âge normal de la retraite, que l'organisation définit comme l'âge d'éligibilité à toutes les composantes obligatoires du système de retraite, en supposant une entrée sur le marché du travail à l'âge de 22 ans et une carrière ininterrompue.
Cet âge diffère de l'âge minimum de la retraite, qui est l'âge auquel une personne entrée sur le marché du travail à l'âge de 25 ans et ayant effectué une carrière complète, c'est-à-dire ayant travaillé le nombre de trimestres nécessaire pour bénéficier du taux plein, peut prétendre à une pension réduite d'un régime de retraite obligatoire.
La retraite à taux plein est accordée sans décote, soit sans réduction de son montant, notamment lorsqu'un assuré français part à 67 ans, ou s'il obtient un certain nombre de trimestres d'assurance retraite déterminé. Le taux plein se distingue encore du taux maximum de retraite.
Les différences d'âge de sortie du marché du travail s'évaluent d'un État membre à un autre, mais également entre les femmes et les hommes.
L'OCDE explique que l'âge moyen de sortie du marché du travail au niveau de l'UE était de 62,3 ans pour les femmes et 62,6 ans pour les hommes en 2022. La France se trouve légèrement en dessous de la moyenne, avec un âge de sortie du marché du travail de 62,2 ans pour les femmes et de 60,7 ans pour les hommes.
En 2022, l'âge effectif de départ à la retraite le plus bas est enregistré au Luxembourg (60,5 ans pour les hommes et 58,4 ans pour les femmes). L'OCDE observe que l'âge moyen de sortie du marché du travail se trouve, pour les hommes, en dessous de 61 ans, également en Belgique et en France. Pour ce qui est des femmes, l'âge de sortie du marché du travail est de 60,5 ans ou en dessous, en Grèce et en Slovénie, en plus du Luxembourg. Au contraire, en Estonie, les femmes sortent du marché du travail après 65 ans.
Au niveau de l'Union, c'est en Grèce et en Pologne que les différences entre les hommes et les femmes sont les plus marquées, avec un écart compris entre trois et quatre ans. En revanche, en France et en Lettonie, les femmes quittent le marché du travail au moins 1,5 ans plus tard que les hommes.
Par ailleurs, selon la Commission européenne, dans son Ageing report de 2024, l'âge effectif de la retraite est généralement inférieur à l'âge légal, sauf pour Malte, la Bulgarie, la Pologne et l'Autriche, où les femmes prennent leur retraite au-delà de l'âge légal prévu.
La diversité des systèmes de retraite, des régimes et des conditions rend la comparaison des âges effectifs de départ à la retraite délicate. Le Conseil d'orientation des retraites (COR) indique que les données sur l'âge effectif de départ à la retraite ne sont pas calculées de la même manière d'un organisme à un autre. En effet, la Commission européenne simule plutôt un âge moyen de sortie du marché du travail à partir de taux observés de participation au marché du travail par genre et par âge, à législation constante, tandis que l'OCDE calcule un "âge moyen de l'ensemble des personnes se retirant du marché du travail sur une période donnée, soit une année particulière soit une période quinquennale".
Néanmoins, le Conseil d'orientation des retraites a publié des indicateurs à partir de données disponibles. Le COR note qu'en France, l’âge moyen de liquidation des droits à la retraite est supérieur à l’âge de sortie du marché du travail, autrement dit, les assurés cessent leur activité professionnelle avant de faire valoir leurs droits à la retraite. Cela s'explique notamment par l’existence de dispositifs de départ anticipé pour certaines catégories de travailleurs. Les départs à la retraite anticipés sont possibles en cas de carrière longue du salarié s'il a débuté sa carrière avant 21 ans, en cas d'invalidité, d'incapacité permanente à la suite d'un accident de travail ou d'une maladie professionnelle, notamment en cas d'exposition à l'amiante au cours de la vie professionnelle.
La France fait également figure d'exception en ce que son âge légal de départ à la retraite est fixé à 62 ans et six mois pour les personnes nées en 1962, et 64 ans pour celles nées à partir de 1968 inclus, alors que la moyenne européenne tourne autour de 65 ans. Pour cause, les Européens partent en moyenne avant l'âge légal de départ fixé par leur pays, mais avec une décote, c'est-à-dire une réduction du montant de la pension. C’est le cas en Allemagne, dont l'âge légal de départ à la retraite est de 67 ans, mais dont l'âge effectif de départ est de 65 ans, se rapprochant ainsi de l'âge effectif en France.
Selon la sécurité sociale en France, en 2021, l'âge moyen effectif de départ à la retraite est de 63,1 ans, et 62,8 si on compte les retraites anticipées.
