Lien du flux RSS

Accès libre
▸ les 3 dernières parutions

21.11.2024 à 16:27

« Face à ce gouvernement, les journées saute-mouton ne suffisent pas » – Entretien avec Jawad Mahjoubi, syndicaliste CGT

snoel

img

CGT. L’insoumission.fr et Informations Ouvrières s’associent pour proposer à leurs lecteurs des contenus sur les résistances et les luttes en cours aux quatre coins du pays. À retrouver sur tous les réseaux de l’Insoumission et d’Informations ouvrières.

Le 19 mai 2024, Mélissa, auxiliaire de puériculture à la Maison de la petite enfance de Longwy met fin à ses jours. Elle avait dénoncé une souffrance au travail devenue insupportable. L’Insoumission et Informations ouvrières se sont entretenus avec le secrétaire général du syndicat CGT des territoriaux de Longwy, Jawad Mahjoubi.

Pour nos deux médias, il livre son analyse sur les modes opératoires utiles pour résister et gagner, alors qu’au plan national, de plus en plus de secteurs entrent en lutte, car saignés à blanc plus que jamais. Au plan national, les cheminots appellent à la grève illimitée en décembre, les syndicats de fonctionnaires à la grève le 5 décembre. Pour Jawad Mahjoubi, « les journées saute-mouton, les défilés ne suffisent pas », soulignant que « Face à un gouvernement qui détruit nos acquis, qui veut liquider les fonctionnaires pour mieux privatiser les services publics, une journée ne suffira pas ». Notre entretien.

« Il n’y a que la mobilisation qui paye » – Entretien avec Jawad Mahjoubi, syndicaliste CGT

IO / L’insoumission : Ton syndicat vient de publier un communiqué suite à la reconnaissance de l’imputabilité au service du suicide d’une agente de la ville. Peux-tu revenir sur la signification d’une telle décision et sur les actions menées ?

Notre camarade Mélissa, auxiliaire de puériculture à la Maison de la petite enfance de Longwy a mis fin à ses jours le 19 mai 2024. Elle avait dénoncé, avec le syndicat, une souffrance au travail qui lui était devenue insupportable. Il a fallu se battre pour que le maire accepte de reconnaître l’imputabilité au service, donc la responsabilité de l’institution, et c’est une vraie victoire, pour la famille de Mélissa et pour ses collègues.

Cela va aussi permettre aux ayants droit de Mélissa, ses deux enfants, d’avoir une pension de réversion versée par la Caisse nationale des retraites des collectivités locales, la CNRACL, jusqu’à leur majorité. C’est la victoire de la solidarité, de ceux et celles qui ont refusé de baisser les bras.

Pour aller plus loin : « Nous voulons sauver notre industrie » : entretien avec Stéphane Guicheteau, adhérent et ancien délégué CGT à l’usine Michelin de Cholet

IO / L’insoumission : Au même moment, la grève des agents de Vandoeuvre-lès-Nancy contre l’attitude du maire à leur égard a obtenu des résultats importants…

La mobilisation a été massive le 8 novembre à Vandoeuvre et cette lutte montre également que la détermination paye. Après plusieurs mois d’alerte du syndicat CGT en direction du Maire, du député, des élus sur l’aspect autoritaire du management, sur la souffrance au travail des agents des crèches, des ATSEM, du service propreté, il a fallu poser un préavis de grève, puis organiser un débrayage pour que l’exécutif municipal comprenne qu’il fallait négocier.

Ce qui était revendiqué c’est d’avoir les effectifs nécessaires pour mettre en œuvre le service public, tout simplement. Plusieurs des agents étaient d’autant plus en colère contre leur employeur, qu’ils avaient mené campagne il n’y a pas si longtemps pour permettre l’élection d’un député NFP dans la circonscription.