Pays | Homme | Femmes | ||
Age effectif | Age normal | Age effectif | Age normal | |
Allemagne | 63,7 | 65,8 | 63,4 | 65,8 |
Autriche | 61,6 | 65 | 60,9 | 60 |
Belgique | 61,1 | 65 | 61,3 | 65 |
Bulgarie | - | - | - | - |
Chypre | - | - | - | - |
Croatie | - | - | - | - |
Danemark | 64,5 | 67 | 63,8 | 67 |
Espagne | 62 | 65 | 61,8 | 65 |
Estonie | 64,6 | 64,3 | 65,1 | 64,3 |
Finlande | 63,7 | 65 | 63 | 65 |
France | 60,7 | 64,8 | 62,2 | 64,8 |
Grèce | 63,2 | 62 | 59,7 | 62 |
Hongrie | 63,2 | 65 | 60,8 | 62 |
Irlande | 66,3 | 66 | 64,9 | 66 |
Italie | 63 | 64 | 62 | 64 |
Lettonie | 61,7 | 64,3 | 63,2 | 64,3 |
Lituanie | 63,4 | 64,3 | 63,8 | 64,3 |
Luxembourg | 60,5 | 62 | 58,4 | 62 |
Malte | - | - | - | - |
Pays-Bas | 65 | 66,6 | 63,9 | 66,6 |
Pologne | 64,2 | 65 | 61,2 | 60 |
Portugal | 66,6 | 65,6 | 64,6 | 65,5 |
République tchèque | 64 | 63,8 | 62,2 | 63,8 |
Roumanie | - | - | - | - |
Slovaquie | 61 | 62,8 | 61,7 | 62,8 |
Slovénie | 61,9 | 62 | 59,7 | 62 |
Suède | 65,5 | 65 | 64,5 | 65 |
Moyenne UE ![]() | 62,6 | 64,4 | 62,3 | 63,6 |
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13.05.2025 à 14:49
"Take back control" ("reprendre le contrôle"), tel était le slogan des Brexiters, les partisans de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, lors de la campagne électorale pour le référendum britannique sur le Brexit en 2016. Une promesse de souveraineté retrouvée, de contrôle des frontières et de prospérité. D'un point de vue économique, la sortie […]
L’article [Fact-checking] Le Brexit a-t-il gravement nui à l'économie du Royaume-Uni ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
"Take back control" ("reprendre le contrôle"), tel était le slogan des Brexiters, les partisans de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, lors de la campagne électorale pour le référendum britannique sur le Brexit en 2016. Une promesse de souveraineté retrouvée, de contrôle des frontières et de prospérité.
D'un point de vue économique, la sortie de l'UE devait signifier la fin de la contribution au budget européen. Et donc plus d'argent pour le Royaume-Uni et plus de liberté dans sa gestion. Si la croissance de l'économie britannique a été très faible en 2023, marquée par une période de récession au deuxième semestre, le PIB a rebondi en 2024.
Toutefois, il convient de considérer avec mesure l'impact du Brexit sur l'économie britannique, eu égard à certains indicateurs économiques ou tendances. Qu'en est-il réellement aujourd'hui ?
Dès la victoire du “Leave” (quitter) le 23 juin 2016, les premières répercussions économiques du Brexit se manifestent. Les marchés financiers, anticipant les effets négatifs de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, réagissent immédiatement. La livre sterling chute de 7 % par rapport à l'euro. L’incertitude liée à l’issue des négociations sur la nouvelle relation qui se dessine entre Londres et Bruxelles provoque aussi une baisse significative de l’investissement outre-Manche.
Dans une note confidentielle révélée par la presse en 2018, le Trésor britannique évalue la perte de croissance du Royaume-Uni de 2 à 8 % dans les quinze années suivant la sortie de l'UE. L'année suivante, une étude menée par six économistes des universités de Stanford, de Nottingham, de la London School of Economics et de la Banque d'Angleterre estime le recul des investissements causé par l'anticipation du Brexit à 11 %.
La sortie du Royaume-Uni s'est déroulée en deux temps, avec le retrait de l'UE le 31 janvier 2020, puis de son marché unique le 31 décembre de la même année. Selon les termes de l'accord de commerce et de coopération entre Londres et Bruxelles, les deux parties continuent leurs échanges sans droits de douane ni quotas. Mais de nombreuses formalités administratives et contrôles douaniers, inexistants auparavant, font leur apparition. Ce qui complique significativement le commerce.
Dans les semaines qui suivent la sortie du marché unique, des pénuries de fruits et légumes frais, importés depuis le continent, sont constatées dans les supermarchés britanniques. En cause, les difficultés d'acheminement dues aux nouveaux obstacles commerciaux liés au Brexit. La fin de la libre circulation avec les autres pays européens impacte également la distribution d'essence ou aggrave encore la pénurie de médecins.
Rapidement, la pandémie de Covid-19, puis la guerre en Ukraine provoquent un choc économique qui affecte lourdement les économies européennes, dans et hors de l'UE, avec une forte inflation et un ralentissement de la croissance. Dès lors, difficile au Royaume-Uni de séparer l'impact de ces phénomènes mondiaux de celui du Brexit. À partir de la mi-2023, le pays enchaîne deux trimestres consécutifs de croissance négative, ce qui le fait entrer en récession technique.
Sur l'ensemble de l'année 2023, la croissance n'aura atteint que 0,1 %. Un chiffre plus faible que dans l'Union européenne et la zone euro, à 0,5 % de croissance en 2023. Au niveau national, les "grands" pays d'Europe de l'Ouest font alors tous mieux que le Royaume-Uni : 0,9 % en France et en Italie, 2,5 % en Espagne… à l'exception notable de l'Allemagne, qui fait pire, avec -0,2 % de PIB.