Le maire (lui-même partisan du NFP), qui depuis des mois ne voulait rien entendre, a été confronté à une mobilisation très conséquente, et a accepté d’ouvrir des négociations. Les agents ont obtenu satisfaction de la plupart de leurs revendications avec notamment un audit indépendant des risques psychosociaux qui sera mené par un organisme extérieur agrée, plus de moyens humains et matériels, la prise en compte de la pénibilité et des revalorisations indemnitaires…

IO / L’insoumission : Au plan national, les cheminots appellent à la grève illimitée en décembre, les syndicats de fonctionnaires à la grève le 5 décembre…

On voit bien que pour obtenir des résultats, il n’y a que la mobilisation qui paye. Et dans ce contexte, le modèle du durcissement annoncé par les cheminots, avec la perspective d’une grève reconductible, c’est la voie à suivre. On l’a fait localement et si on a gagné, ce n’est pas en faisant un rassemblement de temps en temps devant la mairie.

C’est la même chose au niveau national. Les journées saute-mouton, les défilés ne suffisent pas. Face à un gouvernement qui détruit nos acquis, qui veut liquider les fonctionnaires pour mieux privatiser les services publics, une journée ne suffira pas. Là on a une fenêtre pour engager une mobilisation et cette perspective de grève reconductible « illimitée » comme disent les cheminots, doit nous permettre d’engager un vrai rapport de force pour obtenir satisfaction de nos revendications, à commencer par le retrait de toutes les lois, mesures, projets contre les fonctionnaires, que défend le ministre Kasbarian.

Adblock test (Why?)

21.11.2024 à 14:22

Victoire – La Cour Pénale Internationale (CPI) émet un mandat d’arrêt contre Netanyahu

Nadim Fevrier

img

Mandats d’arrêts contre Netanyahu, Gallant et Deif : la justice internationale tient bon face aux criminels de guerre

La Cour Pénale Internationale a émis ce 21 novembre plusieurs mandats d’arrêts contre Benjamin Netanyahu, son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. Les raisons ? « Crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu’au 20 mai 2024 au moins, jour où l’accusation a déposé les demandes de mandats d’arrêt », écrit la CPI dans un communiqué. L’émission de ces mandats d’arrêts fait suite à une demande du Procureur de la CPI en mai 2024. Puisque la France a signé le statut de Rome, instituant la CPI, elle se voit dans l’obligation juridique d’arrêter Netanyahu, Gallant ou Mohammed Deif s’ils foulent le sol français.

Pour les insoumis, cette décision légitime leur défense constante du droit international, au vu du génocide qui se déroule au Proche-Orient depuis plus d’un an. Sur Twitter, se réjouissent d’un telle avancée dans la lutte contre l’inarrêtable génocidaire, Benjamin Netanyahu. « La France doit en prendre acte, sortir de son déni et agir enfin pour la fin du génocide à Gaza », déclare Manuel Bompard, coordinateur national de LFI. « La justice internationale a résisté aux pressions des soutiens inconditionnels d’Israël et de son génocide », souligne de son côté la députée insoumise Danièle Obono.

Comme ils l’ont déjà fait contre tant d’autres voix de la paix, les complices ou soutiens de Benjamin Netanyahu vont sûrement réitérer dans leurs accusations infamantes, pour qualifier une fois de plus la CPI d’« antisémite ». Une accusation fallacieuse et mensongère, dont l’objectif est bien connu désormais : détourner le regard envers les massacres de masse perpétués par Tsahal au Proche-Orient. Une insulte contre une Cour garante du droit internationale, qui poursuite à la fois Benjamin Netanayhu et son ex-ministre, mais aussi un chef du Hamas. Affaire à suivre, de très près.

Pour aller plus loin : Mandat d’arrêt de la CPI contre Netanyahu, ses complices français de plus en plus isolés

image 46
« Netanyahu, le criminel de guerre qui piétine la CPI et massacre le peuple palestinien » – Les Crayons de L’insoumission, par Azo.
image 47
« La Palestine vidée de son sang » /// Les Crayons de L’insoumission, par Azo.

Adblock test (Why?)

21.11.2024 à 10:45

Destitution de Macron – La proposition de LFI sera examinée le 28 novembre à l’Assemblée nationale

Nadim Fevrier

img

Hier, le bureau de l’Assemblée nationale a jugé recevable la proposition des insoumis visant à destituer Emmanuel Macron. « Le président de la commission des lois, Florent Boudié (macroniste), doit maintenant la faire examiner. S’il refuse, il bafouerait notre droit constitutionnel strict de choisir les textes de notre niche », a déclaré la présidente du groupe parlementaire LFI, Mathilde Panot.

En octobre dernier, la proposition insoumise pour destituer le chef de l’État n’avait pas pu donner lieu à un débat dans l’hémicycle. La responsable ? Marine Le Pen, qui s’est abstenue au moment d’un vote déterminant au bureau de l’Assemblée nationale. Affaibli, le RN n’a cette fois pas pu servir de cran de sûreté pour le chef de l’État. Fort d’une pétition recueillant déjà plus de 364 000 signatures, les insoumis se félicitent pour l’avancée de la motion. « Panique en macronie ! Le bureau de l’Assemblée a déclaré recevable notre proposition de destitution du Président Macron ! Comme parti autoritaire, la macronie cherche comment empêcher le vote », a déclaré Jean-Luc Mélenchon. Notre brève.

Destitution de Macron : la procédure lancée par les insoumis passe les étapes que tout le monde déclarait… infranchissables

Qui aurait pu prédire ? Après un rejet par le bureau de l’Assemblée nationale en octobre dernier à cause de l’abstention de Marine Le Pen, celui-ci a finalement validé la proposition de loi des insoumis visant à destituer le chef de l’État. Un débat va bien avoir lieu en hémicycle le 28 novembre prochain, jour de la niche parlementaire des insoumis. Après des débats en commission de début octobre, un nouveau palier historique va être franchi. Les livres d’histoire politique vont devoir être réécrits.

Les critiques et les railleries contre la proposition des insoumis sont les mêmes depuis des mois : « volonté de chaos institutionnel », « attaque contre la République », « procédure infaisable »… Les opposants de LFI leur reprochent, ni plus, ni moins… d’utiliser un article de la Constitution. En effet, l’article 68 est dédié à la destitution du chef de l’État. La procédure est certes longue, mais aucunement irréalisable, contrairement à ce que certains veulent faire croire.

La démarche des insoumis est cohérente avec ce qu’ils affichent comme position sur le vol du résultat des législatives. Il serait paradoxal de dénoncer un « vol des élections », une « trahison des urnes », un « coup de force antidémocratique », sans utiliser tous les outils constitutionnels à leur disposition, pour s’opposer au responsable premier de ce qu’ils dénoncent, non ?

image 45
https://x.com/MathildePanot/status/1859196284856332290

Adblock test (Why?)

3 / 3

 

  GÉNÉRALISTES
Basta
Blast
L'Autre Quotidien
Alternatives Eco.
La Croix
Euronews
Le Figaro
France 24
France-Culture
FTVI
HuffPost
L'Humanité
LCP / Public Senat
Le Media
Le Monde
Libération
Mediapart
La Tribune
 
  EUROPE
Courrier Europe Centle
Euractiv
Toute l'Europe
 
  INTERNATIONAL
Equaltimes
CADTM
Courrier International
Global Voices
Info Asie
Inkyfada
I.R.I.S
Jeune Afrique
Kurdistan au féminin
N-Y Times
L'Orient - Le Jour
Orient XXI
Of AFP
Rojava I.C
 
  OSINT / INVESTIGATION
OFF Investigation
OpenFacto°
Bellingcat
Disclose
G.I.J.N
 
  MÉDIAS D'OPINION
AOC
Au Poste
Cause Commune
CrimethInc.
L'Insoumission
Issues
Les Jours
LVSL
Marianne
Médias Libres
Quartier Général
Rapports de force
Reflets
Rézo
StreetPress
 
  OBSERVATOIRES
Armements
Acrimed
Catastrophes naturelles
Conspis
Culture
Extrême-droite
Human Rights
Inégalités
Information
Internet actu ✝
Justice fiscale
Liberté de création
Multinationales
Situationnisme
Sondages
Street-Médics
Routes de la Soie
Vrai ou Fake ?
🌞