En 2024, l'économie britannique a montré des signes de reprise, avec une croissance de 0,7 % au premier trimestre (0,3 % dans la zone euro) et de 0,5 % au deuxième trimestre (0,2 % dans la zone euro), portée par la demande intérieure. La croissance est cependant restée nulle au troisième trimestre, période marquée par la crainte de fortes hausses d’impôts, confirmées depuis par le gouvernement travailliste de Keir Starmer. À cette embellie relative s'est par ailleurs ajoutée une inflation persistante, passée de 2,3 % à 2,6 % en décembre 2024, augmentant la pression sur le gouvernement pour stabiliser l'économie. Cette tendance s'est confirmée au début de l'année 2025. Selon des chiffres communiqués mercredi 19 février par l’Office national des statistiques (ONS), l’inflation est repartie à la hausse en janvier, à 3 % sur un an. Selon l'économiste Grant Fitzner, ce chiffre s'explique "par une diminution moins importante que d’habitude des tarifs aériens à cette période de l’année" et par la hausse du coût des aliments et des boissons non alcoolisés.
Le 16 janvier 2025, une étude de l'Institute for Public Policy Research a par ailleurs révélé une baisse significative des échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l'UE, appelant à une révision fondamentale des règles commerciales post-Brexit pour mieux aligner les relations avec Bruxelles. D'après les estimations, les exportations de biens britanniques vers l'UE ont diminué de 27 % entre 2021 et 2023, tandis que les importations ont baissé de 32 %. Selon la Chambre de Commerce et d'Industrie Franco-Britannique, cette situation est restée pratiquement inchangée en 2024.
Pour atténuer ces retombées du Brexit, il est suggéré aux ministres britanniques de négocier un accord vétérinaire avec l'UE afin de réduire les contrôles sur les aliments qui traversent la Manche. Les exportations agroalimentaires britanniques vers l'UE pourraient ainsi croître de 22,5 %, précise le rapport de l'Institute for Public Policy Research.
Si la fluidité des échanges et la confiance des investisseurs ont donc bien pâti du Brexit, certains chercheurs invitent cependant à la prudence. En d'autres termes, il serait assez juste de considérer que si l'accord conclu avec l'UE n'a pas tenu les promesses d'une transformation économique majeure au Royaume-Uni, il n'a pas non plus provoqué une véritable catastrophe économique comme certains le prédisaient.
D'abord parce qu'en données cumulées, le PIB britannique a globalement suivi les courbes des grandes économies de la zone euro depuis 2016, comme la France ou l'Italie. Les principaux analystes économistes, à savoir les grandes institutions internationales que sont le FMI et l’OCDE, ainsi que l’Office for Budget Responsibility (OBR) et la Banque d’Angleterre (BoE), prévoient même respectivement une croissance annuelle du PIB du Royaume-Uni pour 2024 de +0,7 %, +1,1 %, +0,8 % et +1,25 %.
Plus optimiste encore, selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI), la croissance prévue pour le Royaume-Uni en 2029 serait de 1,3 %, comparable à celle de la France et deux fois supérieure à celle de l'Allemagne. De quoi nuancer les propos de certains détracteurs du Brexit, convaincus que les promesses de prospérité en quittant le wagon européen seraient vaines.
De la même manière, la dette publique britannique devrait représenter 103,8 % du PIB en 2025, soit environ 12 points de moins que la France.
Jeudi 8 mai, le premier ministre britannique, Keir Starmer, et le président américain, Donald Trump, ont annoncé un accord commercial "historique". Premier texte signé par les États-Unis avec un pays partenaire économique depuis le "Jour de la libération", cet accord pourrait donner un léger coup de boost à l'économie du pays. Dans la pratique, il concerne l'ouverture de nouveaux marchés britanniques pour 5 milliards de dollars, incluant 700 millions pour l’éthanol et 250 millions pour des produits agricoles comme le bœuf américain. Les véhicules britanniques bénéficieront d’une taxe réduite à 10 % (au lieu de 27,5 %) pour un quota annuel de 100 000 voitures. En contrepartie, le Royaume-Uni s'engage à acheter 10 milliards de dollars d'avions Boeing. L’accord donne en outre un avantage au Royaume-Uni par rapport à d’autres pays, notamment ceux de l’Union européenne, toujours soumis aux taxes à l’importation de 25 % sur l’acier, l’aluminium et l’automobile.
La conclusion de cet accord pourrait occuper une partie des discussions lors d'un sommet jugé capital, le 19 mai à Londres, entre l'Union européenne et le Royaume-Uni. De nombreux économistes s'interrogent cependant sur la portée de ce compromis. Une grande partie des produits manufacturés du pays feront toujours l'objet de droits de douane de 10 %, autrement dit la taxe "réciproque" imposée en avril par le dirigeant américain et suspendue actuellement pour une période de 90 jours.
Le Premier ministre actuel du Royaume-Uni est Sir Keir Starmer, chef du Parti travailliste. Il a pris ses fonctions le 5 juillet 2024.
Le dirigeant de 62 ans a clairement indiqué que le Royaume-Uni ne rejoindra pas l'Union européenne, le marché unique ou l'union douanière, et qu'il n'y aura pas de retour à la libre circulation des personnes.
Cependant, il s'est engagé à améliorer les relations avec l'UE en renforçant la coopération économique, diplomatique et militaire. Par exemple, il a exprimé son intention de renégocier l'accord commercial post-Brexit pour réduire les frictions commerciales et a proposé de reconnecter le système britannique d'échange de quotas d'émission avec celui de l'UE.
Si l'impact réel du Brexit sur l'économie britannique est difficile à évaluer, les Britanniques sont quant à eux de plus en plus nombreux à considérer que quitter l'UE fut une erreur. Le 23 juin 2016, ils étaient déjà 48,11 % à vouloir rester dans l'Union. Ils étaient même majoritaires en Irlande du Nord (55,8 %) et en Écosse (62 %).
Aujourd'hui, la part de Britanniques réfractaires au Brexit semble prendre durablement le dessus. Depuis janvier 2020, l'institut de sondages YouGov réalise par exemple une enquête avec pour question "Avec le recul, pensez-vous que la Grande-Bretagne a eu raison ou tort de voter en faveur de la sortie de l'Union européenne ?". Dès le 26 janvier 2020, 40 % pensaient que le pays avait eu raison quand 47 % considéraient le contraire (13 % ne savaient pas). Puis les partisans de la sortie de l'UE ont repris l'avantage dans le sondage… jusqu'en mars 2021, période à partir de laquelle les deux courbes se sont durablement éloignées. Au 1er mai 2024, 55 % des sondés estimaient que le Brexit était une erreur, contre seulement 31 % déclarant qu'il s'agissait d'une bonne décision.
Selon une enquête de l'institut Redfield & Wilton relayée par le quotidien The Independent en septembre 2024, cette tendance est encore plus marquée chez les jeunes, dans l'incapacité de voter en 2016. Alors que 56 % des personnes interrogées déclarent qu’elles voteraient pour une réadhésion à l’UE si un autre référendum était organisé aujourd’hui, ils sont 61 % parmi la "génération Z" (personnes nées entre la fin des années 1990 et le début des années 2010) à la vouloir (contre 28 % pour le statu quo).
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13.05.2025 à 12:36
"Edi Rama a gagné son pari", entame La Libre. Le Premier ministre albanais sortant visait un quatrième mandat consécutif à la tête du pays à l'issue des élections législatives, dimanche 11 mai. Avant même la publication des résultats officiels qui devrait intervenir ce mardi après-midi, "la tendance du scrutin […] est déjà claire : une […]
L’article Albanie : le Premier ministre sortant Edi Rama remporte les élections législatives et devrait enchaîner un quatrième mandat est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
"Edi Rama a gagné son pari", entame La Libre. Le Premier ministre albanais sortant visait un quatrième mandat consécutif à la tête du pays à l'issue des élections législatives, dimanche 11 mai. Avant même la publication des résultats officiels qui devrait intervenir ce mardi après-midi, "la tendance du scrutin […] est déjà claire : une majorité encore plus importante en faveur du Parti socialiste", affirme le média albanais Lapsi.al.
Selon le dernier décompte des voix, le Parti socialiste se situerait "au-dessus de la barre de 50 % des voix, avec 83 des 140 sièges du Parlement albanais" [La Libre]. La formation du Premier ministre sortant devance " le principal bloc rival, l’Alliance 'Great Albania', menée par Sali Berisha", ajoute France 24.
"L'élection [était] considérée comme importante pour les ambitions d'adhésion de l'Albanie à l'UE", affirme Balkan Insight. Le média rappelle qu'Edi Rama "a promis que le pays rejoindrait l'Union d'ici à 2030, bien que des experts aient remis en question son optimisme, citant des problèmes de corruption généralisés". L'Albanie sera notamment le théâtre de la prochaine réunion de la Communauté politique européenne, vendredi 16 mai à Tirana.
"Si l'Albanie dispose d'un système multipartite, le pouvoir a alterné entre deux forces principales - les socialistes et le parti démocratique de centre-droit - depuis la chute du communisme au début des années 1990", constate Politico. Le scrutin de dimanche n'a pas fait figure d'exception, les deux formations ne laissant que des miettes à leurs adversaires. "Les deux grands partis ont fait campagne sur l’économie : retraites, salaire, infrastructure ou encore tourisme, atout du pays bordé à l’ouest par l’Adriatique", notait Le Monde à l'ouverture des bureaux de vote.
Le quotidien français brossait également le portrait du Premier ministre sortant qui "brigu[ait] un quatrième mandat de suite comme Premier ministre", un exploit "inédit" dans l'histoire de ce pays des Balkans occidentaux. "Ancien leader étudiant opposé au régime communiste qui domina le pays pendant plus de quatre décennies, ex-maire de Tirana et ex-ministre de la culture, Edi Rama est devenu chef du gouvernement en 2013", résume Le Monde. Sa carte majeure : l'engagement pris d'arrimer le pays à l'UE. Celui "qui a obtenu l'ouverture des négociations d'adhésion à l'UE en octobre [2024], a mis en avant les réalisations en matière d'infrastructures et de réforme de la justice au cours de sa campagne" [AP News].
Le chef du gouvernement s'est défait d'un adversaire qu'il connaît bien. "'Tombeur' du régime stalinien et premier président de l'Albanie démocratique, de 1992 à 1997, Sali Berisha, bientôt 81 ans, revient de loin", dépeint La Libre. "En retrait de la politique depuis sa défaite face à Edi Rama en 2013, Sali Berisha était revenu dans l'arène pour venger l'affront, le vieux leader aux accents parfois trumpiens ne tardant pas à chasser son ambitieux successeur, malgré sa mise en accusation par la justice albanaise pour une affaire de corruption en 2023 et son placement en résidence surveillée, mesure finalement levée fin 2024", note également le journal belge.
AP News complète le portrait en précisant que Sali Berisha, contrairement à son adversaire, "affirme que l'Albanie n'est toujours pas prête pour l'adhésion à l'UE". L'agence de presse considère enfin que ce dernier "a mené une campagne ressemblant à celle du président américain Donald Trump, en engageant également l'un de ses principaux conseillers de campagne".
L'implication de "Chris LaCivita, un maître de campagne républicain qui a orchestré la remontée de Donald Trump aux élections américaines de 2024, n'a pas semblé ébranler Edi Rama", explique Politico. Le Premier ministre albanais s'en est même amusé, déclarant qu'"engager LaCivita en pensant devenir Trump, c'est comme engager un coiffeur hollywoodien en pensant devenir Brad Pitt".
"Plus de 2 000 observateurs étrangers et albanais [étaient] déployés, et la communauté internationale en particulier scrut[ait] de près ces élections aux allures de test du bon fonctionnement d’institutions fragiles après une campagne acrimonieuse", note Le Monde.
Pour Ilirjan Celibashi, responsable de la commission centrale électorale, ce scrutin s'est "déroulé conformément aux normes et aux standards", rapporte France 24. L'opposition a de son côté lancé des accusations de fraudes, sans pour autant "avoir saisi la commission".
Pas de quoi déstabiliser Edi Rama. "[Le Premier ministre sortant] a publié dans la matinée une photo prise depuis la fenêtre du parti socialiste toute imprégnée de violet, symbole de son parti, avec ce commentaire : 'Quelle aube ce matin'" [France 24].
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13.05.2025 à 11:40
Les Français seront-ils appelés à s'exprimer cet automne dans le cadre d'un référendum ? C’est l’une des questions auxquelles Emmanuel Macron répondra ce mardi soir, lors d’un échange en direct avec des journalistes et représentants de la société civile, diffusé sur TF1. Après avoir plusieurs fois évoqué cette hypothèse sans jamais la concrétiser, le chef […]
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Les Français seront-ils appelés à s'exprimer cet automne dans le cadre d'un référendum ? C’est l’une des questions auxquelles Emmanuel Macron répondra ce mardi soir, lors d’un échange en direct avec des journalistes et représentants de la société civile, diffusé sur TF1.
Après avoir plusieurs fois évoqué cette hypothèse sans jamais la concrétiser, le chef de l’État pourrait finalement franchir le pas. "En 2025, nous continuerons de décider et je vous demanderai aussi de trancher [certains] sujets déterminants", avait-il déclaré le 31 décembre dernier. Également réclamée par de nombreux partis, cette procédure de vote direct pourrait concerner plusieurs sujets brûlants, aussi bien économiques que sociaux.
Selon le Conseil constitutionnel, neuf référendums ont été organisés sous la Ve République depuis l’entrée en vigueur de la Constitution de 1958 (sans compter celui du 28 septembre 1958, qui approuvait cette même Constitution).
Tous ont été lancés sur décision du chef de l’État et, pour la plupart, selon la procédure prévue à l’article 11 de la Constitution. Et un tiers d'entre eux a concerné des sujets européens.
Le 23 avril 1972, un référendum est organisé en France pour ratifier l’élargissement de la Communauté économique européenne. Cette extension concerne le Danemark, l’Irlande, le Royaume-Uni (dont l’adhésion avait été auparavant rejetée par le général de Gaulle), ainsi que la Norvège, qui choisira finalement de ne pas rejoindre la Communauté.
Après sa signature par les États membres et les candidats concernés, le traité d'adhésion doit être ratifié par tous les signataires (certains pays recourent au référendum, mais ce n'est pas obligatoire). Les électeurs français se prononcent majoritairement en faveur de l’adhésion, avec 68,31 % de votes favorables. Toutefois, la participation est faible : près de 40 % des électeurs (39,76 %) s’abstiennent. Ce taux élevé d’abstention s’explique par "l’absence d’engagement décisif du chef de l’État", le désintérêt général de la population pour le sujet, et l’appel à l’abstention lancé par le Parti socialiste.
Le 20 septembre 1992, un référendum est organisé pour ratifier le traité sur l’Union européenne, plus connu sous le nom de traité de Maastricht. Contrairement aux attentes pour un sujet perçu comme technique et complexe, la campagne suscite un vif intérêt et un débat intense, révélant des divisions profondes au sein de la société française.
Cette mobilisation explique un taux d’abstention relativement bas pour un référendum (30,30 %), nettement inférieur à ceux enregistrés lors des consultations précédentes. Le "oui" l’emporte de justesse avec 51,04 % des suffrages exprimés.
Le 29 mai 2005, le président de la République Jacques Chirac décide de soumettre à référendum le projet de traité établissant une Constitution pour l’Europe. Soutenu par les principaux partis de gouvernement (UMP, PS, UDF), le texte semble promis à une large approbation. Pourtant, la campagne électorale, animée et parfois confuse, révèle un profond malaise dans l’opinion publique. Beaucoup d’électeurs expriment par ce vote un rejet de la politique nationale menée depuis la présidentielle de 2002, ainsi qu’un sentiment d’absence d’alternative politique crédible.
Malgré une forte participation (69,37 %), le "non" l’emporte avec 54,67 % des suffrages exprimés. C’est la deuxième fois sous la Ve République qu’un référendum débouche sur un refus populaire. La France, pourtant pays fondateur de l’Union européenne, devient ainsi le premier État membre à rejeter le traité constitutionnel, avant les Pays-Bas quelques jours plus tard.
Le débat dépasse alors largement le cadre du texte soumis au vote, se concentrant aussi sur des enjeux comme la politique du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin ou la possible adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Le référendum provoque aussi de vives tensions internes aux partis politiques, bouleversant les clivages traditionnels.
Bien qu’ayant la possibilité de faire ratifier le traité par le Parlement, Jacques Chirac avait choisi la voie référendaire, estimant que les Français étaient directement concernés. Face au résultat, il remplace son Premier ministre, mais reste lui-même en fonction, contrairement à l’attitude du général de Gaulle après l’échec du référendum de 1969 sur la régionalisation et la réforme du Sénat.
Un référendum désigne une procédure permettant de consulter directement les électeurs sur une question ou sur un texte. Le plus souvent, les électeurs ont à répondre par "oui" ou "non". Le référendum peut être de portée nationale ou de portée locale. Au sein de l'Union européenne, l'initiative citoyenne européenne constitue une autre forme de participation politique des citoyens européens.
La Constitution de 1958 prévoit quatre cas de référendum :
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13.05.2025 à 10:50
Près de 13 millions d’Européens sans emploi Eurostat estime qu’en mars 2025, 12,9 millions de personnes étaient au chômage dans l’UE, soit 5,8 % de la population active. Ce taux est stable par rapport à février 2025 et en légère baisse par rapport à mars 2024, où il s’élevait à 6 %, représentant plus de 13,2 […]
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Eurostat estime qu’en mars 2025, 12,9 millions de personnes étaient au chômage dans l’UE, soit 5,8 % de la population active. Ce taux est stable par rapport à février 2025 et en légère baisse par rapport à mars 2024, où il s’élevait à 6 %, représentant plus de 13,2 millions de personnes.
En janvier 2022, encore affectée par la crise économique liée au Covid-19, l’Union européenne enregistrait 6,3 % de chômeurs (soit 13,5 millions de personnes), en forte hausse après plusieurs années de baisse consécutives. Mais en raison de la sortie de crise progressive et des mesures européennes et nationales de relance, le nombre de demandeurs d’emploi a depuis baissé.
Les contrastes entre pays restent particulièrement marqués. Tandis que la Pologne connait un taux de chômage de 2,7 % en mars 2025 et la République tchèque un taux de seulement 2,6 % (le plus bas de l'UE), celui-ci culmine au même moment à 10,9 % en Espagne, à 9,5 % en Finlande, et à 9 % en Grèce. Avec un taux de chômage de 7,3 % de sa population active, la France se situe au-dessus de la moyenne de l'UE (5,8 %) et de celle de la zone euro (6,2 %).
Sur un an, le taux de chômage est en légère augmentation dans 13 pays et en légère baisse dans 10 autres.
Pour Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, le taux de chômage représente le pourcentage de chômeurs parmi la population active, selon la définition de l'Organisation internationale du travail (OIT).
La population active représente le nombre total des personnes ayant un emploi ou étant au chômage. Les chômeurs sont les personnes âgées de 15 à 74 ans qui :
Les écarts entre pays peuvent notamment s'expliquer par des législations différentes.
Dans les pays scandinaves, le modèle de flexisécurité permet de faciliter les licenciements mais offre dans le même temps une couverture assurantielle élevée couplée à une politique active d'aide au retour à l'emploi. Des facteurs qui, en temps normal, placent ces pays parmi ceux qui ont les plus faibles taux de chômage en Europe.
La pratique du temps partiel est également très présente dans les pays d'Europe du nord. En Allemagne notamment, les faibles taux de chômage s'accompagnent d'un recours important aux contrats courts. Et selon Eurostat, 38,6 % de la population active (des 20-64 ans) aux Pays-Bas occupait un emploi en temps partiel en 2024 par exemple. Ce taux est également important en Autriche (30,7 %) et en Allemagne (29 %) sur la même année. En France, il était d'environ 16,5 % en 2024. Les emplois à temps partiel s'accompagnent cependant de salaires moins élevés pour les travailleurs concernés.
Durant la pandémie de Covid-19, le recours au chômage partiel et/ou au télétravail dans un certain nombre d’États membres a également pu jouer un rôle important pour limiter la hausse du chômage.
Pays | Taux de chômage en mars 2025 |
---|---|
Allemagne ![]() | 3,5 % |
Autriche ![]() | 5,4 % |
Belgique ![]() | 5,9 % |
Bulgarie ![]() | 3,8 % |
Chypre ![]() | 4,8 % |
Croatie ![]() | 4,5 % |
Danemark ![]() | 7,1 % |
Espagne ![]() | 10,9 % |
Estonie ![]() | 8,7 % |
Finlande ![]() | 9,5 % |
France ![]() | 7,3 % |
Grèce ![]() | 9,0 % |
Hongrie ![]() | 4,2 % |
Irlande ![]() | 4,4 % |
Italie ![]() | 6,0 % |
Lettonie ![]() | 6,7 % |
Lituanie ![]() | 6,4 % |
Luxembourg ![]() | 6,4 % |
Malte ![]() | 2,8 % |
Pays-Bas ![]() | 3,9 % |
Pologne ![]() | 2,7 % |
Portugal ![]() | 6,5 % |
République tchèque ![]() | 2,6 % |
Roumanie ![]() | 5,5 % |
Slovaquie ![]() | 5,0 % |
Slovénie ![]() | 5,0 % |
Suède ![]() | 8,1 % |
UE 27 ![]() | 5,8 % |
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13.05.2025 à 10:38
Le chômage concerne près de 3 millions de jeunes européens, qui sont plus touchés que les autres tranches d'âge. Tandis que le taux de chômage des moins de 25 ans atteignait 14,5 % en mars 2025, celui de l'ensemble de la population active était de 5,8 %. Selon les dernières statistiques d’Eurostat, l’Espagne reste l’État membre […]
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Le chômage concerne près de 3 millions de jeunes européens, qui sont plus touchés que les autres tranches d'âge. Tandis que le taux de chômage des moins de 25 ans atteignait 14,5 % en mars 2025, celui de l'ensemble de la population active était de 5,8 %.
Selon les dernières statistiques d’Eurostat, l’Espagne reste l’État membre le plus durement atteint par le chômage des moins de 25 ans, avec un taux de 26,6 % en mars 2025, en hausse depuis le début de l'année 2025. Ailleurs en Europe, la Grèce (25,2 %), le Luxembourg (21,4 %) et la Suède (20,8 %) sont les plus fortement touchés. À noter que les dernières données enregistrées pour la Roumanie remontent à décembre 2024, avec un taux de 26,3 %.
A l’inverse, l’Allemagne (6,5 %), la Slovénie (7,3 %), Malte (7,7 %), et les Pays-Bas (8,9 %) sont les pays européens affichant les taux de chômage des jeunes les plus bas à la même période.
De son côté, la France (17,6 %) se situe au-dessus de la moyenne européenne.
Entre mars 2024 et mars 2025, le taux de chômage a très légèrement baissé, passant de 14,8 % à 14,5 % au niveau de l'Union, malgré des différences marquées entre les États membres. Il a par exemple fortement baissé à Chypre et en Suède (-5,8 points), ainsi qu'en Slovaquie (-4,9 points) et a relativement baissé au Portugal (-2,5 points). Certains pays ont au contraire vu le taux de chômage des jeunes augmenter. C’est notamment le cas de certains États d'Europe centrale et du Nord, comme l'Estonie (+2,9 points), la République tchèque (+2,7 points), ou encore le Danemark (+1,8 point). Ce taux a également augmenté en Grèce (+2,5 points).
Quant à la France, le taux de chômage des moins de 25 ans a baissé de 0,5 point, passant de 18,1 % à 17,6 %.
Pays | Taux de chômage des moins de 25 ans (mars 2025) |
---|---|
Allemagne | 6,5 % |
Autriche | 11,3 % |
Belgique | 17,0 % |
Bulgarie | 11,0 % |
Chypre | 9,9 % |
Croatie | 16,1 % |
Danemark | 16,3 % |
Espagne | 26,6 % |
Estonie | 19,1 % |
Finlande | 20,4 % |
France | 17,6 % |
Grèce | 25,2 % |
Hongrie | 14,1 % |
Irlande | 10,5 % |
Italie | 19,0 % |
Lettonie | 11,4 % |
Lituanie | 14,3 % |
Luxembourg | 21,4 % |
Malte | 7,7 % |
Pays-Bas | 8,9 % |
Pologne | 10,9 % |
Portugal | 20,7 % |
République Tchèque | 10,5 % |
Roumanie | 26,3 % (décembre 2024) |
Slovaquie | 16,2 % |
Slovénie | 7,3 % |
Suède | 20,8 % |
Union Européenne | 14,5 % |
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13.05.2025 à 08:52
Le maintien du soutien militaire et financier américain en échange d'un accès privilégié aux terres rares, au lithium ou encore au graphite présents dans le sol ukrainien. C'est, en substance, le contenu de l'accord sur lequel les États-Unis et l'Ukraine ont penché durant des semaines, après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche le […]
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Le maintien du soutien militaire et financier américain en échange d'un accès privilégié aux terres rares, au lithium ou encore au graphite présents dans le sol ukrainien. C'est, en substance, le contenu de l'accord sur lequel les États-Unis et l'Ukraine ont penché durant des semaines, après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche le 20 janvier dernier.
Malgré la vive altercation survenue le 28 février dans le Bureau ovale entre le président américain et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, suivie de l’annonce, dans la nuit du 3 au 4 mars, de la suspension temporaire de l’aide militaire à l’Ukraine par le pays de l'Oncle Sam, un deal a bel et bien été trouvé. L'annonce a été faite par les deux parties, mercredi 30 avril. "Je suis heureux d'annoncer la signature de l'accord historique de partenariat économique" avec l'Ukraine, a déclaré le ministre américain des Finances, Scott Bessent.
Jeudi 8 mai, le Parlement ukrainien, la " Verkhovna Rada", a ratifié l’accord. 338 parlementaires ont voté en faveur de ce texte, le minimum requis étant de 226. Également qualifié d’"historique" par la ministre ukrainienne de l’Économie, cet accord est censé, selon elle, ouvrir la voie à une nouvelle aide militaire pour l’Ukraine. Un échange téléphonique entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump a complété cette séquence, marquant un tournant "très positif" d’après un haut responsable ukrainien.
Contrairement aux souhaits initiaux de Donald Trump, le document ne prévoit pas de comptabiliser comme dette de l’Ukraine, envers les États-Unis, l’aide américaine accordée par son prédécesseur Joe Biden depuis le début de l’invasion en 2022. "L’accord ne mentionne aucune dette, mais uniquement les nouveaux investissements. Et il est très important que ces investissements soient réalisés en Ukraine", a insisté la ministre de l’Économie ukrainienne, Ioulia Svyrydenko.
S’il ne comporte pas de garanties de sécurité, l’accord envoie un signal politique fort. "Il offre une occasion de faire pression sur la Russie, car cela montre que les États-Unis sont prêts à protéger leur partenariat et leurs intérêts. Ce ne sont pas seulement mes sentiments, ce sont les mots de la Maison Blanche", a-t-elle ajouté.
Le texte prévoit que la nouvelle aide militaire américaine soit comptabilisée comme une contribution à un fonds d’investissement commun, destiné à la reconstruction du pays. Ce fonds, financé et géré à parts égales, sera alimenté côté ukrainien par 50 % des redevances issues de nouvelles licences d’exploitation des ressources naturelles, selon Kiev.
Le nouveau président des États-Unis n'a jamais caché son intérêt pour ces richesses naturelles. Selon un sénateur du camp républicain, près de 10 000 milliards de dollars dormiraient sous le sol ukrainien. Une estimation sans doute un peu exagérée, si l'on tient compte du fait que "la valeur de la production mondiale de terres rares s'élève à 15 milliards de dollars par an" dans le meilleur des cas, d'après Bloomberg.
Néanmoins, le sol ukrainien regorgerait de ressources essentielles à la fabrication de technologies bas carbone. Parmi elles, le titane, prisé dans l'aéronautique et l'armement, ou encore le lithium et le graphite, utilisés pour fabriquer des batteries électriques. Selon les données du Bureau français de recherches géologiques et minières, 20 % des ressources mondiales estimées de graphite se trouveraient ainsi dans le sol ukrainien. Le pays possèderait 22 des 34 substances que l'Union européenne qualifie comme "matières premières critiques" et environ 5 % des réserves mondiales.
Ces ressources sont également synonyme d'intérêt stratégique majeur pour les Européens, notamment pour réduire leur dépendance vis-à-vis des importations chinoises et sécuriser leur approvisionnement. Actuellement, Pékin contrôlerait 60 à 70 % de la production de terres rares, et même 100 % de l'offre raffinée de graphite naturel, selon l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (AIE).
L'utilisation des ressources du sol ukrainien fait par ailleurs face à plusieurs obstacles. À commencer bien sûr par le conflit avec la Russie. Plusieurs gisements majeurs sont actuellement situés sur des territoires occupés par l'armée russe, dans la région de Donetsk par exemple.
L'autre difficulté réside dans l'extraction et le raffinage de ces minerais, qui s'appuient sur des procédés coûteux et polluants. Ce qui expliquent que l'Ukraine n'a, à ce jour, ouvert aucune mine pour les exploiter. Une mise en exploitation impliquerait des investissements d'ampleur, notamment dans les infrastructures (routes, réseaux électriques, etc.) et prendrait une à deux décennies. Peu de chances, donc, de voir la moindre production sortir du sol ukrainien avant la fin du second mandat de Donald Trump. Mais sans aucun doute une garantie, pour les Ukrainiens, que les Etats-Unis ainsi intéressés mettront tout en oeuvre pour maintenir la sécurité dans le pays.
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